Le Songe d`une nuit d`été
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Le Songe d`une nuit d`été
De William Shakespeare Traduction Jean-Michel Déprats Mise en scène, décors et costumes Laurent Pelly Avec Emmanuel Daumas Charlotte Dumartheray Clément Durand Gérôme Ferchaud Marie-Sophie Ferdane Rémi Gibier Eddy Letexier Régis Lux Laurent Meininger Benjamin Meneghini Jeanne Piponnier Antoine Raffalli Matthieu Tune Nathalie Vidal Sabine Zovighian Et les élèves du Conservatoire de Toulouse Lumières Michel Le Borgne Son Joan Cambon Production TNT Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées www.tnt-cite.com Direction Agathe Mélinand Laurent Pelly © Robert and Shana ParkeHarrison / Design : Studio Apeloig / Anna Brugger / Licences spectacle 1-1045623 / 2-1045624 / 3-1045625 Le Songe d’une nuit d’été 25 mars – 19 avril Création Le Songe d’une nuit d’été William Shakespeare Laurent Pelly Création TNT Grande salle Regard(s) 3 Incroyables et Merveilleuses Mardi 25 mars / 20 h 30 Mercredi 26 mars / 19 h 30 Jeudi 27 mars / 19 h 30 Vendredi 28 mars / 20 h 30 Samedi 29 mars / 20 h 30 Mardi 1er avril / 20 h 30 Mercredi 2 avril / 19 h 30 Jeudi 3 avril / 19 h 30 Vendredi 4 avril / 20 h 30 Samedi 5 avril / 20 h 30 Dimanche 6 avril / 16 h Mardi 8 avril / 20 h 30 Mercredi 9 avril / 19 h 30 Jeudi 10 avril / 19 h 30 Vendredi 11 avril / 20 h 30 Samedi 12 avril / 20 h 30 Mardi 15 avril / 20 h 30 Mercredi 16 avril / 19 h 30 Jeudi 17 avril / 19 h 30 Vendredi 18 avril / 20 h 30 Samedi 19 avril / 20 h 30 Contact presse Marie Attard T. 05 34 45 05 22 [email protected] Le fou, l’amoureux et le poète Les amoureux et les fous ont des cerveaux bouillants, Des fantaisies visionnaires, qui conçoivent Plus de choses que la froide raison n’en perçoit. Le fou, l’amoureux, et le poète Sont d’imagination tout entiers pétris : L’un voit plus de démons que le vaste enfer n’en peut contenir ; C’est le fou. L’amoureux, tout aussi exalté, Voit la beauté d’Hélène au front d’une Égyptienne. L’œil du poète, roulant dans un parfait délire, Va du ciel à la terre, et de la terre au ciel. Et quand l’imagination accouche Les formes de choses inconnues, la plume du poète En dessine les contours, et donne à ce qui n’est qu’un rien dans l’air Une demeure précise, et un nom. Tels sont les tours d’une imagination puissante, Il lui suffit de concevoir une joie, Pour percevoir le messager de cette joie. Et, la nuit, si l’on se forge une peur, Comme il est facile de prendre un buisson pour un ours ! William Shakespeare, Le Songe d’une nuit d’été, Acte V 3 4 Le Songe d’une nuit d’été De William Shakespeare Traduction Jean-Michel Déprats Mise en scène, décors et costumes Laurent Pelly Création TNT Avec Emmanuel Daumas Thésée Charlotte Dumartheray Puck Clément Durand Lysandre Gérôme Ferchaud Snug Marie-Sophie Ferdane Titania Rémi Gibier Égée, Robin Starveling Eddy Letexier Bottom Régis Lux Peter Quince Laurent Meininger Obéron Benjamin Meneghini Tom Snout Jeanne Piponnier Héléna Antoine Raffalli Démétrius Matthieu Tune Francis Flute Nathalie Vidal Hippolyta, La Fée Sabine Zovighian Hermia Et les élèves du troisième cycle du Conservatoire de Toulouse Pierre-Olivier Bellec Louise Bouillon-Holt Cati Demiguel Blandine Gasnier Victor Ginicis Manon Gorra Simon Le Floc’h Guillaume Miramond Morgane Nagir Florian Pantallarisch Valentin Poey Nadège Rossato Maria Soriano Elsa Thébaut Mélanie Vayssettes Romain VerstraetenRieux Les Fées Assistante à la scénographie Claire Saint-Blancat Réalisation des décors Ateliers du TNT sous la direction de Claude Gaillard Réalisation des costumes Ateliers du TNT sous la direction de Nathalie Trouvé Directeur technique Jean-Marc Boudry Régisseur général Jacques Escoffet Conseil artistique Agathe Mélinand Régisseurs plateau Laurent Fourmy Christophe Gagey Régisseur lumières Grégory Faroux Lumières Michel Le Borgne Régisseur son Géraldine Belin Son Joan Cambon Machinistes Pascal Bajt Alexandre Barthes André Cruz Claire Daulion Jean-Jacques Duquesnoy Vincent Roussel Éric Soucaze Maquillages, coiffures Suzanne Pisteur Accessoires Jean-Pierre Belin Collaboration aux costumes Nathalie Trouvé Assistante à la mise en scène Justine Paolini Production : TNT – Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées Spectacle présenté à Toulouse avec le soutien de la Caisse d’Épargne Midi-Pyrénées 25 mars – 19 avril Création Grande salle 2 h 30 environ Électricien Bastien Clarenc Poursuiteurs Myriam Bertol Didier Glibert Habilleuse Sabine Rovère 5 Avec un sérieux imperturbable, nous créons des mondes imaginaires, souvent verts, nourriciers comme le sein, où être enfin nous-mêmes ; encore une quête mythique ! Philip Roth – La Contrevie La vie est un songe Entretien avec Laurent Pelly C’est dans les cinq dernières années du XVIe siècle, à la même époque où il compose Roméo et Juliette, que William Shakespeare invente le premier de ses mondes imaginaires : un bois proche d’Athènes, peuplé d’elfes légers et de fées malicieuses dont les sortilèges vont dérouter le cœur des mortels. En quittant, lors d’une nuit d’été, les marbres rigides du palais athénien, les amants en fuite et leur entourage s’enfonceront toujours plus profondément dans la forêt de leurs désirs, là où se déploient les troubles, là où s’affrontent les pulsions... Chaos et confusion pour le plus poétique enchantement. Et si la forêt magique n’était qu’un espace mental ? Et si les mythiques êtres qui la peuplent n’existaient en fait que dans l’imagination des personnages ? Explications... Monter Le Songe d’une nuit d’été après avoir repris Macbeth... C’est travailler sur le positif – au sens photographique du terme – dont Macbeth serait le négatif. Brillant, drôle, sensuel, érotique et ludique, Le Songe fait contrepoint à une tragédie noire. Au terrible constat sur l’homme, amer, épouvantable et désespéré de Macbeth, répond une ode lumineuse et joyeuse, à la nature au sens général du terme et, en dépit de ses défauts, à l’humanité. Qu’est-ce qui vous séduit dans cette pièce ? Son mystère. Elle est bien plus complexe que ne l’est Macbeth. Ce qui est souvent le cas des comédies, et de surcroît celle-ci est une comédie à tiroirs qui, par delà la féerie, se révèle ambiguë et profonde. Le Songe offre un matériau incroyable : trois pièces en une seule, trois