Télécharger le pdf - SIC Numérique - Ordre des Experts
Transcription
Télécharger le pdf - SIC Numérique - Ordre des Experts
SIC www.experts-comptables.fr 355 OCTOBRE 2016 LE MAGAZINE DE L’ORDRE DES EXPERTSCOMPTABLES Conseils de l’Ordre : les élections approchent… P. 13 VIE DE L’ORDRE P. 8 FOCUS NORMES PROFESSIONNELLES Signature des travaux d’expertise A l’occasion de la refonte du référentiel normatif, les conditions de signature des travaux d’expertise comptable ont été précisées P. 17 EXERCICE PROFESSIONNEL Experts-Comptables La nouvelle référence de la profession À partir de HT/an 800 € (tarif valable pour 1 professionnel Pack Social - Conventions collectives) Accédez à la plus grande base de Conventions Collectives et leurs synthèses Bénéficiez d’une documentation exhaustive et pratique : fiscal, social & juridique Créez vos alertes e-mail sur les documents qui vous intéressent Développez votre chiffre d’affaires avec des Missions exclusives : de la prospection à la réalisation Pour aller plus loin : Lexis PolyActe® Le logiciel de référence des experts-comptables Application web Disponible en SaaS • • • • Rédaction d’actes Gestion des droits sociaux Gestion collaborative de l’activité Dématérialisation des procédures Téletransmission EXCLUSIF Lien direct avec Experts-Comptables Découvrez nos offres modulaires adaptées à votre activité ! Informations et démonstrations www.lexis360expertscomptables.fr • 01 71 72 47 70 boutique.lexisnexis.fr 16TAXSV004 – 552 029 431 RCS Paris - 05/2016 Photo : © Fotolia / yam appel expert + accès au site internet d’Infodoc- Experts INCLUS 1(Packs Optimal et Premium) ÉDITORIAL Des normes pour renforcer et sécuriser la profession U n important chantier vient de s’achever, celui de la refonte du référentiel normatif. Ce dernier se devait d’évoluer, de s’adapter aux besoins des professionnels et de leur clientèle, des entreprises mais aussi des tiers utilisateurs pour donner des informations comptables et financières fiables. Notre but était de rendre le nouveau référentiel compréhensible, lisible et applicable par tous, tout en restant en conformité avec le référentiel international de l’Ifac mais aussi de répondre à l’attente de nos clients et, partant, à l’amoindrissement des risques de mise en cause de notre responsabilité. Des modifications ont ainsi été élaborées par la commission des Normes professionnelles du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables pour pallier certaines difficultés d’application et inadéquations à la réalité et aux évolutions du marché. Les travaux ont été ciblés sur les normes les plus utilisées – maîtrise de la qualité, mission de présentation des comptes, attestations particulières – mais aussi sur les difficultés de mise en œuvre rencontrées au quotidien par les cabinets. Dans le même objectif, le cadre de référence et le glossaire des termes et des expressions utilisés ont été remaniés. Des changements importants sont apparus : distinction des principes fondamentaux qui revêtent un caractère obligatoire des modalités d’application, précision des “ niveaux de responsabilité au sein de la structure d’expertise comptable, distinction de la signature sociale qui engage la structure de la signature technique dédiée aux travaux, etc. Ces nouveaux textes adoptés par notre ministère de tutelle sont entrés en vigueur depuis le 1er octobre à l’exception de la norme professionnelle pour la mission de présentation des comptes (NP 2300) dont l’arrêté stipule une date d’application aux comptes annuels clos à compter du 31 décembre 2016. Dans un souci permanent d’accompagner au plus près les professionnels dans la mise en œuvre du nouveau référentiel, de nombreux moyens ont été développés : une nouvelle édition du référentiel normatif sous format papier, adressée à chacun d’entre vous, mais également disponible sur le site du Conseil supérieur, une campagne de communication à travers un clip en ligne sur le site, des ouvrages et des dossiers de travail revus ou créés. L’accompagnement des cabinets est la priorité des axes donnés à la mandature en cours du Conseil supérieur. Tous ces outils ont vocation à répondre aux questions les plus fréquentes que se pose l’expert-comptable afin de lui permettre d’assumer son rôle avec efficience. Je salue le travail très utile qui a été effectué et vous invite à le découvrir dans ce numéro du Sic d’octobre. Bonne lecture. Dans un souci permanent d’accompagner au plus près les professionnels […] de nombreux moyens ont été développés […] Tous ces outils ont vocation à répondre aux questions les plus fréquentes que se pose l’expert-comptable afin de lui permettre d’assumer son rôle avec efficience. ” Philippe Arraou Président du Conseil supérieur OCTOBRE 2016 SIC 355 3 SOMMAIRE 8. FOCUS Le nouveau référentiel normatif entre en vigueur L’arrêté ministériel portant agrément des normes professionnelles qui ont fait l’objet d’une mise à jour a été publié au Journal officiel du 15 septembre 2016. EXERCICE PROFESSIONNEL 17.Signature des travaux d’expertise comptable : règles applicables 20.La communication numérique : site internet, réseaux sociaux et démarchage électronique 3. ÉDITORIAL 6. EN BREF 22.Le secret de la réussite de la DSN avec les organismes complémentaires p. 20 13.VIE DE L’ORDRE Conseils de l’Ordre : les élections approchent ! 14.Une campagne de communication en faveur de la transmissionreprise 24.La réduction d’impôt Censi-Bouvard en faveur des personnes physiques 27. Protection contre le licenciement après la naissance d’un enfant 29. Dans quels cas l’employeur est-il tenu de rembourser les frais de transport collectifs du salarié ? 31. Les dossiers de travail de la mission de présentation des comptes p. 22 34. Aménagements de la procédure de contrôle Urssaf 36. L’égalité professionnelle par la valorisation du capital humain 38. Le stage d’expertise comptable 2016-2017 40. Retour sur un congrès vraiment réussi : l’Ifec a pris la bonne vague 50.A LIRE DANS LA RFC La profession comptable en France et en Europe 42. Le congrès national ECF, un véritable succès ! a c t u s des régions p. 31 44. Corse - 46. Poitou-Charentes-Vendée - 48. Paris Ile-de-France Revue mensuelle de l’ordre des experts-comptables éditée par Experts-Comptables Services • 19, rue Cognacq-Jay 75341 Paris cedex 07 • Tél. 01 44 15 60 00 • Fax 01 44 15 90 05 • Tirage : 29 800 exemplaires • Directeur de la publication : Philippe Arraou, président • Directeur délégué de la publication : Olivier Salamito, secrétaire général • Rédacteur en chef : René Keravel, président de la commission Publications • Rédacteurs en chef adjoints : Frédéric Girone, Pierre Grafmeyer, Pierre-Alain Millot • Comité de rédaction : F. Balden, P. Boyer, A. Chandioux, A. Delemer, A. Fages, E. Ferdjallah-Cherel, M. Laqhilia, J. Liziard, G. Patetta, O. Salamito, H. Tondeur • Secrétaire général de rédaction : Laetitia Gesp • Secrétaire de rédaction : Justine Liziard • Maquette et infographie : Françoise Balden • Fabrication : Catherine Licini • Régie de la publicité : APAR - Tél. 01 41 49 02 90 • Impression : Imp. Fabrègue • Saint-Yrieix – Limoges – Paris • Dépôt légal : Octobre 2016 • Abonnements • (non-membres de l’Ordre) • France et étranger 93,76 e • supplément avion 44,21 e • Agences - 33 % • Ets d’enseignement - 50 % règlement à l’ordre d’Experts Comptables Services • Liste des annonceurs • Lexis Nexis 2e de couv. • ACD p. 4 • Agiris p. 7 • Klesia p. 9 • Lendix p. 12 • Intuit p. 15 • Alzheimer p. 16 • Revue Fiduciaire p. 19 • Exact p. 21 • Ibiza p. 23 • Alptis p. 25 • PI Electonic p. 26 • Ed. Francis Lefebvre p. 28 • Les Echos p. 30 • Atoo p. 33 • Umanens p. 35 • Gan 3e de couv. • Sage 4e de couv. Votre magazine SIC est imprimé sur du papier issu d’une fabrique certifiée ISO 14000/EMAS imprimeur labellisé IMPRIM’VERT. OCTOBRE 2016 SIC 355 5 En bref Journée annuelle du Club social : rendez-vous le 15 décembre 2016 Cette année, la journée annuelle du Club social se déroulera, le 15 décembre 2016 à la Maison de la Chimie, en présence de JeanYves Frouin, président de la chambre sociale de la Cour de cassation. Au programme de cette journée : ul’élaboration de la jurisprudence sociale par la Cour de cassation ; ula facturation du social en cabinet ; ula loi Travail : quels changements pour les entreprises ? (durée du travail, suivi médical et inaptitude, licenciement économique, négociation collective, dispositions TPE). Pour toute inscription avant le 31 octobre 2016, bénéficiez de 10 % de réduction. Pour vous inscrire : http://infosocial.experts-comptables.com Business story s’enrichit avec des offres de partenaires pour les porteurs de projet Adossée à l’offre d’accompagnement des experts-comptables volontaires, des offres de partenaires complètent désormais le dispositif. Sont actuellement disponibles trois offres, proposées par la Banque Populaire, la Maaf et la Ram, qui s’appliquent au plan national, des offres régionales sont également disponibles. Pour en bénéficier, le porteur de projet doit fournir la lettre confirmant son entrée dans le dispositif qui lui a été remise par l’expert-comptable lors du premier rendez-vous. 1re Journée du Club secteur public Cette première manifestation, qui se déroulera le 30 novembre prochain au New Cap Event Center dans le 15e arrondissement de Paris, aura pour thème « La loi NOTRe : quels accompagnements des collectivités territoriales par les experts-comptables ? ». Au programme : uTable ronde n°1 : la loi NOTRe appliquée aux communes et à leurs établissements de coopération intercommunale ; uTable ronde n°2 : la création de communes nouvelles ou fusion de communes ; uTable ronde n°3 : le territoire, un lieu de bien vivre ensemble mais aussi un lieu d’optimisation fiscale et financière ! uTable ronde n°4 : les transferts de compétences des communes aux EPCI et les fusions ; uTable ronde n°5 : les autres clefs de la mise en œuvre de la loi NOTRe : le pacte fiscal et financier et la mutualisation des moyens. Pour vous inscrire : www.experts-comptables.fr/agenda Voir les offres des partenaires de Business story : votre projet a rendez-vous avec un expert-comptable www.business-story.biz/offres-partenaires Hommage à Catherine Dumont Le Conseil supérieur de l’ordre a l’immense tristesse de vous faire part du décès, des suites d’une longue maladie, le 5 septembre dernier, de Catherine Dumont. Présidente du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Montpellier de 2010 à 2014, elle siégeait à ce titre au Conseil supérieur, était membre du bureau national de l’Institut français des expertscomptables (IFEC) depuis 2014 et a été présidente de sa section régionale. Personnalité au dynamisme charismatique, Catherine a toujours mis son extraordinaire énergie au service de l’intérêt collectif des experts-comptables. Son engagement, ses interventions constructives et son sourire, transcendant les clivages syndicaux, manqueront à l’ensemble des élus du Conseil supérieur qui perdent non seulement une consœur, mais aussi un des grands serviteurs de la profession. Nous nous associons à la douleur de ses proches et leur témoignons notre plus profond respect pour son engagement syndical et professionnel. Hommage à Michel Hébette Ta disparition brutale au cœur de l’été a été un choc pour tous ceux qui ont eu la chance de te connaître. Pendant plus de vingt ans, tu as œuvré pour notre profession. En 1993, co-fondateur de la coordination lyonnaise, tu es élu à l’Ordre régional de Lyon Rhône-Alpes. En 1998, tu en deviens le président avec tes qualités d’écoute et ton sens du consensus ; ta présidence restera une référence. En 2001, tu es élu au Conseil supérieur et ce jusqu’en 2008 où tu occupas le poste de vice-président délégué et de président du Club export. Tâche difficile mais combien importante : celle de sensibiliser nos confrères aux nécessités d’accompagner nos clients à l’international. Administrateur de la Cavec jusqu’en 2012, tu as contribué par ton action à l’évolution de notre caisse de retraite. En 2004, tu es le commissaire général du congrès de Lyon dont tu as contribué largement au succès et qui reste encore une référence à ce jour. Nous nous associons à la douleur de ta famille et leur témoignons notre admiration pour une vie consacrée à notre profession. 6 SIC 355 OCTOBRE 2016 Serge Bottoli, ancien président du CRO de Rhône-Alpes ns a d e é tr n e c n o c IC E e s rti xpe LePackMyEIC,toutel’e .. . e é g r e b é h t e e l a b o l g e r ff o e n u COT’TNS Cotisations des Travailleurs Non Salariés Optimisation des Revenus des dirigeants Déclarations de Revenus IR/ISF et SCI Développez vos missions de conseil 7 logiciels EIC Prévisionnel Indemnités de Départ Abonnement tout inclus Facturation à l’usage Evaluation d’Entreprise Àpartirde 75€ parmois Gestion Prévisionnelle 02.54.23.36.36 [email protected] www.eic.fr AVENUE DES CENSIVES - TILLÉ - BP 50333 - 60026 BEAUVAIS CEDEX ISAGRI - SAS AU CAPITAL DE 5 100 000 EUROS - 327 733 432 RCS BEAUVAIS recommande les logiciels EIC-SIC-Nov.2016 Prévisionnel SCI HT FOCUS Le nouveau référentiel normatif entre en vigueur L’arrêté ministériel portant agrément des normes professionnelles qui ont fait l’objet d’une mise à jour a été publié au Journal officiel du 15 septembre 2016. 8 Homologation et publication Tel qu’annoncé dans le Sic de janvier1, d’importants travaux concernant le référentiel normatif étaient en cours au sein de la commission des Normes professionnelles depuis 2014. Ces travaux ont donné lieu à de nouveaux textes normatifs qui, conformément au troisième alinéa de l’article 29 du décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable, ont été soumis à l’agrément des ministres chargés du Budget et de l’Économie, Emmanuel Macron, ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, et Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics. Un arrêté en date du 1er septembre 2016 a homologué la version 2016 des normes professionnelles revisitées, à savoir : maîtrise de la qualité (NPMQ), mission de présentation des comptes (NP 2300) et mission d’assurance sur des informations autres que des comptes complets historiques (attestations particulières - NP 3100), ainsi que le cadre de référence et le glossaire des termes et expressions utilisés (voir schéma général du cadre de référence p. 11). Contrairement aux arrêtés précédents relatifs au référentiel 2012, cet arrêté comprend l’intégralité des nouveaux textes normatifs agréés, publiquement accessibles sur le portail du Journal officiel, www.journal-officiel.gouv.fr2. Ils sont également disponibles sur le site public du Conseil supérieur, rubrique « Profession expert-comptable/Normes », www.experts-comptables.fr/Normes Evolution du référentiel normatif Tel que précisé dans les articles Sic précédents3 qui présentent les principales évolutions engagées, la commission des Normes professionnelles a centré ses efforts sur les normes professionnelles les plus utilisées d’une part, et d’autre part, sur les difficultés de mise en œuvre rencontrées par les professionnels. Dans ce cadre, la norme professionnelle 3100 relative aux attestations particulières a été revue en profondeur, contrairement aux normes de maîtrise de la qualité et de présentation des comptes qui ont été simplifiées, mais dont les exigences sont restées fondamentalement les mêmes. En complément des nouveautés déjà annoncées, nous souhaitons souligner les points ci-après. Date d’application Ces nouveaux textes adoptés par notre ministère de tutelle entrent en vigueur à compter du 1er octobre 2016, à l’exception de la norme professionnelle pour la mission de présentation des comptes. En effet, l’arrêté stipule une date d’application aux comptes annuels clos à compter du 31 décembre 2016 pour la NP 2300. Glossaire Le glossaire fait également partie des textes agréés par l’arrêté. La revue du référentiel normatif a conduit la DGFiP à expliciter certaines définitions, notamment la notion de « responsable de la mission » définie comme suit dans le glossaire : uResponsable de la mission : expert-comptable ou un salarié autorisé à exercer au titre des articles 83 SIC 355 OCTOBRE 2016 Michaël Fontaine Vice-président du Conseil supérieur Président de la commission des Normes professionnelles Hélène Parent Directeur de la commission des Normes professionnelles Caractère non obligatoire des modalités d’application A l’instar du référentiel 2012, les normes professionnelles distinguent les principes fondamentaux à mettre en œuvre et les modalités d’application (paragraphes qui commencent par « A »). Ces modalités d’application n’ont pas de caractère obligatoire contrairement aux principes fondamentaux. Elles apportent toutefois au professionnel des éléments de référence pour qu’il puisse exercer son jugement professionnel dans la détermination des conditions d’application de la norme. Cette disposition intégrée dans le nouveau cadre de référence vise l’ensemble des normes professionnelles. 1. Voir Sic 347 (janvier 2016) 2. Voir arrêté du 1er septembre publié au JO du 15 septembre 2016. 