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C
«Je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis, mais je me battrai pour que tu aies le droit de le dire»
M
J
N
www.leheraut.bj
Hourra…, encore le fameux 08 mars !
Journal des Etudiants du Bénin - 23ème année
Mensuel d’informations et d’analyse paraissant sur le campus d’Abomey-Calavi - N°Spécial Mars 2011
N° d’enregistrement 691/MISD/DC/SG/DAI/SCC PRIX: 100F SOUTIEN 1000 F CFA
Encore un déluge de jacassements à cause d'une date, le
08 mars. Elles ont encore crié sur tous les toits que les
hommes et les femmes sont égaux en droit. Oui et alors?
Voilà un droit qui n'est clamé, proclamé et réclamé qu'un
seul jour de l'année et après plus rien. Allez leur dire
qu'aucune liberté ne se donne. Allez leur dire que tout
droits'arrache auprix degros efforts. Allez leur dire que
le recours aux beaux discours ne suffit pas pour changer
lecours de l'histoire. Allezleur dire que chaquedroit est
le fruit de l'accomplissement d'un devoir. Mais au-delà
du brouhaha, les femmes doivent s'évader de leur propre
prison. Ainsi, leur suprématie dépassera les marmites,
lesbassines, leslits etlesmaisonnées.Le rêveestpermis.
Notre
Partenaire
privilégié
BIGNON 1er
GENEVIÈVE BOKO NADJO À PROPOS DES JOURNÉES UNIVERSITAIRES DE LA FEMME
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REVELATION DE LA MUSIQUE BENINOISE
ELISABETH GNANVO
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Ramou, le nouveau Une brave dame qui
germe qui éclot fait ses preuves
Elle s'ouvre comme une fleur dans le jardin musical béninois et s'impose par la qualité de son timbre vocal. Sorti
le 17 juillet 2010, remarqué par le jury des trophées Bénin Golden Awards 2010, son premier album (Irè Nikan)
a déjà le vent dans les voiles. Ramou porte en elle les éléments de la réussite. Retour sur les traces d'une
artiste aux talents exceptionnels qui, depuis peu, fait la fierté des mélomanes béninois.
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Que la volonté des femmes soit faite !
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108.0Fm
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Pêle - Mêle
Edito
Par Serge ADANLAO
Cent ans de victoires et de réflexions
ans de nombreuses
régions du monde,
le 8 mars 2011 marque
le 100ème anniversaire
de la journée internationale de la femme
(Jif). Officialisée en
1977 par les Nations
Unies, ce centenaire
doit rappeler non
seulement les victoires mais aussi inviter à
réfléchir sur la condition de la femme dans le
monde entier. En un siècle, les femmes ont
conquis l'égalité juridique et législative dans la
plupart des pays du monde. Reste à conquérir
l'égalité dans les faits. C'est le lieu propice pour
dresser le bilan des progrès accomplis en vue de
promouvoir l'égalité des femmes. C'est aussi
l'occasion d'identifier les difficultés que les
femmes doivent surmonter dans la société et de
se pencher sur les mesures à prendre pour
améliorer la condition féminine.
D
Comme toutes les dates symboliques, la journée
internationale de la femme n'a pas ses origines
dans un seul fait historique. Elle symbolise, d'une
part, les fruits d'un large processus de luttes, de
revendications et de débats et, d'autre part, les
parcours silencieux des millions de femmes dans
le monde entier.
La référence historique principale de la journée
internationale de la femme remonte aux grèves
ouvrières déclenchées en 1857 et 1911 à New
York alors que les travailleuses du textile
protestaient contre leurs piètres conditions de
travail. Une autre référence historique
importante, c'est la 2ème Conférence
internationale des femmes socialistes, en 1910,
à Copenhague, au Danemark ; conférence au
cours de laquelle, la leader socialiste allemande,
Clara Zetkin, a proposé la création d'une journée
internationale de la femme, afin de reconnaître
les luttes menées par les femmes partout dans le
monde.
Une autre référence intrigante concerne la liaison
entre la date du 8 mars et la participation des
femmes ouvrières à la Révolution Russe.
Depuis cette date, les femmes de partout ont
multiplié les efforts pour gagner cette bataille de
l'égalité de faits pratiques. L'égalité entre les
femmes et les hommes est admise, sans conteste,
comme un principe fondamental de la
démocratie et du respect de la personne humaine.
L'édition 2011 de la Journée internationale de
la femme est l'occasion pour tous les hommes et
toutes les femmes de s'unir pour défendre les
femmes et les filles qui connaissent au quotidien
la violence ou la peur de la violence. Elle est le
moment plus que rêver de réfléchir aux mesures
concrètes qui peuvent et doivent être prises pour
prévenir et éliminer la violence à l'égard des
femmes et des filles.
C'est aussi l'occasion de saluer le courage et les
succès des femmes, qui continuent de pousser
pour que les choses changent et de lutter pour
que la violence fondée sur le sexe apparaisse au
grand jour et cesse enfin, de sorte que tous les
droits de l'homme deviennent une réalité effective
pour elles et pour les filles. C'est à ce seul prix
que l'égalité d'accès à l'éducation, de formation
et de la science et la technologie conduise vers
un travail décent pour les femmes.
