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DU DIMANCHE 15 FÉVRIER
AU MERCREDI 18 FÉVRIER 2015
LA BELLE ET LA BÊTE
THE PHILIP GLASS ENSEMBLE
PROGRAMME
Si la rencontre de Philip Glass
avec l’œuvre de Cocteau date de
ses années d’études parisiennes (il
fut l’élève de Nadia Boulanger),
si, par-delà l’idiome minimaliste
et répétitif, elle porte clairement la
marque de Ravel, Debussy ou Fauré
(notamment dans la clarté des lignes
vocales et de l’orchestration), elle est
sans doute avant tout le fruit d’une
attirance pour un « conte de fée »
allégorique. Mais la féerie inhérente
au sujet se double ici d’une autre :
ayant coupé la bande-son pour la
recomposer, Philip Glass place ses
chanteurs face à leur rôle dans le
film. « Il y a des moments où la
Belle apparaît sur l’écran et notre
Belle la regarde, et j’en ai les larmes
aux yeux », dit-il, avant d’ajouter :
« C’est le contrepoint ainsi créé
entre les chanteurs et l’image qui est
merveilleux. »
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DIMANCHE 15 FÉVRIER 2015 DU LUNDI 16 AU MERCREDI 18 FÉVRIER 2015 18H
20H30
SALLE DES CONCERTS
La Belle et la Bête
THE PHILIP GLASS ENSEMBLE
MICHAEL RIESMAN, DIRECTION
TED BAKER, DAN BORA, DAVID CROWELL, JON GIBSON,
RYAN KELLY, NELSON PADGETT, MICHAEL RIESMAN,
ELEONOR SANDRESKY, ANDREW STERMAN
AVEC
GREGORY PURNHAGEN, LA BÊTE, OFFICIER DU PORT, AVENANT,
ARDENT, BARYTON
HAI-TING CHINN, LA BELLE, MEZZO-SOPRANO
MARIE MASCARI, FÉLICIE, ADÉLAÏDE, SOPRANO
PETER STEWART, LE PÈRE, LUDOVIC, BARYTON
MICHAEL RIESMAN, DIRECTION MUSICALE
Production Pomegranate Arts, Inc.
Ce spectacle fait l’objet d’un surtitrage.
DURÉE DU SPECTACLE : ENVIRON 1H30.
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La Belle et la Bête
Dialogues et mise en scène : Jean Cocteau
D’après un conte de Mme Leprince de Beaumont
La Bête, Avenant, Ardent : Jean Marais
La Belle : Josette Day
Adélaïde : Mila Parély
Félicie : Nane Germon
Ludovic : Michel Auclair
Le Père : Raoul Marco
Le Marchand : Marcel André
Conseiller artistique : Christian Bérard
Conseiller technique : René Clément
Décors : René Moulaert et Carré
Costumes : Marcel Escoffier
Réalisés par : Paquin
Musique originale : Georges Auric
Images : Henri Alekan
Maquillages : Arakelian
Superviseur : Claude Iberia
Filmé aux studios de Saint Maurice
Laboratoires G. M. Films
Distribution : Pandora, Paris
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NOTE SUR LA BELLE ET LA BÊTE
La présentation du film-opéra La Belle et la Bête commence comme la
seconde partie de ma trilogie d’œuvres théâtrales basées sur les films
de Jean Cocteau. Dans la première de la série, j’ai utilisé le scénario
d’Orphée comme base du livret d’un opéra de chambre. Je n’ai pas utilisé
l’imagerie du film, permettant à la mise en scène opératique de tenter une
nouvelle visualisation du livret. Cependant, dans ce cas, l’opéra composé
avec le dialogue est interprété en direct, simultanément à la projection du film
(dont la piste sonore originale a été entièrement éliminée). Cela a rendu la
composition de la musique beaucoup plus complexe, car les paroles et les voix
devaient être aussi parfaitement que possible synchronisées avec les images.
La troisième partie de la trilogie est une œuvre à la fois théâtrale et
chorégraphique basée sur le scénario du film Les Enfants terribles. Ainsi,
la trilogie représente une traduction du film vers des formes théâtrales
vivantes, celles de l’opéra (Orphée), du film-opéra (La Belle et la Bête),
de la danse et du théâtre (Les Enfants terribles). Réaliser La Belle et
la Bête comme un événement film-opéra en direct a été un projet
d’une complexité décourageante, et si je n’avais pas eu d’expérience
antérieure dans le travail du film et de la musique en direct, je n’aurais
pas essayé du tout. Cependant, depuis le milieu des années 80, j’ai
présenté toute une série de projets impliquant cinéma et musique en
direct, en travaillant avec le directeur musical Michael Riesman et le
concepteur sonore Kurt Munkacsi. Je pense particulièrement aux films
Koyaanisqati et Powaqqatsi, ainsi qu’au mélodrame 1000 Airplanes
on the Roof (bien que n’étant pas véritablement un film, il est basé sur
l’imagerie et la technologie filmique). Cette préoccupation liée aux films
s’est développée avec l’idée que le cinéma est l’une des deux nouvelles
formes d’art nées au cours du vingtième siècle (le jazz étant la seconde).
