fichier pdf - Notre Dame de Kabylie

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Le prix à payer de Joseph Fadelle : recension et contre recension
Cette inversion est-elle voulue ?
Récit d'une conversion du
christianisme à l'islam
Du particulier à l'universel,
d'une intolérance à l'autre
Mais Joseph a bien quitté l’islam : une
conversion du christianisme à l’islam n’estce pas un lapsus révélateur ?
L’islam prétendant que tous les hommes
naissent musulmans, nous allons donc
plutôt de l’universel vers le particulier. Pour
l’éventuelle intolérance, comme il s’agit de
la critique des textes, l’auteur est à côté de
la plaque puisqu’il confond les hommes et
les textes. Jésus nous apprend que le
« sabbat » est fait pour l’homme et non
l’homme pour le sabbat.
Rappelons que c’est l’islam qui, dans sa
constitution coranique du 7ème siècle,
s’insurge contre le christianisme et appelle
à sa destruction. C’est ce qu’il a entrepris
minutieusement là où il domine,
puisqu’aujourd’hui
les
communautés
chrétiennes sont en voie de disparition
dans les états musulmans. Par ailleurs si
Joseph déclare cela maladroitement, il n’a
jamais préconisé de prendre les armes,
comme le font les fondamentalistes
musulmans qui appellent sans distinction à
la guerre contre tous « les croisés et les
sionistes ».
Le combat contre l’erreur a été de tout
temps pour le chrétien. Car si le pécheur
est respectable et appelé à se repentir pour
être sauvé, ce n’est pas le cas de la doctrine
erronée qu’il professe. Du reste pour les
musulmans convaincus les chrétiens sont
dans l’erreur et leur doctrine combattue,
puisqu’à ce jour dans toute l’Arabiei il est
interdit, et depuis 14 siècles, d’y entrer en
tant que chrétien ou juif portant ses livres
et ses signes distinctifs, comme les portent
les musulmans qui débarquent à Rome.
Le prix à payer*, de Joseph Fadelle
Nouveau roman à succès en France avec 50
000 exemplaires vendus fin 20101 et un succès
non démenti depuis, Le prix à payer est un récit
autobiographique de Joseph Fadelle, ancien
musulman irakien converti au christianisme à la
fin des années 1980.
Le but de cet article n'est pas d'émettre un
quelconque jugement à propos d'un parcours
personnel qui mérite en soi respect et
tolérance, mais de mettre en relief un ensemble
de procédés et d'idées présentés comme faisant
partie intégrante de l'islam pour justifier sa
propre démarche, et contribuant à nourrir
incompréhension et intolérance entre chrétiens
et musulmans. Ce n'est donc pas en tant que
démarche individuelle, mais dans la mesure où
Joseph Fadelle semble vouloir déduire des lois
universelles d'un vécu personnel que nous
abordons la critique de cet ouvrage, comme il
l'affirme sans ambages dans un entretien:
"l'islam comme religion ou comme idée est la plus
mauvaise chose que l'humanité ait pu produire"2 tout
en appelant à sa "destruction"3.
Présentation de l'auteur et résumé de Rien à dire ici…
l'ouvrage
Mohammad al-Sayyid al-Moussaoui, devenu
Joseph Fadelle après sa conversion, est né en
www.oeuvre-editions.fr/Nouvel-article
Entretien avec Joseph Fadelle réalisé par Faustine des Lys, http://www.citeetculture.com/article-interview-dejoseph-fadelle-chretiens-francais-reveillez-vous-61708795.html
3 Ibid.
1
2
1
1964 dans une famille chiite irakienne
renommée et influente. A la suite d'une
rencontre avec un chrétien, Massoud, avec qui
il partage sa chambre lors de son service
militaire, il décide de se convertir au
christianisme. Le prix à payer se présente au
premier abord comme le récit d'un parcours
personnel, où son auteur expose les raisons
l'ayant conduit à se convertir au christianisme:
une rencontre avec un chrétien, suivie d'un
rêve, d'une relecture "critique" du Coran, puis
de la découverte des Evangiles… Il va alors
devoir affronter sa famille qui fait tout pour
s'opposer à son choix: intimidations
psychologiques et physiques puis la prison, des
menaces de mort, conjointes à la grande
réticence de l'Eglise d'Irak d'accueillir un
nouveau converti. Il finira par fuir son pays
pour aller en Jordanie accompagné de sa
femme, elle aussi convertie, et de leurs deux
enfants, avant de rejoindre la France où il
réside depuis 2001.
Critique de l'ouvrage
Dès le début de l'ouvrage, qui s'ouvre sur une
scène-choc et énigmatique, on ne peut que
constater la présence d'une certaine mise en
scène teintée de sensationnalisme digne d'un
scénario hollywoodien: nous sommes dans le
désert jordanien, un homme est face aux siens
qui lui disent: "- Ta maladie, c'est le Christ, et il n'y
a pas de remède. Tu ne pourras jamais en guérir…
Mon oncle Karim sort un revolver et le tend vers ma
poitrine. Je retiens mon souffle. Derrière lui, quatre de
mes frères me défient du regard. Nous sommes seuls
dans cette vallée désertique." (p. 7)4
Dès ces premières lignes, nous trouvons
exposées toutes les grandes thématiques qui
seront distillées tout au long de l'ouvrage:
intolérance absolue, violence, inhumanité. Loin
de se confiner à ne décrire qu'une familleii et un
événement biographique particulier, ces réalités
vont être identifiée à l'islam même et à ses
adeptes.
4
C’est dans l’islam que tout écrit nécessite une
mise en scène et une référence à Allah. Et hélas
tout acte accompli au nom de Dieu : voir la
mise à mort des bêtes à consommer.
-Enfin n’oublions pas que si Joseph est le héros
de cette histoire, il n’est pas l’écrivain en
français du livre. Fadelle ne parle pas de tous
ces sentiments comme venant des hommes
musulmans, mais inspiré par leur texte sacré
qu’est le Coran. Celui qui en doute n’a qu’à le
lire. http://www.atheisme.org/coran.html
-À l’Islam, oui, mais à ses adeptes c’est selon
leur degré d’adhésion à cette doctrine. Voir un
témoignage ancien, sur le site de NotreDamedekabylie.net
-Voici une proposition excessive, du fait qu’en
Islam il n’y a pas de Magistère. De fait
comment savoir que le musulman avec qui on
L'ensemble des citations suivies de "p." sont issues de l'ouvrage Le Prix à Payer, sauf indication du contraire.
2
dialogue est fidèle à sa foi ?iv En se reportant
aux textes de la religion, voyons ! Et encore,
bien que titré et reconnu, le représentant de
l’Islam peut être récusé par ses pairs. Voir
l’exemple de Dalil Boubakeur :
Ou celui de Soheib Bencheikh :
- Mensonge, car ce n’est pas l’Occident
déchristianisé qui dresse des barrières, voici de
quoi réfléchir :
http://video.google.com/videoplay?docid=3964479599787566931#
http://gloria.tv/?media=126354
Ainsi, la volonté à peine voilée d'enfermer
l'ensemble d'une religion dans de telles
catégories fait de ce livre non pas une incitation
à la compréhension mutuelle et à la tolérance,
mais un écrit contribuant au contraire à dresser
de nouvelles barrières, si besoin en était,
nourrissant cette fois-ci en Occident ces
mêmes sentiments d'intoléranceiii, de violence
et de haine que son auteur prétend dénoncer.
Le recours à des idées fausses et biaisées
pour étayer un parcours personnel
Comme nous l'avons évoqué, la conversion de
Joseph Fadelle se déroule à la suite d'une
rencontre avec un chrétien avec qui il partagea
sa chambre durant son service militaire. En
filigrane d'une démarche personnelle que nous
ne cherchons encore une fois aucunement à
juger, nous découvrons tout au long de
l'ouvrage de nombreuses incohérences et
mêmes idées fausses sur l'islam, notamment
concernant la question de la relation avec
l'autre. A titre d'exemple, lorsqu'il comprend
avec qui il va partager sa chambre, M. Fadelle
évoque qu'il est pris d'un sentiment d'horreur
soi-disant né de ce que sa religion lui aurait
inculqué: "- Tu crois que moi, un Moussaoui, je vais
dormir avec un chrétien? La frayeur m'envahit et m'ôte
toute raison. Chez moi, les chrétiens sont considérés
comme des parias impurs, des moins que rien avec qui il
faut éviter à tout prix de se mélanger." (pp. 13-14).
Après avoir passé quelques jours auprès de lui,
il écrit: "Je suis même surpris de ne pas être incommodé
par l'odeur car dans ma famille, c'est une chose acquise:
un chrétien se reconnaît à ce qu'il sent mauvais." (pp.
15-16). Cette position est de nouveau
clairement exprimée dans l'un de ses entretiens
où il affirme plus clairement que le Coran
même (et non pas seulement des traditions
familiales) est la source d'un tel comportement:
"Avant de rencontrer le Christ, je voyais les chrétiens à
travers le Coran, je les considérais comme on me
demandait de les considérer. C'est-à-dire comme des
impurs qu'il faut combattre et tuer."5
Le recours à des idées fausses et biaisées
est justement l’apanage de l’islam et la
particularité du texte coranique.
C’est ce que découvre, effaré, le musulman qui
commence à ouvrir les yeux. Pourquoi effaré ?
Parce qu’il s’aperçoit qu’il a été trompé sur
toute la ligne, que ce soit sur le plan de la foi ou
sur celui de sa relation personnelle à Dieu.
Si l’auteur est étonné qu’il y ait une certaine
virulence de sa part, une fois converti au
christianisme, prouve qu’il a écrit ces lignes
contre Joseph sans savoir ce qu’est une vraie
conversion à Jésus Christ, lui qui est le chemin,
la vérité et la vie !
Cela prouve également qu’il se situe
uniquement sur le plan intellectuel ; qu’il ne
connait pas l’émerveillement de s’approcher
enfin de Dieu comme un enfant qui peut
l’appeler « Papa ». Oui, certes, il est à plaindre
de ne pas faire descendre sa foi (quelle qu’elle
soit) de sa tête à son cœur !
Ce n’est pas de connaître la doctrine qui nous
amène à nous convertir, à plier les genoux en
proclamant comme Thomas, « mon Seigneur et
mon Dieu ! » Non c’est de rencontrer Jésus
cœur à cœur, notre tête sur sa poitrine comme
le disciple qu’il aimait.
Entretien avec Joseph Fadelle réalisé par Faustine des Lys. www.citeetculture.com/article-interview-de-josephfadelle-chretiens-francais-reveillez-vous-61708795.html
5
3
L'idée que l'islam enjoindrait à ses adeptes de
ne pas se mélanger avec les chrétiens, qu'ils
seraient impurs, sentiraient mauvais ou, pire
encore, qu'il faudrait les tuer, est absolument
fausse et éminemment dangereuse. Concernant
tout d'abord la supposée "impureté", si
certaines autorités religieuses ont pu défendre
cette position extrême pour des raisons
politiques, l'écrasante majorité des autorités
musulmanes actuelles rejette une telle position.
En outre, le Coran souligne expressément que
les musulmans peuvent consommer la
nourriture des "Gens du livre" (c'est-à-dire
notamment des juifs et des chrétiens): "Vous est
permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre
nourriture leur est permise." (5:5). Comment donc
serait-il permis de consommer la nourriture
préparée et donc touchée par une personne en
soi impure?6 En outre, si les chrétiens sont des
"parias impurs", comment expliquer le désir de
M. Fadelle de le convertir, et donc de le
compter parmi les siens (pp. 16-17)? Une
conversion
ferait-elle
miraculeusement
disparaître la supposée "mauvaise odeur" qu'il
évoque?!
Cf. si besoin à ce qui est arrivé à Asia Bibi,
condamnée à mort depuis l’acte d’impureté
qu’elle a commise selon ses collègues de travail
aux champs :
http://www.lemonde.fr/asiepacifique/article/
2011/06/01/asia-bibi-chretienne-du-pakistancondamnee-a-mortpourblaspheme_1530190_3216.html (x)
Le but et le sens du Djihad ont pour raisons
d’être la conversion à l’Islam du monde entier ;
et de réduire à l’impuissance (Dhimmitude)
ceux qui refusent d’entrer dans l’Islam, religion
de paix et de tolérance, mais pour les seuls
musulmans.
« J’ai reçu l’ordre de combattre les idolâtres
sans relâche jusqu’à ce qu’ils professent
qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah et que
Mahomet est l’envoyé d’Allah… » Mahomet,
Entre ces deux attitudes extrêmesv – c'est-àdire rejet absolu de l'autre ou volonté de le
rendre identique à soi-même en lui niant le
droit à toute altérité -, l'islam invite au contraire
à cohabiter avec les "Gens du livre" dont font
partie les chrétiensvi, et souligne que les
croyants vertueux parmi eux seront sauvés:
"Ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les
sabéens, et les chrétiens, ceux parmi eux qui croient en
Dieu, au Jour dernier et qui accomplissent les bonnes
œuvres, pas de crainte sur eux, et ils ne seront point
affligés" (5:69)vii.
Sahîh Muslim 33 & autres
Cohabiter avec les « gens du livre » signifie leur
imposer la Dhimmitude
http://www.notredamedekabylie.net/Autresru
briques/ExpressionAwal/tabid/63/articleType
/ArticleView/articleId/649/Le-Pacte-dOmarou-la-LOI-pour-les-DHIMMIS-en-islam.aspx
Quant aux mécréants c’est la conversion ou la
mort. Bien sûr, tant qu’ils sont minoritaires, les
fondamentalistes acceptent une certaine
cohabitation. Mais cela ne les empêche pas de
manifester en petit groupe, comme sur cette
vidéo, et d’annoncer leurs intentions :
http://www.dailymotion.com/video/xevofw_l
ondres-manifestation-musulmane-con_news
Le Coran pose également les bases d'un respect Citation tronquée, car le verset est plus long et
En islam, certains éléments ou aliments sont considérés comme impurs, comme l'alcool ou la viande de porc. C'est
dans le sens où il ne faut pas entrer en contact avec ces éléments, dont la consommation ne rend cependant pas "en
soi" une personne impure.
