IRD journal Sciences au Sud n°10 de juillet-août 2001

Transcription

IRD journal Sciences au Sud n°10 de juillet-août 2001
U n i t é
Coupe d’otolithe de thon :
stries journalières.
Microbiologie
des environnements pétroliers
et extrêmes
du Mexique
Le 18 avril dernier, le directeur
général de l’Institut mexicain du
pétrole, Gustavo A. Chapela Castañares
et Jean-Pierre Muller, directeur général
de l’IRD, signaient une convention de
collaboration scientifique en vue de
l’exécution conjointe du projet
« Recherche fondamentale en microbiologie des milieux pétroliers et
extrêmes du Mexique ». Organisme
public, l’IMP conduit des recherches
scientifiques et techniques au service
des industries pétrolières, pétrochimiques et chimiques du pays.
Dans le cadre de l’UR 101 « Microbiologie
des environnements extrêmes », le
microbiologiste Didier Alazard se rendra
au Mexique pour mener à bien ce projet
qui a notamment pour objectif de caractériser au niveau physique et chimique
les milieux extrêmes étudiés (puits
pétroliers, sources chaudes, sulfureuses,
salées, etc.) ; d’isoler et d’identifier les
populations microbiennes de ces environnements ; de déterminer les activités
métaboliques présentant un potentiel
industriel et plus généralement de produire des connaissances dans le
domaine de la microbiologie du pétrole
et des environnements extrêmes et de
former des jeunes scientifiques mexicains dans ce domaine.
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Contact
Didier Alazard
[email protected]
d e
s e r v i c e
À la recherche du thon perdu
À
la fois source de devises et
d’emplois pour les pays
exploitants et riverains, la
pêche au thon est devenue en 50 ans
l’une des plus importantes en valeur au
monde. Contrepartie de ce succès : la
pression de pêche croissante combinée
à l’arrivée de nouvelles techniques de
capture menacent sérieusement les
ressources. Ainsi, près de 5 000 dispositifs de concentration de poissons (DCP),
sortes de radeaux flottants qui attirent
les thons, seraient disséminés dans le
seul Golfe de Guinée.
« Grâce à ces dispositifs, le poisson est
repéré et se capture plus facilement. Les
DCP dérivants ou ancrés provoquent
notamment une surconcentration des
juvéniles qui ne sont pas encore en âge
de se reproduire. S’en suit une hausse
dangereuse de leur mortalité », explique
Éric Morize, responsable de l’unité de
service SANA. Ces mêmes radeaux dérivants peuvent se retrouver piégés
durant des mois dans des systèmes de
courants et au sein de cellules océa-
A v e c
niques de rétention. Ils constitueraient
alors un piège écologique pour les
thons en les sédentarisant et en modifiant leurs cycles migratoires naturels.
« Les caractéristiques biologiques des
poissons s’en trouveraient affectées.
Leur croissance, paramètre primordial
pour la gestion des pêcheries, serait
ralentie en raison d’une plus grande
compétition alimentaire autour des
DCP. » Cela reste une hypothèse que les
spécialistes de l’halieutique de l’unité de
recherche THETIS espèrent vérifier grâce à
la sclérochronologie (voir ci-contre).
Pour ce faire, ils collaborent avec la
toute nouvelle unité de service SANA
créée à Brest. Cette structure, s’appuyant sur les moyens et compétences
acquis par l’IRD, le Laboratoire de sclérochronologie des animaux aquatiques
(LASAA) – laboratoire mixte IFREMER/IRD –
et l’Institut universitaire Européen de la
mer (IUEM), s’est en effet donné pour
mission de soutenir et d’aider les chercheurs avec les technologies spécifiques
développées.
l ’ U n i o n
d e s
© M. Taquet/Ifremer
C’est l’étude des marques du
temps sur les pièces calcifiées des êtres
vivants. Ces pièces calcifiées (coquilles,
écailles, otolithes – particules minérales
de l’oreille interne) grandissent par
dépôt de couches successives plus ou
moins riches en protéines ou en calcium autour d’un noyau central. Les
nuances dans la composition et l’épaisseur de ces couches permettent de les
différencier, fournissant ainsi un outil
d’étude de l’âge des animaux, des relations avec l’environnement et de l’évolution du climat.
