Respublica - La Maison aux personnages

Transcription

Respublica - La Maison aux personnages
Deux commandes publiques d’art contemporain à
Bordeaux: Respublica de Nicolas Milhé et La
Maison aux personnages d’Ilya et Emilia Kabakov
___________________________________________
Dossier de presse
CONTACTS PRESSE
Ministère de la Culture et de la Communication
Délégation aux arts plastiques
Marie-Christine Hergott - Tél. 01 40 15 75 23
[email protected]
Laetitia Chauvin – Tél. 01 40 15 73 18
[email protected]
DRAC Aquitaine
Sylvain Nadau
Tél. 05 57 95 02 53
[email protected]
Communiqué de presse
Dans le cadre du parcours d'art contemporain dans l'espace public proposé par Didier Fiuza
Faustino pour Evento, Frédéric Mitterrand a inauguré les 9 et 10 octobre 2009 deux œuvres
d'art réalisées à Bordeaux au titre de la commande publique, dispositif piloté et soutenu par
le ministère de la Culture et de la Communication.
• Respublica, œuvre de Nicolas Milhé, artiste d'origine bordelaise, produite par le Fonds
régional d'art contemporain d’Aquitaine et co-commanditée par la Ville de Bordeaux et le
Conseil régional d’Aquitaine.
• La
Maison aux Personnages, œuvre d’Ilya et Emilia Kabakov, produite par la
Communauté urbaine de Bordeaux dans le cadre du programme de commandes
publiques en accompagnement de la première phase du tramway de Bordeaux (20022009)
Respublica
L’œuvre de Nicolas Milhé est une sculpture monumentale qui épelle en lumière les lettres de
son nom, telle les grandes enseignes commerciales, liées notamment à l’industrie du
divertissement et qui émaillent le paysage urbain. Respublica joue sur l’évidence de ce
qu’elle désigne et interroge la «chose publique» en arborant une «république» accessible.
Exposée à Bordeaux sur les quais aux abords de la place des Quinconces (du 9 au 11
octobre) dans une position frontale, l’œuvre de Nicolas Milhé a été installée ensuite et
jusqu’au 19 décembre sur les silos à grains situés au nord de Bordeaux, face au bassin à flot
n°1. Respublica est une œuvre itinérante, prochainement inscrite à l’inventaire de la
collection du FRAC Aquitaine, qui a vocation à être présentée en France et à l’étranger.
La maison aux personnages
L’œuvre d’Ilya et Emilia Kabakov achève le premier cycle d’intégration d’œuvres d’art liées à
l’aménagement du tramway bordelais et du projet urbain qui l’accompagne.
La Maison aux personnages est conçue comme une œuvre totale évoquant la condition
humaine. Implantée dans le tissu urbain, au cœur d’un square planté d’arbres et de buissons
(place Amélie Raba Léon), La Maison aux personnages est une maison qui ressemble à
celles du quartier. Cependant on ne peut connaître son intimité qu’en se penchant aux
fenêtres de l’extérieur. Habitée par des personnages imaginaires et atypiques qui racontent
leur histoire personnelle, pleine de rêves et de poésie, cette étrange maison se présente
comme un livre ouvert où chacun peut voir et imaginer ce qu’il désire.
SOMMAIRE
La commande publique du ministère de la Culture et de la
Communication
Respublica de Nicolas Milhé
La maison aux personnages d’Ilya et Emilia Kabakov
La Nouvelle agence
LA COMMANDE PUBLIQUE
Une procédure du Ministère de la culture et de la
communication (Délégation aux arts plastiques)
La commande publique est la manifestation de la volonté de l'Etat, associé à des partenaires
multiples (collectivités territoriales, établissements publics ou partenaires privés), de
contribuer à l’enrichissement du cadre de vie et au développement du patrimoine national,
par la présence d’œuvres d'art en dehors des seules institutions spécialisées dans le
domaine de l’art contemporain.
Elle vise également à mettre à la disposition des artistes un outil leur permettant de réaliser
des projets dont l'ampleur, les enjeux ou la dimension nécessitent des moyens inhabituels.
La commande publique désigne donc à la fois un objet - l'art qui, en sortant de ses espaces
réservés, va à la recherche de la population dans ses lieux de vie et dans l'espace public - et
une procédure, marquée par différentes étapes, de l'initiative du commanditaire jusqu'à la
réalisation de l'œuvre par l'artiste et sa réception par le public.
Créé en 1983 au sein du Centre national des arts plastiques, par la Délégation aux arts
plastiques, le Fonds de la commande publique permet d'attribuer à l'art public un
financement spécifique répondant aux enjeux de l'élargissement des publics de l'art
contemporain et de l'encouragement des artistes à créer des œuvres inédites ou
expérimentales, en relation avec l'architecture, l'urbanisme, le paysage...
