Mary Stuart - Concours - Théâtre National de Strasbourg

Transcription

Mary Stuart - Concours - Théâtre National de Strasbourg
Dossier de presse
MARY STUART
De Friedrich Schiller
Traduction de l’allemand et version scénique
Eberhard Spreng et Stuart Seide
Mise en scène Stuart Seide
Du mercredi 12 au vendredi 28 janvier 2011
Du mardi au samedi à 20h, les dimanches à 16h
Relâche les lundis
Salle Bernard-Marie Koltès
Contact
au TNS > Chantal Regairaz • Tel : 03 88 24 88 38 • fax : 03 88 37 37 71 • [email protected]
Informations pratiques
Site internet > www.tns.fr • Réservations > 03 88 24 88 24 • Standard > 03 88 24 88 00 • Tarifs > de 5,50€ à 25€
Théâtre
National
de Strasbourg
TNS
> 1 avenue
de la Marseillaise
BP 40184 67005 Strasbourg Cedex • Espace Klaus Michael Grüber > 18 rue Jacques Kablé
Mary Stuart
1
Jamaisiln’yauraderéconciliationentrenous.
Théâtre National de Strasbourg
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Mary Stuart
Mary Stuart
De Friedrich Schiller
Traduction de l’allemand et version scénique Eberhard Spreng et Stuart Seide
Mise en scène Stuart Seide
Rencontre
• à l’issue de la représentation
Mercredi 26 janvier
Scénographie Philippe Marioge • Costumes Fabienne Varoutsikos • Lumières Jean-Pascal
Pracht • Son Marc Bretonnière • Maquillage, perruques Catherine Nicolas • Assistante à
la mise en scène Nora Granovsky
Avec
Mortimer Sébastien Amblard
Shrewsbury Pierre Barrat
Paulet Éric Castex
Kent Bernard Ferreira
ère
Cécile Garcia Fogel
Elizabeth 1
Davison Jonathan Heckel
Kennedy Caroline Mounier
Burleigh Julien Roy
Aubespine, Melvil Stanislas Stanic
Mary Stuart Marie Vialle
Leicester Vincent Winterhalter
Séances spéciales
surtitrée en français
• Vendredi 21 janvier
avec audio-description
• Mercredi 26 janvier
Production
Théâtre du Nord / Théâtre National Lille Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais
> Spectacle créé au Théâtre du Nord à Lille le 8 janvier 2009
(reprise le 8 novembre 2010)
Du mercredi 12 au vendredi 28 janvier 2011
Du mardi au samedi à 20h, les dimanches à 16h
Relâche les lundis
Salle Bernard-Marie Koltès
e
La nouvelle traduction et
version scénique de
Mary Stuart par Eberhard
Spreng et Stuart Seide est
publiée par les éditions
La Fontaine, 2009.
ère
En Angleterre, au XVI siècle, Mary Stuart est héritière du trône par le sang. Elizabeth 1
l'est par testament. Pour préserver son trône, la seconde fait emprisonner la première
pendant plus de vingt ans.
Stuart Seide, grand connaisseur du théâtre de Shakespeare, est directeur du Théâtre du
Nord à Lille. Sa mise en scène de la pièce de Schiller met en lumière le parallèle des enjeux
humains et politiques que traversent ces deux femmes, les manipulations dont elles sont
l'objet, et le conflit permanent qui existe entre l'intime et le public.
Théâtre National de Strasbourg
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Mary Stuart
L’histoire
Madame de Staël décrivit l’œuvre de Friedrich Schiller comme : « la plus émouvante et la
plus composée des tragédies allemandes ». L’auteur s’appuie sur l’histoire complexe et
controversée de l’énigmatique figure de Mary Stuart, Reine d’Ecosse de 1542 à 1567, qui fut
emprisonnée durant plus de vingt ans par Elizabeth 1ère. Celle-ci, ne souhaitant pas que
Mary Stuart accède au trône d’Angleterre qu’elle occupait, la fit décapiter en 1587. La pièce
évoque ce long enfermement, les complots de libération que certains fomentent à son
égard, et le rêve de liberté de Mary Stuart. Friedrich Schiller fait d’elle une héroïne
romantique, délaissant le contexte confessionnel historique : Mary Stuart était catholique et
ère
Elizabeth 1 protestante. Surtout, Schiller écrit à l’acte III, la rencontre de ces deux reines,
rencontre qui ne s’est jamais produite dans l’Histoire. Il ajoute également le personnage de
Mortimer, création de son imaginaire, ardent amoureux passionné et religieux qui rejoindra
son héroïne dans la mort.
« Je me suis mis à une histoire du gouvernement de la
reine Elizabeth et j’ai commencé à étudier le procès de
Mary Stuart. Plusieurs thèmes tragiques majeurs se sont aussitôt offerts à moi et
m’ont donné une grande confiance dans ce matériau qui a sans conteste beaucoup de côtés
gratifiants. Il semble particulièrement se qualifier pour la méthode d’Euripide, qui consiste
dans la complète exposition de l’état de fait, car je vois une possibilité de mettre du même
côté l’entier développement du procès avec toutes les affaires politiques, et de commencer
la tragédie par la condamnation. – L’objet n’est pas aussi récalcitrant que le Wallenstein, et
ensuite en faisant ce dernier, j’ai mieux appris le métier. »
À Goethe, le 26 avril 1799
« Avec ma pièce jusqu’à maintenant les choses n’ont fait que progresser, nulla dies sine
linea. Je commence déjà, alors que j’en suis au développement, à me convaincre toujours
plus de la qualité authentiquement tragique de mon matériau, en particulier parce que l’on
voit tout de suite la catastrophe dès les premières scènes, et alors que l’action de la pièce
semble s’en éloigner, elle y est menée de plus en plus près. La crainte selon Aristote ne fait
donc pas défaut et quant à la pitié, on finira bien par la trouver.
Ma Mary ne fera pas naître une humeur attendrie, ce n’est pas mon intention ; je veux
toujours la tenir pour une réalité physique, et l’affect doit être une profonde émotion
universelle, plutôt qu’une sympathie personnelle et individuelle. Elle ne ressent ni ne suscite
aucune tendresse ; son destin est seulement d’éprouver et d’enflammer des passions
violentes. Seule sa nourrice ressent de la tendresse pour elle. »
À Goethe, le 18 juin 1799
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Mary Stuart
Le pouvoir comme servitude
Entretien en cours de répétitions
Yannic Mancel — Avant les répétitions, vous expliquiez votre choix de Mary Stuart en rapport avec les
thématiques de la féminité et du pouvoir, en insistant sur la difficulté pour une femme d’exercer le
pouvoir dans un monde dominé par les hommes. Ainsi perceviez-vous l’affrontement des deux reines
que tout oppose : le rapport au pouvoir, aux hommes, à la sensualité, à la vie, jusqu’aux contraintes
mêmes dues à leur condition. Après un été passé à retraduire le texte en collaboration avec Eberhard
Spreng, votre complice berlinois, et au terme de ces trois premières semaines de répétitions,
confirmez-vous cette intuition ? Et comment votre regard a-t-il évolué ?
Stuart Seide — Sans vouloir passer pour prétentieux, je ne crois pas m’être beaucoup trompé.