mondes – les dieux, la cour, le peuple – unis par une commune déraison, une histoire dont les voies multiples sont souvent sinueuses, 6 parfois tortueuses. C’est enfin une glorification de l’imagination donc du théâtre – un théâtre qui ne cesse de se regarder et de nous regarder – une fête de la poésie qui puise ses sources tant dans l’Antiquité que le Moyen-Âge et qui porte l’humanité là où Macbeth l’enfonce. À Philostrate qui lui présente le spectacle que vont jouer des comédiens amateurs, le duc d’Athènes Thésée rétorque : « Drôle et tragique ? Fastidieux et court ? C’est de la glace brûlante, de la neige prodigieusement étrange. Comment trouveronsnous l’accord de ce désaccord ? » N’est-ce pas la même question qui se pose à vous en abordant cette pièce qui mêle constamment réel et merveilleux ? Le Songe est une sorte de labyrinthe joyeux qui reste un mystère. Je ne cesse d’opérer des allers-retours à l’intérieur de l’œuvre, de changer de direction dans le travail avec les comédiens : de chaque situation, on peut dire tout et son contraire, ce qui n’est pas le cas de Macbeth qui va droit devant, avec la brutalité d’une lance ou d’une flèche. Avec Le Songe, on est davantage dans quelque chose de vaporeux, d’onirique comme l’indique le titre. Je reste fasciné par l’audace de cette forme, sa joviale et allègre modernité. Cette comédie, qui a presque 500 ans, fait jouer en même temps la réalité et le rêve, mais un rêve proche du fantasme et du subconscient et pose noir sur blanc - avec les artisans venus présenter une pièce pour le mariage de Thésée l’idée de distanciation. Quand on pense où en est le théâtre français à la même époque, voire un siècle plus tard, ce que fait Shakespeare est vraiment étonnant. L’enjeu, face à cette forme vivante, mouvante, inventive, sans limite, c’est de s’arrêter à un moment pour tracer enfin un contour. Quel a été le point de départ de votre réflexion dramaturgique sur l’œuvre ? La narration onirique. Paradoxalement c’est par là que les limites et les contours peuvent se dessiner. Mon idée est de partir du rêve d’un personnage, de le développer et d’en voir surgir de nouveaux, presque à l’infini. Le rêve premier, c’est celui d’Hermia, la jeune fille rebelle qui refuse d’épouser celui que son père, Égée, veut lui imposer. Mais ce peut rapidement être aussi le rêve de tous les autres : le rêve des trois jeunes gens qui entourent Hermia, celui d’Hippolyta, la reine des Amazones que Thésée veut épouser, ou le cauchemar du metteur en scène avec l’épisode des artisans venus offrir leur représentation à Thésée. Tout est d’une grande drôlerie, d’une grande fantaisie, d’une formidable légèreté... Reste à trouver comment le raconter dans l’espace scénique : comment représenter le monde magique, là est la question ! Et votre réponse ?... Pour créer du mystère, pour éveiller l’imaginaire, mieux vaut laisser deviner que montrer. J’ai choisi de travailler sur l’impressionnante boîte vide du théâtre, un espace totalement ouvert – comme le cosmos – où les personnages, les mouvements et les corps peuvent prendre une tout autre dimension. En jouant avec la lumière, l’obscurité et le reflet pour démultiplier l’espace – le sol, notamment, est une sorte d’immense miroir noir où se reflètent des constellations. Et, comme c’est un poème sur l’imagination, l’invention et la poésie théâtrale, je me sers de toute la machinerie du théâtre, pour arracher les personnages à la pesanteur du réel et convier le spectateur à un voyage aux confins de la nuit, aux frontières du rêve, aux limites du temps... Comment se matérialise votre scénographie ? Raconter le rêve, c’est partir du lit : cet élément réaliste et concret permet de décliner l’univers de la nuit – pyjamas, sous-vêtements, nudité... – mais le lit, c’est aussi le tremplin du rêve, le cocon d’où peuvent surgir des images infinies, complètement irréelles ou surréelles... La première image c’est donc un tout petit lit perdu dans un espace gigantesque et noir ; le mariage évoqué dès la première scène, c’est déjà le rêve d’Hermia : comme si elle se réveillait en pyjama dans une soirée aristocratique où débarquerait son père pour faire un scandale, cassant la fête et l’atmosphère plaisante qui y était liée. On va dérouler ce fil de l’onirisme, en jouant aussi par instants avec la salle, en provoquant des ruptures, des avancées, des impasses ou des glissements. Comme dans un labyrinthe fantasmé. Chacun a sa version de la forêt où se réfugient les jeunes gens qui veulent échapper à l’autorité du père. Quelle est la vôtre ? C’est le monde des possibles, l’instinct, la nature et la liberté. Monter Le Songe c’est mettre en scène l’intrusion progressive de la nature au cœur de la cité, représenter le retour du pulsionnel et de l’imagination dans un cadre rendu stérile par un excès de civilisation, de règles morales et de conventions sociales trop souvent aliénantes. À travers le monde féerique de la forêt, cette comédie ne cesse au fond de parler de la sève bouillonnante du désir, ne cesse de dire avec une jubilatoire orgie de mots qui s’entrechoquent, s’accouplent se cherchent ou se fuient comme les personnages qui les portent, que le désir et l’amour sont intimement liés à la nature de l’humain et du vivant. 7 Nombre de mises en scène de cette pièce veulent que ce soit le même comédien qui joue Thésée et Obéron, idem pour Hippolyta et Titania. Ce n’est pas votre intention... Ce choix serait trop univoque. Axant la dramaturgie sur ces quatre personnages, il laisse entendre que Titania / Obéron sont simplement le double rêvé, fantasmé, voire l’inconscient du couple humain Hippolyta / Thésée... Pour moi Titania et Obéron représentent la sensualité, pour ne pas dire la libido de tous les personnages, y compris des artisans : à travers la volupté des corps, la forêt révèle l’érotisation exacerbée des sentiments de tous les personnages puisque l’artisan Bottom, devenu âne, n’est plus ici l’image de la bêtise, mais celui de la plus grande vigueur sexuelle. L’érotisme est partout, audacieusement permanent dans Le Songe. Monter cette comédie c’est aussi parler d’un désir de théâtre, interroger le plaisir de la représentation, la métamorphose, l’illusion, la comédie et le comédien... Comme dans Peines d’amour perdues que j’ai monté il y