Dossier pédagogique / BOUNCE
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Dossier pédagogique / BOUNCE
© gaelic.fr BOUNCE ! CIE ARCOSM Jeudi 31 mars à 18h30 Représentations scolaires : mercredi 30 et jeudi 31 mars à 10h Dans le cadre du festival Méli’Mômes 2016 Réhabilitons l’échec, « booster » officiel de l’imaginaire ! Dossier pédagogique La Compagnie Arcosm Note d’intention Mentions du spectacle Biographies Revue de presse Pistes pédagogiques Bibliographie / Sitographie Renseignements pratiques ………………………… Pourquoi un dossier d’accompagnement ? Le dossier d’accompagnement est un outil que nous mettons à votre disposition pour vous donner des éléments sur le spectacle et la compagnie qui l’a créé. Nous vous laissons le soin de vous emparer de ces éléments pour sensibiliser les élèves avant le spectacle ou encore continuer à le faire après la représentation. Parce que votre parole est essentielle : Parce que nous souhaitons connaître votre avis sur les spectacles que vous êtes venus voir et parce que votre ressenti et le regard que vous portez sur les propositions artistiques sont essentiels, l’équipe des relations avec le public du Manège de Reims vous invite à partager vos réflexions sur les spectacles. Vos impressions et les productions plastiques des élèves sont les bienvenus ! Éducation Artistique : l’Éducation à l’Art et par l’Art Dans la plupart des cultures, les arts font partie intégrante de la vie : fonction, création et apprentissage sont liés. Les arts véhiculent, de façon formelle ou informelle, le savoir mais aussi des méthodes d'éducation dans diverses disciplines. En ce sens, l'éducation artistique ne limite pas les arts à un outil d'éducation supplémentaire, et n'a pas pour simple ambition d'intégrer les arts comme sujet principal, au sein des programmes éducatifs. L'UNESCO soutient l'éducation artistique à travers deux approches qui peuvent être complémentaires. La première approche concerne l'éducation à travers les arts/la culture et démontre comment les expressions artistiques, les ressources et pratiques culturelles, contemporaines et traditionnelles peuvent être utilisées comme un outil éducatif. Elle a pour but de souligner la richesse de la culture, du savoir et du savoir-faire des sociétés pour favoriser une approche interdisciplinaire et renforcer la participation dans un vaste nombre de domaines. La seconde approche se réfère à l'éducation dans les arts/la culture et met l'accent sur les perspectives culturelles, multi et interculturelles ; sur le respect des cultures à travers les procédés éducatifs. Ce type d'approche contribue à améliorer la compréhension de l'importance de la diversité culturelle et encourage le maintien de la cohésion sociale. Introduire les arts et les pratiques culturelles dans des environnements éducatifs constitue un réel atout, résultat d'un développement intellectuel, émotionnel et psychologique équilibré des individus et des sociétés. Une telle éducation renforce non seulement le développement cognitif et l'acquisition de connaissances sur la vie et l'alphabétisation - la pensée innovante et créative, la réflexion critique, les compétences communicationnelles et interpersonnelles, etc - mais participe aussi à l'adaptabilité sociale et à la prise de conscience culturelle des individus. Elle leur permet ainsi de construire une identité personnelle et collective et de comprendre ce que sont la tolérance, l'acceptation et l'appréciation des autres. Son impact est remarquable sur le développement des sociétés : il concerne l'amélioration de la cohésion sociale et de la diversité culturelle, mais aussi la prévention de la standardisation et la promotion du développement durable. Source : http://www.unesco.org/new/fr/culture/themes/creativity/arts-education/ La Compagnie Arcosm Fondée à Lyon en 2001, la compagnie est codirigée par Thomas Guerry, danseur et chorégraphe et Camille Rocailleux, percussionniste, pianiste et compositeur. Ils se sont donné comme axe principal de recherche toutes les formes de croisements et de passerelles entre différentes disciplines et langages artistiques. Les multiplicités d’emboîtements entre la musique, le chant et la danse en sont les fondements. La voix, comme matière, rythme, mélodie, timbre, grain, participe étroitement à l’univers musical et vient donner couleur, contours et théâtralité aux personnages. Les interprètes sont considérés dans leurs savoirs faire et compétences spécifiques, mais sont aussi invités à explorer d’autres champs d’expression moins familiers. Ainsi, ces espaces d’expérimentation provoquent des dynamiques nouvelles où se trouvent rassemblées dans le même temps des pratiques extrêmement maîtrisées, mais aussi des « fragilités » précieuses et indispensables, sortes d’effractions sensibles et émotionnelles. Agiter et décloisonner sans dissocier Agiter, décloisonner : toute entreprise fondée sur la curiosité permet d’investir des champs d’activité sensiblement éloignés. Ainsi, nous ne venons pas avec l’idée de proposer une mise en commun de règles déjà instituées. Nous venons avec l’ambition d’élaborer ensemble des trajectoires sans destinations préétablies, des stratégies et des bifurcations. Nous construisons un ensemble de tronçons de route à côté de la route, histoire d’élargir le champ de vision. Eclatés, fougueux, audacieux, graves ou drôles, les spectacles de la Compagnie sont à l’image de notre quotidien, des périodes de la vie, parfois chaotiques, parfois révoltées ou follement euphoriques mais toujours à fleur de peau. L’écriture de nos spectacles se fait «à quatre mains». Ce qui nous a relié dès les débuts de notre travail était déjà cette idée parfaitement partagée qu’il n’y aurait pas d’un côté une écriture musicale et de l’autre une chorégraphie qui viendrait respirer dans les temps et tempi de cette dernière. Découvrir le travail de la Compagnie Arcosm : ECHOA, Chorégraphie Thomas Guerry, Camille Rocailleux Interprétation Compagnie ARCOSM Tendre un arc entre corps et son pour dépasser la classique cohabitation des musiciens et des danseurs. Dans cette volonté d'un espace commun subtil, ils posent sur le plateau deux structures de percussions, avec et autour desquelles la construction de la pièce va s'accrocher. Sans pour autant échanger leurs rôles, ils vont fouiller leurs gestes, s'approprier les rythmes des uns et des autres pour faire jaillir un sens inédit. Comment un percussionniste danse-t-il ? Comment sonne un corps de danseur ? «Echoa» veut aiguiser la musicalité de la danse et souligner la chorégraphie de la musique. Un concert de danse inattendu pour voir la danse d'une oreille neuve. Sources : Compagnie ARCOSM Extrait vidéo du spectacle disponible sur http://www.numeridanse.tv/fr/video/112_echoa Note d’intention « Fort heureusement, chaque réussite est l’échec d’autre chose. » Jacques Prévert Synopsis Bounce! traite joyeusement de l’échec, expérience universelle, imprévu point de départ vers de nouvelles voies parallèles : début d’une aventure, jaillissement, remise en question, rebond ! Le quatuor s’installe dans l’espace, les musiciens s’accordent, les danseurs s’échauffent. Les gestes sont fébriles, incertains, et surtout ce cube monumental perturbe les corps, les consciences ! Et si tout ne se réalisait pas comme prévu ? Mais il faut essayer, seul ou en groupe. Il faut pousser, s’énerver, escalader, crier, jouer, danser, murmurer, chanter, frapper, tout tenter pour surmonter et aller plus loin. Note d’intention Dans ce nouvel opus adressé au jeune public et, plus largement à toute