Blague au féminin
Voici UNE leçon de grammaire qui a dû vous échapper :
hilarante conçue par Un homme: Pourquoi à chaque fois qu'il y a UNE réussite,
UNE victoire ou UNE gloire, il y a toujours UNE
FEMME derrière ?
Mais quand il y a UN drame, UN malheur, UN
vol, UN viol et UN harcèlement sexuel, il y a
presque toujours UN HOMME derrière ?
Et voyons le masculin sur quelques plans :
Météo: LE mauvais temps, LE nuage, LE vent,
L'orage, LE tonnerre, dans tout ça, LA visibilité
n'a pas de place et boom, voilà UN accident, Un
crash !
Santé : Quel malheur quand l'humanité a connu :
LE cancer, LE SIDA, LE SARSE...
Au féminin, ce n'est que LA grippe, LA fatigue,
et ça passe !
Social : C'est LE prêt, LE chômage, LE malaise,
LE stress, LE crime, LE vol, LE viol, LE
suicide, LE terrorisme, et voilà LE massacre !
Ceci a tué LA tranquillité, LA sérénité, LA
stabilité, LA paix et LA sécurité !
Amour : Au masculin : c'est LE cœur dur, LE coup
de foudre, L'abandon etLE chagrin d'amour causé
à LA femme !
Au féminin: c'est LA fidélité, LA sincérité,
L'honnêteté, LA stabilité, LA vigilance, LA
responsabilité et LA veille de LA préservation
de LA vie conjugale.
Travail: au masculin c'est LE retard, LE laisseraller, LE café, LE prétexte, L'égoïsme!
LA femme c'est LA ponctualité, LA rentabilité,
LA responsabilité et LA conscience
professionnelle!
LA preuve c'est lors d'UNE réunion, on vous
donne LA permission d'exprimer votre avis mais
en conclusion, nous avons LA décision car on a
LA bonne vision, LA précision et LA certitude!
Tout cela vous gêne et en fin de jour, vous attendez
impatiemment LA nuit pour vivre LA relaxation
et LA détente.
Enfin, cher Monsieur, comme vous l'avez dit dans
votre leçon :
Nous avons LA logique ! Oui nous l'avons toujours
et avec fierté, et si vous avez inventé LE logiciel,
malheureusement vous avez toujours LE virus en
parallèle car vous n'avez pas bien étudié La science!
Pour clore mon message qui n'est autre qu'une
réaction au votre cher Monsieur :
Réponse de la Bergère au Si vous les hommes désirez bénéficier des privilèges
Berger: Une femme réagit. Lisez !
que nous avons nous les femmes, alors c'est simple,
on vous a accordé un terme pour l'utiliser: Tout
"Cher Monsieur, si vous aviez consulté une femme simplement ne dites pas : je suisUN homme... Mais
avant de publier votre leçon, vous auriez sans doute dites plutôt : je suis UNE personne.
abandonné ce projet. Voilà en retour la vraie leçon
Chers lecteurs, Est-ce que vous vous demandez
pourquoi, dès que c'est LA misère, c'est tout de
suite au FÉMININ? LA pluie, LA neige, LA
grêle, LA tempête, tout ça, c'est pour vous les
FEMMES !
Nous, les hommes, c'est LE soleil, LE beau
temps, LE printemps, LE paradis !
Vous les femmes, vous n'avez vraiment pas de
chance : LA vaisselle, LA cuisine, LA bouffe,
LA poussière, LA saleté, LA balayeuse…
Nous, c'est LE café dans LE fauteuil avec LE
journal et ça pourrait être LE bonheur si vous ne
veniez pas semer LA discorde, LA chicane et
LA merde. Pour retrouver LE calme, je crois que
nous devrions laisser LE genre masculin décider.
Vous pouvez regarder LA télé, mais nous
choisissons LE poste. Même si LA
télécommande vous appartient, nous avons LE
contrôle. D'ailleurs dès que c'est sérieux, comme
par hasard, c'est tout de suite au MASCULIN :
On dit UNE rivière, UNE marre d'eau mais on
dit UN fleuve, UN océan.
On dit UNE patinette mais UN avion à réaction
! Et quand il y a UN problème dans UN avion,
c'est tout de suite UNE catastrophe.
C'est toujours la faute d'UNE erreur de pilotage,
d'UNE panne de fuel, d'UNE mauvaise
visibilité, bref toujours à cause d'UNE sottise.
Et alors là, attention mes dames, dès que LA
bêtise est faite par UN homme ça ne s'appelle plus
UNE connerie, ça s'appelle UN impondérable.
Enfin, moi, si j'étais vous les FEMMES, je ferais
UNE pétition. Et il faut faire très vite parce que
votre situation empire de jour en jour… Auparavant,
vous aviez LA logique, LA fameuse vieille logique
FÉMININE. Ça ne nous a pas plu, nous les
HOMMES, nous avons inventé LE logiciel.
