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Rapport de présentation et PADD – LYON 4ème
RAPPORT DE PRESENTATION
Présentation générale
•Superficie : 294 ha
(% de la superficie de l’agglomération)
•Population (RGP 99) : 33.797 habitants (soit, % par rapport
au RGP 90)
Entre Saône et Rhône, en limite du plateau de la Dombes, le quatrième
arrondissement possède des caractéristiques physiques qui constituent
un élément essentiel de son identité. D’abord faubourg de Lyon, à
l’extérieur des remparts, son développement s’accélère au début du
XIX°siècle, étroitement imbriqué à celui du 1er arrondissement. Les
canuts, ouvriers tisseurs de la soie, construisent les immeubles si
caractéristiques de l’Est du plateau avec leurs fenêtres régulières et
hautes.
Géographiquement, les balmes du Rhône et de la Saône lui assurent
une forte présence du cadre naturel, tandis que sa position élevée lui
offre des points de vue magnifiques.
- le centre de quartier et l’est du plateau marqué par l’habitat dense
et les rues étroites du quartier canut, du boulevard jusqu’à l’hôpital
de la Croix-Rousse,
- l’ouest du plateau, secteur mixte à dominante résidentielle, et à forte
présence végétale
- les balmes et les quais de la Saône et du Rhône.
Au travers d’une grande diversité (des modes d’occupation et du bâti,
des peuplements…), la Croix-Rousse apparaît comme un territoire à
taille humaine où il fait bon vivre. L’enjeu du développement urbain est
bien de respecter de telles caractéristiques.
* * *
Après le rattachement de la Croix-Rousse à Lyon en 1852, sont construits
le Boulevard, l’Hôpital et l’Ecole Normale.
Puis, après une période de déclin entre les années 1930 et les années
1970, l’attractivité commerciale et résidentielle du plateau est à l’origine
d’une nouvelle vague d’urbanisation qui concerne surtout sa partie
occidentale.
Cette histoire a conduit à la formation de tissus urbains diversifiés,
assez nettement identifiables :
Agence d'urbanisme, 23 octobre 2003
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Rapport de présentation et PADD – LYON 4ème
Orientations de développement et d'aménagement déclinées
par type de tissus urbains
LE CENTRE DE QUARTIER DU BOULEVARD JUSQU’A L’HÔPITAL DE
LA CROIX-ROUSSE
Le centre de quartier Croix-Rousse (1)
Le centre de quartier englobe plusieurs entités distinctes :
- la « rue de village » développée autour du tracé sinueux de la Grande Rue
constitue l’épine dorsale en même temps que le paysage typique du faubourg
historique : elle est constituée de constructions basses, implantées sur des
parcelles très étroites, présentant des irrégularités de façades, dont la qualité
intrinsèque n’est pas remarquable mais qui composent un ensemble très
intéressant, animé par de nombreux commerces en rez-de-chaussée.
Quelques passages ou traboules bordés d’un bâti en général de faible
hauteur, homogène et de qualité souvent modeste, dégagent des ambiances
intéressantes dans les coeurs d’îlot, avec des jardins inattendus. On y trouve
aussi des séquences composées d’immeubles types de la Croix-Rousse : les
immeubles canuts (majoritairement d’une taille élevée : R+4/5, façades
strictes et alignées).
- le quartier « canut » ou ordonné, de part et d’autre de la Grande Rue : à l’est, il
est caractérisé par une homogénéité morphologique remarquable (immeubles
canuts alignés, implantés sur une trame orthogonale) et par une mutabilité encore
forte (parcelles occupées par des ateliers ou des garages, en activités ou
abandonnés) ; à l’ouest, il s’agit d’îlots de plus grande taille, formés de
constructions récentes, et présentant une mutabilité moins forte (le potentiel ayant
déjà été exploité) concentrée sur quelques grands tènements.
- enfin, on peut associer au centre de quartier l’est de la rue Thévenet, en frange
du plateau et en balcon sur la balme du Rhône. Actuellement composée d’un bâti
contrasté avec des unités d’habitat collectif marquant fortement la silhouette de la
Agence d'urbanisme, 23 octobre 2003
ville, cette frange est destinée à évoluer dans la continuité avec le quartier
canut tout proche.