la famille, la Compagnie Arcosm poursuit son travail sur la transversalité artistique, les passerelles entre danse et musique, corps en son et en mouvement. Nous nous appuierons sur une forme que nous affectionnons particulièrement, le Quatuor, forme riche de possibilités, d’ouvertures vers le croisement des langages. Quatre interprètes singuliers, quatre parcours atypiques, quatre façons d’être au monde. Cette fois, nous voulons travailler sur l’accident, sur l’imprévu, sur ce qui jaillit sans avoir été pressenti, sur la tentative qui n’aboutit pas mais se transforme pour nous ouvrir une autre voie, nous emmener ailleurs. En ce sens, l’ échec – et par extension l’image que nous nous faisons de lui – nous intéresse car il bouscule, remet en question, nous renvoie face à nous-même et, pour peu que nous l’acceptions plutôt que le nier, il nous pousse à aller de l’avant, à rebondir, à inventer d’autres moyens, ou encore à bifurquer, à questionner, à réinventer... Pourquoi donc ne pas considérer cet échec qui nous fait peur, souvent difficile à assumer, comme un ami précieux, vrai, stimulant toujours la créativité de celui qui saura l’accueillir, non comme une fin, une impasse, mais comme le début de quelque chose d’autre ? Réhabilitons l’échec, « booster » officiel de l’imaginaire ! Thomas Guerry & Camille Rocailleux Extrait du spectacle http://www.numeridanse.tv/fr/video/2801_bounce Mentions du spectacle Direction artistique Thomas Guerry et Camille Rocailleux Distribution : Cloé Vaurillon ou Thalia Ziliotis, Sylvain Robine, Quelen Lamouroux, Côme Calmelet ou Aurélien Le Glaunec ou Joakim Lorca Création lumière : Bruno Sourbier Création son : Olivier Pfeiffer Scénographe : Samuel Poncet Costumes : Anne Dumont Régie lumière : Bruno Sourbier ou Laurent Bazire Régie son : Olivier Pfeiffer ou Sophie Berger Production : Compagnie Arcosm Coproduction : Le Théâtre du Vellein, Villefontaine - Capi l’Agglo ; Le Dôme Théâtre, Scène conventionnée d’Albertville; Le Théâtre de Vénissieux ; La Ville de Cournon d’Auvergne / Coloc’ de la culture. Accueil en résidence : Le Théâtre du Vellein, Villefontaine - Capi l’Agglo ; La Maison de la Danse de Lyon ; Le Crea Festival de Momix, Kingersheim; Le Dôme Théâtre, Scène conventionnée d’Albertville; La Ville de Cournon d’Auvergne / Coloc’ de la culture. Remerciements au Centre National de la Danse en Rhône-Alpes Avec le soutien de :La Ville de Lyon ; La SPEDIDAM et L’ADAMI. La compagnie Arcosm est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Rhône-Alpes et par la Région Rhône-Alpes. Biographies Thomas Guerry - Chorégraphe / Metteur en scène Né en 1978, il se forme au Conservatoire National de Région de Lyon puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon. Il affine sa formation auprès d’Odile Duboc, Fabrice Ramalingom, Hélène Cathala, Betty Jones... En 1999, il entre au Skanes Dance Theater en Suède. Il danse ensuite pour les Carnets Bagouet (Meublé Sommairement en 2000, Matière Première en 2002), la Cie La Veilleuse/Christine Jouve (Les Allées et venues en 2000, Dehors en 2002), avec Bernard Glandier (Le Roi des Bons), Thomas Lebrun (On prendra bien le temps d’y être en 2001, La Trève(s) en 2004, What you Want en 2006 et Switch en 2007. Fin 2000, il fonde la Compagnie ARCOSM avec Camille Rocailleux et crée la pièce ECHOA en Novembre 2001. Il participe à la chorégraphie du spectacle Carnets de Note de l’Ensemble Odyssée (2003). Il chorégraphie avec Sylvie Giron la variation du Diplôme d’Etat par l’EAT (2004). Intéressé par la relation musique/danse, il s’associe au trio Bump (percussions) afin de mettre en scène le spectacle Troie en 2004, réunissant la musique, le théâtre et la danse. En 2006, il crée avec Camille Rocailleux LISA pour la compagnie ARCOSM. En 2008, il est invité au sein des Carnets Bagouet afin de remonter une pièce du répertoire : Les petites pièces de Berlin pour le Ballet de Nancy, et par l’Ensemble Odyssée pour mettre en scène leur création, Le Concert Interdit. En 2009, Il se concentre sur l’écriture de la nouvelle pièce de la Cie ARCOSM avec Camille Rocailleux, LA MÉCANIQUE DES ANGES. Depuis encre 3 autres pièces voient le jour dans la compagnie ARCOSM, TRAVERSE en 2010, SOLONELY, en 2012 et BOUNCE! en 2013. En 2014, il met en scène ET POURQUOI PAS LA LUNE un spectacle écrit par Cédric Marchal. 