Présentation de M. André Siaka

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Présentation de M. André Siaka
 Présentation de M. André Siaka, Administrateur Directeur Général des Brasseries du Cameroun, conférencier invité à l’UdM le 30 mars 2012 Monsieur le Gouverneur de la Région de l’Ouest Monsieur le Préfet du Département du Ndé Madame le Maire – la Maire ‐ de la Commune de Bangangté Sa Majesté le Chef Supérieur de Bangangté Autorités administratives et sécuritaires du Ndé Mesdames et Messieurs les membres de l’AED, fondatrice de l’UdM et des Cliniques Universitaires des Montagnes Honorables invités Mesdames et Messieurs I. Introduction Je voudrais, au nom de toute la communauté universitaire des Montagnes, enseignants, étudiants et personnel administratif, vous exprimer notre profonde gratitude pour avoir sursis à vos autres occupations et obligations de ce jour et vous être joints à nous à l’occasion de l’accueil, sur ce campus de l’Université des Montagnes à Banekane, de Monsieur André Siaka, Administrateur Directeur Général des Brasseries du Cameroun. Je voudrais aussi et surtout saluer sa présence parmi nous et dire combien nous apprécions qu’il ait pu dégager de son programme que nous savons fort chargé, ce créneau du 30 mars 2012, pour le consacrer à l’UdM et partager avec notre communauté universitaire sa longue et éloquente expérience à la tête de la plus grosse entreprise industrielle du Cameroun, après un non moins éloquent parcours universitaire. II. Une activité de l’Institut des Etudes Africaines Mais avant de dire, bien brièvement, qui est André Siaka, quel a été son parcours, je voudrais, avec votre permission, Mesdames et messieurs, situer sa présence et son intervention de ce jour, sur notre campus, dans le cadre des activités de l’Institut des Etudes Africaines qui, quoique encore non diplômant, constitue l’un des établissements phares de notre institution. En effet, nous avons pensé cet établissement pour offrir des enseignements transversaux à même d’enraciner les apprenants, toutes filières confondues, dans l’environnement socioculturel de leur formation. Nous l’avons aussi pensé pour être une tribune pouvant accueillir des personnalités, toutes spécialités confondues, ayant une expérience significative à partager, s’inscrivant dans la philosophie fondatrice de l’Université des Montagnes et à même de contribuer à asseoir cette philosophie. C’est précisément à ce titre qu’André Siaka va nous entretenir du haut de cette tribune où l’ont précédé, je voudrais le rappeler, Célestin Monga, senior economist conseiller du Vice Président de la Banque Mondiale, l’illustre philosophe, Fabien Eboussi Boulaga, qui fut du reste le professeur d’André au Collège Libermann à Douala, Monseigneur Antoine Ntalou, Archevêque de Garoua, et plus récemment Dr. Alain SCHWETZER, expert en pharmacocinétique de la Firme NOVARTIS, en Suisse. Bienvenu donc, Monsieur l’Administrateur Directeur Général, à l’Université des Montagnes et plus précisément à son Institut des Etudes Africaines. III. Le parcours intellectuel Ceci dit, je sais que nombre d’entre vous, aussi bien les étudiants que les enseignants, sans oublier les honorables invités, sont impatients d’en savoir un peu plus sur qui est l’Administrateur Directeur Général des Brasseries du Cameroun. Le nom est certes connu de tous, de même sans doute que la fonction!... Mais quid du parcours intellectuel ? Quid du parcours professionnel et managérial? Quid du parcours social ? Pour répondre à ces questions, le plus simple voudrait que l’on brode, de manière plus ou moins détaillée, autour du CV tel que proposé par l’intervenant lui‐même. Mais je voudrais me permettre, dans ce cas précis, de ne pas m’en tenir à ce que Monsieur André Siaka a bien voulu nous communiquer. Et pour cause, il nous en dit beaucoup trop peu sur son parcours, laissant de côté bien des aspects fort