Angelina Jolie a révélé avoir subi une double mastectomie
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Angelina Jolie a révélé avoir subi une double mastectomie
SCIENCES ACTU N°1 29 novembre 2013 __________________________________________________________________________________________ SANTE Angelina Jolie : prévention de son cancer du sein Le choix de l’actrice américaine expliqué par diverses études scientifiques qui expliquent les différents risques de développer un cancer du sein. Le 14 mai 2013, Angélina Jolie a révélé avoir subi une double mastectomie préventive c'est-à-dire l’ablation totale ou partielle du sein pour prévenir un risque très élevé de cancer du sein et des ovaires. L'actrice américaine Angelina Jolie âgée de 37 ans et compagne de Brad Pitt écrit dans une tribune intitulée « Mon choix médical » publiée dans le New York Times qu'elle s’était fait enlever les deux seins en prévention d’un cancer auquel elle serait particulièrement exposée. Selon elle, il existait avant l'opération un risque de 87% qu'elle développe un cancer du sein et de 50% un cancer de l'ovaire, en raison de la présence de ce gène défectueux (BRCA1). L'actrice explique que sa mère est morte à l'âge de 56 ans après s'être battue pendant près de dix ans de ce cancer. ~ D ’après Ameli santé, le sein est constitué de peau, de glandes mammaires (qui fabriquent le lait) formées de lobules et de canaux aboutissant aux mamelons .Il est aussi constitué de vaisseaux sanguins, de tissu graisseux. Ce qui provoque le cancer du sein est une anomalie se produisant au niveau de la cellule qui forme les lobules ou les canaux. La ~ ~ ~ ~ croissance normale de la cellule est altérée et des cellules cancéreuses se prolifèrent de façon anarchique. Ces cellules forment une tumeur. La plupart du temps les cancers du sein naissent dans les cellules du tissu glandulaire au niveau des canaux galactophores. Le cancer peut être invasif en se propageant via la circulation sanguine ou les ganglions. D’après l’Institut National du cancer, les différents symptômes (manifestations anormales provoquées) du cancer du sein sont : -Une boule dans un sein, Des ganglions durs au niveau de l’aisselle, -Une ou plusieurs masse(s) dures à l'aisselle signifient parfois qu’un cancer du sein s’est propagé aux ganglions axillaires. -Les ganglions restent toutefois indolores. Des modifications de la peau du sein et du mamelon, la peau du sein peut devenir capitonnée (et prendre l’aspect d’une peau d’orange) ou plissée. - le mamelon peut pointer vers l’intérieur, alors qu’habituellement, il est dirigé vers l’extérieur, le sein peut se déformer et perdre de son galbe, des rides peuvent apparaître. -un écoulement d'un seul mamelon peut être le signe de cancer du sein, en particulier s'il se manifeste sans qu’il n’y ait de compression du mamelon et s’il contient du sang ou s’il est verdâtre. -un changement de la taille ou de la forme du sein, une rougeur, un œdème et une chaleur importante au niveau du sein peuvent être le signe d'un cancer du sein inflammatoire. (Les symptômes listés ci-dessus ne signifient pas nécessairement qu’il s’agit d’un cancer du sein. Mais si c’est le cas, il est important de le détecter le plus tôt possible). L’origine du cancer du sein, d’après « le livret d’information et de dialogue à l’usage des personnes consultant pour un risque familial de cancer et/ou de l’ovaire », sont les gènes BRCA 1 et BRCA 2, abréviations de « Breast Cancer » signifiant cancer du sein en anglais. Les gènes BRCA1 et BRCA2 ne donnent pas le cancer : c’est le gène muté qui en est l’origine. BRCA1 et BRCA2 contrôlent la régulation du cycle cellulaire et de la réparation de L’ADN. Un gène muté n’assurerait donc plus cette fonction réparatrice. Résultat des études de mutations des gènes BRCA 1 et BRCA 2 Anagène Nous, chercheurs, avons étudié à l'aide du logiciel « Anagène » les différences entre l'allèle