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VOYAGE DE PRESSE
THEATRE ECOLE KOKOLAMPOE
SAINT LAURENT DU MARONI, GUYANE
- Création de « UNE ILIADE » de René Zahnd, d’après Homère Adaptation et mise en scène de Giampaolo Gotti
// du vendredi 24 janvier au jeudi 30 janvier 2014 //
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Service de presse
Bureau de communication médias On s’en occupe
Corine Péron // 06 77 98 83 77 // [email protected]
SOMMAIRE
Le projet - Ewlyne Guillaume
P. 3
L’ENSATT - Thierry Pariente
P. 4
Le CFPTS - Patrick Ferrier
P. 5
Note de travail de Giampaolo Gotti
P. 6
Biographie de Giampaolo Gotti
P. 9
Feuille de route et informations pratiques
P. 10
Distribution
P. 12
Paul Leandri, Directeur des Affaires Culturelles de Guyane
P. 14
Léon Bertrand, Maire de Saint-Laurent du Maroni
P. 15
Partenaires
P. 18
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LE PROJET
Lorsque nous sommes arrivés Serge et moi, il y a quelques années de cela en Guyane, à SaintLaurent du Maroni, nous avons débarqué dans une ville qui nous semblait alors déserte et où la
vie, grouillante, n’apparaissait qu’à certaines heures bien précises de la journée.
Le cœur de la ville battait en effet au rythme de la sortie et de l’entrée en classe, dans un territoire
où la moitié de la population a moins de 25 ans.
Les cours de théâtre que nous avons donné dans tous les collèges de la ville ainsi qu’au lycée
Bertène Juminer, rassemblant les différentes communautés Bushinengés (Saramakas, Djuka,
Aluku issus de la traite des noirs et en rébellion contre l’esclavage), Amérindiens, Créoles, Chinois,
Hmongs, Haïtiens, etc …nous ont immergés dans un monde multiculturel d’une richesse et d’un
potentiel artistiques rares et il nous est rapidement apparu que la création d’une école des arts et
techniques de la scène pouvait se révéler un projet exemplaire. Nous en avons rêvé au bord du
Maroni.
D’une expérience menée avec la communauté saramaka à la suite de la rencontre entre Apante
Afonsoewa, Serge Abatucci et la Compagnie KS and Co en 2007, est née une troupe de comédiens
saramakas. Ainsi, les spectacles Koudip, Daïti, Kaïdara et l’Os ont vu le jour. Ils font maintenant
partie
du
répertoire
de
la
compagnie
et
sont
diffusés
en
tournée.
Cette expérience a renforcé l’idée qu’un enseignement systématisé des arts de la scène était non
seulement possible mais nécessaire.
Le Théâtre Ecole Kokolampoe a vu le jour.
Au TEK, nos élèves, issus des différentes communautés du bassin de l’ouest guyanais, mais dont
une majorité est saramaka, sont inscrits pour un cursus de trois ans.
En cette année 2014, nous arrivons au terme de la première promotion
L’Iliade, mise en scène par Giampaolo Gotti, spectacle de fin de cursus du cru 2011/2014 du TEK
matérialise, une ambition, un rêve d’excellence, d’ouverture de la pensée, partagés par les
partenaires de la formation : Le CFPTS et l’ENSATT.
Conscients des difficultés annoncées : bas niveaux scolaires, voire illettrisme des communautés
« du fleuve », barrières culturelles, nous avons patiemment construit ensemble, ce projet, nous
réunissant régulièrement avec les directeurs des établissements, Patrick Ferrier, Thierry Pariente
pour former le contenu de l’enseignement, l’évaluer de manière continue avec les équipes
pédagogiques, et maintenir l’exigence.
Grâce à la force de cet engagement, nous avons dans un lieu où résonnent l’histoire du bagne de
l’esclavage du marronnage de l’orpaillage, gagné un pari : celui d’adosser une école à un théâtre,
à une scène conventionnée et d’y de métisser les cultures et les techniques au sein d’un
établissement, le TEK. L’Iliade 2014, sur les berges du Maroni exprime la concrétisation de nos
volontés communes de donner à des jeunes des outils pour la création artistique professionnelle
dans cet espace que nous nommons : le Bout des Mondes.
