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Le prix à payer de Joseph Fadelle : recension et contre recension Cette inversion est-elle voulue ? Récit d'une conversion du christianisme à l'islam Du particulier à l'universel, d'une intolérance à l'autre Mais Joseph a bien quitté l’islam : une conversion du christianisme à l’islam n’estce pas un lapsus révélateur ? L’islam prétendant que tous les hommes naissent musulmans, nous allons donc plutôt de l’universel vers le particulier. Pour l’éventuelle intolérance, comme il s’agit de la critique des textes, l’auteur est à côté de la plaque puisqu’il confond les hommes et les textes. Jésus nous apprend que le « sabbat » est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat. Rappelons que c’est l’islam qui, dans sa constitution coranique du 7ème siècle, s’insurge contre le christianisme et appelle à sa destruction. C’est ce qu’il a entrepris minutieusement là où il domine, puisqu’aujourd’hui les communautés chrétiennes sont en voie de disparition dans les états musulmans. Par ailleurs si Joseph déclare cela maladroitement, il n’a jamais préconisé de prendre les armes, comme le font les fondamentalistes musulmans qui appellent sans distinction à la guerre contre tous « les croisés et les sionistes ». Le combat contre l’erreur a été de tout temps pour le chrétien. Car si le pécheur est respectable et appelé à se repentir pour être sauvé, ce n’est pas le cas de la doctrine erronée qu’il professe. Du reste pour les musulmans convaincus les chrétiens sont dans l’erreur et leur doctrine combattue, puisqu’à ce jour dans toute l’Arabiei il est interdit, et depuis 14 siècles, d’y entrer en tant que chrétien ou juif portant ses livres et ses signes distinctifs, comme les portent les musulmans qui débarquent à Rome. Le prix à payer*, de Joseph Fadelle Nouveau roman à succès en France avec 50 000 exemplaires vendus fin 20101 et un succès non démenti depuis, Le prix à payer est un récit autobiographique de Joseph Fadelle, ancien musulman irakien converti au christianisme à la fin des années 1980. Le but de cet article n'est pas d'émettre un quelconque jugement à propos d'un parcours personnel qui mérite en soi respect et tolérance, mais de mettre en relief un ensemble de procédés et d'idées présentés comme faisant partie intégrante de l'islam pour justifier sa propre démarche, et contribuant à nourrir incompréhension et intolérance entre chrétiens et musulmans. Ce n'est donc pas en tant que démarche individuelle, mais dans la mesure où Joseph Fadelle semble vouloir déduire des lois universelles d'un vécu personnel que nous abordons la critique de cet ouvrage, comme il l'affirme sans ambages dans un entretien: "l'islam comme religion ou comme idée est la plus mauvaise chose que l'humanité ait pu produire"2 tout en appelant à sa "destruction"3. Présentation de l'auteur et résumé de Rien à dire ici… l'ouvrage Mohammad al-Sayyid al-Moussaoui, devenu Joseph Fadelle après sa conversion, est né en www.oeuvre-editions.fr/Nouvel-article Entretien avec Joseph Fadelle réalisé par Faustine des Lys, http://www.citeetculture.com/article-interview-dejoseph-fadelle-chretiens-francais-reveillez-vous-61708795.html 3 Ibid. 1 2 1 1964 dans une famille chiite irakienne renommée et influente. A la suite d'une rencontre avec un chrétien, Massoud, avec qui il partage sa chambre lors de son service militaire, il décide de se convertir au christianisme. Le prix à payer se présente au premier abord comme le récit d'un parcours personnel, où son auteur expose les raisons l'ayant conduit à se convertir au christianisme: une rencontre avec un chrétien, suivie d'un rêve, d'une relecture "critique" du Coran, puis de la découverte des Evangiles… Il va alors devoir affronter sa famille qui fait tout pour s'opposer à son choix: intimidations psychologiques et physiques puis la prison, des menaces de mort, conjointes à la grande réticence de l'Eglise d'Irak d'accueillir un nouveau converti. Il finira par fuir son pays pour aller en Jordanie accompagné de sa femme, elle aussi convertie, et de leurs deux enfants, avant de rejoindre la France où il réside depuis 2001. Critique de l'ouvrage Dès le début de l'ouvrage, qui s'ouvre sur une scène-choc et énigmatique, on ne peut que constater la présence d'une certaine mise en scène teintée de sensationnalisme digne d'un scénario hollywoodien: nous sommes dans le désert jordanien, un homme est face aux siens qui lui disent: "- Ta maladie, c'est le Christ, et il n'y a pas de remède. Tu ne pourras jamais en guérir… Mon oncle Karim sort un revolver et le tend vers ma poitrine. Je retiens mon souffle. Derrière lui, quatre de mes frères me défient du regard. Nous sommes seuls dans cette vallée désertique." (p. 7)4 Dès ces premières lignes, nous trouvons exposées toutes les grandes thématiques qui seront distillées tout au long de l'ouvrage: intolérance absolue, violence, inhumanité. Loin de se confiner à ne décrire qu'une familleii et un événement biographique particulier, ces réalités vont être identifiée à l'islam même et à ses adeptes. 4 C’est dans l’islam que tout écrit nécessite une mise en scène et une référence à Allah. Et hélas tout acte accompli au nom de Dieu : voir la mise à mort des bêtes à consommer. -Enfin n’oublions pas que si Joseph est le héros de cette histoire, il n’est pas l’écrivain en français du livre. Fadelle ne parle pas de tous ces sentiments comme venant des hommes musulmans, mais inspiré par leur texte sacré qu’est le Coran. Celui qui en doute n’a qu’à le lire. http://www.atheisme.org/coran.html -À l’Islam, oui, mais à ses adeptes c’est selon leur degré d’adhésion à cette doctrine. Voir un témoignage ancien, sur le site de NotreDamedekabylie.net -Voici une proposition excessive, du fait qu’en Islam il n’y a pas de Magistère. De fait comment savoir que le musulman avec qui on L'ensemble des citations suivies de "p." sont issues de l'ouvrage Le Prix à Payer, sauf indication du contraire. 2 dialogue est fidèle à sa foi ?iv En se reportant aux textes de la religion, voyons ! Et encore, bien que titré et reconnu, le représentant de l’Islam peut être récusé par ses pairs. Voir l’exemple de Dalil Boubakeur : Ou celui de Soheib Bencheikh : - Mensonge, car ce n’est pas l’Occident déchristianisé qui dresse des barrières, voici de quoi réfléchir : http://video.google.com/videoplay?docid=3964479599787566931# http://gloria.tv/?media=126354 Ainsi, la volonté à peine voilée d'enfermer l'ensemble d'une religion dans de telles catégories fait de ce livre non pas une incitation à la compréhension mutuelle et à la tolérance, mais un écrit contribuant au contraire à dresser de nouvelles barrières, si besoin en était, nourrissant cette fois-ci en Occident ces mêmes sentiments d'intoléranceiii, de violence et de haine que son auteur prétend dénoncer. Le recours à des idées fausses et biaisées pour étayer un parcours personnel Comme nous l'avons évoqué, la conversion de Joseph Fadelle se déroule à la suite d'une rencontre avec un chrétien avec qui il partagea sa chambre durant son service militaire. En filigrane d'une démarche personnelle que nous ne cherchons encore une fois aucunement à juger, nous découvrons tout au long de l'ouvrage de nombreuses incohérences et mêmes idées fausses sur l'islam, notamment concernant la question de la relation avec l'autre. A titre d'exemple, lorsqu'il comprend avec qui il va partager sa chambre, M. Fadelle évoque qu'il est pris d'un sentiment d'horreur soi-disant né de ce que sa religion lui aurait inculqué: "- Tu crois que moi, un Moussaoui, je vais dormir avec un chrétien? La frayeur m'envahit et m'ôte toute raison. Chez moi, les chrétiens sont considérés comme des parias impurs, des moins que rien avec qui il faut éviter à tout prix de se mélanger." (pp. 13-14). Après avoir passé quelques jours auprès de lui, il écrit: "Je suis même surpris de ne pas être incommodé par l'odeur car dans ma famille, c'est une chose acquise: un chrétien se reconnaît à ce qu'il sent mauvais." (pp. 15-16). Cette position est de nouveau clairement exprimée dans l'un de ses entretiens où il affirme plus clairement que le Coran même (et non pas seulement des traditions familiales) est la source d'un tel comportement: "Avant de rencontrer le Christ, je voyais les chrétiens à travers le Coran, je les considérais comme on me demandait de les considérer. C'est-à-dire comme des impurs qu'il faut combattre et tuer."5 Le recours à des idées fausses et biaisées est justement l’apanage de l’islam et la particularité du texte coranique. C’est ce que découvre, effaré, le musulman qui commence à ouvrir les yeux. Pourquoi effaré ? Parce qu’il s’aperçoit qu’il a été trompé sur toute la ligne, que ce soit sur le plan de la foi ou sur celui de sa relation personnelle à Dieu. Si l’auteur est étonné qu’il y ait une certaine virulence de sa part, une fois converti au christianisme, prouve qu’il a écrit ces lignes contre Joseph sans savoir ce qu’est une vraie conversion à Jésus Christ, lui qui est le chemin, la vérité et la vie ! Cela prouve également qu’il se situe uniquement sur le plan intellectuel ; qu’il ne connait pas l’émerveillement de s’approcher enfin de Dieu comme un enfant qui peut l’appeler « Papa ». Oui, certes, il est à plaindre de ne pas faire descendre sa foi (quelle qu’elle soit) de sa tête à son cœur ! Ce n’est pas de connaître la doctrine qui nous amène à nous convertir, à plier les genoux en proclamant comme Thomas, « mon Seigneur et mon Dieu ! » Non c’est de rencontrer Jésus cœur à cœur, notre tête sur sa poitrine comme le disciple qu’il aimait. Entretien avec Joseph Fadelle réalisé par Faustine des Lys. www.citeetculture.com/article-interview-de-josephfadelle-chretiens-francais-reveillez-vous-61708795.html 5 3 L'idée que l'islam enjoindrait à ses adeptes de ne pas se mélanger avec les chrétiens, qu'ils seraient impurs, sentiraient mauvais ou, pire encore, qu'il faudrait les tuer, est absolument fausse et éminemment dangereuse. Concernant tout d'abord la supposée "impureté", si certaines autorités religieuses ont pu défendre cette position extrême pour des raisons politiques, l'écrasante majorité des autorités musulmanes actuelles rejette une telle position. En outre, le Coran souligne expressément que les musulmans peuvent consommer la nourriture des "Gens du livre" (c'est-à-dire notamment des juifs et des chrétiens): "Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise." (5:5). Comment donc serait-il permis de consommer la nourriture préparée et donc touchée par une personne en soi impure?6 En outre, si les chrétiens sont des "parias impurs", comment expliquer le désir de M. Fadelle de le convertir, et donc de le compter parmi les siens (pp. 16-17)? Une conversion ferait-elle miraculeusement disparaître la supposée "mauvaise odeur" qu'il évoque?! Cf. si besoin à ce qui est arrivé à Asia Bibi, condamnée à mort depuis l’acte d’impureté qu’elle a commise selon ses collègues de travail aux champs : http://www.lemonde.fr/asiepacifique/article/ 2011/06/01/asia-bibi-chretienne-du-pakistancondamnee-a-mortpourblaspheme_1530190_3216.html (x) Le but et le sens du Djihad ont pour raisons d’être la conversion à l’Islam du monde entier ; et de réduire à l’impuissance (Dhimmitude) ceux qui refusent d’entrer dans l’Islam, religion de paix et de tolérance, mais pour les seuls musulmans. « J’ai reçu l’ordre de combattre les idolâtres sans relâche jusqu’à ce qu’ils professent qu’il n’y a d’autre divinité qu’Allah et que Mahomet est l’envoyé d’Allah… » Mahomet, Entre ces deux attitudes extrêmesv – c'est-àdire rejet absolu de l'autre ou volonté de le rendre identique à soi-même en lui niant le droit à toute altérité -, l'islam invite au contraire à cohabiter avec les "Gens du livre" dont font partie les chrétiensvi, et souligne que les croyants vertueux parmi eux seront sauvés: "Ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les sabéens, et les chrétiens, ceux parmi eux qui croient en Dieu, au Jour dernier et qui accomplissent les bonnes œuvres, pas de crainte sur eux, et ils ne seront point affligés" (5:69)vii. Sahîh Muslim 33 & autres Cohabiter avec les « gens du livre » signifie leur imposer la Dhimmitude http://www.notredamedekabylie.net/Autresru briques/ExpressionAwal/tabid/63/articleType /ArticleView/articleId/649/Le-Pacte-dOmarou-la-LOI-pour-les-DHIMMIS-en-islam.aspx Quant aux mécréants c’est la conversion ou la mort. Bien sûr, tant qu’ils sont minoritaires, les fondamentalistes acceptent une certaine cohabitation. Mais cela ne les empêche pas de manifester en petit groupe, comme sur cette vidéo, et d’annoncer leurs intentions : http://www.dailymotion.com/video/xevofw_l ondres-manifestation-musulmane-con_news Le Coran pose également les bases d'un respect Citation tronquée, car le verset est plus long et En islam, certains éléments ou aliments sont considérés comme impurs, comme l'alcool ou la viande de porc. C'est dans le sens où il ne faut pas entrer en contact avec ces éléments, dont la consommation ne rend cependant pas "en soi" une personne impure. 