politique contre la violence et le harcèlement
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politique contre la violence et le harcèlement
Direction Service de santé et sécurité du travail - Direction des ressources humaines Date d’entrée en vigueur : 14 novembre 2012 Destinataires : Tout le personnel, gestionnaires, médecins Date de révision : Politique de civisme en milieu du travail Objet : Procédures de civilité, gestion des conflits, du harcèlement et de la violence CHAMP D’APPLICATION : La politique concerne tout le personnel de l’Hôpital général juif, stagiaires, employés syndiqués, représentants de l’employeur, médecins, gestionnaires, bénévoles, personnel de l’Institut Lady Davis (LDI), partenaires. En ce qui concerne les usagers et leurs proches, les plaignants se réfèrent à la politique des plaintes des usagers. Pour les plaintes concernant un médecin, un pharmacien ou un résident en médecine, les articles 42 et suivant de la Loi sur les services de santé et les services sociaux, en matière de plainte de harcèlement ou de violence doivent être appliqués. OBJECTIFS : Les objectifs de cette politique consistent à : 1. Favoriser pour tout le personnel, un milieu exempt de tout manque de civilité, de violence, de discrimination et de harcèlement; 2. Éliminer et prévenir les conditions répréhensibles, toute forme de comportements ou d’actes inadéquats dans un contexte au travail; 3. Sensibiliser les personnes travaillant dans l’établissement, ou traitant avec l’établissement, aux conséquences des conflits en milieu de travail pouvant générer du harcèlement et de la violence; 4. Mettre en place les mécanismes d’aide et de traitement des plaintes accessibles, simples et efficaces pour traiter toutes les plaintes suite à des situations de non-respect, de conflits, de harcèlement ou de violence. PRINCIPES DIRECTEURS L’Hôpital général juif s’engage à : Reconnaître que tout le personnel a droit au respect, à la sauvegarde et à la protection de son intégrité physique et psychologique; Traiter équitablement et avec respect, tout le personnel sans égard au statut et à la fonction qu’elle occupe dans l’organisation; Ne tolérer aucune forme de harcèlement, de violence, de discrimination ou de conflits; Prendre toutes les mesures dissuasives nécessaires pour éviter une violation des droits de la personne et à apporter les correctifs qui s’imposent selon les situations; S’assurer qu’aucun préjudice ne soit subi par une personne qui croit subir du harcèlement ou de la violence et qui dépose une plainte écrite ou verbale en vertu de la présente politique ni à ce qu’aucunes représailles ne soient exercées contre elle; Soutenir les personnes qui vivent des conflits ou qui croient être victimes de harcèlement ou de violence par la mise en place de mécanismes d’aide et de traitement des plaintes accessibles, simples et efficaces. Préserver la confidentialité des renseignements relatifs à une plainte ainsi que l’identité des personnes impliquées, à moins que les renseignements ne soient nécessaires au traitement de la plainte, à la conduite d’une enquête, à l’imposition des sanctions ou requis par la loi. DÉFINITIONS : ABUS DE POUVOIR « L’abus de pouvoir ou harcèlement administratif désigne les comportements qui servent à tirer indûment des avantages d’une situation de pouvoir formel ou informel afin de nuire, d’entraver le rendement, la survie au travail ou la carrière d’individus ou de groupes dans une organisation. L’abus de pouvoir peut se manifester par l’intimidation, le chantage, les menaces, la coercition ou la surveillance excessive et injustifiée. » CIVILITÉ EN MILIEU DE TRAVAIL Observation des convenances, des bonnes manières en usage dans un groupe de travail comme par exemple de la courtoisie, politesse, affabilité, amabilité, sociabilité. La civilité est la représentation de notre préoccupation pour les autres. CONFLIT « Opposition entre des personnes ou des groupes. Toute forme de discorde, d’antagonisme ou de tiraillement impliquant deux (2) personnes ou plus, dont les conséquences négatives sur le milieu de travail ou sur les individus sont palpables. » HARCÈLEMENT « Soumettre sans répit à des petites attaques réitérées, à de rapides assauts incessants. » Page 2 HARCÈLEMENT PSYCHOLOGIQUE «Une