L`expansion de la monoculture dans la Pampa Gaucha et son

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L`expansion de la monoculture dans la Pampa Gaucha et son
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travauxetdocuments
de l'Unité Mixte de Recherche 6590
ESpacESETSOcIETES
DOSSIER :
Transitionsocialeetenvironnementale
dessystèmesagricolesetagro-alimentaires
auBrésil
mars
2016
40
ESO
UMR 6590
Espaces et Sociétés
universités :Angers-Caen-Le Mans-Nantes-RennesII
L’expansion de la monoculture dans la Pampa Gaucha
et son impact sur le paysage
75
Cesar De David
universidade federal de santa maria
departamento de geociências
Figure 1 : Écorégions du Biome Pampa
IntroductIon
Les zones rurales de la région de la Pampa, sur les
frontières du Brésil et de l’Uruguay, ont été occupées
pendant une longue période par les activités traditionnelles d’exploitation du bétail. L’élevage des bovins et
des ovins était maintenait ainsi la structure socio-économique régionale, fondée sur la grande propriété
foncière. Cependant, récemment, la région a subi des
changements importants, tels que l’introduction de
plantations de soja et d’eucalyptus.
Une série de modifications territoriales en a résulté,
ce qui dans son ensemble a changé l’un des paysages les
plus représentatifs du Rio Grande do Sul. Berceau de
références traditionnelles, la Pampa est marquée par de
vastes prairies, par l’élevage des animaux, et surtout,
par un large horizon dégagé. Beaucoup de changements
sont survenus suite au développement accéléré de la
culture intensive de l’eucalyptus.
Cette étude vise à comprendre ces modifications du
paysage à la suite de ce processus d’expansion.
Le BIome PamPa
Ce que nous définissons comme Biome Pampa
comprend un ensemble de prairies du bassin de la
Plata qui s’étend sur environ 750 000 kilomètres
carrés, couvrant des régions du Brésil, de l’Uruguay, de
l’Argentine et du Paraguay (SORIANO et al, 1992), ce
qui correspond à une des zones de champs tempérés
les plus vastes au monde. La fig. 1 montre la répartition de la Pampa dans toute son ampleur, mettant en
évidence ses différentes écorégions.
Dans cette étude, nous allons limiter notre analyse
à la « Savane uruguayenne », une superficie d’environ
285000 km² (38 % de la superficie totale du biome),
plus particulièrement la partie située dans le Rio
Grande do Sul, au Brésil.
La Pampa possède une grande diversité d’espèces
vivantes. Des estimations récentes indiquent que cette
région est composée d’au moins 3000 plantes, dont
Pampa semi-árida
Paraguay
Pampa úmida
Savana Uruguaia
Savana Mesopotâmica
Campos do sul do Paraguai
Brésil
Argentine
Uruguay
Océan Atlantique
0
400 km
D’après Olson D’après
et al. (2001)
Olson et al, 2001
450 espèces de graminées et 150 espèces de légumineuses, ainsi que 385 espèces d’oiseaux et 90 de mammifères, dont la plupart sont endémiques (Picolli et
Schnadelbach, 2007). La composition de sa flore et de
sa faune fait de la Pampa un écosystème complexe et
riche en biodiversité, c’est la raison pour laquelle sa
conservation est si essentielle pour le maintien de la
biodiversité globale (Severó et Sell, 2010).
Malgré cette biodiversité, la Pampa est une des
zones écologiques les moins protégées du pays et l’une
des plus menacées. Seulement 0,7 % de sa superficie est
couverte par une forme de protection (Overbeck et al,
2009). Ainsi, dans toute son extension, elle ne dispose
que d’une zone protégée, le Parc d’État de Espinilho avec
1617,14 hectares. En outre, la richesse du paysage
découle également de sa formation historico-sociale, liée
à l’instabilité des frontières entre les Couronnes portugaise et espagnole et, plus tard, entre le Brésil et ses voisins de la Plata (Crawshaw et al, 2007, p. 27):
Le paysage culturel qui en découle est le fruit d’une
relation entre cette manière de vivre propre au gaucho,
qu’il soit de la Plata ou Brésilien, « voleur de bétail »,
nomade, guerrier ou gardien « dresseur » de troupeaux.