Pendant ces cent premières années, le cinéma a créé une nouvelle sorte
de littérature dans laquelle peuvent désormais puiser la musique de
concert, le théâtre expérimental, la danse et même l’opéra, tout comme
dans le passé les romans historiques, les pièces de théâtre et les poèmes
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sont devenus les bases de nouvelles œuvres musicales et théâtrales.
Pour moi, Cocteau a toujours été un artiste dont l’œuvre occupe une
place centrale dans le mouvement de l’art « moderne » du xxe siècle.
Plus que tout autre artiste de son temps, il n’a eu de cesse d’aborder
les questions de l’art, de l’immortalité et du processus créatif, en en
faisant les sujets de son œuvre. À son époque, il semble qu’il n’ait pas
toujours été très bien compris ni parfois pas entièrement apprécié. Il
a même été rejeté par quelques critiques pour lesquels ce dilettante
talentueux n’avait jamais réussi à s’exprimer sur un médium unique.
En fait, il a travaillé avec succès comme romancier, dramaturge, artiste
et cinéaste. Cependant, pour moi, le centre de son travail a toujours été
clair : c’est le processus créatif lui-même. Tout comme il est clair qu’il
a utilisé les différentes formes d’art afin d’éclairer son sujet d’autant
d’angles que possible.
En ce qui concerne le cinéma, Orphée, La Belle et la Bête, et un film
antérieur de Cocteau, Le Sang d’un poète, sont tous des réflexions
approfondies et subtiles sur la vie d’artiste. Des trois, La Belle et la Bête
est le plus ouvertement allégorique dans son style. Présenté comme
un simple conte de fée, le film révèle bientôt un sujet plus large et
plus profond : la nature même du processus de création. Dès que
l’on commence à regarder le film sous cet angle, il devient difficile de
considérer le voyage du Père au château au début du film comme autre
chose que le voyage de l’artiste dans son « inconscient ». Le château
lui-même est alors vu comme le lieu exact du processus créatif, à
travers une extraordinaire alchimie de l’esprit, le monde ordinaire de
l’imagination prend son envol (comme on le voit d’une manière assez
littérale dans la dernière scène du film). Pour cette raison, La Belle et la
Bête a toujours été pour moi le plus incontestable des films de Cocteau.
Cette œuvre, plus que toute autre, montre la profondeur de ses pensées
et l’éloquence de sa vision artistique.
PHILIP GLASS, 1994
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LE CONTREPOINT MUSICAL
Lorsqu’au début des années 1990, Philip Glass entreprend la
composition de ses deux opéras basés sur des films de Jean Cocteau,
Orphée et La Belle et la Bête, il réalise là un rêve vieux de près de
trente ans. Lorsqu’en 1960, il étudia aux États-Unis auprès de Darius
Milhaud, il retrouva un peu « le monde de Cocteau », le Paris des
années 50. Cette brève période de sa vie l’a profondément marqué
et il reconnaît, aujourd’hui encore, qu’une certaine vision esthétique
française continue d’exercer sur son inspiration une influence décisive.
Le projet de Glass était d’écrire une partition d’opéra, avec chanteurs
et orchestre, qui puisse se substituer à la bande-son originale de
La Belle et la Bête.
Glass souhaitait que la ligne vocale soit parfaitement synchrone avec
le mouvement des lèvres des acteurs du film. Il transcrivit l’intégralité
des répliques et procéda à un repérage méticuleux afin que la musique
épousât parfaitement l’image. Lors des représentations, les chanteurs,
s’ils ne sont pas directement en train de chanter pour le public, lui
tournent le dos pour regarder l’écran sur lequel ils peuvent suivre leurs
propres personnages. Cette juxtaposition entre l’écran et la scène crée
un véritable moment de théâtre musical, contrepoint merveilleux entre
acteurs et chanteurs.
Il y a dans La Belle et la Bête plusieurs niveaux graduels de lecture.
On peut y voir un simple conte de fée, une belle histoire d’amour ou
encore une représentation de la position de Cocteau sur le processus
de création. C’est ce dernier point qui a particulièrement intéressé
Glass. Ainsi, lorsque le père entre dans la forêt, ce voyage constitue une
descente dans l’inconscient pour arriver au site de la création ; c’est
l’artiste rentrant en lui-même. Selon Glass, « le film raconte comment
un être mi-homme mi-bête – c’est bien ce que nous sommes – subit une
transformation qui l’amène à l’état de noblesse qui définit l’artiste [...].