Mais vous avez quand même quelquefois des petits
avantages. Certes, nous avons LE mariage, LE
divorce, LE salaire; vous avez LA pension, LA
maison. Vous avez LA carte de crédit, nous
avons LE compte à découvert. Nous avons Le
sourire, Le pardon mais les femmes ont la haine,
la rancune, la guerre. Bref, le plaisir "
Adapté par : Ro Le Rigolo
Journal des Etudiants du Bénin créé en Novembre 1988 (23 ans) / N° d’enregistrement 691/MISD/DC/SG/DAI/SCC
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Campus
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Conception Graphique : 90901470 / 93005700 / 98200978
Impression : IS la Sélective
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Véronique TONOUKOUEN
Ghyslain KODJO
Hanza DIMAN
Patrice SOKEGBE
Hyacinthe HOUNKPEVI
Léonce GAMAÏ
Ben-Saïd ADJIBOYRIHAN
Icône Féminine
GENEVIÈVE BOKO NADJO À PROPOS DES JOURNÉES UNIVERSITAIRES DE LA FEMME
"La femme est la forme parfaite de la créature humaine"
Le 08 mars est la journée consacrée à la femme. Les femmes ne se sont pas dérogées à cette tradition, et se battent à leur manière pour en arriver à leur affirmation dans la société.
Dans une interview, Geneviève Boko Nadjo, Directrice de Cabinet du Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l'Homme rend un hommage émouvant aux femmes tout
en exhumant les facteurs qui maintiennent celles-ci encore sous la domination de l'homme, en a profiter pour les inviter à une lutte plus engagée et acharnée afin de concrétiser leur
rêve d'émancipation.
de responsabilité incombe aux
hommes ?
LE HERAUT : Que pensezvous de cette initiative et du
concours "Etudiante Leader"
Geneviève Boko Nadjo : Je
voudrais au préalable à l'occasion
de la Journée Universitaire de la
Femme, souhaiter à toutes les
étudiantes du Bénin une joyeuse
fête. Je voudrais ensuite saluer
cette initiative qui célèbre la
femme universitaire parce que les
étudiantes ont du mérite pour
avoir atteint ce niveau
d'instruction et parce que cette
Journée Universitaire leur
permet de donner plus de
visibilité à ce qu'elles sont et ceux
à quoi elles aspirent.
La femme mérite-elle d'être
célébrée ?
Le Concours femme leader sort
la femme de son rang secondaire
pour la mettre au devant de la
scène et lui permet ainsi de
démontrer ce dont elle est
véritablement capable. Ce
concours devrait se produire plus
souvent afin d'aider la femme
étudiante à exercer les
potentialités qui sont en elle et
que la société ne lui permet pas
souvent d'extérioriser.
Pourquoi une journée spéciale
pour la femme ?
Une journée spéciale pour la
femme simplement pour la sortir
du rôle secondaire que lui fait
jouer la société au quotidien et
de permettre à toute la
communauté de réfléchir sur la
condition féminine et de dégager
les stratégies nécessaires à une
meilleure implication de cette
dernière dans le développement
de la nation.
La femme mérite-t-elle d'être
célébrée ?
La femme, à mon humble avis, est
la forme parfaite de la créature
humaine. Elle mérite d'être
célébrée parce qu'elle est femme
c'est-à-dire mère de l'humanité.
Que pensez-vous des femmes
leaders ? Y en a-t-il au Bénin ?
Des femmes leaders il y en a
surement au Bénin. Je voudrais
faire remarquer que l'on ne naît
pas femme leader, mais qu'on le
devient à la force du travail.
L'éducation donnée à la petite
fille joue également un rôle
considérable dans le devenir
d'une femme leader. Les parents
doivent en avoir conscience et
contribuer à forger le caractère de
leur enfant fille en lui inculquant
les valeurs du travail bien fait et
de la responsabilité.
En tant que citoyennes, elles
sont à mêmes d'apporter leur
contribution dans le débat
politique en mettant en œuvre
leur talent de diplomate et leur
intuition.
Une femme au sommet de l'Etat,
je crois que c'est ce dont je peux
rêver de mieux pour mon pays.
L'heure n'est peut être pas encore
venue mais la chose s'est déjà
produite sous d'autres cieux. Ce
n'est qu'une question de temps !
Il faut d'abord y croire
fermement. Il faut : "Etre
conscient de ce que la femme à
les mêmes capacités que
l'homme
;
"Œuvrer
à
conscientiser aussi bien les
femmes que les hommes, que la
femme est un être humain à part
entière, qu'elle a les mêmes
droits que l'homme ;
" Mettre un accent particulier sur
l'éducation et l'instruction des
filles ;
" Donner une éducation
identique au petit garçon et à la
petite fille en mettant l'accent sur
les valeurs d'égalité et de
complémentarité de sexe
" Renforcer les capacités des
femmes en leadership ;
" Mettre à leur disposition les
moyens de jouer correctement et
harmonieusement leur rôle
d'épouse, de mère et de citoyenne
; " Convaincre les hommes à
confier la gestion du pays à une
femme.
Comment peut-on donc
réaliser ce rêve et quelle part
Pensez-vous que la jeunesse
féminine peut relever ce défi ?
Geneviève Boko Nadjo, une référence pour le monde féminin
On a souvent coutume de dire capital à jouer : celui de calmer
que derrière un grand homme les tensions parce que par nature
se cache une dame de fer, quelle elles n'aiment pas la violence.
appréciation faites-vous de En tant que mères et épouses,
cette assertion ? Peut-on dire elles doivent mettre leur atout de
aussi que derrière une grande douceur et de sensibilité à
femme se cache un homme de contribution pour amener leur
fer ?
époux, leur fils, leur frère, à la
Derrière un grand homme se
cache une grande dame et vis
versa. Cette assertion signifie que
l'homme et la femme sont
complémentaires, que l'un ou
l'autre ne peut atteindre une
pleine réalisation qu'avec la
collaboration et la contribution
étroite, de sa ou de son partenaire.
