CANOË BETON
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CANOË BETON
IUT d’Amiens CANOË BETON INTRODUCTION Le projet canoë béton est une expérience très valorisante car elle permet à la fois de mettre en avant nos compétences théoriques et pratiques. C’était l’occasion pour nous de gérer un travail d’équipe et d’assumer des responsabilités. Le canoë est un projet constitué de taches très variées telles que : -la recherche de fonds pour la réalisation du canoë -l’étude préliminaire -la conception du canoë -la course canoë CONCEPTION GENERALE Cette étape est très importante car elle démarre lors de l’étude préliminaire. Elle consiste à faire des choix. Tout d’abord sur l’aspect du canoë, mais aussi sur le type de coffrage. 1 - Choix de la forme La forme a été choisie à partir des dimensions d’un canoë standard. D’une part, nous pensions que celle-ci était la plus adaptée pour la course, car elle avait une forme profilée. D’autre part, il était plus facile de prendre une forme simple pour le coffrage. Par conséquent, le coffrage a les caractéristiques suivantes : Longueur 4,06m Largeur 60 et 70 cm Hauteur 45 et 40 cm Epaisseur d’environ 1cm 2 - Choix du coffrage Au début nous avions porté notre choix sur un coffrage de type moule contre-moule en polystyrène extrudé (peu onéreux et facilement découpable), ainsi ce coffrage nous aurait permis d’obtenir une épaisseur homogène. Cependant, nous avons préféré une solution plus rapide : utiliser le moule pour couler le premier canoë et le contremoule pour le deuxième car la consistance de notre béton nous le permettait. Pour la conception du coffrage, nous avons tout d’abord découpé chaque plaque de polystyrène selon les plans que nous avions fait sur AUTOCAD. Les plaques ont ensuite été collées entre elles avec du scotch double face. Une fois le moule assemblé, nous l’avons poncé à l’aide de brosses métalliques, afin d’obtenir une forme plus profilée. Un enduit de plâtre nous a permis d’obtenir un coffrage uniforme et solidifié. Enfin un film plastique a été placé pour faciliter le décoffrage. 3 – Etude du matériau Afin d’obtenir une épaisseur minimum pour le canoë, nous avons décidé, après de nombreux essais, d’utiliser un micro béton. Pour limiter la fissuration brutale de celui-ci, nous avons ajouter à cette composition des fibres de polypropylène (6mm). En effet, les différents tests pratiqués nous ont permis de constater une cassure nette de l’éprouvette, contrairement à celles qui contenaient des fibres. La composition choisie est la suivante : ¤ 700 kg/m 3 de ciment ¤ 700 kg/m 3 de sable ¤ Rapport E/C = 0,28 ¤ Fumée de silice = 40 kg/m 3 ¤ Fibre = 2,1 kg/m 3 Nous avions effectué des essais avec un E/C = 0,30, cependant nous nous sommes aperçus que les éprouvettes étaient beaucoup moins résistantes. Nous avons également du ajouter du plastifiant afin d’augmenter la liquidité du matériau pour faciliter sa mise en oeuvre. Grâce à cette composition nous avons obtenu des résultats très satisfaisants tels que : 11,08 MPa en traction et 67,50 MPa en compression. ETUDE MECANIQUE 1 – Les équipements Afin de calculer les caissons de flottaison, nous avons cherché les efforts que subiraient le canoë lors de sa mise à l’eau. Nous pourrions résumer celles-ci à l’aide de cette modélisation : longitudinalement Poids personnes + équipements Poussée d’Archimède Transversalement , le modèle mécanique est celui d’une voûte donc le canoë ne craint rien. Nous avons calculé les caissons à l’aide d’une simple équation : Pgens + Pcanoë = Vcaisson * (ρcaisson + ρeau) Vcaisson = (1130 + 1800)/10000 Vcaisson = 0,3 m3 En effet notre canoë doit être équipé de caissons de flottabilité, comme le stipule le règlement. Ces caissons serviront à remonter à la surface l’embarcation si elle venait à couler. Pour cela, nous avons récupéré le coffrage et démonter les parties qui pouvaient nous être utiles. Dans l’objectif de caissons amovibles nous avons réalisé un système simple : des tiges filetées fixées sur des plaques métalliques, elles-mêmes rendues solidaires sur le canoë à l’aide de MAP. 2 – La flottabilité On calcule la poussée d’Archimède pour déterminer la ligne de flottaison. On prend en compte le poids propre du canoë et le poids de l’équipage. Ainsi l’eau réagit par la poussée d’Archimède. La réaction de l’eau se calcule à partir du volume d’eau déplacé. On calcule la hauteur de la ligne de flottaison à partir de l’équation d’équilibre entre le chargement et la réaction de l’eau. Pcanoë + PPersonne maxi = Peau déplacée Pcanoë = 1200 N PPersonne maxi = 2000 N Peau déplacée = Volume d’eau * Poids volumique de l’eau = (h – x) * Scanoë * 10 kN/m3 La ligne de flottaison se situe donc à 19cm du bord environ. 3 – Les risques Dans nos calculs, pour la conception de cette embarcation, nous avons dû prendre en compte les risques que pouvait subir celui-ci : ¤ le transport ¤ le décoffrage ¤ les manipulations de levage ¤ les chocs CONCLUSION Nos canoës c’est : - Une masse de 116 kg pour « Les Naïades » et 113 kg pour « Captain Igloo » - 0,06 m3 de béton - 0,540 m3 de volume intérieur - une épaisseur moyenne de 1 cm - un béton résistant à 11 MPa de traction et 67 MPa de compression - un poids volumique de 21,3 kN/m3 Mais le projet canoë béton a surtout été pour nous un moyen de nous sublimer au travers de travaux pluridisciplinaires, nous permettant d’exploiter la totalité de nos connaissances et nos capacités manuelles. Enfin, si ce projet a pu aboutir, c’est aussi grâce à la cohésion de notre groupe de travail et grâce à l’aide précieuse apportée par les deux techniciens de l’IUT, Olivier et Benoît, par notre tuteur de projet Mr Granet (professeur de béton armé), et enfin grâce aux subventions de notre sponsor VediorBis BTP. Merci.