conduite vexatoire se manifestant soit par des comportements, des paroles, des actes ou des gestes répétés, qui sont hostiles ou non désirés, laquelle porte atteinte à la dignité ou à l’intégrité psychologique ou physique du salarié et qui entraîne, pour celui-ci, un milieu de travail néfaste. » CONDUITE GRAVE Une seule conduite grave peut aussi constituer du harcèlement psychologique si elle porte une telle atteinte et produit un effet nocif continu pour le salarié. HARCÈLEMENT SEXUEL «Une conduite se manifestant par des paroles, des actes ou des gestes à connotation sexuelle, généralement répétés ou non désirés, et qui est de nature à porter atteinte à la dignité ou à l’intégrité physique ou psychologique de la personne ou de nature à compromettre un droit, à entraîner pour elle des conditions de travail défavorables ou une mise à pied ou un congédiement. » HARCÈLEMENT SELON AUTRES MOTIFS «Une conduite se manifestant, entre autres, par des paroles ou des gestes généralement répétés, à caractère vexatoire ou méprisant, à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes, en raison de l’un des autres motifs énumérés à l’article 10 de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec, dont notamment la race, le sexe, la couleur, le handicap, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale. » PERSONNEL Toute personne prodiguant des services dans l’hôpital dont notamment le personnel, médecins, résidents, stagiaires, bénévoles. PLAINTE FRIVOLE OU DE MAUVAISE FOI Plainte dont les renseignements fournis par les personnes concernées (présumée victime, témoins) se révèlent faux, mensongers et dont le but est de nuire, et ce, de manière intentionnelle. RESPECT EN MILIEU DE TRAVAIL Accorder à une personne suffisamment de valeur et de considération pour tenir compte de ses besoins et de ses limites dans la relation et de ses conduites envers elle, en tout temps, avec honnêteté, retenue et courtoisie. VIOLENCE «Caractère de ce qui se manifeste, se produit ou produit des effets avec une force intense, extrême, brutale. » VIOLENCE PHYSIQUE «Le concept de violence physique réfère à l’usage de brutalité (menaces, coups ou contraintes physiques) à l’égard d’une ou plusieurs personnes de son entourage dans le but d’intimider et de contraindre ou à l’endroit d’objets. » 1 Page 3 Page 4 VIOLENCE VERBALE OU ÉCRITE Des paroles ou des écrits (incluant communications téléphoniques ou courriels) qui portent atteinte à la dignité, à la réputation et à l’intégrité psychologique d’une personne, d’un groupe ou d’une collectivité. CADRE LÉGAL Selon les acteurs visés dans la section « champ d’application » de la présente politique, les lois et les règlements applicables sont définis à l’intérieur du cadre légal. Charte canadienne et québécoise des droits et liberté de la personne Code civil Code du travail Conventions collectives Code criminel Loi sur la santé et la sécurité du travail Code de déontologie en vigueur Règlements concernant les conditions de travail des hors cadres et Loi sur les normes du travail des cadres En vertu de l’article de 10 de la Charte des droits et libertés de la personne, il est interdit de harceler une personne : « Toute personne a droit à la reconnaissance et à l’exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l’orientation sexuelle, l’état civil, l’âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l’origine ethnique ou nationale, la condition sociale, l’handicap ou l’utilisation d’un moyen pour pallier l’handicap. » « Il y a discrimination lorsqu’une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit.» DROITS DE LA PERSONNE VICTIME DROITS DE LA PERSONNE MISE EN CAUSE Aucune plainte n’est évaluée sans le consentement de la Toute personne qui a une plainte logée contre elle a le droit : victime. Celle-ci peut en tout temps interrompre la D’être avisée qu’une plainte formelle a été déposée démarche entreprise, contre elle. Le mécanisme interne de recours ne peut empêcher De recevoir, par écrit, les allégations ainsi que la une victime de s’adresser à l’organisation par son possibilité d’y répondre. chef de service ou son directeur pour obtenir le support requis pour enrayer la situation, d’utiliser la De se faire représenter et accompagner par une personne de son choix lors des