Et le moment final où la Belle et la Bête s’envolent ensemble vers le royaume
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représente la transformation finale de l’artiste. Avant ce moment, la Bête
sait qui elle est, mais ne peut pas devenir ce qu’elle est. Et n’est-ce pas
précisément l’état dans lequel nous nous trouvons quand nous sommes en
train d’essayer de créer ? »
Dans la partition de Glass, c’est la Bête qui orchestre la narration. Elle
sait qu’elle possède les cinq éléments magiques, le miroir, la clé, la rose,
le cheval et le gant, et elle est consciente de ce qui lui manque : un
regard d’amour qui pourra la sauver. Elle ensorcelle le père et l’attire
au château parce qu’elle sait qu’il a des filles, dont Belle fait partie. Son
intention est de faire venir Belle chez elle. Dès l’ouverture, on entend
tous les thèmes musicaux de la partition. Loin de se suivre en catalogue,
ils s’imbriquent et s’unissent les uns aux autres, sorte de prémonition
de ce qui va advenir.
Les particularités de la musique de Glass, juxtapositions et
alternances harmoniques et rythmiques de l’écriture, conception
large du temps musical, se prêtent merveilleusement bien à la découpe
cinématographique en plans. L’harmonie, bien que toujours simple et
extrêmement claire, joue un rôle fondamental, signifiant. C’est elle qui
nous dévoile petit à petit les secrets de cette histoire.
Avec La Belle et la Bête, Glass crée un genre nouveau qui est au cinéma
ce que le lied a pu être à la poésie allemande : une sorte de double.
BERTRAND PEIGNÉ
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PHILIP GLASS
Show est récompensée par un
Golden Globe. En 2005 sont créées
ses Septième et Huitième Symphonies
ainsi que son opéra En attendant les
barbares, d’après le roman éponyme
de John Maxwell Coetzee. Suivent
de nombreuses autres œuvres,
notamment le cycle de mélodies
Book of Longing (Le Livre du Désir,
création au Luminato Festival de
Toronto), inspiré du recueil de
poèmes du même nom de Leonard
Cohen, l’opéra Appomattox sur la fin
de la guerre de Sécession (création
à l’Opéra de San Francisco),
ainsi que les Neuvième et Dixième
Symphonies. The Perfect American,
une série de scènes sur Walt Disney
à la fin de sa vie, est commandé
par le Teatro Real de Madrid
et l’English National Opera. La
création a lieu en 2013, suivie de
près par celle d’un autre ouvrage
lyrique, Spuren der Verirrten, au
Landestheater de Linz. Philip
Glass a parmi ses projets un opéra
sur Le Procès de Kafka pour le
Music Theatre Wales, ainsi qu’un
concerto pour les deux pianistes
Katia et Marielle Labèque.
L’esthétique de sa musique, fondée
sur des structures répétitives, est
proche de celle des œuvres de
Né en 1937 à Baltimore (ÉtatsUnis), Philip Glass fait ses études à
l’Université de Chicago et à la Juilliard
School. En 1964, il vient à Paris pour
prendre des cours de composition
avec Nadia Boulanger – il suivra son
enseignement pendant deux ans – et
entreprend de transcrire la musique
indienne du sitariste Ravi Shankar
dans la notation musicale occidentale.
En 1974, tout en étant impliqué dans
divers projets novateurs, il compose
toute une série de pièces pour le
Philip Glass Ensemble, dont il est
le fondateur, et la troupe de théâtre
Mabou Mines. De cette époque datent
le cycle de quatre heures Music in
Twelve Parts et l’opéra avec lequel
il aura le plus de succès, Einstein
on the Beach, écrit en collaboration
avec Robert Wilson. Glass élargit
son rayon d’action qui englobe
désormais l’opéra, la danse, le
théâtre, l’ensemble instrumental,
le grand orchestre et le cinéma.
Ses musiques de film, justement, lui
valent une grande popularité. Celles
qu’il compose pour Kundun, The
Hours et Chronique d’un scandale
sont sélectionnées pour un Oscar,
celle qu’il écrit pour The Truman
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Steve Reich, Terry Riley, La Monte
Young et d’autres représentants de
la musique minimaliste.
Cocteau et Picasso vont à Rome
où se trouve Diaghilev. Cocteau
aide à préparer le ballet Parade :
Picasso conçoit les décors, Erik
Satie écrit la musique et le ballet est
chorégraphié par Leonide Massine.
