ASF France_rep au quest de Bamako
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ASF France_rep au quest de Bamako
Questionnaire du Comité de suivi de la VI è Conférence des OING à l’intention des OING membres sur la mise en œuvre de la Déclaration de Bamako 1) Quelle contribution votre OING a-t-elle pu apporter à la mise en œuvre de la Déclaration de Bamako depuis son adoption il y a 10 ans dans les domaines suivants : la consolidation de l’Etat de droit les processus de transition démocratique la promotion/protection des droits de l’Homme l’alerte précoce et la prévention des crises et des conflits Merci de préciser si cela a été fait avec le concours de l’OIF. ASF France contribue, depuis sa création en 1998, à la consolidation de l’Etat de droit dans l’espace Francophone. Ses projets visent à promouvoir une Justice équitable, seule garante d’une lutte efficace contre l’impunité, par sa présence dans le champ judiciaire et par le renforcement de ses acteurs locaux dans le domaine du droit et des droits de l’Homme. C’est ainsi qu’ASF France : - A assuré, en collaboration avec ASF Belgique, la défense de victimes et accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Burundi, aux côtés des Avocats de ce pays. - A contribué à l’accès au droit et à la Justice au Mali, en coopération avec ASF Mali. - A mis en place des programmes de formation au Cambodge à destination des Avocats et Magistrats notamment sur les instruments juridiques internationaux protecteurs des Droits de l’Homme ; un système d’Aide Judiciaire pour favoriser l’accès au droit et assure enfin la défense des victimes devant les Chambres Extraordinaires des Tribunaux Cambodgiens chargés de juger les anciens responsables Khmer Rouge. - A conçu et exécute un projet de formation des Avocats et défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest et Centrale (17 pays Francophones) destiné à mettre en place un Réseau de praticiens Défenseurs des droits fondamentaux en mesure de former à leur tour leurs Compatriotes et d’intervenir plus efficacement lorsque les droits de l’Homme sont menacés. -A mis en place un Observatoire Mondial destiné à identifier et protéger les Avocats menacés en raison de leur exercice professionnel. - A créé un Réseau des ASF existants destiné à les renforcer dans leurs organisation et actions et à développer le Mouvement dans de nouveaux pays. L’OIF a soutenu plusieurs de ces projets : notamment le Projet Cambodge et le projet « formations des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique de l’Ouest et Centrale » 2) De quelle manière votre OING a-t-elle travaillé en synergie avec d’autres OING et/ou institutions lors de ces contributions ? ASF France a, chaque fois que possible, travaillé avec les OING et Institutions de l’espace Francophone : ce fut le cas au Burundi avec le barreau du Burundi, au Mali avec ASF Mali et l’Ordre des Avocats, au Cambodge avec l’Association du Barreau du Royaume du Cambodge mais aussi les OING de défense des DDH, telles ADHOC et DCCAM ; avec les OING de l’OIF sur le projet « Formation des défenseurs des droits de l’Homme en Afrique centrale et de l’Ouest» en les sollicitant pour qu’elles proposent cette formation à leurs membres ; en multipliant les actions communes avec ces OING, par exemple au Mali, Burundi, Cambodge et Cameroun ou encore Guinée et Mauritanie. 3) Quelles bonnes pratiques avez-vous identifié au cours de ces activités ? - La disponibilité et la qualité du travail dés lors qu’il s’agit de besoins bien identifiés: ici des activités de défense devant les juridictions pénales, de Conseil aux populations défavorisées et de formation des professionnels ; plusieurs d’entre eux faisant désormais partie de nos équipes de formateurs. - La création d’espaces de collaboration entre acteurs locaux qui parfois sont côte à côte mais ne travaillent pas toujours ensemble. - Le développement du travail en réseau dans des espaces régionaux et sous régionaux. - La mise en place de réseaux solidaires de défenseurs des droits de l’Homme et de praticiens du secteur judiciaire. 4) Quelles suggestions votre OING peut-elle faire à l’OIF pour améliorer la mise en œuvre de la Déclaration de Bamako, en particulier en cas de détérioration de l’environnement démocratique ? Dans la mesure où l’OIF a décidé de convoquer la société civile pour lui donner la possibilité d’exprimer ses analyses et souhaits, l’aider à se structurer pour qu’elle puisse accomplir cette tache. Simultanément l’inciter à se regrouper au plan national, régional et international pour constituer des entités plus fortes et donc moins vulnérables, notamment en cas de détérioration de l’environnement démocratique. Soutenir des projets concrets où ces OING coopèrent entre elles, dans le double axe Nord Sud mais encore Sud Sud. Protéger dans le cas de menaces sur la Démocratie les acteurs et organisations de défense des DDH. ASF France rappelle ici les propositions faites à ce sujet en préparation de la Conférence de Caraquet et s’apprête à réitérer dans ses propositions pour la Conférence de Genève. 5) Selon vous, comment la Conférence des OING/OSC dotées du statut consultatif auprès de la Francophonie pourrait-elle contribuer dans le futur à une mise en œuvre plus efficace de la Déclaration de Bamako ? En favorisant le rapprochement sus mentionné ; l’éparpillement et l’absence de structures de coordination étant un facteur de fragilité pour toutes les OING de l’espace Francophone. En donnant à la Conférence et ensuite au Comité de suivi des objectifs clairs et précis, à la mesure de leurs possibilités, c'est-à-dire aussi des contextes dans lesquels elles évoluent et des moyens dont dispose l’OIF pour les soutenir. NB : Veuillez trouver ci-joint la Déclaration et le Programme d’action de Bamako.