Ces qualificatifs, parmi d’autres, sont souvent associés à
la figure du gaucho. Dans tous les cas, la toile de fond de
ce personnage reste toujours le paysage rural.
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La combinaison de ces éléments naturels avec les
actions humaines passées a forgé un paysage d’une
grande beauté, dont les formes témoignent des siècles
d’interaction entre la nature et la société, lui donnant
un caractère unique associé à l’identité du gaucho,
habitant typique de ces terres.
méthodoLogIe
La cartographie a été élaborée à partir d’images
collectées par le satellite Landsat 5, disponibles sur le
site de l’Institut national pour la recherche spatiale.
Ont été sélectionnées des images prises entre
décembre et février afin de couvrir des périodes identiques pour les mêmes types de cultures agricoles, ceci
afin d’avoir les mêmes clés d’interprétation pour
toutes les communes.
Une fois les images sélectionnées, ont été réalisés
le géoréférencement, avec la plateforme ArcGIS programme 10.1, et la création d’une mosaïque d’images
comprenant les délimitations entre les communes,
permettant ainsi d’analyser et d’interpréter l’image de
chacune des municipalités qui composent la Pampa.
Ces délimitations ont été obtenues à partir de la
grille cartographique du Rio Grande do Sul, disponible
sur le site de l’Institut brésilien de géographie et de
statistique.
Pour l’interprétation et l’analyse des images un
autre logiciel, ENVI, dans sa version 4.3, spécifique aux
cartes d’utilisation des terres, a été utilisé. Comme les
images sont ouvertes en couleur RGB, cet outil peut
ouvrir plusieurs écrans avec de fausses couleurs, ce qui
permet une meilleure compréhension et analyse des
catégories. Par exemple, pour différencier l’eucalyptus
de la végétation locale, autant les images satellites que
celles en couleur RGB les représentent en vert, mais
dans une composition en fausses couleurs, un eucalyptus aura une nuance différente de la végétation d’origine.
Après l’ouverture de l’image dans différentes
compositions de couleurs, l’application ROIS permet
de collecter les points correspondants aux éléments
qui seront représentés. Six catégories ont été définies : la végétation d’origine, les eucalyptus, le sol, le
sol nu, l’eau et le champ. Pour chacune de ces catégories ont été recueillis entre 30 et 40 échantillons pour
séminaire franco-brésilien
permettre au programme de faire une analyse cohérente. Ensuite, la collecte des points est enregistrée
sur l’application ROIS et est adoptée l’option de classification supervisée. Dans cette option, le programme ira trier automatiquement les images au
moyen des points collectés dans ROIS. Après la fin de
la classification, un filtre est placé sur l’image et la
carte est finalisée.
Trois périodes ont été sélectionnées pour l’élaboration des cartes, représentant les différentes étapes de
mise en place et de développement de l‘eucalyptus
dans la campagne Gaucha, en fonction des images
satellite disponibles et appropriées, selon les critères et
les objectifs de la cartographie. Nous avons choisi les
années 1994, 2006 et 2013. Après l’élaboration des
cartes, la représentation a révélé une grande expansion
de la culture d’eucalyptus dans la région. Le logiciel
ArcGIS a été utilisé pour la quantification, en raison de
la plus grande précision requise pour la mesure du phénomène.