a 20 ans, tous les conflits, tous les imbroglios sont résolus au quatrième acte. Le cinquième est une représentation donnée par une classe populaire à des nobles qui rient ou qui se moquent. De ce point de vue, les artisans qui donnent ici ce spectacle peuvent être perçus comme la quintessence du Songe. Fabriquer un spectacle, c’est se poser les mêmes questions qu’eux. Et souvent avec la même naïveté ! Si la première scène consiste à faire croire à un rêve et à un univers, à partir du moment où les artisans entrent, c’est comme si on allumait la lumière pour éclairer le théâtre dans ce qu’il est en tant que hangar ! Ces six garçons qui pénètrent 8 dans un espace gigantesque pour y préparer une pièce relèvent du réel, mais un réel bien subjectif puisque ce ne sont pas de vrais artisans. Ce sont des acteurs qui jouent des artisans qui veulent faire les acteurs ! Cette pièce vous balade en permanence, le vertige est infini... Cette nuit d’été, était-ce un jeu, un rêve, un fantasme ou une utopie ? Une utopie, c’est trop dire. Au bout du compte, on parviendra certes à un monde où chacun est réconcilié, mais cette réconciliation n’est possible que par le maintien d’un peu de magie. Si les autres personnages sortent du monde magique, Démétrius lui doit rester sous l’effet de substances, enchanté à vie... pour accepter l’amour d’Héléna. Il faut un peu de poésie et d’imagination, pour qu’avec l’intervention des dieux qui se servent aussi des humains pour régler leurs propres conflits, le destin des personnages soit réglé et que la raison l’emporte sur les fureurs de la passion. La fin de la pièce n’est d’ailleurs pas un happy end. Tout pourrait bien recommencer la nuit prochaine ou au prochain été, quand la nature et l’homme seront en pleine effervescence sensorielle... Alors rêve ou réalité, qu’importe ! Cette histoire, c’est aussi une blague, comme le disent le roi des fées, Obéron, et le malicieux Puck à la fin de la pièce. Ce qui compte, c’est de croître et... de se multiplier ! Finalement, n’est-ce pas la représentation qui est un songe ? Un beau songe. À rêver au même moment par le public et les comédiens. Ensemble. Propos recueillis par Jean-Louis Pélissou Toulouse, 8 janvier 2014 9 Shakespeare - Son génie Sa poésie a le parfum âcre du miel fait en vagabondage par l’abeille sans ruche. Ici la prose, là le vers ; toutes les formes, n’étant que des vases quelconques pour l’idée, lui conviennent. Cette poésie se lamente et raille. L’anglais, langue peu faite, tantôt lui sert, tantôt lui nuit, mais partout la profonde âme perce et transparaît ! Le drame de Shakespeare marche avec une sorte de rythme éperdu ; il est si vaste qu’il chancelle ; il a et donne le vertige ; mais rien n’est solide comme cette grandeur émue. Shakespeare, frissonnant, a en lui les vents, les esprits, les philtres, les vibrations, les balancements des souffles qui passent, l’obscure pénétration des effluves, la grande sève inconnue. De là son trouble, au fond duquel est le calme. (...) Ce trouble, tous les esprits du premier ordre l’ont. Ce trouble est dans Job, dans Eschyle, dans Alighieri. Ce trouble, c’est l’humanité. Sur la terre, il faut que le divin soit humain. Il faut que se propose à lui-même sa propre énigme et qu’il s’en inquiète. L’inspiration étant prodige, une stupeur sacrée s’y mêle. Une certaine majesté d’esprit ressemble aux solitudes et se complique d’étonnement. Shakespeare, comme tous les grands poètes et comme toutes les grandes choses, est plein d’un rêve. Sa propre végétation l’effare ; sa propre tempête l’épouvante. On dirait par moments que Shakespeare fait peur à Shakespeare. Il a l’horreur de sa profondeur. Ceci est le signe des suprêmes intelligences. C’est son étendue même qui le secoue et qui lui communique on ne sait quelles oscillations énormes. II n’est pas de génie qui n’ait des vagues. Sauvage ivre, soit. Il est sauvage comme la forêt vierge ; il est ivre comme la haute mer. 10 Shakespeare le condor seul donne quelque idée de ces larges allures, part, arrive, repart, monte, descend, plane, s’enfonce, plonge, se précipite, s’engloutit en bas, s’engloutit en haut. Il est de ces génies mal bridés exprès par Dieu pour qu’ils aillent farouches et à plein vol dans l’infini. De temps en temps il vient sur ce globe un de ces esprits. Leur passage, nous l’avons dit, renouvelle l’art, la science, la philosophie, ou la société. Ils emplissent un siècle, puis disparaissent. Alors ce n’est plus un siècle seulement que leur clarté illumine ; c’est l’humanité d’un bout à l’autre des temps, et l’on s’aperçoit que chacun de ces hommes était l’esprit humain lui-même contenu tout entier dans un cerveau, et venant, à un instant donné, faire sur la terre acte de progrès. Ces esprits suprêmes une fois la vie achevée et l’œuvre faite, vont dans la mort rejoindre le groupe mystérieux et sont probablement en famille dans l’infini. Victor Hugo, William Shakespeare, in Œuvres complètes : Philosophie, Paris, éd. J. Hetzel & A.Quantin, 1882 Shakespeare - L’homme océan Il y a des hommes océans en effet. Ces ondes, ce flux et ce reflux, ce va-et-vient terrible, ce bruit de tous les souffles, ces noirceurs et ces transparences, ces végétations propres au gouffre, cette démagogie des nuées en plein ouragan, ces aigles dans l’écume, ces merveilleux levers d’astres répercutés dans on ne sait quel mystérieux tumulte par des millions de cimes lumineuses, têtes confuses de l’innombrable, ces grandes foudres errantes qui semblent guetter, ces sanglots énormes, ces monstres entrevus, ces nuits de ténèbres coupées de rugissements, ces furies, ces frénésies, ces tourmentes, ces roches, ces naufrages, ces flottes qui se heurtent, ces tonnerres humains mêlés aux tonnerres divins, ce sang dans l’abîme; puis ces grâces, ces douceurs, ces fêtes, ces gaies voiles blanches, ces bateaux de pêche, ces chants dans le fracas, ces ports splendides, ces fumées de la terre, ces villes à l’horizon, ce bleu profond de l’eau et du ciel, cette âcreté utile, cette amertume qui fait l’assainissement, de l’univers, cet âpre sel sans lequel tout pourrirait; ces colères et ces apaisements, ce tout dans un, cet inattendu dans l’immuable, ce vaste prodige de la monotonie inépuisablement variée, ce niveau après ce bouleversement, ces enfers et