En effet, si le rythme de leur formation
est connu, le comptage des stries
donne directement l’âge du poisson. Il
existe des stries annuelles liées aux saisons mais aussi des microstries déposées chaque jour. Leur alternance permet un repérage précis dans le temps
lorsque la date de prélèvement de l’otolithe est connue. La composition chimique de chaque strie (calcium,
sodium, potassium, cuivre, zinc, nickel,
plomb) dépend de facteurs internes,
liés au métabolisme du poisson, et
externes liés au milieu. Autant d’indices
sur l’environnement dans lequel vivait le
poisson au moment de la formation de
la partie analysée de l’otolithe. Ces
pièces, parfois conservées plusieurs milliers d’années, représentent donc une
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mémoire du temps passé.
Un dispositif de concentration de poissons.
En quoi cette science peut-elle aider à
comprendre l’impact des DCP sur les
thons ? À partir des otolithes du thon,
l’âge du poisson est défini. Un modèle
de croissance est alors établi. Un des
projets est justement de comparer
cette croissance selon que le thon est
capturé sous des DCP ou loin d’eux.
« Une différence de croissance apporterait un élément de preuve selon
laquelle les thons résident pendant une
durée significative dans la zone de
rétention océanique des DCP. Nous
savons déjà, grâce à des marquages
classiques, que l’albacore peut rester
de 11 à 14 jours sous les DCP, contre 9
pour le listao », poursuit le chercheur.
Autre apport de la sclérochronologie :
retrouver, à partir de la composition
chimique de l’otolithe, la trace des différents milieux dans lesquels a baigné
le poisson et permettre de dater le passage d’un environnement à un autre. Il
s’agit de vérifier que le séjour des pois-
f e m m e s
d u
sons sous les DCP a modifié la composition chimique de leurs otolithes et
ensuite d’évaluer combien de temps
poisson et DCP ont évolué ensemble.
« Tous ces éléments nous permettront
de préciser l’impact des DCP et de leur
exploitation sur la production biologique des stocks de thons et donc sur
la gestion de cette pêcherie », conclut
Éric Morize.
●
Contact
[email protected]
1. US 028 : Schlérochronologie des animaux
aquatiques, Centre IRD de Brest.
2. UR 109 : Thons tropicaux : Environnement,
stratégie d’exploitation et interactions biotiques dans leurs écosystèmes, Centre de
recherche halieutique méditerranéen et tropical, Sète.
V i ê t - n a m
Informer pour une meilleure nutrition
Comment trouver des relais qui assurent de façon
pérenne une information sur un bon sevrage, les penser
de façon communautaire et en faisant appel au volontariat ? Réponse avec le programme Fasevie, au Viêt-nam
où des chercheurs IRD en association avec le Gret, ont
bénéficié de l’aide de l’Union des femmes pour transmettre des messages d’éducation nutritionnelle.
C
’est du marketing social ! Pas
d’autre mot pour qualifier la
campagne d’information menée
dans une province du Viêt-nam concernant l’opération Fasevie déjà évoquée ici
(Sciences au sud, n° 4). Rappelons-en les
objectifs… Il s’agit au départ de transférer le savoir des nutritionnistes de l’IRD à
l’alimentation des enfants des pays en
développement. Au Viêt-nam, après
avoir constaté que la période de sevrage
correspond à une phase critique du
développement de l’enfant, les recherches ont identifié une introduction trop
précoce des aliments de complément et
un recours insuffisant aux aliments spéciaux de transition. Prévenir la malnutrition, c’est d’abord un travail de prise de
conscience. « Certaines mamans n’ont
pas du tout l’impression que leurs
enfants souffrent de malnutrition,
déplore Serge Trèche. Alors nous allons
“vendre” de nouveaux comportements,
un peu comme dans un supermarché,
on vend des sardines… toutes proportions gardées. » Dans la nouvelle province de Quang Nam, 850 km au Sud de
Hanoi, le district de Thang Binh retenu
pour l’opération compte 155 000 habitants répartis dans 21 communes. Neuf
mille mères d’enfants de moins de deux
ans sont concernées. Mais comment les
Sciences au Sud - Le journal de l’IRD - n° 10 - juillet/août 2001
toucher ? « On a choisi d’abord deux
formatrices-relais, explique Serge
Trèche. Travaillant à plein temps pour le
programme Fasevie, elles iront, à leur
tour, former une quinzaine de volontaires par commune. Les volontaires
assureront les visites et l’information des
mères. Un suivi des actions des formateurs avec évaluation de l’impact sur les
mères est assuré, ce qui garantit une
efficacité maximale de la campagne
d’éducation nutritionnelle. »
Apparemment simple, cette information en cascade aurait pu connaître
quelques ratés si l’on n’avait eu la
bonne idée d’associer d’emblée l’Union
des femmes. Les autorités de la nouvelle province ont demandé à cet
organe qui a toujours joué un rôle
social depuis la fin de la guerre de déléguer une de ses vice-présidentes pour
mener à bien ce travail. Pour Serge
Trèche, « l’originalité de cette stratégie
réside dans le couplage commercialisation des produits-information nutritionnelle. Les femmes répondent, selon lui,
à une double motivation : l’affirmation
d’un statut social et un bénéfice retiré
de la vente. »
Enfants de moins de 4 mois, de 4 à
5 mois, de 6 à 8 mois ou encore de 9 à
24 mois, le volontaire délivre à la mère un
© IRD/S. Trèche
4
Quel est l’avenir de la ressource en thons face à
l’apparition de techniques de pêche toujours plus
performantes ? Pour répondre à cette question,
la nouvelle unité de service de l’IRD, SANA1, met
ses compétences en matière d’étude de l’âge et
de la croissance des poissons à disposition
de l’unité de recherche THETIS2.