6
4
mutuel invitant à une coexistence: "Que la haine
pour un peuple ne vous incite pas à être injustes.
Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété"
(5:8); "Quiconque tuerait une personne non coupable
d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est
comme s'il avait tué tous les hommes." (5:32). Le
Coran reconnaît aussi la valeur de la diversité
des communautés religieusesviii, diversité voulue
par Dieu afin qu'elles puissent rivaliser en
charité et en bonnes actions: "Si Dieu avait voulu,
certes Il aurait fait de vous tous une seule communauté.
Mais Il veut vous éprouver en ce qu'Il vous donne.
Concurrencez donc dans les bonnes œuvres. C'est vers
Dieu qu'est votre retour à tous; alors Il vous informera
de ce en quoi vous divergiez." (5:48)ix. Au lien de
souligner les traits d'union et ce qui rassemble,
l'auteur du Prix à payer semble vouloir attiser les
antagonismes et rendre tout dialogue
impossible.
concerne une prescription faite aux enfants
d’Israël. Dans le verset suivant (33), nous avons
ceci :
5.33. La seule récompense de ceux qui font la
guerre à Dieu et à Son Prophète, et qui
provoquent le désordre sur la Terre, est qu'ils
soient mis à mort, crucifiés ou amputés d'une
main et d'un pied par ordre croisé, ou qu'ils
soient expulsés du pays. Ce sera une
dégradation pour eux, dans ce monde, en plus
du terrible châtiment qui les attend dans la vie
future,
Voilà un jugement malhonnête : heureusement
qu’il est légèrement atténué par le mot
« semble ».
Fadelle cherche à annoncer l’Évangile aux
siens, contraints et forcés à n’avoir qu’une
vision de Jésus, celle du Coran, c’est-à-dire un
3isa reconfiguré par l’auteur des feuillets
coraniques. Joseph veut au contraire qu’on
accorde la possibilité de lire la Bible aux
musulmans, afin d’avoir le choix entre le Christ
et Mahomet. Le dialogue est rendu impossible
par ceux qui cherchent à tout prix à cacher la
vérité sur l’islam en tant que doctrine. C’est de
l’esprit européocentriste qu’est venue cette
imposture de traduire 3isa par Jésus : l’auteur
ou les auteurs du Coran n’ont jamais demandé
de traduire leur œuvre, c’est même interdit, et
ils ont demandé qu’elle soit lue en arabe ; du
reste certains exégètes musulmans
reconnaissent que Mahomet n’a même pas
demandé que le Coran soit écrit, mais plutôt
retenu par cœur.
En outre, lorsque Joseph Fadelle raconte la
naissance de son intérêt pour le christianisme, il
évoque qu'un jour où son compagnon de
chambre chrétien s'était absenté, il découvrit un
petit livre intitulé Les miracles de Jésus sur son
étagère: "Sur la couverture, on y voit la photo d'un
homme souriant, entouré d'un halo lumineux. Je ne
connais pas ce Jésus, mais enhardi par les sirènes d'une
bonne lecture distrayante, j'emporte l'ouvrage sur ma
couche et entame la première page, oubliant au passage
toute mes préventions à l'égard de ce que Massoud
représente.
Jamais, dans mes précédents livres, je n'ai
entendu parler de miracles, et encore moi
d'un dénommé Jésus. Même dans le Coran
et dans la vie de Mahomet, je ne me
souviens d'aucune allusion à ce genre de
manifestations." (p. 22).
Voir le commentaire ci-dessus, car, tout
comme moi, quand j’ai lu l’Évangile pour la
première fois, je n’ai pas fait le lien entre le
nom de 3isa (
) et celui de Jésus (‫)ﻳﺳﻮﻉ‬. Il
est malhonnête de traduire 3isa par Jésus, en
fait. Non seulement les deux noms sont
différents, mais plus grave, leurs faits et gestes
sont totalement opposés. Voyons où trouve-ton écrit dans le Nouveau Testament ceci :
61.6. Souviens-toi également de Jésus, fils de Marie,
qui disait : «Ô fils d'Israël, je suis le messager de Dieu
envoyé vers vous. Je viens confirmer le Pentateuque qui
m'a précédé, et vous annoncer la venue après moi d'un
Prophète du nom d'Ahmad.»
Dans ce verset, Ahmad étant une autre forme
Pourtant, M. Fadelle évoque quelques pages
plus haut qu'il "lit le Coran tous les jours" (p. 19) –
or, le Coran évoque en des termes très clairs de
nombreux miracles, dont ceux de Moïse
(notamment la transformation de son bâton en
serpent, l'ouverture de la mer Rouge…), mais
aussi divers miracles de Jésus lui-même: "Et
quand Dieu dira: "Jésus, fils de Marie, rappelle-toi
Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais
du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout
5
comme en ton âge mûr. Je t'enseignais le Livre, la de Mahomet, selon les musulmans, Jésus aurait
Sagesse, la Thora et l'évangile. Tu fabriquais de annoncé sa venue !?
l'argile comme une forme d'oiseau par Ma
permission; puis tu soufflais dedans. Alors
par Ma permission, elle devenait oiseau. Et
tu guérissais par Ma permission, l'aveuglené et le lépreux. Et par Ma permission, tu
faisais revivre les morts." (5:110). Point À propos de la note 7, une note de mauvaise
besoin d'être un grand commentateur pour
comprendre le sens de ce verset. Comment
Joseph Fadelle peut-il donc affirmer n'avoir
jamais entendu parler de miracles "dans le
Coran", alors que nous y trouvons des dizaines
d'exemples de ce genre de manifestations?7
foi s’il en est, qui dit que « parfois »Jésus est
appelé différemment, alors que le Coran ne lui
donne jamais le nom de YASUƸ, mais toujours
celui de Ƹisa. Quant aux miracles de Ƹisa, dans
le Coran, ils sont toujours indiqués (voir cidessus surlignés) que c’est Dieu qui les
accomplit (par ma permission), tandis que dans
l’Évangile, et c’est ce qui m’a frappé également,
c’est par la puissance de Jésus qu’ils sont
réalisés :
Matthieu 8:2 Et voici, un lépreux s'étant
approché se prosterna devant lui, et dit :
Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre
pur.
Jean 9:32 Jamais on n'a entendu dire que
quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveuglené. (lire tout le passage sur l’aveugle-né, c’est
édifiant).
La soi-disant incompatibilité entre islam et
réflexion personnelle
Autre idée fausse véhiculée par Joseph Fadelle
dans son ouvrage, l'idée que l'islam prohiberait
toute réflexion et recherche dans le domaine de
la religion: "Les imams m'ont toujours enseigné que
c'est la lecture du Coran de bout en bout qui sera
récompensée au jour du jugement, beaucoup plus que la
compréhension du texte. Ainsi, le déchiffrage d'une seule
lettre permet d'avancer dans la piété, de gagner dix
indulgences, même si on ne saisit pas le sens du mot
Si cette soi-disant compatibilité existait la
liberté de quitter l’Islam ne serait pas
condamné par la mort de l’apostatxii.
La plupart des lecteurs du Coran en arabe, ne
comprennent rien à ce qu’ils lisent. Ce fut mon
cas : les Pakistanais comme les Kabyles, entre
autres, ne connaissent pas dans leur immense
Il évoque de nouveau ce même aspect quelques lignes plus bas, lorsqu'il relate sa discussion avec son compagnon
de chambre lorsque ce dernier revient:
"Qui est ce Jésus dont parle ton livre?
-C'est Issa ibn Mariam, le fils de Marie…
Réponse totalement inattendue et incompréhensible pour moi. Issa je le connais, il figure fans le Coran, parmi d'autres prophètes venus
avant Mahomet. Mais je n'ai jamais entendu dire qu'il portait un autre nom, ni que ce Jésus/Issa avait fait des
miracles aussi extraordinaires" (p. 23).
Il faut ici distinguer plusieurs aspects de la question. Joseph Fadelle affirme: 1. Au départ, qu'il ne connaît pas ce
"Jésus", ce qui peut être concevable si l'on prend en compte le fait que Jésus est parfois appelé différemment dans le
Coran et par les chrétiens du Moyen Orient; 2. Qu'il n'a jamais entendu parler de miracles au sens absolu (ce qui est
impossible pour toute personne ayant tant soit peu lu le Coran; 3. Même après avoir compris que le Issâ du Coran est
le Jésus des chrétiens, il affirme ne jamais avoir entendu qu'il avait fait des miracles d'une telle ampleur, alors que le
Coran évoque on ne peut plus clairement le fait que Jésus parlait alors qu'il n'était qu'un nouveau-né, qu'il guérissait
les malades, ressuscitait les morts, etc. Nous pouvons donc ici formuler deux hypothèses: soit M. Fadelle n'a pas lu le
Coran, ce qui serait surprenant pour un musulman, soit il fait clairement preuve de mauvaise foi.
7
6
entier (sic)." (p. 24). Lorsqu'il décide de relire le majorité l’arabe, encore moins celui du Coran
Coran, il écrit: "J'aurais dû me méfier, et écouter la vieux de 14 siècles.
recommandation, tirée d'un verset du
Coran, de ne pas approfondir ce qui peut
perturber la foi." (p. 27). Il attribue donc cette Pourquoi ne pas le lui demander, plutôt que de
idée directement à un "verset du Coran" qu'il le soupçonner ? Ce verset existe en effet, et je
s'abstient cependant de citer.
pense même qu’il y en a plusieurs qui
recommandent de ne pas « creuser » les
enseignements du Coran. En voici au moins un
: 6.68. Lorsque tu vois ceux qui dénigrent Nos
versets, évite de te mêler à eux, à moins qu'ils
ne changent de sujet. Et si Satan te fait oublier
cette prescription, hâte-toi, dès que tu t'en
souviendras, de t'éloigner de ce groupe
d'iniquité !
Au contraire, l'une des caractéristiques du
Coran est justement son invitation continuelle Malhonnêteté encore, puisqu’il parle
à la réflexion et à la compréhension:xi "[Voici] d’approfondir ou d’analyser le bien-fondé de ce
un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, texte venu d’En-haut, bref de le soumettre au
afin qu'ils méditent sur ses versets et que crible comme dit la Bible. Il est clair que le
les doués d'intelligence réfléchissent!" Coran ne doit ni être contesté ni critiqué sous
(38:29); "Très certainement Nous avons exposé [tout peine de sanctions terribles. De toute manière
ceci] dans ce Coran afin que [les gens] c’est Allah qui guide vers l’Islam, il n’y a donc
réfléchissent." (17:41); "En effet, Nous avons pas à réfléchir :
rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il 6.125. Dieu ouvre à l'islam le cœur de celui
quelqu'un pour réfléchir?" (54:17), etc.
qu'Il veut diriger, mais celui qu'Il veut égarer, Il
lui comprime la poitrine et lui coupe le souffle,
comme à qui tenterait d'escalader le ciel. C'est
ainsi que Dieu couvre d'opprobre les
incrédules.
6.149. Dis : «C'est à Dieu seul qu'appartient
l'argument décisif. Et s'Il l'avait voulu, Il vous
aurait dirigés tous dans la bonne voie.»
Une simple étude de l'histoire de l'islam permet
également de se rendre compte de la masse de Commenter n’est pas critiquer. Car seuls les
commentaires écrits à propos du Coran et des commentaires ou les Tafsirs (explications) sont
différents aspects de la religion en vue d'en autorisés. Exemple :
comprendre les différentes significations, et ce 9.30. Les juifs disent : «Uzayr est fils de Dieu !» et les
tant dans les milieux chiites que sunnites. chrétiens disent : «Le Messie est fils de Dieu !» Telles
L'immense littérature d'ouvrages religieux et de sont les paroles qui sortent de leurs bouches, répétant
commentaires ne s'est pas tari et continue de ainsi ce que les négateurs disaient avant eux. Puisse
constituer le sujet de nombreux écrits jusqu'à Dieu les maudire pour s'être ainsi écartés de la Vérité !
aujourd'hui. La source principale de dissension Peut-on simplement commenter un tel passage,
en islam n'a donc pas été le caractère licite de la sans l’analyser, voire s’y opposer valablement ?
réflexion à propos de la religion ou du Coran, Ne sommes-nous pas ici face à une remise en
acceptée par tous sauf à de rares moments de question de la foi juive et de celle des chrétiens,
l'histoire, mais bien la façon et la méthode dés le commencement de l’Islam ? Comment
utilisée pour commenter le Coran ou plus ne pas soumettre un tel texte à la critique,
7
généralement pour mener une vraie réflexion puisqu’il attaque d’emblée la foi transmise par
religieuse.8
les Apôtres ? Comment ne pas poser les deux
questions essentielles, mais qui fâchent : Qui
prouve que Muhammad vient de Dieu ? Qui a
écrit le Coran ?
(N 8) >> De tels référents nous rappellent le
proverbe : « Dis moi qui tu fréquentes, je te
dirai qui tu es. »
Conversion, conversions
La conversion à Jésus Christ :
Chaque changement de conviction peut être le C’est la seule que connaissent les musulmans
fruit de divers facteurs: intellectuels, qui quittent l’islam. Ils disent d’ailleurs souvent
sentimentaux, psychologiques, historiques… que ce n’est pas un changement de religion.
Ainsi, changer de religion peut être le résultat
de recherches intellectuelles approfondies mais
aussi d'un rêve, d'une rencontre, d'un mariage, Il semble donc que les premiers convertis
etc.