édifiants pour un public d’étudiants, qui plus est d’une université qui prône et rêve d’excellence. Je voudrais donc souhaiter, Monsieur l’Administrateur, Directeur Général que votre humilité et légendaire discrétion souffrent que l’homonyme et ancien camarade revisite brièvement votre parcours intellectuel, ainsi que votre carrière professionnelle et managériale, toutes choses qui font que vous représentez pour l’UdM et son Institut des Etudes Africaines, un modèle, un cas d’école, pourrais‐je dire. Je parlerai donc d’abord du brillant parcours intellectuel qui a été celui d’André Siaka, en commençant par ses débuts au Petit Séminaire Saint Michel de Melong. En effet, le souvenir qu’il y a laissé, de la classe de sixième jusqu’en classe de quatrième, est celui d’un élève doué certes, mais surtout travailleur, figurant en tout temps dans le peloton de tête de sa promotion, pour ne pas dire en tête de peloton. A ce propos, le souvenir que j’ai gardé de lui durant ces années là, de 1961 à 1964, pour être plus précis, est celui d’un élève passionné de mathématiques, dans un environnement scolaire où le latin et le grec représentaient les matières de référence. Dans cet environnement où par ailleurs toute activité devait être conduite en son temps et en son lieu, à savoir les études en salle d’études et salle de classe, les repas au réfectoire, le sommeil au dortoir, le sport sur les aires de jeu, etc., exigence que notre Professeur de latin, l’Abbé Mathias Bangoye, de célèbre et regretté mémoire, rappelait inlassablement par cette belle phrase , je cite : « Vanum est vobis ante lucem surgere » (Il vous est inutile de vous lever avant le soleil !), dans un tel environnement dis‐je, André Siaka réussissait quelque fugue, quelque écart, pour cause de mathématiques. En effet, que des fois l’ai‐je vu, debout en bordure du stade de football, dont il n’était pas un passionné, pourquoi ne pas le relever – ce qui n’a pas empêché qu’il ait été le fondateur de la première école de football du Cameroun ‐ que des fois dis‐je l’ai‐je vu, crayon en main, fortement concentré sur une feuille, cherchant solution à quelque équation de mathématiques, et nullement perturbé par nos tapageuses exhibitions sur le stade de football !... Tel est, entre autres, le souvenir que j’ai gardé de nos années communes à Saint Michel de Melong. A la rentré scolaire 1964‐1965, André Siaka déposa, pourrait‐on dire, « ses livres de mathématiques » au Collège Libermann de Douala. En effet, de mémoire de ses anciens camarades du prestigieux collège des Jésuites, il continua à s’y faire remarquer et à susciter une grosse impression et admiration, y compris auprès de ses professeurs, notamment et précisément ceux de mathématiques. Il lui arrivait, nous a‐t‐on dit, de proposer à l’un ou à l’autre, en toute humilité et prêt à en faire la démonstration, des « chemins » plus courts pour résoudre quelque équation casse‐tête. Le scénario, nous a‐t‐on dit, était le suivant : « Il y avait plus court, mon Père » disait l’élève. « Vas‐y André » répondait le professeur, en lui tendant la craie et en l’envoyant au tableau. Et la pertinence de la démonstration de l’élève était reconnue par un : « En effet ! » admiratif du Père‐professeur de mathématiques. Quoi d’étonnant dès lors, qu’après son baccalauréat, série math‐élem, comme on disait à l’époque, passé haut la main, en 1968, les portes du Lycée Sainte Géneviève de Versailles en France, à la célébrité bien connue, lui aient été ouvertes, à la rentrée universitaire 1968‐1969. Il y fit ses classes préparatoires, et présenta avec succès en 1971, le concours d’entrée à l’Ecole Polytechnique de Paris, la plus prestigieuse des Ecoles d’ingénieurs de France. Et au terme d’un cursus fort brillant, il sorti, en 1974, nanti du diplôme d’ingénieur polytechnicien, et armé pour des responsabilités de haut niveau. Voilà, résumé en quelques temps forts, le