normal du gène codant BRCA1 et BRCA 2 avec des allèles mutés de ce gène, m1 (allèle muté du gène codant BRCA1) et m2 (allèle muté du gène codant BRCA2) ainsi que les différences entre la protéine normale et celles mutantes. Pour la comparaison allèle référent/allèle muté m1, j'ai constaté une cytosine remplacée par une thymine (base azotée de l'ADN) au 220 ème nucléotide. C'est une mutation par substitution. Pour l'allèle muté BRCA2, on remarque une mutation par délétion à la 1120 ème nucléotide. Nous avons constaté qu'à chaque mutation sur l'allèle m1 et m2 correspondait un codon stop (3 nucléotides qui signifie un « stop » de la séquence) à la même place sur la séquence d'ADN. On sait qu'un gène code pour une protéine, alors, comme précédemment, cité les gènes BRCA1 et BRCA2 contrôleraient la régulation du cycle cellulaire et la réparation de l'ADN. Or dans le cas de cellules mutées, le codon stop entraîne un raccourcissement de la séquence protéique or ces séquences définissent le rôle & la structure des protéines donc BRCA1 et BRCA2 mutés ne remplissent plus leur rôle de réparation de l'ADN ainsi des mutations s'accumulent donc il y a plus de risque qu'une anomalie se développe dans la cellule, plus de risque de cancer. Suspicion d’un risque élevé avec l’augmentation de l’âge des femmes Les études scientifiques cherchent les éléments permettant de suspecter un risque élevé. Le lien entre l’âge des femmes porteuses de mutations et le risque de cancer est montré. Sur le graphique présenté dans le livret d’information et de dialogue à l’usage des personnes consultant pour un risque familial de cancer et/ou de l’ovaire , qui illustre le rôle des mutations BRCA1 et BRCA2 et le risque de développer un cancer du sein, on constate que le risque s'accroit avec l'âge avec une augmentation du risque important à partir de 40 ans pour la part de la population de femmes porteuses de la mutation : en effet à 40 ans, environ 10% de femmes porteuses de la mutation sont atteintes d’un cancer. À 50 ans, environ 40% de femmes porteuses de la mutation sont atteintes d’un cancer soit une augmentation de 30% en 10 ans. Angelina Jolie, se rapprochait de cette catégorie d’âge . De plus, la présence des mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 prédispose donc à l'apparition d'un cancer du sein. A 80 ans, il y a environ 75% des femmes présentant une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 qui sont atteintes d’un cancer du sein. Les femmes ne présentant pas de mutations sont atteintes à 10% à cet âge, soit 8 fois moins que celles présentant une mutation. L’étude démontre ainsi que les mutations des gènes BRCA1et BRCA2 engendrent l’apparition du cancer du sein. D’après le graphique publié par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) sur « l’évolution de l’incidence et de la mortalité du cancer du sein en France », on remarque que le nombre de personne présentant la maladie a doublé entre 1975 et 2000 passant d’environ 65000 à 110000 femmes. De nouveaux facteurs augmentent l’incidence du risque depuis 1975. Certains facteurs internes favorisent l’apparition d’un cancer du sein comme la prédisposition familiale (chez les femmes ayant, dans leur famille proche, plusieurs personnes atteintes d'un cancer du sein) C’est le cas d’Angelina Joli . Il existe également des facteurs externes dépendant de notre mode de vie qui augmentent le risque : d’après la source Dernière Nouvelles d’Alsace du rapport « les causes du cancer en France » qui précise le nombre de décès par cancer selon les facteurs de risque. Le facteur le plus influent est le tabac qui a été le facteur de risque pour 5450 cas sur les 117228 cas de décès par cancer chez les femmes en 2000 dont le cancer du sein représente 35.7%, cancer le plus fréquent chez les femmes. D’après le document, les 5 principaux facteurs de risque de décès chez les femmes après le tabac sont les agents