Ewlyne Guillaume
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L'ENSATT EN GUYANE
L'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre a habité Paris plus de 50 ans, dans
un hôtel particulier de cette rue Blanche qui lui donne, encore aujourd'hui, son "petit nom".
Elle est installée à Lyon depuis 1997, dans un bâtiment construit tout exprès pour
lui permettre d'enseigner simultanément 10 métiers du Théâtre à plus de 150 étudiants, soit trois
promotions de 60 acteurs, administrateurs, concepteurs costume, concepteurs lumière,
concepteurs son, costumiers, directeurs techniques, écrivains-dramaturges, metteurs en scène et
scénographes.
Forte de ce déménagement dans une véritable fabrique théâtrale, l'ENSATT est entrée de plainpied dans le champ de l'enseignement supérieur et de la recherche grâce à une expertise reconnue
dans la transmission d'expériences et de connaissances artistiques et techniques.
C'est ainsi que, naturellement, l'école éprouve désormais le besoin de s'ouvrir à de nouveaux
imaginaires et de se nourrir de la sensibilité et du savoir des femmes et hommes de théâtre dans et
au-delà de ses frontières.
La rencontre avec la compagnie KS And Co s'est faite par l'entremise de son président, Pierre
Chambert. S'en sont suivis des entretiens riches et passionnés avec Ewlyne Guillaume et Serge
Abatucci et le projet de lier l'Ecole Nationale de Lyon à la nouvelle formation du Thêâtre
Kokolampoe de Saint Laurent du Maroni.
Une convention a alors été signée en janvier 2012, confiant la formation des jeunes techniciens
guyanais au CFPTS de Bagnolet et celle des apprentis acteurs à l'ENSATT.
Des stages d'interprétation (Giampaolo Gotti, Lisa Wurmser, Jacques Martial et Nicole Aubry), de
danse (Véronique Ros de la Grange), de voix (Anne Fischer), de clown (Heinzi Lorenzen) ont été
organisés tout au long des années 2012 et 2013.
Et le temps est maintenant venu, comme cela se passe pour les étudiants de l'ENSATT en fin de
cursus, de monter des "ateliers-spectacles" présentés au public et destinés à préparer l'entrée
dans le monde professionnel des jeunes artistes et techniciens guyanais.
Après "l'Iliade", mis en scène par Giampaolo Gotti en janvier 2014, viendra le tour d'un "Songe
d'une nuit d'été" créé par Nicole Aubry et Jacques Martial en juin 2014 avec, notamment, la
participation d'un costumier et de trois acteurs récemment sortis de l'ENSATT.
Deux événements artistiques qui viendront souligner l'excellence d'une collaboration destinée à
durer et à se renouveler dans les mois qui viennent.
Thierry Pariente
Directeur de l’ENSATT
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Guyane : la formation professionnelle pour tous
Le Centre de Formation Professionnelle aux Techniques du spectacle est un organisme de
formation continue proposant au catalogue plus de 90 formations par an sur 200 sessions dans
tous les domaines techniques du spectacle et dans tous ses champs d’expression et plus de 60
formations par an à la carte pour les entreprises. Leader depuis trente ans, le CFPTS apporte les
réponses pédagogiques les plus adaptées aux besoins de formation des personnels techniques :
c’est notre mission principale qui s’assortit d’initiatives professionnelles, de réflexion et
d’animation de projets car la formation est un enjeu majeur de notre société et le CFPTS se doit
d’être un acteur propositionnel et engagé.
Ce magnifique projet avec la Cie KS and Co et l’ENSATT s’inscrit dans cette démarche volontariste
en matière d’offre de formation initiale pour des publics souvent éloignés des formations
classiques. En associant le CFPTS et l'ENSATT, il s'agit d'associer artistique et technique au sein
d'un même projet pédagogique et d'affirmer que l'on remplit partout où il est nécessaire les
missions de service public qui sont les nôtres.
Notre objectif est que les élèves deviennent des professionnels, faire en sorte qu’en voyant qu’ils
sortent du Tek, leurs futurs employeurs se disent qu’ils peuvent les embaucher car ils auront la
certitude de leurs compétences. Nous avons conçu et adapté des modules à la fois théoriques et
pratiques spécifiques, des programmes qui correspondent tout à la fois à la qualification que ces
jeunes professionnels vont acquérir mais aussi au contexte dans lequel ils devront exercer.