Cette politique vise également un enrichissement de la perception visuelle de l'espace social,
grâce à une réflexion et des échanges avec les créateurs contemporains.
Ce dispositif volontaire, ambitieux, relayé par les collectivités territoriales, a donné un
nouveau souffle à l'art public. Présent dans des lieux très divers, de l'espace urbain à la
nature, des jardins aux monuments historiques, des sites touristiques au nouvel espace
qu'est l'Internet, l'art contemporain dans l'espace public met en jeu une extraordinaire variété
d'expressions plastiques et de disciplines artistiques : de la sculpture au design, des métiers
d'art aux nouveaux médias, de la photographie au graphisme, sans oublier les jardins, le
paysage, la lumière, la vidéo, etc.
Les modes d'intervention de la commande publique ont, eux aussi, profondément évolué. La
notion d'usage ou de fonctionnalité de l'œuvre n'est plus récusée, l'intervention peut même
parfois prendre un caractère éphémère (intervention sur des décors ou un événement)
donnant l'occasion d'une expérience significative, enrichissante et inédite de la perception de
l'espace.
Plus d’informations sur le site internet :
http://www.culture.gouv.fr/culture/dap/commande_publique/
RESPUBLICA DE NICOLAS MILHE
Descriptif du projet
A l'invitation des organisateurs d'Evento, première édition d’un projet transdisciplinaire à
Bordeaux, le Fonds régional d’art contemporain (FRAC) d’Aquitaine a proposé à Nicolas
Milhé, dans le prolongement de son exposition monographique et en concertation avec le
ministère de la Culture et de la Communication (Délégation aux arts plastiques – Direction
régionale des affaires culturelles d’Aquitaine), de concevoir dans le cadre de la commande
publique une œuvre vouée à être présentée dans la ville. Respublica est le résultat d’une
collaboration entre l’artiste et les architectes Samira Aït-Mehdi et Sylvain Latizeau (La
Nouvelle Agence).
L’œuvre Respublica a été installée, dans un premier temps, sur les quais aux abords de la
Place des Quinconces (9 - 12 octobre 2009), puis dans un second temps, sur les silos à
grains qui surplombent le bassin à flot n°1, au nord de Bordeaux, aux abords du FRAC
Aquitaine, où se tient l’exposition de Nicolas Milhé, Casus belli (2 octobre - 19 décembre
2009). Après la manifestation, l’itinérance de Respublica, appelée à être montrée dans
d’autres villes, contribuera à affirmer le statut novateur d’une œuvre d’art public « mobile » .
L’œuvre RESPUBLICA
Conçue pour l’extérieur, Respublica est une sculpture lumineuse monumentale, épelant les
lettres de son titre. Objet artistique et architectural à part entière, elle soulève nombre de
questions sur notre relation à l'environnement, à l'espace public et aux choix politiques qui
les régissent.
L’œuvre induit la notion de "république" et plus largement, si l'on revient à son étymologie
(« res publica ») à la "chose publique". L’œuvre désigne l’évidence pour en réinterroger le
sens.
Ainsi, de l’évidence au questionnement, en passant par le souvenir, le mot s’inscrit dans la
conscience et dans l’inconscient ; il réactive la mémoire collective.
L’œuvre Respublica a participé à un événement, dans le cadre d’Evento, s’y est englobé et
en même temps l’a dépassé. Elle rompt le quotidien d’un lieu, d’un espace, d’un moment.
Elle va au-delà de l’effet local ou réducteur, en déployant plusieurs points de vue et en
élargissant son champ de vision et de perception. Elle multiplie les sources et les angles de
vue.
Une œuvre en mouvement sur deux sites bordelais
Dans un premier temps, Respublica a été installée à proximité de la Fête foraine, sur la
Place des Quinconces, à hauteur d’homme, pour induire un rapport de proximité.
Les lumières de la ville humanisent notre vie commune au cœur de la Cité. La ville éclairée
est une ville « intime » (elle prolonge les lumières individuelles de chaque foyer). Respublica
scintille comme un décor omniprésent à nos réflexions personnelles, et constitue une sorte
de patrimoine collectif relevant tout autant de l’intime que de l’universel.
L’œuvre a ensuite été installée vers le point le plus haut au nord de la ville, sur les silos à
grains qui dominent le bassin à flot n°1, à une quarantaine de mètres de hauteur. La lecture
de l’œuvre est ainsi différente : prenant de la hauteur, Respublica se positionne comme une
enseigne omnisciente et surplombe la ville et ses alentours. Parfaitement visible depuis l’axe
du Port de la Lune, elle devient une œuvre entre terre et ciel, flottant sur la ligne d’horizon,
comme pour inciter à élever le propos et considérer la grandeur de ce mot.
L’œuvre itinérante en France et à l’étranger
La commission nationale de la commande publique, consultée en vue d’un co-financement
par l’Etat, a souhaité une consommation électrique raisonnable du dispositif lumineux et,
dans l’esprit véhiculé par son message, que l’œuvre puisse être pérennisée et conçue en
amont pour une itinérance (facilités de montage, démontage et transport, …).