Après la Première guerre mondiale,
Cocteau fonde les Éditions de
la Sirène. La société publie les
écrits de Cocteau et beaucoup
de partitions de Stravinski, Satie
et d’un groupe de compositeurs
connu sous le nom de Groupe des
Six. En 1918, Cocteau scelle une
grande amitié avec le romancier
de quinze ans, Raymond Radiguet
qui influence fortement l’art et la
vie de Cocteau. Le jeune écrivain
mourra de la typhoïde en 1923
– un coup sévère pour Cocteau
qui l’amène à la consommation
d’opium. Se remettant de sa
dépendance à l’opium, l’artiste crée
quelques-unes de ses plus grandes
œuvres comme la pièce Orphée,
le roman Les Enfants terribles et
nombre de longs poèmes. En 1930
sort le premier film de Cocteau,
Le Sang d’un poète. Au début des
années trente, Cocteau écrit ce que
certains pensent être sa meilleure
pièce, La Machine infer nale. La
pièce est une relecture du thème
JEAN COCTEAU
Le poète, écrivain, artiste et
cinéaste français Jean Cocteau est
né dans une famille bourgeoise, le
5 juillet 1889, dans une petite ville
près de Paris. Le père de Cocteau
mit fin à ses jours alors que celui-ci
n’avait que dix ans. En 1908,
Cocteau s’associe avec Edouard
de Max, tragédien qui règne sur
la scène parisienne de l’époque.
De Max l’encourage à écrire et
produit la création poétique du
jeune écrivain. En 1909, Cocteau
rencontre l’impresario russe Serge
de Diaghilev qui dirige les Ballets
Russes. Diaghilev encourage
Cocteau à s’aventurer dans le
genre du ballet. Il inspire à Cocteau
le livret d’un ballet exotique, Le
Dieu bleu. Pendant cette période,
Cocteau rencontre également le
compositeur Igor Stravinski : au
printemps 1914, Cocteau lui rend
visite en Suisse. C’est pendant
cette visite que Cocteau termine
son premier livre, Le Potomak. En
1917, il rencontre Pablo Picasso.
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d’Œdipe. Cocteau écrit aussi La
Voix humaine (1930), Les Chevaliers
de la table ronde (1937), Les Parents
terribles (1938), La Machine à écrire
(1941). En 1945, Cocteau dirige
son adaptation de La Belle et la
Bête avec son ami Jean Marais dans
le rôle de la Bête, le soupirant de
la Belle, et du Prince. Cocteau
adapte deux de ses pièces à l’écran :
L’Aigle à deux têtes et Les Parents
terribles, et dirige Orphée avec à
nouveau Jean Marais. En 1959,
Cocteau réalise son dernier film,
Le Testament d’Orphée qui le montre
ainsi que quelques vedettes comme
Pablo Picasso, Yul Brynner et JeanPierre Léaud qui y font de brèves
apparitions. Le 11 octobre 1963, à
Milly-la-Forêt, Cocteau meurt à 74
ans d’une attaque cardiaque, après
avoir appris le décès d’un être cher,
la chanteuse Édith Piaf.
Beach (deux versions), Glassworks,
The Photographer, Songs From Liquid
Days, Dance Pieces, Music in 12
Parts (deux versions) et Passages,
ainsi que celui de presque toutes
ses bandes originales de films dont
Koyaanisqatsi (deux versions),
Mishima, Powaqqatsi, The Thin
Blue Line, Anima Mundi, A Brief
Histor y of Time, Candyman,
Ku n d u n , T h e Tr u m a n S h o w ,
Naqoyqatsi, The Fog of War, Secret
Window, Taking Lives et Undertow.
Il est également le pianiste de la
bande originale du film The Hours
(nominée pour l’Academy Award)
dont il a enregistré une version
pour piano solo. En tant que chef,
il a été nominé à deux reprises
pour le Grammy Award (T he
Photographer et Kundun). Comme
chef et interprète, il a participé
à l’enregistrement d’albums de
Paul Simon (Hearts and Bones),
Scott Johnson (Patty Hearst), Mike
Oldfield (Platinum), Ray Manzarek
(Car mina Burana), David Bowie
(Black Tie – White Noise) et Gavin
Bryars (Jesus’ Blood Never Failed
Me Yet). Michael Riesman a fait
paraître l’album For mal Abandon
chez le label Rizzoli, projet né
d’une commande de la chorégraphe
MICHAEL RIESMAN
Compositeur, chef d’orchestre,
claviériste et producteur de disques,
Michael Riesman est membre du
Philip Glass Ensemble depuis
1974. Il a dirigé l’enregistrement
d’un grand nombre d’œuvres du
compositeur dont Einstein on the
12
Everything Must Go. Ted Baker a
également suivi le groupe pour
ses tournées de 2000 et 2003.