2014 est également l’occasion pour Thomas de se lancer en tant que comédien, notamment avec l’auteur et metteur en scène Hugo Paviot pour la pièce En haut. Il co-écrit avec Bertrand Guerry, un scénario de long-métrage intitulé La Boîte en fer rouge (projet en développement). En 2010, Il signe la co-écriture de Back Home, un scénario de long-métrage en collaboration avec Bertrand Guerry. Son travail chorégraphique apporte notamment au scénario un regard aiguisé sur la destruction du corps du personnage principal. Camille Rocailleux – Compositeur / Metteur en scène 1er Prix du Conservatoire National Supérieur de Lyon. En 2000, il fonde la compagnie Arcosm avec Thomas Guerry, marquant ainsi le début d’une importante collaboration artistique et la création à ce jour de cinq pièces musicales et chorégraphiées ECHOA (2001), LISA (2007), LA MÉCANIQUE DES ANGES (2009) et TRAVERSE (2010) qui continuent de s’épanouir aujourd’hui grâce à des tournées nationales et internationales. En 2012, il créé avec Thomas Guerry le spectacle SOLONELY. Pour ce 5ème spectacle de la compagnie Arcosm, ils sont tous les 2 en scène. Après Bounce ! en 2013, Camille et Thomas travaillent ensemble à leurs deux nouvelles créations, une jeune public et une pièce tout public. En 2012, Camille Rocailleux créée sa propre compagnie de musique E.V.E.R. Camille collabore avec des artistes et formations variées : Les Orchestres Nationaux Symphoniques de Lyon et de Toulouse, L’Opéra National de Lyon, L’Orchestre Philharmonique du Luxembourg (commande d’une Musique de Chambre pour Dance010), Le comédienconteur Yannick Jaulin, composition des musiques de ses spectacles : J’ai pas fermé l’œil de la nuit, Menteur, Terrien, Le dodo, Conteur? Conteur ..., Les réalisateurs Jean- Pierre Lledo, Gilles Porte, Gaël Morel (musiques de longs métrage: Le Clan, New Wave, Notre Paradis), la chanteuse Daphnée (Prix Constantin 2007), réalisation de son album L’Émeraude, collaboration artistique avec Benjamin Biolay et le pianiste Gonzales, collaboration à l’album Carmin, la chanteuse Camille (Body-percussionniste et choriste lors de la tournée mondiale – Music Hole Tour), les beat boxers Ezra et L.O.S. (projet Bionicologists), la compagnie Jérôme Savary (solo théâtral de Mona Heftre, Albertine), les metteurs en scène Laurent Brethome (Projet « H »), Dominique Lardenois, Yves Beaunesne (Pionniers à Ingolstadt, L’Annonce faite à Marie). Extrait du dossier de la Compagnie Arcosm Revue de presse « Avec Bounce ! la compagnie Arcosm poursuit sa quête d’un nouveau langage, où mouvement et son font corps. Une dose d’optimiste insufflé au jeune public. » Le Télégramme, décembre 2013 « Là où la voix prend corps, où le rythme se fait chorégraphie, où les textures du geste et du son s’entrecroisent. Thomas Guerry et Camille Rocailleux s’inventent ainsi comme metteurs en scène d’un univers complexe et séduisant, qui conduit chaque interprète aux frontières de son art » La Terrasse, avril 2014 « Bounce! (...) Gloire à l’imprévu, aux perdants qui se relèvent toujours et sont les vrais invincibles ! Bounce! Bondissez ! Rebondissez ! L’univers de la Cie Arcosm, c’est un hymne à la joie, à l’inattendu, au rassemblement des arts. Ici, danse, musique