Ainsi, à l’issue de la manifestation Evento et au terme de la circulation de l'œuvre
Respublica à Bordeaux, la Région Aquitaine et la Ville de Bordeaux, co-commanditaires de
l’œuvre avec le ministère de la Culture et de la Communication s’engagent, avec l’accord de
Nicolas Milhé, à faire don de l'œuvre Respublica au FRAC Aquitaine. Cette proposition sera
présentée au Conseil d'administration de cette institution qui entérinera l'inscription de cette
œuvre dans l’inventaire de sa collection.
Claire Jacquet, directrice du FRAC, s’est engagée en qualité de commissaire et de porteur
de projet dans la réalisation de cette œuvre « citoyenne ». Grâce à l’action de l’institution
qu’elle dirige et dans le cadre d’un dialogue fertile avec le ministère de la Culture et de la
Communication (DAP – DRAC Aquitaine), partenaires de ce projet de commande publique,
la présentation de cette œuvre en bordure de Garonne n’est qu’un point de départ dans sa
mobilité et du message fort qu’elle véhicule. Cette œuvre poursuivra sous le contrôle de
cette institution, un ambitieux parcours européen en passant par Paris et Berlin.
Programme autour de RESPUBLICA
La médiation et l’accompagnement des publics
Respublica interpelle une large audience et appelle un investissement particulier pour
accompagner la rencontre de cette œuvre avec des publics diversifiés.
Deux axes sont abordés par le service des publics du FRAC Aquitaine en fonction des spectateurs : un nouveau questionnement du sens du mot « République » ; l’architecture, le paysage et, plus généralement, l’inscription de la création contemporaine dans l’espace public.
En dehors d’un programme de médiation classique (visite, dépliant, ateliers pour enfants,…)
à destination d’un large public, le FRAC Aquitaine s’attache à concevoir des actions
spécifiques et adaptées en fonction de publics ciblés : scolaires - les lycéens en priorité ;
étudiants (Institut d’études politiques de Bordeaux, UFR de Philosophie de l’Université de
Bordeaux 3, Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux, Institut de
Journalisme de Bordeaux Aquitaine, Ecole des Beaux-arts de Bordeaux) ; le public de
proximité (les habitants de Bacalan)- quartier bordelais où s’ancre la seconde implantation
de Respublica, et bien évidemment le public bordelais, l’œuvre rayonnant d’une rive à
l’autre.
VOX le journal
Pour prolonger la rencontre avec l'œuvre Respublica, le journal VOX, diffusé gratuitement
dans le mensuel Spirit du mois de décembre 2009, se fera l'écho de multiples réflexions
menées en collaboration avec des étudiants de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, de
l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux et de l’Icart. Textes,
dessins et photos s'articuleront autour de l'œuvre et des questions qu'elle soulève. A la fois
ludique et didactique, le journal retracera la création de l'œuvre - de sa conception à sa
réalisation -, présentera l'artiste Nicolas Milhé et ses collaborateurs, questionnera la notion
de « République » telle qu'on l'entend aujourd'hui. Il abordera les liens qu'entretiennent l'art
et le politique, ainsi que l'art et l'espace public et interrogera la place de l'artiste dans la
société. Il accueillera en fin de rubrique un espace de jeux.
Soirée de lancement le vendredi 4 décembre 2009 à partir de 18h : pique-nique de lancement du journal au FRAC Aquitaine.
VOX le blog
blogvox.frac-aquitaine.net
En parallèle au journal Vox, ce blog est destiné à accueillir les réflexions du public : une mise
à l'épreuve de la République par le public. Il est régulièrement actualisé avec des textes,
vidéos, dessins et photos et donne un avant-goût du journal en cours de fabrication.
Samedi 17 octobre 2009, lancement du blog dans le cadre de « Collections d’automne » Journée portes ouvertes de l’ensemble des FRAC, en partenariat avec Platform.
Pour plus d’informations sur la médiation, les actions culturelles et l’exposition de Nicolas
Milhé au FRAC Aquitaine : Quai Armand Lalande, 33300 Bordeaux, www.frac-aquitaine.net,
Informations presse : Aurore Combasteix, 05 56 24 70 72, [email protected].
Fiche technique
Enseigne lumineuse, 2009, 3,70 m de hauteur x 12,20 m de long x 1,30 m de profondeur.
Aluminium et ampoules LED.
L’enseigne est réalisée dans un mode d’éclairage proche des systèmes utilisés pour la fête
foraine. Le mot « Respublica » est rédigé en Helvetica, police de caractère standard par
excellence. Les lettres sont formées par des caissons d’aluminium et des lampes LED en
périphérie. Des ogives en plexiglas recouvrent les LED pour renforcer l’aspect «ampoules».