Maintenant que nous sommes « sur le tapis » (je veux dire : de la salle de répétition), je peux vérifier
que mes intuitions sont bien présentes dans le texte et ses enjeux. Et pourtant je me rends compte
aujourd’hui que cette première approche comportait le défaut de réduire la pièce aux deux reines. J’ai
pris conscience dès la première répétition que ces deux femmes sont en permanence entourées de
neuf autres personnages, neuf acteurs dont j’ai très vite compris qu’ils n’étaient pas là comme fairevaloir des deux autres – pour leur « servir la soupe » comme on dit dans notre jargon – mais qu’ils
étaient au contraire porteurs de thématiques complémentaires complexes, en écho à la dualité
principale constituée par le caractère et la situation des deux reines. Au-delà du couple de
protagonistes, se profilent chez les personnages secondaires une série de couples en rapport
d’opposition binaire, comme la pile et la face d’une même pièce de monnaie : Burleigh et Shrewsbury –
la « realpolitik » et le fanatisme de la raison d’État, dont la fin justifie les moyens, contre l’éthique, la
conscience morale et les principes –, Mortimer et Leicester – le romantisme d’un jeune homme de
vingt-cinq ans et son évolution après que le jeune homme à maturité est reconnu et s’intègre à
l’establishment, deux visages de Schiller lui-même à deux époques de sa vie, le jeune poète impétueux
et révolté des Brigands et le notable de la littérature allemande, ami de Goethe et lui-même devenu
monument national vivant… Il faudrait aussi interroger la dualité qui se trouve à l’intérieur même de
chaque personnage. Aucun n’est à proprement parler hypocrite, mais chacun d’entre eux a deux
visages, traversé qu’il est de contradictions, en permanence aux prises avec sa propre dialectique, celle
de la liberté et de la contrainte, du désir d’initiative et de l’empêchement, à l’image même des deux
reines, l’une contrainte par l’enfermement d’une prison, l’autre aliénée à son peuple et à ce qu’on
appelle la servitude du pouvoir.
Au terme de ces trois semaines de répétitions, je suis frappé par la complexité de tous ces personnages
et par la dialectique psychologique qui les anime. Avec Schiller et tout particulièrement avec Mary
Stuart, j’ai désormais le sentiment d’être à mi-chemin entre Shakespeare, dont évidemment il découle
e
en droite ligne, et les grandes dramaturgies scandinaves de la fin du XIX siècle – Ibsen et Strindberg –
dont je perçois en lui les germes.
Y. M. — Dans les propos que vous venez de tenir, on perçoit combien Schiller s’inscrit encore dans le
mouvement d’éclosion d’une dramaturgie allemande, celui-là même qui inclut aussi Lessing et Goethe,
dramaturgie représentative et annonciatrice d’une culture philosophique nationale qui grâce au génie
de Hegel réinventera quelques années ou décennies plus tard la dialectique moderne…
S. S. — Oui, et si la dialectique a étymologiquement à voir avec le dialogue, je voudrais ajouter qu’à
travailler cette œuvre, au-delà de ses dimensions littéraire, psychologique, philosophique, j’éprouve de
plus en plus d’admiration pour sa théâtralité. Si ce « théâtre des idées » nous touche, c’est que
l’invention théâtrale y est permanente et nous surprend au détour de chaque scène, voire de chaque
réplique. Schiller est un grand poète, un grand penseur, mais c’est aussi un très grand artisan de
théâtre.
Y. M. — Précisément pour vous qui êtes un grand et fin connaisseur du théâtre élisabéthain, même si la
filiation entre Shakespeare et Schiller est concrètement avérée, quelles similitudes ou quels points de
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Mary Stuart
rencontre, et quelles différences, quels écarts avez-vous pu déjà constater entre ces deux géants du
théâtre européen ?
S. S. — Les résonances précises, je les entends parfois au détour de certaines répliques. Quand la reine
Elizabeth à propos de l’exécution s’interroge : « Est-ce fait ? N’est-ce pas fait ? », j’entends Macbeth et
Lady Macbeth déjà en proie au remords, s’interrogeant, hésitants et indécis sur les conséquences du
régicide et du sacrilège.
Dans des réflexions dévorées par le doute sur le pouvoir, sur la friction entre l’être public et l’être privé,
l’être et le paraître, je retrouve des échos d’Antoine et Cléopâtre, de Richard II, de Henry IV. Quant à
Mary, dans son grand dénuement, elle m’évoque Richard II dans sa prison, lorsqu’à l’acte V, dans sa
grande lucidité existentielle, maintenant qu’il a tout perdu, le pouvoir et la couronne, il pense enfin
pouvoir commencer à être un homme. Par le même processus de dépouillement, c’est quand elle a tout
perdu que Mary commence à se retrouver et à devenir elle-même.
Rien ne prouve que ces échos soient des références et encore moins des citations conscientes, mais
Schiller s’était tellement immergé dans l’œuvre de Shakespeare, notamment les tragédies historiques
et politiques, que son inconscient devait en être obsédé.
Y. M. — Et puis le fait même de situer l’intrigue à cette période de l’histoire d’Angleterre,
contemporaine de Shakespeare et de son œuvre, constitue aussi un bel hommage, voire une belle
reconnaissance de dette, un peu comme vingt et trente ans plus tard Victor Hugo rendra ouvertement
hommage à son maître et grand ancêtre en imaginant successivement Amy Robsart et Marie Tudor.
S. S. — On peut même ajouter que cette guerre de religions sous-jacente à l’opposition Mary/Elizabeth
trouve sa source dans la fameuse Guerre des Deux Roses qui sert de trame dialectique aux cinq plus
grand drames historiques de Shakespeare, les deux Richard et les trois Henry. Quant aux différences,
c’est plutôt dans la forme et la composition qu’il faut aller les chercher. Le modèle en cinq actes qui
culminent au troisième – construction en courbe ou en fronton triangulaire – doit beaucoup plus à
Racine qu’à Shakespeare. L’architecture symétrique de la pièce – 1) l’acte de Mary ; 2) l’acte
d’Elizabeth ; 3) la rencontre ; 4) le second acte d’Elizabeth ; 5) le second et dernier acte de Mary –
relève pour ainsi dire de l’idéal de perfection classique. Et pourtant, l’unité de temps et surtout de lieu
que Schiller essaie de tenir sur chacun des trois premiers actes explose au quatrième. C’est comme si
Schiller, idéalement parti à la recherche de l’idéal classique au début de la pièce, se laissait
progressivement gagner par la liberté de composition propre aux drames de Shakespeare, comme si le
cadre, la contrainte classiques étaient trop étroits pour lui, comme s’il avait besoin d’une plus grande
liberté formelle pour exprimer l’idée philosophique et politique de liberté que son œuvre illustre et
défend. Autre différence entre Shakespeare et Schiller qui pourrait peut-être en partie expliquer
pourquoi Schiller a tant inspiré les compositeurs lyriques et leurs librettistes – Donizetti a composé une
Maria Stuart, et Verdi a quant à lui adapté Les Brigands, un Don Carlos, une Jeanne d’Arc et une Luisa
Miller d’après Intrigue et amour : la présence de certains monologues narratifs et poétiques qui, j’ai pu
l’observer en répétition, ne se laissent pas enfermer dans un espace de jeu restreint ni intime mais
nécessitent au contraire la dimension épique de la scène tout entière. Je veux bien sûr parler des
« arias » déjà contenues dans la pièce : le récit par Mortimer de son voyage à Rome et de la révélation
catholique, la confession par Leicester de sa souffrance auprès d’Elizabeth et de sa passion pour Mary,
la confidence que Mary, pour mieux lui faire comprendre qui elle est à ce jour, fait à Burleigh des
tribulations de sa vie. Ces envolées lyriques, poussées par un souffle exceptionnel, n’ont plus rien à voir
avec les monologues de Shakespeare : leur « décollage » nous entraîne dans un maelström d’images et
de sensations d’une exceptionnelle nouveauté. Dernière différence enfin : il n’y a pas chez Shakespeare,
du moins dans les drames et les tragédies, de beaux grands rôles de femmes. Il y en a certes dans les
comédies – Rosalinde, Viola, Imogène… mais dans les pièces « sérieuses », la femme partage toujours
au second plan son rôle avec un protagoniste masculin : Lady Macbeth, Juliette, Cléopâtre, Cressida…
Les grandes aspirations, les passions, les souffrances au féminin occupent finalement peu de place dans
la gamme des personnages shakespeariens. Sur ce point, Schiller, encore une fois, doit plus à Racine.
