Festival d`Avignon: Petit Gourdin, Grand Langhoff

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« Festival d'Avignon: Durringer, Dréville | Page d'accueil | Festival d’Avignon : de l’aube à la nuit »
JOURNALISTE AU NOUVEL OBS
14.07.2011
Festival d'Avignon: Petit Gourdin, Grand Langhoff
Manifestation du jour, mi-temps d'un Festival un peu morose, et de l'autre coté du pont
d'Avignon, les travaux des élèves d'une belle école, l'Ensatt à Lyon.
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre. Le Syndeac et
onze autres organisations professionnelles et syndicales manifestent en ce
jour de Fête Nationale pour dénoncer l’insuffisance du Plan en faveur du
spectacle vivant présenté par Frédéric Mitterrand, le Ministre de la Culture : 12
millions sur trois ans, là où le Patrimoine s’en voit octroyer 100 ; une
augmentation de 0, 5% de la plupart des budgets des institutions culturelles, là
où l’inflation est de l’ordre de 2%, indique leur communiqué…
Et pendant ce temps là, le Festival, où s’agitent quelques prétendants au
Ministère de la Culture au cas où la Gauche passerait, bruisse de la venue
des leaders du PS… et l’on apprend sans grande surprise , via un communiqué
du Ministère de la Culture, que le contrat de Muriel Mayette,
l’Administratrice de la Comédie Française depuis 2006, a été reconduit
pour trois ans.
Et pendant ce temps là, le Mistral souffle sur Avignon, sinon l’esprit des grands
jours. Pas de quoi fouetter un chat, du moins dans le In, depuis « Jan Karski »
d’Arthur Nauzyciel, « Au moins j’aurai laissé un beau cadavre » de Vincent
Macaigne, et « Mademoiselle Julie », avec Juliette Binoche et Nicolas
Bouchaud, les trois spectacles phares , même si controversés, au mitan du
festival.Sans oublier, bien sûr, "I am the Wind" de Jon Fosse, mis en scène par
Patrice Chéreau, un accueil du festival.
On
attendait
« Oncle
Gourdin »
de Sophie
Perez et
Xavier
Boussiron,
trublions
insolents.
Invités pour
la première
fois au
« In »,
allaient-ils
quitter le
statut de la
jeune compagnie intéressante pour passer dans la cour des grands ? Non.
Ils ont beau eux aussi – comme Macaigne – transformer la scène en champ
de bataille, quitte parfois à la balayer comme pour repartir à zéro (aux
fondements du théâtre ?), le gourdin en question dans leur titre se retourne
contre eux. On rit un peu au début de leur bande de lutins masqués fort laids
qui balancent du haut d’une copie conforme du Cloître des Célestins un fatras
de peluches, chaises, et autres objets qu’ils s’obstinent à saccager, à scier, tout
en citant Claudel, Py où Pasolini, auteurs qui ont sur eux l’effet d’un somnifère.
La farce hénaurme, comme dirait Jarry, s’épuise. Et on perd le fil du sortilège
Odile Quirot
ODILE QUIROT SUR BIBLIOBS
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V
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S
2
9
16
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30
NOTES RÉCENTES
Avignon, bilan et fin..
Avignon. Fous de Dieu dans la Cour d’Honneur
Sans Cantat, "Des Femmes" décevantes, de Wajdi...
Avignon: Jeanne Moreau, pour toujours
Avignon: Pascal Rambert rallume la flamme
Festival d'Avignon: le cri de Caubère, Off
Festival d’Avignon : de l’aube à la nuit
Festival d'Avignon: Petit Gourdin, Grand Langhoff
Festival d'Avignon: Durringer, Dréville
Festival d'Avignon: des lapins et des hommes
À propos
COMMENTAIRES RÉCENTS
Second hand welders sur Audrey Tautou, poupée
inconsistante chez Ibsen
Laser eye surgery Ontario sur Mort d'un grand critique,
Jean-Jacques Lerrant
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qui pousserait ces lutins à réinventer à leur façon le théâtre et d’autres jeux
d’enfants.
On repère là une parodie d’Anne Teresa de Keersmaker, ici celle du haut
tragique vilarien. Et alors ? Cela relève du « private joke » entre initiés. Et leur
théâtre saccageur et foutraque lasse, faute d’enjeu autre qu’une parodie qui
tourne à vide.