et théâtre se fondent les uns dans les autres pour créer un geste unique, qui emporte petits et grands. Raz-demarée d’humanité. » Le Programme (Suisse), novembre 2014 « La Compagnie Arcosm (...) a composé un pas de quatre théâtro-musico-dansé, étonnant de positivité ! (...) Thomas Guerry et Camille Rocailleux ont l’art de manier leurs disciplines spectaculairement (...) transformant leurs interprètes en poètes vivants dans des pièces visuelles à la croisées des langages, mais sans parole, accessible à tous les publics. (...) Une pièce franchement optimiste ! » Zibeline, Novembre 2014 « La compagnie Arcosm a conçu un spectacle vitaminé à l’adresse de ceux qui doutent. Musique, chant et danse s’emboîtent pour déjouer l’échec et montrer comment on peut rebondir et reprendre confiance. » Ouest France Bretagne, Décembre 2014 « Thomas Guerry et Camille Rocailleux travaillent le thème de la déconfiture avec talent (...) A goûter en famille avec bonheur. » Télérama Sortir, Janvier 2015 « Ils interprètent avec un souffle énergique étonnant le mouvement qui conduit de l’insuccès au rebond. (...) A goûter en famille avec bonheur. » Télérama Enfants, Février 2015 « Ce qui importe à Thomas Guerry et Camille Rocailleux, c’est la beauté du geste, fut-il conflictuel ou complice, collectif ou autonome, élégant ou animal, et l’émotion qu’elle véhicule. La crépusculaire violation des lois de la gravité qui clôt la pièce nous persuade qu’ils ont une fois de plus atteint leur objectif. » Le Petit Bulletin, Avril 2015 Pistes pédagogiques L’histoire de la danse contemporaine Bounce ! est un spectacle de danse contemporaine. Ce n’est pas un ballet classique ou une pièce de théâtre. La danse contemporaine est une danse récente qui est apparue au milieu du XXème siècle, en contradiction de la danse classique et de tous les codes du ballet : l’en-dehors des danseurs, les tutus, les pointes, la hiérarchie de l’espace scénique, les rôles hiérarchisés des danseurs d’une même compagnie, etc. En danse contemporaine, les corps des danseurs sont libérés de toute contrainte physique, ils ne sont pas obligés d’être face au public, les musiciens, quand il y en a, comme dans Bounce !, peuvent être sur scène. C’est à chaque compagnie de décider de l’univers de ses spectacles, il n’y a aucun code général. La compagnie Arcosm est une compagnie originale dans le paysage contemporain parce qu’elle mélange les arts, la danse et la musique et ne se limite pas à une seule discipline. Les artistes sont tous spécialisés dans un art mais pratiquent également d’autres disciplines. Les éléments du spectacle La musique : les instruments présents dans Bounce ! sont de la famille des cordes, et plus particulièrement des cordes frottées. La musicienne joue du violon le plus petit de la famille au son très aigu, et le musicien, de la contrebasse, le plus gros de la famille, au son bien plus grave. Outre les instruments, d’autres choses sont présentes sur scène pour produire de la musique, et notamment le cube, fabriqué de telle façon qu’il devient caisse de résonnance sur laquelle les artistes tapent et produisent ainsi des rythmes que l’on pourrait reproduire sur des percussions classiques. La Danse : La notion d’échec était au départ du mouvement dansé. L’échec en danse peut être amené de plusieurs façons : obstacle sur le chemin du danseur (le cube), empêchement par un autre danseur, contraintes chorégraphiques (accélération, ralentissement). Il s’agit à chaque fois de trouver une solution de contournement de cette mise en échec, soit par un nouveau chemin, soit par l’apprentissage d’une technique spécifique, soit par la consolidation des liens du groupe. Les techniques de composition que l’on peut retrouver dans Bounce ! sont notamment le procédé de l’accumulation : la première phrase chorégraphique du spectacle est répétée en boucle, et à chaque fois, les danseurs ajoutent un mouvement, une intention. On note aussi l’utilisation du principe du « lâcher-rattraper » : les 4 artistes dansent à l’unisson une phrase chorégraphique et par moment, un des danseurs lâche le groupe, essaie d’empêcher les autres de continuer, puis reprend la phrase et ainsi de suite, toujours dans l’esprit de l’échec ! Le théâtre musical : Habituellement, le terme de théâtre musical est employé pour désigner un spectacle où le fait théâtral crée la musique. Même si dans Bounce ! il y a de la musique et de la danse, on ne peut pas parler de théâtre musical complètement. Par contre, il y a des moments de théâtre musical dans le spectacle, notamment quand les artistes rient selon des intonations toutes particulières, et transforment petit à petit les rires en onomatopées. Ces rires et onomatopées sont précisément écrits et sont interprétés selon une partition choisie (comme une musique, notée avec des notes, sur partition). Le human beat box : Ce terme anglais signifie « boîte à rythmes » humaine. Cette technique consiste à imiter avec la voix, les sons produits par les instruments de musique, et notamment les percussions. Dans le jazz, une technique similaire est utilisée : le scat. Le Beat box est issu de la musique Hip Hop. Dans le spectacle, c’est le contrebassiste qui en fait, pendant que la danseuse le promène avec le micro. Extrait du dossier pédagogique de la Compagnie Arcosm Danse et musique Danser tout un spectacle en silence ? L'initiative en revient à l'Américaine Doris Humphrey, qui en 1928, signa Water Study considérée comme la première chorégraphie entièrement sans musique. Pour le spectateur, néanmoins, l'expérience d'un spectacle de danse sans support musical reste spécifique. « La danse sans musique », écrit en 1760 le théoricien du ballet Georges Noverre, « c'est une espèce de folie » car les mouvements deviennent « extravagants » et sans « aucune signification »*. A l'époque baroque, le maître à danser sait taquiner le violon – l'enseigne de la corporation - car il s'en sert pour accompagner ses leçons. C'est dire si les deux arts entretiennent depuis longtemps des relations étroites, quasi fusionnelles, qui s'organisent de mille et une façons. Que le danseur suive la musique ? Merce Cunningham rejette cette forme d'assujettissement. Dans les années soixante, le chorégraphe américain conçoit l'idée d'une totale indépendance de la danse et de la musique, la seule ligne de partage étant une durée commune. A sa suite, les artistes de la postmodern dance, comme Trisha Brown, se saisissent du silence pour revendiquer un autre rapport au corps et au geste chorégraphique. Depuis, la danse a remis le son**. Comme si elle ne pouvait résister à l'appel du rythme ! Alors, comment danse et musique s'articulent-ils, comment s'ordonnent-ils selon les époques, les styles, les artistes ? Comment s'entendent-ils pour faire sens et spectacle ? Les huit séquences de ce Thema sont une invitation à voir la musique et écouter la danse, à découvrir la musicalité d'une interprétation ou d'une écriture chorégraphiques. *Jean-Georges Noverre, Lettres sur la danse, 1760 ** « La danse remet le son », dossier de la revue Mouvement, novembre – décembre 2012, n°66, pp 35-55. Thématique « Danse et musique », sélection de 8 vidéos disponibles sur Numeridanse.tv sur : http://www.numeridanse.tv/fr/thematiques/142_danse-et-musique Onomatopées : Il y a des moments où la voix est utilisée de manière rythmique et musicale dans le spectacle, notamment quand les artistes rient selon des intonations toutes particulières, et transforment petit à petit les rires en onomatopées. Ces rires et onomatopées sont précisément