3. Voir Sic 347 (janvier 2016) et 349 (mars 2016) 4. Voir l’article sur la signature des travaux d’expertise comptable en page 17 ter ou 83 quater de l’ordonnance de 1945, ou toute autre personne, responsable de la réalisation de la mission. Pour les missions réalisées dans le cadre de l’article 2 ou de l’alinéa 4 de l’article 22 de l’ordonnance précitée, le responsable de la mission est un expertcomptable ou un salarié autorisé à exercer au titre des articles 83 ter ou 83 quater de ladite ordonnance, qui est le garant de sa réalisation et du rapport émis au nom de la structure d’exercice professionnel. Ce terme est précisément utilisé dans la nouvelle norme d’assurance sur des informations autres que des comptes complets historiques (attestations particulières – NP 3100). En effet, la norme a pour vocation de couvrir un large panel de missions, au-delà des seules attestations sur des informations comptables. Ainsi, un professionnel, non expert- comptable, spécialisé dans le domaine concerné pourrait se voir confier la réalisation de la mission ou la supervision de celle-ci4. Normes non modifiées Les autres normes composant le référentiel normatif n’ont pas été modifiées. Elles concernent la norme anti-blanchiment, la mission d’examen limité des comptes, la mission d’audit contractuel des états financiers, la mission d’examen d’informations financières prévisionnelles, la mission d’examen d’informations sur la base de procédures convenues et la mission de compilation des comptes. p MAIS POUR SA SANTÉ, IL PEUT COMPTER SUR KLESIA. – Crédits photo : Getty Images. HERVÉ EST EXPERTCOMPTABLE. AU TRAVAIL, IL NE COMPTE PAS SES HEURES. Complémentaire Santé – Prévoyance – Retraite C’est parce que nous connaissons si bien les métiers de la santé, du conseil, de la restauration, de l’hôtellerie, du transport, et des commerces de proximité que nous sommes en mesure de vous apporter les solutions les plus adaptées à vos besoins. KLESIA, au service des entreprises de service depuis plus de 65 ans. Experts_Comptables_185x130.indd 1 27/07/2015 14:09 OCTOBRE 2016 SIC 355 9 FOCUS Les outils du référentiel normatif Le référentiel 2016 Une version papier du référentiel normatif 2016 est envoyée à tous les professionnels et structures d’exercice professionnel inscrits. Il est également disponible sur le site du Conseil supérieur, rubrique « Profession expert-comptable/Normes » - www. experts-comptables.fr/Normes Afin de communiquer auprès des professionnels sur la refonte du référentiel normatif, un clip est en ligne sur le site du Conseil supérieur, il est également mis à disposition des Conseils régionaux qui souhaitent le diffuser auprès de leurs membres. Dossiers de travail De nouveaux dossiers permanents, dissociés des dossiers de travail annuels, ont été développés. Ils aident le professionnel à constituer la base de données de l’entité cliente et à formaliser l’acceptation des missions. Les dossiers de travail de la mission de présentation ont été réexaminés en tenant compte des éléments de jurisprudence et des clarifications apportées à la NP 2300. A ce titre, les contrôles par cycles ont été allégés ou complétés selon le cas. Ces dossiers de travail apportent une démarche de travail structurée et documentée. Ils guident le travail du collaborateur, facilitent la supervision et permettent de répondre aux exigences du contrôle de qualité. Ils sont disponibles sur la boutique d’Experts-Comptables Services. Ouvrages « La maîtrise de la qualité et le manuel d’organisation, en pratique » Ce nouvel ouvrage fournit les éléments essentiels pour suivre une démarche d’assurance qualité et traite, de manière concrète, de la mise en place du manuel au sein de la structure. L’ouvrage venant s’ajouter à la collection « En pratique », les thèmes habituels y sont traités : textes applicables, obligations/ principes, mise en place du manuel, FAQ et outils pratiques. 10 SIC 355 OCTOBRE 2016 « Le rapport, en pratique » La rédaction d’un rapport est-elle obligatoire pour toutes les missions de la structure d’exercice professionnel ? Quel est le destinataire ? Qui le signe ? Quel est son format ? Autant de questions auxquelles cette nouvelle publication1 est appelée à répondre. « La mission de présentation des comptes, en pratique » Dans le cadre de la mise à jour du référentiel normatif, certaines dispositions de la mission de présentation ont été clarifiées. Dans ce contexte, le guide 2012 a été revisité et une nouvelle version est publiée. Une démarche en sept étapes est proposée, des exemples de questionnaire issus des dossiers de travail, édition 2016, sont fournis ainsi que des réponses aux questions les plus fréquentes. « Acceptation et maintien des missions » ; « Délégation, supervision et revue de dossiers » Ces deux ouvrages « en pratique » ont été publiés à l’origine en 2014. Suite à la revue du référentiel normatif, une mise en conformité était nécessaire. « La mission d’attestation, en pratique » La norme professionnelle sur les attestations particulières introduit une nouvelle approche de l’information attestée. L’ouvrage proposé2 a pour objectif de faciliter la réalisation de ces missions en présentant les fondamentaux, les bons usages et notamment 1. Publication prévue au 4e trimestre 2016 2. Id. 3. Id. 4. Voir Exercice professionnel, Réglementation et déontologie : l’actualité (partie privée) 5. Voir Exercice professionnel, Normes (partie privée) 6. Norme professionnelle applicable aux missions d’assurance sur des informations autres que des comptes complets historiques (attestations particulières) 7. Fonds Européen de Développement Régional « La lettre de mission, en pratique » La lettre de mission, en pratique, a été publiée pour la première fois en mars 2014. Cette version nécessitait une mise à jour3 pour tenir compte de la revue du référentiel normatif qui a conduit la DGFiP à expliciter dans quel cadre le responsable de la mission est nécessairement un expert- comptable ou un salarié autorisé d’une AGC. Dans ce contexte, la signature sociale et technique des lettres de mission a été précisée. En outre, l’ordonnance n°2016-1314 du 10 février 2016 a réformé le droit des contrats, impactant la lettre de mission. Les exemples de lettres de mission La réforme du droit commun des contrats par l’ordonnance n°2016131 (dispositions entrant en vigueur le 1er octobre 2016) et les amendements apportés au Code de la consommation (entrée en vigueur le 1er juillet 2016) par l’ordonnance n° 2016-301 ont amené la commission Juridique du Conseil supérieur, en collaboration avec la commission des Normes professionnelles, à refondre le cadre juridique des lettres de mission ainsi que les clauses juridiques insérées dans les conditions générales5. Tenant compte de ces évolutions, tous les exemples de lettre de mission publiés à ce jour sur le site du Conseil supérieur5 ont été modifiés et trois exemples de conditions générales adaptées à la nature du client : professionnel, consommateur (particulier) ou nonprofessionnel sont nouvellement mis à disposition. En sus de ces changements, il est important de noter que l’exemple de lettre de mission relatif aux attestations particulières a été entièrement réécrit afin de respecter le nouveau cadre normatif de ces missions défini par la version 2016 de la norme professionnelle 31006. Ces missions d’assurance prévoient dorénavant deux cadres d’intervention du professionnel, selon qu’il participe, ou non, à l’élaboration de l’information attestée, avec des diligences adaptées. Quatre exemples de lettre de mission sont proposés : avec un client occasionnel, avec un client de la structure d’exercice, dans le cas d’une attestation prévue par un texte légal ou réglementaire et dans le cas d’une mission d’attestation de la concordance d’un élément financier figurant en lecture directe dans les comptes. Par conséquent, les exemples de lettre de mission publiés ayant pour objectif d’émettre une attestation sur une information spécifique ont été adaptés : préfinancement du CICE, informations sociales, environnementales et sociétales dans le rapport de gestion, pointe des fonds détenus et représentation des fonds mandants (loi Hoguet), financement garanti par le FEDER7 (nouvelle mission)… ainsi que les exemples de rapports (attestations) connexes. Formation IRF/CFPC Des formations spécifiques aux normes, pour les experts- comptables ou les collaborateurs, sont mises en place : u Optimiser la performance et l’efficacité du cabinet grâce à la NPMQ ; u Les attestations de l’expertcomptable : une mission à déve- Pour en savoir lopper ; L’ensemble de ces uOptimiser et sécuriser le déve- ouvrages sont disponibles loppement d’une mission par en téléchargement l’application des normes profes- gratuit sur Bibliordre ou en version papier sur sionnelles ; uLe référentiel, les normes : un la boutique d’Expertsatout pour conduire et sécuriser Comptables Services. vos missions (e-learning) ; www.boutiqueuPrésentation des comptes : une experts-comptables.com mission normée pour gagner en www.bibliordre.fr efficacité. Schéma général du cadre de référence Schéma général du cadre de référence Code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable Norme professionnelle de maîtrise de la qualité et norme anti-blanchiment Cadre des missions Glossaire des termes et expressions utilisées des exemples pratiques intégrant la nouvelle notion d’attestation directe. Missions d’assurance sur des comptes complets historiques Audit Examen limité Présentation Autres missions d’assurance Informations autres que des comptes complets historiques (attestations particulières) Informations financières prévisionnelles Missions sans assurance Informations sur la base de procédures convenues Compilation Prévues par la loi ou le règlement Autres prestations fournies à l’entité OCTOBRE 2016 SIC 355 11 EXPERTS-COMPTABLES Déjà plus de 130 TPE, PME et ETI ont choisi d’emprunter sur Pourquoi pas vos clients ? Lendix s’adresse à toutes les entreprises : TPE, PME & ETI Au moins une PME financée par Lendix dans chaque région de France : Nord-Pas-de-Calais 2% 2% De 3 à 1 800 salariés 5% Haute- Basse- Normandie Normandie Bretagne 58% Picardie 2% Île-de-France 1% 2% Pays de la Loire Bourgogne Centre-Val de Loire Un Chi re d’A aires de 420 000 à 198 millions d’euros PoitouCarentes ChampagneArdenne Lorraine Alsace Franche-Comté 2% Limousin 1% Auvergne 12% Rhônes-Alpes Aquitaine Un résultat d’exploitation de 22 000 à 9,3 millions d’euros Les PME financées par Lendix sont issues de 15 secteurs d’activité di érents : Loisirs 2% Technologie & Media Services Divers 1% Assurance 1% BTP Santé 8% 5% 1% Provence-AlpesCôte d’Azur 9% LanguedocRoussillon Nos PME vous donnent leurs raisons d’emprunter chez Lendix* 60% Disposer des fonds rapidement Commerce 15% Ne pas donner de garanties personnelles 30% 25% Se financer sans contrepartie Industrie 15% Communication 9% Immobilier 5% Enseignement 1% Etudes & Conseil 10% Hotellerie Restauration 18% 4% Midi-Pyrénées Finance 5% Événementiel 4% AVEC LE #1 DES PLATEFORMES DE PRÊT AUX PME Diversifier mes sources de financement Donner de la visibilité à mon projet Ne pas être soumis à des covenants 19% 18% 10% *Plusieurs raisons possibles, le total est supérieur à 100%. Etude Lendix, mars 2016, portant sur 120 sociétés. Pour plus d’informations, rendez-vous sur : www.lendix.com AVERTISSEMENT : N’empruntez pas au-delà de vos capacités de remboursement. Prêter de l'argent à des TPE/PME présente un risque de perte en capital et nécessite une immobilisation de votre épargne. MENTIONS LEGALES: Lendix SA est une marque déposée de Lendix SA. Lendix SA est une société à directoire et conseil de surveillance au capital de 213.124 euros dont le siège social est situé au 94, rue de la Victoire - 75009 Paris, enregistrée au Registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 804 264 174. Lendix IFP est une société par actions simplifiée au capital de 10.000 euros dont le siège social est situé au 94, rue de la Victoire - 75009 Paris, enregistrée au Registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 808 353 155 et enregistrée sous le numéro 15000364 en qualité d’intermédiaire en financement participatif (IFP) par l’Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance. V I E D E L’O R D R E Conseils de l’Ordre : les élections approchent ! Le Conseil supérieur de l’Ordre, conformément à l’article 101 de l’arrêté du 3 mai 2012 portant règlement intérieur de l’Ordre des experts-comptables, a arrêté les dates pour le dépouillement des votes dans les Conseils régionaux, Comités départementaux et au Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables. L es informations relatives au mode de scrutin et aux conditions de dépôt des candidatures pour les élections dans les Conseils régionaux et Comités départementaux ont été communiquées par courrier entre le samedi 17 septembre 2016 et le samedi 1er octobre 2016 à l’ensemble des experts-comptables inscrits à l’Ordre par le biais des présidents des Conseils régionaux (art. 102 de l’arrêté précité). Attention uSont électeurs d’un Conseil régional ou Comité départemental, les membres de l’Ordre inscrits à titre principal au tableau de la région, et à jour de la totalité de leurs cotisations ordinales ; ule vote aura lieu exclusivement par voie électronique. Tout vote exprimé autrement que par l’intermédiaire du site sécurisé de vote sera considéré comme nul ; ule matériel de vote sera adressé aux électeurs par e-mail, puis par courrier LRAR, dès le 11 novembre 2016 ; udès réception de leurs codes secrets de vote, les électeurs pourront voter jusqu’au mercredi 30 novembre 2016 minuit pour les élections dans les Conseils régionaux et Comités départementaux ; usont électeurs au Conseil supérieur de l’ordre, les membres de l’Ordre élus dans les Conseils régionaux et Comités départementaux. Le matériel de vote sera adressé à ces électeurs élus ; Date de dépouillement des votes dans les Conseils régionaux et Comités départementaux : ule jeudi 1er décembre 2016. Date de dépouillement de l’élection au Conseil supérieur de l’ordre : ule vendredi 3 mars 2017. ils pourront voter jusqu’au jeudi 2 mars 2017 minuit. Les nouveautés pour ces élections uCompte tenu de la modification territoriale de la carte ordinale devant être mise en place, les mandats issus des élections 2016-2017 seront à titre dérogatoire d’une durée de deux ans (art. 212-1 du décret du 30 mars 2012) ; ule vote blanc est autorisé, mais n’est pas comptabilisé en tant que suffrage exprimé (art. 115 du règlement intérieur de l’Ordre) ; upour les élections de listes dans les Conseils régionaux de 200 membres ou plus (art. 3 du décret du 30 mars 2012) : -les listes de candidats, sous peine d’irrecevabilité à concourir, sont composées en respectant les règles de la parité ; elles contiennent, en fonction de leur proportion dans la région ordinale, un certain nombre de candidats issus du sexe le moins représenté dans cette région ; -chaque liste de candidats est complétée par une réserve comportant un nombre de candidats égal à un tiers des sièges à pourvoir, composée selon les mêmes règles de parité ; upour les élections au scrutin plurinominal à un tour dans les Conseils régionaux de moins de 200 membres (art. 5 du décret du 30 mars 2012) : -sous peine de nullité du vote et sauf insuffisance de candidatures, les électeurs doivent dans la circonscription électorale émettre une certaine proportion de leurs suffrages pour des candidats issus du sexe le moins représenté dans cette région (les règles concernant la parité ne s’appliquent pas dans les Comités départementaux). p Ces dates sont affichées aux sièges des Conseils régionaux et Comités départementaux. OCTOBRE 2016 SIC 355 13 V I E D E L’O R D R E Une campagne de communication en faveur de la transmission-reprise Lancé à l’automne dernier, le Comité de pilotage (Copil) présidé par le ministre en charge de l’Economie et la secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, a pour objet d’assurer le pilotage, le suivi et l’évaluation des actions engagées dans ce domaine. Y sont associés les principaux acteurs de la transmission et reprise d’entreprise dont l’Ordre des expertscomptables et les autres membres du réseau Transmettre & Reprendre : l’AFE, l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers et d’Artisanat (APCMA), Bpifrance, CCI France, le Conseil National des Barreaux (CNB) et le Conseil Supérieur du Notariat (CSN). Les actions engagées par le Copil uElaboration de messages positifs sur la transmission et reprise d’entreprise ; u définition d’un socle commun d’une charte de bonnes pratiques d’accompagnement ; uconstitution de réseaux régionaux de la transmission ; usimplification de l’environnement de la transmission. Le Conseil supérieur participe activement à ces travaux. Plusieurs propositions de simplification de la transmission ont été discutées avec les acteurs et administrations concernés. Quatre mesures sont à ce stade annoncées : ula réduction du délai d’indisponibilité de cinq à un mois des sommes mises sous séquestre en cas de vente de fonds de commerce est inscrite dans le projet de loi Sapin 2, ula suppression de la responsabilité solidaire pendant six mois du loueur de fonds donné en location gérance est également prévue dans le projet de loi Sapin 2 ; ul’élargissement du périmètre permettant dans le cadre du crédit-vendeur de bénéficier d’un échelonnement des plus-values 14 SIC 355 OCTOBRE 2016 sur cinq ans sera inscrit dans le projet de la loi de finances 2017 ; ul’élargissement du public éligible au dispositif Accre, notamment en cas de reprise d’une entreprise, est envisagé dans le projet de la loi de financement de la Sécurité sociale 2017. Le réseau Transmettre & Reprendre, présidé par Jean-Luc Scemama, président du Comité transmission du Conseil supérieur, joue un rôle central dans les actions engagées par le Copil. Les réseaux régionaux de la transmission seront déployés avec son appui et également le soutien de l’Etat. Ils auront notamment vocation à : umettre en place des actions de sensibilisation ; u relayer les outils développés par le réseau national et la nouvelle campagne de communication en faveur de la transmission et de la reprise lancée par l’Etat avec l’appui des membres du réseau. Une opportunité de missions pour les experts-comptables Lancée lors du Salon de la micro-entreprise de Paris, le 4 octobre 2016, cette campagne de communication sera relayée par les différents acteurs de la transmission associés au Copil. Un kit comprenant une plaquette, des “ affiches, des bannières internet, des kakémonos, etc. est mis à disposition de chaque professionnel ; il sera disponible sur le site de l’Ordre