ces paradis de l’immensité éternellement émue, cet infini, cet insondable, tout cela peut être dans un esprit, et alors cet esprit s’appelle génie, et vous avez Eschyle, vous avez Isaïe, vous avez Juvénal, vous avez Dante, vous avez Michel-Ange, vous avez Shakespeare, et c’est la même chose de regarder ces âmes ou de regarder l’océan. Victor Hugo, William Shakespeare, in Œuvres complètes : Philosophie, Paris, éd. J. Hetzel & A. Quantin, 1882 11 « Le sublime et le génie brillent dans Shakespeare comme des éclairs dans une longue nuit. » Diderot – Encyclopédie William Shakespeare, une vie de théâtre On considère habituellement William Shakespeare comme le plus grand dramaturge que le monde ait connu. Aucune pièce d’aucun autre auteur n’a été autant jouée que les siennes, ni traduite en autant de langues. L’une des raisons principales de la popularité de Shakespeare est la variété de ses personnages, qu’il réussit toujours avec succès. Ivrognes et meurtriers, princes et rois, imbéciles ineptes et bouffons de cour, généraux sages et nobles : chaque personnage fait jaillir de façon éclatante la vie sur le plateau, et, bien qu’ils s’expriment en beaux vers ou dans une prose poétique, ils rappellent aux spectateurs leurs propres personnalités, traits et défauts. Shakespeare a aussi fait ses personnages très réalistes. Le dramaturge avait une connaissance étonnante d’une large variété de sujets et ses personnages, bien développés, reflètent cette connaissance : science militaire, grâces de la Cour, conduite d’un navire, histoire, religion, musique... À l’époque de Shakespeare, peu de biographies ont été écrites à son sujet. Aucun des hommes littéraires de l’époque élisabéthaine ne l’a considéré comme assez important pour lui consacrer un ouvrage. Le premier rassemblement de ses travaux, effectué en hommage à Shakespeare par des membres de sa compagnie, n’a pas été publié avant 1623, soit sept ans après sa mort. Sa première biographie a été écrite cent ans plus tard. En conséquence, de nombreux faits de la vie de Shakespeare sont inconnus. On sait qu’il est né à Stratford-on-Avon en Angleterre, au début de 1564, car son baptême est enregistré le 26 avril de cette année. Sa mère Marie avait huit enfants, William étant le troisième. Son père, John Shakespeare, était un gantier assez prospère, commerçant qui a possédé plusieurs maisons dans Stratford et a été élu maire de la ville quand Shakespeare était enfant. Le jeune Shakespeare a probablement étudié à l’école secondaire locale. À 18 ans, il épouse Ann Hathaway, qui a 26 ans, le 28 novembre 1582. En 1583, Ann donne naissance à leur fille aînée, Susanna et ensuite à des jumeaux, Hamnet et Judith, nés en 1585. En 1592, la famille vivait à Londres, où Shakespeare est accaparé par ses 12 occupations d’acteur et d’écrivain. De 1592 à 1594, la peste contraint la plupart des théâtres de Londres à fermer, ainsi le dramaturge se tourne-t-il vers la poésie. Ses poèmes ont été publiés, contrairement à ses pièces, et deviennent rapidement populaires. Elles contribuent à sa réputation d’auteur. De 1594 à la fin de sa carrière, Shakespeare appartient à la même société théâtrale, connue d’abord sous le nom d’Hommes de Lord Chamberlain et ensuite de Compagnie du Roi. On sait qu’il était à la fois le « manager » et l’un des actionnaires de cette organisation, devenue la compagnie de théâtre la plus prospère de Londres, et qu’il a rencontré autant le succès financier que les acclamations critiques. En 1596, il a acquis une propriété considérable à Londres et acheté une des maisons les plus belles de Stratford, en 1597. Une année plus tard, en 1598, il a acheté dix pour cent des parts du Théâtre du Globe où ses pièces ont été produites. En 1608, lui et ses collègues ont aussi acheté le Théâtre Blackfriars où il a commencé à réaliser des productions pendant l’hiver, retournant au Globe pendant les mois d’été. Partout, jusqu’à la fin de sa vie, Shakespeare a continué à acheter des terres, des maisons et des affaires. Il demeurait sans cesse partagé entre le traitement de ses affaires, le jeu d’acteur et l’écriture ou la collaboration sur les trente-sept titres qui lui sont attribués. Les années les plus productives de Shakespeare se situent entre 1594 et 1608, période dans laquelle il écrit Le Songe d’une nuit d’été, ainsi que toutes ses grandes tragédies, comme Macbeth, Hamlet, Othello, Le Roi Lear et Roméo et Juliette. Pendant ces quatorze années, il fournit à sa compagnie environ deux pièces par an. Après 1608, il entre dans une phase de repos, ressemblant à une retraite, passant plus de temps à Stratford et ne créant que cinq pièces en quinze ans. Il meurt le 23 avril 1616. Il est enterré devant l’autel dans l’Église de Stratford, où son corps se trouve toujours aujourd’hui. Beaucoup d’étudiants en littérature et de visiteurs font le pèlerinage vers ce lieu saint chaque année pour honorer William Shakespeare. Œuvres Tragédies Roméo et Juliette Macbeth Le Roi Lear Hamlet, prince de Danemark Othello ou le Maure de Venise Titus Andronicus Jules César Antoine et Cléopâtre Coriolan Troïlus et Cressida Timon d’Athènes Comédies Tout est bien qui finit bien Comme il vous plaira Le Songe d’une nuit d’été Beaucoup de bruit pour rien Mesure pour mesure La Mégère apprivoisée La Nuit des rois Le Marchand de Venise Les Joyeuses Commères de Windsor Peines d’amour perdues Les Deux Gentilshommes de Vérone La Comédie des erreurs Pièces historiques Richard III Richard II Henri VI, 1re partie, 2e partie, 3e partie Henri V Henri IV, 1re partie, 2e partie Henri VIII Le Roi Jean Édouard III Sir Thomas More Romances tardives Périclès, prince de Tyr Cymbeline Le Conte d’hiver La Tempête Les Deux Nobles Cousins Poèmes Les Sonnets Vénus et Adonis Le Viol de Lucrèce Pilgrim le passionné Le Phénix et la Colombe La Complainte d’un amoureux Moi et toi jusqu’aux mortels Longs poèmes 13 Laurent Pelly Laurent Pelly crée en 1980 la compagnie Le Pélican qu’il codirige avec Agathe Mélinand à partir de 1989. Ils créent notamment : Dernière Conquête – Itinéraire harmonique d’un trio las (Opéra-comique), Comment ça va ? Au secours ! de Maïakovski, La Famille Fenouillard... À partir de 1989, Laurent Pelly met en scène, au Théâtre national de Chaillot : Madame Angot de Maillot, Eva Perón de Copi et Un Cœur sous une soutane - Tentative de commémoration, spectacle sur Rimbaud. En 1994, il est nommé metteur en scène associé au Cargo / Centre dramatique national des Alpes où il crée notamment L’Heureux Stratagème de Marivaux, Loretta Strong de Copi, La Baye de Philippe Adrien et La Danse de mort de Strindberg. Il présente Peines d’amour perdues de Shakespeare à l’Odéon - Théâtre de l’Europe et, à la Cité de la musique, Souingue, qui tournera jusqu’en 1999. 