PamPa : un Paysage en mutatIon
Pour l’expansion des plantations d’eucalyptus dans
la Pampa, les politiques publiques ont été fondamentales, autant au niveau fédéral que régional. Ces politiques ont généralement attribué des incitations fiscales afin d’attirer dans la région, les entreprises du
secteur, dont beaucoup de multinationales. Sur le plan
fédéral ont été mis en évidence : le Programme
national forestier - PNF (2000); le Programme de plantation commerciale et de restauration de la forêt - Proflora (2002); le Programme national pour l’agriculture
familiale - PRONAF Forêt; le Financement direct d’Entreprises (FINEM), dont l’établissement financier est la
Banque Nationale de Développement Économique et
Social (BNDES). L’objectif principal de ces politiques
était de créer des opportunités de lignes de crédit et
de financement pour des plantations. Sur le plan
régional, le Programme de plantation commerciale et
de récupération de la forêt - Proflora visait à financer
l’installation d’entreprises dans la région (Binkowski,
2009). En plus de l’action directe pour le déploiement
de l’activité, la région a également fourni une grande
partie de l’infrastructure nécessaire, notamment le
réseau routier et énergétique.
L’expansion de la monoculture dans la Pampa Gaucha et son impact sur le paysage
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Figure 2 : Organigramme de la filière sylviculture
Graines et pousses
Produits ligneux
Bois
Engrais et produits
agrochimiques
Machines et matériels
Consulting,
représentation et
Charbon végétal
Production forestière
Scieries
Produits non Ligneux
Produits de bois solide
autres services
Transport
Recherche
Caoutchouc
Cellulose
Gommes
Bois transformé
Industries chimiques,
Cires
pharmaceutiques,
automobiles,
alimentaires, etc.
Aromatiques
médicinaux et colorants
La monoculture d’eucalyptus est pratiquée par de
grandes entreprises nationales et multinationales qui
utilisent deux dispositifs pour développer leurs cultures: l’achat ou la location de grandes étendues de
terre. L’incidence de la culture de l’eucalyptus et d’autres espèces dans la région est importante car sur les
778524 hectares de forêts du Rio Grande do Sul,
304863 sont situés dans des municipalités qui ont des
domaines dans le Biome Pampa.
Cette importante production est soutenue par les
entreprises qui dominent les différents secteurs de la
filière, dans ses différentes branches, de la recherche à
l’industrialisation de la cellulose, formant une chaîne
d’approvisionnement vaste et complexe. Les entreprises situées en amont de la production industrielle
sont dédiées à la production de plantes, de semences,
d’engrais, de machines et d’outils agricoles, aux services consultatifs, de représentation, de consulting et
d’autres services pour soutenir l’activité. On y trouve
aussi des entreprises spécialisées dans la logistique,
englobant notamment le transport des provisions, de
la production et le déplacement des travailleurs. Les
entreprises en aval sont divisées en deux branches
principales: celle des produits du bois, comprenant
principalement des dérivés du bois, du charbon de bois
et du papier, et celle des produits non ligneux, com-
Source : ABRAF,
Associação Brasileira de Produtores de Florestas Plantadas
CAMELO, E A 2012
prenant les cires, résines et autres sous-produits de
l’industrie chimique (fig. 2).
Plusieurs sociétés qui effectuent une ou plusieurs
activités dans la chaîne de production forestière sont
installées dans la région . Il n’était pas possible de cartographier toutes les zones dans lesquelles les entreprises opèrent, ni toutes les entreprises intervenant
dans chacune des branches de la filière. Néanmoins,
les entreprises qui dominent les grandes étendues de
terres du Biome Pampa, avec les cultures d’eucalyptus,
de pins et d’autres espèces d’arbres sont recensées
dans le tableau 1, avec la superficie (estimation)
occupée par chacune.
Tableau 1 : Grandes entreprises opérant
dans la Pampa et surface occupée en 2012
- en millier d’hectares Superficie Protection de Totaux
exploitée l’environnement*
Entreprises
133
79
212
Duratex
22
03
25
Fibria
55
60
115
Granflor
20
13
33
Stora Enzo
20
25
45
CMPC Celulose
* APP (Aire de Préservation Permanente), réserve légale 2010
Source : CMPC Celulose, Riograndense, Duratex, Fibria, Granflor, Stora Enzo ; 2012
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Dans la commune de Rosário do Sul, sur une superficie totale de 436 965 hectares, 16 153 hectares
avaient déjà été plantés d’eucalyptus en 1994, et en
2006, cette surface a doublé pour atteindre 30631
hectares. En 2013, la zone d’eucalyptus atteint 36179
hectares.
