Dépistage des anticorps anti-virus JC chez les patients atteints de
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Dépistage des anticorps anti-virus JC chez les patients atteints de
Avril 2013 Dépistage des anticorps anti-virus JC chez les patients atteints de sclérose en plaques : examen Contexte Méthodes La sclérose en plaques (SEP) est une maladie imprévisible et souvent invalidante du système nerveux central. Au Canada, l’incidence de la SEP est parmi les plus élevées au monde. Le natalizumab est efficace pour le traitement de la SEP, mais il peut entraîner une leucoencéphalopathie multifocale progressive (LMP), maladie rare, mais souvent mortelle. La LMP est causée par le virus John Cunningham (JC) et environ 60 à 80 % des gens sont porteurs d’anticorps dirigés contre ce virus, ce qui démontre qu’ils y ont déjà été exposés. Le JCV n’est toutefois en général pas pathogène chez les personnes en santé. On a procédé à une recherche documentaire limitée à partir des ressources clés et examiné les titres et résumés des publications repérées. On a ensuite évalué le texte intégral des publications en vue de procéder au choix final des articles selon des critères de sélection déterminés au préalable (population, intervention, comparateur, résultats et plan des études). Technologie Le dépistage du JCV par la recherche de son ADN dans des échantillons de sang et d’urine ne semble pas être assez sensible et est mal corrélé avec le risque de LMP. La recherche des anticorps anti-JCV dans le sérum est une autre démarche diagnostique possible. Le test Stratify JCV (Biogen Idec) est une analyse immuno-enzymatique (ELISA) en deux étapes qui, à partir de pseudo-particules virales, décèle les anticorps anti-JCV dans le sérum des patients atteints de SEP. Il existe aussi des tests pour le dosage quantitatif des anticorps anti-JCV. Sujet Les tests de dépistage des anticorps anti-JCV pourraient permettre de déterminer chez quels patients atteints de SEP le traitement par le natalizumab pourrait être plus susceptible de causer une LMP. La détermination de l’exactitude diagnostique de ces tests chez les patients atteints de SEP aidera à déterminer si on doit procéder au dépistage des anticorps anti-JCV quand on envisage de traiter un patient par le natalizumab. Un examen des lignes directrices et des protocoles contribuera aussi au processus décisionnel. Messages clés Au sujet de la détermination des patients atteints de SEP chez qui le traitement par le natalizumab pourrait causer une LMP : Les tests de dépistage examinés ont mis en évidence des anticorps anti-JCV chez 50 à 60 % des patients qui prenaient ou envisageaient de prendre le natalizumab. On n’a pas repéré de lignes directrices fondées sur des données probantes ni d’algorithmes de dépistage relatifs à la recherche des anticorps anti-JCV. Des anticorps ont été retrouvés chez tous les patients atteints de LMP. Comme il n’y pas de test de référence qui permet de reconnaître tous les patients infectés par le JCV, il est difficile de déterminer l’exactitude diagnostique réelle des tests de dépistage des anticorps anti-JCV. Résultats La recherche documentaire a permis de repérer 193 références, dont 5 articles jugés possiblement pertinents. On n’a pas repéré d’articles possiblement pertinents dans la littérature grise. Parmi les cinq articles, quatre études d’observation prospectives répondaient aux critères d’inclusion du présent examen. AVERTISSEMENT : L’information présentée ici a pour but d’éclairer la prise de décisions des patients, des professionnels de la santé, des dirigeants de systèmes de santé, des décideurs et des responsables de politiques du secteur de la santé afin d’améliorer la qualité des services de santé. Cette information ne saurait tenir lieu du discernement ou du jugement du clinicien dans la prise en charge d’un patient en particulier, du jugement professionnel qui intervient dans la prise de décisions, ni de l’avis ou de l’opinion en bonne et due forme d’un médecin. Bien que l’ACMTS ait tout mis en œuvre pour veiller à l’exactitude, à l’exhaustivité et à l’actualité du contenu, elle décline toute responsabilité à cet égard. Elle ne saurait être tenue responsable des erreurs ou omissions, des blessures, des pertes, des dommages ou des préjudices découlant de l’usage ou du mésusage de l’information contenue ou sous-entendue dans le Rapport en bref. L’ACMTS assume l’entière responsabilité de la forme et du contenu définitifs du présent Rapport en bref. Les énoncés, conclusions et points de vue qui y paraissent ne représentent pas forcément l’opinion de Santé Canada ou d’un gouvernement provincial ou territorial. La production du présent Rapport en bref a été rendue possible grâce au soutien financier de Santé Canada.