Certains
facteurs
sociaux
ou chrétiens qui ont fait l’Église, ne se sont pas
psychologiques peuvent également favoriser ce convertis à la suite de la prédication des
genre de décision comme par exemple la Apôtres, ni ceux-ci à cause de la Parole du
volonté de fuir sa famille, sa culture, une envie Christ ! Ils étaient mal à l’aise dans leur milieu
de changement… Sans porter un quelconque juif ! Rappelons qu’au contraire ils voulaient
jugement de valeur, il apparaît nécessaire ici de qu’ils continuassent à être Juifs et chrétiens, et
mettre en relief certains faits clairement exposés que c’est pour cette raison que s’est tenu à
par Joseph Fadelle l'auteur lui-même afin de Jérusalem le premier Concile, qui proclama que
mieux comprendre sa démarche. Ainsi, avant les païens devenus chrétiens n’avaient pas à
même sa conversion, nous sentons chez pratiquer la religion juive. et épisode a amené
l'auteur du Prix à payer un certain rejet de sa des chercheurs à voir en certains de ces Juifs
famille et de ses coutumes, qui se manifeste dès ayant accepté Jésus comme Messie, les ancêtres
les premières pages du livre au travers de des Judéo-nazaréens ; lesquels furent ébranlés
l'emploi de mots très durs concernant certains par la destruction du Temple, ce qui les poussa
membres de sa famille. Le ton est donné dès le à réinterpréter la promesse de la venue
premier chapitre, où M. Fadelle explique qu'il glorieuse du Messie libérateur d’Israël ; et à se
vient d'une grande famille musulmane chiite, séparer des autres chrétiens constituant
soulignant que dès son plus jeune âge, il a été l’hérésie qui deviendra le proto-islam.
destiné à prendre la suite de son père et que
cela lui pèse: "Mais cette ascendance aristocratique a L'auteur fait aussi la psychanalyse de Fadelle
très tôt pesé sur mes épaules, dès lors que mon père m'a (dés son plus jeune âge) pour prouver le sérieux
désigné pour lui succéder lorsqu'il serait trop vieux pour de ses arguments. C'est amusant.
gouverner le clan [...] Je n'ai donc pas le souvenir
d'avoir eu une enfance heureuse, insouciante, avec des
jeux, des rires, des bêtises... Pour moi, ce fut plutôt le
devoir, très vite la compagnie des adultes dans la grande
salle de réunion à côté de la maison, et donc une certaine Bien des ex-musulmans en disent autant. Ces
forme d'ennui." (p. 18). Il y décrit un père au arguments « sociologiques » ne tiennent pas la
caractère dominateur non exempt d'une route. On pourrait ainsi expliquer la conversion
certains duplicité (p. 18), des frères jaloux (p. de Claudel pour des raisons familiales, celle de
19), une mère violente et autoritaire (p. 20) et Paul de Tarse ou de François d’Assise
des sœurs réduites à l'état de bonnes qui n'ont pareillement…
même pas le droit de partager la tablée de leurs
frères (p. 19).
Lire notamment à ce propos Cuypers, Michel; Gobillot, Geneviève, Le Coran, idées reçues, Le cavalier Bleu éditions,
2007, pp. 69-72.
8
8
Il semble souffrir de la tension entre des
apparences à préserver et une pratique
religieuse qu'il décrit dès le départ comme étant
exempte de sens profond pour lui et sa famille:
"Chez les Moussavi, on se doit de donner l'image d'une
famille pieuse même si, en fait, on pratique la religion
d'une manière assez formelle. Je lis certes le Coran tous
les jours dans ma chambre, mais pour moi il s'agit
surtout de "jouer à la prière" (sic), de faire semblant.
Ma prière n'exige pas une réelle adhésion du cœur,
même une compréhension profonde du texte" (p. 19).9
Après sa conversion, il qualifie de même "la"
(et non plus "sa") prière musulmane à un acte
purement formel: "Au lieu de préceptes et
d'obligations formelles, comme celle de la prière cinq
fois pas jour, les mots du Notre Père de l'Evangile
résonnent dans ma tête et mon cœur comme un baume
apaisant." (p. 36).
Lorsque l'on parle de conversion, il faut ici
établir une distinction entre le fait d'être né
dans une communauté religieuse sans pour
autant connaître vraiment les principes de sa
religion et y adhérer en toute conscience puis
en choisir une autre à la suite d'un rêve par
exemple, et le fait de se convertir sur la base
d'une réflexion personnelle et d'une
connaissance approfondie de la religion que
l'on quitte et de celle que l'on embrasse. C'est
dans ce dernier cas que le mot "conversion"
prend tout son sens. On peut donc ici douter
de la justesse de l'emploi de ce terme au sujet
de Joseph Fadelle qui semble, par ses propres
aveux, ignorer ou plutôt découvrir pour la
première fois la religion dans laquelle il a été
élevé pour tout réduire à des "formalités". La
suite de l'ouvrage ne fait que confirmer une
telle hypothèse, notamment le récit de sa
"relecture" du Coran.
Tout cela se vérifie chez tous les convertis qui
viennent de l’Islam. Joseph comprenant l’arabe
pouvait mieux apprécier le passage de l’absolue
autorité d’Allah à la douce bonté du Père que
nous révèle Jésus. Mais que dire de maman ou
de papa qui récite la Fatiha sans y comprendre
goutte ?
La vérité est que, comme il n’y a pas de relation
directe à Dieu (impensable de l’appeler Père,
interdit et blasphématoire), le rituel l’emporte
et la prière est aride, insensée pour les nonarabophones qui ne comprennent pas ce qu’ils
disent.
En réalité ici on pourrait presque être d’accord,
à condition d’ajouter aussitôt ceci, qui est en
effet capital :
-Il y a la conversion qui fait passer d’une
religion à une autre (comme on change de parti
politique).
-Et il y a la rencontre de Jésus Christ qui nous
amène à changer de religion.
Nous avons ainsi, pour le premier cas, Roger
Garaudy (encore que…) et dans le deuxième
cas, saint Paul. Pourquoi « encore que… ? »
Parce que je ne crois pas qu’en se convertissant
Roger Garaudy connaissait à fond l’Islam. On
peut supposer que ce n’est pas la personne de
Muhammad qui l’a fasciné ; on peut douter
aussi que la proximité d’Allah l’ait attiré…
En revanche, nous sommes sûrs que saint Paul
ne connaissait pas le christianisme, puisqu’il a
participé à sa fondation ; et nous sommes sûrs
qu’il a bien rencontré Jésus, même si c’est dans
une vision. Bref on voit là, à travers ces deux
cas, la différence entre la conversion
chrétienne, vraie et profonde parce qu’elle est
une rencontre avec UNE personne, Jésus ; et la
conversion à l’islam. Dans cette dernière, en
effet, c’est la doctrine (ou la religion) qui
compte. Mais dans la première c’est Dieu qui
compte, à qui nous nous convertissons, et qui
nous convertit !
Une relecture biaisée du Coran
Lecture à l’aveugle du Coran quand on est
Pris de doute au sujet de sa foi et sur le conseil « soumis » et la lecture les yeux ouverts
Un peu plus loin, il écrit à propos que la prière en islam: "l'essentiel de ce que j'en ai retenu était dans le respect des ablutions,
très extérieures" (p. 40).
9
9
de Massoud, M. Fadelle décide de relire le
Coran: "Ce faisant, je me retrouve aussi pour la
première fois de ma vie seul, face à moi-même, sans
échappatoire ni distraction, obligé de me confronter en
vérité à ce qui constitue une grande part de mon identité:
l'islam. Et c'est là que les ennuis ont commencé." (p.
27). Pourtant, quelques pages plus haut, M.
Fadelle affirmait: "Je lis certes le Coran tous les jours
dans ma chambre" (p. 19). M. Fadelle continue de
décrire son étonnement sur un livre qu'il a
selon lui lu tous les jours, mais qu'il semble
cependant découvrir: "Les premières lignes d'AlFâtiha, qui constitue le prologue du Coran, ne me
posent pas de difficulté particulière.
C'est la prière10 la plus connue, celle que récitent
chaque jour des milliers de musulmans. Mais dès que
l'aborde la deuxième sourate, dite de la Vache, ou AlBaqara, les choses se compliquent. Je bute sur
quasiment tous les versets, plein de perplexité, et ma
lecture en est rendue extrêmement difficile et lente. Ainsi
je ne comprends pas pourquoi verset après verset, Allah
s'abaisse à définir les règles de la répudiation, les délais,
autant de détails très procéduriers et, à mon sens, sans
aucune réelle valeur religieuse." (pp. 27-28).
Nous pouvons ici constater deux points: tout
d'abord, une vision réductrice du Coran, qui est
loin de se limiter à la définition de règles
religieuses. Ensuite, le jugement de M. Fadelle
apparaît hâtif et péremptoire: comment une
seule lecture peut-elle permettre de déclarer
dénuées de valeur religieuse certaines règles qui
ont constitué l'objet de profonds débats
théologiques durant des siècles? De manière
générale,
comment
prétendre
à
la
compréhension d'un livre sacré, quel qu'il soit,
en une seule lecture?
En outre, il est surprenant que M. Fadelle ne
retienne de cette sourate que les règles du
divorce qui n'apparaissent qu'à la moitié de la
sourate, après plus de 200 versets! Ainsi, si
nous lisons la sourate "La vache", nous
trouvons d'abord une description très claire des
pieux et des incroyants (versets 2-21) puis un
verset indiquant que tout ce qui a été créé par
Dieu l'a été pour l'homme "C'est Lui qui vous a
fait la terre pour lit, et le ciel pour toit; qui précipite la
pluie du ciel et par elle fait surgir toutes sortes de fruits
pour vous nourrir" (verset 22) dont se fait l'écho
ce verset "C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui
quand on utilise son intelligence.
Au contraire la Fatiha est bien la composante
essentielle de la prière musulmane ritualisée en
arabe. Si ce n’est pas une prière en soi, c’est que
nous avons affaire au jugement d’un chrétien.
Car pour le priant musulman c’est bien une
prière en soi ; celle qui compte…tout ce qu’il
pourra rajouter, en arabe ou dans sa langue
maternelle, n’est pas aussi valide.
Qui parle ici d’un livre sacré ? Est-ce un
musulman ou un chrétien ? Qui que ce soit
c’est un défenseur de l’Islam. Il a le droit mais il
est malhonnête de se cacher derrière une
étiquette de « chrétien » pour réfuter les propos
d’un converti. Admettre que le Coran est sacré
c’est ne plus être chrétien en tout cas. Le Coran
qui dit ceci :
5.116. Et lorsque Dieu dit à Jésus : «Ô Jésus,
fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux hommes :
“Prenez-nous, ma mère et moi, pour divinités
en dehors de Dieu”?» – «Gloire à Toi !, dit
Jésus, il ne m'appartient pas de dire ce qui n'est
pas une vérité pour moi. Si je l'avais dit, ne
l'aurais-Tu pas su? Car Tu connais le fond de
ma pensée, et je ne connais rien de la Tienne. »
La suite du verset 22 est ceci, à l’attention des
chrétiens : « N'attribuez donc pas d'associés à
Dieu, vous savez parfaitement qu'il n'en existe
point ! »
Et l’annonce de l’Enfer. Mais comme a dit
Soheib Bencheikhxiii, dans l’Islam il y a tout et
son contraire. Dans le Coran pareillement.
Voici aussi ce que dit Allah, s’agissant de
l’homme qu’il a créé :
Ici le langage utilisé est plus qu'approximatif: Al-Fâtiha ou "L'ouverture" est la première sourate du Coran qui est
récitée pendant la prière, mais elle n'est pas une prière en soi.
10
10
est sur la terre" (verset 29). Le début de cette
sourate contient aussi l'annonce de la
résurrection (verset 28), le récit de la création
d'Adam comme "lieutenant de Dieu sur terre"
(versets 30-35), celui du péché d'Adam et son
pardon par Dieu (verset 37), la descente
d'Adam et Eve sur terre et l'envoi par Dieu de
"guides" (prophètes) permettant à l'homme
d'être sauvé (versets 38-39), l'injonction à la
prière et à l'aumône (verset 46), le récit de la
délivrance du peuple d'Israël des mains de
Pharaon (versets 47-61)…
7.179. Nous avons destiné à l'Enfer un grand
nombre de djinns et d'hommes qui ont des
cœurs pour ne pas comprendre, des yeux pour
ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre.
Comparés à des bestiaux, ils sont plus égarés
encore. Tels sont ceux qui vivent dans
l'insouciance !
Au verset 27, il y est question des « vrais
perdants »
Là il est question (versets 34-37) aussi de la
rébellion de Satan qui refuse de se prosterner
devant Adam : révélation qui n’existe pas dans
la Genèse. La seule révélation du Coran qui ne
soit pas dans la Bible : pourquoi Satan s’est
rebellé…
Où il est question (v. 39) des « gens du feu »,
autrement dit ceux qui auront « mécru ».
Claire pour qui, les Arabes de l’époque peutêtre ? La fameuse inimitabilité du Coran, qui
par ailleurs est mise en défaut par
d’authentiques arabisants… Est-ce Dieu ou un
« maître » en poésie arabe qui se révèle ?
Tout cela exprimé dans une langue très claire.
Cette personne comprendra d’autant moins
Si une personne ne comprend pas de tels que, six siècles après pourtant, une régression
versets,
comment
pourrait-elle
donc s’opère par rapport à la loi d’amour apportée
comprendre la Genèse et les récits bibliques?!
par Jésus :
2.178. Ô vous qui croyez ! La loi du talion vous
est prescrite en matière de meurtre : homme
libre pour homme libre, esclave pour esclave,
femme pour femme. Si l'ayant droit consent
une remise de cette peine au meurtrier, ce
dernier sera poursuivi modérément et il devra
s'acquitter du prix du sang avec empressement.
C'est là une mesure d'allégement et de
miséricorde pour vous de la part de votre
Seigneur. Mais quiconque transgresse, par la
suite, ce compromis sera sévèrement
sanctionné.
Les versets suivants évoquent Salomon,
Abraham, les relations entre juifs, chrétiens et
musulmans, le sens profond de la création…
Nous n'arrivons à la description de "règles"
qu'à la moitié de la sourate, et la question du
divorce qu'au verset 228!
En voici d’autres, de la même sourate 2, passés
sous silence, évoquant des menaces, des
mensonges et des imprécations, au choix :
2.99. Prophète ! Nous t'avons révélé des signes
évidents que seuls les pervers osent mettre en
doute.
2.106. Tout verset que Nous abrogeons ou que
11
Nous faisons oublier aux gens, Nous le
remplaçons aussitôt par un autre verset
meilleur ou équivalent. Ne sais-tu pas que Dieu
a pouvoir sur toute chose?