Du 28 mars au 5 avril dernier, les jeunes techniciens et comédiens guyanais formés par le CFPTS et
l’ENSATT étaient à Bagnolet : ce fut l'occasion pour ces futurs techniciens de préparer différentes
certifications en prévention des risques et de participer à un atelier de sonorisation avec un
concert à la clé. Et pour les jeunes comédiens de présenter «Cabaret Illiade », sous la houlette de
Giampaolo Gotti, point d’étape de la création de janvier 2014 que nous attendons tous avec
impatience. Ensuite viendra « Le Songe »…
Deux créations en situation réelle qui les introduiront, bien armés nous l’espérons, dans le monde
du travail, dans la vie active qu’ils attendent tous. Gageons que cette aventure ne s’arrêtera pas là
et que les nouveaux professionnels formés nourriront la création sur ce territoire, révèleront les
talents et offriront aux publics de beaux rendez-vous, comme une nouvelle décentralisation
théâtrale ?
Patrick Ferrier
Directeur général du CFPTS
et du CFA du Spectacle Vivant et de l’Audiovisuel
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NOTES DE TRAVAIL
Le travail d’ensemble d’un groupe d’artistes rassemblés autour d’une idée, voilà ce qui m’intéresse
le plus au théâtre. Encore plus lorsqu’il s’agit de l’aventure d’une jeune équipe (d’acteurs et de
techniciens) en fin de formation. Le théâtre est un acte de communication qui donne du sens à la
vie d’un groupe. C’est pour ces raisons que je m’intéresse davantage à des textes qui ont en euxmêmes une structure de chœur.
Les mythes au théâtre
Les mythes sont des questions ouvertes : le caractère fragmentaire, non fixé, mobile et voyageur,
des récits qui les composent, ouvre le champ pour réinterpréter ces matériaux à l’aune de notre
époque. Il s’agit de récits et non d’interprétations discursives, d’agencements d’actions et non de
réflexions : un fabuleux laboratoire pour un théâtre qui cherche, à travers l’action scénique, des
réponses aux questions qu’on se pose depuis toujours.
L’Iliade
L’Iliade constitue l’une des sources de la culture universelle, tout en restant peu lue. Elle peut se
définir comme un monument à la guerre : elle chante la beauté paradoxale de celle-ci, comme si
pour l’homme il n’y avait rien d’autre pour exister vraiment. Les Troyens défendent ce que les
Grecs ont abandonné. Les uns et les autres sont cruels, sans pitié. La force égale les actions : dans
une civilité basée sur la guerre, il n’est que circonstanciel que les Troyens soient les agressés et les
Grecs les attaquants. Nous sommes tous en temps de guerre des potentielles victimes ou de
potentiels assassins. Mais dans ce poème on rencontre aussi toutes les formes de l’amour, en
contrepoint de la force et de la violence. Tel est le défi : réinventer pour aujourd’hui ce que
l’épopée a donné à voir et à entendre pendant des siècles
Atelier-spectacle
Invité à former les élèves comédiens du Théâtre Ecole Kokolampoe, j'ai décidé d'aborder
directement le travail de jeu du comédien à partir du story-telling, approche qui me semblait à la
fois présente dans la culture des élèves et essentielle pour l’art dramatique. Pour cette entreprise
je cherchais un support à la hauteur, et l'Iliade d'Homère m’apparut comme l’œuvre la plus à
même d’offrir à l’apprenti comédien la possibilité de se mesurer à différents types de matériaux :
narratifs, poétiques, épiques, mais aussi monologiques ainsi que dialogiques.
Les étapes pédagogiques
Pour la première session de notre programme (avril 2012), ce qui m'apparait indispensable c'était
que l'élève puisse arriver à maîtriser une histoire à travers l’identification des thèmes principaux
de l’œuvre, à se les approprier d’une manière existentielle et à connaître les outils pour la
communiquer d'une manière efficace. Dans cette approche, la récente œuvre Homère, L’Illiade de
l’auteur italien Alessandro Baricco nous a été très utile. Le travail sur le story-telling a pris deux
semaines. Pendant la troisième semaine les élèves ont pu se confronter au travail du monologue à
la première personne sur les mêmes matériaux.