© LASAA
Partenaires
Qu’est-ce que la
sclérochronologie ?
Un partenariat efficace avec l’Union des femmes
pour relayer les messages d’information nutritionnelle.
message en fonction de la classe d’âge.
«Nous proposons deux solutions, résument les chercheurs de l’IRD, acheter soit
la farine toute prête soit un sachet riche
en protéines, minéraux et vitamines et
additionné d’amylases permettant la préparation d’une bouillie de haute densité
énergétique. Les mamans, souvent au travail toute la journée dans les rizières, ont
obligatoirement un effort à accomplir, soit
avec le porte-monnaie, soit, en prenant
sur leur temps. Elles sont confrontées à un
choix… La farine instantanée coûte nettement moins cher que les farines importées mais reste une charge pécuniaire; la
préparation d’une bouillie en associant le
complément alimentaire permet d’obtenir des aliments encore moins chers mais
nécessitant plus de temps de cuisson.
Rappelons que les modes de production
des farines ont été mis au point dans le
cadre d’une collaboration entre le GRET
(Groupe de Recherche et d’Échange
Technologique) et l’IRD.»
Trois cents femmes en charge, chacune,
de 30 enfants sont désormais à l’action.
9 000 mères ont été « ciblées » à ce jour
mais sont, par définition, en continuel
renouvellement en fonction de l’évolution de l’âge des enfants. Reste à
convaincre les gros bailleurs de fonds,
comme la Banque asiatique de développement, de mettre en place dans
tout le pays ce qui est aujourd’hui testé
à Tam-Ky. Chercheurs et autorités locales
s’assureraient ainsi de la pérennité d’une
stratégie d’amélioration de l’alimenta●
tion du jeune enfant.
Contact
Serge Trèche, Ird
[email protected]
Bertrand Salvignol, Gret
[email protected]
© IRD/A. Bertrand
Biotechnologies
De solides
coopérations…
D
es thoniers senneurs congélateurs de l’océan Indien à la
pêche chalutière fraîche de
l’Atlantique Nord-Ouest, l’UAPF représente les intérêts de la plupart des
entreprises françaises de pêche commerciale. Soit environ 120 bâtiments
de plus de 30 mètres. Depuis quelques
années, les progrès techniques, l’augmentation des coûts d’embarquement,
la diminution des stocks et des quotas
ont conduit à réduire la flotte de moitié. Marc Ghiglia, secrétaire général de
l’UAPF explique la démarche du groupement : « nos activités sont soumises à la
pression croissante des consommateurs, des lobbys écologiques et de certaines ONG. En prévenant les critiques,
l’UAPF souhaite éviter de nouveaux
interdits de pêche, telle que celle du
germon en Atlantique Nord il y a deux
ans. Des dauphins et des marsouins
avaient été pris accidentellement dans
les filets maillants dérivants. Un incident qui aurait pu être évité si on y
avait réfléchi plus tôt. Par ailleurs, les
pêcheurs prennent de plus en plus
conscience que le maintien de leurs
activités passe nécessairement par une
bonne gestion des ressources. »
Les 3 principaux organismes de recherche concernés (IRD, IFREMER et MNHN) ont
donc été conviés autour de deux objectifs : évaluer la situation et les impacts
de la pêche sur l’environnement, puis
étudier de possibles solutions. Les cher-
Les armateurs français s’interrogent sur les impacts
environnementaux de la pêche.
chercheurs, la plupart étant spécifiques
à un type d’activité. Mais faute de collaborations et d’implication de la
recherche sur le terrain, elles franchissent rarement le seuil des laboratoires,
regrette M. Ghiglia. Cette réunion aura
servi à revivifier des relations trop souvent ponctuelles et informelles. » On
peut craindre cependant que les suites
données à cette première rencontre ne
viennent tardivement. Aucune collaboration n’est en effet envisagée dans un
proche avenir, peut-être faute de pression de l’opinion ou des pouvoirs
publics, et la situation risque de stagner.