Elizabeth et Mary sont plutôt petites-filles d’Andromaque, de Bérénice et de Phèdre.
Y. M. — Puisque vous évoquez cette contradiction productive entre les héritages si différents de Racine
et de Shakespeare, le moment est venu d’évoquer le travail de traduction, d’adaptation, voire de
recomposition que vous avez effectué sur les cinq actes du texte établi.
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Mary Stuart
S. S. — Grâce à la complicité d’Eberhard Spreng, le germaniste de nous deux, j’ai pu constater que la
langue de Schiller dans cette pièce est assez directe, audacieuse dans son lexique et truffée de
néologismes : l’allemand autorise et même encourage l’invention de mots nouveaux en greffant sur une
racine donnée toute une panoplie disponible de préfixes et de suffixes très signifiants. Cette liberté
favorise la concision, la densité, de sorte que les idées et les sentiments exprimés atteignent leur cible
en ligne directe, sans ornementation, loin de toute tentation baroque. On sent, même dans les
ouvertures poétiques autorisées à Mary, que Schiller veut faire avancer la pièce inexorablement,
poussé par l’énergie du verbe. Schiller à ce moment de sa vie était non seulement passionné d’histoire,
mais lui-même historien, et pour lui, le rôle du théâtre devait être aussi pédagogique voire civique,
contribuer à l’instruction des masses, élever le spectateur-citoyen par l’exigence de l’art, mais aussi par
le savoir et la connaissance. L’ambition de Schiller est aussi d’éclairer le spectateur sur les mécanismes
e
politiques, sociaux et religieux de l’Europe de la fin du XVI siècle. Moi pour qui, tout en étant passionné
d’histoire, et surtout d’histoire élizabéthaine, la fonction du théâtre n’est pas tant didactique que
poétique, j’ai eu envie d’atténuer, d’abréger ces longs moments de commentaires où la fable s’arrête
pour expliquer les tenants et aboutissants du contexte : je laisse ce travail aux livres d’histoire qui sont
le juste complément du théâtre, mais auxquels le théâtre ne doit avoir ni la faiblesse ni la prétention de
se substituer. Souvent aussi, dans son effort et sa volonté d’argumentation, Schiller est tenté de revenir
trois fois sur la même idée : il l’annonce, il l’énonce, puis la commente. Eberhard et moi avons
ensemble éprouvé le désir de ramasser, de condenser ce parti-pris de développement en trois temps.
En référence à Euripide, qui fut aussi l’un des modèles de Schiller, nous avons préféré que l’exposé des
idées ne s’étire pas trop dans le temps.
Et puis nous nous sommes aperçus d’une chose importante concernant les deux premiers actes : aussi
distincts que soient ces actes – d’abord l’acte de Mary, puis celui d’Elizabeth –, on constate que
chacune des deux reines, à chaque instant, porte l’autre dans sa tête, dans une sorte de hantise ou
d’obsession réciproque. Nous avons donc fondu ces deux actes en un seul de façon que l’une comme
l’autre soit toujours à tout moment présente dans le champ de vision (ou d’imagination) de sa rivale. A
la succession un peu monolithique des deux actes, nous avons préféré le principe de la simultanéité et
du montage cinématographique alterné. Ce traitement, me semble-t-il, fait mieux ressortir la symétrie
de leurs enfermements respectifs : l’une dans la geôle austère de l’humiliation, l’autre dans la cage
dorée de son palais, prisonnière des contraintes de la politique et de l’opinion publique.
Y. M. — Dans quel espace allez-vous représenter tout cela ?
S. S. — Précisons d’abord qu’après notre prise de contact à l’occasion des petites pièces de Dario Fo et
Franca Rame, ce sera pour Philippe Marioge et pour moi notre première collaboration sur un grand chef
d’œuvre classique du répertoire européen.
Notre recherche porte précisément sur la possibilité de représenter simultanément et en alternance les
scènes de Mary et celles d’Elizabeth sans pour autant trop insister sur la représentation de la prison ni
celle du palais. Pour rendre compte sans changer de décor, de l’écrasement commun de ces deux
histoires parallèles, nous avons imaginé un plafond bas comme une sorte de mur supplémentaire en
suspension au dessus de leur tête. Quant à leur mobilier, il leur est commun : la lumière et le jeu feront
la différence entre un pauvre siège de prison et le fauteuil ou le trône d’un palais royal.
Il appartient aux acteurs de créer tantôt le lieu où l’on exerce le pouvoir, tantôt celui où on le subit,
pour se rendre compte en dernière instance que dans les deux lieux, même si différemment, on ne fait
que subir. A l’acte III, après ce jeu de variations symétriques sur le thème de l’enfermement, on
redécouvre, probable héritage du pré-romantisme allemand, le rôle que joue la nature. Une fois
dépassé le monde des hommes avec ses intrigues et ses contraintes, on accède à l’ouverture, à la
libération, à la respiration qu’offre la nature. Peut-être le doivent-ils un peu à Shakespeare et beaucoup
à Jean-Jacques Rousseau, toujours est-il que chez les auteurs allemands, de Goethe à Kleist, c’est dans
la communion avec la nature qu’on trouve la consolation, le réconfort païen, presque panthéiste, aux
grandes souffrances d’une vie en société que décidément il faut quitter, tant elle est délétère et
corrompue. Et c’est alors qu’on découvre avec déception que la nature, loin d’être aussi paisiblement
pastorale qu’on l’imaginait, se révèle aussi brutale et sauvage que le monde des hommes. Il suffit de
regarder quelques tableaux bien choisis de Caspar David Friedrich ou même d’Eugène Delacroix, voire
quelques ciels de tourments et de feu de Turner, pour s’en persuader et constater que la nature n’est
que le miroir de la violence et de la bestialité qui est en nous.
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La rencontre des deux femmes aura donc lieu non pas sous un plafond et sur un parquet, mais sous un
vrai ciel ouvert et sur de la vraie terre grenue qui colle aux pieds.
Il fallait bien ce ring dessiné par les éléments naturels pour que se rencontrent ces deux fauves et
qu’éclatent et se déchaînent leurs passions les plus intenses de jalousie et de haine meurtrières.