2.109. Beaucoup de détenteurs des Écritures,
après s'être rendu compte de la justesse de
votre cause, brûlent d'envie, par pure jalousie,
de vous faire abjurer votre foi et de vous
ramener à l'impiété. Pardonnez-leur et soyez
indulgents à leur égard jusqu'à ce que la volonté
de Dieu s'accomplisse, car Dieu a pouvoir sur
toute chose.
2.116. Ils disent que Dieu S'est donné un
fils. Tant s'en faut ! Sa gloire ne saurait y
consentir ! C'est Lui le Maître des Cieux et de
la Terre, et c'est devant Lui que toute la
Création s’incline,
2.121. Ceux à qui Nous avons donné le Livre et
qui le récitent correctement, ceux-là y croient
réellement, tandis que ceux qui en dénaturent le
sens sont les véritables perdants.
2.135. À ceux qui disent : «Faites-vous juifs
ou chrétiens et vous serez dans le droit
chemin !» Réponds : «Non ! Suivons plutôt
le culte d'Abraham, ce pur monothéiste qui
ne s'est jamais compromis avec les païens
!»
2.146. Ceux à qui Nous avons donné l'Écriture
connaissent bien le Prophète, comme ils
connaissent leurs propres enfants. Mais certains
d'entre eux cachent sciemment la vérité.
2.161. Les négateurs qui vivent et meurent en
tant que tels encourront à la fois la malédiction
de Dieu, celle des anges et celle de tous les
hommes.
2.162. Et cette malédiction les poursuivra
éternellement, sans que leurs tourments
puissent jamais connaître ni répit ni allégement.
Nous ne pouvons donc que constater de la part
de l'auteur une volonté de ne mettre en relief
que certaines choses, et encore de manière
biaisée, pour en passer d'autres totalement sous
silence.
M. Fadelle évoque ensuite la question du statut
de la femme en islam, point qui lui pose
problème: "Autre point conflictuel pour moi, je ne
saisis pas l'insistance du Coran à définir la supériorité
et le pouvoir des hommes sur les femmes, considérées
la plupart du temps comme des inférieures, possédant la
moitié du cerveau d'un homme, et parfois impures,
C’est exactement ce que fait l’auteur dans ce
qui précède, « passer sous silence » toute la face
cachée du Coran, de loin la plus importante par
rapport à la façade présentable ! Que celui qui
en doute aille le lire encore une fois.
Tout aussi simplificatrice est ici la méthode, qui
12
quand elles ont leurs règles." (p. 28). Le type
d'expression utilisée, c'est-à-dire ici, "la moitié
d'un cerveau", confirme la tendance de l'auteur
à utiliser un procédé de simplification tournant
à la caricature comme base de son
argumentaire contre l'islam. On pourrait aussi
objecter à l'auteur que le christianisme même
est exposé à sa critique. Dans la Première
Epître de Paul aux Corinthiens, nous pouvons
lire: "Je veux cependant que vous sachiez que Christ est
le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la
femme […] Toute femme, au contraire, qui prie ou qui
prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c'est
comme si elle était rasée. […]L'homme ne doit pas se
couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu,
tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet,
l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a
été tirée de l'homme; et l'homme n'a pas été créé à cause
de la femme, mais la femme a été créée à cause de
l'homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges,
doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont
elle dépend" (11:3-10) ou encore dans l'Epître
de Paul aux Ephésiens: "Car le mari est le chef de
la femme, comme Christ est le chef de l'Eglise" (5:23),
ou la Première Epître de Paul à Timothée: "Que
la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière
soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni
de prendre autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer
dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve
ensuite; et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la
femme qui, séduite, s'est rendue coupable de
transgression. Elle sera néanmoins sauvée en devenant
mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la
charité, et dans la sainteté" (2:11-15).
est en plus une mystification, de ces laudateurs
du courant (et non pas du Coran, encore
que…) islamo-chrétien qui, quand ils
comparent la Bible et le Coran, oublient
sciemment une chose, c’est que la Bible
comporte une « part humaine » que le Coran
exclut puisqu’il est dit parole « incréée de Dieu
» ; c’est pourtant cette « parole incréée » qui
énonce à propos de la femme :
4.34. Les hommes sont supérieurs aux femmes
en raison des avantages que Dieu leur a
accordés sur elles, et en raison aussi des
dépenses qu'ils effectuent pour assurer leur
entretien. En revanche, les épouses vertueuses
demeurent toujours fidèles à leurs maris
pendant leur absence et préservent leur
honneur, conformément à l'ordre que Dieu a
prescrit. Pour celles qui se montrent
insubordonnées, commencez par les exhorter,
puis ignorez-les dans votre lit conjugal et, si
c'est nécessaire, corrigez-les. Mais dès qu'elles
redeviennent raisonnables, ne leur cherchez
plus querelle. Dieu est le Maître Souverain.
On remarquera à la lecture de cet extrait
une des particularités du Coran : tantôt il
fait parler un narrateur dont on ignore
l’identité, comme ici, tantôt il fait parler
Allah (utilisation du « nous »). On notera
enfin que s’agissant « des dépenses
effectuées » par l’époux pour son épouse,
ce ne fut pas le cas de Mahomet pour
Khadîdja, sa 1ère femme, puisqu’elle
l’embaucha pour être à son service !
2.222. Ils t'interrogeront aussi sur les
menstrues. Réponds-leur : «La menstruation est
une souillure. Tenez-vous à l'écart de vos
femmes durant cette période, n'ayez point de
rapports charnels avec elles tant qu'elles ne se
sont pas purifiées. Mais une fois qu'elles sont
en état de pureté, reprenez vos rapports avec
elles, comme Dieu vous l'a prescrit.» Dieu aime
ceux qui se repentent et ceux qui se purifient.
2.223. Vos femmes sont pour vous comme un
champ de culture. Allez à vos champs comme
vous l'entendez.
Constituez-vous un capital de bonnes œuvres
et craignez Dieu, en vous rappelant que vous
aurez à Le rencontrer !
(Certains expliquent que les rapports avec
la femme sont considérés comme une
œuvre pie par l’islam : de fait plus il y a de
13
rapports plus le croyant se constitue un
paquet de « bonnes œuvres », qui
augmente son capital).
Il n'est pas ici question d'établir la moindre
comparaison entre islam et christianisme ni de
nous lancer dans de l'exégèse comparée, mais
simplement de souligner les incohérences, les
raccourcis et le regard mutilé que porte l'auteur
tant sur l'islam que sur le christianisme, en n'y
puisant que ce qui lui permet d'agrémenter au
mieux son réquisitoire sur l'islam.
Joseph Fadelle évoque en ces termes la suite de
sa critique du statut de la femme en islam: "Je
me rends compte que j'ai vécu pendant tout ces années
au milieu d'une ségrégation, en l'acceptant très bien
d'ailleurs. Mais je n'avais pas pris conscience que cela
venait tout droit du Coran et de ses
prescriptions."
Il cite ensuite plusieurs versets, dont "Vos
femmes sont comme un champ de labour pour vous,
allez-y comme vous l'entendez" (2:223), et
s'improvise soudain en commentateur en
disant: "Ce qui signifie que les hommes peuvent faire
d'elles ce qu'ils veulent, y compris sexuellement" (p.
28). Une telle interprétation est fausse et
abusive.
Si l'on s'en réfère aux grands commentateurs
du Coran, notamment Allâmeh Tabâtabâ'i11, ce
verset doit être compris dans le cadre des
versets évoquant les principes généraux
fondant les rapports entre les hommes et les
femmes sur l'affection, le respect mutuel et la
miséricorde, que s'abstient de citer M. Fadelle:
L’adhésion à Jésus est une renaissance, qui
passe par un chemin de conversion à parcourir
pour entrer dans la Vie de Dieu. Il y a toujours
une évolution dans ce chemin. Le converti
n’est plus intéressé par l’islam, qui est pour lui
« le pays de l’ombre de la mort ». Mais s’il en
parle, c’est pour aider ses frères à s’en libérer ;
ce faisant il en parle avec ses mots, en utilisant
les dons et les qualités, les enseignements et les
grâces reçus ; mais il ne se prend pas pour un
érudit ou un spécialiste, puisque justement la
doctrine islamique lui fut cachée, naguère, afin
de l’empêcher d’ouvrir les yeux.
Pour le reste il se convertit chaque jour pour
s’améliorer, car Jésus nous appelle à la sainteté
divine (soyez saint comme votre Père du Ciel).
Bref c’est un chemin dans lequel il y aura des
chutes, des repentirs et des demandes de
pardon à faire à Dieu et à son prochain, pour
se remettre debout et marcher de l’avant.
Celui qui prend ce chemin sait qu’il est exigeant
et étroit, puisque Jésus nous en prévient. Une
remise en question permanente face à Dieu qui
n’existe pas en Islam ; l’auteur de ces critiques
le sait pertinemment.
Il n’aurait donc pas le droit de « s’improviser
commentateur » ? Étrange raisonnement : il
faudrait avoir des diplômes pour le faire ?
C’est pourtant la compréhension et
l’interprétation qu’en fait la majorité des
musulmans. Mais celui qui n’a pas connu
l’islam de l’intérieur en parle toujours à son
aise. La lutte des musulmanes qui veulent se
libérer l’atteste…Car l’islam est discriminatoire
entre hommes et femmes comme il l’est entre
musulmans et non-musulmans. Et quand il y a
discrimination il y a pouvoir et domination ;
Si l'on se réfère au plus grand commentateur chiite du Coran contemporain, 'Allâmeh Tabâtabâ'i, s'inspirant luimême de nombreux commentateurs, souligne que le champ est une image symbolisant la vie et la permanence de
l'espèce humaine, grâce auquel la graine prend vie et la vie demeure. L'importance centrale de la femme comme
"mère de l'homme" et permettant la survie de l'espèce humaine est ici soulignée. Concernant la seconde partie du
verset, 'Allâmeh Tabâtabâ'i souligne que l'homme peut avoir des rapports sexuels avec sa femme quand il le souhaite
(sauf exception par exemple lors du jeûne du Ramadan), cependant, ces rapports s'inscrivent dans le cadre de
l'amour, du respect mutuel et de la miséricorde que Dieu a créée entre les époux (et non dans le sens où l'homme
pourrait disposer librement de sa femme comme il l'entendrait, sans aucune considération à son égard). Tabâtabâ'i,
Mohammad-Hossein, Al-Mizân, Vol. 2, Traduction persane, p. 319.
11
14
"Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des quand il y a domination il y a abus forcément,
épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et même si tous les musulmans n’appliquent pas à
Il a mis entre vous de l'affection et de la la lettre le texte du Coran. Mais quand ils
bonté." (30:21). Dans ce sens, les versets l’appliquent la légitimité est de leur côté.
décrivant les règles régissant les rapports entre
les époux, l'expression "bima'rûf" pouvant être C’est bien ce que nous comprenons : pour
traduite par "de façon convenable" est l’auteur de ces lignes le Coran est révélé par
constamment répétée: même en cas de divorce, Dieu. Nous sommes heureux pour lui. Mais
le respect et la considération mutuelle ne pourquoi ne nous explique-t-il pas l’oubli du
doivent jamais être érodés.12 D'autres versets, passage de la Genèse dans lequel il est dit que
tels que "Elles [les femmes] sont un vêtement pour l’homme fut créé à l’image et à la ressemblance
vous et vous un vêtement pour elles" (2:187) de Dieu, homme et femme il les créa ?(1,27) Et
évoquent l'idée de réciprocité et de que l’homme quittera son père et sa mère pour
complémentarité entre l'homme et la femme.13 ne faire qu’une seule chair avec sa femme,
faisant dire à Jésus « que l’homme ne sépare
pas ce que Dieu a uni. »
Pourquoi Allah autorise-t-il les musulmans à
prendre jusqu’à 4 femmes ; et pourquoi le
prophète de l’Islam en a encore davantage,
avec, en plus, le privilège de prendre pour
femme l’épouse de Zayed, son fils adoptif :
37. Quand tu disais à celui qu’Allah avait
comblé de bienfaits, tout comme toi-même
l’avais comblé : “Garde pou toi ton épouse et
crains Allah”, et tu cachais en ton âme ce
qu’Allah allait rendre public. Tu craignais les
gens, et c’est Allah qui est plus digne de ta
crainte. Puis quand Zayd eût cessé toute
relation avec elle, Nous te la fîmes épouser,
afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les
croyants d’épouser les femmes de leurs fils
adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation
Comme l'atteste ce verset: "Le divorce est permis pour seulement deux fois [avec la même personne]. Alors, c'est soit la
reprise conformément à la bienséance, d'une belle manière ou la libération avec gentillesse. Et il ne vous est
12
pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur aviez donné." (2:229)". L'expression bima'rouf est également utilisée
dans ce verset, qui nous apprend aussi qu'il est interdit au mari de retenir sa femme contre son gré si elle veut
divorcer: "Et quand vous divorcez d'avec vos épouses, et que leur délai expire, alors, reprenez-les conformément à la bienséance
(bima'rouf), ou libérez-les conformément à la bienséance (bima'rouf). Mais ne les retenez pas pour leur faire du tort:
vous transgresseriez alors et quiconque agit ainsi se fait du tort à lui-même. Ne prenez pas en moquerie les versets de Dieu."
(2:231)
13
Il faut également rappeler que selon le Coran, c'est à la fois Adam et Eve qui ont péchés, contrairement au récit de
la Genèse où seule Eve est à l'origine du péché et induit son mari en erreur: "La femme vit que l'arbre était bon à manger
et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi
à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. […] L'Eternel Dieu dit: Qui t'a appris que tu es nu? Est-ce que tu as
mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger? L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné
de l'arbre, et j'en ai mangé." (Genèse, 3:6-13). Les conséquences d'un tel péché sont notamment perceptibles dans
la Première Epître de Paul à Timothée (2:11-15) citée plus haut.