et auprès des Conseils régionaux de l’ordre. Le logo de l’institution est présent sur ces supports et contribuera à promouvoir le rôle de la profession dans l’accompagnement à la transmission et à la reprise d’entreprise. Les messages clés de cette campagne : anticiper et se faire accompagner. Du 14 au 27 novembre 2016, la quinzaine de la transmission et reprise d’entreprise proposera des manifestations sur tout le territoire pour permettre aux porteurs de projet et aux professionnels d’assister à des conférences, de se former et de rencontrer les professionnels pouvant les accompagner dans leur projet. Enfin, l’espace du site de l’Agence France Entrepreneur (AFE) consacré à cette thématique – www.afetransmission.fr – a fait l’objet d’une refonte complète avec l’appui technique du réseau Transmettre & Reprendre : annuaire, informations, outils, agenda des manifestations, etc., y sont disponibles. p Pour en savoir Sur le site de l’Ordre, espace privé - partie consacrée aux missions de transmission www.experts-comptables.fr La transmission d’entreprise est une mission à forte valeur ajoutée pour les cabinets. Cette campagne de communication permettra de faire savoir le rôle important que joue l’expert-comptable dans la réussite de ces projets. ” MERCI d’être ven un rencontre ous e 71 Congrè r au des expert s de l’Ordre s-comptab les “ J’entretiens des rapports simples et conviviaux avec mes clients. Je dois pouvoir compter sur une solution qui l’est tout autant.” Claire, expert-comptable et fin gourmet. Adore partager de bons petits plats entre amis. + POURQUOI UTILISER QUICKBOOKS ? • Gain de temps - Récupération automatique des écritures bancaires - Outil de facturation simple et paramétrable • Partage des informations avec vos clients - Tableau de bord - États de gestion sur-mesure • Accès au Cercle des Experts QuickBooks - Formations et certifications gratuites - Accès gratuit à la version QuickBooks pour les experts-comptables N°1 mondial des solutions de gestion en ligne www.QuickBooks.fr JULIETTE PEUT METTRE ALZHEIMER K.O. DONNEZ À LA RECHERCHE MAINTENANT ET ALZHEIMER PEUT ÊTRE VAINCU DANS 10 ANS. alzheimer-recherche.org EXERCICE PROFESSIONNEL NORMES PROFESSIONNELLES Signature des travaux d’expertise comptable : règles applicables A l’occasion de la refonte du référentiel normatif, les conditions de signature des travaux d’expertise comptable ont été précisées. R appelons, au préalable, qu’il existe deux niveaux de responsabilité au sein des structures d’exercice professionnel1 de l’expertise comptable : ula responsabilité juridique de la structure d’exercice professionnel elle-même, matérialisée par la signature sociale ; ula responsabilité individuelle de l’expert-comptable, ou du salarié autorisé d’une Association de Gestion et de Comptabilité (AGC)2, pour les travaux qu’il exécute personnellement ou dont il assure la supervision en tant que responsable de mission3, traduite par la signature technique. Une confusion est souvent faite entre ces deux signatures. Dans les cabinets individuels, la signature sociale se confond en effet très souvent avec la signature technique de l’expert-comptable. L’expert-comptable dirigeant du cabinet est le plus souvent celui qui réalise, en pratique, les missions et travaux. Il engage donc également sa responsabilité technique et personnelle (sauf s’il n’est pas seul au sein de son entreprise et a embauché un salarié inscrit à l’Ordre). Dans les sociétés d’expertise comptable, la distinction entre responsabilité sociale et responsabilité technique individuelle des experts-comptables, et donc entre les deux types de signature, est souvent plus nette. Le représentant légal de la société (président, directeur général, gérant) qui engage cette dernière et qui est nécessairement un expert-comptable4, n’est cependant pas toujours celui qui réalise en pratique la mission et qui en est le responsable. Dans les AGC, cette signature sociale est dévolue au président et/ou au directeur en fonction de l’organisation choisie. Ces personnes ne sont cependant généralement pas des experts-comptables ou des salariés autorisés. S’ils sont responsables juridiquement des actions de l’association ainsi que du respect des textes par les membres de la structure, ils ne réalisent pas en pratique les missions et ce sont les experts-comptables ou les salariés autorisés de ces structures qui s’en chargent. Qui appose la signature sociale en pratique ? La signature sociale doit être apposée par le représentant légal de la structure d’exercice. Des délégations de signature sont possibles par le représentant légal. Il est en effet admis en droit commun que le représentant légal d’une société, d’une entreprise ou d’une association peut confier des délégations de signature. Il s’agit pour le dirigeant de la société, de l’association ou le chef d’entreprise individuelle de confier à un délégataire le soin de signer, pour son compte et en ses lieu et place, tel ou tel acte relevant de ses pouvoirs. Cette délégation peut prendre la forme d’une délégation de signature, le délégataire ne reçoit que le pouvoir de signer un document et non de prendre une décision. Le délégant n’est pas dessaisi du pouvoir de décision et sa responsabilité, qu’elle soit pénale ou civile, n’est pas transférée. Le délégataire n’est qu’un mandataire du dirigeant, il ne représente pas la société. Cette délégation de signature ne supprime donc en rien la responsabilité juridique du représentant légal et son obligation de faire respecter au sein de la structure d’exercice l’ensemble des textes législatifs et réglementaires applicables à l’expertise comptable. A noter que la délégation de signature peut être incluse dans une délégation de pouvoir ; dans ce cas, le dirigeant délègue une partie de ses pouvoirs au nom et pour le 1. La notion de structure d’exercice professionnel est entendue ici dans le sens donné par le glossaire du nouveau référentiel normatif. Il peut s’agir d’un expert-comptable exerçant à titre individuel en BNC, d’une société d’expertise comptable, d’une association de gestion et de comptabilité ou d’une autre entité formée d’experts-comptables. 2. Les salariés autorisés au titre des articles 83 ter ou 83 quater de l’ordonnance du 19 septembre 1945 sont des salariés des AGC qui ne sont pas expertscomptables mais qui bénéficient d’un statut particulier. Ils sont inscrits à la suite du tableau de l’Ordre. 3. Nous faisons ici référence à la notion de responsable de la mission issue du glossaire du nouveau référentiel normatif « un expert-comptable ou un salarié autorisé à exercer au titre des articles 83 ter ou 83 quater de l’ordonnance de 1945, ou toute autre personne, responsable de la réalisation de la mission ». 4. Rappelons qu’en vertu de l’article 7 I 4° de l’ordonnance du 19 septembre 1945, le représentant légal doit être un expert- comptable ou une personne autorisée légalement dans un Etat européen à exercer la profession d’expert-comptable (« les représentants légaux sont des personnes physiques mentionnées au I, membres de la société »). OCTOBRE 2016 SIC 355 17 EXERCICE PROFESSIONNEL NORMES PROFESSIONNELLES compte de la société ainsi que la faculté de signer pour celle-ci. Rappelons que les dispositions législatives et réglementaires encadrant l’expertise comptable, dont le Code de déontologie et les normes professionnelles, doivent être appliquées dans toutes les structures d’exercice quelles que soient les personnes qui réalisent les missions5. La structure d’exercice est responsable de la bonne application de tous les textes par l’ensemble des salariés, qu’ils soient experts-comptables, salariés autorisés ou salariés non inscrits au tableau de l’Ordre. La signature sociale peut donc être apposée par le représentant légal de la société d’expertise comptable, par l’entrepreneur individuel expert-comptable, par le dirigeant de l’AGC ou par une personne physique, membre ou non de l’Ordre, qui a reçu une délégation de signature. Quid de la signature technique ? L’article 12 de l’ordonnance, en son 3e alinéa, précise que la signature technique de l’expert- comptable, ou des salariés autorisés, doit être portée sur les travaux qu’ils réalisent, car leur responsabilité personnelle technique peut être engagée et ce même s’ils interviennent pour le compte de la structure d’exercice6. Cependant les textes encadrant l’expertise comptable ne pré voient pas que seuls les experts- comptables, ou les salariés autorisés des associations de gestion et de comptabilité (AGC), doivent réaliser ou superviser tous les travaux au sein des structures d’exercice. Cet article 12 de l’ordonnance du 19 septembre 1945 ne doit pas être compris comme plaçant obligatoirement toutes les missions d’une structure d’expertise comptable sous la responsabilité d’un expertcomptable ou d’un salarié autorisé. Cet article doit en effet être lu de la façon suivante : u1. l’expert-comptable ou le salarié autorisé assume la responsabilité de ses travaux et activités ; u2. même s’il exerce en société ou au sein d’une AGC, sa responsabilité personnelle subsiste à raison des travaux et activités qu’il exécute ou supervise lui-même pour le compte de la société ou de l’AGC ; u3. les travaux et activités (sousentendu qu’il exécute sous sa responsabilité par référence aux points 1 et 2) doivent être assortis de sa signature personnelle technique. Cet article fixe ainsi l’obligation de signature technique de l’expertcomptable ou du salarié autorisé, dès lors qu’il assure la réalisation de travaux et activités, pour son Article 2 de l’ordonnance L’article 2 de l’ordonnance dispose qu’est expert-comptable celui qui fait « profession habituelle de réviser et d’apprécier les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail. Il est également habilité à attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de résultats. L’expert-comptable fait aussi profession de tenir, centraliser, ouvrir, arrêter, surveiller, redresser et consolider les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail. L’expert-comptable peut aussi organiser les comptabilités et analyser par les procédés de la technique comptable la situation et le fonctionnement des entreprises et organismes sous leurs différents aspects économique, juridique et financier. Il fait rapport de ses constatations, conclusions et suggestions. L’expert-comptable peut aussi accompagner la création d’entreprise sous tous ses aspects comptables ou à finalité économique et financière. Les membres de l’Ordre, les succursales et les associations de gestion et de comptabilité peuvent assister, dans leurs démarches déclaratives à finalité fiscale, sociale et administrative, les personnes physiques qui leur ont confié les éléments justificatifs et comptables nécessaires auxdites démarches ». 5. Articles 142 et 141 du décret du 30 mars 2012 6. « Les experts-comptables et les salariés mentionnés à l’article 83 ter et à l’article 83 quater assument dans tous les cas la responsabilité de leurs travaux et activités. La responsabilité propre des sociétés membres de l’ordre, des personnes mentionnées au premier alinéa du I de l’article 7 et des associations de gestion et de comptabilité laisse subsister la responsabilité personnelle de chaque expert-comptable ou salarié mentionné à l’article 83 ter et à l’article 83 quater à raison des travaux qu’il exécute lui-même pour le compte de ces sociétés, succursales ou associations. Les travaux et activités doivent être assortis de la signature personnelle de l’expert-comptable ou du salarié ainsi que du visa ou de la signature sociale. » 7. Par exemple la mission portant sur les comptes de campagne, les missions auprès des comités d’entreprise, etc. 8. La signature sociale correspond à une signature qui, apposée sur un acte par le représentant légal d’une structure, engage celle-ci. 18 SIC 355 OCTOBRE 2016 s’agit d’une valorisation du travail réalisé par ce salarié sans que cela puisse être assimilé à une signature technique. La responsabilité personnelle du salarié ne pourra être engagée par le client au regard de la théorie de la responsabilité des commettants du fait de leurs préposés, dès lors qu’il n’y a pas de faute pénale intentionnelle de sa part. La structure d’exercice reste seule responsable. Pour les autres missions autorisées par la loi aux experts-comptables7, chaque texte précise si l’expertcomptable est le seul à pouvoir réaliser la mission ainsi encadrée. Les textes précisent les documents sur lesquels doivent obligatoirement être portées les signatures sociale et technique. L’article 12 de l’ordonnance indique que « les travaux et activités doivent être assortis de la signature personnelle de l’expert- comptable ou du salarié (autorisé NDA) ainsi que du visa ou de la signature sociale ». Il s’agit des documents réalisés au fil des travaux (rapport, attestation etc.). L’article 22 de l’ordonnance n’impose l’intervention d’un expertcomptable ou d’un salarié autorisé que pour les travaux mentionnés à l’alinéa 4 de cet article relatif au maniement de fonds. Les autres missions de l’article 22 ne sont donc pas obligatoirement réalisées ou supervisées par un expertcomptable ou un salarié autorisé et peuvent l’être par tout collaborateur compétent de la structure d’exercice. Ainsi, un collaborateur, non expert-comptable ou salarié autorisé, spécialisé dans le domaine concerné par la mission demandée par le client, tel que l’informatique, le social, l’agriculture ou autre, pourra se voir confier la réalisation d’une mission de l’article 22 ou la supervision de celle-ci. Dès lors, ces collaborateurs ne sont pas concernés par l’obligation de signature technique fixée par l’article 12. Si une structure d’exercice décide de faire signer un collaborateur, non inscrit au tableau de l’Ordre, il Sur quels documents fautil apposer les signatures sociale et technique ? En synthèse La lettre de mission doit comporter la signature sociale de la structure d’exercice professionnel. Les rapports et les attestations sont revêtus de la signature sociale8 de la structure d’exercice professionnel et de la signature technique de l’expertcomptable ou du salarié autorisé d’une AGC lorsqu’il est responsable de la mission réalisée. Si l’expert-comptable, ou le salarié autorisé, est également le représentant légal de la structure d’exercice ou est délégataire de la signature sociale de la structure, une seule signature suffit sur le document. p offert et sans engageMent ! 1 M duLe et son attestation www.rf-actua.com Commissariat aux Comptes expertise Comptable La réponse e-Learning et MoBiLe-Learning à votre oBLigation de forMation et d’inforMation 15h CAC/AUDIT garanties par an Homologuées CNCC NOuVeLLe appLiCatiON rF aCtua CaC Votre formation se concentre sur Vos missions Pour vous et vos collaborateurs : Maîtrisez toute l’actualité de la réglementation en vigueur Appréhendez concrètement l’application d’un texte évaluez efficacement vos connaissances Répondez à vos obligations de formation où que vous soyez et quand vous le souhaitez ! NOuVeau : téléchargez gratuitement l’application et découvrez immédiatement des séquences de formation ! L’appLi gratuite RF ActuA cAc MOBILITé OPTIMALE... Formez-vous d’un écran à l’autre en toute liberté, même hors connexion ! Au bureau, dans les transports ou en déplacement, vous pouvez y accéder aisément Plus d’informations ou un devis sur mesure contactez le Service Commercial Expert au 01 47 70 44 44 ou [email protected] Suivez-nous ! 16_06_RF_Actua_SIC_320162297.indd 1 320151532 compte ou celui d’une structure d’exercice professionnel. En pratique, les seules missions qui doivent être obligatoirement réalisées par un expert-comptable ou un salarié autorisé sont celles prévues à l’article 2 de l’ordonnance du 19 septembre 1945. Il s’agit des missions entrant dans la prérogative d’exercice de l’expertise comptable (alinéas 1 et 2 de l’article 2) ainsi que celles prévues aux alinéas suivants qui relèvent du cœur de métier de l’expertise comptable (voir encadré page 18). 