Présentation PP
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Présentation PP
INTRODUCTION (I) • Mémoire de Ma ? – Phase ultime et cruciale d'un apprentissage à la construction des connaissances L'étudiant doit montrer qu'il est capable de mener à bien, de manière autonome, les différentes étapes d'une démarche scientifique : • Capacité à élaborer une problématique de recherche en géographie, c'est à dire de construire un dispositif de recherche pertinent à partir de questions géographiques clairement posées ; • Maîtrise des connaissances et outils qui ont été enseignées dans les Ba et Ma en sciences géographiques ; • Capacité à intégrer, de manière critique – donc avec le recul nécessaire - , les acquis de la littérature scientifique en rapport avec sa question de recherche INTRODUCTION • Capacité à justifier les choix qu'il opère et à trouver des arguments pertinents pour étayer son analyse ; • Capacité à s'exprimer correctement par écrit (orthographe, grammaire, ….), tout en respectant les règles en vigueur en matière d'utilisation de la littérature scientifique • Capacité d'organisation : – Pour trouver les bons interlocuteurs, les références pertinentes, les sources adéquates, …. – Pour planifier son année et gérer correctement son temps de travail … de manière à disposer de plusieurs semaines pour interpréter les résultats et la rédiger le manuscrit (pas de REDACTION AU LANCE PIERRES !!!!) – Au total : Mémoire = une matérialisation des apprentissages FINALITES D'UNE RECHERCHE SCIENCES SOCIALES • Finalité heuristique – Mieux comprendre les diverses facettes de la réalité sociale • • • • Faire le point d'une situation Interpréter un événement ou une conduite Saisir les logiques de fonctionnement d'une organisation … – Dans ce cadre : • Se confronter aux idées reçues, aux "vérités premières": – Conçues et transmises comme des évidences – Donnant l'illusion que nous comprenons les choses • Finalité opérationnelle – Fournir une aide étayée à la décision • Mettre à plat les alternatives • Analyser leur fonctionnement • Mettre en évidence les conséquences qu'elles pourraient avoir ≠ de prendre soi-même une décision !!! LE LABEL "SCIENTIFIQUE" (I) • Par l'objet d'étude ? – Même les questions les plus futiles peuvent faire l'objet d'une recherche scientifique Ex : Bromberger (1998), Passions ordinaires : du match de football au concours de dictée Une analyse approfondie des marottes des Français • Par les techniques ? – La mobilisation des techniques les plus sophistiquées ne garantit rien LE LABEL "SCIENTIFIQUE" (II) • Par une posture – – ! – Se défier des idées reçues Ouvrir une porte au doute Une posture inconfortable Prendre de la distance % à l'objet étudié • Par une démarche – Concevoir et mettre en œuvre un dispositif d'élucidation du réel = Disposer d'une méthode de travail Analogie de la prospection pétrolière • Aléas des forages aléatoires • Nécessité de procéder avec ordre et méthode : – Etude des terrains – Conception et mise en œuvre de techniques de forage adéquates RAISONS D'ÊTRE • La réalité sociale ≠ d'un donné immédiat : elle ne s'impose pas directement à l'observateur 2 obstacles : – Complexité intrinsèque – Multiples filtres entre l'observateur et les faits LA DEMARCHE SCIENTIFIQUE • "Le fait scientifique est conquis sur les préjugés, construit par la raison, constaté dans les faits" (G. Bachelard) • Un processus en trois actes (Bourdieu et Chamboredon, 1968) – La rupture : acte constitutif de la démarche scientifique • Rompre avec les préjugés et les fausses évidences … qui ne sont souvent qu'illusions – La construction : pas de constatation fructueuse sans cadrage théorique • Mettre en place un cadre conceptuel de référence susceptible d'exprimer la logique à la base du phénomène étudié – La constatation : une proposition n'a droit au statut scientifique que si elle est susceptible d'être vérifiée par des informations sur la réalité concrète • Mettre à l'épreuve les faits (observation ou expérimentation) • Un ouvrage de référence : QUIVY R. et VAN CAMPENHOUDT, L. (1995), Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod. LES ETAPES DE LA DEMARCHE Etape 1 La question de départ L'exploration Etape 2 RUPTURE Entretiens exploratoires Lectures L'état de l'art Etape 3 Etape 4 Etape 5 Etape 6 Le dispositif de recherche CONSTRUCTION L'observation L'analyse des informations CONSTATATION Les conclusions Adapté de QUIVY R. et VAN CAMPENHOUDT, L. (1995), Manuel