Dans le Coran, il n'y a aucune différence entre l'homme et la femme concernant le premier originel: ils en sont tous
les deux également responsables: "Puis le Diable, afin de leur rendre visible ce qui leur était caché - leurs nudités - leur chuchota,
disant: “Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher de devenir des Anges ou d'être immortels!”. Et il leur jura:
“Vraiment, je suis pour vous deux un bon conseiller”. Alors il les fit tomber par tromperie. Puis, lorsqu'ils eurent goûté
de l'arbre, leurs nudités leur devinrent visibles; et ils commencèrent tous deux à y attacher des feuilles du Paradis. Et leur Seigneur les
appela: “Ne vous avais-Je pas interdit cet arbre? Et ne vous avais-Je pas dit que le Diable était pour vous un ennemi déclaré?”" (7:2022).
15
avec elles. Le commandement d’Allah doit être
exécuté.
Et ceci encore :
33,50. ô Prophète ! Nous t’avons rendue
licites tes épouses à qui tu as donné leur mahr
(dot), ce que tu as possédé légalement parmi
les captives [ou esclaves] qu’Allah t’a
destinées, les filles de ton oncle paternel, les
filles de tes tantes paternelles, les filles de ton
oncle maternel, et les filles de tes tantes
maternelles, - celles qui avaient émigré en ta
compagnie, - ainsi que toute femme croyante
si elle fait don de sa personne au Prophète,
pourvu que le Prophète consente à se marier
avec elle : c’est là un privilège pour toi, à
l’exclusion des autres croyants. Nous savons
certes, ce que nous leur avons imposé au sujet
de leurs épouses et des esclaves qu’ils
possèdent, afin qu’il n’eût donc point de
blâme contre toi. Allah est Pardonneur et
Miséricordieux.
Bref Allah n’a pas d’épouse pour engendrer un
fils, mais Il s’occupe beaucoup des épouses et
des esclaves de Muhammad, auquel il ne cesse
d’octroyer des privilèges sur les autres
croyants :
51. Tu fais attendre qui tu veux d’entre elles,
et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne
t’est fait aucun grief si tu invites chez toi
l’une de celles que tu avais écartées. Voilà ce
qui est le plus propre à les réjouir, à leur
éviter tout chagrin et à leur faire accepter de
bon cœur ce que tu leur as donné à toutes.
Allah sait, cependant, ce qui est en vos cœurs.
Et Allah est Omniscient et Indulgent.
52. Il ne t’est plus permis désormais de
prendre [d’autres] femmes. Ni de changer
d’épouses, même si leur beauté te plaît; - à
l’exception des esclaves que tu possèdes. Et
Allah observe toute chose.
53[…] Et si vous leur demandez (à ses
femmes) quelque objet, demandez-le leur
derrière un rideau : c’est plus pur pour vos
cœurs et leurs cœurs; vous ne devez pas faire
de la peine au Messager d’Allah, ni jamais
vous marier avec ses épouses après lui; ce
serait, auprès d’Allah, un énorme pêché.
66,3. Lorsque le Prophète confia un secret à
l’une de ses épouses et qu’elle l’eut divulgué
et qu’Allah l’en eut informé, celui-ci en fit
16
connaître une partie et passa sur une partie.
Puis, quand il l’en eut informée elle dit : “Qui
t’en a donné nouvelle ? ” Il dit : “C’est
l’Omniscient, le Parfaitement Connaisseur
qui m’en a avisé”.
4. Si vous vous repentez à Allah c’est que vos
cœurs ont fléchi. Mais si vous vous soutenez
l’une l’autre contre le Prophète, alors ses
alliés seront Allah, Gabriel et les vertueux
d’entre les croyants, et les Anges sont par
surcroît [son] soutien.
5. S’Il vous répudie, il se peut que Seigneur
lui donne en échange des épouses meilleures
que vous, musulmanes, croyantes,
obéissantes, repentantes, adoratrices,
jeûneuses, déjà mariées ou vierges.
Et cependant, malgré cela il dira :
« J'ai vu l'enfer peuplé surtout de femmes »
Autre idée fausse: celle que les femmes
musulmanes seraient très attachées à leurs
bijoux, étant donné que "c'est le seul bien qu'elles
sont autorisées à posséder" (p. 130). Bien au
contraire, le droit de propriété de la femme est
un droit absolu en islam reconnu par toutes les
écoles, et aucun homme n'a le droit de lui
extorquer ses biens ni même son propre salaire On peut juste lui prendre ses enfants et la
si elle travaille.
répudier, sans autre forme de procès que la
prononciation par trois fois de la formule : « je
Le régime matrimonial de l'islam est basé sur le te répudie ».
don d'une dot (mahr) qui est la propriété Avec toutefois la possibilité de la reprendre à
absolue de la femme ("Et donnez aux épouses leur condition qu’un autre en ait disposée et qu’il
dot, de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en veuille bien la répudier à son tour.
abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre Wikipidia : À la troisième répudiation, l'homme
aise et de bon cœur." (4:4)) et sur le régime de la ne peut plus revivre avec sa femme. Selon le
séparation des biens qui garantit à la femme la Coran, il ne peut la remarier que si celle-ci a
préservation de la propriété de ses biens et de entre temps ré-épousé un autre homme, puis
tout ce que lui a donné son mari même en cas divorcé. A cette norme, la jurisprudence a
de divorce: "Et il ne vous est pas permis de reprendre ajouté l'obligation de consommer le mariage
quoi que ce soit de ce que vous leur aviez donné." effectué dans l'intermède. La répudiation pour
(2:229)". La femme peut également être les mariages temporaires (dits de « jouissance »)
propriétaire de n'importe quel bien, et en est définitive et unique.
disposer librement.
Nous observons le même recours à des idées
fausses et des réductions abusives constituant Quand on quitte l’islam, la loi naturelle, c'est-àparfois même une insulte aux fidèles de toute dire les 10 commandements, redevient un
une communauté religieuse, notamment critère de discernement. Les conclusions
lorsque Joseph Fadelle évoque qu'il relit la auxquelles arrive Joseph sont donc celles de
biographie de Mohammad et en conclut qu'elle tout homme. Il faut savoir que le Coran ne
n'est qu' "une accumulation d'adultères, de vols" (p. contient pas les dix commandements qui sont,
30).
à la base, comme un résumé des lois naturelles.
Notons ici que certains catholiques sont prêts à
livrer Joseph à la vindicte islamique, pour
assouvir leur grande colère contre cet apostat !
Un Dieu dénué d'amour?
Un Dieu à qui on refuse la tendresse d’un
Dans la suite de l'explication de son passage Père !
17
progressif du christianisme à l'islam, Joseph
Fadelle nous explique qu'il a "en tête tous les noms
d'Allah donnés par le Coran.14 Il y en a quatre-vingtdix-neuf connus: Eternel, Inengendré, Unique,
Inaccessible, Ferme, Invincible, Glorieux, Sage,
Bienveillant, Miséricordieux mais aussi Vengeur…
En revanche, il en existe un autre, le centième nom,
que personne ne connaît. Ce nom d'Allah
mystérieux et inconnu, j'ai l'impression de le découvrir
aujourd'hui, c'est l'Amour." (pp. 36-37). Nous
avons ici une confirmation claire que Joseph
Fadelle présente des idées totalement fausses à
propos du Coran et de son contenu, qui
regorge de versets évoquant Dieu comme
amour ainsi que l'amour étant comme le
fondement de Sa relation avec l'homme: «Mon
Seigneur est vraiment Miséricordieuxxiv et plein
d'amour» (11:90);
«A ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout
Miséricordieux accordera son amour.» (19:96); ou
encore «Dis: “Si vous aimez vraiment Dieu, suivezmoi, Dieu vous aimera alors et vous pardonnera
vos péchés» (3:31) qui exprime l'idée d'une
relation d'amour réciproque; «Dieu aime, en vérité,
ceux qui Lui font confiance.» (3 :159); «Dieu aime,
certes, les bienfaisants. » (5:13); «Dieu aime les pieux.»
(9:4). Selon un hadith qodsî15 bien connu en
islam, la base de la création fut l'amour de
Dieu: "J'étais un trésor inconnu, J'aimai (ahbabtu)
à être connu; J'ai donc créé les créatures, Je Me suis fait
connaître d'elles et par Moi elles me connurent"16.
Outre le mot "amour", le Coran fait
constamment référence à la miséricorde (rahma)
de Dieu, inséparable de Son amour, de Son
pardon, de Son affection…: "et Ma
miséricorde embrasse toute chose." (7:156);
"C'est Lui le Pardonneur, le Tout Affectueux"
(85:14).
Le verbe arabe traduit ici (
) WDD n’est pas
( ) HBB, qui est utilisé pour dire « aimer,
amour » ; tandis que le premier WDD est
moins fort et moins direct ; il a une notion
d’estime réciproque.
Mais à vrai dire là n’est pas le problème : il est
bien connu que Dieu n’est pas Amour dans le
Coran, et que parmi ses 99 noms celui de
l’amour n’y est pas ; qu’on le conteste prouve
seulement l’acharnement de l’auteur de cette
recension partiale à défendre le Coran et
l’Islam. Si Dieu était amour, il pourrait être
Père ; or c’est le scandale par excellence de
considérer Dieu comme Père de Jésus et, plus
encore, Père des hommes.
Oui, si affectueux qu’’il égare qui il veut et qu’il
châtie durement :
6/ 125. Et puis, quiconque Allah veut guider, Il
lui ouvre la poitrine à l’Islam. Et quiconque Il
veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée,
comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi
Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient
pas.
116. Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui
donne des associés. A part cela, Il pardonne à
qui Il veut. Quiconque donne des associés à
Allah s’égare, très loin dans l’égarement.
165. Parmi les hommes, il en est qui prennent,
en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les
aimant comme on aime Allah. Or les croyants
Ce qui semble ici attester sa connaissance du Coran… et vient renforcer les contradictions sur le fait qu'il ignorait
la présence de versets sur des miracles, ou encore sa relecture du Coran qui semble presque être une découverte…
15 Un hadith qodsi est une parole de Dieu exprimée selon les mots du prophète Mohammad.
16 Nous reprenons ici la traduction de Christian (Yahyâ) Bonaud, Le soufisme, Maisonneuve et Larose, 2002, p. 23.
14
18
sont les plus ardents en l’amour d’Allah. Quand
les injustes verront le châtiment, ils sauront que
la force tout entière est à Allah et qu’Allah est
dur en châtiment !
Un concentré de l'ensemble des clichés sur
l'islam
De façon générale, l'ouvrage semble avoir
intentionnellement concentré, au travers de la
description d'une famille, tous les images
négatives possibles et imaginables que
l'Occident peut avoir sur l'islam: domination
masculine absolue (pp. 18-20)17, concupiscence
effrénée à travers l'exemple du grand-père
demandant à prendre une quatrième femme à
109 ans alors qu'il est mourant (p. 19)18,
duplicité dans la pratique religieuse (pp. 18-19),
père qui répudie ses trois femmes ne pouvant
lui donner d'enfant (p. 19), importance du clan
(p. 20), relégation absolue de la femme aux
tâches ménagères et son absence de la société
(p. 20), violence omniprésente, même chez les
femmes (p. 20)19, mensonge et corruption à
travers l'exemple de "l'achat" indirect des
bulletins de note (p. 20) et, de manière
générale, absence totale d'amour dans des
relations familiales basées sur la domination et
la violence. Nous trouvons donc résumées en
trois pages l'ensemble des supposées "tares"
assimilées à l'islam. Car c'est bien d'une critique
de l'islam dans son ensemble qu'il s'agit, et non
seulement d'une famille: "Elle [la mère de Joseph
Fadelle] a su asseoir à l'intérieur le pouvoir qu'elle ne
possède pas à l'extérieur, dans la société
musulmane." (p. 20). La relégation de la mère
de Joseph Fadelle à la sphère privée n'est pas
liée à son père ou à des coutumes particulières,
mais bien à "la société musulmane" dans son
ensemble.
Les yeux se décillent et les doctrines
imposées s’écroulent
En l’absence de l’islam, on peut en effet se
demander comment les sociétés orientales et
nord-africaines, chrétiennes jadis, s’en seraient
sorties en comparaison avec les sociétés
occidentales. L’histoire le démontre, qu’on le
veuille ou non, l’islam les a plutôt empêché de
devenir des sociétés équilibrées, entre le culte
dû à Dieu et le service dû à l’homme. C’est que
la loi islamique est déséquilibrée : tu rendras un
culte à Allah, et tu vivras sous le joug de
l’Oumma. Il n’y a pas l’amour du prochain,
qu’il faut aimer comme soi-même.
Il suffit de lire les textes de saint Augustin pour
se rendre compte de la régression subie par la
population nord-africaine. Cela ne veut pas dire
que les hommes ne sont pas pécheurs ; mais les
textes qui les régissent ou les inspirent ont une
influence déterminante sur leur quotidien.
Préjugé classique dans la comparaison entre les
deux religions. L’auteur oublie, là encore, mais
Un exemple parmi d'autres: "Les hommes, mes frères, échappent à cette autorité [de la mère] grâce à leur sexe, qui leur donne
pouvoir sur toutes les femmes, mère comprise" (p. 20). M. Fadelle ne semble cependant pas outre mesure souffrir de cette
situation, mais plutôt en profiter: "Avec elle [sa mère] je profite sans vergogne de ma situation privilégiée. Je salive encore au souvenir
des cinq délicieux pains cuits spécialement par ma mère, à ma demande". (p. 20).
18 Ce passage mérite d'être cité: "Mon grand-père paternel certes avait le même caractère dominateur, mais c'était aussi un jouisseur,
aimant mordre la vie à pleines dents. Il est mort à 109 ans, en demandant qu'on le marie une quatrième fois, pendant qu'on lui versait
des gouttes d'eau dans la bouche et que son fils lui faisait la lecture du Coran!" (pp. 18-19). Se trouvent ici associées les idées de
religion, de sensualité et de domination dans un mélange virant à l'absurde. En partant de l'opinion que cet exemple
soit vrai, il ne fait que confirmer l'existence d'une volonté de caricaturer en permanence un milieu que Joseph Fadelle
semble dès le départ rejeter.
19 Il écrit ainsi à propos de sa mère: "Elle supervise la cuisine, le linge, donne ses ordres à ses sept belles-filles et à mes sœurs non
mariées, parfois même violemment, jusqu'à les frapper." (p. 20).