29/08/2016 14:42:21 EXERCICE PROFESSIONNEL DÉONTOLOGIE La communication numérique : site internet, réseaux sociaux et démarchage électronique Les modes de communication ont connu d’importantes évolutions ces dernières années. Si les professionnels sont libres d’utiliser ces nouveaux outils pour promouvoir leur activité, ils doivent le faire dans le strict respect des règles déontologiques. Site internet Les experts-comptables peuvent présenter et promouvoir leur activité sur des sites internet qu’ils créent à cet effet. Le site internet d’un expert-comptable s’apparente à une action de communication et est donc soumis au respect des règles déontologiques. Ainsi, le contenu de ce site ne doit pas comporter d’inexactitude, doit être exempt d’élément comparatif, et ne peut porter atteinte au secret professionnel et à la loyauté envers les clients (article 152 du Code de déontologie). Les liens hypertextes et les bandeaux publicitaires figurant sur le site doivent également respecter ces obligations. Le professionnel devra s’assurer que son site internet contienne les mentions légales obligatoires prévues à l’article 6 III de la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, à savoir pour les personnes physiques leurs nom, prénoms, domicile, numéro de téléphone et leur éventuel numéro d’inscription au registre du commerce et des sociétés ; pour les personnes morales : la dénomination ou la raison sociale du cabinet, le numéro de leur inscription au registre du commerce et des sociétés, leur capital social, leur numéro de téléphone et l’adresse de leur siège social. Doivent figurer également les nom et coordonnées du directeur de publication du site et les nom, raison sociale et coordonnées de l’hébergeur du site. Conformément à l’article 19 6° de la loi du 21 juin 2004, le professionnel qui propose ou assure à distance et par voie électronique la fourniture de services pouvant notamment consister à fournir des informations en ligne ou des outils de recherche devra 20 SIC 355 OCTOBRE 2016 s’assurer que l’utilisateur du site a facilement accès aux informations relatives à son statut de membre d’une profession réglementée : référence aux règles professionnelles applicables, titre professionnel, Etat membre dans lequel il a été octroyé ainsi que le nom du Conseil régional de l’ordre auprès duquel la personne est inscrite. Enfin, une déclaration Cnil sera obligatoire si le professionnel réalise, via son site internet, un traitement des données à caractère personnel (article 22 de la loi du 6 janvier 1978), c’est-à-dire toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d’identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres (article 2 de la loi précitée). En dehors du respect de ces règles, le contenu de ces sites reste libre et ne nécessite pas d’autorisation ou de validation préalable du Conseil régional de l’ordre. Réseaux sociaux Les sites Facebook, LinkedIn ou encore Twitter constituent des réseaux sociaux qui permettent de diffuser à la fois des informations personnelles et professionnelles. Les experts-comptables sont libres de communiquer sur ces réseaux ; l’adhésion à un réseau social n’a pas à faire l’objet d’une déclaration préalable auprès de l’Ordre. Cependant, comme pour toute communication, les experts-comptables devront respecter toutes les règles déontologiques qui s’imposent à la profession. Le contenu de leurs messages devra être empreint de décence et de retenue et ne pas être déloyal envers les autres professionnels. En tout état de cause, l’expert-comptable devra veiller à toujours rester prudent et mesuré afin d’éviter tout écrit qui pourrait faire l’objet de poursuites disciplinaires ou judiciaires. Démarchage électronique Depuis le décret du 18 août 2014, les experts-comptables peuvent réaliser des actions de démarchage dès lors que cellesci sont effectuées dans le respect des règles déontologiques et professionnelles. L’envoi d’un emailing pour promouvoir ses activités constitue une forme de démarchage autorisée. Les messages adressés aux prospects devront être rédigés avec retenue et ne contenir aucune mention inexacte ou déloyale envers les autres membres. Ainsi, une communication qui inviterait le prospect à quitter son expert-comptable actuel en le dénigrant et en promettant des services plus qualitatifs pourrait conduire à des poursuites disciplinaires, voire civiles, contre son auteur. Enfin, il est à noter que la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978 impose une déclaration auprès de la Cnil, des fichiers contenant des adresses emails et une collecte “loyale” des adresses. Est considérée comme déloyale, la collecte des adresses dans des chats, forums, listes de diffusion sans que les personnes concernées en aient connaissance. p Pour en savoir Téléchargez le Guide « Communication : mode d’emploi » sur la partie privée du site. www.experts-comptables.fr PARTENAIRE DU PLUS JEUNE PILOTE DE FORMULE 1 DU MONDE MAX VERSTAPPEN OSEZ LE CHANGEMENT LES EXPERTS-COMPTABLES DE DEMAIN UTILISENT EXACT LE LOGICIEL DE GESTION EN LIGNE La comptabilité évolue rapidement. Aujourd’hui, elle ne se limite plus à équilibrer des budgets mais nécessite une collaboration rapprochée et des interactions permanentes avec les clients dans le cloud, pour faire progresser leur entreprise 24h/24 et 7j/7. Notre logiciel en mode cloud est conçu pour les experts-comptables qui saisissent toutes les opportunités que cette comptabilité nouvelle génération peut offrir. Et pour prouver à quel point nous soutenons le changement, nous nous sommes associés au plus jeune pilote de Formule 1 du monde, Max Verstappen, qui incarne mieux que personne la force de l’audace. Les experts-comptables audacieux se rendent déjà sur exact.com/fr EXERCICE PROFESSIONNEL D É M AT É R I A L I S AT I O N Le secret de la réussite de la DSN avec les organismes complémentaires Les Organismes Complémentaires (OC) sont des organismes privés qui offrent des garanties en complément du régime obligatoire. Le marché fait naître une multiplicité de possibilités et de combinaisons contractuelles pour l’entreprise au bénéfice des salariés assurés. Les cabinets d’expertise comptable tiers déclarants doivent donc s’adapter à l’ensemble des OC de leurs clients (contrats, populations ciblées, spécificités de besoins de chaque salarié assuré…) et intégrer, dans le logiciel de paie, des solutions valables pour tous les cas de gestion de leurs clients. Par quel moyen est-il possible de standardiser les flux et les données adressés aux entreprises par l’ensemble des OC, au bénéfice de l’ensemble des acteurs ? Autrement dit, est-il possible d’industrialiser les processus en amont dans les outils paie/RH, pour simplifier la production de la DSN ? De quoi s’agit-il ? Pour industrialiser cette production de la DSN, la solution proposée par les OC consiste à fournir au déclarant une « fiche de paramétrage » OC : la FPOC. Le format et la structure sont communs à tous les OC. Les données de paramétrage prévoyance, mutuelle et assurance permettront d’alimenter directement les logiciels de paie des déclarants à partir d’un fichier XML (format informatique permettant de structurer des données pour une utilisation automatique) normalisée. Pour faciliter la mise à disposition des fiches de paramétrage, la solution s’adapte au contexte de chaque déclarant, petite ou grande entreprise, ou tiers déclarant. Si le logiciel ne permet pas d’exploiter la FPOC en XML, une version en PDF est également disponible en ligne. Pour le tiers déclarant travaillant, ou non, en MtoM (lien direct entre le logiciel et sa plateforme déclarative), la mise à disposition au plus tôt est nécessaire pour préparer ses dossiers, d’où la nécessité d’un amorçage préalable par les OC réalisé depuis le début de l’été pour plusieurs millions de dossiers. Ces fiches sont aujourd’hui disponibles pour les cabinets. Il faut pouvoir acheminer la DSN au “bon” 22 SIC 355 OCTOBRE 2016 OC et “raccorder” correctement les salariés de l’entreprise sur les contrats des organismes complémentaires dans son système de paie. code statut catégoriel, l’établissement, le code convention collective…) ; ules informations de compatibilité relatives aux liens ou exclusions entre contrats. Comment ? Pour quoi faire ? Par un format unifié qui est directement exploitable par la plateforme déclarative du cabinet ou par les éditeurs de paie. La condition préalable pour initier le lien cabinet tiers déclarant/dossier : réaliser au moins une DSN test en amont permettant l’ouverture des droits d’accès. uPour calculer correctement les cotisations prévoyance (de chaque salarié et de son ou de ses établissements (le cas échéant) sur les bulletins de salaire) ; u pour produire des DSN comportant toutes les données requises pour leur traitement par les OC, et éventuellement permettre d’en contrôler le contenu ; u pour effectuer des contrôles plus ou moins étendus, de la simple identification des contrats jusqu’à la vérification des paramètres de calcul ou d’affiliation ; upour la prise en compte automatique de certaines données ; upour aider le déclarant à effectuer le paramétrage à partir de listes déroulantes avec les valeurs possibles, et éviter les erreurs de saisie ou les incohérences. Les données de paramétrage peuvent comprendre les données d’identification des contrats et affiliations (les obligatoires) telles que : le code organisme, le code délégataire, la référence du contrat, le code option et le code population. Les contenus ci-dessous sont optionnels et indépendants : ules éléments de calcul à renseigner dans la déclaration (tranches de rémunération, bases spécifiques…), éventuellement complétés des taux de cotisations et montants forfaitaires prévus au contrat ; ula définition des conditions d’affiliation des salariés sur chaque contrat (selon le La clé de la réussite pour les organismes complémentaires ! Et le moyen pour le cabinet dès le dernier trimestre 2016, à partir des paies d’octobre, d’optimiser la mise en place DSN avec la phase 3 en production. p Box EXERCICE PROFESSIONNEL INFODOC FISCAL La réduction d’impôt Censi-Bouvard en faveur des personnes physiques La cour administrative d’appel de Versailles1 a récemment jugé que la réduction d’impôt en faveur des loueurs en meublé non professionnels (Censi-Bouvard) est réservée aux personnes physiques et ne s’applique pas aux investissements réalisés par une société soumise au régime d’imposition des sociétés de personnes. Rappel du dispositif Une réduction d’impôt répartie sur neuf ans est accordée aux personnes qui acquièrent, jusqu’au 31 décembre 2016, des logements neufs ou en l’état futur d’achèvement, ou des logements achevés depuis au moins 15 ans ayant fait l’objet d’une réhabilitation ou qui font l’objet de travaux de réhabilitation, au sein de certaines structures, et qu’ils destinent à la location meublée exercée à titre non professionnel. Remarque : la qualité de loueur en meublé non professionnel s’apprécie au moment de l’acquisition du logement. On peut donc exercer l’activité, par la suite, à titre professionnel. Les logements acquis doivent faire partie d’une des six structures suivantes : u un établissement social ou médico-social qui accueille des personnes âgées ou adultes handicapés ; ules résidences avec services pour personnes âgées ou handicapées ayant reçu l’agrément “qualité” ; uun ensemble de logements géré par un groupement de coopération social ou médico-social et affecté à l’accueil familial salarié de personnes âgées ou handicapées ; uun établissement de santé dispensant des soins de longue durée ; 24 SIC 355 OCTOBRE 2016 uune résidence avec services pour étudiants ; uune résidence de tourisme classée. Le propriétaire doit s’engager à louer le bien pendant au moins neuf ans à l’exploitant de l’établissement ou de la résidence. Remarque : la location doit prendre effet dans le mois qui suit, selon les cas, la date d’acquisition ou la date d’achèvement de l’immeuble ou des travaux. Les investissements éligibles ouvrent droit à une réduction d’impôt sur le revenu calculée sur le prix de revient du bien retenu dans la limite de 300 000 € par an, quel que soit le nombre d’immeubles concernés. Le taux de la réduction d’impôt est de 11 %. La réduction d’impôt est répartie, par neuvième, sur neuf ans et s’impute sur l’impôt sur le revenu de l’intéressé. Au cas où la réduction excède l’impôt au titre d’une année, la part excédentaire de la réduction s’impute sur l’impôt dû au titre des années suivantes jusqu’à la 6e année incluse. La position de l’administration confirmée Selon le fisc, pour ouvrir droit à la réduction d’impôt, l’immeuble doit être acquis directement par le contribuable, personne physique, qui entend bénéficier de l’avantage fiscal. Cette position est confirmée par la cour administrative d’appel de Versailles. La cour précise que l’avantage étant réservé aux personnes imposables en France sur l’ensemble de leurs revenus à raison d’un des critères de résidence limitativement énumérés par la loi (foyer fiscal, lieu de séjour principal ou centre des intérêts économiques2), il ne peut pas s’appliquer aux investissements réalisés par une société de personnes (SCI par exemple). En effet, une personne morale ne peut avoir qu’un siège social ou un siège de direction effective, qui sont des critères de rattachement territorial ne figurant pas à l’article 4 B du CGI. Remarque : le fait que, dans les sociétés de personnes, les bénéfices sont imposables entre les mains des associés, qui peuvent être résidents de France au sens de l’article 4 B du CGI, est inopérant. Thomas Billon Consultant en droit fiscal Infodoc-experts En conséquence, les investissements réalisés par l’intermédiaire d’une société n’ouvrent pas droit à la réduction d’impôt. p 1. CAA Versailles, 15 mai 2016, n° 15VE02439 2. Article 4 B du CGI. Complémentaire santé entreprise NOUV EAU ! D .U.E P MÊME EOSSIBLE DE CHA N CAS D’ASSU NGEMENT REUR SÉLECTIO DE DISP N DES CAS « À LA C ENSE ARTE » EXCLUS IV Alptis ITÉ D.U.E* LES FORMALITÉS DE VOS CLIENTS SONT FACILITÉES ! Grâce à notre réseau de 6 500 courtiers partenaires, nous permettons à vos clients chefs d’entreprise de simplifier leurs démarches réglementaires. Avec le Générateur Dynamique de DUE, en 2 minutes et 8 questions, l’acte juridique de mise en place est réalisé et édité. C’est ça le 100% sérénité chez Alptis ! Pour en savoir plus : alptis.org * 0 810 04 4000 Décision Unilatérale de l’Employeur - AP SIC DUE - 200x288 - 09/2016 - Crédit photo : Getty Images - Création : Ce qui change avec Alptis ? Nos solutions d’assurance SANTÉ PRÉVOYANCE ASSURANCE DE PRÊTS ÉPARGNE RETRAITE Alptis Assurances - Intermédiaire d’assurance et gestionnaire des contrats - 25, cours Albert Thomas - 69445 Lyon Cedex 03 Société par Actions Simplifiée au capital de 10 000 000 € - RCS Lyon 335 244 489 - N° ORIAS : 07 005 850 - www.orias.fr - N° TVA : FR37335244489 Assurance de responsabilité civile professionnelle et garantie financière conformes au Code des assurances. EXERCICE PROFESSIONNEL INFODOC SOCIAL Protection contre le licenciement après la naissance d’un enfant La loi Travail1 renforce la protection des salariés contre le licenciement après la naissance d’un enfant. Ces modifications sont entrées en vigueur le 10 août 2016. Protection relative contre le licenciement À son retour de congé de maternité, la salariée bénéficie d’une protection relative contre le licenciement. Ainsi, pendant cette période, l’employeur ne peut licencier la salariée qu’en cas : usoit de faute grave, non liée à l’état de grossesse ; u soit de son impossibilité de maintenir le contrat pour un motif étranger à la grossesse ou à l’accouchement. Rappelons que la salariée bénéficie de cette protection relative contre le licenciement également pendant sa grossesse et que la durée du congé de maternité fait l’objet d’une interdiction absolue de licencier. À défaut de respecter cette protection, l’employeur s’expose à la nullité du licenciement. Dans ce cas, il est redevable, en sus de l’indemnité de licenciement, d’une part, d’une indemnité pour licenciement nul et, d’autre part, en l’absence de réintégration demandée par la salariée, de dommages et intérêts correspondant au salaire qui aurait été perçu pendant la période couverte par la nullité2. est désormais de dix semaines, soit plus de deux mois. Cet allongement est également applicable au père qui bénéficie de cette protection depuis 20143. En cas de contentieux, l’allongement de la période de protection a pour effet d’augmenter les dommages et intérêts dus par l’employeur en cas de licenciement nul. Par exemple, si une salariée est licenciée à tort pendant sa grossesse, elle pourra prétendre au paiement de son salaire depuis son licenciement jusqu’à l’expiration de son congé de maternité augmenté d’une période de dix semaines au lieu de quatre semaines, soit six semaines de plus. Point de départ de la période de protection Le point de départ de la période de protection est modifié pour la salariée de retour de congé de maternité, afin de tenir compte de la jurisprudence de la Cour de cassation4. Ainsi, si la salariée prend des congés payés immédiatement après son congé de maternité, la période de protection relative s’applique pendant les congés payés et pendant dix semaines après ces congés payés. Consultante en droit social Infodoc expert Il convient par ailleurs de rappeler que le congé pathologique prononcé après l’accouchement augmente le congé de maternité dans la limite de quatre semaines5. Il est donc couvert par la protection absolue contre le licenciement. En revanche, ni les autres suspensions du contrat de travail (arrêt maladie non pathologique notamment), ni l’absence de visite médicale de reprise (Cass. soc. 29 septembre 2004, n° 02-42461) n’ont pour effet de reporter le point de départ de la période de protection de 10 semaines. p 1. Loi n° 2016-1088 du 8 août 2016, art. 10 modifiant les art. L 1225-4 et L 1225-4-1 C. tr. 2. Art. L 1225-71 C. tr. 3. Loi n° 2014-873 du 4 août 2014, art. 9 4. Cass. soc. 8 juillet 2015, n° 14-15979 5. Art. L 1225-21 C. tr. Protection contre le licenciement après une naissance Avant le 10 août 2016 Depuis le 10 août 2016 Durée de la protection 4 semaines 10 semaines Point de départ pour la mère À l’expiration du congé de maternité À l’expiration : - du congé de maternité, éventuellement augmenté du congé pathologique - ou des congés payés pris à la suite du congé de maternité Point de départ pour le père Naissance Naissance Allongement de la période de protection La loi Travail allonge la période de protection post-maternité. Initialement fixée à quatre semaines, elle Clothilde Rubiano-Delle OCTOBRE 2016 SIC 355 27 SUPERSONA GRATA* *qui a LE POUVOIR d’être guidé dans un monde privilégié L’accompagnement sur-mesure que nous mettons à votre disposition va vous permettre d’utiliser 100% des capacités de vos outils juridiques préférés. Formations en ligne, tutoriels, assistance en temps réel, espace assistance, trucs & astuces. Notre engagement, être toujours à vos côtés. PARTAGEONS L’EXCELLENCE EXERCICE PROFESSIONNEL SOCIAL Dans quels cas l’employeur est-il tenu de rembourser les frais de transport collectif du salarié ? Les employeurs sont tenus de prendre en charge une partie des frais de transport des salariés, pour leurs déplacements entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail. A l’origine, cette obligation n’existait qu’en région parisienne, mais elle a été étendue, par une loi du 17 décembre 2008, à la France entière. Si le lieu de résidence du salarié est éloigné du lieu de travail, cette obligation peut donc générer un coût important pour l’employeur. D’où l’intérêt d’un arrêt récent de