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MISS PAYSANNE SUISSE
Grâce à Charlie Marchand, la couronne
reste dans le Jura, et pour deux ans
V Charlie Marchand d’Epi-
papa, évidemment fier de sa
progéniture.
Après l’élimination de Stéphanie Girardin, l’autre candidate jurassienne, vendredi lors
de la demi-finale, la jeune
femme du Clos-du-Doubs
avait la cote auprès du public.
L’intéressée se dit prête à s’investir «pour continuer à montrer que l’agriculture est un
métier important.»
querez a été sacrée Miss
paysanne suisse samedi
soir à la Haute-Borne, sur les
hauteurs de Delémont,
devant la Neuchâteloise
Sophie Gfeller (1ère dauphine) et la Vaudoise Laura
Kisling (2e dauphine).
V Agée de 22 ans, la jeune
femme travaille actuellement comme employée de
commerce à Yverdon.
«Un cliché que de penser
la paysanne à part»
V Elle conserve néanmoins
des liens très étroits avec
sa famille qui exploite une
ferme au Bambois, non loin
d’Epiquerez. «Charline est
capable de fourrager toute
seule», atteste son papa.
Le verdict est tombé peu
avant minuit samedi soir,
après une élection tenue sur
deux jours à La Haute-Borne,
sur les hauteurs de la capitale
jurassienne: Charlie Marchand d’Epiquerez est la nouvelle Miss paysanne suisse.
Après Lara Boichat, c’est
donc encore une Jurassienne
qui endosse le rôle d’ambassadrice de charme de l’agriculture et des produits du terroir. Et
cela pour deux ans, puisque la
prochaine élection est prévue
en 2013 (lire encadré). «Le vote
a été très serré. Tout s’est joué
à quelques points», confie Læticia Girod, organisatrice de
l’événement avec Madeleine
Schmied de la ferme-restaurant de La Haute-Borne et sa
famille, également présidente
du jury (aux côtés notamment
Grande émotion pour la jeune femme d’Epiquerez tout juste couronnée samedi soir à la Haute-Borne, sur les hauteurs de Delémont, devant la Neuchâteloise Sophie Gfeller (1re dauphine, à gauche) et la Vaudoise Laura Kisling (2e dauphine).
PHOTOS ROGER MEIER
du comédien Thierry Meury,
du skieur Justin Murisier ou
encore de la paysanne francmontagnarde Noélie Cattin
vedette du petit écran). Les dix
finalistes ont été départagées
selon cinq critères: sourire,
démarche, lien avec le monde
agricole, élégance et aisance
en public (dans la perspective
de la promotion).
«Je ne m’y attendais vraiment pas», glisse la lauréate,
du haut de ses 173 cm rehaus-
sés de talons hauts, essuyant
de grosses larmes à la descente du podium, félicitée
par ses proches, dont son
fiancé Toro qui l’a encouragé
à prendre part au concours.
«Capable de fourrager
toute seule»
Agée de 22 ans, Charlie vit
depuis deux ans à Yverdon
pour «raisons professionnelles». Cette employée de commerce, qui a – fait exceptionnel – également accompli son
service militaire, conserve
néanmoins des liens très
étroits avec sa famille qui exploite une ferme reconvertie
dans l’agriculture biologique
au Bambois, à quelque 2 km
d’Epiquerez. «Charlie est ca-
pable de fourrager toute seule.
Le bétail, ce n’est pas un problème pour elle. Les machines
l’attirent moins, un domaine
plus du ressort de ses deux frères», raconte Bernard, son
Sur le podium, toutes les
candidates ont repris en boucle un même message: charme, féminité et agriculture ne
sont pas incompatibles. «Il
faut tordre le cou à l’image de
la femme paysanne grosse
avec un foulard sur la tête»,
martèle la Neuchâteloise Sophie Gfeller des Bayards, 1re
dauphine devant la Vaudoise
Laura Kisling.
«C’est vraiment un cliché
que de penser que la femme
paysanne est à part», remarque Anne Roy, présidente de
l’Association des paysannes
jurassiennes, présente dans le
public. Un concours de beauté
à part se justifie-t-il dès lors?
«Le rôle d’ambassadrice de
Lara Boichat durant l’année
écoulée et ses échos ont été
très positifs», estime la présidente des paysannes jurasJACQUES CHAPATTE
siennes.
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