Cette forte augmentation s’explique en partie par
les opérations de la société Stora Enzo, dont le siège
est situé dans la municipalité. Entre 1994 et 2013, la
superficie plantée en eucalyptus a augmenté de
124 %. Bien que la surface des champs ait diminué de
37 % et la surface forestière de 45 %.
Dans la ville de São Gabriel, la superficie plantée
d’eucalyptus était de 23194 hectares en 1994, 33796
en 2006 et 46553 en 2013. Une augmentation de
100 % dans la période.
Tandis que la surface des champs diminue à 53 %
et la zone de la forêt naturelle de 4 %.
La culture du soja s’est également développée sur
les lieux traditionnellement occupés par le bétail. Le
graphique (fig. 3) montre la forte croissance de la
superficie plantée de soja dans la període analysée, en
particulier dans les communes de São Gabriel et
Rosário do Sul.
La culture du soja dans les terres du biome Pampa,
en particulier celles situées dans la « Campanha
Gaucha », est rendue possible principalement grâce à
de nouvelles techniques agricoles, comme la plantation directe sur la paille, qui évite de labourer le sol, et
Figure 3 : Aire de plantation du soja
entre 1995 et 2013
Communes de São Gabriel, Rosário do Sul et Campanha
Hectares de soja
(en millier)
500
Campanha
400
300
200
100
São Gabriel
50
Rosário do Sul
0
1995
2006
Source : IBGE – Pesquisa Agropecuária Municipal, 1995 – 2013
séminaire franco-brésilien
2013
Figure 4 : Bétail bovin entre 1960 et 2012
Communes de São Gabriel, Rosário do Sul et Campanha
Nombre de bovins (en millier)
São Gabriel
Rosário do Sul
Nombre de bovins (en millier)
Campanha Gaúcha
600
5 000
500
4 000
400
3 000
300
2 000
200
1 000
100
0
1960
1970 1975 1980 1985
1995
2006 2012
0
Source : IBGE, Censo Agropecuário, Produção Pecuária Municipal 2013
l’amélioration génétique des plantes, avec des variétés
adaptées aux conditions de sol et aux conditions
météorologiques, car la grande majorité des cultures
sont des organismes génétiquement modifiés (OGM).
Concernant l‘élevage du bétail entre 1960-2013,
(fig. 4 ) permet d’observer qu’après la forte croissance
des années 1970, l’activité a montré une baisse constante jusqu’en 2006, où elle reprend, motivée par la
pratique des cultures intercalaires. Dans le cas de
l‘eucalyptus, les grandes entreprises de sylviculture
louent leurs terres pour l’élevage du bétail dans les
interstices des plantations.
La culture du soja a également été étendue à des
zones auparavant non cultivées ou occupées par d’autres cultures, en raison de la grande hausse de la
valeur du grain sur le marché international et à la suite
des politiques publiques pour soutenir l’expansion de
l’agrobusiness.
concLusIon
Les politiques publiques adoptées par le gouvernement fédéral et par celui de l’État du Rio Grande do
Sul, bien que controversées, ont été efficaces en attirant dans la région des entreprises multinationales de
cellulose, à travers l’exonération fiscale et l’aménagement d’une grande partie des infrastructures nécessaires à leur installation.
Le remplacement de zones étendues de pâturages,
constituées de graminées, par de vastes plantations
L’expansion de la monoculture dans la Pampa Gaucha et son impact sur le paysage
d’eucalyptus a entraîné d’évidents changements
sociaux, environnementaux et paysagers. L’horizon
dégagé qui, auparavant, dominait la région de la
Pampa et qui était le cadre de travail quotidien du
gaucho, disparaît progressivement.