1997 est une année charnière : nommé directeur du CDNA, Laurent Pelly qui poursuit sa collaboration avec Agathe Mélinand met en scène Des héros et des dieux - Hymnes homériques au Festival d’Avignon, avant d’aborder l’opéra avec Orphée aux Enfers à Genève et à Lyon. En 1998, il revient en Avignon pour Vie et mort du roi Jean de Shakespeare puis, en 1999, renoue avec l’univers lyrique : Platée de Rameau au Palais Garnier. Dans l’intervalle, il propose, au Cargo, Et Vian ! En avant la zique !, spectacle conçu avec Agathe Mélinand, repris à la Grande Halle de la Villette en 1999. De 2000 à 2007, il met en scène de nombreuses œuvres lyriques en France et à l’étranger. Il monte notamment Offenbach (La Belle Hélène, Les Contes d’Hoffmann, La Grande Duchesse de Gerolstein, La Vie parisienne...), Donizetti (La Fille du régiment, L’Elixir d’amour), Mozart (La Finta semplice)... Au CDNA : Le Voyage de Monsieur Perrichon de Labiche, Le Roi nu de Schwartz, Foi, Amour, Espérance de Horváth, Le Songe de Strindberg, Les Aventures d’Alice au pays des Merveilles de Carroll, Une visite inopportune de Copi... En 2008, Laurent Pelly est nommé codirecteur, avec Agathe Mélinand, du Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées. Il y reprend Le Roi nu et Les Aventures d’Alice au pays des merveilles avant de présenter Jacques ou la soumission et L’Avenir est dans les œufs 14 de Ionesco à L’Athénée – Théâtre Louis Jouvet et au TNT. Il crée, au TNT, Le Menteur de Goldoni, dans une nouvelle traduction d’Agathe Mélinand. À l’opéra, il met en scène, Hansel et Gretel de Humperdinck, au Festival de Glyndebourne et La Petite Renarde rusée de Janacek, dirigé par Seiji Osawa au Festival de Seito Kinen, Matsumoto (Japon). En 2009, il reprend au TNT, au Théâtre du Rond Point et à Marigny Talking Heads de Bennett et crée CAMI, la vie drôle ! dans une adaptation d’Agathe Mélinand avec laquelle il conçoit Natalie Dessay chante Michel Legrand. À l’opéra, il crée Pelléas et Mélisande de Debussy, au Theater an der Wien et La Traviata de Verdi au Festival de Santa Fe. Laurent Pelly obtient le prix de la SACD 2009 pour la mise en scène. En 2010, il met en scène au TNT Mille francs de récompense de V.Hugo puis à l’Odéon-Théâtre de l’Europe (prix Georges Lherminier pour la mise en scène et la scénographie), et en juin Manon de Massenet au R.O.H. de Londres, repris au MET en 2012 et au Théâtre du Capitole en 2013. Il crée Funérailles d’hiver de Levin (TNT et Théâtre du RondPoint à Paris) et Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny de Brecht et Weill au Théâtre du Capitole En 2011, il met en scène Jules César à l’Opéra Garnier, en avril L’Opéra de quat’ sous de Brecht et Weill à la Comédie-Française. Il crée Les Aventures de Sindbad le Marin écrit par Agathe Mélinand au TNT, en juillet, Cendrillon de Massenet est repris au R.O.H. de Londres. En octobre 2011, il met en scène les jeunes comédiens de l’Atelier volant du TNT dans J’ai examiné une ampoule électrique et j’en ai été satisfait sur des textes de Daniil Harms. En 2012, il met en scène Macbeth de Shakespeare, au TNT, repris en septembre 2013 au Théâtre des Amandiers. Il crée en novembre 2013, Les Puritains de Bellini à l’Opéra Bastille et en février 2014, Le Comte Ory de Rossini à l’Opéra de Lyon. En avril 2013, il met en scène, au TNT, Mangeront-ils ? de Victor Hugo puis au Théâtre de Carouge à Genève et au Théâtre la Criée à Marseille. En octobre 2013, il met en scène Edgar Allan Poe - Extraordinaires adapté par Agathe Mélinand, avec les comédiens de l’Atelier volant. Les interprètes Emmanuel Daumas Formé à l’ENSATT de 1996 à 1999, il joue notamment dans Le Moine de MG Lewis (mise en scène Noëlle Casta), Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset (mise en scène Armand Giordani), Les Habits neufs de l’Empereur de Hans Christian Andersen (mise en scène Edouardo Caldas), Théâtre à la volée - acte I et ll (mise en scène Michel Crespin), Electre d’Euripide (mise en scène Christian Benedetti), Baal de Bertolt Brecht (mise en scène Véronique Vellard), Les Femmes savantes de Molière (mise en scène Emmanuel Daumas), La Maison d’os de Roland Dubillard (mise en scène Michel Raskine), Les Cancans de Carlo Goldoni (mise en scène Nada Strancar), Lettres de cinéastes et L’Âge d’or de Luis Buñuel (mises en scène Richard Brunel), Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare (mise en scène Claudia Stavisky). Sous la direction de Laurent Pelly, il joue notamment dans Le Voyage de monsieur Perrichon d’Eugène Labiche, Le Roi nu de Evgueni Schwartz, Le Menteur de Carlo Goldoni, Mille francs de récompense de Victor Hugo, Macbeth de William Shakespeare. En novembre 2011 et en janvier 2013, il joue dans Tennessee Williams – Short stories, réalisé par Agathe Mélinand. En 2007, il met en scène L’Ignorant et le fou de Thomas Bernhard (Théâtre de l’Athénée – Louis-Jouvet) et tournée et en 2011, il met en scène Les Nègres de Jean Genet et La Pluie d’été de Marguerite Duras à la Comédie Française. En 2013, il joue dans Erik Satie - Mémoires d’un amnésique, adapté et mis en scène par Agathe Mélinand, il dirige Candide à la Comédie Française et créé Anna, une comédie musicale de Serge Gainsbourg, au Théâtre du Rond-Point. Charlotte Dumartheray Formée au Conservatoire de Genève et diplômée de la Manufacture, Haute Ecole de Théâtre de Suisse Romande. Son parcours d’étudiante a été plusieurs fois récompensé : le prix d’études d’art dramatique de la Fondation Friedl Wald en 2010 et en 2011, et le prix d’études d’art dramatique du Pour-cent culturel Migros en 2010 et 2011. En 2012, elle joue dans la création Restons Ensemble Vraiment Ensemble, mis en scène par Vincent Brayer, à l’Arsenic, et dans Antigone de Sophocle, mis en scène par Jean Liermier au Théâtre de Carouge. En 2013, elle joue dans Mangeront-ils ? de Victor Hugo, mis en scène par Laurent Pelly au Théâtre national de Toulouse, ainsi que dans la création Dites-moi qui je suis (que je me perde) de Vincent Brayer à l’Arsenic et au Théâtre de l’Usine. Cette même année, elle a également créé un spectacle solo tiré du texte de Pascal Rebetez On m’appelait Judith Scott qu’elle a mis en scène. Clément Durand Après un an au cours Florent, il intègre l’école du Studio d’Asnières en 2010. En 2011, il tourne pour la FEMIS dans le moyen-métrage Etude d’un paysage amoureux réalisé par Les films d’argile et dans le court-métrage Grand comme la mort, réalisé par Clément Schneider. En 2012, il intègre la promotion 2012/2013 de l’Atelier volant au Théâtre national de Toulouse, il joue dans Mangeront-ils ? de Victor Hugo, mis en scène par Laurent Pelly au TNT en avril 2013 et Edgar Allan Poe - Extraordinaires, d’après les nouvelles d’Edgar Allan Poe, adapté par Agathe Mélinand, mis en scène par Laurent Pelly au TNT en octobre 2013. Gérôme Ferchaud Après une formation au Théâtre Temps d’M de Bordeaux, il intègre le conservatoire d’art dramatique de Montpellier en 2010. Il travaille avec de nombreux intervenants, dont Luc Faugère, Catherine Vasseur ou encore Jean Cagnard. En 2011, il joue au festival de Luzège dans Le Retour d’Ulysse, mis en scène par Luigi Tappela. En 2012, il intègre la promotion 2012/2013 de l’Atelier volant au Théâtre national de Toulouse, il joue dans Mangeront-ils ? de Victor Hugo, mis en scène par Laurent Pelly au TNT en avril 2013 et Edgar Allan Poe - Extraordinaires, adapté par Agathe Mélinand et mis en scène par Laurent Pelly au TNT en octobre 2013. 15 Marie-Sophie Ferdane Marie-Sophie Ferdane découvre le théâtre pendant l’année de son agrégation de lettres à l’Ecole Normale Supérieure. Diplômée de violon au conservatoire de Grenoble, elle intègre l’E.N.S.A.T.T à Lyon où elle étudie l’art dramatique dans les classes de Nada Strancar et Alain Knapp. Elle débute au théâtre avec Richard Brunel dans Dom Juan revient de guerre d’Ödön von Horváth au Théâtre du Peuple à Bussang, puis avec Claudia Stavisky dans Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare aux Nuits de Fourvière, Cairn d’Enzo Cormann et L’Âge d’or de Feydeau au Théâtre des Célestins à Lyon. Elle a été dirigée par Christian Schiaretti dans L’Opéra de quat’sous de Brecht dans lequel elle a joué et chanté le rôle de Polly Peachum au Théâtre de la Colline à Paris, au TNP et en tournée. Elle a incarné Katia Kabanova dans l’Orage d’Ostrovski mis en scène par Paul Desveaux au Théâtre de la Ville, salle des Abbesses à Paris, l’actrice dans Music Hall de Jean- Luc Lagarce mis en scène par Laurent Hatat à Chicago. Elle joue Bérénice dans la pièce éponyme de Racine mise en scène par Jean-Louis Martinelli au Théâtre des Amandiers à Nanterre et en tournée. Suite à ce rôle, elle entre à la Comédie Française en 2007 pour interpréter Célimène dans le Misanthrope de Molière mis en scène par Lukas Hemleb, salle Richelieu. À la Comédie-Française jusqu’en 2013, elle travaillera avec Catherine Hiegel, Fausto Paravidino, Muriel Mayette, Philippe Meyer, Anne Kessler, Jean Louis Hourdin, Dan Jemmett, Pierre Pradinas, Emmanuel Daumas, Isabel Osthues, Volodia Serre et Laurent Pelly qui la dirigera dans L’Opéra de 4 sous de Brecht salle Richelieu en 2011. Avec Laurent Pelly, elle jouera aussi Lady Macbeth dans Macbeth de Shakespeare au Théâtre national de Toulouse et au Théâtre des Amandiers à Nanterre en 2012-2013. Avec Arthur Nauzyciel, elle joue Nina dans La Mouette de Tchekhov à la cour d’honneur du Palais des Papes à Avignon, au T2G de Gennevilliers et en tournée entre 2012 et 2014. Elle a mis en scène quatre pièces de Sarah Fourage, au Théâtre des Célestins, au Théâtre du Point du Jour, aux Subsistances, à l’Elysée à Lyon et en tournée avec les ATP. Puis Peanuts de Fausto Paravidino au Théâtre du Vieux Colombier avec les élèves comédiens de la Comédie-Française en 2011, et une soirée Marie de France avec les acteurs de la troupe en 2012. Au cinéma, elle a travaillé avec Benoît Cohen, Jean Becker... À la télévision, elle a joué dans Engrenages réalisé par Pascal Chaumeil, A la recherche du temps perdu réalisé par Nina Companeez, Meurtres en trois actes de Claude Mourieras... Rémi Gibier Comédien dans la compagnie Jean-Louis Martin-Barbaz, il a joué dans : Barouf à Chioggia de Carlo Goldoni, L’Opéra de Quat’sous de Bertolt Brecht, Quatre-vingttreize de Victor Hugo, Les Deux orphelines de Cormon et d’Ennery, La Cagnotte d’Eugène Labiche, Les Femmes savantes de Molière… Il a travaillé aussi avec JeanJacques Bellot, Marcelle Tassencourt, Patrick Ascargorta, Olivier Clément, Fabrice Guérin... Il joue dans de nombreux spectacles mis en scène par Laurent Pelly : Le Dîner bourgeois de Henri Monnier, Madame Angot de Maillot, Quel Amour d’enfant de la Comtesse de Ségur, La Famille Fenouillard de Christophe, Un cœur sous une soutane - Tentative de commémoration d’Arthur Rimbaud et François Margolin, Eva Peron de Copi, Comment ça va ? au secours ! de Vladimir Maïakovski, Peines d’Amour perdues de Shakespeare, La Baye de Philippe Adrien, Des héros et des dieux - Hymnes homériques, Vie et Mort du roi Jean de Shakespeare, Le Voyage de monsieur Perrichon d’Eugène Labiche, Le Roi nu d’Evguéni Schwartz, Foi Amour Espérance d’Ödön von Horváth, Le Songe d’August Strindberg, Les Malices de Plick et Plock de Christophe, Jacques ou la soumission et L’Avenir est dans les œufs d’Eugène Ionesco, Le Menteur de Carlo Goldoni, Mille francs de récompense de Victor Hugo, Macbeth de Shakespeare, Mangeront-ils ? de Victor Hugo. 16 Eddy Letexier Après une formation au Conservatoire de Liège, en Belgique, il joue notamment sous la direction de Lorent Wanson (La Vie de Galilée de Bertolt Brecht, On dirait des vrais de J.M. Piemme, Salomé d’Oscar Wilde, Un ennemi du peuple de Henrik Ibsen, Sainte Jeanne des abattoirs de Bertolt Brecht, Oqt de F. Clarinval) ; Elizabeth Ancion (Vingt Heures précises de J-L Napolilo, Le Baron de Flemale d’A. Vanderbist, Le Pitchfork Disney de P. Ridley, La démission de J.L. Napolilo) ; Jean-Claude Berutti (Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, Beaucoup de bruit pour rien de Shakespeare)… Il joue dans plusieurs mises en scène de Laurent Pelly : Le Roi nu