La deuxième session de travail (octobre 2012) visait à développer une deuxième attitude: Ion de
Platon, dialogue qui traite entre autre de l’art du rapsode et des différences entre les personnages
de l’Iliade, a été à la base de l’apprentissage de l’art du dialogue. L’introduction de Platon et du
dialogue conceptuel a atteint un niveau insoupçonné chez plusieurs élèves, facilitant le passage
aux scènes dramatiques de l’Iliade.
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Pendant la troisième session de travail (mai 2013) les élèves se sont attaqués aux scènes
dramatiques de l’Iliade. Pour l’intégration de cette étape j’ai fait recours au texte Une Iliade de
René Zahnd. Ce texte a l’avantage d’être fortement dialogué, de donner un rôle important aux
personnages féminins et d’introduire des chœurs et des scènes collectives en s’appuyant sur des
situations très intenses.
Le training
Mon training a eu deux directions, l’une verbale-vocale et l’autre psycho-physique. D’une part,
l’objectif du training verbal-vocal est de faire travailler les acteurs sur l’énergie, afin que la langue
puisse exprimer ce que d’habitude elle n’exprime pas : un « ébranlement physique et
d’incantation » (Artaud). Parallèlement, ce training est vocal – il met notamment en jeu des
exercices de polyphonie : l’Iliade étant une épopée, les personnages vivent « en parallèle » les uns
avec les autres. Ce principe de polyphonie – qui touche aussi bien le jeu des acteurs que les lignes
visuelles ou sonores – joue sur des ressorts avant tout rythmiques, comme l’improvisation en
musique… D’autre part, l’objectif du training psycho-physique était double : d’une part la
constitution d’un ensemble, socle indispensable à la naissance d’un spectacle polyphonique ;
d’autre part, la recherche de ce qu’Artaud appelait un corps-hiéroglyphe, c’est-à-dire un corps prêt
à explorer des sensations inhabituelles et à être mu par les impulsions du subconscient, plutôt que
par les injonctions du rationnel.
Le texte
Une Iliade, dans l’adaptation de René Zahnd, multiplie la voix unique de l’aède des temps anciens
et fait du poème homérique un gymnase de mots pour l’entrainement de ces jeunes comédiens.
On renonce à la plupart des interventions divines en faisant de la guerre une histoire des hommes.
Et des femmes aussi. Puisque dans cette adaptation elles ne subissent pas, elles sont très
présentes et prennent la parole. C’est elles qui recherchent très activement la paix.
La Guyane
L’idée de créer une Iliade guyanaise à partir de la superposition des mythes grecs et locaux était
séduisante, mais les différences étaient de taille. Je n’ai voulu identifier ni les Troyens comme
victimes ni les Grecs comme bourreaux. Par contre, comme troisième réponse à la violence reste
l’exode, la fuite. C’est le choix que les noirs Marrons ont fait dans les siècles passés en se retirant
dans les forêts de Guyane. J’ai donc laissé les formes établir un rapport entre le monde grec et les
cultures Saramaka en cherchant une contamination, une transformation, en laissant tomber
l’aspect folklorique et en gardant les structures formelles des danses, musiques, costumes, attentif
à ne pas confondre spectacle et rituel, mais en cherchant des équivalents, en le réinventant.
Le chœur
Le village où vit la plupart des acteurs, et qui a été témoin de leurs évolutions, a été invité à
prendre part au final de cette aventure. Le groupe polyphonique Lobifi (dont certains des acteurs
font partie comme chanteurs et musiciens) a composé pour l’occasion des chants et participe au
spectacle en tant que chœur.
Mon adaptation
Le travail expérimenté sur Une Iliade est ainsi une exploration autour des différentes formes de
représentations collectives et lorsqu’il fallait choisir entre fidélité à l’œuvre et l’invention scénique
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j’ai toujours préféré opter pour la deuxième, tout en gardant le fil rouge de la fable originale.
Au texte de René Zahnd, j’ai rajouté un prologue qui introduit l’action et le récit de la fin de la
guerre, le cheval de Troie (absent de l’Iliade), que j’ai confié à l’acteur qui joue Ulysse.