entrevues relatives à la procédure de grief, de porter plainte à la plainte commission des droits de la personne ou de D’être traité avec équité, dans une atmosphère libre de s’adresser directement aux tribunaux; tout harcèlement et de toute discrimination. La victime peut se faire accompagner d’une personne de son choix lors des rencontres relatives à la plainte; La victime peut déposer une plainte de harcèlement, d’abus ou de violence sans crainte de représailles; Tout au long de la procédure, la victime a le droit d’en connaître l’évolution; Elle a également le droit de connaître le résultat du suivi de sa plainte. Toute personne impliquée dans un problème de harcèlement, d’abus ou de violence peut porter sa cause en appel à la direction générale dans les trente (30) jours suivant les conclusions du comité d’enquête Page 5 RÔLES ET RESPONSABILITÉS : 1. Le conseil d’administration S’assure que l’organisation met tout en œuvre pour prévenir les conflits, les cas de harcèlement et de violence au travail 2. La direction générale Adopte la présente politique; Détermine la portée de la présente politique et des procédures en découlant; S’assure que l’organisation met tout en œuvre pour prévenir les conflits, les cas de harcèlement et de violence au travail; Reçoit un rapport annuel sur les plaintes, les recommandations, les mesures correctives, rédigé par le responsable à la gestion des conflits, des plaintes de harcèlement et de la violence physique; S’assure de l’application de la présente politique. 3. La direction des ressources humaines Entreprend des activités de sensibilisation, d’information et de prévention continue auprès de l'ensemble du personnel par le comité de prévention; Soutient les gestionnaires dans la recherche de moyens pour gérer et éliminer les conflits. S’assure de la collaboration des syndicats et des associations représentant l’ensemble du personnel S’assure que tous les gestionnaires sous sa responsabilité prennent connaissance de la présente politique et la respectent. Offre aux gestionnaires et aux membres du comité de gestion des plaintes de harcèlement, s’il y a lieu, la formation requise pour l’accomplissement de leurs responsabilités en matière de prévention des conflits et de gestion des plaintes de harcèlement et de violence. S’assure que les procédures découlant de cette politique sont appliquées. S’assure que les gestionnaires sous sa responsabilité prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé, la sécurité et l’intégrité physique de leur personnel. 4. Chaque directeur Collabore à l’enquête concernant une plainte mettant en cause un usager, un gestionnaire ou un employé sous sa responsabilité. S’assure que tous les gestionnaires sous sa responsabilité prennent connaissance de la présente politique et la respectent. S’assure que tous ses gestionnaires participent aux activités de formation et d’information reliées à cette politique Page 6 S’assure de la diffusion de la politique auprès du personnel. S’assure que ses gestionnaires prennent toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé, la sécurité et l’intégrité physique de leur personnel. Spécifiquement, en regard avec les différents contractuels et fournisseurs S’assure que tous les fournisseurs et les sous-traitants avec l’établissement prennent connaissance de la présente politique et s’engagent à la respecter. Intègre dans tous les contrats avec l’externe une clause mentionnant que l’établissement n’accepte aucune forme de harcèlement ou de violence envers les employés ou les usagers. Participe à l’enquête concernant une plainte mettant en cause un fournisseur, un sous-traitant. 