Les éléments de câblage sont abrités de la vue et des intempéries à l’intérieur des caissons.
Les lettres sont fixées sur une structure fine en profils d’aluminium boulonnés. Le dispositif
peut être réglé à différents niveaux d’intensité lumineuse pour s’adapter in situ aux
différentes configurations spatiales de l’œuvre.
Le ministère de la Culture et de la Communication (DAP - DRAC Aquitaine), qui a co-produit
et soutenu à l’unanimité ce projet, se félicite du partenariat avec la Ville de Bordeaux et le
Conseil régional d’Aquitaine et souligne l’engagement particulier du FRAC Aquitaine,
coordinateur du projet. La réalisation de l’œuvre a été confiée à la SARL d’architecture « La
Nouvelle Agence » à Bordeaux, maître d’œuvre, et à Art Public Contemporain, producteur
délégué.
Financements
Biennale Evento – Ville de Bordeaux : 30.000 € et 24 000 € (ingénierie) soit 54 000 €
Ministère de la culture et de la communication (DAP – DRAC Aquitaine) : 50.000 €
Région Aquitaine : 20.000 €
FRAC Collection Aquitaine (ingénierie) : 15.000 €
Nicolas Milhé: Eléments biographiques
Nicolas Milhé est né en 1976 à Bordeaux. Diplômé de l’Ecole des Beaux-arts de
Bordeaux, il a été artiste en résidence au Palais de Tokyo dans l’unité du Pavillon. Il a
bénéficié de nombreuses expositions personnelles ou collectives, notamment au
Palais de Tokyo, au CAPC - Musée d’art contemporain de Bordeaux... De père basque
et de mère béarnaise, Nicolas Milhé vit entre Paris et Bordeaux.
Le FRAC Aquitaine, en réponse à sa mission de soutien auprès des artistes travaillant en
Aquitaine, consacre à Nicolas Milhé sa première exposition monographique institutionnelle
intitulée Casus belli (en partenariat avec l’association Buy-Sellf, membre du collectif
artistique Pola). Respublica a donc été conçue comme un complément à cette exposition,
sur un mode de partage beaucoup plus large, l’œuvre s’inscrivant dans l’espace public.
Nicolas Milhé s’illustre dans un art de la perturbation et de la manipulation ironique. Ses
œuvres, à l’aspect minimaliste immédiat, révèlent très vite une distance qui dérange l’ordre
des représentations et des attentes. Pour exemple, il a exposé un module architectural à
forte dimension politique, identique à ceux qui forment le mur frontalier séparant Israël et la
Cisjordanie (à Rennes), dessiné une cartographie fictionnelle des paradis fiscaux au milieu
de l’océan (Paradis, 2003), blanchi les drapeaux des pays siégeant au G8, pour retirer à
ceux qui contrôlent le monde leur identité et signes d’appartenance (G8, 2006).
Formation
2002 - 03 Le Pavillon, Unité pédagogique du Palais de Tokyo, Paris
2001 DNSEP, école des Beaux-Arts de Bordeaux
Collections publiques
2009 Fonds national d’Art Contemporain
2008 Fonds Régional d’Art Contemporain Aquitaine
2007 Fonds Municipal d’Art Contemporain de la ville de Paris
2003 Capc Musée d’Art Contemporain de la ville de Bordeaux
Expositions personnelles
2008 L’Empire, Buy-sellf Art Club, Marseille
2007 Star War, La Vitrine, Paris
Constellations, Interstices, galerie Praz-Delavallade, Paris
2006 Nicolas Milhé, galerie Cortex Athletico, Bordeaux
2004 Galerie Corentin Hamel, Paris
Festivités d'adieu, TNT, Bordeaux
2003 Chacun aura sa part du gâteau, galerie Corentin Hamel, Paris
Expositions collectives
2009 Consumer, Palais de Tokyo, Paris
Opération Tonnerre, Mains d’oeuvres, Saint-Ouen
2008 Less is less, more is more, that’s all, CAPC, Bordeaux
Faire et défaire, c’est toujours travailler, West Gallery, La Haye, Pays-Bas
Anachronismes #2 Universalisme, ZAC/ 40mcube, Rennes
Fonds Municipal d’Art Contemporain de la Ville de Paris, FIAC, Paris
Arise Ye Starvellings, Palace Contemporary projects, Dublin
2007 Série Noire, Villa Bernasconi, Genève, Suisse
Speed dating 2 ( fast and furious ), Zoo galerie, Nantes
2004 Future Quake, Fiac, Paris
2003 GNS et «Hardcore» Vers un nouvel activisme, Palais de Tokyo, Paris
Photographies de Respublica
Place des Quinconces – Jour (© Pascal Fellonneau)
Place des Quinconces – Nuit (© Pascal Fellonneau)
Bassin à flots (© La Nouvelle Agence)
Bassin à flots (© La Nouvelle Agence)
Bassin à flots (© La Nouvelle Agence)
Bassin à flots – Vue rapprochée (© La Nouvelle Agence)
LA MAISON AUX PERSONNAGES D’ILYA ET
EMILIA KABAKOV
L’achèvement du premier cycle d’un ambitieux programme de
commandes publiques autour du tramway bordelais
L’inauguration de la Maison aux personnages marque une étape importante pour l’action
conjointe de la Ville de Bordeaux et de sa Communauté urbaine agissant en étroit partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication (DAP – DRAC Aquitaine) en faveur de la réalisation d’œuvres dans l’espace public. La décision de jalonner le parcours du
tramway de Bordeaux d’œuvres d’art a ouvert la voie à une ambition plus grande encore :
penser le développement urbain et la transformation de la ville en inscrivant l’art contemporain comme élément structurant de son évolution. Bordeaux et sa Communauté urbaine ont
formulé le désir d’un patrimoine artistique pour les générations futures, comme gage d’avenir
non seulement pour les usagers du tramway mais aussi pour l’ensemble de la population. Le
soutien, financier et scientifique, du ministère de la Culture et de la Communication (DAP –
DRAC Aquitaine) est venu épauler cette initiative ambitieuse.
