La cafétéria change de nom Une voiture peut en cacher une
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La cafétéria change de nom Une voiture peut en cacher une
infos printemps 2010 - no. 1 Actualités Editorial La cafétéria change de nom M Thierry Baud Didier Sidot est un chef heureux ! Depuis peu, la cafétéria a reçu l’autorisation d’être ouverte au public. U Depuis sa création, la cafétéria a développé et professionnalisé ses prestations, à tel point que notre mémoire peine à se souvenir de l’époque en selfservice. Ces trois dernières années, une clientèle régulière exprime sa satisfaction quant à la qualité du service proposé et fait part de son étonnement sur l’appellation «cafétéria», elle dit se sentir davantage dans une ambiance café-restaurant. Pour le chef Didier Sidot, c’est un signal et le déclic qui va activer l’envie de cuisiner sous une nouvelle enseigne. Pour trouver ce nouveau nom, un concours d’idées est lancé : les clients sont invités à inscrire leurs propositions sur des feuilles disposées sur les tables. Le succès dépasse toutes les exaspérances et rien ne peut être retenu, la plupart n’ayant pas respecté la consigne de n’indiquer ni lieu ni nom du chef. L’expérience part en cacahuète et nous ne sommes pas loin de pouvoir presser un litre d’huile d’arachide ! Le chef Didier Sidot ne s’avoue pas vaincu et reprend les choses en main. Il élabore une liste de six noms à partir d’un célèbre guide et les soumet en votation au personnel d’ETSL. Deux noms se détachent et un deuxième tour sera nécessaire pour départager « Le passage gourmand » et « Au goût du jour » finalement choisi. Pour ceux qui ne connaissent pas encore la cuisine de Didier Sidot et de son équipe, n’hésitez pas à leur rendre visite à Sévelin 36, 5ème étage. Une quarantaine de couverts sont servis à midi. A partir de quatre personnes, réservation conseillée au 021 621 80 58. n * Noms d’emprunt Libre opinion Une voiture peut en cacher une autre! Nicolas Turnill A près bientôt vingt ans de bons et loyaux services, je décide de changer de carrosse, en optant pour quelque chose de plus compact et de plus «propre», pour autant que l’on puisse appliquer ce terme à une auto. Ce changement – minime certes – nécessite néanmoins des adaptations de ma part infos pour les manœuvres, la conduite et toute une série de petites attentions que je ne portais plus vraiment. A mon grand dam et moins de dix jours après l’avoir reçue, elle vit son baptême de carrosserie, en étant endommagée par une autre voiture pleine d’enthousiasme à l’idée de quitter sa place de parc. Fort heureusement, les assurances ont parfaitement fonctionné et l’auto est encore « plus à moi » qu’à sa sortie d’usine! Mon propos ici est de remarquer que les changements sont toujours agréables et bienvenus mais peuvent aussi se révéler être sources de soucis. Que ce soit pour un nouvel emploi ou une auto, le chemin que prend tout changement est parfois semé d’embûches, mais – et j’en reste persuadé – nous amène fort heureusement à bon port! n © 2010 - 5D 1 © 2010 - 5D n fumet de changement plane du côté de Sévelin 36. Affranchie de son statut de cafétéria privée (offre de services aux seuls membres de l’Association des Utilisateurs de Sévelin, ainsi qu’aux participants et personnel d’ETSL), Cafétéria 36 profite de cette opportunité pour se renommer « Au goût du jour ». esurer l’importance de l’enjeu, prendre un stylo, une feuille, ou leurs doubles informatiques, se concentrer, décrire ETSL, intelligemment, si possible avec humour : ses mesures, ses ateliers, ses clients, son jargon, ses… ses… sécher. Renoncer. Trop complexe, trop difficile, trop… ennuyeux ? Inciter plutôt le lecteur à découvrir, numéro après numéro, notre travail, nos actions, nos partenariats, nos questionnements aussi. A lui de construire notre identité, au cœur du service du travail et de l’intégration de la Ville de Lausanne. Ici encore, évoquer les participants, Antoine*, qui après des années sans emploi a retrouvé un poste dans une boucherie industrielle, et Pablo*, qui part au Congo pour une ONG, et Nathalie*, qui voulait tant travailler dans la distribution, retenue après un stage, et Ivan*, engagé comme expert auprès de la Municipalité, à plus de 55 ans, et Carlo*, qui a réussi son CFC d’informaticien, et Anna, qui… Car parler d’ETSL, c’est d’abord parler d’eux, eux que nous accompagnons pendant quelques mois vers l’emploi, eux qui sont les acteurs réels de leur insertion professionnelle. Béatrice