5. Le gestionnaire, supérieur immédiat Assure la promotion d’un environnement de travail civilisé et exempt de conflits, de harcèlement et de violence. Pour ce faire, il : o Donne l’exemple en adoptant un comportement respectueux. o Fait régner, dans sa direction ou son service et avec ses collègues, une ambiance de travail favorable à une bonne communication et à l’épanouissement du personnel sous sa responsabilité. o Prend les mesures nécessaires pour régler tout conflit, harcèlement ou violence dont il a connaissance ou qu’on lui rapporte. Informe l’ensemble de son personnel sur le contenu de la présente politique et sur les procédures en découlant. S’assure que les gestionnaires ou les employés sous sa responsabilité reçoivent la formation nécessaire en matière de civilité, de prévention et de gestion des conflits, de harcèlement et de violence en milieu de travail Apporte son aide à tous les employés sans exception, pour résoudre les conflits et les problèmes de harcèlement ou de violence. Intervient pour mettre fin à tout conflit, harcèlement ou violence dès qu’il a connaissance d’une telle situation. Gère le personnel sous sa responsabilité dans le respect des droits de la personne et en toute équité. Collabore à toute enquête relative à une plainte en matière de harcèlement, de violence ou conflit au travail Prend les mesures nécessaires pour assurer la santé, la sécurité et l’intégrité de son personnel. Remplit les rapports dans l’établissement concernant un membre du personnel selon les procédures établies. 6. Le personnel – les bénévoles – les stagiaires Prend connaissance de la présente politique. Respecte la politique. Contribue au maintien d’un climat de travail où règnent la confiance et le respect mutuel. Favorise l’entraide et la bonne entente. Participe aux séances d’information et de sensibilisation sur la civilité, prévention des conflits, du harcèlement et de la violence. Page 7 Évite de déposer des plaintes frivoles, vexatoires ou empreintes de mauvaise foi. Respecte les droits de la personne et met en application le code d’éthique de l’établissement. Collabore à toute enquête relative à une plainte en matière de harcèlement ou de violence. Signale, à son supérieur immédiat, toute forme de comportement irrespectueux, de conflit, de harcèlement ou de violence dont il est témoin ou qu’il subit. 7. Les différentes associations et accréditations syndicales représentant le personnel Donnent l'exemple en adoptant un comportement respectueux. Informent leurs membres relativement au contenu de la présente politique. Encouragent leurs membres à respecter la présente politique. Font la promotion auprès de leurs membres des activités de prévention des conflits, du harcèlement et de la violence. Collaborent à toute enquête relative à une plainte en matière conflits, de harcèlement et de violence. Participent aux différentes instances mises en place dans l’établissement pour résoudre les conflits dans le milieu de travail et éliminer le harcèlement et la violence. Adoptent et mettent en pratique, dans leurs fonctions de représentants des employés et des cadres, des attitudes et des comportements qui respectent la présente politique. Page 8 LES PROCÉDURES L’Hôpital général juif met en place des procédures de gestion permettant de régler sans retard et avec diligence, toute forme de conflits, de harcèlement et de violence au travail. 1. Une procédure de civilité; 2. Une procédure de gestion des plaintes à la suite d'un ou de conflits de travail; 3. Une procédure de gestion des plaintes de harcèlement indiquant les étapes à suivre en cas de plainte formelle de harcèlement au travail; 4. Une procédure de gestion des plaintes de la violence physique et verbale présentant les principaux moyens disponibles pour gérer une situation de violence dans le milieu de travail. PROCÉDURES DÉCOULANT DE LA POLITIQUE DE CIVISME EN MILIEU DU TRAVAIL PROCÉDURE DE CIVILITÉ PROCÉDURE À SUIVRE LORS DE HARCÈLEMENT RESPONSABLE COORDONNATEUR DES RELATIONS DE TRAVAIL RESPONSABLE COORDONNATEUR DES RELATIONS DE TRAVAIL PROCÉDURE À SUIVRE LORS DE VIOLENCE PATIENT ENVERS PERSONNEL RESPONSABLE COORDONNATRICE SERVICE SST ENTRE MEMBRES DU PERSONNEL COORDONNATEUR DES PROCÉDURE À SUIVRE LORS DE CONFLITS RESPONSABLE COORDONNATEUR DES RELATIONS DE TRAVAIL RELATIONS DE TRAVAIL Page 9 PROCÉDURE À SUIVRE EN CAS DE HARCÈLEMENT L’employeur prône de la conciliation avant de déposer une plainte formelle. Étapes de facilitation (conciliation) La personne présumée victime doit considérer toutes les démarches possibles pour empêcher que la situation se détériore : peut rencontrer la personne concernée pour en discuter. Elle peut se faire accompagner; peut en discuter avec son supérieur immédiat : Le supérieur immédiat doit prendre les moyens pour accompagner la personne présumée victime; peut rencontrer la personne mise en cause; peut rencontrer ensemble les personnes