David Lescot est un bel auteur de théâtre, un musicien, et un universitaire
fort sérieux, en témoigne son étude intitulée « Dramaturgies de la guerre ». Le
temps d’un « Trente-trois tours », il est du « Sujet à Vif », petite forme
coproduite par la SACD et le Festival : un auteur, un acteur est invité à
travailler avec un chorégraphe, ici le congolais DeLaVallet Bidiefono.
Une demiheure de
grâce, en
onze petits
épisodes de
trois
minutes, tels
onze
chansons qui
déclinent
cette initiale
constatation :
« Combattre,
c’est
connaître ».
L’un dit un
poème de
Brecht, joue de la trompette, de la guitare, l’autre se fait « corps amorphe » trois minutes magnifiques où un homme agonise au sol – ou coureur gazelle.
Parfois ils luttent, à armes inégales : muscles contre ruse. C’est une
confrontation ludique et enjouée entre ce qu’exprime le corps et ce que disent
les mots. Une manière pudique de mettre en regard la guerre que l’un a étudiée
et celle que l’autre a vécue.
La guerre, ils en viennent, ces jeunes acteurs afghans du Théâtre Aftaab,
une troupe née à Kaboul lors d’un stage organisé par Ariane Mnouchkine et le
Théâtre du Soleil, qui les invita en résidence à la Cartoucherie de Vincennes en
2006 et en 2009 .
Cette troupe vient de passer un an à l’Ensatt à Lyon, l’ex « Rue Blanche »
qui fête cette année ses 70 ans, avec un livre : « L’Ecole Théâtre » (Les
Solitaires Intempestifs) ; et surtout avec « Lyon Kaboul Thèbes, aller-retour »,
un spectacle de fin d’études qui réunit le théâtre Aftaab et les élèves de la
soixante-dixième Promotion de l’Ensatt.
Texte ? « Œdipe, Tyran » de Heiner
Müller, d’après Sophocle et Holderlin,
joué en deux temps, l’un en persan, par
les jeunes afghans, l’autre en français, par
les jeunes comédiens de l’Ensatt. En guise
d’interlude, « Neige sur Thèbes »,
variation satirique et familiale signée
Matthias Langhoff, grand metteur en
scène suisse-allemand qui n’est pas un
enfant de chœur en matière de théâtre virulent , concret, casseur d’idées reçues
et de compassion trop facile. Un maitre, bien plutôt.
Mathias Langhoff cosigne ce spectacle de fin
d’études avec deux comédiennes : Evelyne
Didi, maintes fois applaudie dans ses
spectacles, et l’iranienne Shaghayegh
Beheshti, qui fut des dernières créations du
Soleil.
On n’a pas traversé toute la nuit pour assister
à l’intégrale de « Lyon Kaboul Thèbes, allerretour » qui dure de plus de quatre heures et
se joue ( jusqu’au 26 juillet) sous un des
chapiteaux de « Villeneuve en scène », festival en marge d’Avignon qui réunit
« les théâtres en itinérance ».
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Mais le froid, le vent qui s’engouffrait ce soir-là sous la toile et faisait battre
les planches de bois mal scellées du chapiteau accompagnaient magnifiquement
le jeu des jeunes afghans, et la vision d’un « Œdipe, Tyran » terrien, perclus de
douleur et de violence soudaine, quotidienne, familiale et tribale – on le sentait
– au bout du monde, entre un brasero, un pan de mur bleu en ruines. Grand
moment de dénuement âpre, de tragique intense, et concret.
Œdipe, Jocaste, Laïos sont de ce territoire
là, où une voix s’élève dans la nuit, où rôde
un pauvre fou à la couronne de roi, où des
hommes en amples manteaux veillent autour
d’une demeure, où le devin qui surgit est sitôt
tabassé et les combattants sitôt séparés. Ici la
tragédie grecque et les tragédies
contemporaines sont liées par le sang, l’âme.
La flamme du théâtre, et de la transmission,
brûle dans la nuit, par la grâce, le talent des jeunes acteurs…
Dans l’interlude, avec chœur d’hommes en tutus, Œdipe aveugle vieillissant et
radotant son passé devant ses deux fils/frères agacés, on retrouve l’iconoclastie
salutaire de Langhoff, né en 1941.
En repartant dans la nuit, on se disait qu’au fond,
Langhoff a pas mal d’enfants, y compris immatures,
qui sont dans le « In ».
18:39 Lien permanent | Commentaires (1) | Trackbacks (0) | Envoyer cette note
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Commentaires
Je tiens à remercier plus sur cette fête traditionnelle, pour votre message sympa.
Ecrit par : iRenew | 25.07.2011 | Avertir le modérateur
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