Le centre de quartier joue un rôle commercial important qui en fait l’un des
relais de l’hypercentre au niveau de la ville, avec une zone de chalandise
dépassant les limites du quartier. Il est pourvu d’une gamme de commerces
et de services variée. Parallèlement, les activités associatives, culturelles et
les services publics, imbriqués dans le tissu diffus, sont un autre facteur de
dynamisme et d’animation du secteur.
S’il est proche des balmes boisées de la Saône et du Rhône, ce secteur
densément bâti présente peu d’espaces publics végétalisés ; mais de
vastes espaces publics, d’aspect minéralisé, ponctuent le territoire, en
particulier vers le Boulevard. Sur la frange sud-est en limite du centre de
quartier constitue l’enjeu est d’ouvrir des continuités de promenade depuis le
boulevard de la Croix-Rousse vers les balmes boisées.
Répondant à une pénurie de capacités de stationnement pour l’ensemble
du plateau de la Croix-Rousse, la création d’un parc de stationnement
souterrain sous la place du Gros Caillou, en limite des 1er et 4ème
arrondissements offrira, d’ici 2006, 440 places à destination des résidants
et des visiteurs du secteur. Elle permettra de reconquérir l’espace public
sur la voiture et d’aménager un espace paysager valorisant ce site de
belvédère sur le Rhône et la rive gauche. La requalification du Boulevard de
la Croix-Rousse et des nombreuses places associées constitue un enjeu
global et appelle un traitement unitaire, pour renforcer le caractère piétonnier.
Plus généralement, plusieurs zones 30 sont envisagées pour améliorer la
cohabitation des différents modes de déplacements, dont une zone couvrant
la Grande Rue, ses abords et la frange du Boulevard de la Croix-Rousse
(deux autres sites : le secteur Hénon / Croix-Rousse et les abords de la Cité
Pernon).
Orientations / propositions : renforcer le dynamisme commercial du
centre de la Croix Rousse, valoriser les espaces publics en
renforçant le confort et la sécurité des cheminements piétons et
encadrer le renouvellement des tissus (notamment à l’est de la
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grande rue) pour protéger les qualités morphologiques et patrimoniales
du tissu canut.
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préserver l’identité morphologique et patrimoniale du centre
historique du quartier, le long de la Grande Rue, en englobant
notamment plusieurs îlots au nord du boulevard ;
affirmer et conforter les particularités morphologiques du quartier
Canut, à l’est de la Grande Rue ;
développer une vaste « zone 30 » en vue d’assurer la priorité au
confort et à la sécurité des piétons ;
pérenniser le patrimoine végétal du Boulevard et des places
adjacentes en profitant des travaux pour le rendre plus fonctionnel
et garantir ses usages de promenade et d’espace public ;
renforcer l’activité commerciale, en promouvant l’équilibre entre
petits commerces et moyennes surfaces, en affectant les rez-dechaussée des nouvelles constructions aux activités (dont
commerces) sur les principales rues commerçantes, et en
développant l’offre de stationnement public ;
créer un square public sur la rue d’Ivry, et aménager un espace vert
sur le Gros Caillou ;
L’hôpital de la Croix-Rousse (2)
Dans le cadre du plan de restructuration des hospices civils de Lyon, l’hôpital
de la Croix Rousse, situé sur les deux communes de Lyon et Caluire, a été
désigné comme troisième pôle hospitalo–universitaire de l’agglomération ; il
doit accueillir à terme environ 2000 emplois et 600 lits. Il fait l’objet d’une
rénovation et d’une extension qui offrent également l’occasion d’un
embellissement (création architecturale et paysagère) et d’une ouverture plus
forte sur la ville (aménagement d’un mail sur la rue Hénon).
Au cœur de la ville, il sera plus accessible en métro et bus et devrait être
mieux relié à la Part-Dieu grâce au retournement de la ligne 41 vers la Place de la
Croix-Rousse.
Orientations / Propositions : poursuivre la restructuration de l’Hôpital
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faciliter le développement du centre hospitalier par une prise en
compte des contraintes fonctionnelles et bâties propres à ce
type de grands pôles de service ;
garantir un projet unitaire sur l’ensemble du site à Lyon et à
Caluire.