parcours intellectuel qui aura été celui d’André Siaka, lequel parcours suscite respect parce que exemplaire en tout point de vue. IV. La carrière professionnelle et managériale Si, comme je l’ai montré plus haut, André Siaka a connu un parcours intellectuel des plus brillants, sa carrière professionnelle et managériale a été d’une exceptionnelle longévité, constance et performance ? En effet, revenu au Cameroun en 1977 après un bref passage à la Société Générale à Paris, André Siaka déposa alors, non plus ses livres, mais bien ses valises et la déjà précieuse expérience professionnelle acquise à Paris, il les déposa, dis‐
je, aux Brasseries du Cameroun. Et depuis 35 ans, il y mène une carrière professionnelle exceptionnelle. A ce propos, un rapide coup d’œil sur son parcours dans la célèbre entreprise du groupe Castel montre qu’il y a gravi, de manière remarquable, tous les échelons de la hiérarchie managériale. En effet, entré comme ingénieur en charge de la gestion des procédés à l’usine de Bafoussam, il a successivement occupé les fonctions de chef d’embouteillage à Yaoundé, de Directeur d’Usine à Douala, de Directeur d’agence adjoint puis de Directeur d’agence à Yaoundé, de Directeur Général adjoint puis de Directeur Général au Siège social de Douala. Et depuis 2005, il assume la lourde et néanmoins prestigieuse responsabilité d’Administrateur Directeur Général. Parcours professionnel exceptionnel donc s’il en fut. Et comme si ce n’était pas assez de la gestion, au plus haut niveau, de la plus grosse entreprise industrielle du Cameroun, André Siaka s’est impliqué dans moult autres activités et assumé nombre d’autres responsabilités. C’est ainsi qu’il a été, entre autres, Vice‐
président d’Echo Banque, Administrateur de sociétés publiques et privées (CNPS, FNE, Orange‐Cameroun, Membre de la Commission des Marchés Financiers CMF, etc). Mais plus visible sans doute aura été son passage au GICAM dont il a présidé aux destinées pendant une quinzaine d’années, de 1993 à 2008. Et, last but not least, il assume depuis 2010, les fonctions de Consul Honoraire de la Principauté de Monaco au Cameroun. Tel apparaît André Siaka dans son parcours professionnel lequel, on peut le dire une fois de plus, impose respect. Et quand j’aurai évoqué ses titres et autres distinctions honorifiques, à savoir : ‐
Chevalier de la Légion d’honneur de France en 1996, ‐
Officier de la Reconnaissance Communautaire (CEMAC) en 2004, ‐
Commandeur de l’ordre national de la valeur du Cameroun en 2008, quand j’aurai évoqué tout cela, vous conviendrez avec moi, Mesdames et Messieurs, que celui que nous avons l’honneur et le privilège d’accueillir ce jour sur ce campus de l’Université des Montagnes représente un monument dans le genre. Et je comprends qu’il vous tarde de l’écouter. Je vais donc lui laisser la parole. Conclusion Mais je voudrais, avant de l’inviter à la tribune, exprimer le souhait que son intervention de ce jour ne soit que la première d’une série que l’Institut des Etudes Africaines se fera le plaisir d’organiser. Je voudrais voir dans cette intervention comme une leçon inaugurale ‐ avant la lettre ‐ en attendant le jour où, libéré d’une partie des ses lourdes responsabilités, il rejoindra de manière durable, le corps enseignant de l’Université des Montagnes. En l’accueillant comme tel, notre Institution innovera, une fois de plus, en instaurant, dans le paysage universitaire camerounais, la pratique bien connue dans nombre d’universités qui, de par le monde, ouvrent volontiers leurs amphithéâtres à des personnalités que leur grande expérience dans leur domaine de spécialité érigent au rang des maîtres. Vous comprendrez donc, Mesdames et Messieurs, que je conclue ce mot d’accueil en ces termes : « Monsieur l’Administrateur Directeur Général et cher futur collègue, la chaire est à toi ! » Pr André Ntonfo Directeur de l’Institut des Etudes Africaines