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LA COUETTE
Synthétique ou
naturelle ?
La couette a largement détrôné le drap de lit dans nos
chambres à coucher. Elle constitue, avec le matelas et
l’oreiller, l’élément de base de notre couchage et son
choix n’est donc pas anodin. Les prix et les qualités
peuvent être très variables.
Comment dès lors faire le bon choix ?
Apparue dès le Moyen Age, la
couette était à l’origine un grand
sac rudimentaire empli de duvet,
de plumes, de chanvre, de lin ou
même de paille. Elle est devenue
l’élément principal de la literie
d’hiver. Mais l’usage de la couette
a largement diminué au XXe siècle
au profit du couple drap-couverture,
en partie à cause du pouvoir
D’une manière formelle, on peut
allergène des mauvais duvets. Le
développement de traitement anti- dire que la couette est l’élément
allergène ainsi que l’apparition des de literie sous lequel on se glisse
fibres synthétiques hypoallergéniques pour dormir, qui est constitué
d’une enveloppe en tissu et d’un
ont permis de remédier à ce
remplissage assurant l’isolation.
problème, ce qui a contribué à
Ce remplissage, nous le verrons
relancer l’intérêt pour les
plus loin, peut être constitué de
couettes, au point qu’elles sont
aujourd’hui devenues le standard matériaux très différents.
Contrairement à l’édredon qui est
principal en matière de literie.
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plus court et plus épais, la couette
déborde de part et d’autre du lit.
Naturelle ou synthétique ?
Le choix d’une couette ne se résume
pas à un match opposant le duvet
au synthétique. Il existe beaucoup
d’autres solutions et toutes sont
valables, à condition d’opter pour
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Quel que soit le style de la
chambre à coucher, la
couette s’impose aujourd’hui,
d’autant que la diversité des
parures lui permet de s’intégrer
partout avec le même bonheur.
Lit «Edland» de Ikea
1
2
3
4 5
2.
Cette couette d’un genre
particulier est fabriquée à
base de deux fibres textiles qui
bloquent les rayonnements
électriques et électromagnétiques, ce qui favorise un
sommeil de qualité.
Gamme «isleep» de Revor
Bedding
3.
L’ensemble formé par le lit
et la couette est ici très
représentatif d’un style
dépouillé, typiquement
scandinave. Literie «Norway» de
Revor Bedding
4 & 5. Toute couette est conçue
pour être habillée, à
l’image de cette housse 100 %
coton à motif géométrique, aussi
classique qu’élégante.
Housse «Hamilton» en teinte
anthracite et literie «Derby» de
Auping
sortes de fibres : Les couettes en
fibres ordinaires sont très bon
marché (moins de 50 euros) mais
elles présentent de nombreux
inconvénients (allergisantes,
isolation très faibles et source
d’électricité statique). Les fibres
creuses ont une structure qui offre
une meilleure isolation en raison
de l’air qu’elles contiennent. Les
fibres creuses siliconées enfin sont
les meilleures car la silicone qui
les enrobe rend les fibres
glissantes avec pour objectif
d’imiter l’effet gonflant du duvet.
Les fibres se répartissent alors de
manière plus cohérente.
• Le duvet
Ce type de garniture est constitué
en majorité de duvet d’oie ou de
canard et d’un complément de
la qualité. Une très bonne couette
synthétique ou en coton, par
exemple, vaut mieux qu’une
mauvaise couette en duvet.
• Le synthétique
Les couettes synthétiques ne sont
pas toutes identiques. Leur
garniture est généralement en
polyester dont on distingue trois
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plumettes. Les oiseaux provenant
de régions très froides
(Scandinavie, Sibérie, Canada…)
développent un duvet de qualité
supérieure car ils se sont adaptés
à des températures hivernales
extrêmes. Ce n’est pas le cas des
duvets d’origine chinoise qui sont
à éviter car de qualité très
médiocre. C’est le volume et
l’élasticité des barbules de duvet
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qui confèrent à la couette son
pouvoir d’isolation élevé tandis
que la structure ramifiée du duvet
permet de drainer efficacement
l’humidité générée par la
transpiration humaine tout en
conservant une légèreté
supérieure aux autres types de
remplissage pour un même niveau
d’isolation.
Si l’on excepte le duvet d’eider, le
meilleur de tous mais aussi
extrêmement coûteux (plusieurs
milliers d’euros), on considère
généralement que le duvet d’oie
est de meilleure qualité grâce à la
taille plus élevée de ses barbules.