concernées; peut proposer qu’une tierce personne (facilitateur) pour aider les parties à trouver une solution. La démarche de facilitation peut se faire avec l’accompagnement du représentant syndical. Le tout est réglé Le supérieur immédiat rédige un compte rendu par écrit et en remet une copie aux parties; Le supérieur immédiat fait un suivi pour s’assurer que le tout est réglé. ou Il y a dépôt de plainte formelle Lorsque tous les moyens informels ont été utilisés en vain, la personne plaignante membre du personnel de l’établissement peut choisir : de déposer sa plainte par écrit au coordonnateur des relations du travail à la direction des ressources humaines (bureau A-112). La plainte peut être déposée par l’entremise de son représentant syndical, chef de service ou autre personne. ou de déposer un grief (si personnel syndiqué) ou les deux procédures (si personnel syndiqué) Étape 1- Le dépôt de la plainte Lorsque le coordonnateur du service des relations de travail reçoit la plainte, il : Accuse réception par écrit dans les meilleurs délais; Analyse les faits allégués pour s’assurer qu’ils correspondent aux définitions de harcèlement contenues dans la politique en vigueur dans l’établissement; Évalue si la plainte est fondée ou non à la suite à l’analyse; Avise la personne visée de la réception d’une plainte à son égard et lui communique la teneur des allégations; Page 10 Dirige le plaignant vers les instances appropriées après l’avoir avisé que la plainte ne correspond pas aux définitions de harcèlement s’il y a lieu (exemple : un problème de relation de travail); En référence avec les normes du travail, toute plainte relative à une conduite de harcèlement psychologique doit être déposée dans les 90 jours de la dernière manifestation de cette conduite; Suggère la médiation aux parties lorsque la plainte correspond aux définitions de harcèlement Étape 2- La médiation L’équipe du service des relations du travail Propose des rencontres aux parties dans le cadre de la médiation; Peut agir à titre de médiateur dans les dossiers de gestion des plaintes de harcèlement; Le processus de médiation ne peut s’étendre au-delà de 30 jours ouvrables suivant la date du dépôt de la plainte écrite Le médiateur tente de régler à l’amiable la plainte de harcèlement, et ce, à la satisfaction des deux parties Lorsque la médiation s’avère infructueuse, le responsable procède à l’enquête officielle. Étape 3 - L’enquête L’enquête se fait par le coordonnateur des relations de travail qui nomme également deux personnes qui ne sont pas en conflit d’intérêts dans le dossier. Étapes : L’enquête se fait dans un délai variant entre 10 et 30 jours ouvrables suivant le dépôt de la plainte, selon la durée de la médiation. Rencontre individuellement le plaignant et la personne mise en cause Rencontre les témoins Rédige un rapport d’enquête et le transmet à la directrice des ressources humaines dans les meilleurs délais possible, sans toutefois dépasser un délai maximal de 45 jours ouvrables suivant le dépôt de la plainte. Envoie une décision par écrit et motivée aux parties dans les 45 jours ouvrables suivant le début de l’enquête.. Étape 4- Les résultats D’après les résultats de l’enquête, 4 solutions sont envisageables : La plainte est fondée La plainte est fondée avec harcèlement des deux parties La plainte n’est pas fondée La plainte est vexatoire ou a été faite de mauvaise foi Page 11 Étape 5- Conséquences et mesures disciplinaires La directrice des ressources humaines doit se prononcer sur les conséquences et sur les mesures disciplinaires appropriées, s’il y a lieu. Les mesures prises doivent être proportionnelles à la gravité de l’acte reproché. Exemples de quelques manifestations de harcèlement o o o o o Faire des remarques grossières, dégradantes ou offensantes; Poser des gestes d’intimidation, de représailles; Répandre des rumeurs, ridiculiser, humilier, injurier ou harceler sexuellement la personne Discréditer la personne; Isoler la personne : ne pas lui adresser la parole, l’ignorer. Exemples de droit de gérance qui ne constitue généralement pas du harcèlement psychologique o Exercer son autorité de façon respectueuse; o o o Exiger un rendement conforme aux normes de travail` Instaurer toute mesure appropriée au bon fonctionnement