la Cour de cassation qui apporte certaines précisions sur l’obligation de l’employeur. Prise en charge légale Tous les salariés du secteur privé prenant les transports publics pour se rendre sur leur lieu de travail bénéficient obligatoirement du remboursement de ces frais, à hauteur de 50 % du titre de transport et sur la base d’un tarif de 2e classe et du trajet le plus court. Cette obligation ne concerne que les services de transports publics tels que le métro, le bus, le tramway et le train, ainsi que les services publics de location de vélo. Et il faut que le salarié achète des cartes d’abonnement (annuelles, mensuelles ou hebdomadaires), les titres de transports achetés à l’unité n’étant pas remboursables. Salariés concernés A ces conditions, tous les salariés sont concernés, mais il y a quelques cas particuliers : ules salariés à temps partiel employés pour un nombre d’heures inférieur à la moitié de la durée du travail à temps complet, bénéficient d’une prise en charge calculée au prorata ; ula prise en charge n’est pas due aux salariés logés sur leur lieu de travail ou à ceux dont le transport est organisé par l’employeur ; ules salariés malades bénéficient du remboursement de leur abonnement dès lors qu’il a été utilisé au moins une fois, sans abattement pour les jours non travaillés ; ules salariés en congés bénéficient de la prise en charge sans abattement pour les jours non travaillés dès lors que le titre souscrit couvre au moins un trajet domicile-travail. Salariés dont le lieu de travail est éloigné de leur résidence Dans un arrêt du 12 décembre 2012, la Cour de cassation a précisé que l’obligation n’était pas limitée à la région parisienne, en application de loi de 2008. Dans cette affaire, le salarié habitait à plus de 100 km de son lieu de travail et achetait deux abonnements, SNCF et RATP, l’employeur refusant de rembourser l’abonnement SNCF, au motif que l’éloignement du domicile du salarié résultait de son choix personnel. Mais, compte tenu de la nouvelle loi, l’employeur a été tenu de rembourser les deux abonnements. Depuis, un arrêt récent a apporté des précisions intéressantes relatives à la notion de résidence habituelle, l’obligation de prise en charge concernant les déplacements entre la « résidence habituelle » et le lieu de travail (art. L 3261-2 C. tr.). L’affaire concernait un salarié travaillant à Limoges, où il disposait d’un logement depuis une dizaine d’années, et dont le domicile était situé à 800 kms de là, à Villeneuved’Ascq, où habitait sa famille. Le salarié demandait à l’employeur la prise en charge de l’abonnement SNCF souscrit pour faire les trajets chaque fin de semaine entre le lieu de travail et Villeneuve-d’Ascq. Mais la cour d’appel n’a pas fait droit à sa demande au motif que la résidence “habituelle” du salarié étant le centre permanent ou habituel de ses intérêts, elle était située à Limoges, où le salarié disposait d’un logement et d’un minimum d’affaires lui permettant d’y passer plus de temps qu’à Villeneuved’Ascq. Et la Cour de cassation a confirmé cette position. Par conséquent, pour les salariés dont le lieu de travail est éloigné de leur domicile, et qui ont deux résidences, il va falloir apprécier quelle est leur résidence habituelle, ce qui déterminera la prise en charge par l’employeur des frais de transport. p Alice Fages Directeur des affaires sociales du Conseil supérieur Pour en savoir Cass. soc. 22 juin 2016, n° 15-15986 www.legifrance. gouv.fr OCTOBRE 2016 SIC 355 29 EXERCICE PROFESSIONNEL MISSIONS Les dossiers de travail de la mission de présentation des comptes Dans le cadre de la revue du référentiel normatif, la mission de présentation des comptes a été réexaminée. Certaines dispositions relatives à l’acceptation et au maintien des missions ont également été précisées. Profitant de ces travaux, la commission des Normes professionnelles a revu les dossiers de travail permanents et ceux dédiés à la mission de présentation annuelle des comptes. Des versions adaptées aux associations loi 1901 et aux comités d’entreprise ont aussi vu le jour. Dossier permanent Le dossier permanent constitue la base de données de l’entité. Il est composé de questionnaires relatifs à l’acceptation de la mission et pour faciliter la prise de connaissance générale de l’entité. Ceux proposés pour l’acceptation de la mission, différenciés à l’aide d’un bandeau rouge pour tenir compte du caractère obligatoire de cette procédure1, concernent : ul’identification du client et la détermination du niveau de risque de blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme, telles qu’exigées par la norme anti-blanchiment ; ul’acceptation de la mission et la lettre de mission, obligations affirmées par les articles 150 et 151 du Code de déontologie. Les autres questionnaires servent à recenser les informations utiles à la prise de connaissance générale de l’entité, préalable à l’acceptation de la mission. Ils portent sur les thèmes suivants : structure d’exploitation, activités, organisation comptable, éléments à caractère financier, fiscal, social, juridique et de gestion. La création de dossiers annuels spécifiques aux associations et aux comités d’entreprise a induit l’introduction, au sein de l’exemple du dossier permanent général, d’une déclinaison du feuillet DP7 « documents à caractère juridique » pour une association : DP7A, ou un comité d’entreprise : DP7CE. Ces feuillets DP7 sont joints à chaque proposition de dossier de travail annuel destinée respectivement aux associations et aux comités d’entreprise. Dossier annuel : mission de présentation des comptes Les dossiers de travail de la mission de présentation des comptes ont entièrement été revus en tenant compte des éléments de jurisprudence et des clarifications apportées à la norme professionnelle concernée (NP 2300) dans le référentiel 2016. Dans ce cadre, les programmes de contrôles par cycle proposés, pour aboutir à une opinion sur la cohérence et vraisemblance des comptes d’une entité pris dans leur ensemble, avec un niveau d’assurance modéré, ont été allégés, précisés ou complétés selon le cas. Cette première partie est complétée de contrôles complémentaires qu’il peut être judicieux de mettre en œuvre en fonction des spécificités de l’entité. Ils portent sur des éléments d’ordre comptable, fiscal ou juridique pouvant avoir un impact sur les comptes. Les dossiers de travail élaborés par le Conseil supérieur sont proposés en vue d’aider les structures d’exercice professionnel à réaliser leurs missions dans le respect du référentiel normatif et des autres textes en vigueur. Ils ne sont en aucun cas des modèles, mais des sources d’inspiration pour les professionnels. Il appartient à chaque professionnel d’adapter le contenu de ses dossiers de travail en fonction notamment de sa structure d’exercice, de ses méthodes d’organisation, de son système informatique et des spécificités de sa clientèle. Ils doivent être adaptés à chaque situation. 1. Retrouver « Acceptation et maintien des missions, en pratique » en téléchargement gratuit sur Bibliordre. www.bibliordre.fr/ acceptation-maintien-desmissions.html OCTOBRE 2016 SIC 355 31 EXERCICE PROFESSIONNEL MISSIONS Dossier annuel : mission de présentation des associations loi 1901 La proposition de dossier de travail annuel destiné aux structures associatives est une déclinaison du dossier de travail proposé pour toute entité « commerciale ». Chaque feuillet a été revu en vue de l’adapter à une entité non commerciale à laquelle s’applique la loi 1901 sur les associations. L’environnement économique dans lequel évoluent les associations est en constante transformation. Les parties prenantes doivent pouvoir disposer d’une information financière fiable et sécurisée. La norme professionnelle concernant la mission de présentation des comptes nous permet d’exprimer une opinion sur les comptes annuels en toute transparence dans un cadre sécurisé. Afin d’aider le professionnel à réaliser cette mission, un groupe de travail a donc adapté aux spécificités des associations loi 1901 le dossier de travail de la mission de présentation des comptes établi à l’origine pour le secteur marchand. Ce travail est essentiel pour faciliter la réalisation des missions de présentation des comptes de manière homogène tout en intégrant les risques spécifiques du secteur. Les adaptations au secteur ont porté particulièrement sur les subventions, les cotisations, dons, libéralités et les fonds dédiés. Les financeurs publics ont une exigence accrue dans la fiabilité des comptes annuels des associations. Les dirigeants de ces structures doivent par ailleurs appuyer des choix stratégiques sur une information financière de qualité. Les experts-comptables jouent un rôle essentiel dans le processus de fiabilisation des informations produites par les associations. Dossier annuel : mission de présentation des comptes - Comités d’entreprise La proposition du dossier de travail annuel destiné aux comités d’entreprise est une déclinaison du dossier de travail d’une structure non marchande. Cet outil vient compléter la nouvelle gamme d’outils produite pour permettre aux experts-comptables de mener à bien la nouvelle mission légale de présentation des comptes des comités d’entreprise. 32 SIC 355 OCTOBRE 2016 Guide des missions de l’expert-comptable auprès des comités d’entreprise, prévues par la loi et le règlement Ce guide présente l’étendue des missions de l’expertcomptable auprès des comités d’entreprise prévues par la loi. Pour chaque mission, il propose une méthodologie permettant de les réaliser dans un cadre sécurisé. Il intègre par ailleurs les plus récents éléments de jurisprudence relatifs à ces interventions. Pour en savoir Les exemples de dossiers permanent et annuel sont disponibles sur la Boutique www.boutiqueexperts-comptables.com www.bibliordre.fr A télécharger sur Bibliordre Liste officielle des comptes applicables dans les comités d’entreprise Edition 2016 La loi du 5 mars 2014 impose aux comités d’entreprise, aux comités interentreprises et aux comités centraux d’entreprise qui disposent de plus de 153 000 euros de ressources annuelles, d’établir des comptes annuels. Depuis le 1er janvier 2015, les comités d’entreprise sont ainsi soumis aux mêmes obligations comptables qu’une entreprise et doivent établir un bilan, un compte de résultat et une annexe. Le règlement ANC 2015-01 du 2 avril 2015 fixe le plan de compte des comités d’entreprise qui constitue une adaptation du règlement CRC n° 99-01 du 16 février 1999. Dès lors, toutes les modifications apportées au PCG leur sont applicables. Cette nouvelle édition est à jour des dernières dispositions ayant modifié le PCG en 2015. Disponible sur la Boutique Un grand « Merci » à Jean-Luc Scemama, président de la commission Secteur non marchand de l’Ordre, qui a initié ces travaux d’adaptation, à André Demode, président du Comité associations/ fondations, et surtout aux confrères qui s’y sont investis, parmi lesquels il convient de citer : JeanPierre Fernandez, Rudy Jardot, Sabine Scneck, Irène Scolan, Bernadette Collain, Alexandre Walliang, Jérome Lorblanchet, Christian Alibay, Gérard Lejeune, Françoise Boisvert, Xavier Huault Dupuy, Claudine Vergnolle, Arnaud Largier et Francis Marquant. AVEC LEO2, TOUT LE MONDE GAGNE DU TEMPS EXPERTS-COMPTABLES LE 1ER JANVIER 2018, LES COMMERÇANTS DEVRONT ÊTRE ÉQUIPÉS D’UN LOGICIEL DE CAISSE CONFORME À LA NOUVELLE LÉGISLATION*. Pour vous, c’est un gain de temps et vous pouvez proposer d’autres prestations. Pour les commerçants, c’est l’assurance d’être en conformité avec l’administration fiscale et d’éviter une amende de 7500 euros. 20 % DE REMISE POUR VOS CLIENTS ! Scannez le QR code ou rendez-vous sur http://www.leo2.fr/reduction-commercants. Nous vous enverrons des coupons de remise. Offre valable 4 mois à partir du 15 octobre 2016 AVEC LA NF525 : - Identification des processus et des données d’encaissement. Création d’outil de traçabilité des opérations d’encaissement. L’assurance d’une parfaite transparence des données et des traitements. Possibilité de restituer des données d’encaissement enregistrées. *La loi des finances 2016 impose aux commerçants de s’équiper d’une caisse enregistreuse sécurisée au 31 décembre 2017 sous peine d’une amende de 7500 euros par caisse. Les caisses doivent être certifiées NF525 ou attestées par l’éditeur (45 000 € d’amendes par déclaration frauduleuse pour ce dernier). LEO2 est édité par Atoo, 18, rue Étienne-Velay – 30230 Bouillargues – RCS Nîmes 4 43 824 537 – Filiale de Atoo holding au capital d’1,5 million €. Pour nous contacter : [email protected] ou www.leo2.fr. Crédit photo : Andrey Popov – Publicité réalisée par l’Agence Callisens – Mai 2016. EXERCICE PROFESSIONNEL SOCIAL Aménagements de la procédure de contrôle Urssaf Un décret du 8 juillet dernier apporte des aménagements à la procédure de contrôle Urssaf sur différents points. S ans que ces dispositions engendrent un véritable bouleversement de la procédure de contrôle, le texte suscite des précisions et des aménagements attendus par les cotisants, comme en témoigne son titre « Renforcement des droits des cotisants ». Avis préalable de contrôle Le décret précise que l’avis préalable de contrôle, dont l’envoi est obligatoire sauf en présence de travail dissimulé, doit être adressé 15 jours avant le début des opérations. Antérieurement, ce délai de 15 jours n’était pas mentionné dans la loi, et était simplement préconisé par l’Acoss, préconisation qui n’avait qu’une simple portée de recommandation pour les juges (Cass. 2e civ. 14 février 2013, n° 12-13656). Par ailleurs, le décret entérine la jurisprudence de la Cour de cassation sur le destinataire de l’avis préalable de contrôle en présence d’une entreprise comprenant plusieurs établissements. La Cour de cassation prévoyait dans cette hypothèse qu’un seul avis de passage pouvait être adressé au siège de l’entreprise pour procéder aux contrôles de plusieurs de ses établissements (Cass. soc. 6 novembre 2014, n° 13-23895). Le Code de la Sécurité sociale prévoit expressément que lorsque la personne contrôlée est une personne morale, l’avis de contrôle est adressé à l’attention de son représentant légal et envoyé à l’adresse 34 SIC 355 OCTOBRE 2016 du siège social de l’entreprise ou le cas échéant à celle de son établissement principal, telles que ces informations ont été préalablement déclarées. Lorsque la personne contrôlée est une personne physique, l’avis de contrôle est adressé à son domicile ou à défaut à son adresse professionnelle, telles que ces informations ont été préalablement déclarées. Sauf précision contraire, cet avis vaut pour l’ensemble des établissements de la personne contrôlée. Décisions implicites Le principe des décisions implicites de l’Urssaf, dégagé par la jurisprudence, est sécurisé. Il est ainsi prévu que le redressement ne pourra porter sur des éléments qui ont fait l’objet d’un précédent contrôle dans la même entreprise ou le même établissement et n’ont pas donné lieu à observations de la part de l’organisme effectuant le contrôle. Ce principe sera applicable dès lors que : ul’organisme a eu l’occasion, au vu de l’ensemble des documents consultés, de se prononcer en toute connaissance de cause sur ces éléments ; uet que les circonstances de droit et de fait au regard desquelles les éléments ont été examinés sont inchangées. Principe du contradictoire Lorsque la personne contrôlée répond avant le 30e jour suivant la mise en demeure, l’Urssaf est tenue de répondre. Chaque observation exprimée de manière cir- constanciée par le cotisant doit faire l’objet d’une réponse motivée. Cette réponse détaille, par motif de redressement, les montants qui, le cas échéant, ne sont pas retenus et les redressements qui demeurent envisagés. Contrôle sur pièces Le texte élargit le champ des entreprises pouvant faire l’objet d’un contrôle sur pièces en l’étendant aux entreprises de moins de onze salariés à compter du 1er janvier 2017 (au lieu des entreprises de neuf salariés au plus à ce jour). Sanctions Enfin, le décret fixe l’assiette minimum forfaitaire de cotisation en cas de travail dissimulé, lorsque la personne contrôlée est un travailleur indépendant. Celle-ci est égale, pour chaque exercice contrôlé, à trois fois la valeur annuelle du plafond en vigueur à la date à laquelle le contrôle a débuté, à défaut de preuve contraire. p Pour en savoir Décret n° 2016-941 du 8 juillet 2016 relatif au renforcement des droits des cotisants www.legifrance.gouv.fr Emmanuelle Dupeux-Lotteri Consultante droit social Infodoc-experts EXERCICE PROFESSIONNEL L’égalité professionnelle par la valorisation du capital humain Promouvoir l’égalité professionnelle par un modèle équilibré de valorisation de toutes les composantes du capital humain, femmes et hommes, est le pivot de la démarche d’Afeca, qui délivre des outils concrets au service de la profession, présentés à l’occasion du congrès 2016 à Bruxelles. Le guide des bonnes pratiques de l’égalité professionnelle par la valorisation du capital humain En octobre 2015, Afeca a initié, avec le soutien du Conseil supérieur, la charte de l’égalité professionnelle par la valorisation du capital humain. Il s’agit d’un texte d’engagement libre et volontaire, proposé à la signature des cabinets qui décident d’œuvrer de façon formalisée et visible en faveur de l’égalité professionnelle, reconnue comme une opportunité de croissance durable et de performance. En 2016, Afeca lance une plateforme collaborative avec des groupes de travail en régions via ses délégations régionales et un espace interactif sur son site dédié au partage entre cabinets signataires de la charte. Le guide1 des bonnes pratiques de l’égalité professionnelle par la valorisation du capital humain est le résultat de cette démarche collective. Quelques extraits du guide illustrent les thèmes abordés. Comment