Parmi ses nombreux partenaires,
on citera Grover Washington
Jr, Doug Markley et le groupe
Basement Culture. Depuis 1997,
il est membre du groupe d’Art
Garfunkel avec lequel il a sillonné
le Japon, l’Australie, l’Europe et
l’Afrique du Sud. En tant que
directeur musical, il a été en
charge du projet Psychoderelict de
Pete Rownhend (New York) ainsi
que des comédies musicales Largo
de David Henry Hwang (Theater
Workshop et Vassar College de New
York) et Faust de Randy Newman
(Goodman Theater de Chicago).
Il a également été claviériste et
programmeur synthé pour diverses
productions de Broadway comme
Tommy (assistant du directeur
musical, en tournée à La Jolla
– Californie –, en Allemagne, à
Londres et au Canada), Smokey Joe’s
Café, Grease ou Le Roi Lion.
Lucinda Childs. Au cinéma, on lui
doit la composition de la musique
d’Enor mous Changes at the Last
Minute, de Pleasantville (1976)
ainsi que de Signed: Lino Brocka
de Christian Blackwood. Formé
au Mannes College of Music et à
l’université d’Harvard dont il est
docteur, Michael Riesman a enseigné
à Harvard et au Purchase College
(université d’État de New York).
Il a été compositeur en résidence
des festivals de Marlboro et de
Tanglewood où il a eu l’occasion de
diriger ses propres œuvres.
TED BAKER
Ted Baker est né à Philadelphie
et s’est établi à New York en
1991. Diplômé du Conservatoire
d’Oberlin (pratique du piano et
composition jazz), il s’est également
formé au Swarthmore College
et à Tanglewood. Ted Baker
collabore avec le Philip Glass
Ensemble depuis 1987, engagé
pour les tournées de Koyaanisqatsi
et de Powaqqatsi et fréquemment
réinvité par la suite. Il a participé
à l’enregistrement de deux albums
de Steely Dan récompensés par
le Grammy, Two Against Nature et
DAN BORA
En tant que producteur et ingénieur
du son d’albums, de musiques de
films et de productions sonores en
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direct, Dan Bora a travaillé avec
Marina Abramovic, Antony, Philip
Glass, Howard Shore, Nico Mühly
et des groupes comme Alarm Will
Sound, le Kronos Quartet, The
Magnetic Fields et Matmos. Il
est reconnu notamment pour la
musique du film Fog of War qui
lui a valu un Academy Award.
D’autres musiques de films lui
ont valu plusieurs nominations :
L’Illusionniste, Chronique d’un scandale,
The Reader, Le Rêve de Cassandre de
Woody Allen, ou encore la reprise
d’Einstein on the Beach de Robert
Wilson et la pièce Life and Death de
Marina Abramovic.
l’orchestre de chambre Orpheus,
l’Orchestre Philharmonique
d’Israël, l’Orchestra of St. Luke’s
et le Waverly Consort, elle s’est
produite sur de prestigieuses
scènes telles que le Carnegie Hall
de New York, le Mann Center
de Philadelphie, le Festival
d’Édimbourg, le Verbier Festival
et dans le West End de Londres.
Elle a participé à la création de
pièces de compositeurs tels que
Tarik O’Regan, Du Yun, Conrad
Cummings, Stefan Weisman, Yoav
Gal et Matt Schickele. En 2012,
Hai-Ting Chinn a été artiste en
résidence du HERE Art Center
de New York où elle a créé Science
Fair, spectacle musical soliste sur
des textes scientifiques.
HAI-TING CHINN
À son aise dans une grande variété
de styles et de cadres, Hai-Ting
Chinn maîtrise un répertoire
allant de Purcell à Pierrot Lunaire,
de Chérubin à The King & I, de
Johann Sebastian Bach à P.D.Q.
Bach [compositeur fictif]. Elle
s’est produite à la reprise et à
la tournée mondiale d’Einstein
on the Beach de Philip Glass en
octobre 2013. Avec le New York
City Opera, The Wooster Group,
la compagnie Opera Omnia,
DAVID CROWELL
Basé à Brooklyn, le compositeur
et instrumentiste David Crowell
m a î t r i s e ave c s u c c è s u n e
vaste palette musicale mêlant
compositions et improvisations.
Ses œuvres ont été données au
Festival de Lucerne, dans divers
cadres new-yorkais (Carnegie Hall,
Museum of Modern Art, Brooklyn
Academy of Music, Merkin Hall,
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MATA Festival) et au Mizzou New
Music Festival (Missouri), par des
ensembles tels que le Jack Quartet,
Alarm Will Sound et le Now
Ensemble. Son propre ensemble,
Empyrean Atlas, a fait paraître son
premier enregistrement en 2013.
Budd, David Behrman, LaMonte
Young, Steve Reich, Elisabetta
Vittoni et Thomas Buckner. Ses
œuvres ont été enregistrées par les
labels Tzadik, Orange Mountain
Music, New Tone, Point Music,
New World, Lovely Music,
EarRational et Einstein Records.