infectieux, l’insuffisante activité physique, l’alcool, l’obésité /surpoids ( et les hormones. A contrario, il minimise le rôle de la pollution. Sur le même plan, le rapport de l’Académie de médecine de 2008 nous informe sur le rôle de l’alimentation dans le cancer du sein. Ainsi, le taux de cancer est constaté plus important dans les pays occidentaux en raison d’une alimentation trop riche en viande, en graisse, en calorie, etc... Par exemple, l’étude constate que les japonaises, qui vivent au japon, dont l’alimentation de base composée de soja, phytoœstrogènes, souvent qualifié de bon pour la santé. Elles présentent peu de cancer du sein contrairement à des japonaises qui ont migré aux Etats-Unis, avec un changement d’alimentation selon les habitudes alimentaires des pays occidentaux, rattrapent les américaine dans l’incidence du cancer du à l’alimentation (surconsommation …). L’ensemble des facteurs internes (génétique) ou externes (rayonnement du soleil, cigarette, alcool) favorisent des mutations de L’ADN. Normalement les cellules réparent ces mutations via des systèmes enzymatiques mais s’il y a trop d’attaques et avec le facteur vieillissement, les systèmes de réparations peuvent être débordés. Les mutations s’accumulent, ne sont plus réparées et donnent alors naissance à un cancer. L’évolution de la médecine et le dépistage permet aujourd’hui d’avoir une meilleure connaissance du risque et d’adopter des solutions préventives. D’après le graphique publié par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) sur « l’évolution de l’incidence et de la mortalité du cancer du sein en France », malgré l’augmentation de l’incidence du cancer sur la population, le taux de mortalité reste stable, 25000 femmes pour la période 1975 et 2000. Ce constat s’explique en partie par une meilleure connaissance et prise en charge de la maladie ainsi que l’adoption de mesures préventives dès détection de risque fort, maintenant évaluable. Un des comportements préventifs qu’on peut adopter pour limiter le risque de cancer du sein est d’après « Arch Intern Med » l’allaitement. En effet, les derniers résultats d’une étude conduite aux USA suggèrent en effet que le fait d’avoir allaité protégerait les femmes de la maladie : selon eux, donner le sein au moins une fois ferait diminuer de 59% le risque de développer à son tour une tumeur mammaire lorsque celles-ci ont uns susceptibilité génétique. Les femmes, pour limiter le risque, doivent adopter un mode de vie sain, ne pas fumer, consommer de l’alcool avec modération, bien bouger (30 minutes d’exercices, 5 fois par semaines). D’autres mesures préventives qui s’adressent aux femmes de 50 à 69 ans est le dépistage biennal du cancer (radio des seins qui permet de détecter des anomalies) (d’après le site web de référence communautaire du cancer du sein). Mais par contre pratiquer l’auto palpation du cancer du sein n’augmente pas les chances de guérir. De plus, pour estimer le risque génétique, il est intéressant de comparer l’incidence du cancer du sein dans la famille avec l’incidence dans la population. Dans le cas de risque avéré élevé, comme le cas d’Angelina Joli, la prévention peut se traduire par une ablation d’un ou des deux seins. Claire LUNEAU Angelina Jolie, à cause de sa prédisposition familiale au cancer du sein avait un risque élevé de le déclencher C’est pourquoi une ablation préventive du ou des seins était plus prudent. Il est important de connaître les facteurs de risque et les solutions comme le dépistage et la prévention pour lutter contre le cancer. Heureusement grâce aux connaissances en génétique et les progrès techniques le cancer est bien dépisté cependant les traitements restent lourds, mais ils ont le mérite de laisser une lueur d’espoir aux malades, ce qui était difficile il y a une trentaine d’années. Angélina Jolie. (Source : Edito YouMag)
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