Une Car Policy dite `green`
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Une Car Policy dite `green`
F&B158_34_belgacom_fr_Flash 7/06/07 14:32 Page 46 FLEET MANAGEMENT BELGACOM Une Car Policy dite ‘green’ Lors d’une récente journée d’étude organisée par la FEBIAC, Etienne Verhelst, Business Services & Fleet Director de Belgacom, a présenté des idées pour faire évoluer le concept classique de la Car Policy en incorporant le principe de «total cost of ownership». Distillation de la présentation d’une Car Policy basée sur des budgets et également axée environnement. L e but poursuivi par Etienne Verhelst est clair: il faut rendre la flotte plus environnementale et moins énergétivore. Pour ce faire, il classe les véhicules en deux catégories. Les véhicules utilitaires légers, sans utilisation privée, et les véhicules management & sales, estampillés d’avantages en nature. Car Policy Les règles doivent être balisées dès le départ. Il convient prioritairement de définir la catégorie du personnel pouvant prétendre à un véhicule de fonction et de quel type de véhicule il disposera. L’analyse du budget et la disponibilité du marché sont autant de points prépondérants. Les options et accessoires personnels doivent également être considérés. L’utilisateur final se verra imposer une charte reprenant, entre autres, les recommandations d’usage pour l’utilisation du véhicule, son lieu d’approvisionnement en carburant, en pneus ou l’atelier de carrosserie. Un apport personnel au niveau du budget peut lui aussi être envisagé, mais il faudra tenir compte de l’imposition fiscale liée à l’avantage en nature. Le cas des véhicules utilitaires Dans ce cas de figure, le fleet manager a toute latitude, dès l’instant où le véhicule corres- pond aux besoins fonctionnels et ceux de l’utilisateur. De surcroît, les grandes quotités autorisent un marché concurrentiel pour une flotte aussi étendue que celle de Belgacom. Dans son étude, Etienne Verhelst évoque une hypothétique car policy qui, sur base d’un cahier des charges, vise à ne retenir que les véhicules dont la consommation est inférieure d’à peine un litre par rapport aux concurrents directs d’un même segment. Il en ressort des chiffres assez étonnants. Pour une flotte de l’ordre de 5.000 véhicules loués sur 4 années et parcourant chacun annuellement 25.000 kilomètres, l’économie de carbu- «En optant pour un véhicule respectueux de l’environnement en termes d’émissions et de consommation, le conducteur peut faire l’économie de quelques 60 EUR par mois» explique Etienne Verhelst. 46 rant est de l’ordre de quelque 1.250.000 litres, ce qui n’est pas négligeable. De manière plus pragmatique, Belgacom a, en 2004, remplacé 1.300 de ses petits vans par des Opel Combo 1.3 CDTI. L’économie ainsi réalisée est de 250.000 litres de carburant par an. Le cas des véhicules management & sales Si le fleet manager dispose de moyens somme toute draconiens et simples à décréter, ceux-ci se révèlent le plus souvent impopulaires dans leur application. • Restreindre le profil des employés bénéficiant d’un véhicule serait la première des mesures, mais pénaliserait l’entreprise au niveau de l’embauche. • Limiter le carburant disponible sur une base mensuelle constituerait une autre mesure, mais malaisée à appliquer également, compte tenu que certaines fonctions exigent des déplacements plus importants que d’autres. L’application des points repris ci avant permettrait certes à l’entreprise de réaliser quelques substantielles économies, mais serait sans effet au niveau environnemental. En effet, si l’employé ne dispose pas d’un véhicule de fonction, il utilisera son propre véhicule, d’un âge bien souvent plus avancé. Si la carte carburant est limitée à un certain montant, il fera l’appoint sur ses propres deniers. 7/06/07 La limitation de la cylindrée pourrait elle aussi s’envisager, ne pas accorder de véhicules au-delà de 1.6 l par exemple. Mais lorsqu’on constate que certains 2.0 l se révèlent plus efficaces et moins gourmands que des 1.6 l, force est de reconnaître que cette mesure n’est – elle aussi – que très peu censée. Prohiber les 4x4 et les monovolumes gourmands – par définition plus polluants – se révèlerait tout aussi impopulaire que de limiter le choix aux seules petites voitures d’un segment A ou B, pour des raisons familiales évidentes. Restreindre le nombre de kilomètres à parcourir aurait pour effet de se mettre à dos tous les responsables business de l’entreprise, pour qui les vendeurs doivent rouler pour être productifs. Par ailleurs les centralisations sont de plus en plus importantes. Le marché de l’hybride est quant à lui trop restreint et peu convaincant dans l’état actuel des choses. Solutions intermédiaires et propositions La réflexion menée par Etienne Verhelst consiste à créer un mécanisme garantissant une certaine forme de liberté (hautement appréciée) mais qui, selon les cas, pénalise ou favorise l’employé en fonction de sa filiation à la préservation environnementale. Ce mécanisme s'oriente principalement vers la réduction des émissions de CO2, sur les taxes et sur la consommation moyenne du véhicule plébiscité. On n'intercède d’aucune manière sur le choix du chauffeur, pour autant qu’il soit prêt à suppléer financièrement dans certains cas. Ce dernier point incitera sans nul doute à une certaine forme de réflexion, investir ses propres fonds n’a jamais recueilli les suffrages… L’avantage du système est qu’il est basé sur un modèle mathématique transparent, soit identique pour tous. 14:32 Page 47 PROJECTION THÉORIQUE À TITRE D’EXEMPLE • Budget voiture • Coût de location • Coût de carburant • Taxe CO2 • Coûts fiscaux non déductibles • TVA non déductible • TCO 450 EUR/mois 455 EUR/mois 196 EUR/mois (de 88 à 285 EUR en fonction du véhicule) 72 EUR/mois (de 20 à 200 EUR en fonction du véhicule) 100 EUR/mois (de 36 à 540 EUR en fonction du type et de la valeur du véhicule 40 EUR/mois (de 15 à 128 EUR en fonction de la valeur du véhicule) 863 EUR / mois Il est intéressant à relever dans le tableau ci dessus que dans tous les éléments distincts du car budget, il subsiste des variances substantielles dépendantes du type de la voiture. En optant pour un véhicule respectueux de l’environnement en termes d’émissions et de consommation, le conducteur peut faire l’économie de quelques 60 EUR par mois qu’il pourra, à son gré, investir dans des options supplémentaires (pneus hiver, GPS, sièges en cuir, etc…). Dans son étude, Etienne Verhelst évoque une hypothétique car policy qui, sur base d’un cahier des charges, vise à ne retenir que les véhicules dont la consommation est inférieure d’à peine un litre par rapport aux concurrents directs d’un même segment. Intégration dans le car policy Sur base du montant initial (voir cadrée) de 450 EUR majoré des valeurs moyennes que l’entreprise jugera normales vous obtiendrez un nouveau budget. Lors du choix, il conviendra de prendre ces nouveaux coûts et de les com- parer avec les coûts réels du véhicule. Certains modèles de voitures se révèleront ainsi bon marché à l’usage, d’autres relativement onéreuses, voire même totalement hors de la classe budgétaire fixée par l’entreprise, ce qui fut jadis le cas de la Toyota Prius par exemple, en raison de son prix d’achat élevé et de sa faible valeur résiduelle. Ce nouveau calcul lui permet de réintégrer l’offre. Reste à souhaiter que le comportement des conducteurs soit en adéquation avec les efforts fournis par l’entreprise… Marc LEBRUN Fleet&business I 158 I JUIN-JUILLET 2007 I F&B158_34_belgacom_fr_Flash 47