Vittoz, responsable d’ETSL et Michel Cambrosio Redmer, chef de service. printemps 2010 - no. 1 Gros plan sur : le SIC (Service d’intendance et de conciergerie) Lorsque le nettoyage rime avec entretien et avec la réalité du marché de l’emploi. Olivier Dommange 2 infos exigences du marché de l’emploi. Les appréciations que font les agences de placement et entreprises qui ont engagé des participants ayant fait un passage au SIC illustrent le rôle déterminant que joue le SIC dans l’insertion professionnelle. « Il arrive régulièrement qu’un de nos participants, après un stage ou une mission temporaire de courte durée, se voie offrir un poste permanent dans l’entreprise par la suite ». Depuis le 1er février, M. Mathieu Roy fait partie de l’équipe d’encadrement avec Mme Michèle Kostalic. L’expérience de M. Roy dans le privé comme chef d’équipe et formateur servira à la transmission d’un métier trop souvent mal connu et mal reconnu. Il s’agit d’un élément nouveau qui permettra au SIC de travailler dans la continuité et certainement de mettre des compétences supplémentaires à la disposition des participants. n © 2010 - 5D L e programme du service d’inten- de projet. « Nous entretenons une dance et de nettoyage (SIC) a été relation avec nos partenaires basée mis sur pied en 2003. Avec les sur un service offert à un client. La années, il a su prendre une place pré- mise en activité permet au participondérante dans l’insertion en emploi pant d’être opérationnel, d’intégrer dans ce domaine. Le les acquis théoriques programme intervient « Il arrive réguliè- et de les transposer dans 3 secteurs: le dans sa pratique rement qu’un de afin de gagner une nettoyage en bâtinos participants, autonomie.» ment, le nettoyage de textiles et l’intenaprès un stage Plus de 450 entredance. Ces activités ou une mission prises sont actives se déroulent sur temporaire de dans le domaine du 8 sites à travers courte durée, nettoyage en Suisse Lausanne et dans le romande et de cadre de la blanchisse voie offrir un serie de Sévelin. poste permanent nombreuses autres dans l’entretien de dans l’entreprise textiles. « Il y a beauLes participants de par la suite ». passage au SIC ont coup de mouvement peu ou pas d’expédans ces domaines, rience professionnelle et sont souvent mais pas de vraie crise à proprepeu scolarisés. D’origines et d’âges ment parler ». Il y aura toujours du très diversifiés, le secteur du textile travail très diversifié à pourvoir ». reçoit exclusivement des femmes, Surfant sur cette dynamique, le SIC alors que celui du bâtiment est plutôt entretient d’étroites relations avec mixte. la Maison romande de la propreté (MRP) et divers acteurs du marché Un passage au SIC signifie pour eux de l’emploi (employeurs, centres de l’obtention d’un certificat de travail, formations, agences de placement, donc d’une expérience concrète à fédérations et associations profesfaire valoir et d’attestations de for- sionnelles) afin de préparer au mieux mation pour chaque secteur d’activité les participants et mettre en adéqua(cours spécialisés liés aux métiers). tion la formation avec les besoins du Une plus-value intéressante, leur per- marché, en introduisant dans ses mettant de mieux se faire connaître et programmes de nouvelles méthodes mettre en valeur leurs compétences. de travail ou encore de nouveaux Un apprentissage des bases du métier produits, outillages et matériels. qui passe par une pratique formative Une formule qui permet au SIC comme nous le rappelle son chef d’assurer une réelle proximité des © 2010 - 5D Depuis l’automne 2009, l’occupation de ce programme dépasse le nombre de postes ouverts. Celui-ci varie entre 26 et 29 participants, alors que le programme devrait en recevoir 22, 24 au maximum. On pourrait croire qu’il s’agit d’un effet de la conjoncture du marché du travail, mais ce n’en est pas exactement la cause, comme nous l’indique Eugenio Breda, chef de projet du programme. Gros plan sur un programme qui a su entretenir une dynamique efficace vers et pour une insertion en emploi qualifiante. printemps 2010 - no. 1 L’invité Interview avec Marie du Pontavice, ancienne participante de Syni. Ursula Burger Oesch L’ETSL infos vous propose une rencontre avec Marie du Pontavice, diplômée en psychologie et titulaire d’un DESS en Développement durable des espaces et sociétés à fortes contraintes, obtenu à l’UNIL. Depuis février 2008, Chargée de programme au sein de Terre des hommes (Tdh) à Lausanne, Marie du