En outre, la mise en œuvre d’un complexe d’eucalyptus/cellulose a généré des formes de résistance de
la part de la population, opposée à l’installation de
grands projets de monoculture et, en particulier, des
mouvements sociaux organisés, qui, à travers différentes formes d’action ont combattu l’expansion et la
domination de ces projets sur les terres de la Pampa.
L’expansion de la monoculture d’eucalyptus dans
les zones de la Pampa a été facilitée par la disponibilité
des terrains achetés ou loués au plus bas prix, en
raison de la nature extensive de l’élevage pratiqué
dans la région. Les progrès de la production de soja,
rendue possible par la modification génétique et par
de nouvelles techniques de plantation, comme la plantation directe, ainsi que les avantages découlant de la
valeur du grain sur le marché international, ont
entraîné une importante concurrence entre les entreprises de l’industrie du bois et celles du secteur agricole pour la gestion du territoire. Les entreprises agricoles s’établissent actuellement, car la Pampa est
devenue une frontière d’expansion du soja, ce qui
limite la surface disponible pour l’eucalyptus.
Dans la Pampa, la configuration territoriale de la
culture de l’eucalyptus permet un emploi pluriel de l’aménagement de l’espace, dans lequel sont articulées à
la fois des activités économiques traditionnelles,
comme l’élevage des bovins et les grandes exploitations rurales; des éléments naturels et des moyens
techniques de soutien à la production, à la circulation
et à la consommation. Pour gagner du territoire, la culture de l‘eucalyptus repose sur deux stratégies: l’achat
ou la location de terres. Son expansion rapide a eu le
ferme soutien de l’État et a provoqué de profonds
changements dans la dynamique socio-économique
de la région. Ces changements se sont matérialisés
dans le paysage, auparavant largement dominé par
l’immensité des champs et aujourd’hui, profondément
marqué par la monoculture des arbres ou du soja.
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travauxetdocuments
de l'unité
mixtE dE rEchErchE
n° 40-mars2016
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ESpacESETSOcIETES
SOmmaIRE
résumés de travaux
• Approche géographique des vulnérabilités et des inégalités à travers les mobilités quotidiennes dans
les métropoles d’Amérique latine
Florent demoraes, p. 7-20
• La ruralité au comptoir : une géographie sociale et culturelle des cafés ruraux bretons
Nicolas Cahagne, p. 21-32
Colloques, sémiNaires
• Femmes et citoyenneté : des modes de constructions sociales. Journée scientifique Mali-Genre
Fatoumata Coulibaly, anne ouallet, p. 35-45
PositioN de reCHerCHe
• Une action publique « ordinaire » ? Réflexion sur la production de l’espace : rapports aux institutions locales et classe de l’encadrement
Pierre Guillemin, étienne Walker, p. 49-58
dossier
transition sociale et environnementale
des systèmes agricoles et agro-alimentaires au Brésil
• Introduction
François laurent, Jùlio Cesar suzuki, p. 61-62
• Production et revenu dans des zones d’assentamentos ruraux au Brésil. L’exemple de Pontal do
Paranapanema (Etat de São Paulo)
marcos Barros de souza, p. 63-73
• L'expansion de la monoculture dans la Pampa Gaucha et son impact sur le paysage
Cesar de david, p. 75-80
• Communautés Caiçaras brésiliennes : entre politique environnementale et mode de vie traditionnel
Jùlio Cesar suzuki, marcos Henrique martins, p. 81-89
• Les femmes agricultrices brésiliennes, la relation ville-campagne et la production et la
consommation de plantes médicinales
roseli alves dos santos, marcos aurélio saquet, luiz Carlos Flávio, p. 91-98
• De la ville qui mange à la ville qui produit : l’exemple des “Hortelões Urbanos” de São Paulo
Giulia Giacchè, p. 99-110
• De la production à la consommation alimentaire : regards croisés entre Cianorte (Brésil) et Aubière
(France)
vanessa iceri, sylvie lardon, marcio rocha, p. 111-120