Dans un troisième temps, enfin, on n’est plus ni dedans ni dehors, ni à l’intérieur ni à l’extérieur, mais
dans la confusion, dans l’émiettement d’un monde fractionné, fracturé. L’asymétrie prend le pas sur la
symétrie. On ne sait plus où on est, sinon, peut-être dans un paysage mental voué au chaos général, à
travers la mise à mort de l’une et la solitude des deux.
Y. M. — Et les costumes ?
S. S. — Il y a toujours pour moi trois époques à prendre en compte dans le traitement d’un costume :
e
e
e
l’époque de la fable (la fin du XVI siècle en Angleterre), celle de l’écriture (le passage du XVIII au XIX
siècle en Allemagne) et celle de la représentation (aujourd’hui en France)… Tout le jeu consiste à faire
exister les trois et à tisser entre elles des liens fluides. Pour les hommes et les femmes politiques de la
e
pièce, on partira du XX siècle et notamment des films de série noire ou d’espionnage des années 50, ou
plutôt de quelques images qui nous restent de Bette Davis, Joan Crawford ou Humphrey Bogart dans
ces films-là. Nous avons pensé aussi à ces « Lords » des cabinets ministériels churchilliens de l’aprèsguerre. Les manteaux, en revanche, feront davantage référence à l’époque élizabéthaine, peut-être
rehaussés de quelques fraises. L’ambassadeur de France, lui, portera un costume contemporain de
Schiller, entre Directoire et Consulat. Et pour Mortimer, jeune romantique incandescent comme la
braise, j’ai demandé à Fabienne Varoutsikos de le costumer comme un personnage dostoïevskien tout
droit sorti des Possédés, exalté, jusqu’au-boutiste, mais sombre, au point de s’autodétruire sur son
propre bûcher.
Lille, le 25 novembre 2008
© Frédéric Iovino
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Mary Stuart
Généalogie de deux reines
Mary Stuart est la fille d’une française (Marie de Guise dont la famille est un des fervents défenseurs du catholicisme
contre le protestantisme qui rassemble beaucoup en Écosse) et du roi d’Écosse Jacques V – lui-même fils de
Jacques IV et de Marguerite Tudor, sœur de Henry VIII. Mary Stuart est proclamée reine d’Écosse à sept jours, au
lendemain de la mort de son père alors que Marie de Guise devient régente d’Écosse. La guerre entre l’Angleterre et
l’Écosse prenant une tournure difficile, l’Écosse choisit de renforcer ses positions et de se rapprocher de la France :
Mary Stuart est alors fiancée à François II, le dauphin de France, lui-même fils de Henri II et de Catherine de Médicis.
Elle est alors envoyée en France à l’âge de cinq ans, où elle connaît une enfance heureuse. Sa beauté, son
intelligence et son goût des arts trouvent un terrain propice dans le raffinement de la cour des Valois. Lorsque Marie
Tudor déclare la guerre à la France, le mariage entre Mary Stuart et François II est célébré. Dès la mort de Henri II,
Mary déjà Reine d’Écosse, devient Reine de France. Quasiment à la même époque, Marie Tudor meurt, et Elizabeth,
sa demi-sœur née de l’union jugée illégitime par les catholiques entre Anne Boleyn et Henry VIII (excommunié par le
Pape pour avoir annulé son mariage avec Catherine d’Aragon), accède au trône d’Angleterre. Sa légitimité est fragile.
Mary Stuart est une descendante directe de Henry VII, Roi d’Angleterre. Après la mort prématurée de François II,
Marie rentre en Écosse où elle trouve une situation difficile entre protestants et catholiques. Elle réussit pourtant à
rétablir l’ordre en Écosse. Mais elle commet l’erreur politique d’épouser son cousin Lord Henry Darnley, catholique,
ce qui de nouveau scandalisa les protestants. Piètre souverain, débauché et calculateur, il fait scandale en Écosse...
En libérant d’anciens conjurés trahis par Darnley, Mary Stuart, favorise (malgré elle ?) son assassinat lors d’un
attentat à la bombe visiblement fomenté par Lord Bothwell, son nouvel amant. Sommée d’abdiquer en faveur de son
fils, Jacques, qui deviendra Roi d’Écosse, puis d’Angleterre et d’Irlande, Mary Stuart demandera alors refuge auprès
d’Elizabeth... qui la fera décapiter le 8 février 1587. Elle avait alors 45 ans.
Friedrich Schiller
(1759-1805)
Élevé dans le sévère prytanée militaire du duc Charles-Eugène de Wurtemberg où il obtient son diplôme de médecin
militaire, Friedrich Schiller déserte pour assister à l’âge de 22 ans au triomphe à Mannheim de sa première pièce, Les
Brigands bientôt suivie de La Conjuration de Fiesque et Intrigue et amour, trois pièces de jeunesse qu’on peut encore
rattacher au mouvement préromantique « Sturm und Drang » (« Tempête et assaut »).
Avec Don Carlos, l’écriture de Schiller évolue vers ce qu’on appelle le « classicisme allemand », plus proche de
e
Shakespeare et des Modernes que du retour à l’Antique et des classiques français du XVII siècle. Achevé en 1787,
Don Carlos, qui est aussi un hymne à la justice et à la liberté, sera suivi de la Trilogie de Wallenstein, La Fiancée de
Messine, La Pucelle d’Orléans, Mary Stuart (1801) et Guillaume Tell.
Mort tuberculeux en 1805 à l’âge de 45 ans, Schiller était aussi poète : son Hymne à la joie fut mis en musique par
Beethoven. Quant à Verdi, il puisa dans son œuvre, quatre de ses livrets d’opéra.
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Mary Stuart
Stuart Seide • mise en scène, traduction et version scénique
Stuart Seide est né à New York en 1946 où il a fait ses premiers pas dans la mise en scène. Depuis 1970, il vit et travaille en
France. Il signe quarante-deux mises en scènes dont une dizaine avec le « KHI », compagnie hors commission qu’il fonda en
1972.
En 1989, il est nommé professeur d'interprétation au Conservatoire National Supérieur d'Art dramatique de Paris. En 1992, il
prend la direction du Centre Dramatique Régional Poitou-Charentes. En 1998, il est nommé directeur du Théâtre National Lille
Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais. En 2003, il fonde l’École professionnelle supérieure d’art dramatique (EPSAD) de la
Région Nord Pas-de-Calais. Etroitement liée au Théâtre du Nord, cette école professionnelle – la seule au Nord de Paris –
compte parmi les projets importants que portait Stuart Seide dès son arrivée à Lille en 1998.
L’œuvre de Shakespeare marque depuis toujours son activité artistique de metteur en scène et de traducteur. Ainsi, se sont
succédés Troïlus et Cressida (1974), Mesure pour Mesure (1976), Le Songe d’une nuit d’été (1982) qui, tour à tour, le
révélèrent à la profession et au grand public, mais aussi Henry VI (Cour d’Honneur du Palais des Papes, Avignon 1993) ainsi
que La Tragédie de Macbeth (1997), Roméo et Juliette (1999), Antoine et Cléopâtre (2004). Particulièrement sensible à
l’écriture d’Harold Pinter dont il a monté Le Retour (1984), L’Anniversaire (1996), Le Gardien (2001) et Moonlight (2005), il
voue aussi une profonde admiration à Samuel Beckett. Il a d’ailleurs tenu le rôle de Krapp dans La Dernière Bande dans la
mise en scène de Mario Gonzalez en 1984 au Théâtre National de Chaillot et en 1987 au Théâtre de la Tempête. En 2006, il
reprenait ce rôle au Théâtre du Nord sous la direction d’Alain Milianti.
