SYRIE – JORDANIE 2000 - Camping Car en Liberté

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SYRIE – JORDANIE 2000 - Camping Car en Liberté
SYRIE – JORDANIE 2000
Depuis des mois on la prépare cette grande course…et nous voici sur ces grands chemins que nous avons déjà,
en partie, parcourus.
Le combiné ferry-route s’impose, sauf si on décide de passer par la Yougoslavie ou la Roumanie et la Bulgarie :
passage long et aléatoire quant aux attentes aux frontières des 2 derniers pays cités, quant à la traversée de la
Yougoslavie, je ne sais si elle est possible.
• France NANCY – Italie BRINDISI : 1.600 km en 2 jours sur réseau autoroutier
• Grèce IGOUMENITSA – Turquie IPSALA : 800 km sur route sinueuse avec de nouvelles portions d’autoroute
en construction. La traversée de la Grèce est très longue et très lente : 2 jours fastidieux,
le trajet en montagne ralentissant considérablement la moyenne.
• Turquie IPSALA – Syrie ALEP : 1.600 km sur réseau autoroutier.
GRECE
IGOUMENITSA
Rien de spécial à faire dans ce port, si ce n’est…. attendre le ferry.
IONNINA
La ville, longtemps occupée par les turcs a un avant-goût d'Orient.
METSOVO
Gros bourg montagnard à 1.200 m d'altitude. Vue sur les montagnes et calme assuré.
Un tunnel et une nouvelle route sont en construction depuis quelques années pour éviter le col et le village.
METEORES ‘’Le’’ site incontournable de Grèce.
THESSALONIQUE Vendeurs de petits pains au sésame aux carrefours : on sent déjà la Turquie !
KAVALA La ville toute blanche est envoûtante, elle respire l'Orient.
KOMOTINI, les premières mosquées apparaissent, ainsi que les premières cigognes….
Le poste frontière grec se passe en 2 mn et nous voici en…
TURQUIE
IPSALA - MALKARA
Voulant goûter sans plus tarder la cuisine turque et les ados ayant envie de döner kebab, nous cherchons dans cette
grosse bourgade un restaurant préparant ce plat. Mais l’infrastructure en décide autrement, et c’est dans un salonu
que nous nous régalons de köfte arrosés des 3 dernières boites de Coca-Cola trônant dans le frigo.
Le patron sympa a tout de même la main lourde pour l’addition…mais nous nous laissons faire,
nous sommes si contents d’être en Turquie !
AVANOS Pour faire une petite halte d’une journée sur la route de l’Orient, nous faisons un petit crochet vers
la CAPPADOCE que nous aimons tant. Nous retrouvons avec plaisir la capitale de la poterie…
et où nous nous empiffrons de pain fraîchement sorti du four et de pizzas locales.
GÖREME
Nous nous installons au Kaya Camping pour jouir pleinement de la fraîcheur de sa piscine, des sanitaires pour la
lessive (machine à laver rudimentaire), du pain frais le matin et de sa vue imprenable sur la vallée de GÖREME
et le piton d’UÇHISAR.
ZELVE Le cirque de ZELVE est l’endroit idéal pour le camping sauvage au milieu des cheminées de fée.
DEVELI / KAHRAMAN MARAS
Voulant gagner du temps (croyons nous !) nous coupons au court vers DEVELI, montons le col de GEZBELI à 1960m
et soudain … changeant de province ("Il" en turc), la route s’arrête nette, laissant la place à un chemin de caillasses à
la déclivité de 20 % : aïe, aïe, aïe … silence, on serre tout ce qu’on peut : les fesses, le frein à main, sinon le frein à
pied ne suffit pas … pour éviter le dérapage !
Ca dure pendant un bon kilomètre, mais on n’en retrouve pas pour autant l’asphalte : plus de 30 kilomètres de pierres,
poussière avant de souffler un peu.
Ce "raccourci" nous aura fait perdre quelques heures …vers la…
SYRIE
ALEP
comme bon nombre de camping -caristes dont nous avions lu les récits, nous passons deux nuits devant l'office
de tourisme de la ville (qui ne possède pas plus de documentation que l'ambassade à Paris, si ce n'est moins),
à 5 m d'un grand carrefour très, très, très bruyant pour trouver le sommeil entre cacophonie et chaleur étouffante
(33° la nuit dans le camping -car) ! Mais nous étions à quelques centaines de mètres du souk, à 10 m du musée
archéologique et en plein centre ville; on ne peut pas tout avoir !