d’Evguéni Schwartz, Foi Amour Espérance d’Ödön von Horváth, Le Songe d’August Strindberg, Renseignements généraux de Serge Valletti, Les Malices de Plick et Plock de Christophe, Jacques ou la soumission et L’Avenir est dans les œufs d’Eugène Ionesco, Le Menteur de Carlo Goldoni, Mille francs de récompense de Victor Hugo, Funérailles d’hiver de Hanokh Levin, Macbeth de William Shakespeare. Il joue Monsieur le 6, d’après Donatien de Sade (2009 et 2011) dans Tennessee Williams – Short stories, (2011 et 2013) et dans Erik Satie - Mémoires d’un amnésique créé au TNT en mai 2013, spectacles d’Agathe Mélinand. Régis Lux Il commence sa formation au Conservatoire National d’Art dramatique de Bordeaux de 1996 à 1999, puis à l’Atelier volant au Théâtre national de Toulouse sous la direction de Jacques Nichet et Claude Duparfait. Au théâtre, il joue sous la direction de Guillaume Delaveau dans Philoctète de Sophocle, La Vie est un songe de Caldéron, Iphigénie suite et fin d’après Euripide et Yannis Ritsos, Massacre à Paris de Marlowe et Prométhée selon Eschyle, Célie Pauthe dans S’agite et se pavane d’Ingmar Bergman, Sébastien Bournac dans Dreamers de Daniel Keene et Music Hall de Jean- Luc Lagarce, Philippe Minyana et Frédéric Maragnani dans Le Couloir de Philippe Minyana, Alain Ollivier dans Les félins m’aiment bien d’Olivia Rosenthal, Marion Guerreiro dans Orgie nuptiale de Marion Aubert, Richard Mitou dans Les Règles du savoir vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce, Jacques Nichet dans Le Pont de pierre et la peau d’images de Daniel Danis, Claude Duparfait dans Le Tartuffe de Molière, et Frédéric Sonntag dans Disparu(e)(s), mise en scène de l’auteur et de Laurent Pelly dans Macbeth de William Shakespeare. Il a également tourné dans une dizaine de courts métrages, téléfilms, longs et moyens métrages. Laurent Meininger Après une formation à l’École Nationale Supérieure de Saint-Etienne, il joue au théâtre sous la direction d’Émilie Valentin dans Castelet en jardin, Julie Brochen et Annie Lucas dans Naissances du Nouveau Monde I, Stanislas Nordey dans Porcherie de Pasolini, Violences de Didier-Georges Gabily, La Puce à l’oreille de Georges Feydeau, Le Triomphe de l’amour de Marivaux, Cris de Laurent Gaudé, Électre d’Hugo von Hofmannsthal et Incendies de Wajdi Mouawad, Blandine Savetier dans La Petite pièce en haut de l’escalier de Carole Fréchette, Cédric Gourmelon dans Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert, Annie Lucas dans Naissances / Chaos du Nouveau Monde II, L’Africaine de Roland Fichet, Richard Brunel dans Hedda Gabler d’Henrik Ibsen, Thierry Roisin dans Chantier Novarina, Jean-Louis Hourdin dans Je suis en colére mais ca me fait rire d’Eugéne Duriff et Jean-Pierre Simeon, Clarisse et les autres de David Dumortier, Jean de la Chance de Bertolt Brecht et Laurent Pelly dans Le Roi Nu d’Evguéni Schwarz, Mille francs de récompense de Victor Hugo et Macbeth de William Shakespeare. Benjamin Meneghini Après un an à Barcelone, où il collabore avec la Cie catalane IUSI Teatro à la création de Los Sin Nombre et participe au stage d’entrée de l’Institut del Teatre, Benjamin Meneghini réintègre le C.N.R. de Poitiers et y obtient son C.E.T. en juin 2008 avec la création de La Chambre de l’Enfant de J.M. Benet i Jornet. À l’Atelier Volant, il joue sous la direction de Laurent Pelly dans Le Menteur de Goldoni, Natalie Dessay chante Michel Legrand ou encore Cami la vie drôle. En 2009, il joue dans Les Sermons Joyeux de Jean-Pierre Siméon mis en scène par Grégory Faive.En 2010, il participe à la création collective de Ma Famille de Carlos Liscano au Théâtre National de Toulouse, en octobre 2010, il joue Popotshenko dans Funérailles d’Hiver d’Hanokh Levin, mis en scène par Laurent Pelly, au TNT puis au Théâtre du Rond-Point. Dès mars 2012, il retrouve la Cie Chat du Désert à Grenoble et joue Ludovic Bernarchon dans Une Souris Grise de Louis Calaferte. À l’automne 2012, sous la direction de Jean-Jacques Mateu, il joue François dans La Nuit Electrique de Mike Kenny. Il participe au Festival d’Avignon Off 2013 avec la création de la cie l’Etoile d’araignée Autour de ma pierre, il ne fera pas nuit, écrite par F. Melquiot. 17 Jeanne Piponnier Après un DEUG d’Arts du spectacle à l’Université de Nanterre, elle intègre en 2006 la classe libre du Cours Florent où elle concourt pour le prix Olga Horstig. En 2009, elle est dirigée par Jean-Pierre Garnier (Tableau d’une exécution d’Howard Barker), par Mathieu Genet (Faust de Goethe), par Laurent Natrella (Marie Tudor de Victor Hugo) et par Daniel Martin (Que d’espoir/Douce Vengeance d’Hanokh Levin). En 2010, elle joue dans La Tragédie de la Duchesse d’Amalfi, mis en scène par Madeleine Cantarella et dans Jacques ou la soumission d’Eugène Ionesco, mis en scène par Paul Desvaux, spectacle présenté au Festival d’Avignon 2011. En 2012, elle intègre la promotion 2012/2013 de l’Atelier volant au Théâtre national de Toulouse, elle joue dans Erik Satie - Mémoires d’un amnésique adapté et mis en scène par Agathe Mélinand et dans Edgar Allan Poe Extraordinaires, adapté par Agathe Mélinand et mis en scène par Laurent Pelly. Antoine Raffalli Après une formation en classe libre au Cours Florent où il travaille notamment avec Jean Pierre Garnier, Philippe Duclos et le Collectif Les Possédés, il met en scène Fantasio de Musset, spectacle récompensé à Florent (entre 2010-12), puis il joue Jacques dans Jacques ou la soumission (2011) au festival Istropolitana de Bratislava et à Avignon au Théâtre du Bourg Neuf sous la direction de Paul Desveaux, suivi de Nathan dans Les Vainqueurs (2012) d’Olivier Py sous la direction de Xavier Bonadonna au festival Premier Pas à La Cartoucherie de Vincennes. En décembre 2012, il intègre l’Atelier volant au Théâtre national de Toulouse, il joue dans Mangeront-ils ? (2013) de Victor Hugo mis en scène par Laurent Pelly et dans Edgar Allan Poe - Extraordinaires (2013), adapté par Agathe Mélinand et mis en scène par Laurent Pelly. Matthieu Tune Formé au Cours Florent de 2008 à 2012, il joue pour le collectif La Horde dans le spectacle Job ou ce qu’il en reste au Festival Cumulus en juin 2011, dans l’Augmentation de Georges Perec mis en scène par Etienne Blanc au théâtre de la Jonquière en avril 2011. En juillet 