Dieu créa l'homme et la femme
déclare la Bible, par conséquent
l'un ne peut atteindre la
plénitude de son être sans l'autre.
Comment vos collègues
hommes vous considèrent-ils
dans l'exercice de vos
fonctions?
Geneviève Boko Nadjo : Je crois
que pour cette question, il
vaudrait mieux la poser à mes
collègues hommes qui sont plus
à mêmes de vous répondre.
Est-il toujours facile de
collaborer avec les hommes,
surtout quand la femme est la
chef ?
Geneviève Boko Nadjo : Je dois
avouer que je n'ai pas de difficulté
particulière à collaborer avec mes
collègues hommes. Même si de
temps à autre leur instinct
machiste tant à reprendre le
dessus. A vrai dire les rapports ne
sont pas ceux d'un supérieur à
un subalterne plutôt des rapports
qui existent au sein d'une équipe
tendant à parvenir à un objectif.
Nous sommes dans une
période
d'effervescence
électorale,
quel
rôle
déterminant peuvent jouer les
femmes ?
En cette période d'effervescence
électorale, les femmes ont un rôle
raison lorsque la passion tant à
prendre le dessus sur la raison.
Croyez-vous voir un jour une
femme au sommet de l'Etat ?
Dès que les conditions définies
dans la réponse précédente
seront réunies, la jeunesse
féminine relèvera sans doute le
défi.
Quel est votre personnage
vivant féminin préféré ?
Mon personnage vivant féminin
préféré est ma mère.
Quelle qualité appréciez-vous
le plus chez les femmes ? Et les
hommes ?
J'apprécie la même qualité aussi
bien chez les hommes que chez
les femmes : c'est la loyauté.
Quelle est votre devise ?
Geneviève Boko Nadjo : Ma
devise est : Solidarité, équité,
travail.
Un conseil pour la jeunesse
féminine ?
Geneviève Boko Nadjo : Je
demande à la jeunesse féminine
d'assumer sa condition de
femme à part entière, d'être
consciente de ce que cette
condition, loin d'être un obstacle
à prendre la destinée de ce pays
en mains, est plutôt un atout
majeur car l'avenir appartient, si
nous en avons une claire
conscience, aux femmes.
Propos recueillis par
Serge ADANLAO
INTERVIEW DE FRANÇOISE HOUNPKE
"Ce n'est pas le sexe qui dirige, c'est la tête…"
Habituée aux postes de responsabilité dès le bas âge, Françoise Hounkpèvi est la première étudiante à
postuler pour les élections fédérales en tête de liste. A l'occasion de la journée internationale de la femme,
elle partage son expérience avec les étudiantes qui n'osent pas encore s'engager sur la voie du militantisme.
Le Héraut : Bonjour madame,
veuillez bien vous présenter.
Françoise Hounkpèvi : Je suis
Françoise Hounkpèvi, étudiante
en année de maîtrise en
économie générale à la Faculté
des sciences et économiques et
de gestion (Faseg) de
l'Université d'Abomey-Calavi.
J'ai fait mes études primaires et
secondaires à Porto-Novo. J'ai
été la première femm e
présidente du bureau d'union
d'entité de la Faculté des
sciences économiques et de
gestion et première femme à
postuler au poste de président
de la Fédération nationale des
étudiants du Bénin.
Comment avez-vous cultivé le
leadership dont vous faites
preuve?
Du Cours d'Initiation à la
terminale, j'ai toujours été
responsable de classe. En 20052006, j'ai eu la change d'être
délégué d'établissement au lycée
Toffa 1er. J'ai milité dans
plusieurs groupements féminins
dont le cercle d'autopromotion
pour le développement durable,
une
Organisation
non
gouvernementale qui se focalise
plus sur les violences faites aux
femmes. J'ai fait deux fois le Bue
Faseg d'abord en tant que
Secrétaire générale adjointe et
ensuite en tant que présidente
.J'ai nourri des ambitions pour
diriger la Fneb mais je n'ai pas
pu relever ce défi. Mais
maintenant, il y a d'autres
perspectives en cours.
Comment avez-vous géré la
Faseg, en tant que première
femme présidente du bureau ?
Cela n'a pas été facile. Déjà avant
m on élection, les gens se
demandaient si la femme pouvait
grande chose. Mais quand nous
avons été à la Faseg, nous avons
changé beaucoup de choses.
Même si on ne veut pas voir,
aujourd'hui la faculté dispose
d'un cyber- café à l'actif de mon
équipe. Nous avons aussi
organisé la journée de promotion
de l'excellence, jamais organisée
auparavant. En plus d'une visite
à Tanougou, nous avons noué des
relations avec les étudiants en
sciences économiques et de
gestion de la sous-région
notamment ceux du Mali et
l'amicale des étudiants en
science économique de Dakar.
Nous avons donné le meilleur de
nous-mêmes.
Propos recueillis par
Véronique TONOUKOUEN
FEMME ECRIVAINE BENINOISE
Engagement Féminin
Adelaïde Fassinou au printemps de sa carrière
'' On ne gravit pas impunément les étapes d'une vie. Il faut y aller échelle par échelle '', une recommandation de Henri Lopez qui guide les pas de l'une des rares femmes d'esprit au
Bénin. Enseignante de lettres dans les lycées, collèges et écoles professionnelles, Adélaïde Fassinou en a fait l'expérience. Zoom sur son parcours figuratif de femme leader
béninoise.
