Le rock à la campagne, on assume

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Le rock à la campagne, on assume
16
SAMEDI-DIMANCHE 15-16 MAI 2010
24 HEURES
LA CÔTE
«Le rock à la campagne, on assume»
LONG’I’ROCK
dans l’écran, version gore. Et les
sourires se dessinent sur les visaLe festival qui aligne les
ges. «C’est vrai qu’on l’a joué un
grosses pointures et attirera
peu provoc sur ce coup-là, mais
plus de 25 000 fans dans
ça nous ressemble.»
un champ du village est fier
Et tout le monde ne se plaint
de ses racines terriennes.
pas de ces attaches rurales. PluEt il le proclame haut et fort.
sieurs artistes de jeudi soir se
sont déjà confondus en remerDIDIER SANDOZ TEXTE
ciements et félicitations. Si elle a
ALAIN ROUÈCHE PHOTOS
trouvé la soirée «salement fraîche», Skin, la chanteuse de
n puissant taureau dont
Skunk Anansie, a répété plula tête est remplacée par
sieurs fois son plaisir de reprenun poing, deux doigts
dre contact avec le public suisse
dressés, le signe favori des rocà Longirod. Hier matin,
kers. Tel est le logo choisi par les
Long’I’Rock recevait aussi un
organisateurs du festival de Loncourriel de félicitations de la
girod, qui accueillera ce soir la
part de Ska-P, ravi de la chaleur
grande foule venue voir Scorde l’accueil et du public.
pions, Juliette Lewis, Nada Surf
Cet hommage indirect au
et Gogol Bordello, entre autres.
monde paysan, les agriculteurs
«Dès le début, nous avons ende la région l’ont bien rendu aux
tendu des critiques du genre
jeunes organisateurs. «Quand il
«Vous êtes fous, ce côté rural ne
a fallu sauver le terrain, ce sont
se mélange pas au rock», raeux qui ont pris les choses en
conte Samuel Grosclaude, portemain, mobilisant tracteurs et reparole de la manifestation. Cela
morques pour la répartition des
ne nous a pas
précieux
coébranlés. Nous
peaux, avant ou
sommes tous du
après la traite,
village, ou presrelève le porteque. Longirod
parole. On ne
est en pleine
leur dira jamais
campagne
et
assez merci.»
entouré de pâCes traces de
turages avec des
terre sur les souvaches. Cela ne
liers
ont-elles
nous empêche
compliqué la tâpas d’être avant
che de séduction
tout des fans de
des artistes conmusique.
voités?
«Non,
Long’I’Rock,
dès que nous
c’est le mélange
avons eu l’appui
des deux.»
de professionLes organisanels de la proteurs ont même
duction, la locaprofité
des
lisation de notre
écrans géants
village a été sesur les ailes latécondaire.»
Le
rales
de
la
gros effort avait
grande
scène
été de convainpour appuyer
cre Solstice Desur le clou. A
nervaud, d’IshSAMUEL GROSCLAUDE,
peine les derniètar Productions,
PORTE-PAROLE DU FESTIVAL
res notes du
et
André
concert envoVouilloz, pour
lées, les festivaliers découvrent
les constructions, de faire
un clip mêlant la recette (pour le
confiance aux jeunes de Longimoins décalée) du papet vaudois
rod. Gageons qu’avec la réussite,
avec un set de rock metal assuré
qualitative plus que quantitative,
par le groupe Camion. L’effet est
ces deux pros ne regrettent pas
garanti. Les regards sont captés
d’avoir accordé leur confiance
par ce remake des Petits plats
aux Longerois. £
U
DOUX MÉLANGE
Entre l’artiste à la tronçonneuse, Sylvain Freiholz, et les fans de metal, il y a un point commun: le bruit. Le premier
sculpte dans un tronc le poing fermé et les deux doigts tendus, symbole des rockers. LONGIROD, LE 14 MAI 2010
«Long’I’Rock, c’est
le mélange de notre
attachement au village
et de notre goût
pour la musique»
La protection des oreilles, indispensable pour tous les fans de rock,
de tous âges…
Avec la sécurité, Long’I’Rock ne rigole pas. Surtout depuis le premier
soir, où plusieurs vols ont été signalés, la surveillance a été renforcée.
Le patron des Projet de quartier au grand
pirates a tiré potentiel de développement
sa révérence
Les belles enseignes de la vieille
ville décrochées pour restauration
NYON
MORGES
Patron de la Noble Confrérie
des Pirates de Rive, Antoine
Pollet est décédé dimanche
dernier dans sa 75e année.
Ancien chauffeur de car professionnel,
le
patron des pirates était bien
sûr un homme
du lac, capitaine du VasyALAIN ROUÈCHE
molo, et figure
de proue de la Société de sauvetage de Nyon. Originaire du canton de Fribourg, il était marié à
Marguerite, et père de trois enfants. Il avait conservé des liens
avec ses origines puisqu’il était
le porte-drapeau du Cercle fribourgeois de Nyon et environs.