L’exemplarité de l’œuvre d’Ilya et Emilia Kabakov, point d’orgue des commandes publiques
destinées à l’aménagement du tramway de Bordeaux, est liée aux excellentes conditions de
concertation qui, engagée très en amont, ont permis d’analyser les désirs des différents
partenaires. Ces moments de rencontre et d’échanges, très fructueux, ont ainsi crée autour
du projet une réflexion.
L’œuvre La Maison aux personnages
Invités pour réaliser leur première commande publique en France dans le paysage urbain,
Ilya et Emilia Kabakov ont répondu au thème « l’écriture et le récit » par le surprenant et
poétique projet de La Maison aux personnages.
La Maison aux personnages a été envisagée par Ilya et Emilia Kabakov en cohérence avec
les bâtiments en pierre qui l’entourent, entre l’échoppe bordelaise et la maison de quartier.
Conçue comme une œuvre totale, la Maison aux personnages n’est pas une maison comme
les autres. C’est un petit musée dans le paysage urbain. Chaque jour, son jardin est traversé
par le tramway et ses milliers de voyageurs. Encerclée d’arbres et de buissons, la maison
est implantée au cœur d’un square, îlot singulier qui attire la curiosité. Sa surface de 148 m²
est composée d’un rez-de-chaussée et d’un étage, accessible depuis un escalier extérieur.
Sa spécificité réside véritablement dans la vie de chacun de ses locataires imaginaires.
Depuis l’extérieur, il est possible d’observer à travers les fenêtres les différentes pièces de la
Maison aux personnages. Il s’agit de sept installations, empreintes d’onirisme et de poésie.
En regardant de plus près, le spectateur découvre les étranges occupations de chacun des
sept locataires ainsi que leurs modes de vie. Des textes, placardés sur la façade, permettent
aux spectateurs de s’introduire dans leur histoire personnelle et de comprendre qui ils sont.
A leur manière, ils vivent chacun une passion intarissable qui égaie leur solitude. Il y a, par
exemple, le petit homme qui ne jette jamais rien et dont la vie est faite d’objets de
récupération en tout genre. Un autre raconte sa soif d’inventions, sa fascination pour
l’univers cosmique, un autre encore cherche à vivre les destins aventuriers de héros qu’il
s’est lui-même créés.
Isolée de son environnement, la Maison aux personnages développe une approche narrative
et imaginaire de la réalité. Elle évoque des passions incroyables, entre rêve et folie.
Invitation au repos et à la contemplation, elle encourage les spectateurs à puiser au fond
d’eux-mêmes des sentiments qui, peut-être oubliés, résonnent avec les vies extraordinaires
de ces personnages à la fois atypiques et touchants.
Pour Ilya et Emilia Kabakov, la Maison aux personnages se présente comme un livre ouvert,
auquel chacun peut donner le sens qu’il désire. A travers des narrations individuelles, c’est
une réflexion universelle sur la condition humaine.
“ Ce projet émane d’un couple d’artistes russes qui ont quitté leur pays à l’époque où il était
très difficile d’y travailler. Leur œuvre, très littéraire, consiste à réaliser des environnements
à grandeur réelle très précis, exactement comme si on était dans un appartement, dans un
lieu qui a existé et où quelque chose s’est déroulé et auquel nous sommes confrontés : il
s’agit en général d’une histoire inspirée ou qui a un rapport avec les grands roman russes
(…) les artistes nous proposent tout simplement d’ajouter une maison de plus dans la ville,
maison parfaitement banale en proximité avec celles qui l’entourent : certainement pas une
création architecturale, mais une maison qui semble toujours avoir existé, là ”.