écrits et sont interprétés selon une partition choisie (comme une musique, notée avec des notes, sur partition). BOUH! Z’BAM ! ZZZzZ ... DRING ! BRRRR ! Prolongements : En éducation musicale : Créer des partitions d’onomatopées écrites à jouer à plusieurs (solo, duo et groupe). Entre les arts plastiques et l’éducation musicale : La chanson « Comic Strip » de Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot, sortie en 1967, comprend beaucoup d’onomatopées que l’on retrouve dans la bande dessinée. (lien avec Roy Lichtenstein dans le courant Pop Art) Viens petite fille dans mon comic strip Viens faire des bull's, viens faire des WIP ! Des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! J'distribue les swings et les uppercuts Ça fait VLAM ! ça fait SPLATCH ! et ça fait CHTUCK ! Ou bien BOMP ! ou HUMPF ! parfois même PFFF ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! Viens petite fille dans mon comic strip Viens faire des bull's, viens faire des WIP ! Des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! Viens avec moi par-dessus les buildings Ça fait WHIN ! quand on s'envole et puis KLING ! Après quoi je fais TILT ! et ça fait BOING ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! Viens petite fille dans mon comic strip Viens faire des bull's, viens faire des WIP ! Des CLIP ! CRAP ! des BANG ! des VLOP ! et des ZIP ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! N'aie pas peur bébé agrippe-toi CHRACK ! Je suis là CRASH ! pour te protéger TCHLACK ! Ferme les yeux CRACK ! embrasse-moi SMACK ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZ ! SHEBAM ! POW ! BLOP ! WIZZZZZ ! Clip : https://www.youtube.com/wat ch?v=5CuqIaaxfA8 Ainsi que quelques œuvres de l’artiste américain du Pop Art Roy Lichtenstein : Travaux réalisés et réalisable en classe : Les élèves ont ensuite choisi une onomatopée (ou interjection). Ils devaient d’abord remplir entièrement une première feuille A4 avec l’onomatopée choisie en utilisant des typographies différentes. Il était important de jouer avec les grandeurs et le sens en utilisant diverses techniques (marker, stylo bille, encre de Chine, etc.). Exemple de production d’élève : Travail d’une classe de 6e : http://www.dailymotion.com/video/xqms3y_les-onomatopees_music Lien avec le mot BRAVO ! (dans le cadre du projet Dis-moi dix mots de 2014-2015) où Yvan Amar explique en images, les origines du mot Bravo ! que l’on exprime parfois à la fin d’un spectacle. http://www.dailymotion.com/video/x28h7nc_bravo-dis-moi-dix-mots-2014-2015_school Tutoriel des Rythmopathes sur la percussion corporelle : https://www.youtube.com/watch?v=e8ra6DwvBa4 Extrait de texte : « (…) Peu importe que tensions et détentes soient danse ou musique, un même moteur, le rythme, engendre et régit les sons comme les pas. Et personne parmi vous, élèves des arts du jeu, de la danse et de la musique, ne se demandera à quoi sert d’apprendre à rythmer. Mais à l’opposé de la mathématique, le rythme - moteur primordial et non science abstraite nous le vivons concrètement en notre corps, nous projetons ses forces hors de nous et nous les manifestons en toutes sortes de formes, en toutes sortes de matières. Choisissons pour notre étude, à défaut de pure abstraction, son aspect le plus dépouillé : la percussion. Non parce que la percussion rythmerait avec plus d’intensité - le pinceau du peintre rythme tout autant que la baguette du batteur ; le pied du danseur, tout autant que la main du musicien mais parce que ses coups détachés sont très voisins de l’abstraction ; et pour cette raison, notre étude pourra se faire de manière plus singulière En effet qu’est-ce qu’un coup ? Rien. Ou si peu. Un point. Un point qui suggère cela, cela même que nous vivons entre les coups. Entre les pas. Entre les