Pour éviter les allergies, il est
important que le duvet soit
parfaitement dépoussiéré, nettoyé
et stérilisé. C’est une des raisons
qui expliquent le coût élevé des
couettes en duvet. Si l’on opte pour
du duvet véritable, il est conseillé
de comparer soigneusement les
offres et d’opter pour un produit
de haute qualité offrant toutes les
garanties d’un traitement soigné.
On veillera notamment à choisir
un remplissage en duvets neufs et
donc d’éviter les couettes
composées de duvet recyclé dont
les performances et la longévité
sont moindres. Quant au
problème des acariens, des
études scientifiques récentes ont
démontré que les couettes en
duvet n’étaient pas plus infestées
que les autres types de couette.
• Les fibres naturelles animales
Le duvet n’est pas le seul matériau
de remplissage d’origine animale.
On trouve également des couettes
en laine. La pure laine vierge, de
préférence, procure une chaleur
agréable et permet à la couette de
conserver son volume grâce à la
présence de graisse (lanoline) dans
les fibres. Le gros avantage de la
laine sur le duvet est évidemment
d’ordre financier car la matière
première est nettement plus
abordable. En revanche, une couette
en laine ne peut prétendre à égaler
le duvet en termes de légèreté.
• Les fibres naturelles végétales
Aujourd’hui, les fabricants de
couettes ont multiplié les
matériaux de remplissage
d’origine végétale, en cherchant à
utiliser les qualités respectives de
ces fibres végétales au profit de
notre confort. On retrouve
principalement dans cette
catégorie des couettes en coton.
confort du dormeur. Il est
recommandé de choisir une
couette 40 à 60 cm plus large que
la taille du lit afin qu’elle déborde
de chaque côté. Pour un lit double
de 160 cm, il est conseillé de
prendre une couette d’une largeur
de 200 voire 220 cm.
• Le remplissage
Le poids du remplissage est
calculé en grammes par m2
(généralement entre 120 et
500gr/m2). Mais dans ce
domaine, il n’y a pas de règle
absolue et le poids n’est pas un
gage de qualité en soi. Ce n’est
pas parce qu’une couette fait 200,
300 ou 500 g/m2 qu’elle sera de
meilleure qualité. Ce choix est une
décision personnelle qui dépendra
de la température ambiante de
votre chambre et de vos habitudes
en matière de confort thermique.
A vous de déterminer le
compromis idéal. Si vous aimez
une couette lourde et chaude, un
modèle en laine pourra vous
satisfaire. Si vous préférez une
couette tout aussi chaude mais
nettement plus légère, tournezvous alors vers le duvet. Il existe
aussi des couettes dites
"4 saisons", composées en réalité
de 2 couettes superposées et
séparables : une légère pour les
jours chauds et une plus chaude
pour les nuits plus fraîches. Les
deux parties assemblées
donneront une couette bien
chaude pour les nuits les plus
froides de l’année.
1
2
2.
1.
Dans la gamme des
couettes synthétiques,
comme dans celle des couettes
naturelles, les produits se
distinguent principalement par
leur niveau d’isolation.
Gamme «Mysa» de Ikea
Douce au toucher, cette
housse de couette, 100%
coton peigné est accompagnée
de taie d'oreiller avec broderie
décorative. Tanja Brodyr. Ikea
D’autres fibres végétales sont
mises à contribution : de manière
non exhaustive citons le lin, les
fibres de bambou, de maïs ou
encore de cellulose (dérivé du
bois). Chaque matériau possède
ses propres avantages et limites. A
vous de voir !
Les qualités d’une bonne couette
Quel que soit votre choix en
matière de matériau de
remplissage, il convient de tenir
compte des principaux critères qui
doivent orienter votre choix.
• La taille
Elle est importante pour assurer le
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• L’enveloppe
La qualité de l’enveloppe externe
de la couette est tout aussi
essentielle que celle du
remplissage, pour une question de
confort, mais aussi pour la
longévité de la couette. L’un des
plus importants critères de qualité
est la densité du tissu, calculée en
nombre de fils par cm2. Plus ce
nombre est important, plus le
tissu est serré. C’est important
pour éviter que les fibres et
surtout les duvets ne s’échappent
de la couette. En outre un
maillage serré résiste mieux aux
acariens. En général, il est
déconseillé d’acheter une couette
dont le tissu est inférieur à 90 fils
au cm2. Notez que ce chiffre doit
toujours être renseigné dans les
données techniques de la couette.
Si ce n’est pas le cas, méfiezvous !