17
19
Tout au long de l'ouvrage, nous constatons
donc un glissement permanent du particulier
(certaines croyances et pratiques de la famille
de Joseph Fadelle) à l'universel (l'islam comme
religion), et à une identification des deux
domaines. Transposée à un autre contexte, une
telle logique reviendrait à identifier l'Inquisition
ou les tortures pratiquées au Moyen Age contre
certains penseurs par l'Église au christianisme
même! M. Fadelle identifie des pratiques
particulières à une religion dans son ensemble,
ce qui est évidemment biaisé. Son livre ne
contient aucune analyse, aucune référence
hormis quelques versets sur la femme. Loin
d'inciter à la réflexion et au discernement, il ne
fait qu'entraîner son lecteur dans un
manichéisme abusif.
Nous retrouvons le même ton à la fin de
l'ouvrage: "Je pense chaque jour à lui [l'un de ses
frères devenu athée], ainsi qu'à tous les miens qui
continuent de vivre dans l'obscurité de l'islam"
(p. 219), et exprime ses désirs en ces termes: "Je
rêve qu'un jour le clan Moussaoui tout entier puisse se
convertir… Pour cela il faudrait que la société ellemême change, avec ses lois, mais hélas, le verrou de
l'islam l'en empêche" (p. 219). Il n'est pas ici
question de traditions particulières, mais bien
d'une religion dans son ensemble qui se voit ici
réduite à un simple "verrou" empêchant le
changement de la société et qu'il suffirait de
faire "sauter" pour que tout le monde puisse se
convertir au christianisme!
Tout se passe comme si les gens n'étaient
musulmans que par défaut, victime d'une
"obscurité" ou pour sauver les apparences,
tandis qu'un simple changement des codes
sociaux suffirait à tout remettre en cause:
singulière conception de la religion… Cette
idée est également sous-entendue dans ce
passage: "Ce n'est pas à cause du Christ que j'ai
souffert, mais du fait de l'absence de liberté qu'impose la
société musulmane, dont ma famille n'a pas osé se
défaire, par orgueil et par souci de respectabilité." (p.
219). Cette conception se trouve confirmée par
les propos tenus par M. Fadelle dans un
entretien présentant les musulmans en des
sortes de "victimes" de l'islam.20 Loin d'être le
simple récit d'une conversion, cet ouvrage est
cela ne nous étonne plus, que tous les actes
répréhensibles commis par ceux qui se sont dit
chrétiens (ou qu’on a dit chrétien comme
Hitler) ont été commis en dépit et contre les
commandements du Seigneur Jésus ; tandis que
les actes commis dans l’Islam l’ont été en
conformité avec la loi islamique. Et
Muhammad a montré l’exemple, lui qui est le
beau modèle pour le musulman.
Du reste les génocides commis par les « jeunes
Turcs » sont-ils reconnus ? Jamais aucun
représentant de l’islam ne s’est fendu d’une
« repentance » sur les actes commis par ses
frères, du passé ou du présent.
Hélas l’islam est bien une prison aux multiples
verrous. Si ce n’était pas le cas pourquoi est-il
interdit de le quitter ?
Mais qui aime embrasse, ceci dit à l’auteur de
cette analyse critique du « Prix à payer ».
Laissez-nous aller à Jésus Christ et embrassez
autant que vous voulez l’Islam : nous ne vous
en faisons aucun grief, nous ! Courrez-y,
abjurez votre foi chrétienne, les choses ne
seront que plus claires. Et vous éviterez
d’entretenir une insidieuse confusion dans les
esprits. Car à la vérité n’est plus chrétien
quiconque pense que l’Islam est une voie de
salut, comme cela transparait chez l’auteur de
cet article.
Ici il faut insister sur ce que bien des islamistes,
mais aussi beaucoup de catholiques refusent de
prendre en
considération : les musulmans n’appartiennent
pas à l’Islam, mais à Dieu qui en est le Créateur
; à ce titre il a mis en eux un cœur et une
intelligence, comme pour tous les autres
hommes, avec lesquels (cœur et
intelligence) ils peuvent et même doivent
analyser si le Coran et les autres thèses
islamiques viennent bien de Dieu. En
conclusion : si les musulmans sont à Dieu
(créés à son image et pouvant être ses fils et ses
filles en Jésus Christ), il n’en est pas de même
du Coran qui n’est pas de Dieu. C’est ce que dit
Fadelle, à sa manière et dans son langage, peut-
20
"Je veux détruire l'islam, d'abord pour sauver les musulmans. La distinction entre les deux est encore une fois primordiale. C'est le
salut des musulmans qui m'importe." Entretien avec Joseph Fadelle réalisé par Faustine des Lys,
www.citeetculture.com/article-interview-de-joseph-fadelle-chretiens-francais-reveillez-vous-61708795.html
20
avant tout un réquisitoire, une longue et
sombre critique d'une famille et, à travers elle,
de l'ensemble d'une religion.
Enfin, dans plusieurs passages de son ouvrage
et dans les entretiens qu'il a pu donner ces
derniers mois, Joseph Fadelle affirme que selon
le Coran, toute personne ayant quitté l'islam
doit être tuéexv: "Tout musulman qui suit la règle
coranique a le devoir de me tuer puisque j'ai quitté
l'islam pour embrasser la religion chrétienne."21 Il faut
encore et toujours souligner avec insistance que
l'islam reconnaît la liberté de conscience
comme un principe absolu, comme l'exprime
ce verset: "Nulle contrainte en religion"xvi (2:256).
être pas assez châtié pour certains qui aiment
couper les cheveux en quatre : les musulmans
sont les premières victimes de l’islam et de
l’islamisme, sachant que ce dernier est le fils
naturel du premier. Si bien qu’il faut 2
conditions pour libérer le musulman de cet
enfermement : la liberté de pensée et la
connaissance des textes islamiques. Alors et
seulement alors la réflexion personnelle
l’emportera sur la peur de l’OUMMA.
Nulle contrainte pour entrer en islam, mais
sûrement pas pour en sortir. Si la liberté de
conscience existait nous n’aurions pas eu tous
ces problèmes qui ont défrayés les chroniques,
notamment en Afghanistan (Abdul Rahman,
Sayed Musa, etc.). Du reste tout le monde sait
que plusieurs états ont dans leurs lois, inspirées
de la Sharia, des articles qui condamnent à
mort les apostats. C’est indiscutable pour la
majorité des pays musulmans (Arabie, Soudan,
Pakistan etc.). Néanmoins des personnalités
musulmanes
connues
contestent
cette
interprétation : c’est le cas du frère vivant du
fondateur des « frères musulmans », Djamel AlBanna.
Et pour notre part nous soutenons ces
hommes courageux qui luttent pour une liberté
de conscience ; laquelle nous vient de Dieu. Et
sur laquelle, de ce fait, il n’est pas question de
transiger. Enfin si l’auteur de ces lignes veut
réellement aider, nous l’invitons plutôt à
soutenir les Djamel Al-Banna, les Soheib
Bencheikh, et autre Dalil Boubakeur, qui sont
l’objet de menaces parfois, comme l’imam de
Drancy ; feindre qu’il n’y a pas de problème
dans ce domaine n’encouragera pas les
musulmans attachés à la paix sociale. Car la
doctrine islamique comporte des textes qui
posent problème. Le nier est malhonnête.
C'est sur cette base que des communautés
chrétiennes ou juives existent et cohabitent Malhonnêteté encore que de ne pas reconnaître
depuis des siècles dans différents pays qu’elles ont été éradiquées, comme en Arabie,
musulmans.
en Afrique du Nord, en Turquie, ou en voie de
l’être partout hélas où les chrétiens sont
dominés par l’islam, y compris à présent là où
le christianisme est né.
Si des affrontements ont parfois lieu, ils sont le
fait de personnes, et non de l'islam en lui-même C’est bien de faire du marketing pour l’islam,
21
Ibid.
21
qui promeut une coexistence pacifique avec les
"Gens du livre", et non une conversion forcée
qui n'a aucun sens ni valeur. En outre, un
musulman qui se convertit au christianisme et
pratique chez lui n'est en aucun cas menacéxvii
de mort par l'islam tant qu'il limite sa décision à
une sphère individuelle au sein de laquelle la
liberté de conscience est absolue; le problème
se pose lorsqu'il donne une dimension sociale à
sa décision et décide de faire du prosélytisme
ou de s'employer à détruire son ancienne
religion dans la société – principe qui n'est
d'ailleurs pas étranger dans un sens à la logique
laïque! Comme le soulignent Michel Cuypers et
Geneviève Gobillot, "la croyance religieuse seule ne
fait de personne la cible potentielle d'une attaque […]
Le simple fait qu'une personne ne soit pas musulmane
n'a jamais été un légitime casus belli dans la loi ou la
foi islamique conformément au Coran: "Nulle
contrainte en religion" (2:256). Les musulmans
peuvent et doivent vivre paisiblement avec leurs voisins,
sans que cela exclue l'autodéfense légitime et le maintien
de la souveraineté: "Et s'ils inclinent à la paix,
incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta
confiance en Dieu." (8:61)".22
mais encore faut-il en donner les preuves, car
les faits sont têtus et vont à l’encontre de ces
affirmations dignes de FUTURS DHIMMIS.
D’ailleurs, avant de parler du vivre ensemble
avec les non-musulmans, il faut déjà parler du
sort qui est fait aux musulmans par leurs soidisant frères, comme en Algérie où sur les
150 000 morts par la faute des terroristes
islamistes, il y a à peine 150 non-musulmans !
Conclusion
Conclusion : AUTRE
Faire du prosélytisme, mais c’est l’Islam qui en
a fait partout où il a conquis des territoires
(Afrique du Nord) par l’épée ; et il continue
aujourd’hui sous tous les cieux.
Ce qui nous fait crier par ailleurs c’est de
constater que nous avons été trompés.
Trompés sur le Christ, trompés sur la Sainte
Écriture, trompés sur la paternité de Dieu, sur
son invitation à faire de nous ses enfants, en
Son Fils. Pourquoi n’aurions-nous pas le droit
de le dire et de l’annoncer à ceux que nous
aimons, à ceux qui nous sont proches ?
EST LE REGARD
D’UN CONVERTI, AUTRE EST LE
Pour conclure, nous souhaitions de nouveau REGARD D’UN DÉFENSEUR DE
insister sur ce point essentiel: ceux qui L’ISLAM
prétendent dénoncer l'intolérance et la violence
ne font souvent que l'alimenter et la renforcer.
Qu'apporte un tel ouvrage à part un
renforcement de l'incompréhension et des pires
préjugés pouvant exister sur une religion? Lorsqu’un musulman « non averti » jusque-là,
L'acharnement dont Joseph Fadelle fait preuve découvre les textes islamiques, dont le Coran, il
contre l'islam n'est-elle pas à comparer avec ce n’en croit pas ses yeux. Si en plus il a eu la
qu'il prétend dénoncer? Prouve-t-on le bien- possibilité de lire les paroles du Christ, il met
fondé de sa religion en détruisant l'autre? Car une croix définitivement sur toutes les inepties
c'est bien à cela qu'aspire l'auteur du Prix à qu’on lui a rapportées sur la « religion de paix
payer: "Je veux détruire l'islam, d'abord pour sauver les et de tolérance ».
musulmans. La distinction entre les deux est encore une
fois primordiale. C'est le salut des musulmans qui
m'importe."23 Plus insidieux, Joseph Fadelle identifie
totalement islam et islamisme; la source de toute violence
se trouvant selon lui dans le Coran même, venant
corrompre l'humanité des musulmans: "Certains
22
Cuypers, Michel; Gobillot, Geneviève, Le Coran, idées reçues, Le cavalier Bleu éditions, 2007, p. 104.
Entretien avec Joseph Fadelle réalisé par Faustine des Lys, www.citeetculture.com/article-interview-de-josephfadelle-chretiens-francais-reveillez-vous-61708795.html
23
22
musulmans ignorent ce que dit l'islam (sic) et sont bons
car leur humanité leur dicte de faire des choses bonnes
[…] Les musulmans «mauvais» ou extrémistes sont
justement ceux qui lisent et appliquent le Coran".24
Outre ces propos d'une incohérence patente,
que signifie "musulman qui ignore l'islam"? Ou
encore le fait de qualifier de "mauvais
musulman" celui qui lit son livre sacré? Auraiton l'idée de qualifier de "mauvais chrétien"
celui qui lit la Bible?
De par son ouvrage ainsi que ses multiples
interventions dans les médias et institutions
diverses, Joseph Fadelle contribue également à
cristalliser la méfiance et la haine contre les
musulmans non plus seulement d'Irak, mais de
France, en présentant chaque croyant
comme un individu potentiellement
criminel: "En France, les autres sont des musulmans
qui connaissent le Coran. Ils semblent modérés parce
qu'ils sont pour l'instant en minorité et ne peuvent donc
pas appliquer le Coran. Mais ceux que l'on appelle
«bons musulmans» seront poussés à tuer
comme les autres lorsqu'ils liront le Coran,
ou ils quitteront l'islam comme je l'ai fait."25 Il pousse
également la psychose jusqu'à entrevoir la
création d'un gouvernement islamique en
France: "Il y a en plus le danger de la démocratie en
France. Les musulmans cherchent une identité qui ne
soit pas la France et se réfugient donc dans l'islam. Le
jour où ils seront majoritaires au Parlement, ils voteront
la charia!"26
La personnalité et l'histoire de Joseph Fadelle,
qui, rappelons-le, s'est converti en 1987, soit il
y a plus de 20 ans, semble venir à point nommé
pour renforcer certains préjugés et servir un
processus de deshumanisation de l'autre
parfaitement en accord avec les intérêts d'une
certaine classe politique, comme ce fut le cas
un temps du Jamais sans ma fille de Betty
Mahmoody. Les procédés sont les mêmes:
choix du genre romanesque permettant de
rendre une histoire attractive au plus grand
nombre en ayant recours à des procédés de
dramatisation et d'exagération en s'aidant bien
souvent d'idées ostensiblement fausses
permettant de réduire une réalité complexe aux
notions de "bien" et de "mal".