JON GIBSON
RYAN KELLY
Compositeur, multi-instrumentiste
à vent et artiste visuel, Jon Gibson
est une figure marquante de la
musique contemporaine depuis
plus de quarante ans. Il est membre
du Philip Glass Ensemble depuis
l’origine et s’est produit avec Philip
Glass dans d’autres configurations
comme en concert solo/duo
mêlant les compositions des deux
artistes ; il a participé à toutes les
représentations d’Einstein on the
Beach. Ses compostions touchent
à de nombreux domaines : pièces
solistes, pour ensemble, danse,
théâtre, vidéo et opéra. Au cours
de sa carrière, Jon Gibson a eu
l’occasion de collaborer avec
quantité d’artistes, musiciens
et chorégraphes comme Merce
Cunningham, Nancy Topf, Nina
Winthrop, Ralph Gibson, Lucinda
Childs, JoAnne Akalitis, Harold
Ryan Kelly est ingénieur du son
installé à New York. Originaire
d’Olalla, il a suivi une formation à la
Full Sail University’s Recording Arts.
Sa carrière regroupe des projets pour
la scène et en studio avec Nico Muhly,
Valgeir Sigurðson et Beyoncé.
MARIE MASCARI
Avec les rôles de La Sœur Siamoise
et de Judy Garland, Marie Mascari
a interprété W hite Raven de
Philip Glass lors de la création
américaine de l’œuvre au Lincoln
Center Festival de New York. Elle
a participé à la tournée d’autres
pièces du compositeur comme
Monsters of Grace (aux ÉtatsUnis et en Europe), Koyaanisqatsi,
Powaqqatsi, La Belle et la Bête,
Shorts et Anima Mundi. Marie
15
Mascari a su char mer son
public dans des rôles aussi variés
que Valetto et Fortuna dans Le
Couronnement de Poppée (avec Opera
Omnia), Servilia dans La Clémence
de Titus et Papagena dans La Flûte
enchantée (avec la Wolf Trap Opera
Company), Nanetta dans Falstaff
ou Adèle dans La Chauve-Souris.
Elle a interprété Lillian Russell
dans The Mother of Us All avec le
Glimmerglass Opera, rôle qu’elle
a repris pour le New York City
Opera. Finaliste régionale du
concours du Metropolitan Opera,
Marie Mascari est diplômée de
l’université de l’Indiana (licence et
master d’art lyrique).
distingué à de nombreuses occasions,
comme au Concours international
William Kapell (médaille d’argent),
et a obtenu une bourse Beethoven
de l’Association des Pianistes
Américains. Ses principaux
professeurs ont été Leon Fleisher au
Peabody Conservatory de Baltimore
et Clifton Matthews à la North
Carolina School of the Arts. Né en
Caroline du Nord, Nelson Padgett
réside à New York.
GREGORY PURNHAGEN
Artiste réputé pour son éclectisme,
Gregory Purnhagen s’est forgé une
carrière à la croisée des chemins.
Son association de longue date avec
Philip Glass l’a amené à participer
à La Belle et la Bête, Monsters of
Grace, Galileo Galilei, ainsi qu’à la
version de 1992 comme à la reprise
de 2013 d’Einstein on the Beach. Il
s’est produit en soliste au Carnegie
Hall, au Alice Tully Hall, au Weill
Recital Hall et dans d’autres salles
de New York avec les ensembles
Musica Sacra, Voices of Ascension,
ainsi que dans le cadre de la série
Sacred Music in a Sacred Space.
Plusieurs fois récompensé en tant
qu’artiste de cabaret, il a créé de
NELSON PADGETT
Artiste reconnu pour la profondeur
de son interprétation comme pour
son charisme en concert, Nelson
Padgett collabore aussi bien comme
soliste avec le Houston Symphony
Orchestra ou le National Symphony
Orchestra qu’avec des artistes tels
qu’Elmar Oliveira, le quatuor à
cordes Mendelssohn ou le pianiste
Phillip Bush. Depuis 1988, il s’est
produit dans le monde entier avec
le Philip Glass Ensemble. Il s’est
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nombreux spectacles salués par la
critique parmi lesquels Babalu-cy!
The Art of Desi Arnaz, repris au
Off Broadway. Sa discographie
variée comprend des œuvres de
musique ancienne, de musique
contemporaine, divers albums
ainsi que le CD Medulla de Bjork
en tant qu’artiste invité. Dans le
domaine de l’opéra contemporain,
il a travaillé pour Nick Brooke,
Yoav Gal, Fred Ho et Michael
Kowalski. Il est directeur musical
du New Xavier Cugat Orchestra,
ensemble dédié à la préservation du
répertoire latino-américain vintage.
Ce genre qu’elle a créé entend
élargir la signification musicale et
émotionnelle de son travail à travers
une forme hybride combinant
chorégraphie et pratique musicale.