mots, les lignes, les couleurs, les volumes. (…) Fernand Schirren, Le rythme primordial et souverain, éd. Contredanse (Bruxelles) 1996 Fernand Schirren (1920 - 2001) était pianiste, percussionniste et compositeur. Collaborateur de Maurice Béjart, il a enseigné le rythme à l’école Mudra de Bruxelles de 1970 à 1988. De ce fait il a joué un rôle très important dans la formation de danseurs et chorégraphes tels que Maguy Marin, Anne Teresa De Keersmaeker, Hervé Robbe et Emmanuelle Huynh, pour ne citer qu’eux. Bibliographie Albums jeunesse Danse ou Musique : BEIGEL, Christine, La danse racontée aux enfants, Éditions de la Martinière, 2012 COLLANTES, Nathalie, SALGUES, Julie, On danse ? , Autrement, 2002 COLLANTES, Nathalie, COTTENCIN, Jocelyn, J’ai dix orteils, Lieux communs, 2000 DELAFOSSE, Claude, MOIGNOT, Daniel, J’observe les spectacles, Gallimard, 2000 FOIX, Alin, Je danse donc je suis, Gallimard, 2007 GINER, Burno, Toute la musique ?; Autrement, 2002 SAUERWEIN, Leigh, HALLENSLEBEN, Georg, DUSAPIN, Pascal, Les cordes Momo et les instruments de musique, Gallimard, 2002 Ouvrages pédagogiques AUBIN, Stéphanie, Livret de poche, Compagnie Larsen Cité de la musique, Histoires de corps à propos de la formation du danseur, 1998 LABAN, Rudolf, Espace dynamique, Contredanse asbl, 2003 PASQUIER, Manon, Spectateurs d’aujourd’hui, Méli’Mômes, 2013 Musique, Rythmes, Corps SCHIRREN, Fernand, Le rythme primordial et souverain, Contredanse asbl, 1996 Ouvrages généraux sur la danse contemporaine BOISSEAU, Rosita, Panorama de la danse contemporaine, Textuel, 2006 FRIMAT, François, Qu’est ce que la danse contemporaine ?, PUF, 2010 NOISETTE, Philippe, PHILIPPE, Laurent, Danse contemporaine mode d’emploi, Flammarion, 2010 ROLAND, Pascal, Danse et imaginaire Étude socio-anthropologique de l’univers chorégraphique contemporain, Proximités, 2005 Sitographie Site Numeridanse.tv , vidéothèque internationale de danse en ligne : http://www.numeridanse.tv/fr Le fonds documentaire du Manège de Reims Le fonds documentaire est composé de plus de 700 livres organisés en catégories (arts de rue, art numérique et visuel, cirque, catalogues d’exposition, danse, marionnettes, monographies, musique, recherches universitaires et sociologiques...). Plus de 500 DVDs sont également consultables sur demande. SOYEZ LES BIENVENUS ! La plupart de nos propositions étant accessibles aux collégiens et lycéens, nous aurons plaisir à vous accueillir tout au long de la saison (pour vous renseigner sur les séances tout public, reportez-vous sur www.manegedereims.com). Pour les séances scolaires (à 10h), les spectacles sont accessibles au tarif de 4 € par élève. Les accompagnateurs du groupe bénéficient d'une place gratuite par groupe de 10 élèves maximum. Pour les adultes accompagnateurs supplémentaires, la place est à 6 €. Pour les groupes scolaires en soirée ou le mercredi à 15h, les spectacles sont accessibles au tarif de 6 € par élève. Les lycéens et les apprentis en CFA de Champagne-Ardenne peuvent payer avec leur carte Lycéo ! Les accompagnateurs du groupe bénéficient de places gratuites dans certaines proportions. Pour les adultes accompagnateurs supplémentaires, la place est à 10 €. Afin de préparer vos élèves au spectacle, nous élaborons - aussi souvent que possible - des ateliers du regard et des ateliers pratiques. Pour tout renseignement, le service des relations avec le public se tient à votre disposition. Vos interlocuteurs au Manège : Nina Penz 03 26 47 98 72 / [email protected] Votre interlocutrice pour toutes les réservations scolaires Céline Gruyer 03 26 47 97 70 / [email protected] Elise Mérigeau 03 26 46 88 96 / [email protected] Responsables des relations avec le public Rémy Viau – [email protected] Enseignant relais, responsable du service éducatif