1997
1998
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2001
2002
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Mai 2011
Ses mises en scène au Théâtre du Nord
Le Régisseur de la chrétienté de Sébastien Barry
La Tragédie de Macbeth de William Shakespeare
Dibbouk de Bruce Myers d'après An-Ski
Roméo et Juliette de William Shakespeare
Auprès de la mer intérieure d’Edward Bond
Baglady de Frank McGuinness
Le Gardien d’Harold Pinté
Amphitryon de Molière
Le Quatuor d'Alexandrie d'après Lawrence Durrell
Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare
Moonlight de Harold Pinter
Hamlet(s) d’après Shakespeare
Dommage qu’elle soit une putain de John Ford
Alice et cetera de Dario Fo et Franca Rame
Mary Stuart de Friedrich Schiller
Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ? de Dejan Dukovski
Au Bois lacté de Dylan Thomas
Traductions
Antoine et Cléopâtre, Troilus et Cressida, Dommage qu'elle soit une Putain, Les Bacchantes, Le Songe d'une Nuit d'Eté,
Mood Pieces, Henry VI, L'Histoire Tragique de la Vie et de la Mort du Docteur Faustus et La Tragédie de Macbeth ont
été joués dans des traductions de Stuart Seide.
Avec Eberhard Spreng, il s’est attelé à la traduction et à la version scénique de Mary Stuart de Friedrich Schiller.
Eberhard Spreng • traduction et version scénique
Né à Düsseldorf, il travaille en tant que journaliste et traducteur pour des médias et éditions en Allemagne et en France. Il a
collaboré à la création de plusieurs spectacles de Jean-Pierre Vincent (Le Faiseur de Théâtre de Thomas Bernhard au TNP de
Villeurbanne, Woyzeck de Georg Büchner au Théâtre des Amandiers, Nanterre) et co-traduit plusieurs pièces du répertoire
allemand (Georg Büchner, Bertolt Brecht, Botho Strauss et Roland Schimmelpfennig). Pour le Festival Theater der Welt à
Halle, 2008, il a traduit Il silenzio dei comunisti de Vittorio Foa, Miriam Maffai et Alfredo Reichlin. Il est également critique
dramatique à la Radio allemande (Deutschlandfunk et Deutschlandradio Kultur).
Mary Stuart de Friedrich Schiller est sa première collaboration avec Stuart Seide.
Théâtre National de Strasbourg
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Mary Stuart
Les comédiens
Sébastien Amblard / Mortimer
Après une formation initiale au Conservatoire supérieur d’Art dramatique de Grenoble (2000-2003) où il reçoit
l’enseignement de Philippe Sire et de Patrick Zimmermann, il entre à l’EPSAD, l’Ecole professionnelle supérieure d’art
dramatique de la région Nord Pas-de-Calais (promotion 2003-2006) dirigée par Stuart Seide.
Il joue dans Hamlet(s), spectacle de sortie de promotion puis entre dans le collectif de jeunes acteurs du Théâtre du Nord
pour deux ans. Il est ainsi, dans le cadre de Lille3000, l’un des interprètes de Hijra d’Ash Kotak. On le retrouve également dans
plusieurs séries d’Avant-scènes, petites formes théâtrales mises en espace par Stuart Seide, jouées hors les murs, auprès d’un
public nouveau. Il interprète le moine et le cardinal dans Dommage qu’elle soit une putain, que Stuart Seide recrée en janvier
2007 (tournée, plus reprise en octobre 2007).
Il joue Silas Patatras dans Si j’avais su j’aurais fait des chiens de Stanislas Cotton, mise en scène Vincent Goethals, créé à
Saint-Nazaire en février-mars 08 et repris dans le festival Off d’Avignon 2008. En juin 2008, il joue, sous la direction de Stuart
Seide, le monologue de Je rentre à la maison, une des trois pièces brèves de Dario Fo et Franca Rame, rassemblées sous le
titre Alice et cetera, spectacle en tournée en 2010. En 2011, il sera l’assistant de Stuart Seide sur sa création, Au Bois lacté de
Dylan Thomas.
En novembre 2009 au Théâtre du Nord, il participe à la première mise en voix collective de Au Nord tes parents d’Antoine
Mouton, spectacle qui sera présenté en Avignon 2010.
Précédemment, il met en scène le one man show de Pierre Cartonnet, Ça va cartonnet (Zem Théâtre et École de Cirque à
Lomme, 2005) et encadre des stages de théâtre pour l’Unesco, 2000-2002 (écriture et mise en scène). Il participe à plusieurs
courts métrages Soufflé impérial et L’équilibre, réalisés par Pascal Roy ; Amnésia, court métrage réalisé par Luc Fagoaga. Il
réalise Petits désordres en famille, La Ville et L’Amour en conserve, à partir d’une nouvelle de Jean-Paul Wenzel. Il réalise le
clip de POLICE BWW pour le duo Joanne avec Anne Frèches et Johann Chauveau ainsi que leur clip Hooker.
Pierre Barrat / Shrewsbury
D’abord comédien permanent de la comédie de l’Ouest, aujourd’hui Théâtre national de Bretagne, il réalise là ses premières
mises en scène : Turcaret de Lesage, Tueurs sans gage de Ionesco et Richard III de Shakespeare. En 1965, nommé assistant à
la direction de la Maison de la Culture de Caen, chargé des activités musicales et lyriques, il met en scène des œuvres de Kurt
Weill, Britten et Offenbach tout en jouant dans les spectacles qu’Antoine Vitez met en scène à Caen. En 1968, il fonde le
Théâtre musical d’Angers entièrement consacré à la création d’un nouveau répertoire lyrique. Nommé en 72, directeur de
l’Opéra du Rhin, il prendra la direction de l’Atelier lyrique du Rhin en 75 qui jouera un rôle de premier plan dans l’histoire du
théâtre musical, notamment par une participation régulière au Festival d’Avignon entre les années 1972 et 1981 (création
d’œuvres de Claude Prey, Georges Aperghis, Maurice Ohana, François-Bernard Mache, Ivo Malec, Antoine Duhamel, Silvano
Bussotti… S’ouvrant à d’autres répertoires il collabore avec William Christie et les Arts florissants et avec Philippe Herrewègue
(œuvres de Purcell, Monteverdi, Rameau, Haendel…) ainsi qu’avec Marcel Pérès et l’Ensemble Organum (œuvres des Carmina
Burana et de Guillaume de Machaut).