du service. Prendre des mesures disciplinaires; Page 12 PROCESSUS DU TRAITEMENT DES PLAINTES DE HARCÈLEMENT Dépôt d’une plainte écrite de harcèlement Responsable accuse réception du formulaire de plainte Médiation Enquête Responsable nomme un médiateur ou agit lui-même Responsable procède à l’enquête avec deux membres du comité Étude sur la recevabilité de la plainte Rencontre les parties et les témoins Rencontre des parties Avis donné aux personnes concernées par la plainte Tentative de règlement Rédaction du rapport d’enquête et des recommandations Offre de médiation Préparation de l’enquête si aucun règlement possible Décision écrite aux parties plainte fondée ou non fondée Si refus de médiation, enquête Délai de 10 jours ouvrables suivant la date du dépôt de la plainte Délai de 45 jours ouvrables suivant la date du dépôt de la plainte Délai de 30 jours ouvrables suivant la date du dépôt de la plainte Page 13 TABLEAU DES SITUATIONS PARTICULIÈRES À L’OCCASION D’UNE PLAINTE DE HARCÈLEMENT Acteurs mis en cause Présumée victime Personne mise en cause Personnel Personnel Personnel Médecin, dentiste, pharmacien, résident en médecine, bénévole, fournisseur, sous-traitant, visiteur, membre de la famille du patient Patient Patient Médecin, dentiste, pharmacien, résident en médecine Bénévole, fournisseur, soustraitant, visiteur, membre de la famille d’un patient Patient Personnel Personnel Procédure (s) applicable(s) Interne Externe Plainte déposée au commissaire local de la qualité des services de l’établissement et Autres recours possibles devant les transférée au médecin examinateur, et grief si tribunaux le personnel impliqué est syndiqué Plainte déposée au coordonnateur des relations du travail ou grief si le personnel Autres recours possibles devant les impliqué est syndiqué tribunaux Plainte déposée à la coordonnatrice de la gestion de la présence au travail ou grief si le Autres recours possibles devant les personnel est syndiqué tribunaux Plainte déposée au coordonnateur des relations du travail Autres recours possibles devant les tribunaux Plainte au commissaire local à la qualité des services de l’établissement Protecteur des patients Autres recours possibles devant les tribunaux Protecteur des patients Autres recours possibles devant les tribunaux Plainte disciplinaire à l’ordre professionnel visé Autres recours possibles devant les tribunaux Plainte disciplinaire devant le comité de discipline de l’ordre visé Autres recours possibles devant les tribunaux. Demande de révocation du certificat d’immatriculation auprès du Collège des médecins du Québec Personnel professionnel au sens Plainte au commissaire local à la qualité des du Code des professions services de l’établissement Patient Médecin, dentiste, pharmacien Plainte déposée au commissaire local à la qualité des services de l’établissement et transférée au médecin examinateur Patient Résident en médecine Plainte déposée au commissaire local de la qualité des services de l’établissement et transférée au médecin examinateur Page 14 PROCÉDURE À SUIVRE EN CAS DE VIOLENCE PHYSIQUE 1. Violence physique envers un usager : La loi sur les services de santé et les services sociaux concernant la prestation sécuritaire des services de santé et des services sociaux détermine les obligations en matière de déclaration lorsque survient un incident ou un accident à un usager pendant la prestation de services. «Tout employé d’un établissement, toute personne qui exerce sa profession dans un centre exploité par l’établissement, tout stagiaire qui effectue un stage dans un tel centre de même que toute personne qui, en vertu d’un contrat de service, dispense pour le compte de l’établissement des services aux usagers de ce dernier, doit déclarer, au directeur général d’un établissement ou, à défaut, à une personne qu’il désigne, tout incident ou accident qu’il a constaté, le plus tôt possible après cette constatation. » De plus, en pratique, lorsqu’il y a acte de violence envers un patient, une déclaration immédiate doit être déposée auprès du gestionnaire responsable de l’usager. Dans le cadre de cette déclaration, un formulaire d’incident-accident doit être rempli, et une enquête est amorcée conformément à la procédure xxxxxx. Lorsqu’un employé est en cause, une intervention rapide de la direction des ressources humaines est nécessaire pour s’assurer d’appliquer les mesures disciplinaires ou administratives appropriées. 