Ce manichéisme à outrance a même entraîné
Ceux qui parlent de « mauvais musulmans »
sont les salafistes et autre wahhabites. Et face à
eux les musulmans dits modérés ne pipent mot
car la légitimité des textes n’est pas de leur
côté ; ils deviennent (sauf à de très rares
exceptions) des musulmans « silencieux » qui
ne peuvent que « se soumettre » en constatant
qu’ils ne connaissent pas leur religion.
Le vrai dialogue n’a pas encore été entrepris,
alors qu’il pourrait l’être en France et dans les
pays d’Europe, pour, avant tout, discuter des
textes qui posent problème dans l’Islam. La
critique des textes de l’islam doit être possible,
sans que les musulmans ne s’en offusquent ou
se scandalisent. Ceux qui cherchent absolument
à nier qu’ils ne sont pas liberticides et
attentatoires au privilège qui nous vient de
Dieu, ne rendent pas service au dialogue. Il faut
proclamer en effet, et s’y tenir que Dieu nous a
fait le don de la liberté pour aimer ; car sans
liberté pas d’amour de Dieu, pas d’amour du
prochain.
Il ya aussi une certaine forme de pensée
chrétienne, héritée de la période coloniale et,
surtout culpabilisée par cette période, qui n’a
aucune solidarité avec les chrétiens persécutés
dans les pays musulmans, et encore moins pour
les convertis de l’islam, qui ne s’en préoccupe
guère, lâche et nombriliste, et qui aura des
comptes à rendre pour sa « tiédeur ». Que
toutes ces personnes qui composent ce courant
gardent en mémoire ce que dit le Seigneur dans
l’Apocalypse : « je vomis les tièdes. »
Ibid.
Ibid.
26 Ibid.
24
25
23
certaines réactions au sein même de la
communauté chrétienne, notamment de la part
du père Christophe Roucou, responsable du
Secrétariat pour les Relations avec l'Islam (SRI)
à la Conférence des évêques de France, qui a
évoqué le risque que fait peser un tel ouvrage
sur le dialogue islamo-chrétien: "Les prêtres
conseillent ce livre à leurs paroissiens. Fadelle lui-même
est invité à donner des conférences partout. Et pas
simplement pour parler de son itinéraire
qui est tout à fait respectable, mais pour
dire que l’islam est l’œuvre du diable. On
sent se renforcer chez les catholiques – comme chez
l’ensemble des Français – un courant d’hostilité à
l’islam. Nous sommes attaqués comme naïfs vis-à-vis
des musulmans parce que nous discutons avec eux, alors
que c’est notre mission. Ma position, en tant que SRI,
c’est de dire que je n’ai pas à choisir entre ma solidarité
avec les chrétiens du Proche-Orient et l’amitié avec les
musulmansxviii d’ici."27
Dans un contexte où la préservation de ce
dialogue, de cette amitié ou du moins de ce
respect mutuel entre chrétiens et musulmans
est une nécessité vitale, ce genre d'ouvrage ne
fait que renforcer les pires clichés sur l'islam et
contribue dangereusement à la diabolisation de
l'autre, prélude à toutes sortes de haines et
dérives
dont
nous
ne
pouvons
malheureusement que constater l'augmentation.
Est-ce ainsi que l'amour et la tolérance envers
le prochain peuvent triompher?
*Le prix à payer, L'œuvre éditions, 2010, 224 p.
27
C’est la Vérité qui prime et que cherche à faire
triompher le converti de l’islam dans son esprit
embrouillé par l’endoctrinement de l’Oumma.
Les mensonges enfin éventés par sa
comparaison entre l’Évangile et le Coran, et
pour finir entre Jésus et 3isa. Il en conclut
logiquement, par suite de cette illumination,
que tous les musulmans devraient pouvoir
accéder librement au choix de se faire disciples
du Christ. Mais nous sommes bien d’accord
qu’il se fiche complètement du dialogue « à
l’aveugle » [que le père François Jourdan
appelle le « bal masqué »] mené avec l’islam à la
suite de Vatican II ; donc forcément il n’a que
faire du dialogue du SRI, dont l’ancien
responsable a osé déclarer : « Mais les
interventions de l'Église dans ses instances
les plus autorisées (SRI, Vatican...) veulent
proclamer la vérité, mais défendre non pas
les chrétiens contre les musulmans, ni les
musulmans contre les chrétiens mais la
personne humaine partout où elle souffre
persécution quelle que soit sa foi. C'est ce
que le Concile du Vatican nous a invité à
faire. » Nous laissons les instances autorisées
mener ce combat d’ONG…quant à nous, exmusulmans convertis, condamnés à mort par
certains des textes de l’islam, assurés que Jésus
n’a pas fondé une ONG, nous avons pour
défenseur le Christ assis à la droite du Père. Et
comme nous l’avons dit au père Gaudeul :
« nous serons témoins devant le Christ les
uns pour les autres ou les uns contre les
autres. »
En conclusion Joseph ne prend pas de gants,
certes ; il ne faut pas oublier qu’il parle en
arabe. Son livre, écrit en français, n’est pas de
sa plume. Lui-même dit qu’il n’a pas vraiment
fait d’études ; étant promis à être chef des
Moussaoui, il n’en avait pas besoin.
Une chose reste à dire, que veulent absolument
ignorer ceux qui dialoguent avec l’Islam à fond
perdu : pour le musulman sincère qui se
convertit, nous insistons à Jésus Christ, il n’y a
qu’une SEULE ALTERNATIVE : SOIT
L’ISLAM EST VRAI, SOIT L’ISLAM EST
FAUX !
Dés lors qu'il arrive à la conclusion qu'on lui a
Christophe Roucou, www.perepiscopus.org/islam/le-temoignage-de-joseph-fadelle-inquiete-le-sri
24
menti et que les textes (Coran et Sunna) sont
trompeurs, il rejette l'Islam en bloc. Il n'y a pas
d'accommodements pour lui; ni de syncrétisme,
ni à trier entre ce qu'il faut garder et ce qu'il
faut jeter. Le Christ seul est à garder, le comble,
et tout ce qui ne mène pas à Lui est nul et non
avenu.
Avec le temps toutefois il apprendra, pour
l'amour du Christ et pour l'amour des
musulmans, à être moins dur et moins tranché
dans ses paroles, afin de permettre à l'Esprit
Saint, qui agit à travers nous, d'en toucher le
plus grand nombre. CAR DIEU VEUT QUE
TOUS LES HOMMES SOIENT SAUVÉS.
Le dialogue dans la vérité, pour les musulmans
et non pour faire plaisir aux Européens en mal
de repentance, oui à cent pour cent ! Le
dialogue pour la liberté des musulmans qui
veulent quitter l’islam, oui à cent pour cent !
Mais tout ce qui concoure au maintien d’un
statut-quo ségrégationniste que défendent les
jusqu’au-boutistes du dialogue prêts à tous les
compromis pour leur tranquillité et la
préservation de leur thé à la menthe, c’est à
cent pour cent non !
i
Chrétiens et juifs peuvent entrer en Arabie. Mais leurs signes religieux (médailles, chapelets, etc., la police
religieuse peut demander ce que porte une chaîne apparente autour du cou), leurs offices, leur livres
religieux sont interdits, indépendamment de l'interdiction de leurs lieux de culte. Par contre les athées sont
interdits d'Arabie.
ii
L'auteur voit dans la condamnation de l'islam par Fadelle, celle de tous les musulmans, comme le père
Gaudeul dans La Croix, article dans lequel ce Père-Blanc (ancien président du Service des Relations avec
l'Islam) confond vérité sur l'islam et "haine contre les musulmans", alors que ces musulmans, auxquels tout
chrétien doit l'amour du prochain demandé par Jésus, sont considérés par les convertis comme les
premières victimes de l'islam.
Fadelle y répond par avance à l'auteur, dans son entretien du 25 novembre 2010 avec la rédaction
de L'Homme Nouveau. Joseph Fadelle est très clair: "Je pense qu'il est vraiment important de distinguer avant toute
chose les musulmans et l'islam". Ce qu'il dit a d'autant plus de valeur qu'il est toujours sous le coup d'une
fatwa, qu'à cause de sa foi il a été torturé dans une prison irakienne, puis laissé pour mort par son oncle et
ses frères venus l'exécuter en Jordanie à cause de son apostasie, ceci afin d'obéir à l'ordre d'un père qui
avait pourtant beaucoup d'affection pour lui. Joseph Fadelle excuse ses bourreaux en disant "c'est la règle,
l'islam les y oblige", montrant ainsi en quoi ces bourreaux sont eux-mêmes des victimes. Voir dans l'article
NDK (11/12/2010) :
A propos d'un article de France Catholique. Massignon et le dialogue islamo-chrétien
iii
Affirmation idéologique de l'auteur
La base de l'islam est le Coran, parole de Dieu matérialisée, et les hadiths (paroles de Mahomet
reproduites à travers une chaîne de témoins fiables). Ce que dit Fadelle est en accord avec les livres
canoniques de l'islam. Dans l'article de NDK cité ci-dessus, fort justement il "conteste d'ailleurs
iv
25
l'opposition islam vs islamisme, implicite dans le titre de l'article de La Croix, en disant: "Il n'y a pas de différence,
il y a un seul Coran, et donc un seul islam", affirmation qui ne peut que le rendre encore plus antipathique aux yeux
des disciples de Massignon.". Question: faut-il taire la vérité pour aboutir à "la compréhension mutuelle". Le père
Jourdan s'est exprimé sur ce point dans l'interview.
v
Argument idiot. Dans la dawa (la mission, i.e. conversion des infidèles) c’est le devoir de tout musulman.
vi
Ceci, avec citations du Coran dont certaines sont abrogées, est une apologie de l'islam. La réponse est
donnée dans l'article sur le SRI (du site www.notredamedekabylie.net). Voici l'extrait:
"Or dans les litanies des 99 noms de Dieu, celui qui est essentiel pour les chrétiens "Amour" est absent,
car cet attribut est ignoré par l'islam. Par contre y figurent:Djabbar, que les arabes traduisent par "Celui
qui contraint par la violence", Mutakabir (altier, orgueilleux), Qahhar (Celui qui soumet, qui
asservit), Fattah (soitCelui qui juge, soit Celui qui donne la victoire), contradictoires avec l'idée de
Dieu chez les chrétiens. Quant aux qualificatifsAl Halim, Al Wadoud, Al Raouf qui, dans l'ordre,
signifient "Le doué de mansuétude", "Le très aimant", "Le compatissant", ils sont destinés aux
fidèles de la Oumma (communauté des musulmans indépendamment de leur appartenance à une nation),
et ne peuvent aucunement concerner l'attitude d'Allah envers les non-musulmans. Ainsi dans le Coran Il
demande aux croyants "l'affection à l'égard des proches" (Sourate 42 "La consultation", verset 23),
mais "l'inimitié et la haine" envers les incroyants (Sourate 60 "L'éprouvée", verset 4), ce qu'Il résume
en disant que "ceux qui sont avec lui [le Prophète] sont durs (le Coran traduit par Blachère dit même
"violents") à l'égard des infidèles, miséricordieux entre eux" (Sourate 48 "La conquête", verset 29).
Quand un chrétien dit "Dieu est Amour", le chrétien parle de l'Amour de Dieu pour tous les êtres
humains, sans limitation aux chrétiens, cet Amour lui imposant d'aimer ennemis et persécuteurs.
En effet le Coran, parole de Dieu dans sa matérialité, voit dans les chrétiens des "pervers" (fasiqoun),
"injustes" (zalimoun), "imposteurs" (moukazziboun), "égarés" (daloun) "associateurs" (mouchrikoun)
leur péché étant irrémissible (shirk), "corrupteurs" (moufsidoum), "hypocrites" (mounafiqoun),
"insensés" (soufahaa) parmi les 24 qualificatifs peu sympathiques répertoriés pages 68-69 de "Vivre avec
l'islam" (Editions Saint-Paul 1997). De même le verset 6 de la sourate 98 n'est pas tendre avec
les associateurs (les chrétiens): "Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les associateurs
iront au feu de l'Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les
pires". Le long document "Chrétiens et Musulmans : Prier ensemble?" http://www.ceckek.org/Francais/PrayingtogetherF.pdf va plus loin en proposant une véritable liturgie pour une
rencontre islamo-chrétienne, en particulier avec en ouverture la lecture de la première sourate AlFatiha qui, au verset 7, traite les chrétiens "d'égarés", et les juifs «objets du courroux divin". C'est ce
que dit exactement la note 1 du livre "Le Coran" (Maisonneuve & Larose, 2005) traduit par Régis
Blachère (islamologue connu pour avoir produit la meilleure traduction du Coran): "Une Tradition que
l'on fait remonter jusqu'au Prophète dit que les "les égarés" désigne les chrétiens, et que ceux
qui sont l'objet du courroux sont les juifs". Ici "Tradition" (avec T majuscule comme indiqué par
Blachère) concerne ce qui est appelé "Tradition prophétique: hadiths", textes canoniques reconnu
comme textes fondateurs avec le Coran.
Manipulation classique: le texte de ce verset ne parle pas de chrétiens mais de "nazaréens".
Cette manipulation, qui fait dire le contraire du contenu du verset, est couramment faite par les personnes
impliquées dans le dialogue islamo-chrétien. Elle est accentuée par la suppression de la première phrase du
verset pour éviter de faire apparaître une contradiction flagrante avec la traduction de "naçara" (nazaréens)
par "chrétiens"
vii
82 "Tu trouveras certainement que les Juifs et les associateurs (i.e. les chrétiens) sont les ennemis
les plus acharnés des croyants. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent:
‹Nous sommes nazaréens.› C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil".
26
Or les "nazaréens", traduit par "chrétiens", sont une secte judéo-chrétienne qui, comme l'islam, niait la
divinité de Jésus. Hamidullah, dans la version bilingue (arabe français) du Coran qu’il a établie, refuse de
traduire le mot naçara par chrétiens. Il écrit: «Nazaréens» ainsi qu’à divers autres endroits, expliquant en
note : «Nazaréens, terme désignant une secte judéo-chrétienne». Le verset qui suit ne laisse aucun doute sur ces soidisant "chrétiens", qui reconnaissent immédiatement la mission divine de Mahomet.
83. Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le Messager [Muhammad], tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce
qu'ils ont reconnu la vérité. Ils disent: ‹Ô notre Seigneur! Nous croyons: inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la
véracité du Coran).
viii
Voir ci-dessus les insultes proférées contre les chrétiens dans le Coran. Les chrétiens accusés d'avoir
falsifié les textes de la Bible, sont des "associateurs", un crime impardonnable, le pire des péchés puisqu'il
est le seul irrémissible:
En ce qui concerne les passages contradictoires entre la Bible et le Coran, ils sont dus à la falsification par
les juifs et les chrétiens de la révélation qu'ils ont reçue. De fait, le Coran condamne les juifs et les
chrétiens coupables de telles malversations: "Il en est parmi les juifs qui, adultérant les mots disent:
"Nous avons entendu et nous avons désobéi... Mais Dieu les a maudits pour leur infidélité!" (S4,
46) et "O vous qui avez reçu l'Écriture! Ajoutez foi à ce que nous avons minutieusement révélé
pour confirmer les livres que vous détenez et ce, avant que nous n'effacions vos visages, avant
que nous les retournions sens devant derrière ou que nous les maudissions..." (S4, 47). De la sorte,
la tâche de Jésus, Prophète d'Allah, fut de rappeler le peuple juif à la vérité du discours d'Allah qu'ils
avaient reçu par Moïse. Dans cet ordre d'idées, l'Évangile (au singulier pour les musulmans) devait corriger
les erreurs des juifs. Les chrétiens, à leur tour, en auraient falsifié la teneur alors que les juifs continuaient
d'en refuser le contenu.
Voir aussi:
"Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les associateurs (les chrétiens) iront au feu de l'Enfer, pour y demeurer
éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires" (verset 6 de la sourate 98). Et aussi les versets 5 (verset dit
du "Sabre") et 29 de la sourate 9 « le repentir »At-Taubah):
Verset 5: "Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs (i.e. les chrétiens qui associent à Dieu deux
autres divinités) où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se
repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et
Miséricordieux."
Verset 29: "Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son
messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité (i.e. l'Islam), parmi ceux qui ont reçu le Livre (i.e. les
juifs et les chrétiens), jusqu'à ce qu'ils versent le tribut par leurs propres mains, avec une soumission volontaire,
après s'être humiliés." Pour savoir ce qu'est l'humiliation des dhimmis voir le pacte d'Omar II.
ix
Tiré de http://www.de-la-vie.com/reflexions-verseau/coran.htm
Le musulman est automatiquement placé au-dessus du non-musulman, le croyant
au-dessus de l'athée, l'homme au-dessus de la femme, l'homme libre au-dessus de
l'esclave.
Un exemple :
s33 v60à62 : « Certes, si les Hypocrites, ceux au cœur de qui est un mal et ceux qui
tremblent ne cessent point, à Médine, Nous te mettrons certes en campagne contre
eux [Prophète !] Ensuite, ils n'y resteront tes voisins que peu [de temps]. Maudits,
quelque part qu'ils soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié, selon la coutume
d'Allah à l'égard de ceux qui furent antérieurement. Or, tu trouveras la coutume
d'Allah non modifiable.»
Ainsi la coutume non modifiable d'Allah le Bienfaiteur miséricordieux est de tuer
sans pitié ?
27
x
Il y a une logique qui veut que les chrétiens, mangeant du porc, animal impur, sale, qui sent mauvais,
sentent aussi mauvais, la nourriture agissant sur la personne et, ses fonctions biologiques, la personne
n'étant pas forcément impure. Donc ce que dit Fadelle est crédible en tant que réaction contre des
personnes méprisées comme associateurs et falsificateurs des livres saints, et autres termes peu
sympathiques.
xi
Réponse à cette allégation: elle est tirée d'un article de NDK
http://notredamedekabylie.net/Autresrubriques/ExpressionAwal/tabid/63/articleType/ArticleView/arti
cleId/541/Dialogue-islamochretien-Approche-realiste-et-objective-Approche-idealiste-et-subjective.aspx
10. L'action psychologique dans le Coran
C'est le titre du livre (Cerf 2007, collection "Patrimoines- Islam") de Dominique et Marie-Thérèse Urvoy.
Ces auteurs analysent un trait caractéristique de l'islam qui est la certitude du croyant, trait psychologique
qui s'est imposé comme valeur suprême, jusqu'aux penseurs les plus rationalistes. Pour cela ils montrent
comment le texte du Coran, fondement de la foi musulmane, et sa structure, interviennent dans la
formation de cette certitude. Ainsi via la succession des versets, le texte procède par inférence sur la base
de présupposés non explicités, et témoigne de visées pédagogiques spécifiques, l'argumentation jouant
souvent sur des mécanismes de psychologie sociale. Le quatrième de couverture ajoute:
"Le livre de ces auteurs montre que le choix d'une certaine organisation des versets va de pair avec une volonté de faire dire à
ces versets plus qu'ils ne disent isolément. S'y unissent donc les deux problématiques de l'analyse littéraire globale et de l'étude
des mécanismes mentaux formateurs de la certitude psychologique du croyant. On étudie successivement les répercussions
mentales des effets d'accélération (harcèlement et auto-exaspération du locuteur), des effets structurels (répétition à l'identique
ou avec amplification), des procédés subliminaux (thèmes instillés subrepticement) et des projections d'une preuve d'un thème
sur un autre. La plupart du temps, ces procédés d'action psychologique sont mis en œuvre pour soutenir l'image du prophète
qui constitue la seconde moitié de la Profession de foi".
xii
Voir l’indication sur ce site : http://www.lavigerie.org/fr/contenu/grapostislam.html
xiii
Sur le site : http://alter-mrax.actifforum.com/t2596-polemiques-sur-le-mariage-mixte
Dans l'un des articles de NDK, cet extrait, qui nous permet de redire ce qui a été déjà dit : "Or
dans les litanies des 99 noms de Dieu, celui qui est essentiel pour les chrétiens "Amour" est
absent, car cet attribut est ignoré par l'islam. Par contre y figurent : Djabbar, que les arabes
traduisent par "Celui qui contraint par la violence", Mutakabir (altier,
orgueilleux), Qahhar (Celui qui soumet, qui asservit), Fattah (soit Celui qui juge, soit Celui qui
donne la victoire), contradictoires avec l'idée de Dieu chez les chrétiens.
xiv
Quant aux qualificatifs Al Halim, Al Wadoud, Al Raouf qui, dans l'ordre, signifient "Le doué de
mansuétude", "Le très aimant", "Le compatissant", ils sont destinés aux fidèles de
la Oumma (communauté des musulmans indépendamment de leur appartenance à une nation),
et ne peuvent aucunement concerner l'attitude d'Allah envers les non-musulmans. Ainsi dans le
Coran Il demande aux croyants "l'affection à l'égard des proches" (Sourate 42 "La consultation",
verset 23), mais "l'inimitié et la haine" envers les incroyants (Sourate 60 "L'éprouvée", verset 4),
ce qu'Il résume en disant que "ceux qui sont avec lui [le Prophète] sont durs (le Coran traduit
par Blachère dit même "violents") à l'égard des infidèles, miséricordieux entre eux" (Sourate 48
"La conquête", verset 29). Quand un chrétien dit "Dieu est Amour", le chrétien parle de l'Amour
de Dieu pour tous les êtres humains, sans limitation aux chrétiens.
En effet nous le redisons, le Coran, parole de Dieu dans sa matérialité, voit dans les chrétiens des
"pervers" (fasiqoun), "injustes" (zalimoun), "imposteurs" (moukazziboun), "égarés" (daloun)
"associateurs" (mouchrikoun) leur péché étant irrémissible (shirk), "corrupteurs"
(moufsidoum), "hypocrites" (mounafiqoun), "insensés" (soufahaa) parmi les 24 qualificatifs peu
sympathiques répertoriés pages 68-69 de "Vivre avec l'islam" (Editions Saint-Paul 1997). De
même le verset 6 de la sourate 98 n'est pas tendre avec les associateurs (les chrétiens): "Les
28
infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les associateurs iront au feu de l'Enfer, pour y
demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires".
Nous le répétons, là aussi : la lecture de la première sourate Al-Fâtiha au verset 7, traite les
chrétiens "d'égarés", et les juifs «objets du courroux divin". C'est ce que dit exactement la note 1
du livre "Le Coran" (Maisonneuve & Larose, 2005) traduit par Régis Blachère (islamologue
connu pour avoir produit la meilleure traduction du Coran): "Une Tradition que l'on fait
remonter jusqu'au Prophète dit que les "les égarés" désigne les chrétiens, et que ceux qui sont
l'objet du courroux sont les juifs". Ici "Tradition" (avec T majuscule comme indiqué par
Blachère) concerne ce qui est appelé "Tradition prophétique: hadiths", textes canoniques
reconnus comme textes fondateurs avec le Coran.
xv
Voir aussi http://atheisme.free.fr/Contributions/Coran_violence.htm
"En tant qu'apostats, le "risque énorme" est surtout pour leur vie. Comment peut-on mettre en doute la
sincérité des ces convertis, quand leur témoignage se fait justement au risque de leur vie? Ceci sachant que
tout musulman qui agirait selon le hadith de Sahih al-Bukhari [Volume 6, livre 61, Numéro 577, l'un des
cinq recueils jugés "authentiques" (sahih), et de plus considéré "excellent" avec le recueil "Muslim"] serait
convaincu d'avoir accompli un acte pieux. En effet ce hadith dit clairement: "J’ai entendu le prophète dire, “à la
fin des temps, apparaîtront de jeunes gens aux idées folles. Ils parleront bien, mais ils sortiront de l’islam comme une flèche
sort de son jeu, leur foi ne dépassera pas leur gorge. Ainsi, partout où vous les trouvez, tuez les, il y’aura une récompense, au
jour de la résurrection, pour ceux qui les tueront".
xvii
Faux : Voici deux hadiths très clairs:
- "J’ai entendu le prophète dire, “à la fin des temps, apparaîtront de jeunes gens aux idées folles.
xvi
Ils parleront bien, mais ils sortiront de l’islam comme une flèche sort de son jeu, leur foi ne
dépassera pas leur gorge. Ainsi, partout où vous les trouvez, tuez les, il y aura une récompense
pour ceux qui les tueront au jour de la résurrection." Sahih al-Bukhari Volume 6, livre 61, Numéro
577.
Ce qui veut dire clairement que tout bon musulman, où qu'il soit, a le devoir d'être juge et bourreau: "il y
aura une récompense pour ceux qui les tueront au jour de la résurrection."
- "Celui qui abandonne sa religion islamique, tuez-le." (Sahih al-Bukhari Volume 4, Livre 52,
Numéro 260).
Rappelons qu'un hadith est une communication orale de Mahomet, le prophète de l'islam, le "Beau Modèle"
à imiter pour tous les bons musulmans. Six recueils de hadiths font partie des livres canoniques de l'islam,
car considérés authentiques (sahih) chez les sunnites, on les appelle les six sahîh (al-sihah al-sitta), la chaîne
des témoins ayant été reconnue comme irréprochable. Deux d'entre eux sont considérés comme
"excellents": le sahih d'Al Boukari et le sahih de Muslim. Or les deux hadiths, qui s'expriment sur l'apostasie,
sont de Sahih al-Bukhari, i.e. "excellents", et jouissent donc de la plus grande autorité. On peut noter aussi
que c'est cette "excellence" du Sahih al-Bukhari qui a permis de faire figurer la sanction de l'apostasie dans la
constitution de certains pays musulmans, par exemple l'article 306 de la constitution de la Mauritanie:
"Chaque Musulman coupable du crime d'apostasie, soit par mot ou par action, sera invité à se repentir sur une période de
trois jours. S'il ne se repent pas dans cette limite du temps, il sera condamné à mort comme un apostat et sa propriété sera
confisquée par la Trésorerie."
On peut ajouter, tiré de
http://notredamedekabylie.net/Autresrubriques/ExpressionAwal/tabid/63/articleType/ArticleView/arti
cleId/444/A-propos-des-conferences-de-Dominique-URVOY-et-Tariq-RAMADAN-a-lInstitut-duMonde-Arabe-IMA-le-190209.aspx
Farag Foda était un écrivain égyptien, défenseur des droits de l'homme, assassiné le 8 juin 1992. Avant sa
mort, Farag Foda avait été déclaré apostat et ennemi de l'islam. Un savant d'Al-Azhar, Mohammed alGhazali, témoignant devant le tribunal jugeant les assassins, a déclaré qu'il était juste de tuer un ennemi de
l'islam: "L'assassinat de Farag Foda est en fait l'application de la sanction contre un apostat"
(cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Farag_Foda).
29
Et
Le soudanais Mahmoud Mohamed Taha, de formation soufie, a bien essayé en 1967 de plaider l'abandon de
pans entiers du Coran. En effet, inversant la règle de la "doctrine de l'abrogation", il considérait "abrogée" toute
la partie du Coran révélée à Médine, dans la mesure où elle apporte des règlements particuliers
outrepassant le message général de la période mecquoise. A ce sujet il faut rappeler que les versets qui
prônent la violence sacrée contre les infidèles (dont en particulier les versets 5 et 29 de la sourate 9), et
édictent des lois, correspondent à la période médinoise. Les versets qui prêchent l’indulgence ou la
tolérance (tels que "pas de contrainte en religion"), les premiers dans l'ordre chronologique, sont ceux de
la période mecquoise. Ils sont considérés comme abrogés par la théologie musulmane. Taha amenait la
question religieuse au niveau de la seule foi, et montrait les risques résultant d'un attachement aux
prescriptions. Considéré comme apostat envers la parole de Dieu, il a été pendu au Soudan.
xviii
Le père Jourdan répond indirectement à " Ma position, en tant que SRI, c’est de dire que je n’ai pas à choisir
entre ma solidarité avec les chrétiens du Proche-Orient et l’amitié avec les musulmans d’ici".
Il appelle ceci "affectivisme", i.e. faire passer l'amitié avant la vérité.
Merci à Christian M. pour ces notes, répétées avec insistance parfois, comme le fait le Coran.
30