La confrontation du texte classique à des formes contemporaines et à des réinventions des
traditions au Camp de la transportation, génère un effet dialectique qui parle de notre manière de
concevoir le travail théâtral et aussi le travail de tous ceux qui cherchent une autre beauté, grâce à
laquelle nous pourrions nous passer de celle de la guerre. Construire une autre beauté est aussi la
vocation intime de ces jeunes artistes, qui ensemble accomplissent leur formation.
De plus, cette beauté-là est inattendue et porteuse de joie. Le groupe devient un ensemble actif
capable à la fois de porter un projet de qualité en ayant traversé une aventure humaine très
intense croisant ainsi les deux objectifs de pédagogie et de résultat.
Giampaolo Gotti
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Giampaolo GOTTI, metteur en scène
Il est metteur en scène, acteur, pédagogue, théoricien et traducteur de théâtre italien. Il fait ses
début au théâtre en Italie avec le Teatro Tascabile (en lien avec le travail d’Eugenio Barba) et il
joue sous la direction de R. Vescovi, G. Borgia, P. Kleinert, W. Manfré, V. Signorile, puis il participe à
un collectif et finit par en devenir le metteur en scène passant de plusieurs créations originales au
travail sur différents textes d’auteurs tels que Baricco, De Filippo, Duerrenmatt, Ionesco, Lorca,
Ronfani ou Schwarz...
Il rencontre en 2000 Jurij Alschitz et obtient un Master du GITIS (Programme International EATC)
sous sa direction nouant avec lui une relation sur le long terme et intervenant lors de différents
stages organisés par son équipe pédagogique en Italie, Suède, Allemagne.
Il arrive en France dans les années 2004 où il fonde Koïnè – Langages transartistiques, membre du
réseau international European Association for Theatre Culture (dont il est coordinateur
pédagogique). Parallèlement il suit comme stagiaire invité la formation à la mise en scène
d’Anatoli Vassiliev à l’ENSATT de Lyon et forme, à la même période, des élèves comédiens au sein
de cette même école en s’attachant au développement de l’acteur dans sa capacité créative.
Dans le cadre de Koïnè il poursuit son travail de mise en scène : Sisters, d’après Les trois sœurs de
Tchekhov, soutenu par ITI-Unesco et le Programme Culture (Akt-Zent, Berlin, 2006)), DiablesDiavoli-Devils, projet international : trois ans, trois équipes, trois pays, trois langues d’après Les
démons de Dostoïevski, (ENSATT, Lyon, 2007 ; MC93, Bobigny, 2010 ; Teatro Era, Pontedera, 2010).
Récemment il s’engage dans un travail autour des dialogues de Platon. Euthyphron, qu’il crée en
deux versions (française et italienne) (Festival d’Avignon 2008 ; Festival The art of dialog, San
Miniato, 2010 ; Festival della Cultura, Cesena, 2010 ; Festival deSidera, Bergamo 2012-13) ;
Hippias (Festival Université Paris 8, 2012 et Festival Dionysies 2013 de la Sorbonne)
Il met en scène récemment L’Hamblette de Giovanni Testori, première absolue en France (Festival
Face à face, Théâtre des Ateliers, Lyon, 2010 ; Gare au théâtre, Vitry, 2011; Théâtre de l’Opprimé,
Paris, 2011 et 2012), Dernier vol de Pippo Pollina (Espace Jemmapes, Paris, 2013) et répète sa
prochaine mise en scène en Guyane prévue pour janvier 2014, Une Iliade de René Zahnd (d’après
Homère).
Il est membre de SCRIPT, Centre de recherche des Arts du spectacle de l’Université d’Evry, a dirigé
le n°182 de Théâtre/Public Anatoli Vassiliev : Tradition, Pédagogie, Utopie et participé à l’ouvrage
collectif Théâtre Contemporain -Occident-, L’Entretemps, Montpellier, 2012.
Il traduit de l’italien Macbette (2009), désOrest’ (2011) et Trois cris d’amour (2013) de Giovanni
Testori avec Sylvia Bagli qui ont reçu le soutien de la Maison Antoine Vitez.