Bonaventure ADJADJA et
Mimosette KODJO
5 septembre 1955 à PortoNovo, dans une grande
famille polygame, vit le jour
une benjamine d'une fratrie de
douze enfants : son nom Adélaïde
Fassinou. Mariée et mère de trois
grands garçons, elle connait une
carrière achalandée qui mérite d'être
exposée afin de servir une référence
en matière d'engagement féminin
sur l'échiquier politique, littéraire
national, qu'international. Après
quelques années d'études primaires
et secondaires dans les capitales
administrative et économique du
Bénin
, elle décrocha son
baccalauréat en 1980 et suivit une
formation patriotique. Inscrite
simultanément à l'université
nationale du Bénin (Unb),
actuellement Université d'AbomeyCalavi et à l'Ecole Normale
Supérieure, elle en sort cinq ans
après, nantie d'une maîtrise et d'un
Capes (Certificat d'Aptitude
Professionnelle de l'Enseignement
Supérieur).Ces derniers lui ont
permis de prendre le cap sur Digon
en France pour son doctorat. Tous
ces bagages académiques et para
académiques font d'elle une femme
polyvalente, active et engagée, lui
offrant plusieurs postes de gestion.
Après 15 années d'expériences dans
l'enseignement
secondaire,
cumulées avec les cours à
l'Université, elle fut appelée pour
servir à l'Infre. 2004, elle porte haut
le flambeau du Bénin au sein de
l'Unesco à travers son secrétariat
général pendant deux ans et fut
affectée à la Ddeps en janvier 2007.
Sa dextérité et son abnégation à
1
Adelaïde Fassinou
travailler et à défendre les catégories
féminines sont incontestables,
raison pour laquelle elle a été
rappelée depuis novembre 2007 au
poste de conseiller technique à
l'emploi des femmes au ministère
de la micro finance, de l'emploi des
jeunes et des femmes.
Au service de l'écriture
La magie de la plume de l'écrivaine
et sa haute sensibilité littéraire met
au service des lecteurs et des
aspirants à la fonction d'écrivain
une dizaine d'œuvre de l'esprit en
dix ans .Son premier jet est
Modukpè le brisé, publié rêve en
2000; ensuite, Yemi ou le miracle de
l'amour en 2000; toute une vie ne
suffirait pas pour en parler, 2002;
l'oiseau m essager,2002 ;enfant
d'autrui, fille de personne,2003 ;par
ailleurs, jeté en pâture,2005 ;les
bénis des dieux et les autres,2007
;poèmes d'amour et de ronces,2009
;papa je ne suis pas ta femme,2010
et la dernière en date, mes exils et
mes amours,2010 qui fait son petit
bon homme de chemin dans la bulle
livresque béninoise .l'écrivaine à
travers ses œuvres, porte une lumière
sur le rôle important de l'écrivain
dans la société et comme elle-même
le dit : ''Moi, je suis écrivaine du
peuple, qui aime connaître la vie,
les tourments du bas peuple; je ne
suis pas une écrivaine enfermée dans
ma tour d'ivoire. ''Ces propos
rejoignent ceux du père de la
Négritude Aim ée Césaire :
''L'écrivain est la voix des sans voix,
la voix de ceux qui s'affaissent dans
le cachot du désespoir''. Cette
lumière projetée sur le peuple est le
résultat d'un travail d'armature
littéraire à travers les thématiques
de femmes, d'enfants bref de ces "
êtres marginalisés " de la société.
Tout ceci aiguise notre passion non
seulement pour la lecture, mais
aussi pour l'écriture. A Florent
Couao-Zotti de dire qu'elle est ''la
femme la plus prolifique des
écrivaines béninoises'', vu leur
infériorité
numérique
sur
l'échiquier littéraire national.
Le sens de l'approche genre
La complémentarité de la femme et
de l'homm e élucide bien pour
Adélaïde Fassinou le concept de
l'approche genre. ''Dans m on
ministère, c'est un homme qui est
le point focal de l'approche genre
et il travaille afin qu'il soit
effectivement mis en pratique'', nous
confie t- elle. C'est aussi une volonté
politique car la fem me est
marginalisée parce- qu'elle ne fait
pas la politique. Et pourtant, elle
est le sel et la lumière du monde.
C'est d'ailleurs à juste titre que
l'éducation des enfants au foyer
demeure pour elle un devoir, une
obligation voire un impératif divin.
Se considérant comme membre de
la société civile et leader d'opinion
grâce à ses œuvres ; elle milite pour
améliorer la situation de la femme
et des faibles de la société sans pour
autant
militer
dans
un
regroupement de femme. Pour elle,
le Bénin n'est pas encore prêt a avoir
une femme présidente de la
République car les présidentielles
sont encore une affaire des hommes.