Alfred Pacquement, directeur du Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou,
et président du comité artistique du programme de commandes publiques du tramway de
Bordeaux.
Fiche technique
La Communauté urbaine de Bordeaux, avec le soutien de la Ville de Bordeaux et du
ministère de la Culture et de la Communication (DAP - DRAC Aquitaine) ont constitué
ensemble en 2002 un comité chargé de définir et d’accompagner le projet artistique en
concertation avec les communes de Pessac, Talence, Cenon et Lormont . Présidé par Alfred
Pacquement, directeur du Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou, le
comité a rassemblé de nombreuses personnalités du monde culturel dont Maurice Fréchuret,
ex-directeur du CAPC de Bordeaux, Hélène Lemoine, amateur d’art (groupe Sud Ouest), et
Bartemeo Mari Gustinet, ancien directeur du centre d’art contemporain de Rotterdam.
Ensemble, ils ont analysé l’histoire, le potentiel, les habitudes, les besoins des villes et des
lieux, avant d’en confier les clefs aux artistes.
Le chantier de La maison aux personnages, étalé sur 7 mois, a été piloté en qualité de
maître d’ouvrage délégué par la mission tramway de la Communauté urbaine de Bordeaux.
La construction du bâtiment a été confiée à DV Construction, la maîtrise d’œuvre déléguée
aux architectes Samira Aït-Mehdi et Sylvain Latizeau (la Nouvelle Agence, Bordeaux) et
l’aménagement du square urbain confié à l’entreprise ATP.
Les travaux de l’ensemble du programme (1,2 M€) sont cofinancés par la Communauté
urbaine de Bordeaux, le ministère de la Culture et de la Communication (DAP - DRAC
Aquitaine) et la Ville de Bordeaux.
La Maison aux personnages : études des artistes
“Ne jamais rien jeter”
“Tout ce qui un jour est passé entre mes mains : quittances, boites de bonbons, billets de
tramway et de trains, flacons de médicaments, etc, je n’ai jamais pu m’en séparer et les
jeter, bien que le simple bon sens m’indiquât que ce n’était que des déchets.
Mais je ne pouvais m’en débarrasser, parce qu’à chaque fois que je tombais sur un objet,
je me souvenais immédiatement de toutes les circonstances, de toutes les rencontres, et
de toutes les impressions liées à cet objet. Me séparer de ces objets, même des plus
inutiles et des plus ridicules ; cela signifiait me séparer des souvenirs eux-mêmes. Or,
l’histoire de ma vie n’était faite que d’eux !
Ce n’est pas tout. J’ai commencé à prendre de plus en plus de plaisir dans ce qui devenu
ensuite une habitude : j’ai commencé à noter les souvenirs sur des étiquettes spéciales et
à les fixer sur les objets correspondants.
Et à les fixer sur les objets correspondants ainsi qu’à les classer par date et par degré
d’importance du souvenir. Ma chambre s’est progressivement transformée en musée des
collections, et j’en suis très content. Peu importe que pour les étrangers, il ressemble à un
tas de déchets : pour moi il est rempli d’images, de passions, de sentiments…”
Exemple d’un cartel de La maison aux personnages (extrait)
Illustrations: Ilya et Emilia Kabakov
Je plonge dans les souvenirs
Comment se perfectionner ?
La soif d’inventions
En barque sous les voiles
Le paradis sous le plafond
Je dors dans le jardin
Ne jamais rien jeter
La Maison aux personnages : photographies
© La Nouvelle Agence
Ilya et Emilia Kabakov : Eléments biographiques
Ilya Kabakov, est né en ex-URSS, en 1933 à Dnepropetrovksk (Ukraine). Après des études
à l’École d’art de Moscou, il débute comme peintre et illustrateur de livres pour enfants.
Ce travail d’illustration constituera sa principale source de revenus jusque dans les
années 1980.
Au cours de ces années, il s’engage aussi dans une pratique personnelle du dessin, adoptant
un style qui s’apparente à l'expressionnisme abstrait. Il s’écarte peu à peu des règles imposées
par une bureaucratie des arts qui ne jure que par le Réalisme socialiste lancé sous Staline.
Proche d’artistes dissidents, il s’engage dans des directions bientôt jugées trop novatrices par
les autorités russes et devient une personnalité importante de l’avant-garde moscovite. En
utilisant son talent d’illustrateur, il crée un instrument visuel de « contre-propagande », usant de
moyens rusés, parfois même absurdes, dans le but d’échapper à la censure.
Au début des années 1980, voyageant fréquemment hors de l’URSS, Ilya Kabakov entame un
travail d’installations, certaines monumentales, qui évoquent la vie et l’atmosphère quotidiennes
en Russie. La réception de cette œuvre trouvera une forte résonance avec la fin de l’ère
soviétique. Il émigre en Europe vers le milieu des années 1980. Depuis, les installations,
sculptures et peintures de Kabakov ont été exposées dans d’importants musées et galeries du
monde entier. Il a reçu de nombreuses commandes publiques et de prestigieuses distinctions,
notamment le prix Joseph Beuys en 1993 et le prix Oskar Kokoschka en 2002.