II possède un DE théâtre et depuis 2004 il fait partie de l’équipe pédagogique de l’ENSATT (Lyon)
où il est intervenant au département acteurs et auprès de la scène conventionnée à Saint-Laurent
du Maroni, Guyane.
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DISTRIBUTION UNE ILIADE
Les femmes
HECUBE : KWADJANIE Nolinie
HELENE, ANDROMAQUE : AMIEMBA Kimmy
BRISEIS, LA FEMME VOILEE : FLEUZIN Miremonde
Les Troyens
PRIAM : GEDDEMAN Rosenal
HECTOR : SEEDO Carlos
PARIS : DIMPAI Jan-Willem
UN SOLDAT : JINGPAI Mac-Gyver
Les Grecs
AGAMEMNON, PATROCLE : JINGPAI Mac-Gyver
MENELAS, UN VIEUX ROI : KWADJANI Carlo
ULYSSE, ANTILOQUE : DEBEAUX Augustin
ACHILLE : KWADJANI Belisong
Mais encore
LA NUIT : KWADJANIE Nolinie
UNE VOIX : FLEUZIN Miremonde
LE SCAMANDRE : AMIEMBA Kimmy
LE FORGERON, UN MESSAGER, BALIOS : JINGPAI Mac-Gyver
XANTOS : KWADJANI Carlo
LE SONGE D’AGAMEMNON : AMIENBA Kimmy
Les Témoins
Lobi Fi
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Equipe des élèves techniciens
AMIEMBA Humphrey, DIMPAI Jan-Willem, FRANCOIS Romalo, KOEDEMOESOE Patrick, LANTE Joël,
MIRZA Ary, PETRUSI Dawsen.
Direction artistique et pédagogique
Ewlyne GUILLAUME et Serge ABATUCCI
Encadrement pédagogique
Régie générale : Pascal LAAJILI
régie plateau et décor : Pierre MELE
Lumières : Frédéric DUGIED
Collaboration son : Jean Marc BOITEUX
Texte : René ZAHND
Adaptation et mise en scène : Giampaolo GOTTI
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Parler de théâtre en Guyane c'est avoir conscience, avant toute chose, qu'ici plus qu'en tout autre
lieu en France la langue, les langues sont un enjeu de développement. Ceci est exacerbé à SaintLaurent-du-Maroni, lieu de rencontre frontalier entre la plupart des peuples de Guyane et du
Suriname. Dans un contexte où l'oralité participe pleinement du fait culturel, le choix par la
compagnie KS and Co, avec le soutien de Léon Bertrand, le maire de Saint Laurent de s'installer
dans les cases du Camp de la Transportation n'est certainement pas anodin.
KS and Co, compagnie créée par Ewelyne Guillaume et Serge Abattucci en 1993 est soutenue par la
DRAC Guyane depuis 1999 pour son travail reconnu et régulier de création et ses activités de
formation. Depuis octobre 2007, l'Etat et la ville de Saint-Laurent du Maroni lui ont confié le projet
artistique de la scène conventionnée théâtre "Kokolampoe". Dès 2007, KS and Co a également
initié un festival international de théâtre : "le festival des tréteaux du Maroni".
Fort de ce travail de qualité et de la dynamique théâtrale qu'elle a su développer dans l'Ouest
guyanais, l'association décide de créer en 2011 le Théâtre Ecole Kokolampoe. Il s'agit d'offrir aux
jeunes guyanais une formation d'excellence dans les métiers de comédiens et de techniciens du
spectacle en instituant un partenariat avec deux structures de formation nationale renommées,
l'ENSATT et le CFPTS. Cette Ecole bénéficie de l'action de la scène conventionnée et des activités
de création de la compagnie KS ans Co.
TEK, que l'Etat se devait d'accompagner est une formidable opportunité pour les jeunes de
Guyane qui représentent 55% de la population et sont fortement touchés par le chômage, dans un
territoire enclavé et sans structure de formation professionnelle dans le domaine culturel et
artistique. Elle permet aux structures culturelles de Guyane de disposer d'un vivier de jeunes
professionnels qui connaissent le territoire et ses spécificités culturelles.