de recherche en sciences sociales, Paris, Dunod. DESCRIPTION SOMMAIRE DES ETAPES (I) • Une préalable obligé : la définition de l'objet de recherche = ce que je vais analyser • La question de départ – Enoncer le projet de recherche sous la forme d'une question – Par cette question le chercheur tente d'exprimer ce qu'il cherche à savoir = Premier fil conducteur de la recherche – Dans un Ma en géographie, la question de départ sera une question géographique • Se dit de toute question qui a une dimension spatiale : – Variations spatiales d’un phénomène – Ce qui fait les caractéristiques d'un territoire, par exemple par comparaison entre différents territoires – Les flux – Les comportements dans l’espace – La perception de l’espace – L’image des lieux – …. DESCRIPTION SOMMAIRE DES ETAPES (II) • L'exploration – Objectif : Atteindre une certaine qualité d'information sur l'objet étudié – Deux moyens : • Lectures : – S'informer des recherches déjà menées sur l'objet d'étude → Situer son travail par rapport à ces recherches – Comment ? – Choix de lectures en fonction de critères précis – Mobilisation d'une grille de lecture – Rédaction de résumés structurés permettant de dégager les idées essentielles – Entretiens exploratoires – Prendre conscience d'aspects nouveaux de la question – Qui? – Spécialistes scientifiques de l'objet étudié, témoins privilégiés, personnes directement concernées – Comment ? – Entretiens peu directifs – ... Pour aboutir à un état de l'art • Etat des connaissances existantes, à un moment donné, sur un objet d'étude, en fonction de la question de recherche DESCRIPTION SOMMAIRE DES ETAPES (III) • Le dispositif de recherche – Répondre à la question : comment vais-je aborder l'objet d'étude? → Construction d'une grille de lecture (cadre d'analyse) de l'objet étudié – Les trois temps de la construction d'un dispositif de recherche : • Faire le point des approches possibles, en élucider les caractéristiques et les comparer • Choisir et expliciter sa propre approche en connaissances de causes = Adopter un cadre d'analyse : • Qui convient bien au problème • Qu'on est en mesure de maîtriser suffisamment • Formuler des hypothèses : – H0 = Proposition qui anticipe une relation entre deux termes (concepts ou phénomènes) Proposition provisoire … qui demande à être vérifiée (voir étapes ultérieures) – Pour pouvoir faire l'objet d'une vérification empirique, une H0 doit être falsifiable : • Revêtir un caractère de généralité (ce qui offre la possibilité d'être testée indéfiniment) • Accepter des énoncés contraires qui sont susceptibles d'être vérifiés DESCRIPTION SOMMAIRE DES ETAPES (IV) • • L'observation – Ensemble des opérations par lesquelles le cadre d'analyse est confronté à des données observable – Pour concevoir ces opérations, répondre à 3 questions : • Observer quoi ? – Des données utiles à la vérification des hypothèses = données pertinentes • Observer sur qui ? – Circonscrire le champ des analyses empiriques dans l'espace géographique et social ainsi que dans le temps • Observer comment ? – Quels instruments (d'observation ou de collecte de données) et comment les mettre en œuvre L'analyse des informations – Traitement de l'information obtenue pour la présenter de manière à pouvoir comparer les résultats observés aux résultats attendus par hypothèse • Décrire les données • Mesurer les relations entre variables • Comparer les relations observées aux relations théoriquement attendues DESCRIPTION SOMMAIRE DES ETAPES (V) • Les conclusions – La partie d'un travail que les lecteurs lisent en premier lieu • Se faire une idée de l'intérêt de la recherche • Décider si l'on souhaite lire l'entièreté du travail – Trois parties essentielles : • Rappel des grandes lignes de la démarche qui a été poursuivie • Présentation détaillée des apports de connaissances dont le travail est à l'origine • Des perspectives d'ordre pratique LA QUESTION DE DEPART (I) • A l'entame d'une recherche, l'étudiant comme le chercheur sont souvent perdus – Vague idée sur l'objet d'étude ... – … mais sans savoir comment s'y prendre = "Chaos originel" – Trois risques majeurs : • La gloutonnerie livresque ou statistique = Se bourrer le crâne d'une grande quantité de livres, articles ou données chiffrées …. en espérant y trouver la lumière = fuite en avant inutile et nuisible Ne jamais s'engager dans un travail important sans réfléchir au préalable à ce que l'on cherche et comment on va s'y prendre • L'impasse