Si la conduite turque est "sportive", celle des syriens est déconcertante, anarchique et "musclée" surtout en ville :
attachez vos ceintures ! Le parc automobile ravira les nostalgiques des années 50-60 : 403, 204, 304, 404, Aronde
et autres vieilleries américaines antédiluviennes … ne possédant souvent plus de clignotants … mais les conducteurs
et les policiers sauront être sympathiques envers la "curiosité" et le touriste que vous êtes.
Les taxis sont de la même couleur que leurs homologues new-yorkais : jaunes; ils représentent plus de la moitié
des véhicules circulant en ville.
Restos climatisés, ça fait du bien par cette canicule. On choisit les plats en allant dans la cuisine voir dans de grandes
marmites ce que le chef propose… petite gargote servant des chawarmas (équivalent de döner kebab, avec toutefois
une différence de préparation dans une crêpe de pain et de goût) 41 FF, une broutille pour ce repas copieusement
arrosé de coca et autres boissons rafraîchissantes. Il faut dire que la note est souvent plus importante en boisson,
qu'en nourriture, tant il fait chaud et tant il faut s'hydrater.……..
délicieuses pâtisseries dégoulinantes de miel … hummm !
le souk al-Atarine : un vrai régal de couleur, de senteur et de bruits (quoiqu'en disent les guides touristiques,
qu'il est le plus beau du monde oriental, je préfère celui de FES au Maroc).
Nous commençons par un grand moment: entrée dans les souks voûtés bercés de pénombre entrecoupée parfois
de rares faisceaux de soleil, femmes voilées ou avec foulard, hommes portant presque tous la moustache, et
dans une cohue, une bousculade et un brouhaha infernal, on atterri dans le souk des bouchers ou plutôt des vendeurs
d'abats : des foies, des boyaux et d'autres choses que je n'ai su identifier, pendaient là, presque au beau milieu du
passage; pendant que des gamins chassaient les mouches de la viande ... et arrosaient celle -ci d'eau pour donner une
impression de fraîcheur : M.A.G.I.Q.U.E. et ahurissant à la fois !!!! C'était E.X.T.R.A.
La lumière y pénètre en rais venant inonder les ruelles étroites arpentées par les ânes, donnant à l'endroit un caractère
magique et hors du temps…..savon d'Alep à l'huile d'olive et au laurier l'ancêtre du savon de Marseille ! colliers
d'argent et de lapis et pour les inconditionnels, il y a toujours les gallabias (djelabas) et le célèbre keffieh que porte
sur la tête chaque palestinien (carré de couleur noir et blanc ou rouge et blanc)…pâtisseries, loukoums et épices.
Il faut prendre le temps de flâner, de se perdre et de revenir à différents moments de la journée.
la citadelle trône au milieu de la ville, l'entrée est imposante et les ruines de la ville très touchantes. Visite très
agréable. Vue panoramique sur toute la ville. Très reposant après la cohue des souks et le trafic automobile bruyant.
le musée archéologique : juste en face de l'office de tourisme, assez poussiéreux et mériterait un léger coup de
neuf ! La visite est très intéressante et il se trouvera toujours un "gardien", souvent des étudiants parlant français
pour vous accompagner dans votre visite (pourboire très apprécié). Payant.
QALA'AT JA'ABAR
Beau château dominant l'Euphrate, qui depuis la construction du lac al-Assad se situe sur une presqu'île entourée
d'une belle eau turquoise d'une limpidité extraordinaire. Coucher de soleil magnifique, à couper le souffle !
Décidés à passer la nuit au bord de l'eau après une baignade et une soirée barbecue, nous avons dû plier bagages
vers le restaurant près du château, un petit groupe de 4 hommes dans un bateau ayant accostés non loin de nous
de manière assez … étrange …
Le passage par DEIR-er-ZOR pour rejoindre PALMYRE depuis ALEP est très long, le désert n'étant pas très beau.
Privilégier plutôt la route qui passe par HAMA (visite des norias) et HOMS ou la nouvelle route qui, paraît-il, traverse
le désert (de nombreux syriens nous en ont parlé sans savoir très bien la localiser …)
PALMYRE ou TADMOR
La cité de la célèbre Reine Zénobie est une merveille dans le désert, la couleur ocre dorée donne une dimension
particulière et mystérieuse aux ruines s'étendant sur plusieurs kilomètres.
Il faut au moins deux jours pour la découverte de cette merveille.
Le célèbre hôtel Zénobia possède un embryon de camping où tout juste 2 camping-cars peuvent faire une halte à
l'ombre des oliviers; les autres seront au soleil sur le parking. Sanitaires et douches impeccables et surtout bien
venues pour se rafraîchir tout au long de la journée. Electricité.