En 1990, L’Atelier du Rhin devient CDN avec une double mission dramatique et musicale et acquiert un nouveau lieu : le
théâtre de la Manufacture. Il reprend alors une activité de comédien et de metteur en scène dramatique et joue Pinget,
Brecht, Dostoïevski, Heiner Müller, Sophocle et Euripide, Rémi Devos, Ian Fosse sous la direction de Marie-Noël Rio, Viviane
Théophilidès, Marcel Bozonnet, Jacques Lassalle, Jean-Luc Palhiès, Agathe Alexis, René Loyon, Nora Granowsky, Gloria Paris,
Valérie Grail…
Éric Castex / Paulet
Élève à l’INSAS à Bruxelles (1989-1992), il démarre sa carrière sous la direction de Thierry Salmon dans Des Passions d’après
Les Démons de Dostoïevski, qui le dirigera ensuite dans L’Assalto al cielo d’après Kleist. S’ensuit une longue collaboration avec
Armel Roussel qui le dirige dans Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès puis dans The Europeans de Howard Barker, puis dans
Enterrer les morts, réparer les vivants d’après Platonov d’Anton Tchekhov, puis dans Hamlet de Shakespeare (Kunsten Festival
Bruxelles 2003) puis dans POP ? création collective (2005 Théâtre Varia). Il travaille ensuite avec Bernard Sobel qui le dirige
dans Un homme est un homme de Brecht (Avignon 2004), puis dans Don, mécènes et adorateurs d’Alexandre Ostrovski, puis
dans Le Mendiant ou la mort de Zand de Iouri Olécha, créé au TNS et à La Colline. En novembre 2008, il joue dans Le
Révizor de Gogol, dans la mise en scène de Michel Dezoteux, création Théâtre Varia (Bruxelles). C’est en 1997 qu’il travaille
pour la première fois avec Stuart Seide dans La Tragédie de Macbeth de Shakespeare, créé au Théâtre du Nord à Lille.
Théâtre National de Strasbourg
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Mary Stuart
Il poursuit par ailleurs une carrière cinématographique en tant que réalisateur (Lady Macbeth Project et Nature Morte
(Sélection festival fantastique Bruxelles 2005) et comme comédien dans Get born, production ARTE (Belgique, 2008) de Nicole
Palo, À l’ombre des sapins et XYZ de Vincent Merveille et Correspondance de Dominique Witorsky. Il joue pour la télévision
dans Quai N°1, Avis de tempête, PJ, Le Violon, La Rivale.
Bernard Ferreira / Kent
À 17 ans, il crée une compagnie de théâtre amateur dans la région nantaise avec laquelle il met en scène et joue L’Auberge
des Adrets de Frédéric Lemaître. A son arrivée à Paris, il suit les cours de Perimony et travaille pendant trois ans avec JeanPierre Andreani et sa compagnie : François Rabelais, portrait d’un homme qui n’a pas souvent dormi tranquille, le Journal d’un
séducteur, Michel de Montaigne, histoire d’un cavalier… À partir de 1992, avec Didier-Georges Gabily, dont il a suivi
également l’enseignement et dont il a été l’assistant, on le retrouve dans Les Cercueils de zinc, Dom Juan, Enfonçures, Gibiers
du temps et Chimère. Il a également joué dans Médée mis en scène par Jean-Yves Lazennec et Lorenzaccio mis en scène par
Jean-Pierre Vincent (2000). Sous la direction de Bernard Sobel, il a joué dans Napoléon ou les Cents-Jours, Le Juif de Malte, La
Tragédie Optimiste, Ubu Roi, L’Otage, Innocents coupables et en 2003 dans Le Seigneur Guan va au banquet de Guan
Hanquing. Il joue Philon, Scarus et Menas à la création d’Antoine et Cléopâtre dans la mise en scène de Stuart Seide en 2004.
On le vit en 2005 dans La Vie est un rêve de Calderon, mise en scène Arnaud Meunier, et dans Troïlus et Cressida de William
Shakespeare monté par Bernard Sobel à Gennevilliers. En 2006, il joue L’Hypothèse de Robert Pinget dans la mise en scène de
Florence Huige et en 2008, il est dans Le Roi du Plagiat de Jan Fabre dans sa propre mise en scène.
Il joue au cinéma dans des courts et moyens métrages et à la télé, notamment dans la série Intrigues.
Cécile Garcia Fogel / Elizabeth 1ère
Elle sort en 1992 du Conservatoire national supérieur d'Art dramatique où elle reçoit l’enseignement de Catherine Hiegel,
Stuart Seide et Jean-Pierre Vincent.
Stuart Seide la choisit alors pour interpréter La Reine Margaret dans Henry VI qu'il crée au CDN de Gennevilliers avant la Cour
d'honneur d'Avignon en 1993. Bernard Sobel la dirige ensuite dans Le Roi Lear de Shakespeare, Julie Brochen dans Penthésilée
e
de Kleist, Alain Françon dans Le Crime du XXI siècle de Bond (2001) et Skinner de Michel Deutsch (2002). Elle travaille sous la
direction de Joël Jouanneau dans Les Reines de Normand Chaurette (Comédie-Française, 98), Dickie, essai sur Richard III (rôle
de Richard) d’après Shakespeare (Theâtre de La Bastille août/février 2004), J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie
vienne de Jean-Luc Lagarce (Théâtre de Bussang, Théâtre de la Cité universitaire 05-06). Elle est la marquise dans La Marquise
d'O de Kleist sous la direction de Lukas Hemleb (TGP sept /dec 2007). Elle est Hedda dans Hedda Gabler d’Henrik Ibsen sous
la direction de Richard Brunel (Théâtre de la Colline, janvier/juin 07).
En 2008, aux Abesses, elle interprète L’Araignée de l’éternel d’après des textes de Claude Nougaro dans une mise en scène de
Christophe Rauck qui l’avait déjà dirigée dans La Nuit des rois de Shakespeare (janvier/mai 99). En 2008 également, elle
interprète et met en scène à la Maison de la Poésie Deux fous dans la forêt d’après les sonnets de Shakespeare, spectacle qui
sera repris au Théâtre du Nord du 25 au 29 mai 2011.
Le Syndicat de la critique lui remet le prix de la révélation théâtrale en 1997 pour son interprétation dans Les Reines et de
Trézène Mélodies (fragments chantés de Phèdre de Racine). En mars 2009, au TGP à Saint-Denis, elle est de nouveau la
Baglady de Franck Mc Guinness sous la direction de Stuart Seide qui l'avait créé en 2001 au Théâtre du Nord à Lille.
Elle a enseigné par ailleurs régulièrement au conservatoire de Montpellier sous la direction d'Ariel Garcia Valdès et au CNSAD
sous la direction de Claude Stratz.
Jonathan Heckel / Davison
Après une formation initiale au Studio Théâtre d’Asnières (2001-2003) dirigé par Jean-Louis Martin-Barbaz, il entre à l’EPSAD,
l’Ecole professionnelle supérieure d’art dramatique de la région Nord Pas-de-Calais (promotion 2003-2006) dirigée par Stuart
Seide. Il joue dans Hamlet(s), spectacle de sortie de promotion puis entre dans le collectif de jeunes acteurs du Théâtre du
Nord pour deux ans. Il est ainsi, dans le cadre de Lille3000, l’un des interprètes de Hijra d’Ash Kotak. On le retrouve également
dans plusieurs séries d’Avant-scènes, petites formes théâtrales mises en espace par Stuart Seide, jouées hors les murs, auprès
d’un public nouveau.