rendre l’environnement du cabinet plus favorable pour le capital féminin ? Cette priorité absolue pour nos consœurs et confrères relève d’une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie privée et passe par une réorganisation du temps de travail. Le guide propose des pratiques nombreuses et variées, à adapter selon la taille et l’activité des cabinets, pour mettre en œuvre une meilleure flexibilité du temps de travail et une organisation plus respectueuse de la vie privée des associés et 36 SIC 355 OCTOBRE 2016 collaborateurs (en particulier des femmes), tout en préservant voire améliorant la performance et le bien-être au travail. Comment inciter la profession à renforcer la gouvernance du capital féminin dans les cabinets ? Les mentalités et la culture des cabinets doivent évoluer pour soutenir une évolution de leur organisation et de leur gouvernance. Au-delà de l’aménagement du temps de travail, c’est en profondeur que l’organisation pourrait aujourd’hui être repensée, centrée sur le management transversal par projet. C’est aussi une nécessité pour s’adapter aux évolutionsmétiers exigées par la révolution numérique qui restructure les modalités de création de valeur ajoutée. Comment mieux former et mieux promouvoir le capital féminin ? Le guide met en évidence l’importance pour les cabinets de s’engager aujourd’hui plus avant sur la formation, de façon aussi souple et flexible que possible, pour assurer une évolution professionnelle équivalente entre les femmes et les hommes en vue de faciliter la prise de responsabilité à tous les niveaux du cabinet, développer la mobilité professionnelle et permettre une progression salariale appropriée et équitable. Benchmark sur l’égalité professionnelle dans la profession comptable en Europe Réalisé par Afeca avec le soutien du Conseil supérieur et de la FEE, ce Benchmark européen2 opéré auprès de 26 organisations de la profession comptable, est une première. Son but ? Mieux cerner la réalité de la profession comptable en matière d’égalité professionnelle et, sans vouloir dresser de comparaisons hâtives ni encore moins attribuer de médailles à tel ou tel, obtenir un panorama sur l’avancée des pays concernés dans la valorisation du capital féminin. Au travers de cette initiative, Afeca souhaite également attirer le regard des autres professions libérales et les inciter à conduire ce type d’enquête, ce qui ne pourrait que renforcer l’action collective en matière de parité et d’équilibre professionnel. Certes, ce benchmark confirme la diversité de la profession en Europe (environnements législatifs et contextes professionnels différents) avec une représentation féminine très variable. Mais il met aussi en lumière l’augmentation de la pénétration des femmes dans tous les pays ! Le mouvement est donc en marche et pourquoi pas une plateforme européenne pour soutenir cette dynamique ? p Marie-Dominique Cavalli et Marie-Ange Andrieux Co-présidentes d’Afeca 1. Guide disponible en français et en anglais sur le site Afeca 2. Benchmark disponible sur le site Afeca Pour en savoir Retrouvez ces deux guides sur le site www.femmes-experts-comptables.com droit fiscal, droit social et droit des sociétés LE SERVICE DE CONSULTATION TÉLÉPHONIQUE DU CONSEIL SUPÉRIEUR Vous répondez aux questions de vos clients, Infodoc-experts répond aux vôtres Une question sur un nouveau texte ? Un doute sur une interprétation ? Un besoin d’échanger sur une problématique complexe ? Découvrez deux services complémentaires un service de consultation téléphonique fiable et réactif un site internet riche en actualités et en outils pratiques Pour en savoir plus et vous abonner infodoc-experts.com ou 01 45 50 52 50 EXERCICE PROFESSIONNEL F O R M AT I O N Le stage d’expertise comptable 2016-2017 Le stage est une étape clé du cursus de l’expertise comptable (DEC). C’est un temps nécessaire pour préparer les examens du DEC et pour s’initier à une profession règlementée. Le contenu des formations imposées aux experts-comptables stagiaires s’appuie sur le programme officiel des épreuves finales joint en annexe de l’arrêté d’organisation des épreuves du DEC (arrêté du 28 mars 2014 abrogeant celui du 10 mars 2010). Un nouveau catalogue Les fondamentaux du stage sont repris chaque année dans une plaquette éditée par le département formation du Conseil supérieur et par le CFPC. L’édition 2016-2017 a été adressée courant septembre à tous les acteurs concernés : expertscomptables stagiaires, maîtres de stage et contrôleurs du stage. Le stock est à la disposition du Comité national du stage, des services du stage des Conseils régionaux, des IRF, etc. Ce support d’information (46 pages) est à la fois un guide pédagogique et un outil pratique. Il brosse un panorama global des obligations des stagiaires en termes de formation quel que soit le type de stage effectué, et répond à un certain nombre de questions courantes sur les particularités du stage. Le format papier a été maintenu parallèlement à un format dématérialisé (www.bibliordre.fr ou www. futurexpert.com) pour être sûr qu’il soit reçu, lu et conservé à portée de main tout au long de l’année. Un programme ciblé Depuis juin 2015, tous les expertscomptables stagiaires suivent un programme entièrement revu pour la partie relative au commissariat aux comptes et à l’audit. Ces nouveaux contenus décidés par un 38 SIC 355 OCTOBRE 2016 groupe mixte CSOEC/CNCC et validés par le Comité national du stage sont communs aux stages d’expertise comptable et de commissaire aux comptes. Ils répondent aux exigences du programme des épreuves du DEC et du Certificat d’aptitude aux fonctions de commissaires aux comptes (CAFCAC). Comme pour la partie du programme, équivalente, portant sur les missions de l’expert-comptable avec un volet sur le management du cabinet et un autre sur la méthodologie des épreuves finales, ces formations sont organisées sur un mode mixte : un cours prérequis en e-learning de 7 à 14 heures selon les thèmes, suivi d’une journée de regroupement en présentiel pour des applications pratiques et les échanges d’expérience, puis un test final de contrôle des acquis. S’ajoutent trois journées (une par an) en présentiel sur les techniques de révision, et quatre journées dites libres ramenées récemment à trois car c’est sur ce quota que l’institution a ajouté le thème sur la lutte anti-blanchiment obligatoire pour tous les stagiaires (sauf si ce thème a déjà été suivi depuis 2010). Pour un stage classique d’une durée de trois ans, cet ensemble pédagogique représente un volume de 119 heures de cours en e-learning et 21 journées en présentiel. Le Comité national du stage a adapté les obligations de formation des stagiaires en fonction de la durée du stage (durée de deux ans ou d’un an selon les cas) et des profils des stagiaires. Ces différents formats sont présentés dans le nouveau catalogue du stage. p Pour en savoir www. bibliordre.fr www.futurexpert. com Financement des formations du stage Les journées de formations obligatoires du stage, comme les formations complémentaires et optionnelles préparatoires au DEC proposées par le CFPC, peuvent être financées par les OPCA, Agefos PME notamment. Ces formations visant l’acquisition d’un diplôme répondent aux exigences du CPF qui peut être abondé par d’autres fonds tels que ceux de la période de professionnalisation ou encore du plan de formation (n’hésitez pas à contacter votre IRF). Le parcours du DEC pour un collaborateur ne disposant pas d’heures du CPF devra être financé sur les fonds de la professionnalisation. Pour en savoir Le DEC est classé au Répertoire Nationale des Certifications Professionnelles (RNCP) sous le code 4 878 www.rncp.cncp.gouv.fr Le Comité national du stage répond à vos questions Après un stage au sein d’une AGC, peut-on envisager le commissariat aux comptes ? Des préparations à la carte Plusieurs formations optionnelles, d’un à trois jours, pour chacune des trois épreuves du DEC sont au catalogue du CFPC dans la rubrique « préparation au DEC » et sont reprises dans plusieurs catalogues régionaux (voir le site du CFPC, www.cfpc.fr). Outre ces formations à la carte, tout candidat au DEC, une fois l’attestation de fin de stage obtenue (mémorialistes), peut accéder, moyennant une modeste contribution (variable selon les régions), à l’ensemble des modules e-learning du stage, régulièrement actualisés, pour effectuer ses révisions et préparer les examens du DEC. Une formation pratique d’une journée pour comprendre la méthodologie du rapport semestriel et celle du mémoire est également disponible pour s’entraîner à écrire, bâtir un plan, développer son autonomie, dresser une bibliographie : « Rapports de stage et mémoire : les clés de la rédaction » (réf. CFPC : DEC04). Pour en savoir www.cfpc.fr Oui, sous réserve d’avoir été pendant deux ans au moins (les deux tiers du stage) sous la responsabilité d’un co-maître de stage commissaire aux comptes habilité à former des stagiaires, et d’avoir effectué au cours de cette période au moins 200 heures de travaux sur des missions de commissariat aux comptes (stage AGC : décret n° 2012432 du 30 mars 2012, article 69, 2e alinéa). Si le titulaire du DEC ne remplit pas ces conditions, il pourra refaire deux ans de stage de commissariat aux comptes sans avoir à repasser d’épreuves. Dans tous les cas, les cours d’appel sont seules décisionnaires en matière d’inscription sur les listes de commissaires aux comptes. Peut-on accomplir son stage en UE au sein d’une succursale d’expertise comptable ? Le Comité national du stage a émis un avis favorable à la réalisation, ou la poursuite du stage, au sein d’une succursale d’un cabinet d’expertise comptable dont le siège social est situé dans un autre Etat membre de l’UE, dès lors que le maître de stage est le représentant ordinal membre de l’Ordre des experts-comptables. Le cas des succursales constituées par des ressortissants d’Etats membres de l’Union européenne, ou d’autres Etats parties à l’accord sur l’Espace économique européen, est prévu par l’ordonnance de 1945 (modifiée notamment par ordonnance du 30 avril 2014, article 7 quinquies, 2e et 3e alinéas). Changement de maître de stage : comment éviter une suspension de stage ? Le service du stage traite en suspension de stage une période restée sans maître de stage. Cela arrive souvent lorsque les experts-comptables stagiaires oublient ou négligent d’avertir le service du stage d’un changement de maître de stage et de la reprise du stage chez un nouveau maître de stage. Le service du stage n’enregistre ce changement qu’à la date où il en a eu connaissance et non a posteriori. Cette situation est bien précisée dans le règlement du stage (article 563 de l’arrêté du 3 mai 2012, titre V). Une suspension de ce type peut donc aisément être évitée : toujours prévenir le Conseil régional de tout changement dans le déroulement du stage et notamment d’un changement de maître de stage afin que l’arrivée sur un nouveau lieu de stage puisse être prise en compte tout de suite. A quel moment peut-on demander une prorogation de l’attestation de fin de stage ? La prorogation de l’attestation de fin de stage pour deux années supplémentaires (non renouvelables) doit être demandée dès la date de caducité de l’attestation, c’est-àdire six ans après sa délivrance lorsque le stagiaire a satisfait à toutes ses obligations. La prorogation ne peut être accordée qu’à une des deux conditions suivantes : ucas de force majeure ; uou production d’un relevé de notes aux examens du DEC faisant mention d’au moins une note reportable. A noter qu’un 4.1 obtenu pour l’agrément du sujet de mémoire ne constitue pas une note reportable. Comme un 4.2 ou un 4.3, c’est la traduction d’un avis motivé sur un projet. L’agrément du sujet n’est pas un examen mais la première étape de l’inscription à l’épreuve de soutenance du mémoire. Lorsque l’attestation de fin de stage ne peut pas ou ne peut plus être prorogée, le candidat doit refaire une année de stage pour pouvoir s’inscrire aux épreuves du DEC. p OCTOBRE 2016 SIC 355 39 EXERCICE PROFESSIONNEL M A N I F E S TAT I O N Retour sur un congrès vraiment réussi : l’Ifec a pris la bonne vague En quoi consiste l’art du surfeur ? Tout d’abord, c’est un aventurier, un entrepreneur fougueux. Par avis de gros temps, il ne renonce pas à sortir et c’est même là qu’il espère trouver les meilleures vagues. Près de 600 congressistes étaient présents les 7 et 8 juillet, à Biarritz, pour le 28e Congrès de l’Ifec dont le succès s’inscrit dans la dynamique globale d’un syndicat en pleine forme. A quelques semaines des élections professionnelles, le moment était idéal pour partager une vision de l’avenir de la profession, des métiers et des cabinets. Une thématique volontairement centrée sur le cabinet Le congrès est toujours un moment important dans la vie de l’institut, car c’est l’occasion, tous les deux ans, de mobiliser des équipes pour apporter des nouveautés et faire réfléchir les confrères sur les changements éventuels à venir. Après avoir, en 2014, traité de la performance des entreprises (des clients), le congrès de l’Ifec s’est recentré sur le cabinet autour du thème « Mon cabinet, une entreprise performante ». Alors que les marges des cabinets s’érodent, l’objectif était de faire réfléchir les participants sur de nouvelles pistes de gestion pour améliorer la performance de leur cabinet. En ouverture a été présentée l’étude XERFI que l’Ifec avait commandée et qui montre un marché potentiel de 5,5 milliards d’euros dans le domaine du conseil pour les experts-comptables. Il est maintenant temps, après des années de discours, que les cabinets proposent aux PE-PME des services que seuls auparavant les grands cabinets et les structures de consultants proposaient aux ETI et grandes entreprises. 40 SIC 355 OCTOBRE 2016 Les enjeux du numérique concernent tout le monde, y compris la TPE. Toutes les entreprises doivent s’adapter, réfléchir à leur stratégie, travailler leur organisation et lutter pour maintenir des marges. L’Ifec a démontré que désormais une nouvelle ère s’ouvre : c’est le temps de renouer avec la croissance. « Ce qu’il faut surtout maintenant, c’est redonner espoir dans nos métiers en remettant en avant notre rôle indispensable auprès des entreprises dans un certain nombre de domaines de compétences et ne plus être ramené en permanence à cette profession du chiffre qui ne fait que du déclaratif ! Nous sommes, avant tout, la profession du conseil et nous vous avons montré hier les marges de progression. Alors engageons un grand plan de reconquête des prestations à plus forte valeur ajoutée, au service de l’économie. La France a besoin de croissance et notre rôle premier est d’aider à favoriser cette croissance » explique CharlesRené Tandé, président de l’Ifec. « Face aux modifications profondes de l’environnement, nous avons l’obligation de repenser nos cabinets, nos méthodes de travail, nos offres de valeur et de service, notre management, notre communication… Nous avons essayé, au cours de ce congrès, de pousser chacun à s’interroger sur ses pratiques, sur De g. à dr. : Damien Charrier, rapporteur général, Sébastien Desitter, Valérie Creusot Rivière, Nicolas Bollé, rapporteurs délégués Charles-René Tandé Président national de l’Ifec Profiter de la mutation de la profession pour renouer avec la croissance Robotisation, uberisation, accompagnement du changement sont les thématiques qui ont été évoquées dans la première table-ronde de ce congrès avec Damien Charrier, Patrick Bertrand, directeur général de Cegid, David Ladame, président du CJEC, et Stéphane Raynaud, directeur de la publication de La profession comptable. ses réflexes, sur ses référentiels actuels » a précisé Damien Charrier, rapporteur général du congrès. Huit ateliers pour bousculer les schémas existants L’équipe des rapporteurs du congrès a souhaité offrir aux participants un tour d’horizon assez large en proposant huit ateliers de grande qualité répartis en trois pôles : ules Ressources Humaines ula Gestion du cabinet ule Numérique L’Ifec propose un zoom sur le contenu des ateliers dans le n° 247 de sa revue « Economie et Comptabilité » diffusée fin août, exceptionnellement, à toute la profession. Des séances plénières pour se projeter A la suite des allocutions des deux présidents d’institution, Philippe Arraou et Denis Lesprit, trois binômes étaient invités à s’exprimer devant les congressistes. Des métiers modernes au service de l’économie, des institutions cohérentes et performantes au service d’une profession René Ricol, président d’honneur du Conseil supérieur et de la CNCC, et Philippe B onnin, viceprésident de l’Ifec, ont exposé leur points de vue sur l’organisation des institutions. Christine Gueguen, présidente du H3C, et Jean Bouquot, président de la CRCC de Versailles, ont ensuite fait le point sur l’impact de la réforme européenne de l’audit sur la profession. Enfin, Denis Raynal, président d’Avocats Conseils d’Entreprise (ACE), et Denis Barbarossa, premier vice-président de l’Ifec, sont venus présenter une vision constructive et apaisée de l’interprofessionnalité. France-Allemagne dans les Halles de Biarritz, privatisées pour l’occasion. Pour la clôture du congrès, le vendredi, de grandes tablées réunissaient, dans une cidrerie typique, tous les participants pour une soirée qui s’est prolongée dans les rues de Bayonne jusque tard dans la nuit. Guillaume Tater, notre commissaire général, et la section d’Aquitaine ont offert un formidable écrin pour nos réflexions. Qu’advient-il du surfeur quand il sort debout d’une forte vague ? Il est fier et il est heureux. Soyons fiers de notre métier et, en le développant avec agilité et souplesse, faisons-le avec plaisir ! p Des soirées fortes en émotion ! Le jeudi soir, 350 congressistes ont pu assister dans une ambiance survoltée à la demi-finale victorieuse Pour en savoir Demi-finale