En cas de crise, les pêcheurs risquent
alors de se voir imposer par l’urgence et
la pression médiatique de nouvelles
décisions politiques « arbitraires ».
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cheurs ont présenté les connaissances
actuelles autour d’exemples pratiques et
récurrents : le chalutage profond avec la
destruction des fonds et en particulier
des coraux sous 1000 mètres ; la capture
des mammifères marins et des oiseaux
par les chaluts et les palangres, enfin la
question de la pêche thonière et de l’utilisation abusive des dispositifs de
concentration des poissons (DCP) tels
que les objets flottants. Si globalement,
les impacts environnementaux ne semblent pas aussi importants qu’on a pu le
dire, beaucoup d’inconnues scientifiques demeurent. Des solutions générales ont été évoquées comme des
méthodes de pêche plus sélectives, ou la
fermeture complète de sites à l’exploitation. Deux plans de reconstitution de
stocks sont actuellement en cours sur
les merlus et cabillauds, basés sur la protection des juvéniles. « Nous avons
constaté que beaucoup de solutions
avaient déjà été imaginées par les
Contact
Marc Ghiglia
[email protected]
G a m b i e
L’entente cordiale
La station de Banjul
(Gambie) du Medical
Research Council accueillait
du 24 au 26 janvier dernier
une délégation de l’IRD afin
de rapprocher les équipes,
complémentaires à bien
des égards, des deux institutions et envisager de
futures collaborations.
© IRD/M. Fromaget
D
e réputation internationale, le
laboratoire du MRC de Banjul
attire des chercheurs et des
étudiants d’une vingtaine de nationalités africaines et européennes, travaillant dans les domaines de la génétique, de l’immunologie, de la nutrition
et de l’épidémiologie. « Avec les outils
de la biologie et de la génétique moléculaire, la recherche s’intéresse aux
grandes endémies comme le paludisme
et le sida, ainsi qu’aux maladies à prévention vaccinale, points de convergence avec les thèmes de plusieurs unités de recherche de l’IRD », explique
Anne-Marie Moulin, directrice du
département sociétés et santé de l’IRD.
« Une de mes priorités depuis 1998
ajoute Jean-René Durand, représentant
de l’IRD au Sénégal, consiste à étendre
mes actions aux pays adjacents, Cap
Vert, Gambie, Guinée Bissau et
Mauritanie. J’avais identifié le MRC à
travers des textes des chercheurs de
l’IRD qui en faisait état, mais de manière
très sectorielle et informelle. » Les
À Banjul, rencontre entre les chercheurs de l’IRD
et du Medical research Council.
choses se sont accélérées lorsqu’en
1999 Christian Lienhardt, spécialiste de
la tuberculose, alors chercheur au MRC
décroche un poste d’accueil à l’IRD.
« En tant que chercheur au MRC, j’avais
initié plusieurs projets de recherche
explique-t-il, et une procédure originale de détachement devait être mise
en place pour que je puisse continuer
à diriger ces recherches dans le cadre
d’une convention de collaboration
scientifique entre les deux établissements. »
« La concrétisation de la collaboration
par un accord cadre a connu plusieurs
étapes, confie Jean-René Durand,
après une phase de réticence initiale de
nos chercheurs et de Keith McAdam, le
directeur du MRC Banjul qui voyait là
une initiative contraignante, “très française”. Il devait aussi penser aux retombées économiques, comme cela s’est
vérifié lors de la rédaction de l’accord.
Mais finalement les chercheurs ont vu
tout l’intérêt de croiser les compétences, les moyens, les terrains. »
Christian Lienhardt dirige actuellement
deux programmes de recherche. L’un,
financé par le programme INCO de la
Commission européenne, porte sur les
facteurs environnementaux et génétiques de la tuberculose. Le second,
financé par le Department for
International Development britannique
et par le ministère des Affaires étrangères français, prévoit la mise en place
d’un réseau de collaborateurs menant
des projets de recherche opérationnelle
et un projet de dépistage et de surveillance des mycobactéries en Afrique
de l’Ouest. Pour ce dernier programme, l’IRD coordonne les activités
en Afrique francophone et le MRC dans
les pays anglophones.