Une famille française rencontrée à AQABA, a été accosté par un gentil syrien en mobylette et s'est vu proposer
l'hébergement dans la palmeraie, au bord d'une belle piscine : EXTRA ! Nous avons nous aussi rencontré
ce même monsieur sur la route, en partant de PALMYRE, hélas trop tard pour nous.
La visite est gratuite, sauf pour le temple de Bêl et le petit musée ethnographique. Certains monuments comme
le début de la Grande Colonnade et le temple de Baal-Shamin sont illuminés la nuit venue : extraordinaire !
Plusieurs visites s'imposent à différentes heures de la journée et de la soirée.
temple de Baal-Shamin illuminé la nuit, sanctuaire de Bêl merveilleux temple dans une vaste enceinte, petit musée
ethnographique qui donne un aperçu de la vie des bédouins dans les différentes scènes reconstituant le quotidien
des habitants du désert….la Grande Colonnade illuminée la nuit en partie, longue de 2 kilomètres bordée par de
nombreux monuments : sanctuaire de Nébo, théâtre, agora, tétrapyle….. tombeaux, château arabe mais là il faut
prendre le véhicule pour s'y rendre.
sur la route de BAGDAD
Sur la route qui mène à DAMAS, à 80km de PALMYRE, on croise soudain dans le désert, une belle route qui part vers
la gauche; on lit les panneaux et on découvre que l'on pourrait rallier BAGDAD et ses merveilles.
Quelques kilomètres plus loin, sur la gauche, nous sommes interpellés par un café portant le nom de Bagdad Café;
un guide à ALEP nous en avait parlé. Il semble que le réalisateur du célèbre film du même nom, soit un jour passé
par-là. Frappé par ce coin perdu au milieu de nulle part, il en aurait fait un film.
L'endroit est assez anachronique : un café où on ne peut guère se sustenter, au plus boire un café, un thé ou un coca;
une grande tente de bédouin, une petite maison au toit en forme de dôme … un endroit au milieu de nulle part !
DAMAS
Le New Kadoun Camping est assez difficile à trouver, coincé dans un quartier de garagistes peu attirant,
mais une fois l'entrée franchie on se retrouve dans un petit carré de verdure impeccablement arrosé.
Sanitaires corrects. Grands frigos pour faire des glaçons et mettre les boissons au frais.
La capitale possède quelques beaux monuments.
• le souk Hamidiyé couvert par une architecture style "Eiffel", plus aéré que celui d'ALEP mais moins typique,
énormément de boutiques vendant des narguilés. Nombreux petits restaurants très bon marché.
• la grande mosquée des Omeyyades entrée payante pour les étrangers qui se voient remettre de longues capes
ou des "jupes" pour couvrir les bras et jambes. Les ados et leur long bermuda sont exemptés de ces accoutrements
qu'ils jugent ridicules. Notre visite à l'heure de la prière fut très impressionnante et insolite.
L'atmosphère des mosquées est très agréable, enfants qui jouent, femmes qui rient, hommes qui devisent :
un vrai lieu d'échange et de rencontre, loin de nos églises où il faut faire silence !
? le palais Azem fut pendant longtemps l'ambassade de France en Syrie.
Difficile à trouver dans le dédale des ruelles de la vieille ville, et les Damascènes ne savent pas très bien où il se situe !
Reconstitution par le Musée des Arts et Traditions Populaires de scènes de la vie dans les riches demeures
de la capitale. Havre de pays et de fraîcheur dans le tumulte de la Vieille Ville.
Et nous voici enfin en…
JORDANIE
AMMAN
La capitale et ses banlieues sont interminables à traverser par l'autoroute, puis par des 4 voies dangereuses
serpentant dans les faubourgs : fatiguant, surtout de nuit. Nous ne nous y sommes pas arrêtés.
la MER MORTE
Descente vertigineuse de 800 à –500 m en quelques kilomètres, chaleur écrasante, possibilités très restreintes
pour s'arrêter, sauf à la Resthouse. Pour notre part, nous avons découvert un chemin menant près de la rive.
L'endroit n'a vraiment rien d'exceptionnel, si ce n'est pour prendre une photo en train de flotter assis dans l'eau
et de lire son journal ! Ne pas mettre la tête sous l'eau.
Bien se rincer après la baignade qui n'est pas agréable, car l'eau n'est pas fraîche, nager y est impossible …
et le corps est recouvert d'une pellicule huileuse qui se transforme au soleil en sel.
PETRA
Pour rejoindre PETRA, nous avons emprunté la route des Rois, depuis KERAK 150 km que nous avons parcourus
en … 5 heures : long et pas folichon.