On lui doit également l’invention
du Wonder Suit, un système
portable de capteurs sans fil à
même de déclencher des processus
électroniques au cours de ses
pièces chorégraphiées. Membre
fondateur de l’Ensemble 50, elle
fait également partie de l’élite des
pianistes contemporains de New
York, engagée dans le monde entier
pour des concerts et la création
d’œuvres d’un vaste panel de
compositeurs allant d’Egberto
Gismonti à Philip Glass. Elle a
enregistré pour les labels CRI,
Nonesuch, One Soul Records, New
World Records, Mode Records et
Orange Mountain Music. Pour plus
d’informations, se reporter au site
www.esandresky.com.
ELEONOR SANDRESKY
Eleonor Sandresky a composé pour
le cinéma et la radio, et enregistré
ses œuvres chez les labels Koch
International, One Soul Records,
ERM Media et Albany Record.
Ses compositions ont été données
sur trois continents, du Fringe
Festival de Philadelphie au festival
de musique contemporaine
Totally Huge de Perth en
Australie. Récemment, l’essentiel
de sa production – utilisant ou
non l’électronique – fait appel à
des « musiciens chorégraphiés ».
PETER STEWART
Peter Stewart a participé
aux tournées de nombreuses
productions avec Philip Glass
depuis la version de 1992 d’Einstein
on the Beach, suivie de Monsters of
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ANDREW STERMAN
Grace, de White Raven, de la trilogie
Qatsi et de bien d’autres œuvres. Il
a créé des pièces de compositeurs
contemporains tels que Sir John
Tavener, Gavin Bryars, Hans
Werner Henze, Roberto Sierra
et enregistré des mélodies pour
baryton de Lee Hoiby avec le
compositeur au piano pour le
label CRI sous le titre Continual
Conversation with a Silent Man.
Récemment, il s’est produit en
tournée avec l’Ensemble Newband
pour un programme de pièces
d’Harry Partch. Il a travaillé avec
l’orchestre de chambre Orpheus, le
Calgary Philharmonic ainsi qu’avec
d’autres orchestres des États-Unis
et du Canada. Féru de musique
ancienne, Peter Stewart collabore
régulièrement avec les ensembles
Pomerium, le Waverly Consort, le
New York Collegium, le Philharmonia
Baroque Orchestra et le Baltimore
Consort. Il enseigne dans le cadre
du pôle vocal de la Montclair State
University. Peter Stewart réside à
New York avec Maria de Lourdes
Davila et leur fille Beatriz.
Andrew Sterman est flûtiste,
saxophoniste, clarinettiste et
compositeur. Il a commencé à se
produire en tant que saxophoniste
de jazz dans les groupes de Buddy
Rich, Louis Bellson, Gil Evans,
Toshiko Akiyoshi et bien d’autres.
Admirateur des grandes voix du
jazz, il a joué très jeune aux côtés
de chanteurs historiques comme
Sarah Vaughan, Frank Sinatra,
Tony Bennett, Joe Williams, Mel
Torme et Aretha Franklin. Le
public a aussi pu l’entendre avec
de grands noms du jazz comme
Freddie Hubbard, Dizzy Gillespie,
Fred Hersch, Rashied Ali, Wallace
Roney, Roland Hanna et Ron
Carter. Également très engagé
dans le domaine de la musique
contemporaine, il a été soliste pour
le Festival MATA, l’International
Society for Contemporary Music,
Bang on a Can, l’Avian Orchestra
et l’Eos Orchestra. Il est membre du
Philip Glass Ensemble depuis 1992
et se produit sur le disque Philip
Glass: Saxophone. L’album d’Andrew
Sterman intitulé Blue Canvas With
Spiral a reçu une reconnaissance
internationale. Son nouveau disque,
18
The Path to Peace: Music Inspired by the
Inner Journey of Mahatma Gandhi, est
le fruit d’une collaboration avec le
chorégraphe Sridhar Shanmugam.
L’album a été enregistré sur le label
Orange Mountain Music et lui a
valu d’être reconnu par un large
public.
En tant que concepteur lumière et
assistant technique, il a accompagné
des tournées, classes ou séminaires
organisés par le Missouri Repertory
Theatre (aujourd’hui le Kansas
City Repertory Theatre), la Virginia
Stage Company et le Dartmouth
College. Doug Witney a également
été coordinateur événementiel pour
les firmes MasterCard, Philip Morris,
Coca-Cola, American Express, Pfizer
et IBM.