En tant qu'observatrice de la scène
politique, Adélaïde Fassinou
exhorte la seul dame en lice pour
ces présidentielles a plutôt
chercher à représenter et défendre
les femmes au parlem ent en
compagnie de l'honorable Rosine
Soglo et des autres femmes. Mon
engagement pour la défense des
enfants et des femmes ne me permet
pas de faire de la politique nous at-elle confiée. Cette femme qui se
distingue de ses pairs par sa plume
et son abnégation au travail aime
beaucoup lire et regarder la
télévision et aussi tient au respect
de la parole donnée. Adélaïde
Fassinou
aime s'habiller à
l'africaine et aim e la cuisine
béninoise. Barack Obama est le
modèle emblématique de leader de
cette femme car cet homme n'est
pas ce qu'il est par un coup de
hasard. Citant Henri Lopez elle
déclare : "on ne gravit pas
impunément les étapes de la vie. Il
faut y aller échelle par échelle."
UNIVERS FÉMININ : NOUVELLE EMISSION SUR RADIO UNIVERS
A PROPOS DE L'IMPACT DES FEMMES AU SEIN DE LA SOCIETE
Depuis fin janvier 2011, chaque jeudi soir de 17h05 à 17h55mn, les auditeurs et auditrices peuvent
désormais plonger dans le monde féminin. Cette émission est créée et gérée par Madelaine Meier,
volontaire allemande qui travaille depuis septembre 2010 à Radio Univers.
Il ya toujours une femme qui attend un homme, qu'il soit bon ou
mauvais. Cet amour inconditionnel des sœurs, conjoint et mère
montre l'impact de la femme dans la vie de l'homme. C'est
pourquoi la journée du 8 mars la consacre…
Rodrigue MANKONDO chaque grand homme, se trouve une
femme ".Alors il faut savoir que cette
ans son œuvre ''Les femme de l'adage n'est pas
marchands de rêve'', seulement le conjoint, mais aussi
Corneille et pas, le l'amie, la collègue, la sœur ou la
dramaturge français Pierre, mais le mère. Oui, certains septiques diront
chanteur d'origine rwandaise dit que qu'elles sont sources de problèmes
: " Dieu est une femme ".Et pour depuis la création comme Eve et la
cause, il l'explique par l'amour et la réplique est qu'elles sont téméraires
présence de la femme dans pour leur petite famille. Ce qui est
l'épanouissement des hommes dans sûr, les hommes volent leur passé
la société. En effet, l'impact de la parce qu'elles nous consacrent leur
femme est tellement imminent dans vie. Et pour preuve, les hommes leur
la société, en l'occurrence africaine, rendent si bien, car malgré la haine
qu'il est primordial d'en a accentuer parfois qu'elles suscitent, ils les
la teneur. Mais le constat dans la aiment encore plus fort. Bien
nôtre entraine le regret. Le manque entendu, si je reviens dans l'œuvre
de représentativité de la femme dans de Corneille, je ne pense pas que
l'administration de nos sociétés est Dieu soit une femme mais par contre
souvent stéréotypée, par leur, soit esprit et le contenu porte à nous faire
disant faiblesse ou par le frein souvenir son impact, du moins moral
orchestré par les hommes. Mais la dans la société. C'est pourquoi, il
cause importante reste certainement convient de se rendre compte que
la faible scolarisation des jeunes :''Lorsqu'on éduque un homme, on
filles. Et après qu'on se demande éduque un être et lorsqu'on éduque
encore et encore pourquoi l'Afrique une femme, on éduque un
n'avance pas. Certainement parce peuple''.Alors pour cette journée de
qu'elle reste le seul continent qui la femme militons pour nos
ne médite pas l'adage " Derrière précieuses.
Quand les femmes lèvent leur voix Corneille a vu juste !
Johanna Nuber (vol.)
"Univers Féminin - Paroles aux femmes"
Tel est le titre d'une toute nouvelle
émission sur Radio Univers. Ladite
émission vient à point nommé montrer à
la communauté universitaire les secrets
et certaines expériences vécues par la gent
féminine universitaires. " Je m'engage à
Univers féminin parce que je suis une
femme et je veux lutter pour la promotion
de la femme. C'est mon but principal
pour ma participation". C'est la simple
explication de Sorelle Edey, rédactrice
dans l'équipe de Radio Univers, quand
on lui a demandé sa motivation. Elle
apprécie la conception de l'émission avec
les différentes rubriques comme les
brèves dans lesquelles les nouvelles du
monde féminin sont présentées ou entre
autre "Le dernier mot", rubrique sur
laquelle les étudiantes peuvent prendre
la parole. " La rubrique qui m'intéresse
le plus, c'est "Ma petite histoire", la
chronique personnelle. Dans cette
rubrique chacune est libre de raconter ce
qu'elle a vécu. Donc, ça vient du fond de
cœur" ajoute Sorelle Edey. Dans l'équipe
de l'émission travaillent surtout des
femmes, même à la technique: " On m'a
demandé si je pouvais faire la technique,
mais c'est la première fois que j'aime
réellement une émission ", s'exprime la
D
L’équipe de l’émission Univers Féminin
technicienne Pulchérie Sodokin.