6 4 mutuel invitant à une coexistence: "Que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l'équité: cela est plus proche de la piété" (5:8); "Quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué tous les hommes." (5:32). Le Coran reconnaît aussi la valeur de la diversité des communautés religieusesviii, diversité voulue par Dieu afin qu'elles puissent rivaliser en charité et en bonnes actions: "Si Dieu avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu'Il vous donne. Concurrencez donc dans les bonnes œuvres. C'est vers Dieu qu'est votre retour à tous; alors Il vous informera de ce en quoi vous divergiez." (5:48)ix. Au lien de souligner les traits d'union et ce qui rassemble, l'auteur du Prix à payer semble vouloir attiser les antagonismes et rendre tout dialogue impossible. concerne une prescription faite aux enfants d’Israël. Dans le verset suivant (33), nous avons ceci : 5.33. La seule récompense de ceux qui font la guerre à Dieu et à Son Prophète, et qui provoquent le désordre sur la Terre, est qu'ils soient mis à mort, crucifiés ou amputés d'une main et d'un pied par ordre croisé, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera une dégradation pour eux, dans ce monde, en plus du terrible châtiment qui les attend dans la vie future, Voilà un jugement malhonnête : heureusement qu’il est légèrement atténué par le mot « semble ». Fadelle cherche à annoncer l’Évangile aux siens, contraints et forcés à n’avoir qu’une vision de Jésus, celle du Coran, c’est-à-dire un 3isa reconfiguré par l’auteur des feuillets coraniques. Joseph veut au contraire qu’on accorde la possibilité de lire la Bible aux musulmans, afin d’avoir le choix entre le Christ et Mahomet. Le dialogue est rendu impossible par ceux qui cherchent à tout prix à cacher la vérité sur l’islam en tant que doctrine. C’est de l’esprit européocentriste qu’est venue cette imposture de traduire 3isa par Jésus : l’auteur ou les auteurs du Coran n’ont jamais demandé de traduire leur œuvre, c’est même interdit, et ils ont demandé qu’elle soit lue en arabe ; du reste certains exégètes musulmans reconnaissent que Mahomet n’a même pas demandé que le Coran soit écrit, mais plutôt retenu par cœur. En outre, lorsque Joseph Fadelle raconte la naissance de son intérêt pour le christianisme, il évoque qu'un jour où son compagnon de chambre chrétien s'était absenté, il découvrit un petit livre intitulé Les miracles de Jésus sur son étagère: "Sur la couverture, on y voit la photo d'un homme souriant, entouré d'un halo lumineux. Je ne connais pas ce Jésus, mais enhardi par les sirènes d'une bonne lecture distrayante, j'emporte l'ouvrage sur ma couche et entame la première page, oubliant au passage toute mes préventions à l'égard de ce que Massoud représente. Jamais, dans mes précédents livres, je n'ai entendu parler de miracles, et encore moi d'un dénommé Jésus. Même dans le Coran et dans la vie de Mahomet, je ne me souviens d'aucune allusion à ce genre de manifestations." (p. 22). Voir le commentaire ci-dessus, car, tout comme moi, quand j’ai lu l’Évangile pour la première fois, je n’ai pas fait le lien entre le nom de 3isa ( ) et celui de Jésus ()ﻳﺳﻮﻉ. Il est malhonnête de traduire 3isa par Jésus, en fait. Non seulement les deux noms sont différents, mais plus grave, leurs faits et gestes sont totalement opposés. Voyons où trouve-ton écrit dans le Nouveau Testament ceci : 61.6. Souviens-toi également de Jésus, fils de Marie, qui disait : «Ô fils d'Israël, je suis le messager de Dieu envoyé vers vous. Je viens confirmer le Pentateuque qui m'a précédé, et vous annoncer la venue après moi d'un Prophète du nom d'Ahmad.» Dans ce verset, Ahmad étant une autre forme Pourtant, M. Fadelle évoque quelques pages plus haut qu'il "lit le Coran tous les jours" (p. 19) – or, le Coran évoque en des termes très clairs de nombreux miracles, dont ceux de Moïse (notamment la transformation de son bâton en serpent, l'ouverture de la mer Rouge…), mais aussi divers miracles de Jésus lui-même: "Et quand Dieu dira: "Jésus, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout 5 comme en ton âge mûr. Je t'enseignais le Livre, la de Mahomet, selon les musulmans, Jésus aurait Sagesse, la Thora et l'évangile. Tu fabriquais de annoncé sa venue !? l'argile comme une forme d'oiseau par Ma permission; puis tu soufflais dedans. Alors par Ma permission, elle devenait oiseau. Et tu guérissais par Ma permission, l'aveuglené et le lépreux. Et par Ma permission, tu faisais revivre les morts." (5:110). Point À propos de la note 7, une note de mauvaise besoin d'être un grand commentateur pour comprendre le sens de ce verset. Comment Joseph Fadelle peut-il donc affirmer n'avoir jamais entendu parler de miracles "dans le Coran", alors que nous y trouvons des dizaines d'exemples de ce genre de manifestations?7 foi s’il en est, qui dit que « parfois »Jésus est appelé différemment, alors que le Coran ne lui donne jamais le nom de YASUƸ, mais toujours celui de Ƹisa. Quant aux miracles de Ƹisa, dans le Coran, ils sont toujours indiqués (voir cidessus surlignés) que c’est Dieu qui les accomplit (par ma permission), tandis que dans l’Évangile, et c’est ce qui m’a frappé également, c’est par la puissance de Jésus qu’ils sont réalisés : Matthieu 8:2 Et voici, un lépreux s'étant approché se prosterna devant lui, et dit : Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jean 9:32 Jamais on n'a entendu dire que quelqu'un ait ouvert les yeux d'un aveuglené. (lire tout le passage sur l’aveugle-né, c’est édifiant). La soi-disant incompatibilité entre islam et réflexion personnelle Autre idée fausse véhiculée par Joseph Fadelle dans son ouvrage, l'idée que l'islam prohiberait toute réflexion et recherche dans le domaine de la religion: "Les imams m'ont toujours enseigné que c'est la lecture du Coran de bout en bout qui sera récompensée au jour du jugement, beaucoup plus que la compréhension du texte. Ainsi, le déchiffrage d'une seule lettre permet d'avancer dans la piété, de gagner dix indulgences, même si on ne saisit pas le sens du mot Si cette soi-disant compatibilité existait la liberté de quitter l’Islam ne serait pas condamné par la mort de l’apostatxii. La plupart des lecteurs du Coran en arabe, ne comprennent rien à ce qu’ils lisent. Ce fut mon cas : les Pakistanais comme les Kabyles, entre autres, ne connaissent pas dans leur immense Il évoque de nouveau ce même aspect quelques lignes plus bas, lorsqu'il relate sa discussion avec son compagnon de chambre lorsque ce dernier revient: "Qui est ce Jésus dont parle ton livre? -C'est Issa ibn Mariam, le fils de Marie… Réponse totalement inattendue et incompréhensible pour moi. Issa je le connais, il figure fans le Coran, parmi d'autres prophètes venus avant Mahomet. Mais je n'ai jamais entendu dire qu'il portait un autre nom, ni que ce Jésus/Issa avait fait des miracles aussi extraordinaires" (p. 23). Il faut ici distinguer plusieurs aspects de la question. Joseph Fadelle affirme: 1. Au départ, qu'il ne connaît pas ce "Jésus", ce qui peut être concevable si l'on prend en compte le fait que Jésus est parfois appelé différemment dans le Coran et par les chrétiens du Moyen Orient; 2. Qu'il n'a jamais entendu parler de miracles au sens absolu (ce qui est impossible pour toute personne ayant tant soit peu lu le Coran; 3. Même après avoir compris que le Issâ du Coran est le Jésus des chrétiens, il affirme ne jamais avoir entendu qu'il avait fait des miracles d'une telle ampleur, alors que le Coran évoque on ne peut plus clairement le fait que Jésus parlait alors qu'il n'était qu'un nouveau-né, qu'il guérissait les malades, ressuscitait les morts, etc. Nous pouvons donc ici formuler deux hypothèses: soit M. Fadelle n'a pas lu le Coran, ce qui serait surprenant pour un musulman, soit il fait clairement preuve de mauvaise foi. 7 6 entier (sic)." (p. 24). Lorsqu'il décide de relire le majorité l’arabe, encore moins celui du Coran Coran, il écrit: "J'aurais dû me méfier, et écouter la vieux de 14 siècles. recommandation, tirée d'un verset du Coran, de ne pas approfondir ce qui peut perturber la foi." (p. 27). Il attribue donc cette Pourquoi ne pas le lui demander, plutôt que de idée directement à un "verset du Coran" qu'il le soupçonner ? Ce verset existe en effet, et je s'abstient cependant de citer. pense même qu’il y en a plusieurs qui recommandent de ne pas « creuser » les enseignements du Coran. En voici au moins un : 6.68. Lorsque tu vois ceux qui dénigrent Nos versets, évite de te mêler à eux, à moins qu'ils ne changent de sujet. Et si Satan te fait oublier cette prescription, hâte-toi, dès que tu t'en souviendras, de t'éloigner de ce groupe d'iniquité ! Au contraire, l'une des caractéristiques du Coran est justement son invitation continuelle Malhonnêteté encore, puisqu’il parle à la réflexion et à la compréhension:xi "[Voici] d’approfondir ou d’analyser le bien-fondé de ce un Livre béni que Nous avons fait descendre vers toi, texte venu d’En-haut, bref de le soumettre au afin qu'ils méditent sur ses versets et que crible comme dit la Bible. Il est clair que le les doués d'intelligence réfléchissent!" Coran ne doit ni être contesté ni critiqué sous (38:29); "Très certainement Nous avons exposé [tout peine de sanctions terribles. De toute manière ceci] dans ce Coran afin que [les gens] c’est Allah qui guide vers l’Islam, il n’y a donc réfléchissent." (17:41); "En effet, Nous avons pas à réfléchir : rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il 6.125. Dieu ouvre à l'islam le cœur de celui quelqu'un pour réfléchir?" (54:17), etc. qu'Il veut diriger, mais celui qu'Il veut égarer, Il lui comprime la poitrine et lui coupe le souffle, comme à qui tenterait d'escalader le ciel. C'est ainsi que Dieu couvre d'opprobre les incrédules. 6.149. Dis : «C'est à Dieu seul qu'appartient l'argument décisif. Et s'Il l'avait voulu, Il vous aurait dirigés tous dans la bonne voie.» Une simple étude de l'histoire de l'islam permet également de se rendre compte de la masse de Commenter n’est pas critiquer. Car seuls les commentaires écrits à propos du Coran et des commentaires ou les Tafsirs (explications) sont différents aspects de la religion en vue d'en autorisés. Exemple : comprendre les différentes significations, et ce 9.30. Les juifs disent : «Uzayr est fils de Dieu !» et les tant dans les milieux chiites que sunnites. chrétiens disent : «Le Messie est fils de Dieu !» Telles L'immense littérature d'ouvrages religieux et de sont les paroles qui sortent de leurs bouches, répétant commentaires ne s'est pas tari et continue de ainsi ce que les négateurs disaient avant eux. Puisse constituer le sujet de nombreux écrits jusqu'à Dieu les maudire pour s'être ainsi écartés de la Vérité ! aujourd'hui. La source principale de dissension Peut-on simplement commenter un tel passage, en islam n'a donc pas été le caractère licite de la sans l’analyser, voire s’y opposer valablement ? réflexion à propos de la religion ou du Coran, Ne sommes-nous pas ici face à une remise en acceptée par tous sauf à de rares moments de question de la foi juive et de celle des chrétiens, l'histoire, mais bien la façon et la méthode dés le commencement de l’Islam ? Comment utilisée pour commenter le Coran ou plus ne pas soumettre un tel texte à la critique, 7 généralement pour mener une vraie réflexion puisqu’il attaque d’emblée la foi transmise par religieuse.8 les Apôtres ? Comment ne pas poser les deux questions essentielles, mais qui fâchent : Qui prouve que Muhammad vient de Dieu ? Qui a écrit le Coran ? (N 8) >> De tels référents nous rappellent le proverbe : « Dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es. » Conversion, conversions La conversion à Jésus Christ : Chaque changement de conviction peut être le C’est la seule que connaissent les musulmans fruit de divers facteurs: intellectuels, qui quittent l’islam. Ils disent d’ailleurs souvent sentimentaux, psychologiques, historiques… que ce n’est pas un changement de religion. Ainsi, changer de religion peut être le résultat de recherches intellectuelles approfondies mais aussi d'un rêve, d'une rencontre, d'un mariage, Il semble donc que les premiers convertis etc. Certains facteurs sociaux ou chrétiens qui ont fait l’Église, ne se sont pas psychologiques peuvent également favoriser ce convertis à la suite de la prédication des genre de décision comme par exemple la Apôtres, ni ceux-ci à cause de la Parole du volonté de fuir sa famille, sa culture, une envie Christ ! Ils étaient mal à l’aise dans leur milieu de changement… Sans porter un quelconque juif ! Rappelons qu’au contraire ils voulaient jugement de valeur, il apparaît nécessaire ici de qu’ils continuassent à être Juifs et chrétiens, et mettre en relief certains faits clairement exposés que c’est pour cette raison que s’est tenu à par Joseph Fadelle l'auteur lui-même afin de Jérusalem le premier Concile, qui proclama que mieux comprendre sa démarche. Ainsi, avant les païens devenus chrétiens n’avaient pas à même sa conversion, nous sentons chez pratiquer la religion juive. et épisode a amené l'auteur du Prix à payer un certain rejet de sa des chercheurs à voir en certains de ces Juifs famille et de ses coutumes, qui se manifeste dès ayant accepté Jésus comme Messie, les ancêtres les premières pages du livre au travers de des Judéo-nazaréens ; lesquels furent ébranlés l'emploi de mots très durs concernant certains par la destruction du Temple, ce qui les poussa membres de sa famille. Le ton est donné dès le à réinterpréter la promesse de la venue premier chapitre, où M. Fadelle explique qu'il glorieuse du Messie libérateur d’Israël ; et à se vient d'une grande famille musulmane chiite, séparer des autres chrétiens constituant soulignant que dès son plus jeune âge, il a été l’hérésie qui deviendra le proto-islam. destiné à prendre la suite de son père et que cela lui pèse: "Mais cette ascendance aristocratique a L'auteur fait aussi la psychanalyse de Fadelle très tôt pesé sur mes épaules, dès lors que mon père m'a (dés son plus jeune âge) pour prouver le sérieux désigné pour lui succéder lorsqu'il serait trop vieux pour de ses arguments. C'est amusant. gouverner le clan [...] Je n'ai donc pas le souvenir d'avoir eu une enfance heureuse, insouciante, avec des jeux, des rires, des bêtises... Pour moi, ce fut plutôt le devoir, très vite la compagnie des adultes dans la grande salle de réunion à côté de la maison, et donc une certaine Bien des ex-musulmans en disent autant. Ces forme d'ennui." (p. 18). Il y décrit un père au arguments « sociologiques » ne tiennent pas la caractère dominateur non exempt d'une route. On pourrait ainsi expliquer la conversion certains duplicité (p. 18), des frères jaloux (p. de Claudel pour des raisons familiales, celle de 19), une mère violente et autoritaire (p. 20) et Paul de Tarse ou de François d’Assise des sœurs réduites à l'état de bonnes qui n'ont pareillement… même pas le droit de partager la tablée de leurs frères (p. 19). Lire notamment à ce propos Cuypers, Michel; Gobillot, Geneviève, Le Coran, idées reçues, Le cavalier Bleu éditions, 2007, pp. 69-72. 