Pontavice a participé à Syni, programme de l’ETSL proposant à des professionnels qualifiés des emplois temporaires au sein des organisations internationales et ONGs basées en Suisse et en Europe de l’Est. 3 En 2007-2008, vous avez fait deux PET - comment avez-vous pris connaissance de l’existence de Syni ? Oui, en effet, j’ai fait un PET de 6 mois en Bulgarie, et un autre de 4 mois, en Suisse. J’ai appris l’existence de Syni à l’ORP, non © 2010 - 5D M me du Pontavice, en quoi consiste votre travail chez Terre des hommes? Je suis Chargée de programme pour la zone Moyen Orient, Afrique du Nord et l’Afghanistan, et fais partie d’une équipe de trois personnes, avec un responsable de programme et un administrateur. Nous nous occupons d’une trentaine de projets de Tdh dans cette zone, qui regroupe 7 pays. Basés au siège, nous sommes chargés de la coordination et de la gestion des projets sur le terrain, ainsi que de faire le lien entre le terrain et les différents bailleurs de fonds. Concrètement, je m’occupe d’une palette assez vaste de tâches qui va du monitoring administratif, financier et logistique, en passant par la gestion des RH de la zone et le soutien à la rédaction de projets et de rapports. Je suis également en charge de l’élaboration des demandes de financements aux bailleurs de fonds, comme par ex. l’UE, la Chaîne du bonheur, la DDC. Je participe aussi à des missions de délégation, lors desquelles je travaille avec les bureaux de Tdh dans différents pays. Marie du Pontavice chargée de programme : Terre des hommes pas par mon conseiller, mais par le biais d’une affiche de votre programme. J’étais à l’ORP de Morges, et mon conseiller, qui à l’époque n’était pas au courant de l’existence de Syni, s’est montré favorable à l’idée que j’effectue un PET. Il m’a beaucoup encouragée dans cette direction. Dans quel domaine avez-vous travaillé pendant vos PET et quelles étaient vos principales tâches? Le premier, c’était au sein d’une assez grande ONG bulgare, Animus, qui s’occupait de femmes victimes de la traite. Je dois dire qu’être en Europe de l’Est et travailler sur cette thématique était vraiment intéressant pour moi. J’ai fait des études en psychologie et l’équipe d’Animus était une équipe de psychologues en charge de différents projets. Concernant mes tâches, au départ, le cahier des charges n’était pas très bien défini. C’est une fois que je suis arrivée en Bulgarie, que nous avons redéfini mes tâches et que j’ai trouvé ma place. J’ai notamment travaillé à la formation des équipes locales aux questions liées à l’accès aux fonds européens. A l’époque, la Bulgarie venait d’adhérer à l’UE et ces fonds étaient donc Le dicton de la saison « ...Quand on n’a pas ce qu’on aime, on aime ce qu’on a ... » Marie-Claire Corboz infos disponibles aux ONGs bulgares. Cependant, il y avait pas mal de problèmes de corruption dans le pays, et les fonds attribués aux ONGs ne leur parvenaient pas toujours. J’ai également participé à la rédaction et à la conceptualisation de projets, ainsi qu’à l’organisation de différents séminaires proposés par l’ONG. Le deuxième PET, je l’ai fait chez Femmes Africa Solidarité à Genève, où j’étais chargée de monitoring & évaluation. Je ne sais pas si en quatre mois j’ai vraiment réussi à accomplir toutes mes tâches à ce niveau-là, car c’était un moment où l’ONG organisait deux énormes conférences en Ethiopie et au Sénégal, et toutes les ressources étaient orientées vers l’organisation de ces événements-là. J’ai eu donc la chance d’aller une semaine en Ethiopie et une semaine au Sénégal. J’ai au final effectué des tâches plus logistiques qu’en lien avec le monitoring, mais j’ai aussi fait tout ce qui est « reporting » de ces conférences. Ces PETs m’ont plu d’ailleurs justement parce qu’ils demandaient une certaine flexibilité de la part des participants. Quel regard portez-vous sur l’expérience faite dans le cadre de Syni, a-t-elle eu un impact sur la suite de votre carrière professionnelle ? Oui, cela m’a permis d’acquérir une expérience concrète en termes d’organisation, d’administration, de ressources humaines, d’écriture de projets et de cadres logiques… en gros tout ce que j’avais appris en cours, pendant mon Master, j’ai pu le mettre en œuvre sur le terrain, en étant encadrée. L’impact est clair car le dernier jour de mon PET à Genève, j’étais engagée chez Tdh. D’ailleurs, au moment des entretiens d’embauche pour Tdh, je pouvais parler concrètement de mes expériences des dix