FranceAllemagne lors du championnat d’Europe du football www.ifec.fr OCTOBRE 2016 SIC 355 41 EXERCICE PROFESSIONNEL M A N I F E S TAT I O N Le congrès national ECF, un véritable succès ! Le syndicat ECF, présidé par Julien Tokarz, a tenu à Marseille, les 27 et 28 juin 2016, son congrès annuel sur le thème de la gestion de patrimoine. L’occasion de battre le record de participation, avec 530 congressistes présents, record jusqu’alors détenu par le congrès de Biarritz de 2007 sur le thème de… la gestion de patrimoine ! S i le congrès de Biarritz avait débouché sur la création du Club Expert Patrimoine (CEP), le congrès de Marseille a vu le lancement de la formation diplômante Expert en Gestion de Patrimoine délivrée par l’université de Clermont-Ferrand. Réservée aux experts-comptables et aux collaborateurs de haut niveau, la formation à ce diplôme universitaire est organisée par l’Aurep, avec le soutien du CEP. La première session qui débutera mi-octobre 2016 est déjà complète avec 35 participants inscrits. Les raisons d’une telle affluence à Marseille s’expliquent aisément ! Une ville d’accueil et une équipe ECF d’une extraordinaire hospitalité et d’une énergie incroyable, sous la conduite de Lionel Canesi, commissaire du congrès. Une équipe d’intervenants de très haut niveau, tous spécialistes de leur discipline, réunis par Maud Saccucci et Laurent Benoudiz, rapporteurs du congrès, avec la présence, entre autres de Serge Anouchian, François Bianco, Christophe de Brébisson, Hervé Kruger, Jacques Duhem, Pierre-Yves Lagarde, Pierre Fernoux, Marc Iwanesko, Fabrice Luzu, Pascal Julien SaintAmand et Catherine Orlhac. La plénière d’ouverture, outre la présentation des nombreux ateliers, démarra par l’intervention de notre confrère Daniel Israël, chargé d’enseignement à l’université d’AixMarseille en histoire économique et 42 SIC 355 OCTOBRE 2016 politique sur les cracks boursiers et les cycles économiques. Sa devise : « Expert-comptable le jour, expert conteur le reste du temps »… La conclusion permit d’entendre JeanPierre C ossin et Bernard P lagnet disserter sur un thème d’actualité : « travailler moins pour taxer plus : la fabuleuse histoire des plusvalues » sous-titré : « d’où venonsnous, où en sommes-nous et où allons-nous ? » Mais au-delà de la qualité de l’accueil et des intervenants, force est de constater que la thématique de la gestion de patrimoine rencontre un succès grandissant. Pour autant, la gestion de patrimoine, stricto sensu, n’est pas notre métier ! Beaucoup de CGP le pensent pas mal d’experts- comptables aussi et, avouons-le, à juste titre. Mais simplement parce que le terme « gestion de patrimoine » est en effet impropre à caractériser les missions que peuvent conduire les experts-comptables dans ce domaine. Notre connaissance de l’entreprise et du chef d’entreprise, notre savoir-faire en fiscalité personnelle et notre soif d’apprendre sont des atouts particulièrement forts pour nous permettre de conduire des missions « à caractère patrimonial ». En vérité, nous devrions parler d’ingénierie patrimoniale et plus particulièrement d’ingénierie patrimoniale du chef d’entreprise : choix du statut, protection du conjoint, détention de l’immobilier d’entreprise, transmission d’entre- prise, stratégie de fin de carrière, régime matrimonial, etc. Toutes ces missions, pour le plus grand bénéfice de nos clients et de nos cabinets, doivent faire partie de la palette d’interventions de notre profession. A l’initiative de Serge Anouchian (Séminaire GP d’ECF, congrès de Biarritz, création du CEP avec Julien Tokarz, Laurent Benoudiz et notre regretté confrère Gérard Ranchon…), ECF a été précurseur dans le développement de ces missions à caractère patrimonial par notre profession. Julien Tokarz, président d’ECF Notre congrès annuel 2016 s’inscrivait ainsi dans la droite ligne de cette ambition : faire de l’expert- comptable l’interlocuteur incontournable du chef d’entreprise dans tous ses projets, qu’ils concernent son patrimoine professionnel ou son patrimoine privé. Le congrès a également été l’occasion pour le syndicat ECF de faire valoir sept propositions en matière patrimoniale. La première vise à consacrer le principe de sécurité juridique. Permettre au dirigeant de choisir son statut fiscal et social et ce, quelle que soit la forme juridique de son entreprise, est le deuxième vœu formulé. Simplifier et réduire la CSG en instaurant un taux global net apparaît comme une amélioration souhaitable, tout comme la simplification du régime d’imposition des cessions de valeurs mobilières. Rendre le Pour en savoir prélèvement de l’impôt concomiwww.e-c-f.fr tant du revenu et des charges est Maud Saccucci, co-rapporteur Laurent Benoudiz, co-rapporteur une mesure qui s’inscrit dans l’ère du temps et entre dans les souhaits des entrepreneurs. La déduction intégrale des rémunérations des employés à domicile permettrait de lutter contre le travail dissimulé et doit être réclamée. Enfin, assouplir le passage de la vie active à la retraite est un projet que le syndicat s’engage à défendre. Le développement de ces missions se trouve également renforcé par l’extension de notre périmètre permise par la modification de l’article 2 de l’ordonnance de 1945 sous la présidence de Joseph Zorgniotti. Le déclaratif fiscal IR/ ISF peut en effet devenir la porte d’entrée de notre profession sur les missions à plus forte valeur ajoutée d’ingénierie patrimoniale au bénéfice des particuliers. A l’instar de la tenue de comptabilité et du déclaratif fiscal et social qui conduisent les entreprises à recourir à nos services, le déclaratif IR/ISF pourrait être la première motivation des particuliers à nous consulter. A nous, à l’identique de ce que nous pratiquons pour les entreprises, de savoir faire et de savoir vendre les missions complémentaires à forte valeur ajoutée que nous pouvons être amenés à réaliser : bilan patrimonial, prévoyance, retraite, déten- Jean-Pierre Cossin1, intervenant tion de l’immobilier, LMP, LMNP, transmission de patrimoine, sociétés civiles… les missions ne manquent pas ! La réforme probable de l’impôt sur le revenu avec le prélèvement à la source, au-delà des difficultés et des conséquences en termes d’alourdissement de la charge des entreprises et des cabinets dans l’établissement des paies, doit être l’opportunité pour notre profession de disposer d’une prérogative exclusive en termes de raccourcissement des délais de remboursement des réductions et des crédits d’impôts des particuliers. L’expert-comptable, expert fiscal, doit être reconnu, par son intégrité et sa déontologie, comme un tiers de confiance à part entière ! Ainsi, et comme cela existe dans de nombreux autres pays de l’OCDE, la validation par un professionnel d’une dépense déductible doit permettre au contribuable de bénéficier immédiatement d’une réduction de son taux de prélèvement, sans devoir attendre le dépôt d’une déclaration l’année suivant la dépense pour être remboursé. Une mission pour notre profession qui s’ouvrira auprès des particuliers, gage également de visibilité et d’attractivité. Faire d’une contrainte future une Bernard Plagnet2, intervenant opportunité, élargir concrètement le périmètre de nos missions, sensibiliser les confrères et proposer les formations nécessaires à la réalisation de ces missions, telle est notre ambition qui s’est traduite en juin 2016 par la réalisation de ce 2e Congrès sur la thématique du patrimoine. Le succès que nous avons rencontré montre que nous sommes sur la bonne voie. Interrogés à l’issue du congrès, les participants jugeaient à 99,2 % le congrès « bon » (31,8 %) ou « très bon » (67,4 %) ! A la question : « s’il fallait décrire le congrès en un mot ? », nos confrères ont répondu : super, instructif, enrichissant, utile, réussi, parfait, bon, excellent, intéressant, une formation top niveau dans un endroit enchanteur, amazing, top, upto-date, topissimo, exceptionnel, futur, efficace, instructif, festif et ensoleillé, dynamique, pertinent, à refaire, très bien, intervenants de qualité, indispensable, très formateur, compétences, agréable, haut niveau, lumineux, très bon cru, pointu, magnifique, convivialité, dynamique… Bref, comme le dit un participant, en plusieurs mots : un très bon moment à tout point de vue ! p 1. Conseiller maître honoraire à la Cour des comptes 2. Professeur émérite à la faculté de droit de Toulouse Lionel Canesi, commissaire du congrès, entouré des présidents Mohamed Laqhila, Manuel Ibanez et de toute son équipe OCTOBRE 2016 SIC 355 43 a c t u s des régions Corse La profession en chiffres 138 Experts-comptables 117 Sociétés d’expertise comptable 38 Experts-comptables stagiaires 10Associations de gestion et de comptabilité Antoine-Jean Giuseppi Président du Conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Corse La mise en place d’un Conseil régional n’a pas dû être facile ? Avant même la mise en place, ce qui a été particulièrement difficile, c’est l’obtention de la création d’un Conseil régional. Je crois que l’on peut dire aujourd’hui que c’est la première réussite. C’est une véritable chance, une réelle opportunité pour la profession en Corse. Après, bien qu’ayant une bonne expérience en participant à des conseils depuis près de 20 ans, j’ai été un peu surpris par l’importance du travail à fournir et par le temps à consacrer pour le bon fonctionnement du Conseil régional ; il a fallu tout créer, tout mettre en place. Ma principale préoccupation concernait les finances. Malgré un petit budget, une gestion attentive des charges et une prudence permanente nous ont permis d’effectuer toutes les actions nécessaires. Avec, à mes côtés, l’équipe d’élus et les permanentes, nous avons beaucoup travaillé, et ce, malgré les difficultés rencontrées ; je pense que nous 44 SIC 355 OCTOBRE 2016 pouvons afficher aujourd’hui un bilan positif. Nous avons réussi à pérenniser le Conseil régional de l’ordre des experts-comptables de Corse, en un peu plus de trois ans. La mission que je m’étais fixée est accomplie. Pouvez-vous nous rappeler les axes fixés en tout début de mandature ? Lors de notre élection, la présidente déléguée, Marie-Dominique Cavalli, les élus et moi-même, avions la volonté d’assurer l’exercice professionnel dans le respect de la déontologie, de moderniser et promouvoir l’image de la profession, d’accompagner le développement des cabinets et d’affirmer la représentativité du Conseil régional. C’est ce à quoi, tout au long de cette mandature, nous avons œuvré dans l’intérêt des confrères, mais également de l’entreprise, de l’emploi et de l’économie de la Corse. Nous avons tout mis en œuvre pour que la profession d’expert-comptable soit et demeure une référence et un acteur incontournable. Bureau du Conseil régional de Corse Président : Antoine-Jean Giuseppi Présidente déléguée : MarieDominique Cavalli Trésorier : Simon Torre Elus : Guy de Simone, MarieHélène Ohanian, Sylvie Pierre Quelles sont les réussites de votre mandature ? C’est tout simplement, alors que certains en doutaient, d’avoir créé un Conseil régional qui remplit très convenablement toutes les fonctions qui doivent être les siennes, tant en matière régalienne qu’en communication ou de toute autre fonction classique. La formation était également un des principaux enjeux de ce jeune conseil. Dès sa création, nous avons tenu à créer un institut de formation en région, présidé par Marie-Dominique Cavalli. Nous avons ainsi pu répondre aux attentes des professionnels et de leurs collaborateurs dont les stagiaires en leur permettant de suivre des formations de qualité à des coûts moindres et avec des temps de déplacement réduits, ce qui n’est pas négligeable. “ L’expert-comptable, acteur incontournable de la réussite de l’entreprise, de l’emploi et de l’économie… ” Pour permettre aux confrères de parfaire leur formation, nous avons également créé en région le Club fiscal et le Club social, qui rencontrent un franc succès. Une proximité en matière d’informations était également attendue. En effet, les confrères se rapprochent régulièrement de nos permanentes et des élus pour des demandes diverses et variées. Dans cette logique, et pour accueillir les confrères dans les meilleures conditions, nous avons souhaité ouvrir, en plus du siège à Ajaccio, une antenne à Bastia. Bien vite, nous nous sommes rendu compte qu’il fallait des locaux plus spacieux, afin notamment de pouvoir disposer de salles de réunions. C’est ce qui a été fait, avec aussi l’embauche nécessaire d’une t roisième permanente. Nous avons également effectué un impor- tant travail en matière de lutte contre la pratique illégale de la profession. Tous les cas avérés sont traités. Nous pouvons également être satisfaits de l’évolution de notre communication qui a été un axe privilégié. Au fil des années, nous avons renforcé nos relations et notre représentation auprès de l’ensemble des acteurs de notre environnement, notamment en prenant part aux manifestations locales. Nous n’avons eu de cesse de nous rapprocher des institutions (DGFiP, RSI, Urssaf, MSA, Direccte, Banque de France) avec lesquelles nous avons créé de très bonnes relations, et avec qui nous organisons régulièrement des rencontres : présentation des lois de finances, actualités des nouveaux textes… Forts de nos fondamentaux, nous nous affirmons également comme tiers de confiance envers les pouvoirs publics. Nous avons réussi à pénétrer le secteur agricole et commençons à pénétrer le secteur public, qui nous tient à cœur. Nous avons créé également d’excellentes relations avec nos partenaires qui nous permettent d’organiser régulièrement des évènements, notamment les chambres consulaires : promotion de la profession auprès des jeunes (nuit de l’orientation), auprès des entreprises (salon de l’entreprenariat…). Parallèlement, nous organisons des rencontres régulières avec les confrères pour leur apporter des informations sur les nouvelles missions et l’évolution de la profession : réunions pour mobiliser les cabinets sur la mise en place de la Déclaration Sociale Nominative (DSN), mobilisation que nous avons étendue aux entreprises ; atelier sur l’expert-comptable numérique… Nous relayons la communication préconisée par le Conseil supérieur comme l’opération Allô impôts ou encore Business story. Enfin, nous avons obtenu le soutien de partenaires toujours plus nombreux nous permettant d’organiser les différentes rencontres et notamment notre rassemblement annuel « La Journée de l’expert-comptable », au cours de laquelle se tiennent les assemblées générales du Conseil régional et de l’IRF, ainsi que la solennelle prestation de serment. Cette année, nous avons initié un débat-échange L’équipe des permanents Sylvie Chevalier-Maurizot, secrétaire générale Mercedes Aguilar, secrétaire comptable Sylvie Bernardi : secrétaire sur le thème « Les entreprises et l’économie en Corse : état - actions - perspectives » avec à nos côtés une tribune prestigieuse : le préfet de région, le président de l’Agence de développement économique de Corse, le directeur régional de la Banque de France, le président de la chambre de commerce et d’industrie d’Ajaccio et de Corse du sud, le président régional de la chambre de métiers et de l’artisanat ; nous avons réussi à affirmer notre rôle dans l’économie régionale. Comment décririez-vous le rôle du président du Conseil régional de l’ordre ? Le président représente le Conseil régional, anime l’équipe des élus et des permanentes. Il est aussi le porte-voix de notre profession auprès des administrations et des diverses institutions. C’est une lourde charge, qui requiert un investissement de tous les jours - il ne faut pas craindre de faire des kilomètres et des heures d’avion – rempli d’inattendus auxquels il faut savoir s’adapter. Quel est selon vous l’avenir de la profession en Corse ? La profession subit des mutations importantes ; au-delà de la mission comptable, la réglementation évoluant, l’expert-comptable a de multiples nouvelles missions. Il est expert en fiscalité, en social, en financement, en gestion, en création et transmission, en export… il est l’expert-conseil de l’entreprise, et de plus en plus des particuliers. Compte tenu de la diversité de ces activités, les cabinets doivent évoluer et anticiper ces changements. Je reste donc optimiste quant à l’avenir de la profession en Corse. Pour notre part, en cette période, notre objectif est de les accompagner à passer au tout numérique. p OCTOBRE 2016 SIC 355 45 a c t u s des régions Poitou-CharentesVendée L’été du Conseil régional Si nous avons encore tous en mémoire les belles séquences offertes par la dernière édition du challenge voile, la période estivale a été marquée par différentes manifestations organisées par le Conseil régional. Coup de projecteur. A la rencontre des confrères de Charente-Maritime Le Conseil régional a décidé, le 18 juillet 2016, veille d’une session décentralisée, de se rendre à Chatelaillon pour aller à la rencontre des confrères de CharenteMaritime. Une quarantaine de confrères ont ainsi répondu présent afin de débattre de sujets tels que les délais des déclarations fiscales, le calendrier DSN, les formations portant sur la lutte anti-blanchiment, l’actualité des sociétés pluri-professionnelles d’exercice, le lancement des opérations Business story et Statexpert, la réforme territoriale et ses conséquences sur les prochaines élections ordinales… Pascal Perri et Brigitte Meignan L’université d’été de La Rochelle Cette 21e édition a débuté sur la vision de Pascal Perri, économiste et chef d’entreprise, sur ce que sera notre économie en 2035. Homme de terrain, Pascal Perri a fait l’apprentissage de l’économie “sur le tas”. Il croit aux vertus de l’expérience plus qu’aux constructions théoriques. S’il lui arrive de diviser, il n’en reste pas moins l’un des économistes français les plus écoutés. Trois ateliers, abordant des thèmes