2. Violence physique envers un membre du personnel De façon générale, lorsque survient un acte de violence d’un patient envers un membre du personnel, les étapes suivantes doivent être suivies : Étape 1-Faire cesser l’agression : Tout personnel ou gestionnaire témoin d’une agression doit : o Évaluer la situation o Demander de l’aide (intervention du personnel en place) o Utiliser le code d’urgence o Appeler le service de sécurité ou le service de police lorsque la situation l’exige ou ne peut être contrôlée Étape 2- Soutien de l’employé Le supérieur immédiat ou son représentant doit o Donner les premiers soins (s’il y a lieu) o Proposer des mesures de soutien (Programme d’aide aux employés (PAE)) o S’assurer que l’employé remplit un rapport d’incident ou d’accident o Aviser le plus rapidement possible le service de santé et sécurité du travail de toute agression importante Page 15 o Transmettre le formulaire de déclaration d’accident du travail au service de santé et sécurité du travail o Maintenir un contact avec l’employé durant l’absence s’il y a lieu o Soutenir l’employé lors du retour au travail Étape 3- Interventions auprès de l’usager Le supérieur immédiat ou son représentant doit : o Aviser à l’usager de l’inadmissibilité de son comportement o Évaluer le plan de soins, si nécessaire o Accompagner l’employé lors du dépôt d’une plainte à la police si requis Étape 4- Mesures de prévention Le supérieur immédiat ou son représentant doit intervenir avec l’équipe en place o Effectuer une révision après incident o Déterminer le potentiel de dangerosité de l’usager o Réviser le plan de soins en équipe multidisciplinaire o Évaluer l’environnement pour s’assurer de maintenir un milieu physique sécuritaire o S’assurer que les travailleurs absents reçoivent l’information sur les changements o Demander le soutien du conseiller en prévention si nécessaire Étape 5- Interventions du service de santé et sécurité du travail La coordonnatrice de la gestion de la présence au travail doit : o Accompagner le supérieur immédiat ou son représentant. o Évaluer avec le supérieur immédiat ou son représentant le besoin d’une rencontre de débreffage avec l’aide du PAE ou encore l’équipe OMEGA o Soutenir l’employé durant son absence s’il y a lieu o Réviser avec le supérieur immédiat les mesures de corrections apportées s’il y a lieu o Tenir un registre des agressions des usagers envers le personnel o Transmettre un rapport annuel à la directrice des ressources humaines des agressions des usagers envers le personnel Page 16 PROCÉDURE À SUIVRE EN CAS DE CONFLIT AU TRAVAIL Étape 1- Interventions du supérieur immédiat Le supérieur immédiat ou son représentant doit : o Inciter le dialogue entre la ou les personnes en cause dans le conflit o Participer à la rencontre pour faciliter l’entretien o Tenir une réunion d’équipe pour discuter du conflit si requis o Offrir des sessions de sensibilisation aux comportements appropriés en milieu de travail o Suggérer à la personne offensée d’écrire à l’autre personne, de prendre des notes sur les comportements de l’autre personne o Demander l’aide du service des relations de travail au besoin. o Si aucune possibilité de régler le conflit, le dossier doit être transmis au service des relations de travail. Étape 2- Interventions du service des relations de travail L’équipe du service des relations de travail doit : o Informer les parties d’une demande d’intervention o Examiner avec les parties toutes les possibilités qui s’offrent à elles o Aider les parties à se mettre d’accord sur les faits inhérents au conflit et sur les moyens de la régler o Tenter de rétablir et de maintenir le dialogue, cerner les différends à régler et suggérer des modes de règlement possibles o Demander s’il y a lieu l’aide d’un intervenant du PAE ou de tout autre professionnel en prévention des conflits que l’établissement met à la disposition du personnel si nécessaire o Recommander au supérieur immédiat des mesures disciplinaires s’il y a lieu o Tenir un registre des dossiers traités o Transmettre un rapport annuel à la directrice des ressources humaines. Page 17