Il interprète Florio dans Dommage qu’elle soit une putain, que Stuart Seide recrée en janvier 2007 (tournée puis reprise en
octobre 2007). Il est Succianespole dans Les Amoureux, que Gloria Paris, artiste associée, crée au Théâtre du Nord à Lille
(janvier 2008 plus tournée). Il joue M. Papatras dans Si j’avais su j’aurais fait des chiens de Stanislas Cotton, mise en scène
Vincent Goethals, créé à Saint-Nazaire en février-mars 08 et repris dans le Festival Off d’Avignon en 2008. Stuart Seide le
dirige à nouveau en juin 2008 dans Couple ouvert à deux battants, l’une des trois petites pièces brèves de Dario Fo et Franca
Rame, présentées sous le titre d’Alice et cetera, spectacle qui sera en tournée en 2010.
Par ailleurs, il reprend chaque été En quête d’ailes, le spectacle créé l’été 2006 par le Nada Théâtre.
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Mary Stuart
Caroline Mounier / Kennedy
Au Cours Florent (2001-2003), elle reçoit l’enseignement de Jérôme Leguillier, Sandy Ouvrier, Jean Pierre Garnier. Elle débute
avec la Comédie de la Mansonnière, en jouant Le Croissant de lune de Sébastien Biessy et reçoit le prix spécial
d’interprétation décerné par Colette Nucci (Festival de Bougival, 2002). Puis, elle interprète Beckett etc. avec la Cie de
L’instant, mise en scène Thierry Lopez et reçoit le Prix de la meilleure actrice Cours Florent. En 2003, elle entre à l’EPSAD,
l’Ecole professionnelle supérieure d’art dramatique de la région Nord Pas-de-Calais dirigée par Stuart Seide. Elle joue dans
Hamlet(s), spectacle de sortie de promotion de l’EPSAD (juin 2006) puis entre dans le collectif de jeunes acteurs du Théâtre du
Nord. Elle joue des textes de Max Frisch, Michel Vinaver, Stanislas Cotton dans les Avant-scènes, petites formes théâtrales
jouées hors les murs. Elle est aussi, dans le cadre de Lille3000, l’une des interprètes de Hijra d’Ash Kotak, mise en scène de
Stuart Seide. Elle joue Putana, la nourrice, dans Dommage qu’elle soit une putain, sous la direction de Stuart Seide en janvier
2007 (tournée puis reprise en octobre 2007).
Elle est Sidonie Patatras dans Si j’avais su j’aurais fait des chiens de Stanislas Cotton, mise en scène Vincent Goethals, créé à
Saint-Nazaire en février-mars 08, repris dans le Festival Off d’Avignon 2008. Stuart Seide la dirige à nouveau dans le rôle
d’Antonia dans Couple ouvert à deux battants, l’une des trois petites pièces de Dario Fo et Franca Rame, rassemblées sous le
titre Alice et cetera, spectacle créé en juin 2008, en tournée en 09-10.
Elle est par ailleurs l’assistante à la mise en scène de Gloria Paris sur Les Amoureux de Goldoni, spectacle créé au Théâtre du
Nord à Lille en janvier 2008 (en tournée à l’automne 2008).
Julien Roy / Burleigh
Les évènements de mai 68 le décident à quitter définitivement l’ESSEC pour les arts de la scène. À Paris, il est formé par Tania
Balachova assistée de Claude Régy, Mickael Lonsdale, Raymond Rouleau... et il fait du mime chez Marcel Marceau. Puis il
intègre l'école de danse et théâtre Mudra à Bruxelles, dès sa création par Maurice Béjart.
Il suit encore un temps les cours de Claude Etienne au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il a joué à ce jour plus d'une centaine
de pièces sur les principales scènes belges et en France, notamment sous la direction de Pierre Laroche, Adrian Brine, Henri
Ronse, Jean-Pierre Miquel, Stuart Seide, Pascal Crochet, Michael Delaunoy, Jacques Delcuvellerie, Frédéric Dussenne... Il
reçoit en 2005 le Prix du Théâtre (prix de la critique théâtrale belge) du Meilleur acteur pour son interprétation de Jack dans
Aïda vaincue de René Kalisky et celle de Louis II de Bavière dans Le Roi lune de Thierry Debroux.
Metteur en scène, il a créé plus d'une quinzaine de spectacles, principalement au Nouveau Théâtre de Belgique et au Théâtre
National.
En 1997 le Prix de la critique théâtrale récompense deux fois son Pelléas et Mélisande (meilleures mise en scène et
scénographie). Pédagogue, il a été dix années chargé de cours d'art dramatique au Conservatoire de Bruxelles. Il est
aujourd'hui professeur au Conservatoire de Mons et enseigne par intermittence à La Cambre (Bruxelles) et à l'Ecole
professionnelle supérieure d'art dramatique du Théâtre du Nord à Lille.
Stanislas Stanic / Aubespine, Melvil
Stanislas Stanic sort du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (classe d’interprétation : Dominique Valadié) en
1998. Il travaille ensuite à plusieurs reprises avec Alain Françon (Skinner, Visages de feu, Les Huissiers) mais aussi avec
Nathalie Richard (Le Traitement), Julien Roy avec lequel on le voit au Théâtre du Nord (2000) dans Requiem de Bruno
Stemmer ainsi que dans le Roméo et Juliette de Stuart Seide. On le voit dans Rêves de Wajdi Mouawad dans la mise en scène
de Nicolas Liautard (2003) et dans La Tournée de Mojo de Jez Butterworth dans la mise en scène de Fred Cacheux (2003). En
2004, il reprend le rôle de César pour la tournée d’Antoine et Cléopâtre dans la mise en scène de Stuart Seide. Celui-ci le dirige
ensuite dans Moonlight d’Harold Pinter en janvier 2005 au Théâtre de l’Idéal à Tourcoing. On le vit aussi cette année-là dans
Ajax de Sophocle, mise en scène de Nicolas Liautard et Les Avides de Violette Villard, mise en voix Carlo Brand. En 2006, il est
Max dans Odon von Horwath sous la direction de Jacques Vincey et Bernard Sobel le dirige dans Don, mécènes et adorateurs
que les spectateurs du Théâtre du Nord verront en décembre de cette année-là. En 2007, Bernard Sobel le dirige à nouveau
dans Le Mendiant ou la mort de Zand de Iouri Olécha et il joue également dans Amerika de Franz Kafka, mise en scène de
Nicolas Liautard, spectacle qui sera repris en 2008 au Théâtre de la Tempête.
Fred Cacheux le dirige à L’Aquarium dans Port du casque obligatoire de Klara Vidic (rôle de Pavel Karneck) (07-08). Il travaille
par ailleurs deux saisons de suite à L’Institut français de Marrakech dans le cadre des Mille et une nuits.
Au cinéma, on l’a vu dernièrement dans les deux films de Philippe Garrel : La Frontière de l’aube (2008) et Les Amants
réguliers (2006).
Théâtre National de Strasbourg
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Mary Stuart
Marie Vialle / Mary Stuart
Après deux ans à l’école de la Rue Blanche (ENSATT) où elle reçoit l’enseignement de Redjep Mïtrovitsa, Jacques Kraemer et
Aurélien Recoing, elle entre en 1994 au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique de Paris où elle poursuit sa
formation jusqu’en 1997 avec des professeurs comme Daniel Mesguish, Philippe Adrien, Jacques Nichet.