8 8 Il semble souffrir de la tension entre des apparences à préserver et une pratique religieuse qu'il décrit dès le départ comme étant exempte de sens profond pour lui et sa famille: "Chez les Moussavi, on se doit de donner l'image d'une famille pieuse même si, en fait, on pratique la religion d'une manière assez formelle. Je lis certes le Coran tous les jours dans ma chambre, mais pour moi il s'agit surtout de "jouer à la prière" (sic), de faire semblant. Ma prière n'exige pas une réelle adhésion du cœur, même une compréhension profonde du texte" (p. 19).9 Après sa conversion, il qualifie de même "la" (et non plus "sa") prière musulmane à un acte purement formel: "Au lieu de préceptes et d'obligations formelles, comme celle de la prière cinq fois pas jour, les mots du Notre Père de l'Evangile résonnent dans ma tête et mon cœur comme un baume apaisant." (p. 36). Lorsque l'on parle de conversion, il faut ici établir une distinction entre le fait d'être né dans une communauté religieuse sans pour autant connaître vraiment les principes de sa religion et y adhérer en toute conscience puis en choisir une autre à la suite d'un rêve par exemple, et le fait de se convertir sur la base d'une réflexion personnelle et d'une connaissance approfondie de la religion que l'on quitte et de celle que l'on embrasse. C'est dans ce dernier cas que le mot "conversion" prend tout son sens. On peut donc ici douter de la justesse de l'emploi de ce terme au sujet de Joseph Fadelle qui semble, par ses propres aveux, ignorer ou plutôt découvrir pour la première fois la religion dans laquelle il a été élevé pour tout réduire à des "formalités". La suite de l'ouvrage ne fait que confirmer une telle hypothèse, notamment le récit de sa "relecture" du Coran. Tout cela se vérifie chez tous les convertis qui viennent de l’Islam. Joseph comprenant l’arabe pouvait mieux apprécier le passage de l’absolue autorité d’Allah à la douce bonté du Père que nous révèle Jésus. Mais que dire de maman ou de papa qui récite la Fatiha sans y comprendre goutte ? La vérité est que, comme il n’y a pas de relation directe à Dieu (impensable de l’appeler Père, interdit et blasphématoire), le rituel l’emporte et la prière est aride, insensée pour les nonarabophones qui ne comprennent pas ce qu’ils disent. En réalité ici on pourrait presque être d’accord, à condition d’ajouter aussitôt ceci, qui est en effet capital : -Il y a la conversion qui fait passer d’une religion à une autre (comme on change de parti politique). -Et il y a la rencontre de Jésus Christ qui nous amène à changer de religion. Nous avons ainsi, pour le premier cas, Roger Garaudy (encore que…) et dans le deuxième cas, saint Paul. Pourquoi « encore que… ? » Parce que je ne crois pas qu’en se convertissant Roger Garaudy connaissait à fond l’Islam. On peut supposer que ce n’est pas la personne de Muhammad qui l’a fasciné ; on peut douter aussi que la proximité d’Allah l’ait attiré… En revanche, nous sommes sûrs que saint Paul ne connaissait pas le christianisme, puisqu’il a participé à sa fondation ; et nous sommes sûrs qu’il a bien rencontré Jésus, même si c’est dans une vision. Bref on voit là, à travers ces deux cas, la différence entre la conversion chrétienne, vraie et profonde parce qu’elle est une rencontre avec UNE personne, Jésus ; et la conversion à l’islam. Dans cette dernière, en effet, c’est la doctrine (ou la religion) qui compte. Mais dans la première c’est Dieu qui compte, à qui nous nous convertissons, et qui nous convertit ! Une relecture biaisée du Coran Lecture à l’aveugle du Coran quand on est Pris de doute au sujet de sa foi et sur le conseil « soumis » et la lecture les yeux ouverts Un peu plus loin, il écrit à propos que la prière en islam: "l'essentiel de ce que j'en ai retenu était dans le respect des ablutions, très extérieures" (p. 40). 9 9 de Massoud, M. Fadelle décide de relire le Coran: "Ce faisant, je me retrouve aussi pour la première fois de ma vie seul, face à moi-même, sans échappatoire ni distraction, obligé de me confronter en vérité à ce qui constitue une grande part de mon identité: l'islam. Et c'est là que les ennuis ont commencé." (p. 27). Pourtant, quelques pages plus haut, M. Fadelle affirmait: "Je lis certes le Coran tous les jours dans ma chambre" (p. 19). M. Fadelle continue de décrire son étonnement sur un livre qu'il a selon lui lu tous les jours, mais qu'il semble cependant découvrir: "Les premières lignes d'AlFâtiha, qui constitue le prologue du Coran, ne me posent pas de difficulté particulière. C'est la prière10 la plus connue, celle que récitent chaque jour des milliers de musulmans. Mais dès que l'aborde la deuxième sourate, dite de la Vache, ou AlBaqara, les choses se compliquent. Je bute sur quasiment tous les versets, plein de perplexité, et ma lecture en est rendue extrêmement difficile et lente. Ainsi je ne comprends pas pourquoi verset après verset, Allah s'abaisse à définir les règles de la répudiation, les délais, autant de détails très procéduriers et, à mon sens, sans aucune réelle valeur religieuse." (pp. 27-28). Nous pouvons ici constater deux points: tout d'abord, une vision réductrice du Coran, qui est loin de se limiter à la définition de règles religieuses. Ensuite, le jugement de M. Fadelle apparaît hâtif et péremptoire: comment une seule lecture peut-elle permettre de déclarer dénuées de valeur religieuse certaines règles qui ont constitué l'objet de profonds débats théologiques durant des siècles? De manière générale, comment prétendre à la compréhension d'un livre sacré, quel qu'il soit, en une seule lecture? En outre, il est surprenant que M. Fadelle ne retienne de cette sourate que les règles du divorce qui n'apparaissent qu'à la moitié de la sourate, après plus de 200 versets! Ainsi, si nous lisons la sourate "La vache", nous trouvons d'abord une description très claire des pieux et des incroyants (versets 2-21) puis un verset indiquant que tout ce qui a été créé par Dieu l'a été pour l'homme "C'est Lui qui vous a fait la terre pour lit, et le ciel pour toit; qui précipite la pluie du ciel et par elle fait surgir toutes sortes de fruits pour vous nourrir" (verset 22) dont se fait l'écho ce verset "C'est Lui qui a créé pour vous tout ce qui quand on utilise son intelligence. Au contraire la Fatiha est bien la composante essentielle de la prière musulmane ritualisée en arabe. Si ce n’est pas une prière en soi, c’est que nous avons affaire au jugement d’un chrétien. Car pour le priant musulman c’est bien une prière en soi ; celle qui compte…tout ce qu’il pourra rajouter, en arabe ou dans sa langue maternelle, n’est pas aussi valide. Qui parle ici d’un livre sacré ? Est-ce un musulman ou un chrétien ? Qui que ce soit c’est un défenseur de l’Islam. Il a le droit mais il est malhonnête de se cacher derrière une étiquette de « chrétien » pour réfuter les propos d’un converti. Admettre que le Coran est sacré c’est ne plus être chrétien en tout cas. Le Coran qui dit ceci : 5.116. Et lorsque Dieu dit à Jésus : «Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux hommes : “Prenez-nous, ma mère et moi, pour divinités en dehors de Dieu”?» – «Gloire à Toi !, dit Jésus, il ne m'appartient pas de dire ce qui n'est pas une vérité pour moi. Si je l'avais dit, ne l'aurais-Tu pas su? Car Tu connais le fond de ma pensée, et je ne connais rien de la Tienne. » La suite du verset 22 est ceci, à l’attention des chrétiens : « N'attribuez donc pas d'associés à Dieu, vous savez parfaitement qu'il n'en existe point ! » Et l’annonce de l’Enfer. Mais comme a dit Soheib Bencheikhxiii, dans l’Islam il y a tout et son contraire. Dans le Coran pareillement. Voici aussi ce que dit Allah, s’agissant de l’homme qu’il a créé : Ici le langage utilisé est plus qu'approximatif: Al-Fâtiha ou "L'ouverture" est la première sourate du Coran qui est récitée pendant la prière, mais elle n'est pas une prière en soi. 10 10 est sur la terre" (verset 29). Le début de cette sourate contient aussi l'annonce de la résurrection (verset 28), le récit de la création d'Adam comme "lieutenant de Dieu sur terre" (versets 30-35), celui du péché d'Adam et son pardon par Dieu (verset 37), la descente d'Adam et Eve sur terre et l'envoi par Dieu de "guides" (prophètes) permettant à l'homme d'être sauvé (versets 38-39), l'injonction à la prière et à l'aumône (verset 46), le récit de la délivrance du peuple d'Israël des mains de Pharaon (versets 47-61)… 7.179. Nous avons destiné à l'Enfer un grand nombre de djinns et d'hommes qui ont des cœurs pour ne pas comprendre, des yeux pour ne pas voir et des oreilles pour ne pas entendre. Comparés à des bestiaux, ils sont plus égarés encore. Tels sont ceux qui vivent dans l'insouciance ! Au verset 27, il y est question des « vrais perdants » Là il est question (versets 34-37) aussi de la rébellion de Satan qui refuse de se prosterner devant Adam : révélation qui n’existe pas dans la Genèse. La seule révélation du Coran qui ne soit pas dans la Bible : pourquoi Satan s’est rebellé… Où il est question (v. 39) des « gens du feu », autrement dit ceux qui auront « mécru ». Claire pour qui, les Arabes de l’époque peutêtre ? La fameuse inimitabilité du Coran, qui par ailleurs est mise en défaut par d’authentiques arabisants… Est-ce Dieu ou un « maître » en poésie arabe qui se révèle ? Tout cela exprimé dans une langue très claire. Cette personne comprendra d’autant moins Si une personne ne comprend pas de tels que, six siècles après pourtant, une régression versets, comment pourrait-elle donc s’opère par rapport à la loi d’amour apportée comprendre la Genèse et les récits bibliques?! par Jésus : 2.178. Ô vous qui croyez ! La loi du talion vous est prescrite en matière de meurtre : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Si l'ayant droit consent une remise de cette peine au meurtrier, ce dernier sera poursuivi modérément et il devra s'acquitter du prix du sang avec empressement. C'est là une mesure d'allégement et de miséricorde pour vous de la part de votre Seigneur. Mais quiconque transgresse, par la suite, ce compromis sera sévèrement sanctionné. Les versets suivants évoquent Salomon, Abraham, les relations entre juifs, chrétiens et musulmans, le sens profond de la création… Nous n'arrivons à la description de "règles" qu'à la moitié de la sourate, et la question du divorce qu'au verset 228! En voici d’autres, de la même sourate 2, passés sous silence, évoquant des menaces, des mensonges et des imprécations, au choix : 2.99. Prophète ! Nous t'avons révélé des signes évidents que seuls les pervers osent mettre en doute. 2.106. Tout verset que Nous abrogeons ou que 11 Nous faisons oublier aux gens, Nous le remplaçons aussitôt par un autre verset meilleur ou équivalent. Ne sais-tu pas que Dieu a pouvoir sur toute chose? 2.109. Beaucoup de détenteurs des Écritures, après s'être rendu compte de la justesse de votre cause, brûlent d'envie, par pure jalousie, de vous faire abjurer votre foi et de vous ramener à l'impiété. Pardonnez-leur et soyez indulgents à leur égard jusqu'à ce que la volonté de Dieu s'accomplisse, car Dieu a pouvoir sur toute chose. 