Intervention policière à la Starsky et Hutch à l`encontre
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Intervention policière à la Starsky et Hutch à l`encontre
191207 Intervention policière à la Starsky et Hutch à l’encontre de militants pacifiques. Question de Madame la Conseillère Malika El Bourezgui Le samedi 22 octobre, un groupe de militants de la plate-forme Charleroi-Palestine s’est rendu au magasin Makro de Lodelinsart pour mener une action Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS) ciblant principalement les condiments provenant des colonies israéliennes implantées dans les territoires occupés. Une action nationale coordonnée à l’instigation de l’association Belgo Palestinienne. Tandis que certains remplissaient un caddie de produits provenant des colonies israéliennes, d’autres distribuaient des tracts auprès des clients. Suite à l’intervention des agents de sécurité de G4S, les militants ont fait poliment remarquer qu’ils menaient pacifiquement une action d’information auprès du public. Ils envisageaient d’emmener le caddie aux caisses pour ensuite interpeller le gérant quant à l’illégalité de la vente de ces produits issus de colonies qui au regard du droit international sont totalement interdites. Mais les agents de sécurité ne l’entendaient pas de cette oreille et ont prié la gérante d’intervenir. Courroucée, elle a ordonné de remettre les produits en rayon et de cesser de filmer. Elle a tenté en vain de s’emparer du téléphone portable d’un militant pour l’empêcher de filmer. Les militants ont abandonné le caddie et ont décidé d’épingler ce qui restait de tracts sur le pare-brise des voitures qui stationnaient sur le vaste parking du magasin. Avant de quitter l’établissement, des membres du personnel ont souhaité obtenir des tracts afin de les distribuer auprès de leurs collègues. L’un des agents de sécurité était en contact radio avec la police et aurait demandé clairement à la police de se saisir du téléphone portable d’un militant. Celui-ci a juste eu le temps de le planquer quand sont arrivés huit véhicules de police, toutes sirènes hurlantes. Une vingtaine de policiers se sont précipités hors des voitures, arme en mains, et ont collé le militant en question, jambes et bras écartés sur le capot d’une des voitures. Il a été fouillé au corps car les policiers recherchaient le téléphone portable. Pendant ce temps, les autres militants ont accouru sur place et ont interrogé la police quand à leur comportement digne de Starsky et Hutch. Le ton entre les protagonistes est monté. Quatre policiers se sont emparés d’une militante, l’ont plaquée au sol, l’ont menottée puis embarquée. On apprendra par la suite grâce au témoignage de membres du personnel de Makro que la police est intervenue suite à l’appel de la gérante prétendant que des activistes s’étaient emparés d’un caddie bourré de produits pour y bouter le feu sur le parking de son magasin. Une fois libéré, le mitant au portable a quitté le parking de Makro pour reprendre ses enfants à l’école. Il a été suivi par une voiture de police qui l’a ensuite intercepté afin qu’il efface les images prises au cours de cette action. Monsieur le Bourgmestre, estimez-vous que le comportement des policiers était adéquat par rapport à la réalité de la situation sur place ? Leur action n’était-elle pas disproportionnée par rapport à la menace potentielle ? Suivre un militant pacifique pour effacer les photos de son portable fait-il partie des missions de la police ? Réponse de Monsieur l’Echevin Paul Ficheroulle Je ne peux malheureusement pas répondre à votre question. En effet, ces faits sont couverts par le secret professionnel et ont fait l’objet du dossier CH54.L1.71445/2011 transmis à M. le Procureur du Roi.