Visite très chère et pas de réduction possible, même pour les étudiants….
mais on ne vient pas à PETRA tous les jours, heureusement pour le porte-monnaie !
Il faut partir tôt le matin pour éviter la chaleur (40 à 45 °C) et la "foule", quoique le site soit vaste et les flots de touristes
déversés par les bus se cantonnant au Siq, à la Ville Basse et pour les plus courageux à ed-Deir.
Emporter beaucoup de bouteilles d'eau et de quoi se couvrir la tête, bien se chausser : chaussures de marche ou
très bonnes baskets. La restauration est horriblement chère à l'intérieur du site : 3 restaurants dont deux sous
des tentes et un à côté du minuscule musée
Le retour depuis la Ville Basse prend environ une heure dont 30 mn pour le Siq, possibilités de rentrer en carriole
pour les plus fatigués (très cher), les chevaux sont désormais interdits dans le Siq pour les touristes,
mais les bédouins y font très souvent la course …
Partons en visite…
? la nécropole de Gaïa matérialise l'entrée du site : jolis tombeaux aux Serpents et à Obélisques.
? le Siq souvenez-vous d'Indiana Jones et la Dernière Croisade, la longue gorge très étroite ( 3 à 11 m de large,
une centaine de mètres de profondeur et 1,2 km de long), le lieu est très impressionnant quand on le découvre seuls
au petit matin. Rencontre anachronique d'un mini camion-poubelle conçu pour passer aux endroits les plus étroits !
Et soudain apparaît au détours du boyau étroit :
? le Khazneh (Trésor en arabe) en août, le lever de soleil sur le tombeau a lieu vers 8h-8h30; partis à 6h30 nous
étions en avance en arrivant vers 7h. Les couleurs sont aussi très belles vers 15 h.
Haut de 40 m, il impressionne par sa taille, sa finesse et son élégance; mais on est déçu lorsqu'on y pénètre,
il n'y a que trois salles non décorées. Les photos depuis le Siq sont très belles.
? le Haut Lieu du Sacrifice ou Haut Lieu du Zibb Attuf, à la sortie du Siq, prendre un escalier qui monte à gauche,
juste avant le théâtre. La montée est longue mais sans difficulté particulière pour des bons marcheurs.
Peu de touristes, uniquement quelques individuels entreprennent cette ballade qui demande 1/2 h de montée et
1 h 1/2 de descente en comptant les arrêts photos, pause rafraîchissement …
Découverte de 2 magnifiques obélisques taillés dans la montagne, de sculptures murales,
de bassins de sacrifice animal, de petits tombeaux en bon état …
Magnifique promenade pour commencer la découverte de PETRA, très plaisante et qui donne l'impression
que le site vous appartient. Des bédouins y vendent des fragments de pierre multicolore.
? les Tombeaux Royaux on retrouve la foule, mais les monuments sont superbes.
? la Ville Romaine plusieurs tremblements de terre ont eu raison de la plupart des monuments,
sauf du Qasr el Bint rare édifice à n'avoir pas été taillé dans la roche, mais érigé.
Les bédouins louant les services de leur chameaux et chevaux se sont installés au milieu de la ville,
pour vous faire faire des ballades dans le coin. Le minuscule musée est sans grande importance.
? Ed Deir (le Monastère) doit son nom aux chrétiens qui y trouvèrent refuge au 1er siècle de notre ère.
La montée des 788 marches qui prend 1 h, peut se faire à dos d'âne, mais les "cavaliers" improvisés avaient l'air
si empruntés, secoués et surtout si ridicules, qu'il vaut mieux aller à son rythme, prendre le temps de s'arrêter
pour admirer le triclinium aux Lions et surtout le panorama qui est derrière vous.
Soudain au détours d'un virage, apparaît à votre droite, LA MERVEILLE, celle qui m'a fait vraiment vibrer :
45 m de haut, 50 m de large, moins fin que le Khazneh, mais tellement plus imposant, plus impressionnant perdu
en haut de la montagne. J'ai dû prendre au moins 20 photos de sa façade jaune, tant je ne me lassais pas
de le regarder et de l'immortaliser sur la pellicule; j'aurais bien passé une nuit étoilée face à ce JOYAU.
Une petite grotte lui faisant face fait office de café, des coussins à même le sol, comme dans les tentes de bédouins
vous accueillent pour un repos et une boisson fraîche bien mérités : endroit très reposant.
Le coucher de soleil y est, paraît-il magnifique quand le tombeau s'enflamme, mais il était trop tôt pour attendre
ce moment. Ne pas oublier des lampes de poche pour regagner la sortie si vous décidez de rester jusqu'au soir,
car il vous faudra 1/2 h pour redescendre à la Ville Basse, et 1 h – 1 h 30 pour arriver à la sortie.