2.116. Ils disent que Dieu S'est donné un fils. Tant s'en faut ! Sa gloire ne saurait y consentir ! C'est Lui le Maître des Cieux et de la Terre, et c'est devant Lui que toute la Création s’incline, 2.121. Ceux à qui Nous avons donné le Livre et qui le récitent correctement, ceux-là y croient réellement, tandis que ceux qui en dénaturent le sens sont les véritables perdants. 2.135. À ceux qui disent : «Faites-vous juifs ou chrétiens et vous serez dans le droit chemin !» Réponds : «Non ! Suivons plutôt le culte d'Abraham, ce pur monothéiste qui ne s'est jamais compromis avec les païens !» 2.146. Ceux à qui Nous avons donné l'Écriture connaissent bien le Prophète, comme ils connaissent leurs propres enfants. Mais certains d'entre eux cachent sciemment la vérité. 2.161. Les négateurs qui vivent et meurent en tant que tels encourront à la fois la malédiction de Dieu, celle des anges et celle de tous les hommes. 2.162. Et cette malédiction les poursuivra éternellement, sans que leurs tourments puissent jamais connaître ni répit ni allégement. Nous ne pouvons donc que constater de la part de l'auteur une volonté de ne mettre en relief que certaines choses, et encore de manière biaisée, pour en passer d'autres totalement sous silence. M. Fadelle évoque ensuite la question du statut de la femme en islam, point qui lui pose problème: "Autre point conflictuel pour moi, je ne saisis pas l'insistance du Coran à définir la supériorité et le pouvoir des hommes sur les femmes, considérées la plupart du temps comme des inférieures, possédant la moitié du cerveau d'un homme, et parfois impures, C’est exactement ce que fait l’auteur dans ce qui précède, « passer sous silence » toute la face cachée du Coran, de loin la plus importante par rapport à la façade présentable ! Que celui qui en doute aille le lire encore une fois. Tout aussi simplificatrice est ici la méthode, qui 12 quand elles ont leurs règles." (p. 28). Le type d'expression utilisée, c'est-à-dire ici, "la moitié d'un cerveau", confirme la tendance de l'auteur à utiliser un procédé de simplification tournant à la caricature comme base de son argumentaire contre l'islam. On pourrait aussi objecter à l'auteur que le christianisme même est exposé à sa critique. Dans la Première Epître de Paul aux Corinthiens, nous pouvons lire: "Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme […] Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c'est comme si elle était rasée. […]L'homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme; et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l'homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend" (11:3-10) ou encore dans l'Epître de Paul aux Ephésiens: "Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Eglise" (5:23), ou la Première Epître de Paul à Timothée: "Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite; et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression. Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté" (2:11-15). est en plus une mystification, de ces laudateurs du courant (et non pas du Coran, encore que…) islamo-chrétien qui, quand ils comparent la Bible et le Coran, oublient sciemment une chose, c’est que la Bible comporte une « part humaine » que le Coran exclut puisqu’il est dit parole « incréée de Dieu » ; c’est pourtant cette « parole incréée » qui énonce à propos de la femme : 4.34. Les hommes sont supérieurs aux femmes en raison des avantages que Dieu leur a accordés sur elles, et en raison aussi des dépenses qu'ils effectuent pour assurer leur entretien. En revanche, les épouses vertueuses demeurent toujours fidèles à leurs maris pendant leur absence et préservent leur honneur, conformément à l'ordre que Dieu a prescrit. Pour celles qui se montrent insubordonnées, commencez par les exhorter, puis ignorez-les dans votre lit conjugal et, si c'est nécessaire, corrigez-les. Mais dès qu'elles redeviennent raisonnables, ne leur cherchez plus querelle. Dieu est le Maître Souverain. On remarquera à la lecture de cet extrait une des particularités du Coran : tantôt il fait parler un narrateur dont on ignore l’identité, comme ici, tantôt il fait parler Allah (utilisation du « nous »). On notera enfin que s’agissant « des dépenses effectuées » par l’époux pour son épouse, ce ne fut pas le cas de Mahomet pour Khadîdja, sa 1ère femme, puisqu’elle l’embaucha pour être à son service ! 2.222. Ils t'interrogeront aussi sur les menstrues. Réponds-leur : «La menstruation est une souillure. Tenez-vous à l'écart de vos femmes durant cette période, n'ayez point de rapports charnels avec elles tant qu'elles ne se sont pas purifiées. Mais une fois qu'elles sont en état de pureté, reprenez vos rapports avec elles, comme Dieu vous l'a prescrit.» Dieu aime ceux qui se repentent et ceux qui se purifient. 2.223. Vos femmes sont pour vous comme un champ de culture. Allez à vos champs comme vous l'entendez. Constituez-vous un capital de bonnes œuvres et craignez Dieu, en vous rappelant que vous aurez à Le rencontrer ! (Certains expliquent que les rapports avec la femme sont considérés comme une œuvre pie par l’islam : de fait plus il y a de 13 rapports plus le croyant se constitue un paquet de « bonnes œuvres », qui augmente son capital). Il n'est pas ici question d'établir la moindre comparaison entre islam et christianisme ni de nous lancer dans de l'exégèse comparée, mais simplement de souligner les incohérences, les raccourcis et le regard mutilé que porte l'auteur tant sur l'islam que sur le christianisme, en n'y puisant que ce qui lui permet d'agrémenter au mieux son réquisitoire sur l'islam. Joseph Fadelle évoque en ces termes la suite de sa critique du statut de la femme en islam: "Je me rends compte que j'ai vécu pendant tout ces années au milieu d'une ségrégation, en l'acceptant très bien d'ailleurs. Mais je n'avais pas pris conscience que cela venait tout droit du Coran et de ses prescriptions." Il cite ensuite plusieurs versets, dont "Vos femmes sont comme un champ de labour pour vous, allez-y comme vous l'entendez" (2:223), et s'improvise soudain en commentateur en disant: "Ce qui signifie que les hommes peuvent faire d'elles ce qu'ils veulent, y compris sexuellement" (p. 28). Une telle interprétation est fausse et abusive. Si l'on s'en réfère aux grands commentateurs du Coran, notamment Allâmeh Tabâtabâ'i11, ce verset doit être compris dans le cadre des versets évoquant les principes généraux fondant les rapports entre les hommes et les femmes sur l'affection, le respect mutuel et la miséricorde, que s'abstient de citer M. Fadelle: L’adhésion à Jésus est une renaissance, qui passe par un chemin de conversion à parcourir pour entrer dans la Vie de Dieu. Il y a toujours une évolution dans ce chemin. Le converti n’est plus intéressé par l’islam, qui est pour lui « le pays de l’ombre de la mort ». Mais s’il en parle, c’est pour aider ses frères à s’en libérer ; ce faisant il en parle avec ses mots, en utilisant les dons et les qualités, les enseignements et les grâces reçus ; mais il ne se prend pas pour un érudit ou un spécialiste, puisque justement la doctrine islamique lui fut cachée, naguère, afin de l’empêcher d’ouvrir les yeux. Pour le reste il se convertit chaque jour pour s’améliorer, car Jésus nous appelle à la sainteté divine (soyez saint comme votre Père du Ciel). Bref c’est un chemin dans lequel il y aura des chutes, des repentirs et des demandes de pardon à faire à Dieu et à son prochain, pour se remettre debout et marcher de l’avant. Celui qui prend ce chemin sait qu’il est exigeant et étroit, puisque Jésus nous en prévient. Une remise en question permanente face à Dieu qui n’existe pas en Islam ; l’auteur de ces critiques le sait pertinemment. Il n’aurait donc pas le droit de « s’improviser commentateur » ? Étrange raisonnement : il faudrait avoir des diplômes pour le faire ? C’est pourtant la compréhension et l’interprétation qu’en fait la majorité des musulmans. Mais celui qui n’a pas connu l’islam de l’intérieur en parle toujours à son aise. La lutte des musulmanes qui veulent se libérer l’atteste…Car l’islam est discriminatoire entre hommes et femmes comme il l’est entre musulmans et non-musulmans. Et quand il y a discrimination il y a pouvoir et domination ; Si l'on se réfère au plus grand commentateur chiite du Coran contemporain, 'Allâmeh Tabâtabâ'i, s'inspirant luimême de nombreux commentateurs, souligne que le champ est une image symbolisant la vie et la permanence de l'espèce humaine, grâce auquel la graine prend vie et la vie demeure. L'importance centrale de la femme comme "mère de l'homme" et permettant la survie de l'espèce humaine est ici soulignée. Concernant la seconde partie du verset, 'Allâmeh Tabâtabâ'i souligne que l'homme peut avoir des rapports sexuels avec sa femme quand il le souhaite (sauf exception par exemple lors du jeûne du Ramadan), cependant, ces rapports s'inscrivent dans le cadre de l'amour, du respect mutuel et de la miséricorde que Dieu a créée entre les époux (et non dans le sens où l'homme pourrait disposer librement de sa femme comme il l'entendrait, sans aucune considération à son égard). Tabâtabâ'i, Mohammad-Hossein, Al-Mizân, Vol. 2, Traduction persane, p. 319. 11 14 "Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des quand il y a domination il y a abus forcément, épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et même si tous les musulmans n’appliquent pas à Il a mis entre vous de l'affection et de la la lettre le texte du Coran. Mais quand ils bonté." (30:21). Dans ce sens, les versets l’appliquent la légitimité est de leur côté. décrivant les règles régissant les rapports entre les époux, l'expression "bima'rûf" pouvant être C’est bien ce que nous comprenons : pour traduite par "de façon convenable" est l’auteur de ces lignes le Coran est révélé par constamment répétée: même en cas de divorce, Dieu. Nous sommes heureux pour lui. Mais le respect et la considération mutuelle ne pourquoi ne nous explique-t-il pas l’oubli du doivent jamais être érodés.12 D'autres versets, passage de la Genèse dans lequel il est dit que tels que "Elles [les femmes] sont un vêtement pour l’homme fut créé à l’image et à la ressemblance vous et vous un vêtement pour elles" (2:187) de Dieu, homme et femme il les créa ?(1,27) Et évoquent l'idée de réciprocité et de que l’homme quittera son père et sa mère pour complémentarité entre l'homme et la femme.13 ne faire qu’une seule chair avec sa femme, faisant dire à Jésus « que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni. » Pourquoi Allah autorise-t-il les musulmans à prendre jusqu’à 4 femmes ; et pourquoi le prophète de l’Islam en a encore davantage, avec, en plus, le privilège de prendre pour femme l’épouse de Zayed, son fils adoptif : 37. Quand tu disais à celui qu’Allah avait comblé de bienfaits, tout comme toi-même l’avais comblé : “Garde pou toi ton épouse et crains Allah”, et tu cachais en ton âme ce qu’Allah allait rendre public. Tu craignais les gens, et c’est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand Zayd eût cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin qu’il n’y ait aucun empêchement pour les croyants d’épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation Comme l'atteste ce verset: "Le divorce est permis pour seulement deux fois [avec la même personne]. Alors, c'est soit la reprise conformément à la bienséance, d'une belle manière ou la libération avec gentillesse. Et il ne vous est 12 pas permis de reprendre quoi que ce soit de ce que vous leur aviez donné." (2:229)". L'expression bima'rouf est également utilisée dans ce verset, qui nous apprend aussi qu'il est interdit au mari de retenir sa femme contre son gré si elle veut divorcer: "Et quand vous divorcez d'avec vos épouses, et que leur délai expire, alors, reprenez-les conformément à la bienséance (bima'rouf), ou libérez-les conformément à la bienséance (bima'rouf). Mais ne les retenez pas pour leur faire du tort: vous transgresseriez alors et quiconque agit ainsi se fait du tort à lui-même. Ne prenez pas en moquerie les versets de Dieu." (2:231) 13 Il faut également rappeler que selon le Coran, c'est à la fois Adam et Eve qui ont péchés, contrairement au récit de la Genèse où seule Eve est à l'origine du péché et induit son mari en erreur: "La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea. […] L'Eternel Dieu dit: Qui t'a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger? L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé." (Genèse, 3:6-13). Les conséquences d'un tel péché sont notamment perceptibles dans la Première Epître de Paul à Timothée (2:11-15) citée plus haut. Dans le Coran, il n'y a aucune différence entre l'homme et la femme concernant le premier originel: ils en sont tous les deux également responsables: "Puis le Diable, afin de leur rendre visible ce qui leur était caché - leurs nudités - leur chuchota, disant: “Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous empêcher de devenir des Anges ou d'être immortels!”. Et il leur jura: “Vraiment, je suis pour vous deux un bon conseiller”. Alors il les fit tomber par tromperie. Puis, lorsqu'ils eurent goûté de l'arbre, leurs nudités leur devinrent visibles; et ils commencèrent tous deux à y attacher des feuilles du Paradis. Et leur Seigneur les appela: “Ne vous avais-Je pas interdit cet arbre? Et ne vous avais-Je pas dit que le Diable était pour vous un ennemi déclaré?”" (7:2022). 