Madelaine Meier travaille avec une équipe
de rédacteurs et rédactrices, ce qui exclu
que l'émission s'adresse seulement aux
femmes: " Selon moi, chaque sujet est un
sujet pour " Univers féminin ". Mais ce
que nous faisons différemment, c'est
chercher l'angle féminin. Nous allons
traiter tous les domaines - société,
politique, arts ou éducation. Mais nous
voulons toujours trouver des aspects qui
intéressent les femmes". L'objectif alors,
c'est de renforcer la position des femmes
dans la société - et cela est aussi un sujet
important pour des hommes, comme
Reliou Koubakin, rédacteur d' "Univers
féminin" souligne en rigolant: " Je
participe à Univers féminin parce que cela
me permet de contribuer à
l'épanouissement de la femme que j'adore
d'ailleurs. " Même si l'équipe voulait
travailler qu'avec des femmes, cela ne
serait pas possible, car à Radio Univers il
y a un grave manque des femmes. Mais
peut-être il pourrait changer avec cette
émission, comme la rédactrice Chimène
Accalogoun qui espère que cette émission
pourrait attirer de nombreuses femmes à
la radio et, principalement, à la rédaction.
Parce que pour l'émission elles pourront
s'engager. Et c'est la chose la mieux
souhaitée.
Icône Féminine
WILHELMINE NOUDOFININ, PRESIDENTE DE L'ONG WOMAN POWER A L'OCCASION DU 8 MARS
5

" Nous travaillons pour les femmes avec les hommes… nous
sommes pour une complémentarité entre l'homme et la femme "
Spécialiste en management des ressources humaines et des organisations, Wilhelmine Noudofinin est actuellement, conseillère formatrice au niveau de l'Agence nationale pour
l'emploi (Anpe) où elle travaille pour que les jeunes puissent avoir un emploi et que les entreprises aussi puissent les aider véritablement à offrir un emploi à ces jeunes. Sa présence
à l'Anpe est dans le cadre de l'association Woman Power ; une association qu'elle préside et pour laquelle elle a de véritables ambitions. Elle compte travailler pour que cette
association puisse avoir un ancrage sur le plan national et sur le plan international en œuvrant activement à l'autonomisation, à la promotion, au développement personnel, au
management personnel et sociétal des femmes. Dans le cadre des journées universitaires de la femme (Juf) organisées par le journal des étudiants Le Héraut, elle présente Woman
Power et donne son avis sur les préjugés selon lesquels la femme est inférieure à l'homme.
préjugés et ces questions de
pesanteur socioculturelle qui la
pousse à penser qu'elle est l'être
faible. Prenez un poste de
responsabilité, lorsqu'on veut
choisir une femme, les hommes et
même des femmes se demandent
"Est-ce qu'elle est capable". Nous
allons œuvrer pour que les femmes
sachent qu'il y a un travail à faire
sur ce plan. Sur le volet
socioprofessionnel, vous savez que
c'est le travail que libère l'homme.
Nous allons donc montrer, que la
femme, avec les différents pouvoirs
comment elle peut travailler pour
avoir une réussite.
Le Héraut : Qu'est-ce que
Woman Power ?
Wilhelmine Noudofinin : Le nom
de cette association peut paraître
provocateur parce qu'on va se dire
pourquoi Woman power ; ce qui
signifie exactement en français
"femmes à pouvoir". Les femmes à
pouvoir, tout simplement parce que
nous sommes dans une société où
les femmes sont toujours
considérées comme l'être inférieur
alors qu'en réalité nous sommes tous
égaux hommes et femmes. C'est
donc le lieu pour; «Woman Power»
de travailler et de faire comprendre
aux femmes que le pouvoir est en
elles et il appartiendra a ces femmes
de travailler pour éclore et je dirai
aussi que nous avons des personnes
vulnérables les enfants, les jeunes,
les handicapés, les prisonniers, les
enfants de la rue ; pour cela nous
n'allons pas travailler seulement
pour les femmes parce que tous ces
enfants viennent d'une femme ou
des femmes. C'est notre mission à
Woman Power.
Quelles sont les activités que
Woman Power organisent à
l'endroit des femmes ?
A Woman Power, nous avons
plusieurs activités et nos activités
entrent dans le cadre de la
prospérité ; je parlerai de prospérité
morale, prospérité intellectuelle,
prospérités éducatives, prospérités
matérielles etc. Prospérité morale
car aujourd'hui, nous avons une
société où nous nous plaignons
beaucoup de la perte des valeurs
que nous avons. Nous aurons à
travailler de manière à ce que les
femmes puissent incarner
véritablement ces valeurs et
qu'elles puissent propager ces
valeurs au sein de notre société.
Concrètement nous avons des
activités qui vont se mener à travers
des
conférences,
des
communications, des ateliers de
formation, et d'autres projets en
termes d'appui technique, en
termes d'appui matériel et voire
financier.
Vous aller animer des conférences
dans le cadre de la promotion de
la femme, quelles seront les
thématiques à aborder ?
Au cours des premières séances,
nous aurons des thématiques
concernant la femme et le pouvoir.
L'Ong bien que nous l'appelons
Woman power, c'est une
association apolitique ; cela peut
Pensez-vous que la femme mérite
juste une célébration ?
Wilhelmine Noudofinin, présidente de l’Ong Woman Power
paraître surprenant. Lorsque nous
parlons du pouvoir, nous avons
plusieurs paliers de pouvoir. Vous
savez, les femmes ont tendance
généralement
à penser
systématiquement que le premier
pouvoir auquel il faut s'atteler dans
la société c'est le pouvoir politique
mais je répète qu'il y a plusieurs
niveaux de pouvoirs. Donc en thème
de pouvoir, nous allons parler de la
thématique de bonne gouvernance,
des questions de développement,
de management pour ne citer que
ceux là.
Le journal des étudiants Le
Héraut organise les journées
universitaires de la femme (Juf),
que pensez-vous de cette
initiative ?