Le travail passionnant, mené avec les élèves du TEK, dans le cadre de leur spectacle de fin de
cursus, par le metteur en scène Gian Paolo Gotti, autour du mythe et de l'épopée et à partir du
texte de l'Iliade, prend toute sa pertinence sur ce territoire. Saint-Laurent-du-Maroni porte en en
elle toutes les mémoires, celle du marronage comme celle du Bagne, celle de l'exode des
Surinamais durant la guerre civile des années 80, c'est la ville de toutes les rencontres et de toutes
les mutations.
L'Iliade fait ainsi écho à une réalité moderne et ses mythes évoquent pour les jeunes élèves du TEK
d'autres histoires portées par la mémoire vivante des contes et des levers de deuils. L'oralité
bushinenge, créole ou amérindienne se reconnait soudain dans un texte écrit et la geste incarnée
des héros homériques évoque les prouesses d'autres personnages mythiques.
On ne peut que souhaiter que cela inaugure une formidable épopée de jeunes artistes et
techniciens guyanais qui irrigueront le territoire et d'autres contrées au delà des mers, moins
mystérieuses et farouches que celles de l'Odyssée, suite inéluctable de l'Iliade, inscrivant ainsi un
espoir d'avenir professionnel dans la culture, pour les générations futures.
Paul Leandri
directeur des affaires culturelles de Guyane
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Saint -Laurent du Maroni, ville de cultures, d'arts et d'Histoire …
La Mairie de Saint-Laurent du Maroni a su démontrer au fil du temps sa volonté de faire de la
Culture un outil des politiques publiques à part entière, dans une ville en proie à des mutations
permanentes.
En effet, la Culture, sous ses différentes formes, peut concourir à la « réparation » des déséquilibres
sociaux en participant à l’insertion sociale et à la lutte contre les discriminations, mais également
contribuer à la « fondation » d’une identité partagée, ciment indispensable de la cohésion sociale
et garante de l’adhésion de tous à un destin solidaire.
C’est dans cet esprit de démocratisation culturelle mais également d’exigence d’excellence que la
collectivité a élaboré un projet pluridisciplinaire, mettant en concordance les équipements
culturels municipaux (Cinéma, Bibliothèque, École de Musique et de Danse, et Centre Communal
de Musiques en Live).
Ce projet a également pu voir le jour grâce à des partenariats forts avec des acteurs culturels
locaux (scène conventionnée, TEK, associations…), qui ont permis l’organisation d’évènements
majeurs sur notre commune : concerts, festivals, programmation théâtrale, activités circastiques,
carnaval, ateliers, master class, expositions, conférences, résidences…
Ce projet culturel municipal, développé depuis plusieurs années, poursuit plusieurs objectifs :
- Faire connaître les différentes cultures présentes sur le territoire en apportant un soutien
financier et logistique aux associations qui portent des évènements valorisant les pratiques
artistiques et culturelles locales :
- le carnaval de l’Ouest (comité du carnaval),
- les Journées de la Culture bushinenguée (association Respeki),
- les Rencontres des arts et traditions amérindiens (association Jakoewale),
- Le festival « Les tréteaux du Maroni » et la scène conventionnée Kokolampoe (Compagnie KS and Co
qui fait un travail remarquable de création et de formation en direction des cultures locales,
notamment avec la communauté Saramaka).
- Garantir la cohésion sociale et le « mieux vivre ensemble », en portant et en organisant des
évènements interculturels :
le festival des cultures urbaines qui rassemble dans la découverte et la création toutes les
communautés de la ville mais également toutes les générations autour de cultures et de pratiques
nouvelles;
le mois de la commémoration de l'abolition de l'esclavage qui met en exergue via divers médias
artistiques (cinéma, littérature, théâtre, danse, chant, slam…) des valeurs communes universelles
(Liberté, Egalité, Fraternité..), préalables indispensables à toute construction d'une identité
partagée.
le festival de cinéma America Molo Man (« c’est l’Amérique » en Kalina) qui permet de faire
découvrir notre environnement géographique au travers de films et documentaires engagés et de
réalisateurs invités ;
Le festival « Les Pirogues Musicales » qui réunit autour de la musique classique (ateliers, master
class, concert…) l’ensemble de la population de la ville.
Ce projet place également la Culture comme vecteur principal de développement touristique et
donc économique, participant ainsi à l'amélioration de l'attractivité de notre territoire.