différents, ont complété la journée : 46 SIC 355 OCTOBRE 2016 u« Les outils du Conseil supérieur » Anne Le Berre, directrice marketing du Conseil supérieur, a présenté l’offre de services à destination des cabinets et l’ensemble des ressources techniques conçues et produites par l’institution. L’objectif de cet atelier pratico-pratique : démontrer aux participants que l’ensemble des ressources mises à leur disposition pouvait offrir un gain de temps et une aide précieuse. u« Les apports de BPI France pour nos clients » Alexandre Colin, chargé d’affaires BPI France (Charente-Maritime), a sans aucun doute permis de mieux comprendre la mission de BPI France qui s’est imposée depuis 2012 comme un acteur incontournable en matière de financement des entreprises : accompagner les chefs d’entreprise à tous les stades de leur développement, favoriser leur dialogue avec les institutions mais aussi prêter de l’argent ou investir directement dans le capital. u« Manager avec les couleurs » Au cours de cet atelier, Jacques Seteau, formateur et consultant, a partagé sa passion tout en donnant les clés pour plus de performance : manager avec les couleurs pour tirer le meilleur parti de ses collabo- Atelier « Les apports de BPI France pour nos clients » rateurs, définir son profil, repérer facilement le profil des autres (collaborateurs, partenaires…). Cette méthode permet de donner des informations sur les comportements et les sentiments dont une personne donnée fera très probablement preuve dans différentes situations : une clé essentielle pour gérer efficacement le talent et l’épanouissement personnel. En fin de journée, dans le cadre de la conférence de clôture, Catherine Destivelle, meilleure alpiniste de sa génération, plusieurs fois championne du monde d’escalade, est venue partager ses expériences et sa passion. Celle qui considère que le monde de l’alpinisme et de l’entreprise se ressemblent, « un patron qui choisit ses adjoints, c’est un peu comme un chef d’expédition qui prépare sa cordée, il faut jauger les gens, leur faire confiance ! », nous a fait partager le plaisir de l’effort, le grand air, l’altitude, le choix du matériel, la rigueur, ses « prises de risques calculés » mais également la part de rêve, de créativité, de partage… Et si le rêve était une source d’inspiration ? p Atelier « Manager avec les couleurs » La 26e édition du challenge voile national des experts-comptables Reconnu dans la profession, le 26e Challenge voile est un moment de détente et de partage, qui rassemble aussi bien les experts-comptables amateurs de voile que les néophytes. L e challenge voile est une manifestation vive et passionnée, qui permet de découvrir le pertuis de La Rochelle, mais aussi l’Ile de Ré, l’Ile d’Aix ou encore l’Ile d’Oléron. Bref, une belle aventure, dans une ambiance chaleureuse. Cette année, 28 bateaux étaient en compétition dont un bateau 100 % féminin, en provenance d’Orléans : certains d’entre eux sont présents depuis la création en 1991 tel que le bateau n°8 du cabinet Secal ; certains sont là pour gagner, avec à leurs côtés des skippers de grand renom, tandis que d’autres viennent prolonger leurs vacances, se faire plaisir tout en participant à la compétition ; enfin, certains n’ont jamais mis les pieds sur un bateau et découvrent la voile, mais aussi La Rochelle « by night », pour la première fois. Félicitations au vainqueur de cette 26e édition, le bateau Générali Touraine, skippé par Fabien Clauw. La voile est un sport synonyme de solidarité et de complémentarité qui porte les valeurs de notre profession : maîtrise, anticipation, courage, ténacité, clairvoyance mais aussi humilité et éthique. Tous sont unanimes : ils ont pris énormément de plaisir et n’ont qu’une seule envie : revenir. Alors à l’année prochaine, même lieu, même week-end ! En attendant, rendez-vous le 17 novembre prochain, au sein même du Parc du Futuroscope, pour notre assemblée générale annuelle. p “ Rendez-vous à La Rochelle les 31 août, 1er et 2 septembre 2017 ” Pour en savoir www.facebook.com/ challengevoile Retrouvez les albums photos du 26e Challenge voile www.flickr.com OCTOBRE 2016 SIC 355 47 a c t u s des régions Paris Ile-de-France Faire le pari de l’intelligence partagée La question « à qui se fier ? » se pose plus que jamais dans le nouveau monde immatériel et sans limites du numérique. Le paradoxe est que celui-ci ouvre en même temps un vertigineux champ des possibles vers lequel les acteurs semblent désormais reporter la confiance qu’ils retirent aux institutions classiques. L a mission des professionnels indépendants que nous sommes consiste précisément à injecter de la confiance dans la vie des entreprises, les relations entre les parties prenantes et, d’une manière plus générale, dans le fonctionnement de l’économie. A l’occasion des 27e Universités d’été, les institutions de la profession comptable francilienne ont demandé à dix personnalités de compétences et d’horizons divers de se prêter au jeu de l’entretien et de planter, à leur manière, le décor d’un débat qui est d’abord un débat de société. Leurs contributions sont rassemblées dans l’ouvrage « La confiance », téléchargeable sur www.ue2016.fr. Nous en publions un extrait, à travers la contribution de Robert Zarader. Baromètre de confiance des hommes politiques, indice de confiance des ménages, sondages sur la confiance vis-à-vis des médias, des marques ou des entreprises... De plus en plus d’enquêtes font appel à la notion de confiance pour ausculter la qualité des relations au sein de la société. Serait-elle devenue le premier critère de santé du « vivre ensemble » ? Si l’on cherche tant à mesurer la confiance, c’est sans doute parce qu’elle fait défaut. Tous les jours les médias soulignent la dépression, le désarroi, le sentiment de déclin qui affectent les Français de façon générale. Comment cette grande déprime s’explique-t-elle, sinon par une perte de confiance des individus envers un grand nombre de formes d’organisations collectives ? La crise touche la plupart des institutions, voire l’idée même de république, la possibilité de “faire corps” au sein d’un même ensemble pluriel et démocratique. La défiance conduit à s’enfermer davantage : les individus gardent confiance dans un cercle de proximité, mais celui-ci se réduit de plus en plus par exclusion de l’autre. Le « vivre ensemble » tend à se transformer en un « vivre en sous-ensembles », en communautés 48 SIC 355 OCTOBRE 2016 repliées sur elles-mêmes. La crise a aussi une dimension personnelle. Le déclassement, la précarité, réels ou redoutés, altèrent la confiance en soi. Ces formes de confiance, bien que relevant de registres différents, sont désignées dans notre langue par un même mot devenu omniprésent. Comment expliquez-vous le fait qu’en France, cette crise de confiance ait atteint un niveau d’intensité et de chronicité bien supérieur à celui des autres pays démocratiques ? Cela a évidemment quelque chose à voir avec nos modes d’organisation et de fonctionnement collectifs. J’avais été frappé il y a quelques années à la lecture d’un ouvrage de Thomas Philippon sur la crise du travail1, qui s’intéressait notamment à la relation de confiance entre les chefs d’entreprise et leurs salariés, sur la base de comparaisons internationales. Notre pays, notait-il, se classait 198e sur 200, parce que la défiance y était à la fois forte et réciproque : les employeurs avaient une mauvaise image de leurs salariés, et les salariés une mauvaise image de leurs dirigeants. Thomas Philippon mettait en cause une culture collective peu soucieuse d’encourager le dialogue social, la délégation de pouvoir et la mise en responsabilité des acteurs. L’analyse reste sans doute valide et extensible à d’autres univers que le monde du travail. Robert Zarader est Docteur en économie. Il enseigne « les nouveaux défis de la communication de crise » à SciencesPo Paris. Si les citoyens n’ont plus beaucoup confiance – c’est un euphémisme – en leurs gouvernants, n’existe-t-il pas également une défiance des gouvernants à l’égard des gouvernés ? Je crois surtout qu’ils ne comprennent plus leurs citoyens. C’est moins une question de défiance que de distance creusée entre les gouvernants et ceux qu’ils sont censés représenter. D’une manière plus générale en France, le fossé ne cesse de s’élargir entre les “petits” – les chômeurs, les précaires, les salariés les moins qualifiés, les petites entreprises, etc. – et les “gros” – les CSP++, les énarques, le 1. Le Capitalisme d'héritiers. La crise française du travail (Seuil, 2007) 2. Conseil économique, social et environnemental, www.lecese.fr CAC 40, etc. Cette rupture transcende le clivage gauche-droite. Elle s’aggrave du fait de l’affaiblissement des corps intermédiaires, organisations syndicales ou autres, qui jouent de moins en moins leur rôle de régulation. Vous avez eu l’occasion de dire que la confiance « ne se décrète pas ». Cela signifie-t-il qu’elle échappe pour une grande part à la rationalité? Qu’elle ne peut jamais être imposée et qu’il faut la “gagner” ? Qu’elle a besoin de temps, de durée pour s’établir ? Ou bien est-ce un peu tout cela à la fois ? Effectivement il y a un peu de tout cela. Mais le point essentiel est la co-construction : la confiance est quelque chose qui se construit, et elle se construit en partageant. Nous vivons dans des sociétés où les mécanismes de contributionrétribution deviennent prééminents, y compris dans le monde de l’entreprise. La confiance réclame des contributions, intellectuelles et matérielles, et elle a besoin également de rétributions : que puis-je attendre de recevoir, en tant qu’individu, en retour du don de ma confiance ? Cette logique est en train de se substituer aux schémas classiques de l’offre et de la demande. L’une des difficultés vient de ce que l’on a longtemps pensé le rapport entre intérêt collectif et intérêt individuel comme une opposition : le “bon” intérêt collectif contre le “mauvais” intérêt individuel. Il s’agit de sortir de cette dichotomie pour intégrer la complexité. C’est-à-dire apprendre à construire des compromis entre ces deux dimensions, sans disqualifier l’une ou l’autre, en raisonnant en termes d’intérêt mutuel et de bien commun. Il me semble que tout ce qui relève de l’économie du partage – un champ allant des startups de la nouvelle économie numérique jusqu’à l’économie sociale et solidaire incluant les associations – va dans ce sens-là. On passe d’une économie de production à une économie de coproduction et de contribution. Selon la formule de JeanPaul Sartre, « la confiance se gagne en gouttes et se perd en litres ». Pourquoi ce qui est si difficile à construire est-il si facile à détruire ou à dilapider ? Cette dissymétrie se constate dans tous les domaines. Il est plus facile de détruire un bâtiment que de le construire. S’agissant de la confiance, à l’ère d’internet et des réseaux sociaux, la moindre preuve de défiance ou de méfiance devient aussitôt épidémique. Je ne pense pas qu’il y ait dans les sphères dirigeantes davantage de ”malfaisants” – comme disait Michel Audiard – aujourd’hui qu’hier. Mais qu’un ministre soit en délicatesse avec le fisc, et c’est tout le monde politique qui le paie. Les niveaux astronomiques de rémunération de quelques dirigeants de très grandes entreprises ont récemment choqué l’opinion. Le caractère épidémique a transformé ces exceptions en problème général – celui du « salaire des patrons » – venu alimenter à son tour le discours de défiance. La transparence, les discours de vérité sont-ils des leviers pour rétablir la confiance ? Si vous n’êtes pas transparent du tout, vous êtes suspect sur tout. Mais prétendre faire de la transparence systématique est le meilleur moyen pour créer de l’opacité. Beaucoup de choses doivent être partagées, d’autres moins ou pas du tout, d’autres encore peuvent l’être à un moment et pas à un autre. La dictature de la transparence ne fonctionne pas plus que la dictature de l’urgence. Si l’on veut restaurer de la confiance, il faut « donner du temps au temps », comme disait Mitterrand. Avec l’accélération du changement, nous nous sommes exonérés du long terme. Les logiques court-termistes ont écrasé tout le reste. Davantage encore que de transparence, nous avons besoin de sens. Or, seule la perspective du long terme peut redonner ce sens qui manque aujourd’hui à l’action publique. C’est ce que souligne le dernier rapport du CESE sur l’état de la France2 : la confiance a besoin de se projeter dans une vision du futur. La révolution numérique, la transition environnementale, les bouleversements démographiques, les mutations du travail, tous ces changements et d’autres se produisent en même temps et nous font basculer de la réalité d’un monde à un autre. Nous n’en sommes plus au stade de la réparation, l’enjeu est désormais la reconstruction : comment réinventer des formes de confiance adaptées à ce nouveau monde en train de naître ? L’un des gros problèmes actuels est à mon avis la piètre qualité du débat d’idées, devenu incapable de nourrir la réflexion collective sur ces thèmes. p Pour en savoir www.ue2016.fr Même si au bout du compte le mensonge se révèle toujours plus destructeur que la vérité, je me méfie de la notion de transparence. OCTOBRE 2016 SIC 355 49 A lire dans la RFC Revue Française de Comptabilité La profession comptable en France et en Europe Dans la lignée du 71e Congrès de l’Ordre qui s’est tenu à Bruxelles les 28, 29 et 30 septembre derniers, la Revue française de comptabilité consacre son numéro de septembre à la profession comptable en France et en Europe. P lusieurs points de vue sont évoqués dans le dossier central de la revue, permettant de brosser le visage de la profession. D’abord et tout naturellement, le point de vue européen avec un focus sur la réglementation comptable européenne et un comparatif des options prises par les différents Etats membres lors de la transposition de la directive. Ce premier point de vue est suivi d’un autre, relatif à la transposition de la directive audit, cette fois particulièrement en France. Le dossier aborde ensuite l’angle de l’exercice professionnel en offrant un panorama de la profession comptable en Europe, puis en déclinant les opportunités à venir sur le marché de la profession comptable. Enfin, plusieurs articles déclinent de façon détaillée le fonctionnement et la réglementation de la profession comptable en Allemagne, en Belgique, en Italie, au Portugal, en Autriche et en Espagne. Par ailleurs, comme chaque mois, la revue livre un certain nombre d’articles sur des sujets variés, apportant un éclairage sur une réglementation intéressant le professionnel. On retiendra notamment ce mois-ci un exposé sur les modalités du bail dérogatoire, deux articles de droit social revenant sur les nouveaux outils 50 SIC 355 OCTOBRE 2016 mis à disposition de l’inspection du travail et sur la réglementation applicable aux entreprises de transport routier établies hors de France, détachant des salariés dans le cadre, par exemple, d’une prestation de transport signée avec un donneur d’ordre établi en France. Sur le thème des entreprises en difficultés, un article fait le point sur la poursuite des concours bancaires au cours d’une procédure collective. Dans la partie Réflexion de la revue, le lecteur trouvera, entre autres, un exposé détaillé du rapport de certification de la Cour des comptes relatif aux comptes de l’Etat 2015. L’auteur revient sur les caractéristiques et les particularités des comptes de l’Etat et mentionne les progrès réalisés et notés par la Cour tout en déclinant les réserves reconduites par rapport à l’exercice précédent. Cette troisième partie de la revue accueille également une étude approfondie des effets d’une clause de réserve de propriété et en évalue l’efficacité sous l’angle particulier des entreprises en difficulté. Enfin, dans la quatrième et dernière partie de la revue, le stagiaire trouvera le mémoire retenu dans la sélection du mois, relatif à la gestion de projet dans les fondations et les raisons qui expliquent sa réussite. Cette présentation se prolonge par l’énoncé de différents mémoires soutenus à la dernière session sur le thème des fondations, permettant aux futurs mémorialistes de noter les sujets récemment traités sur ce thème et aux praticiens exerçant sur ce secteur particulier, de connaitre les mémoires publiés sur ce sujet. p La rédaction de la RFC Pour en savoir Retrouvez le sommaire du numéro de septembre 2016 sur le site de la Revue Française de Comptabilité www.revuefrancaisedecomptabilite.fr Pour acheter en ligne le numéro 501 boutique-expertscomptables.com Abonnez-vous à la Revue Française de Comptabilité, la revue de référence de la profession comptable. Pour en savoir plus et s’abonner : boutique-experts-comptables.com Gan Assurances - S.A. au capital de 109 817 739 euros - RCS Paris 542 063 797 - Gan Assurances distribue les produits d’assurance vie de Groupama - Gan Vie - S.A. au capital de 1 371 100 605 euros - RCS Paris 340 427 616 - Entreprises régies par les codes des assurances - 8/10 rue d’Astorg -75008 Paris. Experts-comptables, * 40 000 de vos clients nous ont fait confiance pour la complémentaire santé de leurs salariés. Merci ! Assuré d’avancer Trouvez votre Agent général sur ganassurances.fr * Pilotage commercial Gan Assurances - Juillet 2016 FUTURE IS NOW ! * * Votre avenir se construit aujourd’hui www.sage.com/fr/experts Merci d’avoir contribué au succès du lancement de notre nouvelle solution de paie en ligne lors du 71e Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables. Sage, SAS au capital de 6 750 000 euros, inscrite au registre du commerce et des sociétés de Paris, sous le numéro B 313 966 129, numéro de TVA intracommunautaire FR 75 313 966 129, dont le siège social est situé : Le Colisée II, 10 rue Fructidor - 75834 Paris cedex 17 - Crédit Photo : iStock. [#826]