15 avec elles. Le commandement d’Allah doit être exécuté. Et ceci encore : 33,50. ô Prophète ! Nous t’avons rendue licites tes épouses à qui tu as donné leur mahr (dot), ce que tu as possédé légalement parmi les captives [ou esclaves] qu’Allah t’a destinées, les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles, - celles qui avaient émigré en ta compagnie, - ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle : c’est là un privilège pour toi, à l’exclusion des autres croyants. Nous savons certes, ce que nous leur avons imposé au sujet de leurs épouses et des esclaves qu’ils possèdent, afin qu’il n’eût donc point de blâme contre toi. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. Bref Allah n’a pas d’épouse pour engendrer un fils, mais Il s’occupe beaucoup des épouses et des esclaves de Muhammad, auquel il ne cesse d’octroyer des privilèges sur les autres croyants : 51. Tu fais attendre qui tu veux d’entre elles, et tu héberges chez toi qui tu veux. Puis il ne t’est fait aucun grief si tu invites chez toi l’une de celles que tu avais écartées. Voilà ce qui est le plus propre à les réjouir, à leur éviter tout chagrin et à leur faire accepter de bon cœur ce que tu leur as donné à toutes. Allah sait, cependant, ce qui est en vos cœurs. Et Allah est Omniscient et Indulgent. 52. Il ne t’est plus permis désormais de prendre [d’autres] femmes. Ni de changer d’épouses, même si leur beauté te plaît; - à l’exception des esclaves que tu possèdes. Et Allah observe toute chose. 53[…] Et si vous leur demandez (à ses femmes) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau : c’est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs; vous ne devez pas faire de la peine au Messager d’Allah, ni jamais vous marier avec ses épouses après lui; ce serait, auprès d’Allah, un énorme pêché. 66,3. Lorsque le Prophète confia un secret à l’une de ses épouses et qu’elle l’eut divulgué et qu’Allah l’en eut informé, celui-ci en fit 16 connaître une partie et passa sur une partie. Puis, quand il l’en eut informée elle dit : “Qui t’en a donné nouvelle ? ” Il dit : “C’est l’Omniscient, le Parfaitement Connaisseur qui m’en a avisé”. 4. Si vous vous repentez à Allah c’est que vos cœurs ont fléchi. Mais si vous vous soutenez l’une l’autre contre le Prophète, alors ses alliés seront Allah, Gabriel et les vertueux d’entre les croyants, et les Anges sont par surcroît [son] soutien. 5. S’Il vous répudie, il se peut que Seigneur lui donne en échange des épouses meilleures que vous, musulmanes, croyantes, obéissantes, repentantes, adoratrices, jeûneuses, déjà mariées ou vierges. Et cependant, malgré cela il dira : « J'ai vu l'enfer peuplé surtout de femmes » Autre idée fausse: celle que les femmes musulmanes seraient très attachées à leurs bijoux, étant donné que "c'est le seul bien qu'elles sont autorisées à posséder" (p. 130). Bien au contraire, le droit de propriété de la femme est un droit absolu en islam reconnu par toutes les écoles, et aucun homme n'a le droit de lui extorquer ses biens ni même son propre salaire On peut juste lui prendre ses enfants et la si elle travaille. répudier, sans autre forme de procès que la prononciation par trois fois de la formule : « je Le régime matrimonial de l'islam est basé sur le te répudie ». don d'une dot (mahr) qui est la propriété Avec toutefois la possibilité de la reprendre à absolue de la femme ("Et donnez aux épouses leur condition qu’un autre en ait disposée et qu’il dot, de bonne grâce. Si de bon gré elles vous en veuille bien la répudier à son tour. abandonnent quelque chose, disposez-en alors à votre Wikipidia : À la troisième répudiation, l'homme aise et de bon cœur." (4:4)) et sur le régime de la ne peut plus revivre avec sa femme. Selon le séparation des biens qui garantit à la femme la Coran, il ne peut la remarier que si celle-ci a préservation de la propriété de ses biens et de entre temps ré-épousé un autre homme, puis tout ce que lui a donné son mari même en cas divorcé. A cette norme, la jurisprudence a de divorce: "Et il ne vous est pas permis de reprendre ajouté l'obligation de consommer le mariage quoi que ce soit de ce que vous leur aviez donné." effectué dans l'intermède. La répudiation pour (2:229)". La femme peut également être les mariages temporaires (dits de « jouissance ») propriétaire de n'importe quel bien, et en est définitive et unique. disposer librement. Nous observons le même recours à des idées fausses et des réductions abusives constituant Quand on quitte l’islam, la loi naturelle, c'est-àparfois même une insulte aux fidèles de toute dire les 10 commandements, redevient un une communauté religieuse, notamment critère de discernement. Les conclusions lorsque Joseph Fadelle évoque qu'il relit la auxquelles arrive Joseph sont donc celles de biographie de Mohammad et en conclut qu'elle tout homme. Il faut savoir que le Coran ne n'est qu' "une accumulation d'adultères, de vols" (p. contient pas les dix commandements qui sont, 30). à la base, comme un résumé des lois naturelles. Notons ici que certains catholiques sont prêts à livrer Joseph à la vindicte islamique, pour assouvir leur grande colère contre cet apostat ! Un Dieu dénué d'amour? Un Dieu à qui on refuse la tendresse d’un Dans la suite de l'explication de son passage Père ! 17 progressif du christianisme à l'islam, Joseph Fadelle nous explique qu'il a "en tête tous les noms d'Allah donnés par le Coran.14 Il y en a quatre-vingtdix-neuf connus: Eternel, Inengendré, Unique, Inaccessible, Ferme, Invincible, Glorieux, Sage, Bienveillant, Miséricordieux mais aussi Vengeur… En revanche, il en existe un autre, le centième nom, que personne ne connaît. Ce nom d'Allah mystérieux et inconnu, j'ai l'impression de le découvrir aujourd'hui, c'est l'Amour." (pp. 36-37). Nous avons ici une confirmation claire que Joseph Fadelle présente des idées totalement fausses à propos du Coran et de son contenu, qui regorge de versets évoquant Dieu comme amour ainsi que l'amour étant comme le fondement de Sa relation avec l'homme: «Mon Seigneur est vraiment Miséricordieuxxiv et plein d'amour» (11:90); «A ceux qui croient et font de bonnes œuvres, le Tout Miséricordieux accordera son amour.» (19:96); ou encore «Dis: “Si vous aimez vraiment Dieu, suivezmoi, Dieu vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés» (3:31) qui exprime l'idée d'une relation d'amour réciproque; «Dieu aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance.» (3 :159); «Dieu aime, certes, les bienfaisants. » (5:13); «Dieu aime les pieux.» (9:4). Selon un hadith qodsî15 bien connu en islam, la base de la création fut l'amour de Dieu: "J'étais un trésor inconnu, J'aimai (ahbabtu) à être connu; J'ai donc créé les créatures, Je Me suis fait connaître d'elles et par Moi elles me connurent"16. Outre le mot "amour", le Coran fait constamment référence à la miséricorde (rahma) de Dieu, inséparable de Son amour, de Son pardon, de Son affection…: "et Ma miséricorde embrasse toute chose." (7:156); "C'est Lui le Pardonneur, le Tout Affectueux" (85:14). Le verbe arabe traduit ici ( ) WDD n’est pas ( ) HBB, qui est utilisé pour dire « aimer, amour » ; tandis que le premier WDD est moins fort et moins direct ; il a une notion d’estime réciproque. Mais à vrai dire là n’est pas le problème : il est bien connu que Dieu n’est pas Amour dans le Coran, et que parmi ses 99 noms celui de l’amour n’y est pas ; qu’on le conteste prouve seulement l’acharnement de l’auteur de cette recension partiale à défendre le Coran et l’Islam. Si Dieu était amour, il pourrait être Père ; or c’est le scandale par excellence de considérer Dieu comme Père de Jésus et, plus encore, Père des hommes. Oui, si affectueux qu’’il égare qui il veut et qu’il châtie durement : 6/ 125. Et puis, quiconque Allah veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’Islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas. 116. Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s’égare, très loin dans l’égarement. 165. Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants Ce qui semble ici attester sa connaissance du Coran… et vient renforcer les contradictions sur le fait qu'il ignorait la présence de versets sur des miracles, ou encore sa relecture du Coran qui semble presque être une découverte… 15 Un hadith qodsi est une parole de Dieu exprimée selon les mots du prophète Mohammad. 16 Nous reprenons ici la traduction de Christian (Yahyâ) Bonaud, Le soufisme, Maisonneuve et Larose, 2002, p. 23. 14 18 sont les plus ardents en l’amour d’Allah. Quand les injustes verront le châtiment, ils sauront que la force tout entière est à Allah et qu’Allah est dur en châtiment ! Un concentré de l'ensemble des clichés sur l'islam De façon générale, l'ouvrage semble avoir intentionnellement concentré, au travers de la description d'une famille, tous les images négatives possibles et imaginables que l'Occident peut avoir sur l'islam: domination masculine absolue (pp. 18-20)17, concupiscence effrénée à travers l'exemple du grand-père demandant à prendre une quatrième femme à 109 ans alors qu'il est mourant (p. 19)18, duplicité dans la pratique religieuse (pp. 18-19), père qui répudie ses trois femmes ne pouvant lui donner d'enfant (p. 19), importance du clan (p. 20), relégation absolue de la femme aux tâches ménagères et son absence de la société (p. 20), violence omniprésente, même chez les femmes (p. 20)19, mensonge et corruption à travers l'exemple de "l'achat" indirect des bulletins de note (p. 20) et, de manière générale, absence totale d'amour dans des relations familiales basées sur la domination et la violence. Nous trouvons donc résumées en trois pages l'ensemble des supposées "tares" assimilées à l'islam. Car c'est bien d'une critique de l'islam dans son ensemble qu'il s'agit, et non seulement d'une famille: "Elle [la mère de Joseph Fadelle] a su asseoir à l'intérieur le pouvoir qu'elle ne possède pas à l'extérieur, dans la société musulmane." (p. 20). La relégation de la mère de Joseph Fadelle à la sphère privée n'est pas liée à son père ou à des coutumes particulières, mais bien à "la société musulmane" dans son ensemble. Les yeux se décillent et les doctrines imposées s’écroulent En l’absence de l’islam, on peut en effet se demander comment les sociétés orientales et nord-africaines, chrétiennes jadis, s’en seraient sorties en comparaison avec les sociétés occidentales. L’histoire le démontre, qu’on le veuille ou non, l’islam les a plutôt empêché de devenir des sociétés équilibrées, entre le culte dû à Dieu et le service dû à l’homme. C’est que la loi islamique est déséquilibrée : tu rendras un culte à Allah, et tu vivras sous le joug de l’Oumma. Il n’y a pas l’amour du prochain, qu’il faut aimer comme soi-même. Il suffit de lire les textes de saint Augustin pour se rendre compte de la régression subie par la population nord-africaine. Cela ne veut pas dire que les hommes ne sont pas pécheurs ; mais les textes qui les régissent ou les inspirent ont une influence déterminante sur leur quotidien. Préjugé classique dans la comparaison entre les deux religions. L’auteur oublie, là encore, mais Un exemple parmi d'autres: "Les hommes, mes frères, échappent à cette autorité [de la mère] grâce à leur sexe, qui leur donne pouvoir sur toutes les femmes, mère comprise" (p. 20). M. Fadelle ne semble cependant pas outre mesure souffrir de cette situation, mais plutôt en profiter: "Avec elle [sa mère] je profite sans vergogne de ma situation privilégiée. Je salive encore au souvenir des cinq délicieux pains cuits spécialement par ma mère, à ma demande". (p. 20). 18 Ce passage mérite d'être cité: "Mon grand-père paternel certes avait le même caractère dominateur, mais c'était aussi un jouisseur, aimant mordre la vie à pleines dents. Il est mort à 109 ans, en demandant qu'on le marie une quatrième fois, pendant qu'on lui versait des gouttes d'eau dans la bouche et que son fils lui faisait la lecture du Coran!" (pp. 18-19). Se trouvent ici associées les idées de religion, de sensualité et de domination dans un mélange virant à l'absurde. En partant de l'opinion que cet exemple soit vrai, il ne fait que confirmer l'existence d'une volonté de caricaturer en permanence un milieu que Joseph Fadelle semble dès le départ rejeter. 19 Il écrit ainsi à propos de sa mère: "Elle supervise la cuisine, le linge, donne ses ordres à ses sept belles-filles et à mes sœurs non mariées, parfois même violemment, jusqu'à les frapper." (p. 20). 