«C’était la gentillesse personnifiée», résume Jacques Yersin, un
confrère pirate. Hier après-midi,
beaucoup de monde, y compris
la Fanfare de Nyon, sont venus
lui dire un dernier adieu au
temple de Nyon.
YVES MERZ
Déposez vos messages de
condoléances sur hommages.ch
VC6
Contrôle qualité
Le plan mis à l’enquête depuis
une semaine ne sera présenté
publiquement que le 25 mai.
Il prévoit pourtant
une croissance d’un quart
des habitants du village.
Des riverains s’inquiètent déjà
du trafic engendré.
La commune de Reverolle a mis
à l’enquête le plan de quartier
Le Bon, sur un important secteur jouxtant le cœur du village
côté nord. Cette zone est destinée essentiellement à de l’habitat et à quelques activités de
services, notamment des bureaux commerciaux ou cabinets
de santé. Le projet prévoit un
potentiel de 90 habitants supplémentaires, ce qui représente
une croissance d’un quart de la
population de ce village
(356 habitants) situé non loin
d’Apples.
Ce plan de quartier aura donc
une incidence non négligeable
sur le développement de la
commune ces quinze prochaines années. Pourtant, alors que
la mise à l’enquête a démarré
samedi dernier, la Municipalité
a décidé de ne pas communiquer sur le sujet avant le 25 mai,
lors d’une séance publique à la
Maison de commune. A noter
que l’un des municipaux est
propriétaire d’une parcelle.
Les terrains, d’un total de
23 137 m2, sont déjà affectés en
zone à bâtir, selon le Plan général d’affectation entré en vigueur en 2007. Ils comprennent
déjà six constructions, d’une
surface
de
plancher
de
4500 m2. Le plan de quartier
prévoit un doublement de cette
surface. Huit ou neuf nouvelles
constructions, de deux étages
plus les combles, devraient voir
le jour, dans le respect du caractère du village.
Station du BAM
distante de 500 mètres
Certains riverains craignent
que ces nouvelles habitations
n’engendrent «beaucoup de circulation», alors qu’aujourd’hui
les voitures sont plutôt rares
dans ce village paisible, à l’écart
des axes de trafic. Les auteurs
du plan estiment de leur côté la
charge de la circulation à
400 mouvements par jour.
Les résidents de Reverolle
peuvent toutefois profiter de la
ligne du BAM. La station du
chemin de fer n’est en effet
distante que de 500 mètres de
ce futur quartier.
J.-M. C.
Cinq des chefs-d’œuvre
du sculpteur André Pirlot,
ont été dépendus.
Agées de près de 50 ans,
rouillées, elles ont subi
les affres du temps.
Cinq des onze magnifiques enseignes ornant des ruelles de la
vieille ville de Morges ont disparu.
Non, les sculptures illustrant le
passage du Loup ainsi que l’impasse de l’Enfant-Prodigue n’ont
pas été dérobées à la sauvette une
nuit de pleine lune. Les œuvres
du sculpteur André Pirlot, créées
dans les années 1960, sont rongées par le temps. Rouillées, elles
ont été décrochées en attendant
d’être restaurées.
Les deux enseignes en fer forgé
de la rue des Trois-Suisses, près
du château, ainsi que celles qui
ornent la maison du Tastevin et
l’impasse de l’Hôtel-de-Ville, se
détachent toujours dans le ciel
bleu. Les sculptures trop
rouillées, avec des supports corrodés ont, quant à elles, été enlevées avant qu’elles ne tombent,
explique Eric Hostettler, responsable de la voirie à Morges. Elles
sont entreposées à l’atelier de la
JEAN-MARC CORSET
REVEROLLE
Magnifique, l’une des deux enseignes de la rue des Trois-Suisses
se détache dans le ciel bleu de la vieille ville. Elle sera aussi restaurée.
ville, en attendant que l’on trouve
un artisan capable de remettre à
neuf ces pièces uniques. Certaines, comme celle du passage du
Loup, nécessitent un grand savoir-faire. Mais le responsable de
la voirie a bon espoir de trouver
la bonne personne dans la région,
des candidats s’étant déjà profilés.
André Pirlot est né en Ardenne, en 1926. Après avoir dé-
buté sa carrière artistique en Belgique, il s’est établi à Morges
en 1963. Installé dans un atelier
de serrurerie, il avait reçu commande de la commune pour réaliser les onze enseignes en s’inspirant des noms évocateurs de ces
ruelles. Terrain de jeu des rats,
mal famées, ces dernières étaient
alors en voie d’être entièrement
refaites. André Pirlot est décédé
en 1997.
JEAN-MARC CORSET