La descente est magnifique.
la King HighWay (Route des Rois) serpente dans les montagnes, reliant PETRA , KERAK et la Mer Morte….
AQABA
Le seul accès du pays à la mer. on se trouve : juste en face des côtes de l'Egypte, à 5 km du rivage d'Israël, à 10 km
des frontières de l'Arabie Saoudite …Une merveille pour découvrir les riches fonds marins de la Mer Rouge.
Même avec un équipement amateur (palmes, masque, tuba) on voit une bonne partie de la faune marine.
Le National Tourist Camp ou Mermaid Camp, se situe à plus de 10 km au sud de la ville, en direction de l'Arabie
Saoudite. Il y a un "péage" (barrière) d'accès aux 3 "campings" situés sur la plage de sable et corail, que nous avons
refusé de payer (prétextant que nous allions faire des courses et revenions …) puisque nous avions payé le camping
et que ce péage règle l'accès à la plage.
Amjad, d'origine palestinienne vous accueille dans la joie et la bonne humeur, se montrant très prévenant.
Il cuisine merveilleusement bien le poisson et le poulet pour des repas très chaleureux pris sous une grande tonnelle.
Thé à volonté, comme d'habitude.
Une douche chaude, un lavabo, un WC voilà le confort … et de gros congélateurs où l'on peut rafraîchir la boisson.
Pas d'ombre. Le vent chaud souffle la journée (40°) et s'atténue un peu la nuit (28°). On est à l'abri dans l'enceinte
du camping. La barrière de corail est là, juste à 5-6 m du bord. Prévoir des palmes, des masques et tubas pour
une bonne plongée. Attention aux oursins avec des piques de plus de 15-20 cm …
Coraux bleus, verts, rouges, jaunes … des poissons multicolores rayés noirs et blancs, rayés bleus et jaunes, rouges
avec des traits noirs … des poissons genre anguille, enfin, on ne sait plus où donner de la tête, tant on se croit
dans un aquarium tropical; mais là, on est DEDANS !
G.R.A.N.D.I.O.S.E. et M.A.G.I.Q.U.E.
Cap au nord…et nous revoici en
SYRIE
MA'ALOULA
L'un des deux villages où l'on parle encore l'araméen, la langue du Christ.
Le seul village chrétien orthodoxe de la Syrie, il compte 5 églises et 2 monastères, mais aussi une mosquée.
Il surprend par ses maisons peintes de bleu, de blanc, de vert et de jaune : un vrai bain de fraîcheur.
? le monastère Saint-Serge : La plus vieille église au monde encore dédiée au culte, en forme de croix grecque.
Les popes y sont plus que charmants et de plus ils parlent français pour certains.
Ils vous indiquent quand assister au Notre-Père dit en araméen.
Ne pas rater l'autel qui servait aux sacrifices et les belles icônes (photos interdites).
Lieu d'une grande simplicité, mais animé de grandes forces.
? le monastère Sainte-Thècle : Celui-ci est habité par des nonnes qui tiennent un orphelinat de 30 jeunes filles.
Moins beau que Saint-Serge, il possède néanmoins une grotte abritant un énorme abricotier, les béquilles de malades
guéris (un petit Lourdes au pays d'Allah !), une petite source d'eau sacrée et une minuscule chapelle recouverte
d'icônes : très intimiste et touchant.
CRAC des CHEVALIERS ou QALA'AT AL-HOSN
Flash-back : ça y est nous y sommes, nous avons devant nous l'imposant Crac des Chevaliers qui a illustré nos livres
d'histoire sur les Croisades. Le château est dans un état de conservation exceptionnelle, la visite est très instructive et
très plaisante. Un des moments forts de nos visites.
HAMA
Depuis que mon mari m'avait offert le magnifique livre d'Alain Chenevières, Syrie aux sources de la Civilisation,
je rêvais de découvrir les norias sur l'Oronte.
Les guides vantent la fraîcheur de la ville, ses jardins, mais le problème et que les véhicules ne peuvent y accéder …
donc vous resterez en plein soleil….les norias ne fonctionnent qu'en été et pas toutes en même temps.
Nous avons été quelq ue peu déçu par l'endroit ! Mustafa un alerte quadragénaire rencontré dans la ville et ayant
appris le français dans sa jeunesse, nous a guidé sur son vélo (30km/h) vers les plus belles norias.
Il rêvait de découvrir la France et d'aller y travailler : l'Eldorado !
Et nous il nous reste quelques milliers de kilomètres…
Allez en route !