L`ancien boys club se féminise - Collège des administrateurs de

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L`ancien boys club se féminise - Collège des administrateurs de
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L'ancien boys club se féminise
Par Martin Jolicoeur
Édition du 17 Janvier 2015
Sans pouvoir encore parler de parité, les femmes sont de plus en plus présentes
dans les CA des sociétés publiques et privées du Québec, souvent accusés de leur
fermer la porte.
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À l'étude du classement de Les Affaires, on constate en effet que près du quart (23 %) des administrateurs de sociétés parmi les
plus actifs de la province sont des femmes. Et signe que leur remontée va se poursuivre, les femmes se trouvent
surreprésentées parmi la cohorte des administrateurs les plus jeunes de notre classement (52 ans et moins), soit ceux dont
l'influence est appelée à augmenter au cours des prochaines années. (Voir autre article sur la relève.)
Selon une étude menée conjointement par KPMG et la section québécoise de l'association Women Corporate Directors, pas
moins de 164 administratrices occupent actuellement un ou plusieurs sièges aux conseils d'administration d'entreprises
publiques au Québec. Plusieurs d'entre elles se trouvent dans les conseils de petites sociétés minières, précise Estelle Métayer,
administratrice (BRP et Ubisoft), femme d'affaires et professeure associée à l'Université McGill.
Tout en se réjouissant de la place grandissante occupée par les femmes, la chasseuse de têtes Nathalie Francisci affirme ne pas
réellement s'en surprendre. Elle confirme que les femmes ont actuellement la cote. «On nous demande généralement une liste
de candidats où les deux sexes sont représentés équitablement. Mais à compétences égales, on constate que les conseils
d'administration finissent par choisir la femme.»
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Profession : administratrice
Ainsi, derrière Isabelle Marcoux, l'unique femme étant parvenue à se classer dans notre top 10 de la gouvernance d'entreprises
au Québec, figure un parterre de femmes de carrière dont le nombre d'engagements suffit pour constater que, si un plafond de
verre existe encore au Québec, il a déjà éclaté pour bon nombre d'entre elles.
À tel point que 7 des 10 Québécoises les plus présentes dans les conseils d'administration paraissent si en demande qu'elles se
présentent comme administratrices de sociétés, sans aucune autre occupation professionnelle officielle.
Aux deuxième, troisième et quatrième rangs des administratrices les plus influentes figurent Mary­Ann Bell (Fonds de
placement immobilier Cominar, Valener, NAV Canada), ex­vice­ présidente principale pour le Québec et l'Ontario de Bell
Aliant, Sylvie Lalande (Québecor, Groupe TVA, Ovivo), ancienne cadre supérieure chez Vidéotron, et Isabelle Courville
(Banque Laurentienne, Groupe TVA, Canadien Pacifique), ex­gestionnaire de filiales d'Hydro­Québec. Toutes se sont retirées
de leurs fonctions de dirigeantes et oeuvrent maintenant à temps plein à titre d'administratrices de sociétés.
Il en va de même de Lise Lachapelle (SNC­Lavalin, Métaux Russel, Groupe TMX), ex­vice­présidente de la Bourse de
Montréal, de Paule Doré (Héroux­Devtek, Cogeco, CGI), ex­vice­présidente de CGI à la retraite depuis 2009, et de Louise
Roy (Intact Corporation financière, Corporation financière Power), ancienne vice­présidente exécutive d'Air France et ex­pdg
de la STCUM (devenue STM).
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Gouvernance à temps... plus que partiel
De notre top 10 des administratrices québécoises, seules trois cumulent un nombre important de conseils d'administration en
plus d'occuper en même temps des fonctions de direction importantes.
C'est le cas de Martine Turcotte, l'actuelle vice­présidente exécutive pour le Québec de BCE. En plus de ce poste de premier
plan, Mme Turcotte est administratrice de huit sociétés, dont trois publiques (Bell Aliant, Empire, Banque CIBC), ainsi que
de Bimcor, du Conseil des gouverneurs de McGill, de l'Hôpital général juif, de la Chambre de commerce du Montréal
métropolitain et du théâtre Espace Go.
Sophie Brochu, pdg de Gaz Métro, est pour sa part administratrice de BCE et de BMO Groupe financier, deux sociétés
inscrites en Bourse, de même que de trois organismes, soit Forces Avenir, la Fondation Lucie et André Chagnon et Centraide
du Grand Montréal.
Enfin, déjà conseillère stratégique de Louis Vachon (pdg la Banque Nationale), Patricia Curadeau­Grou participe également
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aux conseils d'administration d'Uni­Sélect, de Cogeco Câble et de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Elle le fait tout
en s'impliquant au sein de Plan Canada et de la Fondation pour enfants diabétiques du Québec.
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Une bataille à réorienter ?
Avec une proportion de 19,8 %, selon l'organisme Catalyst, le Québec occupe le troisième rang des provinces canadiennes
(derrière la Nouvelle­Écosse et la Saskatchewan) quant à la représentation des femmes aux CA de ses entreprises. La moyenne
canadienne s'établissait à 15,9 %. Toute une nouvelle génération de femmes d'affaires d'ici profite de cette tendance.
Malgré des progrès évidents, la bataille pour une plus grande féminisation des conseils n'est pas encore gagnée, rappellent
des observateurs. Par exemple, un rapport récent du cabinet Davies Ward Phillips & Vineberg souligne qu'il n'existe encore
au Canada que deux présidentes de conseil parmi les sociétés du TSX 60 de la Bourse de Toronto. Il s'agit de Kathleen
Taylor, de la Banque Royale du Canada, et de Maureen Sabia (soeur de Michael Sabia, de la Caisse de dépôt et placement du
Québec), de Canadian Tire. Tout en se réjouissant de la place grandissante des femmes aux conseils d'administration, Isabelle
Marcoux émet l'opinion que leur véritable combat se trouve probablement ailleurs. «L'obtention par les femmes de postes au
sein de la haute direction de grandes entreprises, là où elles peuvent espérer acquérir l'expérience de gestion nécessaire à tout
administrateur, est au moins aussi importante que le combat que plusieurs mènent pour accroître leur présence au sein des
conseils d'administration.»
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