DOUG WITNEY
Doug Witney est responsable de
production et superviseur lumière
du Philip Glass Ensemble ainsi
que pour d’autres projets de la
société de production Pomegranate
Arts. Ses derniers engagements
l’ont amené à collaborer avec
le Festival international des Arts
& des Idées de New Haven (au
poste de directeur de production et
de concepteur lumière en résidence),
le festival fondé par Lorin Maazel à
Castelton en Virginie (directeur de
production), la Universal Musical
Society d’Ann Arbor (directeur de
production), le Centre de Recherche
des Arts du Spectacle de l’Université
de l’État de New York (responsable de
production et concepteur lumière en
résidence) et l’Académie de Musique
de Brooklyn (coordinateur technique
et concepteur lumière en résidence).
JIM WOODARD
Jim Woodard est responsable
des tournées pour Philip Glass
et son ensemble depuis 1999.
Avant de travailler avec le PGE,
il a été responsable de théâtres
régionaux américains comme
La Jolla Playhouse à San Diego,
l’Alliance Theatre à Atlanta,
et Alaska Repertory Theatre à
Anchorage. Durant la plus
grande partie des années 90, Jim
Woodard a été propriétaire et
directeur d’un théâtre à Branson,
avant de travailler pour la société
de production de Philip Glass,
Pomegranate Arts. Il se félicite
d’être depuis 2011 le directeur
général du nouveau festival d’art
19
de Philip Glass à Big Sur, The Days
and Night.
qu’à l’opéra de chambre Hydrogen
Jukebox, à l’opéra La Belle et la
Bête et à l’opéra numérique en 3D
Monsters of Grace.
En juin 2004 à Athènes, Philip
Glass a créé Orion, une commande
des Olympiades Culturelles
associant son ensemble et des
musiciens issus de la world music.
Suite à cette création mondiale,
Orion a été donnée en Grèce, en
Italie, en France, à Londres, en
Australie ainsi que dans plusieurs
villes des États-Unis. Le Philip Glass
Ensemble se produit régulièrement
en tournée avec des programmes
tels que Music in Twelve Parts,
la Fo r t y - Ye a r R e t r o s p e c t i v e ,
Koyaanisqatsi, Powaqqatsi, La Belle
et la Bête et Dracula. En 2012-2013,
l’ensemble a également participé à
la reprise internationale de l’opéra
visionnaire de Robert Wilson et
Philip Glass Einstein on the Beach,
à l’occasion du 75e anniversaire du
compositeur.
PHILIP GLASS ENSEMBLE
Fondé par le compositeur Philip
Glass, le Philip Glass Ensemble s’est
produit pour la première fois en
mai 1969 au Whitney Museum of
American Art de New York. Adopté
tout d’abord par la communauté
d’artistes visuels de SoHo au début
des années 1970, le Philip Glass
Ensemble a donné l’essentiel de
ses premiers concerts – considérés
comme des événements visuels
autant que musicaux – dans des
galeries d’art, des ateliers d’artistes
et des musées plutôt que dans des
lieux de spectacle traditionnels.
Depuis, les membres de l’ensemble
se sont fait connaître comme les
premiers interprètes de la musique
de Philip Glass et sont toujours les
inspirateurs de nouvelles pièces.
Au cours des quarante dernières
années, le groupe s’est produit sur
les cinq continents dans les plus
grands festivals et lieux de concert.
Ses membres ont participé à l’opéra
Einstein on the Beach, aux pièces de
théâtre musical 1000 Airplanes on
the Roof et The Photographer ainsi
20
Directeur musical
Michael Riesman
Bois
Jon Gibson
Andrew Sterman
David Crowell
Claviers
Nelson Padgett
Eleonor Sandresky
Ted Baker
Mixage
Dan Bora
Ingénieur du son
Ryan Kelly
Manager production
Doug Witney
Responsable des tournées
Jim Woodard
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Les spectacles de Philip Glass et du Philip Glass Ensemble sont
produits et représentés par Pomegranate Arts :
www.pomegranatearts.com
[email protected]
Présidente et fondatrice, Linda Brumbach
Directrice générale et artistique, Alisa E. Regas
Directeur général des opérations, Kaleb Kilkenny
Directrice générale associée, Linsey Bostwick
Manager associé, Katie Ichtertz
Responsable, Susannah Gruder
Philip Glass est édité par Dunvagen Music Publishers Inc. :
www.philipglass.com
[email protected]
Directeur, Jim Keller
Coordinateur des licences, Drew Smith
Pour plus d’informations sur Philip Glass, veuillez consulter le site
www.philipglass.com
L’album La Belle et la Bête, An opera by Philip Glass (1995) est disponible
exclusivement chez Nonesuch Records.
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MÉCÉNAT MUSICAL
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
PARTENAIRE
DE LA MUSIQUE CLASSIQUE
DEPUIS 25 ANS
Mécénat Musical Société Générale, Association loi 1901 Siège social : 29 bd Haussmann 75009 Paris - Photographie : Julien Mignot - FRED & FARID
Imprimeur Impro • E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547
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