17 19 Tout au long de l'ouvrage, nous constatons donc un glissement permanent du particulier (certaines croyances et pratiques de la famille de Joseph Fadelle) à l'universel (l'islam comme religion), et à une identification des deux domaines. Transposée à un autre contexte, une telle logique reviendrait à identifier l'Inquisition ou les tortures pratiquées au Moyen Age contre certains penseurs par l'Église au christianisme même! M. Fadelle identifie des pratiques particulières à une religion dans son ensemble, ce qui est évidemment biaisé. Son livre ne contient aucune analyse, aucune référence hormis quelques versets sur la femme. Loin d'inciter à la réflexion et au discernement, il ne fait qu'entraîner son lecteur dans un manichéisme abusif. Nous retrouvons le même ton à la fin de l'ouvrage: "Je pense chaque jour à lui [l'un de ses frères devenu athée], ainsi qu'à tous les miens qui continuent de vivre dans l'obscurité de l'islam" (p. 219), et exprime ses désirs en ces termes: "Je rêve qu'un jour le clan Moussaoui tout entier puisse se convertir… Pour cela il faudrait que la société ellemême change, avec ses lois, mais hélas, le verrou de l'islam l'en empêche" (p. 219). Il n'est pas ici question de traditions particulières, mais bien d'une religion dans son ensemble qui se voit ici réduite à un simple "verrou" empêchant le changement de la société et qu'il suffirait de faire "sauter" pour que tout le monde puisse se convertir au christianisme! Tout se passe comme si les gens n'étaient musulmans que par défaut, victime d'une "obscurité" ou pour sauver les apparences, tandis qu'un simple changement des codes sociaux suffirait à tout remettre en cause: singulière conception de la religion… Cette idée est également sous-entendue dans ce passage: "Ce n'est pas à cause du Christ que j'ai souffert, mais du fait de l'absence de liberté qu'impose la société musulmane, dont ma famille n'a pas osé se défaire, par orgueil et par souci de respectabilité." (p. 219). Cette conception se trouve confirmée par les propos tenus par M. Fadelle dans un entretien présentant les musulmans en des sortes de "victimes" de l'islam.20 Loin d'être le simple récit d'une conversion, cet ouvrage est cela ne nous étonne plus, que tous les actes répréhensibles commis par ceux qui se sont dit chrétiens (ou qu’on a dit chrétien comme Hitler) ont été commis en dépit et contre les commandements du Seigneur Jésus ; tandis que les actes commis dans l’Islam l’ont été en conformité avec la loi islamique. Et Muhammad a montré l’exemple, lui qui est le beau modèle pour le musulman. Du reste les génocides commis par les « jeunes Turcs » sont-ils reconnus ? Jamais aucun représentant de l’islam ne s’est fendu d’une « repentance » sur les actes commis par ses frères, du passé ou du présent. Hélas l’islam est bien une prison aux multiples verrous. Si ce n’était pas le cas pourquoi est-il interdit de le quitter ? Mais qui aime embrasse, ceci dit à l’auteur de cette analyse critique du « Prix à payer ». Laissez-nous aller à Jésus Christ et embrassez autant que vous voulez l’Islam : nous ne vous en faisons aucun grief, nous ! Courrez-y, abjurez votre foi chrétienne, les choses ne seront que plus claires. Et vous éviterez d’entretenir une insidieuse confusion dans les esprits. Car à la vérité n’est plus chrétien quiconque pense que l’Islam est une voie de salut, comme cela transparait chez l’auteur de cet article. Ici il faut insister sur ce que bien des islamistes, mais aussi beaucoup de catholiques refusent de prendre en considération : les musulmans n’appartiennent pas à l’Islam, mais à Dieu qui en est le Créateur ; à ce titre il a mis en eux un cœur et une intelligence, comme pour tous les autres hommes, avec lesquels (cœur et intelligence) ils peuvent et même doivent analyser si le Coran et les autres thèses islamiques viennent bien de Dieu. En conclusion : si les musulmans sont à Dieu (créés à son image et pouvant être ses fils et ses filles en Jésus Christ), il n’en est pas de même du Coran qui n’est pas de Dieu. C’est ce que dit Fadelle, à sa manière et dans son langage, peut- 20 "Je veux détruire l'islam, d'abord pour sauver les musulmans. La distinction entre les deux est encore une fois primordiale. C'est le salut des musulmans qui m'importe." Entretien avec Joseph Fadelle réalisé par Faustine des Lys, www.citeetculture.com/article-interview-de-joseph-fadelle-chretiens-francais-reveillez-vous-61708795.html 20 avant tout un réquisitoire, une longue et sombre critique d'une famille et, à travers elle, de l'ensemble d'une religion. Enfin, dans plusieurs passages de son ouvrage et dans les entretiens qu'il a pu donner ces derniers mois, Joseph Fadelle affirme que selon le Coran, toute personne ayant quitté l'islam doit être tuéexv: "Tout musulman qui suit la règle coranique a le devoir de me tuer puisque j'ai quitté l'islam pour embrasser la religion chrétienne."21 Il faut encore et toujours souligner avec insistance que l'islam reconnaît la liberté de conscience comme un principe absolu, comme l'exprime ce verset: "Nulle contrainte en religion"xvi (2:256). être pas assez châtié pour certains qui aiment couper les cheveux en quatre : les musulmans sont les premières victimes de l’islam et de l’islamisme, sachant que ce dernier est le fils naturel du premier. Si bien qu’il faut 2 conditions pour libérer le musulman de cet enfermement : la liberté de pensée et la connaissance des textes islamiques. Alors et seulement alors la réflexion personnelle l’emportera sur la peur de l’OUMMA. Nulle contrainte pour entrer en islam, mais sûrement pas pour en sortir. Si la liberté de conscience existait nous n’aurions pas eu tous ces problèmes qui ont défrayés les chroniques, notamment en Afghanistan (Abdul Rahman, Sayed Musa, etc.). Du reste tout le monde sait que plusieurs états ont dans leurs lois, inspirées de la Sharia, des articles qui condamnent à mort les apostats. C’est indiscutable pour la majorité des pays musulmans (Arabie, Soudan, Pakistan etc.). Néanmoins des personnalités musulmanes connues contestent cette interprétation : c’est le cas du frère vivant du fondateur des « frères musulmans », Djamel AlBanna. Et pour notre part nous soutenons ces hommes courageux qui luttent pour une liberté de conscience ; laquelle nous vient de Dieu. Et sur laquelle, de ce fait, il n’est pas question de transiger. Enfin si l’auteur de ces lignes veut réellement aider, nous l’invitons plutôt à soutenir les Djamel Al-Banna, les Soheib Bencheikh, et autre Dalil Boubakeur, qui sont l’objet de menaces parfois, comme l’imam de Drancy ; feindre qu’il n’y a pas de problème dans ce domaine n’encouragera pas les musulmans attachés à la paix sociale. Car la doctrine islamique comporte des textes qui posent problème. Le nier est malhonnête. C'est sur cette base que des communautés chrétiennes ou juives existent et cohabitent Malhonnêteté encore que de ne pas reconnaître depuis des siècles dans différents pays qu’elles ont été éradiquées, comme en Arabie, musulmans. en Afrique du Nord, en Turquie, ou en voie de l’être partout hélas où les chrétiens sont dominés par l’islam, y compris à présent là où le christianisme est né. Si des affrontements ont parfois lieu, ils sont le fait de personnes, et non de l'islam en lui-même C’est bien de faire du marketing pour l’islam, 21 Ibid. 21 qui promeut une coexistence pacifique avec les "Gens du livre", et non une conversion forcée qui n'a aucun sens ni valeur. En outre, un musulman qui se convertit au christianisme et pratique chez lui n'est en aucun cas menacéxvii de mort par l'islam tant qu'il limite sa décision à une sphère individuelle au sein de laquelle la liberté de conscience est absolue; le problème se pose lorsqu'il donne une dimension sociale à sa décision et décide de faire du prosélytisme ou de s'employer à détruire son ancienne religion dans la société – principe qui n'est d'ailleurs pas étranger dans un sens à la logique laïque! Comme le soulignent Michel Cuypers et Geneviève Gobillot, "la croyance religieuse seule ne fait de personne la cible potentielle d'une attaque […] Le simple fait qu'une personne ne soit pas musulmane n'a jamais été un légitime casus belli dans la loi ou la foi islamique conformément au Coran: "Nulle contrainte en religion" (2:256). Les musulmans peuvent et doivent vivre paisiblement avec leurs voisins, sans que cela exclue l'autodéfense légitime et le maintien de la souveraineté: "Et s'ils inclinent à la paix, incline vers celle-ci (toi aussi) et place ta confiance en Dieu." (8:61)".22 mais encore faut-il en donner les preuves, car les faits sont têtus et vont à l’encontre de ces affirmations dignes de FUTURS DHIMMIS. D’ailleurs, avant de parler du vivre ensemble avec les non-musulmans, il faut déjà parler du sort qui est fait aux musulmans par leurs soidisant frères, comme en Algérie où sur les 150 000 morts par la faute des terroristes islamistes, il y a à peine 150 non-musulmans ! Conclusion Conclusion : AUTRE Faire du prosélytisme, mais c’est l’Islam qui en a fait partout où il a conquis des territoires (Afrique du Nord) par l’épée ; et il continue aujourd’hui sous tous les cieux. Ce qui nous fait crier par ailleurs c’est de constater que nous avons été trompés. Trompés sur le Christ, trompés sur la Sainte Écriture, trompés sur la paternité de Dieu, sur son invitation à faire de nous ses enfants, en Son Fils. Pourquoi n’aurions-nous pas le droit de le dire et de l’annoncer à ceux que nous aimons, à ceux qui nous sont proches ? EST LE REGARD D’UN CONVERTI, AUTRE EST LE Pour conclure, nous souhaitions de nouveau REGARD D’UN DÉFENSEUR DE insister sur ce point essentiel: ceux qui L’ISLAM prétendent dénoncer l'intolérance et la violence ne font souvent que l'alimenter et la renforcer. Qu'apporte un tel ouvrage à part un renforcement de l'incompréhension et des pires préjugés pouvant exister sur une religion? Lorsqu’un musulman « non averti » jusque-là, L'acharnement dont Joseph Fadelle fait preuve découvre les textes islamiques, dont le Coran, il contre l'islam n'est-elle pas à comparer avec ce n’en croit pas ses yeux. Si en plus il a eu la qu'il prétend dénoncer? Prouve-t-on le bien- possibilité de lire les paroles du Christ, il met fondé de sa religion en détruisant l'autre? Car une croix définitivement sur toutes les inepties c'est bien à cela qu'aspire l'auteur du Prix à qu’on lui a rapportées sur la « religion de paix payer: "Je veux détruire l'islam, d'abord pour sauver les et de tolérance ». musulmans. La distinction entre les deux est encore une fois primordiale. C'est le salut des musulmans qui m'importe."23 Plus insidieux, Joseph Fadelle identifie totalement islam et islamisme; la source de toute violence se trouvant selon lui dans le Coran même, venant corrompre l'humanité des musulmans: "Certains 22 Cuypers, Michel; Gobillot, Geneviève, Le Coran, idées reçues, Le cavalier Bleu éditions, 2007, p. 104. Entretien avec Joseph Fadelle réalisé par Faustine des Lys, www.citeetculture.com/article-interview-de-josephfadelle-chretiens-francais-reveillez-vous-61708795.html 23 22 musulmans ignorent ce que dit l'islam (sic) et sont bons car leur humanité leur dicte de faire des choses bonnes […] Les musulmans «mauvais» ou extrémistes sont justement ceux qui lisent et appliquent le Coran".24 Outre ces propos d'une incohérence patente, que signifie "musulman qui ignore l'islam"? Ou encore le fait de qualifier de "mauvais musulman" celui qui lit son livre sacré? Auraiton l'idée de qualifier de "mauvais chrétien" celui qui lit la Bible? De par son ouvrage ainsi que ses multiples interventions dans les médias et institutions diverses, Joseph Fadelle contribue également à cristalliser la méfiance et la haine contre les musulmans non plus seulement d'Irak, mais de France, en présentant chaque croyant comme un individu potentiellement criminel: "En France, les autres sont des musulmans qui connaissent le Coran. Ils semblent modérés parce qu'ils sont pour l'instant en minorité et ne peuvent donc pas appliquer le Coran. Mais ceux que l'on appelle «bons musulmans» seront poussés à tuer comme les autres lorsqu'ils liront le Coran, ou ils quitteront l'islam comme je l'ai fait."25 Il pousse également la psychose jusqu'à entrevoir la création d'un gouvernement islamique en France: "Il y a en plus le danger de la démocratie en France. Les musulmans cherchent une identité qui ne soit pas la France et se réfugient donc dans l'islam. Le jour où ils seront majoritaires au Parlement, ils voteront la charia!"26 La personnalité et l'histoire de Joseph Fadelle, qui, rappelons-le, s'est converti en 1987, soit il y a plus de 20 ans, semble venir à point nommé pour renforcer certains préjugés et servir un processus de deshumanisation de l'autre parfaitement en accord avec les intérêts d'une certaine classe politique, comme ce fut le cas un temps du Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody. Les procédés sont les mêmes: choix du genre romanesque permettant de rendre une histoire attractive au plus grand nombre en ayant recours à des procédés de dramatisation et d'exagération en s'aidant bien souvent d'idées ostensiblement fausses permettant de réduire une réalité complexe aux notions de "bien" et de "mal". Ce manichéisme à outrance a même entraîné Ceux qui parlent de « mauvais musulmans » sont les salafistes et autre wahhabites. Et face à eux les musulmans dits modérés ne pipent mot car la légitimité des textes n’est pas de leur côté ; ils deviennent (sauf à de très rares exceptions) des musulmans « silencieux » qui ne peuvent que « se soumettre » en constatant qu’ils