Née elle aussi à Dnepropetrovsk, en 1945, Emilia Kabakov a étudié la musique à Moscou,
Irkoutsk et Dnepropetrovsk. Elle a également fait des études de lettres, en s’intéressant
particulièrement à la littérature et à la langue espagnoles. Elle a émigré en Israël en 1973
et vit à New York depuis plus de trente ans, assurant le commissariat de nombreuses
expositions.
Ilya et Emilia Kabakov travaillent ensemble depuis 1989. Ils vivent tous les deux à New York.
En 2004, le gouvernement russe a honoré Ilya et son épouse et collaboratrice Emilia en
organisant, grâce à la Fondation Solomon R. Guggenheim de New York, leur première
exposition officielle en Russie, au musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg.
Commandes et projets
2004
Munich, Allemagne : The Shinning Circus and its Spectators.
2003
Zoug, Suisse : The Drinking Fountain.
Rödinghausen, Allemagne : How to meet an Angel.
2001
Kimpo, Republique de Corée: The Egg (Two Faces).
2000
Essen, Allemagne : The Palace of Projects.
Middelburg, Pays-Bas : The Fountain.
Singen, Allemagne : The Golden Apples.
Niigata, Japon : The Rice Fields.
Côme, Italie : The Old Bottle.
Expositions individuelles
2008
Malaga, Espagne – CAC Malaga : « Under the Snow ».
Tampere, Finlande – Sara Hildén Art Museum : « Under the Snow ».
Lodz, Pologne – Atlas Sztuki Foundation : « What We Shall See After Death ».
Moscou, Russie – The State Pushkin Museum of Fine Arts ; Center for Contemporary
Culture Garage ; Winzavod Moscow Contemporary Art Center : « Retrospective ».
Ashikaga City, Japon – Ashikaga Museum of Art, Tokyo, Japon – Setagaya Art Museum,
Hiroshima, Japon – Hiroshima City Museum of Contemporary Art et Hamaya, Japon –
The Museum of Modern Art : « Orbis Pictus. Children’s Book Illustrator as a Social
Character ».
2007
Dortmund, Allemagne – Museum am Ostwall : « Unter dem Schnee ».
Ljubljana, Slovénie - TR3 Gallery avec la participation de la galerie moderne de Ljubljana
: « 20 Ways to Get an Apple, Listening to the Music of Mozart ».
2006
Wiesbaden, Allemagne – Museum Wiesbaden : « Der Rote Waggon ».
Munich, Allemagne – Versicherungskammer Bayern.
Paris, France – Opéra National de Paris : « The Ship of Siwa. Drawings ».
Reykjavik, Islande – Reykjavik Art Museum : « Evening, Morning, Night ».
Bâle, Suisse – Schaulager : « The Album of my Mother ».
Expositions collectives
2008
Rome, Italie – Museo d’Arte Contemporanea di Roma : « UTOPIA ».
Singapour – Singapour Biennale 2008 : « Wonder », The Manas.
Nouvelle-Zélande – Natural World Museum : « Moving Towards a Balanced Earth : Kick
The (Carbon) Habit, World Environnement Day 2008 ».
Londres, Royaume Uni – Royal College of Art Gallery : « Of This Tale I Cannot
Guarantee A Single Word ».
New York, Etats-Unis – The Temple Hoyne Buell Center for The Study of American
Architecture, Columbia University.
Anvers, Belgique – Museum for Hedendaagse Kunst Antwerp : « Collectipresentatie
XXI ».
2007
Rome, Italie – Museo d’Arte Contemporanea di Roma : « La Citta Che sale. We try To
Build The Future ».
Paris, France – La Maison Rouge, Fondation Antoine de Galbert : « Sots Art. Art
politique en Russie de 1972 à aujourd’hui ».
Venise, Italie – Arsenale, La Biennale di Venezia 52 : « Think With The Senses, Feel
With The Mind. Art in the Present Time».
Bénévent, Italie – Museo di Arte Contemporanea del Sannio : « We Try To Build The
Future ».
2006
Londres, Royaume Uni – Galeria Pescali & Sprovieri : « Heads ».
Los Angeles, Etats-Unis – UCLA, Fowler Museum of Cultural History : « The Missing
Peace. Artists Consider The Dalai Lama ».
Athènes, Grèce : « The Grand Promenade ».
Ostende, Belgique – Beaufort : « Beaufort Triennale 2006, Kust brengt Kunst ».
New York, Etats-Unis – Apex Art : « The Difference Between the Comic And The Cosmic
In A Single Letter ».