Au-delà de la tuberculose, la réunion de
Banjul visait à rapprocher les équipes
des unités IRD fraîchement créées avec
leurs homologues du MRC-Gambie afin
d'enclencher d'autres collaborations
Après une visite du spacieux campus du
MRC, de ses laboratoires et de son hôpital civil installé depuis 1947 dans un
ancien hôpital militaire, les chercheurs
des deux instituts ont présenté leurs travaux. Les thèmes choisis portaient sur le
paludisme, la nutrition, la santé reproductive (aspects surtout démographiques), les vaccins (rougeole, coqueluche...), la tuberculose et le sida. Divers
points, plus généraux, ont également
été évoqués, notamment la nécessité de
faire progresser les réflexions éthiques et
déontologiques sur l'usage des données, leur accès aux chercheurs et les
précautions à appliquer pour assurer le
respect du consentement des populations, la propriété intellectuelle etc. Une
réunion est prévue dans un an, à Dakar,
pour assurer le suivi et poursuivre une
collaboration si bien engagée.
●
Contacts
Jean-René Durand
[email protected]
Christian Lienhardt
[email protected]
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Carlos Ricardo Soccol, professeur de biotechnologie agro-industrielle et des aliments et directeur du
laboratoire des procédés biotechnologiques à l’université Fédérale de Parana
à Curitiba au Brésil, a soutenu le 3 mai
2001, son habilitation à diriger des
recherches à l’Université de Provence à
Marseille. Ses travaux de recherche
portent sur « le développement de bioprocédés pour la valorisation postrécolte de produits et sous-produits
agricoles tropicaux ». Membre de
l’UR 119, « Biotechnologie Microbienne
Post Récolte » Carlos Ricardo Soccol
collabore au projet européen Biopulca,
dans le cadre du programme INCO. ●
© dr
L'Union des Armateurs à la Pêche Française (UAPF) a
organisé en octobre dernier une rencontre entre pêcheurs
et chercheurs en halieutique, autour des impacts environnementaux des activités de pêche. Une première
approche mais pas encore de vrai partenariat.
© dr
Chercheurs armateurs,
timide rencontre
© IRD/A. Bertrand
P ê c h e
Partenaires
Gustavo-Viniegra-Gonzalez,
professeur de biotechnologie microbienne à l’Universidad Autonoma
Metropolitana d’Iztapalapa Mexico, a
été nommé Docteur Honoris Causa de
l’Université de Provence. Dès 1981,
Maurice Raimbault (IRD) et Gustavo
Viniegra entamaient une coopération
scientifique dans le domaine des fermentations en milieu solide. Ce partenariat se poursuit aujourd’hui au sein de
l’UR 119 « Biotechnologie Microbienne
post-récolte » dirigée par Marc Labat et
dont G. Viniegra est membre, et avec
l’UR 120 « Bio dépollution » dirigée par
Richard Auria.
●
…et un bel
avenir
Du 18 au 21 avril 2001, Trivandrum en Inde accueillait la Conférence
internationale « Nouveaux Horizons en
Biotechnologie » organisée par le
Regional Research Laboratory (CSIR),
Trivandrum (Inde), l’IRD (France), les universités de Ioannina (Grèce), de Venise
(Italie) et l’Université Fédérale de Parana,
UFPR-Curitiba (Brésil).
Quelque 350 personnes provenant de
27 pays du Nord et du Sud ont participé à ce congrès international. Conférences (100) et posters (274) abordaient les quatre thématiques :
biotechnologie industrielle, biotechnologie de l’environnement, biotechnologie des aliments et biotechnologie
liée à la santé.
« En réunissant en Inde un tel panel d’experts internationaux, souligne Sevastianos Roussos, co-organisateur pour
l’IRD, la conférence a confirmé l’importance des biotechnologies pour l’Inde et
les pays en voie de développement en
termes d’emplois, de développement
industriel, de création de nouveaux produits, de protection de l’environnement
et de santé humaine. »
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Contact
Sevastianos Roussos, UR119
[email protected]
Sciences au Sud - Le journal de l’IRD - n° 10 - juillet/août 2001