2012, il joue dans Andromaque de Racine au théâtre de l’Etoile du Nord mise en scène de Naïs El Fassi. En 2012, il intègre la promotion 2012/2013 de l’Atelier volant au Théâtre national de Toulouse. Il joue dans Mangeront-ils ? de Victor Hugo, mis en scène par Laurent Pelly et Edgar Allan Poe - Extraordinaires adapté par Agathe Mélinand et mis en scène par Laurent Pelly. Nathalie Vidal Formée à l’École Charles Dullin à Paris puis au Conservatoire de Toulouse, elle entre en 1991 à l’Atelier de Formation et de Recherche (aujourd’hui L’Atelier) au Théâtre national de Toulouse Daniel Sorano. Elle a joué, entre autres, sous la direction de Jacques Rosner dans La Cerisaie d’Anton Tchekhov, de Robert Cantarella dans Sa maison d’été de J.Bowles et Soirée futuriste de Vvedenski et Zdanevitch, de Jacques Nichet dans Casimir et Caroline d’Horváth, de Didier Carette dans notamment Le Maître et Marguerite de M.Boulgakov, L’illusion Comique de P.Corneille, de Sébastion Bournac dans Music Hall de J.L.Lagarce, de Christian Esnay dans Iphigénie en Aulis d’Euripide, Iphigénie de Racine, Massacre à Paris de Marlowe, Le Procès de Jeanne d’Arc de B.Brecht et, dernièrement de Laurent Meininger dans Les affaires sont les affaires. Elle travaille aussi avec l’association Confluences à Montauban où elle est artiste-associée. Sabine Zovighian Formée à l’Ecole Claude Mathieu, elle joue au théâtre dans Casimir et Caroline d’Ödön Von Horváth, mis en scène par Alexandre Zloto (2009), Fuente Ovejuna de Lope de Vega, mis en scène par Anahita Gohari avec qui elle cosigne l’adaptation (2011) et dans Légendes de la forêt viennoise d’Ödön Von Horváth, mis en scène par Alexandre Zloto au Théâtre du Soleil (2011 et 2012). En 2012, elle intègre la promotion 2012/2013 de l’Atelier Volant au Théâtre national de Toulouse. Là on la retrouve dans Erik Satie - Mémoires d’un amnésique mis en scène par Agathe Mélinand et Edgar Allan Poe - Extraordinaires, adapté par Agathe Mélinand et mis en scène par Laurent Pelly. Elle a également travaillé aux côtés de Frederik Arens-Grandin sur la réalisation de documentaires indépendants, Les films de la frontière et prête sa voix aux films d’animations de Zaven Najjar, Un obus partout. 18 Et en plus... Autour de la création Le Songe d’une nuit d’été ... Rencontre Rencontre avec Nathalie Rivere de Carles, de l’Université Toulouse II le Mirail / Laboratoire Culture anglo-saxonne et Laurent Pelly, metteur en scène et co-directeur du TNT, Le Songe d’une nuit d’été : une comédie sans limites. Mardi 8 avril à 18 h à la Médiathèque José Cabanis 1 allée Jacques Chaban-Delmas, 31000 Toulouse Plus d’informations : www.tnt-cite.com / 05 34 45 05 05 Retour en images Nous vous proposons un rendez-vous sous forme de « retour en images » avec Laurent Pelly. La projection de photos de répétitions, de maquettes de décors, de croquis de costumes, permettra d’entrer dans les secrets de fabrication du spectacle et de revenir avec le metteur en scène sur les réflexions qui ont accompagné son travail de création. Jeudi 17 avril à 19 h Entrée libre sur réservation : 05 34 45 05 05 Exposition À l’occasion des représentations du Songe d’une nuit d’été, le TNT et la galerie Pinxit proposeront une exposition de photographies au forum et dans la tour romaine du TNT. Du 25 mars au 19 avril - TNT (Galerie Pinxit, 2 place Saint-Étienne, Toulouse) Côté coulisses Plateau, cintres, dessous de scène, machinerie... Le TNT vous ouvre ses portes pour une visite guidée en compagnie d’un régisseur. Samedi 5 avril à 14 h Entrée libre / Durée : 1 h Réservation indispensable au 05 34 45 05 05 Les Journées du théâtre lycéen 6e édition – Rêve et illusion Les élèves participant aux Journées du théâtre lycéen présentent au public leur travail autour de la thématique « Rêve et illusion » en écho à la création du Songe d’une nuit d’été. Vendredi 25 avril à 20 h TNT - Grande salle Entrée libre sur réservation 05 34 45 05 05 Première(s) fois au théâtre 7e édition Pour la septième année consécutive, le TNT propose un parcours de spectateur, centré sur la création du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, à 600 habitants des quartiers Mirail, BagatelleFaourette, Empalot et quartiers Nord / Est. Repas partagés avec les artistes, rencontres en salle de répétition, visites du théâtre… Les participants explorent le spectacle du côté salle et coulisses. Contact : Céline Baïle 05 34 45 05 12 / [email protected] Avec le soutien de l’Acsé et de la Préfecture de la Haute-Garonne Il faut qu’on s’organise ! Regard(s) 3 Incroyables et Merveilleuses Orchidées Pippo Delbono 19 février / 19 h 30 20 février / 19 h 30 21 février / 20 h 30 22 février / 20 h 30 Peter Pan J. M. Barrie Christian Duchange 26 février / 20 h 27 février / 10 h * 27 février / 14 h 30 * 28 février / 14 h 30 * 28 février / 20 h * représentations scolaires Une sacrée boucherie Emmanuelle Laborit Pierre-Yves Chapalain Philippe Carbonneaux 26 mars / 20 h 27 mars / 20 h 28 mars / 20 h 29 mars / 20 h Zygel – Fantastiques Ciné-concerts Jean-François Zygel Les Mains d’Orlac 7 avril / 20 h Cinéma et Musique Conférence au piano 14 avril / 14 h 30 Le Fantôme de l’Opéra 14 avril / 20 h Le Cabinet du docteur Caligari 26 mai / 20 h La Chute de la maison Usher 2 juin / 20 h Herr Faust Céline Cohen Régis Goudot 25 avril / 20 h 16 avril / 20 h 17 avril / 20 h 18 avril / 20 h 19 avril / 20 h Trois contes D’après Charles Perrault et Maurice Ravel Emmanuelle Prager 21 mai / 20 h 22 mai / 10 h * 22 mai / 14 h 30 * 23 mai / 14 h 30 * 23 mai / 20 h 24 mai / 20 h * représentations scolaires Tabac rouge James Thiérrée 22 mai / 19 h 30 23 mai / 20 h 30 24 mai / 20 h 30 Contact presse Marie Attard T. 05 34 45 05 22 [email protected] Billetterie en ligne www.tnt-cite.com Information et réservation Du mardi au samedi 13 h – 19 h au TNT et par téléphone 05 34 45 05 05 Tarifs Plein 25 € Réduits* 14 € Abonnés 9.5 et 15 € * Le tarif réduit est réservé aux étudiants, aux moins de 26 ans et aux demandeurs d’emploi. Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées 1 rue Pierre Baudis 31000 Toulouse Direction Agathe Mélinand Laurent Pelly Crédits photos : p. 1 : © Robert et Shana ParkeHarrison p.4 : © Ruben Brulat p.9 : © Bridgeman Art Library Licences spectacle 1 – 1045623, 2 – 1045624, 3 – 1045625