aux hypothèses = Se précipiter sur la collecte des données avant d'avoir formulé des hypothèses de recherche ! Fuite en avant encouragée par la croyance que l'usage des techniques savantes d'analyse détermine la valeur intellectuelle d'un travail • L'emphase obscurcissante = Ambition démesurée + confusion la plus complète "Je vais étudier l'avenir du Tiers Monde" … en mobilisant un jargon creux LA QUESTION DE DEPART (II) • Une question de départ … pour éviter le chaos originel – Clarification des intentions et des perspectives spontanées – Première étape de la rupture avec les préjugés • Les qualités d'une question : – La clarté : • Précision • Concision • Caractère univoque Contre- exemple : Quel est l'impact des mutations de l'économie sur la dynamique des territoires? Quelles mutations ? Quelle dynamique? Quels territoires ?… Contre-exemple : Dans quelle mesure l'augmentation des pertes d'emplois dans le secteur du transport aérien explique-t-elle le maintien de participation publique dans les compagnies aériennes destinée non seulement à soutenir ce secteur mais aussi à diminuer les risques de conflits sociaux que cette situation porte en elle ? Trop long, trop embrouillé, comporte des suppositions Se dédouble sur la fin : difficile de percevoir ce que l'on cherche en priorité LA QUESTION DE DEPART (II) – La faisabilité : • Caractère réaliste du travail que la question laisse entrevoir … en tenant compte des contraintes matérielles Contre- exemple : Les chefs d'entreprises des différents Etats de l'U.E se font-ils une idée identique de l'influence des NTIC sur les localisations de l'activité économique? Pour répondre, il faut un budget de plusieurs millions d'euros, des collaborateurs compétents et polyglottes, ... – La pertinence : • Formuler une vraie question plutôt qu'un jugement sur le plan moral • Aborder l'étude de ce qui existe et fonder l'étude du changement sur celle du fonctionnement • Avoir une intention de compréhension des phénomènes étudiés Contre- exemple : La manière dont les systèmes de transport sont organisés dans notre pays est-elle socialement juste ? Le but n'est pas d'analyser l'organisation des systèmes de transports mais de la juger sur le plan moral LA QUESTION DE DEPART (III) Contre- exemple : Les patrons du secteur aérien exploitent-ils leurs employés? "Fausse question" ou affirmation déguisée en question. Dans l'esprit de celui qui l'a posée, la réponse est "oui" ou "non" a priori. Une question n'a pas un objectif de démonstration … mais de connaissance. Plusieurs réponses différentes doivent pouvoir être envisagées a priori Contre- exemple : Quels changements affecteront l'organisation du territoire de la Belgique d'ici une vingtaine d'année? En sciences sociales, nous sommes incapables d'émettre des prévisions sûres … qui vont au-delà de banalités En revanche : une recherche bien menée permet de saisir les contraintes et logiques qui déterminent une situation ou un problème. En ce ses, elle peut acquérir une dimension prospective. Contre- exemple : Les jeunes adultes sont-ils sous-représentés dans les banlieues résidentielles? Risque élevé de n'apporter qu'une réponse descriptive. Pas de souci de compréhension EN PRATIQUE (I) • • 7 travaux personnels répartis entre Ma1 (1 travail) et Ma2 (6 travaux) Travail personnel 1 : Objet et question de recherche – L'exercice consistera à répondre aux 4 questions suivantes : • Quel est l'objet étudié dans le cadre du mémoire ? • A quels thèmes généraux cet objet se rattache-t-il ? • A travers quelle(s) question(s) de recherche sera-t-il abordé ? • Avec quels compétences acquises lors de vos études sera-t-il analysé ? – Le travail sera présenté oralement (8 minutes par étudiant) le vendredi 2 mai 2014, de 8h30 à 11h, au local DC6.126 et fera l'objet d'un rapport écrit (2 pages maximum) qui sera remis à Alice Romainville, au plus tard le vendredi 11 mai 2014 – Pour la présentation orale, chaque étudiant préparera DES post-it sur lesquels seront inscrits l'objet de recherche, les différents thèmes, les questions de recherche et les compétences à mobiliser EN PRATIQUE (II) • • • • • • Travail personnel 2 : Bibliographie structurée Travail personnel 3 : Lecture critique et comparaison de 3 références bibliographiques Travail personnel 4 : Etat de l'art Travail personnel 5 : Méthodologie Travail personnel 6 : Lecture et analyes critique d'un mémoire Travail personnel 7 : Présentation des premiers résultats