ne connaissent pas leur religion. Le vrai dialogue n’a pas encore été entrepris, alors qu’il pourrait l’être en France et dans les pays d’Europe, pour, avant tout, discuter des textes qui posent problème dans l’Islam. La critique des textes de l’islam doit être possible, sans que les musulmans ne s’en offusquent ou se scandalisent. Ceux qui cherchent absolument à nier qu’ils ne sont pas liberticides et attentatoires au privilège qui nous vient de Dieu, ne rendent pas service au dialogue. Il faut proclamer en effet, et s’y tenir que Dieu nous a fait le don de la liberté pour aimer ; car sans liberté pas d’amour de Dieu, pas d’amour du prochain. Il ya aussi une certaine forme de pensée chrétienne, héritée de la période coloniale et, surtout culpabilisée par cette période, qui n’a aucune solidarité avec les chrétiens persécutés dans les pays musulmans, et encore moins pour les convertis de l’islam, qui ne s’en préoccupe guère, lâche et nombriliste, et qui aura des comptes à rendre pour sa « tiédeur ». Que toutes ces personnes qui composent ce courant gardent en mémoire ce que dit le Seigneur dans l’Apocalypse : « je vomis les tièdes. » Ibid. Ibid. 26 Ibid. 24 25 23 certaines réactions au sein même de la communauté chrétienne, notamment de la part du père Christophe Roucou, responsable du Secrétariat pour les Relations avec l'Islam (SRI) à la Conférence des évêques de France, qui a évoqué le risque que fait peser un tel ouvrage sur le dialogue islamo-chrétien: "Les prêtres conseillent ce livre à leurs paroissiens. Fadelle lui-même est invité à donner des conférences partout. Et pas simplement pour parler de son itinéraire qui est tout à fait respectable, mais pour dire que l’islam est l’œuvre du diable. On sent se renforcer chez les catholiques – comme chez l’ensemble des Français – un courant d’hostilité à l’islam. Nous sommes attaqués comme naïfs vis-à-vis des musulmans parce que nous discutons avec eux, alors que c’est notre mission. Ma position, en tant que SRI, c’est de dire que je n’ai pas à choisir entre ma solidarité avec les chrétiens du Proche-Orient et l’amitié avec les musulmansxviii d’ici."27 Dans un contexte où la préservation de ce dialogue, de cette amitié ou du moins de ce respect mutuel entre chrétiens et musulmans est une nécessité vitale, ce genre d'ouvrage ne fait que renforcer les pires clichés sur l'islam et contribue dangereusement à la diabolisation de l'autre, prélude à toutes sortes de haines et dérives dont nous ne pouvons malheureusement que constater l'augmentation. Est-ce ainsi que l'amour et la tolérance envers le prochain peuvent triompher? *Le prix à payer, L'œuvre éditions, 2010, 224 p. 27 C’est la Vérité qui prime et que cherche à faire triompher le converti de l’islam dans son esprit embrouillé par l’endoctrinement de l’Oumma. Les mensonges enfin éventés par sa comparaison entre l’Évangile et le Coran, et pour finir entre Jésus et 3isa. Il en conclut logiquement, par suite de cette illumination, que tous les musulmans devraient pouvoir accéder librement au choix de se faire disciples du Christ. Mais nous sommes bien d’accord qu’il se fiche complètement du dialogue « à l’aveugle » [que le père François Jourdan appelle le « bal masqué »] mené avec l’islam à la suite de Vatican II ; donc forcément il n’a que faire du dialogue du SRI, dont l’ancien responsable a osé déclarer : « Mais les interventions de l'Église dans ses instances les plus autorisées (SRI, Vatican...) veulent proclamer la vérité, mais défendre non pas les chrétiens contre les musulmans, ni les musulmans contre les chrétiens mais la personne humaine partout où elle souffre persécution quelle que soit sa foi. C'est ce que le Concile du Vatican nous a invité à faire. » Nous laissons les instances autorisées mener ce combat d’ONG…quant à nous, exmusulmans convertis, condamnés à mort par certains des textes de l’islam, assurés que Jésus n’a pas fondé une ONG, nous avons pour défenseur le Christ assis à la droite du Père. Et comme nous l’avons dit au père Gaudeul : « nous serons témoins devant le Christ les uns pour les autres ou les uns contre les autres. » En conclusion Joseph ne prend pas de gants, certes ; il ne faut pas oublier qu’il parle en arabe. Son livre, écrit en français, n’est pas de sa plume. Lui-même dit qu’il n’a pas vraiment fait d’études ; étant promis à être chef des Moussaoui, il n’en avait pas besoin. Une chose reste à dire, que veulent absolument ignorer ceux qui dialoguent avec l’Islam à fond perdu : pour le musulman sincère qui se convertit, nous insistons à Jésus Christ, il n’y a qu’une SEULE ALTERNATIVE : SOIT L’ISLAM EST VRAI, SOIT L’ISLAM EST FAUX ! Dés lors qu'il arrive à la conclusion qu'on lui a Christophe Roucou, www.perepiscopus.org/islam/le-temoignage-de-joseph-fadelle-inquiete-le-sri 24 menti et que les textes (Coran et Sunna) sont trompeurs, il rejette l'Islam en bloc. Il n'y a pas d'accommodements pour lui; ni de syncrétisme, ni à trier entre ce qu'il faut garder et ce qu'il faut jeter. Le Christ seul est à garder, le comble, et tout ce qui ne mène pas à Lui est nul et non avenu. Avec le temps toutefois il apprendra, pour l'amour du Christ et pour l'amour des musulmans, à être moins dur et moins tranché dans ses paroles, afin de permettre à l'Esprit Saint, qui agit à travers nous, d'en toucher le plus grand nombre. CAR DIEU VEUT QUE TOUS LES HOMMES SOIENT SAUVÉS. Le dialogue dans la vérité, pour les musulmans et non pour faire plaisir aux Européens en mal de repentance, oui à cent pour cent ! Le dialogue pour la liberté des musulmans qui veulent quitter l’islam, oui à cent pour cent ! Mais tout ce qui concoure au maintien d’un statut-quo ségrégationniste que défendent les jusqu’au-boutistes du dialogue prêts à tous les compromis pour leur tranquillité et la préservation de leur thé à la menthe, c’est à cent pour cent non ! i Chrétiens et juifs peuvent entrer en Arabie. Mais leurs signes religieux (médailles, chapelets, etc., la police religieuse peut demander ce que porte une chaîne apparente autour du cou), leurs offices, leur livres religieux sont interdits, indépendamment de l'interdiction de leurs lieux de culte. Par contre les athées sont interdits d'Arabie. ii L'auteur voit dans la condamnation de l'islam par Fadelle, celle de tous les musulmans, comme le père Gaudeul dans La Croix, article dans lequel ce Père-Blanc (ancien président du Service des Relations avec l'Islam) confond vérité sur l'islam et "haine contre les musulmans", alors que ces musulmans, auxquels tout chrétien doit l'amour du prochain demandé par Jésus, sont considérés par les convertis comme les premières victimes de l'islam. Fadelle y répond par avance à l'auteur, dans son entretien du 25 novembre 2010 avec la rédaction de L'Homme Nouveau. Joseph Fadelle est très clair: "Je pense qu'il est vraiment important de distinguer avant toute chose les musulmans et l'islam". Ce qu'il dit a d'autant plus de valeur qu'il est toujours sous le coup d'une fatwa, qu'à cause de sa foi il a été torturé dans une prison irakienne, puis laissé pour mort par son oncle et ses frères venus l'exécuter en Jordanie à cause de son apostasie, ceci afin d'obéir à l'ordre d'un père qui avait pourtant beaucoup d'affection pour lui. Joseph Fadelle excuse ses bourreaux en disant "c'est la règle, l'islam les y oblige", montrant ainsi en quoi ces bourreaux sont eux-mêmes des victimes. Voir dans l'article NDK (11/12/2010) : A propos d'un article de France Catholique. Massignon et le dialogue islamo-chrétien iii Affirmation idéologique de l'auteur La base de l'islam est le Coran, parole de Dieu matérialisée, et les hadiths (paroles de Mahomet reproduites à travers une chaîne de témoins fiables). Ce que dit Fadelle est en accord avec les livres canoniques de l'islam. Dans l'article de NDK cité ci-dessus, fort justement il "conteste d'ailleurs iv 25 l'opposition islam vs islamisme, implicite dans le titre de l'article de La Croix, en disant: "Il n'y a pas de différence, il y a un seul Coran, et donc un seul islam", affirmation qui ne peut que le rendre encore plus antipathique aux yeux des disciples de Massignon.". Question: faut-il taire la vérité pour aboutir à "la compréhension mutuelle". Le père Jourdan s'est exprimé sur ce point dans l'interview. v Argument idiot. Dans la dawa (la mission, i.e. conversion des infidèles) c’est le devoir de tout musulman. vi Ceci, avec citations du Coran dont certaines sont abrogées, est une apologie de l'islam. La réponse est donnée dans l'article sur le SRI (du site www.notredamedekabylie.net). Voici l'extrait: "Or dans les litanies des 99 noms de Dieu, celui qui est essentiel pour les chrétiens "Amour" est absent, car cet attribut est ignoré par l'islam. Par contre y figurent:Djabbar, que les arabes traduisent par "Celui qui contraint par la violence", Mutakabir (altier, orgueilleux), Qahhar (Celui qui soumet, qui asservit), Fattah (soitCelui qui juge, soit Celui qui donne la victoire), contradictoires avec l'idée de Dieu chez les chrétiens. Quant aux qualificatifsAl Halim, Al Wadoud, Al Raouf qui, dans l'ordre, signifient "Le doué de mansuétude", "Le très aimant", "Le compatissant", ils sont destinés aux fidèles de la Oumma (communauté des musulmans indépendamment de leur appartenance à une nation), et ne peuvent aucunement concerner l'attitude d'Allah envers les non-musulmans. Ainsi dans le Coran Il demande aux croyants "l'affection à l'égard des proches" (Sourate 42 "La consultation", verset 23), mais "l'inimitié et la haine" envers les incroyants (Sourate 60 "L'éprouvée", verset 4), ce qu'Il résume en disant que "ceux qui sont avec lui [le Prophète] sont durs (le Coran traduit par Blachère dit même "violents") à l'égard des infidèles, miséricordieux entre eux" (Sourate 48 "La conquête", verset 29). Quand un chrétien dit "Dieu est Amour", le chrétien parle de l'Amour de Dieu pour tous les êtres humains, sans limitation aux chrétiens, cet Amour lui imposant d'aimer ennemis et persécuteurs. En effet le Coran, parole de Dieu dans sa matérialité, voit dans les chrétiens des "pervers" (fasiqoun), "injustes" (zalimoun), "imposteurs" (moukazziboun), "égarés" (daloun) "associateurs" (mouchrikoun) leur péché étant irrémissible (shirk), "corrupteurs" (moufsidoum), "hypocrites" (mounafiqoun), "insensés" (soufahaa) parmi les 24 qualificatifs peu sympathiques répertoriés pages 68-69 de "Vivre avec l'islam" (Editions Saint-Paul 1997). De même le verset 6 de la sourate 98 n'est pas tendre avec les associateurs (les chrétiens): "Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les associateurs iront au feu de l'Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires". Le long document "Chrétiens et Musulmans : Prier ensemble?" http://www.ceckek.org/Francais/PrayingtogetherF.pdf va plus loin en proposant une véritable liturgie pour une rencontre islamo-chrétienne, en particulier avec en ouverture la lecture de la première sourate AlFatiha qui, au verset 7, traite les chrétiens "d'égarés", et les juifs «objets du courroux divin". C'est ce que dit exactement la note 1 du livre "Le Coran" (Maisonneuve & Larose, 2005) traduit par Régis Blachère (islamologue connu pour avoir produit la meilleure traduction du Coran): "Une Tradition que l'on fait remonter jusqu'au Prophète dit que les "les égarés" désigne les chrétiens, et que ceux qui sont l'objet du courroux sont les juifs". Ici "Tradition" (avec T majuscule comme indiqué par Blachère) concerne ce qui est appelé "Tradition prophétique: hadiths", textes canoniques reconnu comme textes fondateurs avec le Coran. Manipulation classique: le texte de ce verset ne parle pas de chrétiens mais de "nazaréens". Cette manipulation, qui fait dire le contraire du contenu du verset, est couramment faite par les personnes impliquées dans le dialogue islamo-chrétien. Elle est accentuée par la suppression de la première phrase du verset pour éviter de faire apparaître une contradiction flagrante avec la traduction de "naçara" (nazaréens) par "chrétiens" vii 82 "Tu trouveras certainement que les Juifs et les associateurs (i.e. les chrétiens) sont les ennemis les plus acharnés des croyants. Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent: ‹Nous sommes nazaréens.› C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil". 26 Or les "nazaréens", traduit par "chrétiens", sont une secte judéo-chrétienne qui, comme l'islam, niait la divinité de Jésus. Hamidullah, dans la version bilingue (arabe français) du Coran qu’il a établie, refuse de traduire le mot naçara par chrétiens. Il écrit: «Nazaréens» ainsi qu’à divers autres endroits, expliquant en note : «Nazaréens, terme désignant une secte judéo-chrétienne». Le verset qui suit ne laisse aucun doute sur ces soidisant "chrétiens", qui reconnaissent immédiatement la mission divine de Mahomet. 