L’OUEST DU PLATEAU
Les tissus composites (3)
Dans le secteur central du plateau, entre le boulevard des Canuts et la rue
Philippe de la Salle, les tissus sont organisés sur une trame plus lâche,
formant de grands îlots avec un bâti aux âges et formes variées. Ce
secteur bénéficie d’une forte présence végétale qui lui confère une qualité
spécifique. Les activités sont présentes de façon diffuse au milieu des
quartiers résidentiels. En bordure nord du boulevard de la Croix-Rousse,
le caractère est plus ordonnancé, et reprend les spécificités des
immeubles canuts.
Ces dernières années, une forte pression immobilière a conduit à la
construction de nombreux immeubles. Aujourd’hui, les mutabilités
s’avèrent peu nombreuses, le potentiel ayant déjà été exploité. A noter : le
développement du quartier s’accompagne du renforcement des services de
proximité : ainsi la réalisation d’une salle polyvalente face à l’église Saint
Augustin, dans le cadre d’une opération publique mixte (logements et
bureaux).
Les espaces végétalisés ouverts au public sont ici relativement
nombreux : parc Popy, squares Vallin et Bouvier. En prolongement aux
aménagements de zones 30 dans le centre de quartier, et en appui
transversal à l’axe cyclable envisagé sur le boulevard des Canuts
(prolongeant la piste de Carluire-et-Cuire), l’aménagement de liaisons estouest pour les modes doux (dont cyclables) constitue un objectif fort pour
améliorer le maillage à l’échelle du plateau, et ouvrir les quartiers d’habitat sur
les parcs des balmes.
Orientations / Propositions : améliorer le cadre de vie, et renforcer la
présence diffuse des activités.
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¾ favoriser un développement urbain aéré (implantation des bâtiments
en discontinu) valorisant la présence végétale (notamment en cœur
d’îlot, mais visible depuis l’espace public) sauf en frange Sud ;
¾ imposer les implantations continues dans le secteur des rues
Jacquard/Roussy où le tissu est plus ordonnancé ;
¾ limiter les hauteurs des constructions ;
¾ pérenniser et conforter les sites accueillant des entreprises porteuses
d’emplois ;
¾ préserver la qualité paysagère d’un espace vert dans le tènement situé
dans l’îlot Hénon/ Gorjus/ Revel ;
Les ensembles résidentiels discontinus (4)
Né d’une urbanisation plus récente (années 60) de l’ouest du plateau, le tissu
résidentiel discontinu est constitué de grands ensembles collectifs (sous
formes de barres et de tours), ou pavillonnaires. Développé jusqu’à la lisière
des balmes de la Saône, il bénéficie d’un cadre naturel agréable. La forte
végétalisation du domaine privé perceptible depuis le domaine public, ainsi
que de nombreux espaces publics arborés favorisent des ambiances
agréables au sein du secteur.
Orientations / Propositions :
¾ laisser vivre les ensembles résidentiels collectifs, autoriser les
opérations de recomposition des bâtiments reconstituant un front bâti
en bordure de rue et permettant de valoriser les espaces verts en cœur
d’îlot ;
¾ préserver le caractère pavillonnaire des poches d’habitat individuel ;
¾ protéger les arbres existants.
LES BALMES ET LES QUAIS DU RHÔNE ET DE LA SAÔNE
La balme du Rhône, le cours d’Herbouville et la montée de la Boucle (5)
Agence d'urbanisme, 23 octobre 2003
Les balmes boisées en surplomb sur le Rhône couvrent l’Est de
l’arrondissement et se prolongent sur la côtière de Caluire-et-Cuire.
Perceptibles depuis les bords du fleuve et la rive gauche, elles constituent
un élément majeur du paysage et de la silhouette de la ville.
En contrebas de la balme, une bande étroite de bâtiments se développe
tout le long du cours d’Herbouville. Continu et fortement ordonnancé, ce
tissu constitue un prolongement du quartier de la rue Royale sur le 1er
arrondissement ; comme l’ensemble des tissus bâtis de la balme, il est
inclus dans un périmètre de risque de mouvements de terrain. Il présente
peu de mutabilité.