derniers mois, et ça avait du sens, ça avait du poids, ça a été crédible, parce que je l’avais vraiment fait. De plus, le fait d’avoir été en Bulgarie, d’avoir fait une expérience de terrain, a été déterminant parce que c’était l’une des conditions d’engagement pour le poste chez Tdh. Après, bien sûr, chez Tdh, j’ai eu encore beaucoup de concret à apprendre, mais j’avais des bases pour mener à bien des projets dont je m’occupais… n Responsable de la publication : Gilbert Grandchamp. Secrétaire de rédaction : Marie-Claire Corboz. Membres du comité de rédaction : Ursula Burger Oesch, Thierry Baud, Olivier Dommange, Nicolas Turnill Maquette, mise en page et photos : 5 D Paraît 4X par année. La reproduction et la diffusion de cette lettre est encouragée ! Commentaires et suggestions d’articles bienvenus à [email protected] printemps 2010 - no. 1 En bref Tournoi de football inter-services L a Municipalité, en vue de la Coupe du monde de football qui aura lieu en Afrique du Sud et sur proposition du Service des sports, a décidé de mettre sur pied un tournoi de football inter-services, qui aura lieu au stade de la Pontaise, le vendredi 25 juin 2010 de 17h00 à 20h15 (annoncé depuis quelques semaines sur l’intranet : http://intranet.lausanne.ch/main.asp?DocID=15043 ). Ce sera un tournoi mixte, avec au minimum une femme par équipe (de 6 joueurs) en permanence sur le terrain, pour un match d’une durée de 10min (les tacles sont interdits). De plus un écran géant sera installé dans la cantine afin de pouvoir suivre deux rencontres de coupe du monde (Suisse-Honduras et Brésil-Portugal) et un repas en commun sera offert à tous les participants à la fin du tournoi. Lettre d’infos P our ceux qui recevaient régulièrement la lettre d’informations de l’unité I.A.ETS-VILLE, sachez qu’elle est remplacée dès maintenant par celle que vous êtes en train de lire. Plus riche en contenu, cette nouvelle lettre vous permettra peu à peu de découvrir le dispositif Si vous souhaitez donc faire partie de l’équipe vous pouvez vous inscrire via ce lien doodle : http://www. doodle.com/sbsdcifn6veanwp3 (délai de réponse au plus tard le 30 avril). Eugénio Breda vous contactera ensuite personnellement pour vous donner les détails de la suite. n d’insertion professionnelle d’ETSL, ses acteurs et leurs activités. Remerciements vont au nouveau comité de rédaction formé de gens du terrain. n Promouvoir l’autoformation C APTA va tester un logiciel d’autoformation en ligne pour l’apprentissage des logiciels bureautiques de la suite Office (Word, Excel, PowerPoint, Outlook…). Le logiciel MEDIAplus permet d’utiliser les programmes réels et non pas des simulations. Un accompagnement sera bien sûr proposé aux utilisateurs qui ne seront pas « seuls » face à une machine. L’autoformation se développe de plus en plus, surtout dans les domaines informatiques, et ETSL souhaite utiliser et promouvoir ce type de dispositif au bénéfice des participants à ses mesures. n La formation intégrée aussi pour les institutions d’accueil L habituellement dans leur PET et l’apporter à l’atelier bureau chez Capta pour y développer des compétences en s’appuyant sur des documents réellement utilisés. De même les nettoyeurs et les concierges peuvent être inscrits au SIC pour des cours spécifiques. Dans le domaine de la restauration, des cours d’hygiène, de cuisine, de service et de connaissance des vins sont dispensés à la Cafétéria. C’est un service qu’ETSL rend volontiers même si les PET en institutions d’accueil sont plus destinés à acquérir une expérience professionnelle récente plutôt que des compétences. n Le coin de l’épicurien Crème brûlée catalane Didier Sidot Ingrédients pour 4 personnes à 100% (Quantité nette) 3 75 g 3.5 dl 1 Pièce 1 Pièce 3 g 25 g © 2010 - 5D 4 ’unité I.A.ETS-VILLE peut proposer, quand cela est nécessaire, des ateliers et des cours destinés à priori aux programmes spécifiques. Ainsi les employés de commerce peuvent « à la carte » prendre du travail qu’ils font infos Pièce Jaunes d'oeufs Sucre Crème 35% Citron Orange Canelle en bâtons Sucre roux Zester les citrons et les oranges. Bouillir la crème avec les zestes et la cannelle. Blanchir les jaunes d’oeufs et le sucre. Verser la crème sur les jaunes à travers un chinois étamine. Mélanger. Remplir les moules. Cuire au four vapeur à 85° jusqu’à cuisson. Laisser refroidir. Saupoudrer de sucre brun. Brûler au chalumeau. Servir avec une boule de glace vanille et des pignons rôtis. n printemps 2010 - no. 1