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Mais le leitmotiv de cette programmation reste avant tout la participation de nouveaux publics et
notamment les plus jeunes en y associant systématiquement établissements scolaires et
associations.
Les partenariats formalisés dans le cadre des dispositifs de l'ACSé (CEL, ERE..) ainsi qu'avec les
acteurs oeuvrant en faveur de l'insertion (mission locale, PREFOB, organismes de formation,
associations pour les personnes handicapées, hôpital…). ont également favorisé les rencontres
artistiques avec les publics les plus en difficulté et les plus éloignés de ces pratiques (jeunes,
familles, publics non francophones …) dans un souci de respect et de prise en compte des
diversités.
La formation et la professionnalisation des plus jeunes restent bien entendu des priorités dans une
ville où la croissance démographique est de plus de 8 % par an et où le chômage atteint des taux
record.
Ces actions de formation ont notamment permis à des jeunes de la commune qui en ont bénéficié
de revenir pendant le Festival des Cultures Urbaines, afin de transmettre à leur tour leur
expérience, en tant qu’intervenants professionnels, à la jeunesse de Saint-Laurent et de la Guyane.
Une convention a également été signée dans cet objectif entre la compagnie KS and Co, la Mairie,
la Région, l’ENSATT et le CFPTS afin de proposer des formations diplômantes pour les métiers du
spectacle, au sein du camp de la transportation, où se dessine un véritable pôle d’excellence des
arts de la scène et du spectacle vivant (théâtre, danse, audio-visuel…) et le centre névralgique de
la Culture et du Patrimoine de la ville.
Cette politique culturelle volontariste a également contribué durant toute cette année, au soutien
à la création, grâce à des aides financières allouées conjointement avec le CNES en faveur de
jeunes artistes locaux : chant/musique (CD et DVD), théâtre, films, documentaires, courts-métrage,
livres, cd-livres de conte… et permis d’accompagner les projets pédagogiques culture et
patrimoine des établissements primaires et secondaires.
Elle a aussi participé à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine immatériel et notamment
linguistique (Colloque sur le marronnage, langues arawak, saramaka, kalina…).
Un accent a récemment été mis sur le rayonnement de la Culture à l’extérieur de la ville : c’est ainsi
que la Mairie de Saint-Laurent propose régulièrement aux villes de Mana, Apatou et Awala
Yalimapo de profiter des évènements organisés sur la commune pour accueillir à leur tour et à
moindre frais, des ateliers, des artistes invités, des projections et des représentations, rapprochant
ainsi les populations de cette région si vaste et si éclectique autour de pratiques culturelles
communes et permettant de construire progressivement une présence artistique forte et régulière
sur ce territoire.
L’élaboration et la mise en œuvre de ce projet de territoire ont donc permis de proposer depuis
plusieurs années des actions artistiques de référence avec des partenaires de qualité sur un
territoire difficile, qui « respire » la Culture mais où les pratiques artistiques ne sont pas encore
suffisamment valorisées ni diversifiées, en raison notamment des problèmes liés à la circulation
des œuvres, des artistes et des publics qui reste compliquée et onéreuse.
La mutualisation avec les communes voisines et les autres villes de Guyane, la contractualisation
avec les différents partenaires, semblent être la seule voie possible et durable pour assurer un
accès de chacun à la Culture et à « sa » culture.
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Afin d'atteindre ces différents objectifs et de mener à bien ce projet, des acteurs comme la
compagnie Ks and Co sont des partenaires indispensables: elle offre tout à la fois à la population
de l'Ouest guyanais un moyen d'expression et des outils d'intégration pérennes, indispensables
pour la construction de la confiance nécessaire à chacun pour avancer et construire ensemble une
société harmonieuse.
Monsieur Léon Bertrand
Maire de Saint-Laurent du Maroni
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Service de presse
Bureau de communication médias On s’en occupe
Corine Péron // 06 77 98 83 77 // [email protected]
Avec le soutien
du Fonds Social Européen, de la Région Guyane, de la Direction des Affaires Culturelles de
Guyane, de la Ville de Saint-Laurent du Maroni, de la Fondation EDF
Avec le partenariat logistique
d'Air France, Guyaloc, Bolt and Ladder, GLS, Maroni Transport International (MTI)
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