Si elle joue rapidement pour le cinéma – Le Cri de Tarzan de Thomas Bardinet (1994), Julie est amoureuse de Vincent Dietschy
(1996), La Parenthèse enchantée de Michel Spinosa (1999), dans des court-métrages (La Plage de Joseph Morder (1996),
Comme dans un film de Bruno Degas (1999), ou pour la télévision (Un Amour impossible de Patrick Volson (1995) – c’est le
théâtre qui l’appelle. Elle joue dans Lucrèce Borgia de Victor Hugo, mise en scène Jean-Luc Boutté à la Comédie-Française en
1995, puis on la voit notamment sous la direction de Julie Brochen, Penthésilée de Kleist (1998) ; de Philippe Adrien, Victor ou
les enfants au pouvoir de Roger Vitrac (1998-00) ; de Jacques Nichet, Casimir et Caroline d’Odon von Horväth (1999) ; de JeanLouis Martinelli, Le Deuil sied à Electre d’Eugène O’Neill (2001), etc. Elle travaille souvent sous la direction de Jean-Louis
Benoit dans Henri V de Shakespeare (Avignon et tournée 1999/00), Retour de guerre et Bilora de Ruzante (05-06), Le Temps
est un songe d’Henri-René Lenormand (2008).
On l’a vue récemment dans La seconde Surprise de l’amour de Marivaux, mise en scène Luc Bondy (2008), Je t’ai épousé par
allégresse de Natalia Ginzburg, mise en scène Marie-Louise Bischofberger (2008) et dans Les fausses Confidences de Marivaux,
mise en scène Didier Bezace (2009).
Par ailleurs, elle signe en 2005 au Théâtre de la Bastille, la mise en scène de Le Nom sur le bout de la langue de Pascal
Quignard.
Vincent Winterhalter / Leicester
Après une formation auprès de Nicole Mérouse, Herbert Berghof Studio / New York, Nordman et Rousset (improvisation) et
l’Ecole du Cirque Fratellini, il démarre sa carrière en 1984 en jouant Gombrowicz : De Gombrowicz à Gombrowicz dans la mise
en scène de Michelle Kokosowski (Création collective) et Yvonne princesse de Bourgogne, mise en scène Franck Lepage. On le
voit ensuite à New York dans The Working man de Tom Walmsley, mise en scène Larry Collins 1986) et dans Cow Boy mouth
de Sam Sheppard, mise en scène Bo Brinkman (1987). Il joue ensuite sous la direction de nombreux metteurs en scènes
notamment, François Rancillac dans Le Fils de Christian Rullier (1987), Les Doléances (1989), Polyeucte de Corneille (1990),
Ondine de Jean Giraudoux (93/94) ; Jacques Nichet dans Alceste de Euripide (1994), Le Jour se lève, Léopold de Serge Valetti
(1998) ; Georges Lavaudant dans Le Roi Lear (96-97) ; Hélène Vincent dans Voix secrètes de Joe Penhall (création Angers et
tournée 2001) et Tableau d’une exécution d’Howard Barker (Marseille – Septembre 2001) ; Gildas Bourdet dans La Reine de
beauté de Leenane de Martin McDonagh (2003 et 2004) et Nuit blanche de Gérald Aubert (2006). On le voit dans Beaucoup de
bruit pour rien de Shakespeare dans la mise en scène Laurent Laffargue (2004) et dans Merlin de Tankred Dorst dans la mise
en scène de Jorge Lavelli (2005) et plus récemment dans deux créations de Didier Bezace La Version de Browning de Terence
Rattigan (2005-07) et May de Hanif Kureishi (2006/07). Jacques Vincey le dirige dernièrement dans Mademoiselle Julie de
Strindberg (2006-07-08).
Par ailleurs, il poursuit une carrière au cinéma (La Cité des ombres de Kim Nguyen en 2008) et à la télévision (La Dame d’Izieu
d’Alain Wermus en 2006, La Maison Tellier d’Elisabeth Rappeneau et Nicolas Le Floch d’Edwin Baily en 2007).
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© Frédéric Iovino
Théâtre National de Strasbourg
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Mary Stuart
Dans le même temps
CISEAUX, PAPIER, CAILLOU
De Daniel Keene
Mise en scène, scénographie et lumières
Marie-Christine Soma et Daniel Jeanneteau
Dates du vendredi 14 au samedi 22 janvier 2011
Horaires du mardi au samedi à 20h, dimanche 16 à 16h
Relâche lundi 17
Salle Hubert Gignoux
Rencontre
• à l’issue de la représentation
Vendredi 21 janvier
Projection
Les Mains libres
de Brigitte Sy, en présence de
Carlo Brandt
• Samedi 22 janvier à 16h
au cinéma STAR
Autres activités du TNS
PROJECTIONS ET RENCONTRE
AUTOUR DE KLAUS MICHAEL GRÜBER
Dans le prolongement de la soirée inaugurale du 17 octobre dernier qui a donné à l’Espace de la rue
Jacques Kablé le nom de Klaus Michael Grüber, artiste majeur des quarante dernières années disparu en
2008, le TNS propose un nouveau rendez-vous pour évoquer la mémoire du metteur en scène allemand :
• 15h30 : projection du documentaire L’Homme de passage réalisé en 1999 par Christoph Rüter sur le
metteur en scène
• 17h : lecture d’un texte sur Klaus Michael Grüber par Jean-Christophe Bailly, auteur dramatique, suivie
d’un échange avec le public
• 20h : projection d’une captation des Bacchantes d’après Euripide, une des mises en scène les plus
mythiques de Klaus Michael Grüber, réalisée en 1974. (durée 3h20)
• Samedi 29 janvier 2011 au TNS, salle Gignoux
Entrée libre, réservation obligatoire au + 33 (0)3 88 24 88 00.
LE TNS EST PARTENAIRE DE L’OPÉRATION « ALLEZ AU THÉÂTRE ET DONNEZ UN LIVRE POUR HAÏTI »
BIBLIOTHÈQUES SANS FRONTIÈRES
Le TNS est partenaire de l’opération « Allez au théâtre et donnez un livre pour Haïti », organisée par
l’association Bibliothèques Sans Frontières. Jusqu’au 12 janvier, une malle est installée dans le hall du
théâtre pour la collecte des ouvrages que les spectateurs souhaitent donner. Pour plus de détails et la
liste des théâtres partenaires : www.theatre-haiti.net
Prochains spectacles
Rencontre
• à l’issue de la représentation
Jeudi 10 février
CONVERSATIONS AVEC MA MÈRE
De Santiago Carlos Ovés
Mise en scène Didier Bezace
er
Dates du mardi 1 au samedi 12 février 2011
Horaires du mardi au samedi à 20h
Relâche dimanche 6 et lundi 7
Salle Hubert Gignoux
ONDER DE VULKAAN
Projection
Conversaciones con Mamá
film argentin réalisé par
Santiago Carlos Ovés,
suivie d’une rencontre avec
Didier Bezace (sous réserve)
• Samedi 12 février à 16h
au cinéma STAR
Renseignements :
+ 33 (0)3 88 24 88 00.
De Malcolm Lowry
Mise en scène Guy Cassiers
Dates du mardi 15 au samedi 19 février 2011
Horaires du mardi au samedi à 20h
Salle Bernard-Marie Koltès
Théâtre National de Strasbourg
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Mary Stuart