83. Et quand ils entendent ce qui a été descendu sur le Messager [Muhammad], tu vois leurs yeux déborder de larmes, parce qu'ils ont reconnu la vérité. Ils disent: ‹Ô notre Seigneur! Nous croyons: inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent (de la véracité du Coran). viii Voir ci-dessus les insultes proférées contre les chrétiens dans le Coran. Les chrétiens accusés d'avoir falsifié les textes de la Bible, sont des "associateurs", un crime impardonnable, le pire des péchés puisqu'il est le seul irrémissible: En ce qui concerne les passages contradictoires entre la Bible et le Coran, ils sont dus à la falsification par les juifs et les chrétiens de la révélation qu'ils ont reçue. De fait, le Coran condamne les juifs et les chrétiens coupables de telles malversations: "Il en est parmi les juifs qui, adultérant les mots disent: "Nous avons entendu et nous avons désobéi... Mais Dieu les a maudits pour leur infidélité!" (S4, 46) et "O vous qui avez reçu l'Écriture! Ajoutez foi à ce que nous avons minutieusement révélé pour confirmer les livres que vous détenez et ce, avant que nous n'effacions vos visages, avant que nous les retournions sens devant derrière ou que nous les maudissions..." (S4, 47). De la sorte, la tâche de Jésus, Prophète d'Allah, fut de rappeler le peuple juif à la vérité du discours d'Allah qu'ils avaient reçu par Moïse. Dans cet ordre d'idées, l'Évangile (au singulier pour les musulmans) devait corriger les erreurs des juifs. Les chrétiens, à leur tour, en auraient falsifié la teneur alors que les juifs continuaient d'en refuser le contenu. Voir aussi: "Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les associateurs (les chrétiens) iront au feu de l'Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires" (verset 6 de la sourate 98). Et aussi les versets 5 (verset dit du "Sabre") et 29 de la sourate 9 « le repentir »At-Taubah): Verset 5: "Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs (i.e. les chrétiens qui associent à Dieu deux autres divinités) où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux." Verset 29: "Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité (i.e. l'Islam), parmi ceux qui ont reçu le Livre (i.e. les juifs et les chrétiens), jusqu'à ce qu'ils versent le tribut par leurs propres mains, avec une soumission volontaire, après s'être humiliés." Pour savoir ce qu'est l'humiliation des dhimmis voir le pacte d'Omar II. ix Tiré de http://www.de-la-vie.com/reflexions-verseau/coran.htm Le musulman est automatiquement placé au-dessus du non-musulman, le croyant au-dessus de l'athée, l'homme au-dessus de la femme, l'homme libre au-dessus de l'esclave. Un exemple : s33 v60à62 : « Certes, si les Hypocrites, ceux au cœur de qui est un mal et ceux qui tremblent ne cessent point, à Médine, Nous te mettrons certes en campagne contre eux [Prophète !] Ensuite, ils n'y resteront tes voisins que peu [de temps]. Maudits, quelque part qu'ils soient acculés, ils seront pris et tués sans pitié, selon la coutume d'Allah à l'égard de ceux qui furent antérieurement. Or, tu trouveras la coutume d'Allah non modifiable.» Ainsi la coutume non modifiable d'Allah le Bienfaiteur miséricordieux est de tuer sans pitié ? 27 x Il y a une logique qui veut que les chrétiens, mangeant du porc, animal impur, sale, qui sent mauvais, sentent aussi mauvais, la nourriture agissant sur la personne et, ses fonctions biologiques, la personne n'étant pas forcément impure. Donc ce que dit Fadelle est crédible en tant que réaction contre des personnes méprisées comme associateurs et falsificateurs des livres saints, et autres termes peu sympathiques. xi Réponse à cette allégation: elle est tirée d'un article de NDK http://notredamedekabylie.net/Autresrubriques/ExpressionAwal/tabid/63/articleType/ArticleView/arti cleId/541/Dialogue-islamochretien-Approche-realiste-et-objective-Approche-idealiste-et-subjective.aspx 10. L'action psychologique dans le Coran C'est le titre du livre (Cerf 2007, collection "Patrimoines- Islam") de Dominique et Marie-Thérèse Urvoy. Ces auteurs analysent un trait caractéristique de l'islam qui est la certitude du croyant, trait psychologique qui s'est imposé comme valeur suprême, jusqu'aux penseurs les plus rationalistes. Pour cela ils montrent comment le texte du Coran, fondement de la foi musulmane, et sa structure, interviennent dans la formation de cette certitude. Ainsi via la succession des versets, le texte procède par inférence sur la base de présupposés non explicités, et témoigne de visées pédagogiques spécifiques, l'argumentation jouant souvent sur des mécanismes de psychologie sociale. Le quatrième de couverture ajoute: "Le livre de ces auteurs montre que le choix d'une certaine organisation des versets va de pair avec une volonté de faire dire à ces versets plus qu'ils ne disent isolément. S'y unissent donc les deux problématiques de l'analyse littéraire globale et de l'étude des mécanismes mentaux formateurs de la certitude psychologique du croyant. On étudie successivement les répercussions mentales des effets d'accélération (harcèlement et auto-exaspération du locuteur), des effets structurels (répétition à l'identique ou avec amplification), des procédés subliminaux (thèmes instillés subrepticement) et des projections d'une preuve d'un thème sur un autre. La plupart du temps, ces procédés d'action psychologique sont mis en œuvre pour soutenir l'image du prophète qui constitue la seconde moitié de la Profession de foi". xii Voir l’indication sur ce site : http://www.lavigerie.org/fr/contenu/grapostislam.html xiii Sur le site : http://alter-mrax.actifforum.com/t2596-polemiques-sur-le-mariage-mixte Dans l'un des articles de NDK, cet extrait, qui nous permet de redire ce qui a été déjà dit : "Or dans les litanies des 99 noms de Dieu, celui qui est essentiel pour les chrétiens "Amour" est absent, car cet attribut est ignoré par l'islam. Par contre y figurent : Djabbar, que les arabes traduisent par "Celui qui contraint par la violence", Mutakabir (altier, orgueilleux), Qahhar (Celui qui soumet, qui asservit), Fattah (soit Celui qui juge, soit Celui qui donne la victoire), contradictoires avec l'idée de Dieu chez les chrétiens. xiv Quant aux qualificatifs Al Halim, Al Wadoud, Al Raouf qui, dans l'ordre, signifient "Le doué de mansuétude", "Le très aimant", "Le compatissant", ils sont destinés aux fidèles de la Oumma (communauté des musulmans indépendamment de leur appartenance à une nation), et ne peuvent aucunement concerner l'attitude d'Allah envers les non-musulmans. Ainsi dans le Coran Il demande aux croyants "l'affection à l'égard des proches" (Sourate 42 "La consultation", verset 23), mais "l'inimitié et la haine" envers les incroyants (Sourate 60 "L'éprouvée", verset 4), ce qu'Il résume en disant que "ceux qui sont avec lui [le Prophète] sont durs (le Coran traduit par Blachère dit même "violents") à l'égard des infidèles, miséricordieux entre eux" (Sourate 48 "La conquête", verset 29). Quand un chrétien dit "Dieu est Amour", le chrétien parle de l'Amour de Dieu pour tous les êtres humains, sans limitation aux chrétiens. En effet nous le redisons, le Coran, parole de Dieu dans sa matérialité, voit dans les chrétiens des "pervers" (fasiqoun), "injustes" (zalimoun), "imposteurs" (moukazziboun), "égarés" (daloun) "associateurs" (mouchrikoun) leur péché étant irrémissible (shirk), "corrupteurs" (moufsidoum), "hypocrites" (mounafiqoun), "insensés" (soufahaa) parmi les 24 qualificatifs peu sympathiques répertoriés pages 68-69 de "Vivre avec l'islam" (Editions Saint-Paul 1997). De même le verset 6 de la sourate 98 n'est pas tendre avec les associateurs (les chrétiens): "Les 28 infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les associateurs iront au feu de l'Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires". Nous le répétons, là aussi : la lecture de la première sourate Al-Fâtiha au verset 7, traite les chrétiens "d'égarés", et les juifs «objets du courroux divin". C'est ce que dit exactement la note 1 du livre "Le Coran" (Maisonneuve & Larose, 2005) traduit par Régis Blachère (islamologue connu pour avoir produit la meilleure traduction du Coran): "Une Tradition que l'on fait remonter jusqu'au Prophète dit que les "les égarés" désigne les chrétiens, et que ceux qui sont l'objet du courroux sont les juifs". Ici "Tradition" (avec T majuscule comme indiqué par Blachère) concerne ce qui est appelé "Tradition prophétique: hadiths", textes canoniques reconnus comme textes fondateurs avec le Coran. xv Voir aussi http://atheisme.free.fr/Contributions/Coran_violence.htm "En tant qu'apostats, le "risque énorme" est surtout pour leur vie. Comment peut-on mettre en doute la sincérité des ces convertis, quand leur témoignage se fait justement au risque de leur vie? Ceci sachant que tout musulman qui agirait selon le hadith de Sahih al-Bukhari [Volume 6, livre 61, Numéro 577, l'un des cinq recueils jugés "authentiques" (sahih), et de plus considéré "excellent" avec le recueil "Muslim"] serait convaincu d'avoir accompli un acte pieux. En effet ce hadith dit clairement: "J’ai entendu le prophète dire, “à la fin des temps, apparaîtront de jeunes gens aux idées folles. Ils parleront bien, mais ils sortiront de l’islam comme une flèche sort de son jeu, leur foi ne dépassera pas leur gorge. Ainsi, partout où vous les trouvez, tuez les, il y’aura une récompense, au jour de la résurrection, pour ceux qui les tueront". xvii Faux : Voici deux hadiths très clairs: - "J’ai entendu le prophète dire, “à la fin des temps, apparaîtront de jeunes gens aux idées folles. xvi Ils parleront bien, mais ils sortiront de l’islam comme une flèche sort de son jeu, leur foi ne dépassera pas leur gorge. Ainsi, partout où vous les trouvez, tuez les, il y aura une récompense pour ceux qui les tueront au jour de la résurrection." Sahih al-Bukhari Volume 6, livre 61, Numéro 577. Ce qui veut dire clairement que tout bon musulman, où qu'il soit, a le devoir d'être juge et bourreau: "il y aura une récompense pour ceux qui les tueront au jour de la résurrection." - "Celui qui abandonne sa religion islamique, tuez-le." (Sahih al-Bukhari Volume 4, Livre 52, Numéro 260). Rappelons qu'un hadith est une communication orale de Mahomet, le prophète de l'islam, le "Beau Modèle" à imiter pour tous les bons musulmans. Six recueils de hadiths font partie des livres canoniques de l'islam, car considérés authentiques (sahih) chez les sunnites, on les appelle les six sahîh (al-sihah al-sitta), la chaîne des témoins ayant été reconnue comme irréprochable. Deux d'entre eux sont considérés comme "excellents": le sahih d'Al Boukari et le sahih de Muslim. Or les deux hadiths, qui s'expriment sur l'apostasie, sont de Sahih al-Bukhari, i.e. "excellents", et jouissent donc de la plus grande autorité. On peut noter aussi que c'est cette "excellence" du Sahih al-Bukhari qui a permis de faire figurer la sanction de l'apostasie dans la constitution de certains pays musulmans, par exemple l'article 306 de la constitution de la Mauritanie: "Chaque Musulman coupable du crime d'apostasie, soit par mot ou par action, sera invité à se repentir sur une période de trois jours. S'il ne se repent pas dans cette limite du temps, il sera condamné à mort comme un apostat et sa propriété sera confisquée par la Trésorerie." On peut ajouter, tiré de http://notredamedekabylie.net/Autresrubriques/ExpressionAwal/tabid/63/articleType/ArticleView/arti cleId/444/A-propos-des-conferences-de-Dominique-URVOY-et-Tariq-RAMADAN-a-lInstitut-duMonde-Arabe-IMA-le-190209.aspx Farag Foda était un écrivain égyptien, défenseur des droits de l'homme, assassiné le 8 juin 1992. Avant sa mort, Farag Foda avait été déclaré apostat et ennemi de l'islam. Un savant d'Al-Azhar, Mohammed alGhazali, témoignant devant le tribunal jugeant les assassins, a déclaré qu'il était juste de tuer un ennemi de l'islam: "L'assassinat de Farag Foda est en fait l'application de la sanction contre un apostat" (cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Farag_Foda). 29 Et Le soudanais Mahmoud Mohamed Taha, de formation soufie, a bien essayé en 1967 de plaider l'abandon de pans entiers du Coran. En effet, inversant la règle de la "doctrine de l'abrogation", il considérait "abrogée" toute la partie du Coran révélée à Médine, dans la mesure où elle apporte des règlements particuliers outrepassant le message général de la période mecquoise. A ce sujet il faut rappeler que les versets qui prônent la violence sacrée contre les infidèles (dont en particulier les versets 5 et 29 de la sourate 9), et édictent des lois, correspondent à la période médinoise. Les versets qui prêchent l’indulgence ou la tolérance (tels que "pas de contrainte en religion"), les premiers dans l'ordre chronologique, sont ceux de la période mecquoise. Ils sont considérés comme abrogés par la théologie musulmane. Taha amenait la question religieuse au niveau de la seule foi, et montrait les risques résultant d'un attachement aux prescriptions. Considéré comme apostat envers la parole de Dieu, il a été pendu au Soudan. xviii Le père Jourdan répond indirectement à " Ma position, en tant que SRI, c’est de dire que je n’ai pas à choisir entre ma solidarité avec les chrétiens du Proche-Orient et l’amitié avec les musulmans d’ici". Il appelle ceci "affectivisme", i.e. faire passer l'amitié avant la vérité. Merci à Christian M. pour ces notes, répétées avec insistance parfois, comme le fait le Coran. 30