Autour de la montée de la Boucle, une bande de constructions présente
un caractère particulier : constructions discontinues bénéficiant d’un
caractère végétal affirmé autour de la montée, et îlots ordonnés en arrière
plan dans le prolongement du quartier canut.
Orientations / Propositions :
¾ assurer la protection des espaces paysagers de qualité ;
¾ protéger le caractère paysager des balmes du Rhône en limitant le
développement bâti ;
¾ confirmer le caractère ordonnancé classique du cours
d’Herbouville, symétrique au paysage des Brotteaux sur la rive
gauche ;
¾ aérer les tissus le long de la montée de la Boucle, et encourager la
présence du végétal.
La balme de la Saône (6)
La balme ouest du plateau, donnant sur la Saône, est couverte en grande
partie par des masses boisées qui présentent un intérêt majeur par leur
qualité paysagère, leur importante superficie et leur impact sur la vision de
la Croix Rousse depuis les quais de Saône. Leur accessibilité reste
cependant très limitée, puisqu’une partie seulement est ouverte au public :
le parc public de la Cerisaie constitue un élément majeur de cette entité
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paysagère. Des cheminements piétonniers doivent être aménagés depuis le fort
Saint-Jean vers Caluire, avec des piquages vers les quais. Mais les balmes
accueillent également quelques poches bâties, programmes résidentiels
collectifs ou ensembles pavillonnaires, équipements publics peu denses.
Orientations / Propositions : Préserver et mettre en valeur les continuités
paysagères des balmes
¾ préserver l’environnement naturel des balmes de Saône en
interdisant toute nouvelle construction ;
¾ limiter le développement des secteurs d’habitat collectif et
d’équipements inscrits dans les sites de balme à protéger, en veillant
à leur intégration harmonieuse dans la silhouette des masses
boisées ;
¾ autoriser l’évolution à l’intérieur des secteurs pavillonnaires
existants, s’intégrant bien dans le paysage des balmes ;
¾ créer un « cheminement des balmes de la Croix-Rousse » autour du
parc de la Cerisaie et son extension au sud, par sa mise en réseau
avec le parc de la rue Chazière (ex CAFAL) et le parc Popy, via
l’aménagement du chemin vert des rues Henri Ferré, Pernon,
Bouchon et Pillement :
¾ assurer plusieurs liaisons piétonnes sécurisées entre la Saône et le
plateau.
déployé historiquement autour de l’église Saint Charles apparaît
aujourd’hui fortement morcelé par la prégnance automobile due au transit
d’accès au centre ville par le val de Saône d’une part, et à l’accès au
tunnel de la Croix-Rousse d’autre part.
La réorganisation des déplacements mise en œuvre dans le cadre du
projet urbain de Vaise modifiera profondément le fonctionnement et le rôle
du quartier Serin dans les années à venir. Avec la création d’un nouveau
pont sur la Saône en amont, la réaffectation du Pont Mazaryk aux modes
doux, la diminution des flux du pont Clémenceau, et à terme l’hypothèse
du percement d’un tunnel sous l’Observance pour ouvrir le quartier SaintPierre au pont Koenig, le quartier Serin est susceptible d’être associé au
renouveau du centre de Vaise.
Aussi, autour des perspectives d’organisation des déplacements, apparaît
l’enjeu d’une pacification des grandes voiries (pénalisant aujourd’hui le
quartier), afin de mieux gérer l’intégration du quartier dans la dynamique
positive de Vaise.
Orientations / Propositions : engager la revalorisation de ce quartier
aujourd’hui pénalisé par l’automobile, autour de la pacification des
voiries routières et en lien avec la dynamique positive que connaît
Vaise :
¾ Recomposer un cadre bâti architecturé marquant une séquence
urbaine à la tête du pont Clémenceau et au seuil du tunnel ;
¾ conforter la présence forte du végétale au sein des tissus bâtis.
Le quai Gillet (7)
En contrebas de la balme côté Saône, le quai Gillet s’inscrit dans la continuité
du quai Saint-Vincent, et du pôle culturel organisé autour des greniers
d’abondance et des anciennes subsistances, le quai Gillet. Le quartier Serin
Agence d'urbanisme, 23 octobre 2003
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