2005
New York, Etats-Unis – Guggenheim Museum : « Russia ! ».
Berlin, Allemagne – Stiftung Archiv der Akademie der Künste : « Künstler Archiv ».
Londres, Royaume Uni – Tate London : « Open Systems: New Art in the 1960s and
1970s » .
Herford, Allemagne – MARTa Herford : « (My private) Heroes ».
San Francisco, Etats-Unis – California College of the Arts : « Monument for the USA ».
Prix et récompenses
2008
Praemium Imperiale – Tokyo, Japon (Ilya et Emilia Kabakov).
2007
Docteur honoraire en Philosophie, Université de la Sorbonne (IV) – Paris (Ilya
Kabakov).
1997
AICA Best Show Award (Best Installation in a Gallery, Museum or Specific Site for The
Life of Flies at Barbara Gladstone Gallery), International Art Critic Association – New
York, Etats-Unis.
1995
Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, Ministère de la Culture et de la
Francophonie (Ilya Kabakov).
Bibliographie
Stoos, Toni. Ilya Kabakov Installations: 1983-2000 Catalogue Raisonne Dusseldorf:
Richter Verlag, 2003, 2 volumes.
Meyer, Werner. Ilya Kabakov: A Universal System for Depicting Everything, Dusseldorf:
Richter Verlag, 2002.
Kabakov, Ilya. Ilya Kabakov: Public Projects or the Spirit of a Place, Milan: Charta,
2001.
Rattemeyer, Volker. Ilya Kabakov: Der rote Wagon, Nuremberg: verlag fur modern
kunst, 1999.
Osaka, Eriko, Ilya Kabakov. Life and Creativity of Charles Rosenthal (1898-1933),
Contemporary Art Center: Art Tower Mito, Japon, 1999, 2 volumes.
Groys, Boris, David A. Ross, Iwona Blaznick. Ilya Kabakov, Londres: Phaidon, 1998.
Kabakov, Ilya. Ilya Kabakov on Ulo Sooster's Paintings: Subjective Notes, Tallinn:
Kirjastus "Kunst", 1996.
Wallach, Amei. Ilya Kabakov: The Man Who Never Threw Anything Away, New York:
Harry Abrams, 1996.
Kabakov, Ilya. The Communal Kitchen, Paris: Musée Maillol, 1994.
Kabakov, Ilya. 5 Albums, Helsinki: The Museum of Contemporary Art and the National
Museum of Contemporary Art, Oslo. Helsinki: ARTPRINT, 1994.
Kabakov, Ilya, Vladimir Tarasov. Red Pavillion, Venice Biennale Venise: Venice
Biennale, 1993.
Kabakov, Ilya. Life of Flies, Cologne: Edition Cantz, 1992.
Kabakov, Ilya. 10 Characters, New York: Ronald Feldman Fine Arts, 1988.
Martin, Jean-Hubert et Claudia Jolles. Ilya Kabakov: Okna, Das Fenster, The Window,
Bern: Benteli Verlag, 1985.
La Nouvelle Agence
Chargée par délégation de la maîtrise d’œuvre de Respublica et de la Maison aux personnages,
La Nouvelle Agence a accompagné Nicolas Milhé et Ilya et Emilia Kabakov à chaque étape de
leur projet.
Samira Aït-Mehdi et Sylvain Latizeau, tous deux diplômés de l’école d’architecture de Bordeaux
et Benoit Schmeltz, photographe, créent La Nouvelle Agence (LNA), en septembre 2004. Le
premier projet de l’agence consiste en l’aménagement à Bordeaux de l’aire d’accueil pour les
gens du voyage qui ouvre en octobre 2007. Travaillant étroitement avec les artistes dans la
réalisation de leur œuvre, ils ont réalisé la Maison aux personnages d’Ilya et Emilia Kabakov à
Bordeaux. Suite au départ de Benoit Schmeltz pour Hong Kong, LNA s’ouvre de nouvelles
collaborations avec des artistes : Nicolas Milhé pour les équipements sportifs du Parc Saint
Michel de Bordeaux, Laurent Ledeunff pour l’auvent du pôle intermodal de Pessac. Ils sont
invités par Arc en Rêve, Centre d’architecture de Bordeaux, en septembre 2007, à participer à
l’appel d’idées, suivi d’un colloque et d’une exposition « Création et patrimoine architectural
dans le centre historique de Bordeaux ». Ils sont invités en septembre 2008 par la DRAC
Aquitaine à réaliser une intervention dans le cadre des Journées du Patrimoine. Ils convient, à
cette occasion, le collectif d’artistes Buysellf à réinterpréter leurs projets classés sans suite.
Enfin, en 2009, l’agence s’est vue confier la maîtrise d’œuvre de Respublica de Nicolas Milhé.
L’inauguration de ces deux commandes publiques marque un moment important pour LNA qui a
mené, avec talent, ces deux projets à terme.