Je dirai que cette initiative est à
saluer, parce que les étudiantes sont
une pépinière de femmes qui sont à
considérer comme l'avenir de
demain. Et toutes les activités qui
concernent les étudiantes, nous
sommes prêtes à les soutenir.
Lorsque vous prenez notre cible
actuellement, nous avons des
femmes qui sont des étudiantes, des
salariées, des responsables
d'entreprise d'association et
d'institution. Nous avons aussi des
jeunes filles car nous pensons que
nous devons travailler à la base pour
que véritablement nos actions
puissent porter de bons fruits. Nous
pensons que ce sont des actions
salutaires et nous ne pourrons que
les encourager.
Dans l'organisation des (Juf),
vous animez une communication
sur le thème " femmes et pouvoir
: réussite socioprofessionnelle "
pourquoi ce thème ?
Nous, nous sommes inspirés du
thème central de Woman Power.
Lequel, porte sur la question du
pouvoir de la femme dans la société.
Nous nous sommes aussi inspirés du
thème de la journée internationale
de la femme à l'internationale et à
la nationale. Vous savez que la
société s'est toujours comportée
comme si la femme n'a pas de
pouvoir. Regardez au sein du foyer,
celle qui tient le ventre de l'homme,
généralement c'est la femme. Dès
cet instant, je crois qu'elle a un
pouvoir, je dirai même un grand
pouvoir. Si votre femme vous laisse
affamer, je ne sais pas si vous pouvez
bien travailler sur le plan
professionnel. Généralement, dans
les maisons, c'est elle la première à
se réveiller et la dernière à se
coucher. Souvent, la femme attire
l'homme par son physique, c'est un
pouvoir d'attraction qu'elle exerce
sur celui-ci. Au cours de cet
échange donc, nous allons
décortiquer ces types de pouvoirs
et les aider à prendre conscience
de ces pouvoirs et savoir comment
agir. En même temps faire
comprendre à la femme qu'elle
devrait chercher un pouvoir
intérieur qui l'emmène à jubiler ces
Je ne suis pas de celles-là qui
pensent à une célébration
folklorique. On fait de la
célébration de la femme, un
événement, et la société doit
comprendre que c'est une manière
de rappeler la valeur de la femme.
Cela ne doit pas être un événement
folklorique, parce que les femmes
ont assez dansé. Ce n'est pas une
occasion pour les femmes de danser,
c'est pourquoi nous avons choisi
d'échanger pour que ce soit une
journée de réflexion. La femme
mérite quand même d'être célébrée
et bien célébrée pour que cette
journée soit productive. Parce que
si la femme est choisie pour porter
la grossesse pendant des mois, c'est
parce que le bon Dieu a estimé
qu'elle en est capable.
Pensez- vous que la femme est
reléguée au second rang ?
Je vous dirai qu'elle n'est non plus
au premier rang. Prenez
aujourd'hui le pourcentage de
femme que nous avons à la tête de
nos institutions. Ce pourcentage
est assez faible. Présentement les
femmes demandent 30%, moi je
demanderais 50%. Nous sommes
prêtes au niveau de Woman Power
à soutenir les associations qui
demandent autant. Puisque nous ne
sommes pas ces femmes qui optent
pour le chemin de la facilité. Les
analyses montrent que la société a
donné une place importante à
l'homme et il va falloir passer par
ce système de quota pour permettre
à la femme d'être véritablement aux
cotés de l'homme. Nous avons
besoin des femmes "développeuses
de la société" grâce aux pouvoirs
qu'elles ont. L'Ong Woman Power
veut travailler pour les femmes pour
la société et avec les hommes. Nous
sommes pour une complémentarité
entre l'homme et la femme en vue
d'équilibrer la société.
La femme est-elle prête à
prendre le devant de la scène, si
elle avait l'occasion ?
Pourquoi voulez-vous penser à sa
place, il y a des femmes qui pensent
à cela mais sachiez que les moyens
pour y parvenir ne sont pas simples.
Dans une entreprise, à compétence
égale, la société pense d'abord à
l'homme. Or la femme est appelée
à travailler pour être là où les
hommes se trouvent. Le véritable
problème est que la société décide
pour les femmes. Si pour les
rencontres les femmes ne sont pas
présentes, les autres décident
compte tenu de leur sentiment, leur
émotion et leur vision. Le plus
important, c'est que les femmes
soient présentes pour se faire
entendre. J'ai l'habitude de dire que
dans la vie nous avons deux "C". Le
"C" carence et le "C" compétence.
Il va falloir que les femmes et la
société entière choisissent le "C"
compétence pour se développer.
Pour les étudiantes en
particulier, quelle sont les types
d'activités que votre structure
organise ?
Nous avons prévu de faire de façon
périodique des descentes à
l'université pour des conférences
dans le but de les conscientiser à
ne pas perdre de vue leur rôle. Nous
aurons à organiser des séminaires
et des ateliers de formations avec
ces étudiantes. Ce qui nous
permettra de mieux connaitre les
réalités de ces jeunes femmes pour
véritablement les aider.
Un message à l'endroit des
femmes du Bénin et des
étudiantes.
Je dirai à ces femmes que Woman
Power est une association qui
existe et qui est là pour les
accompagner dans leur réussite
sociale et professionnelle. Ce qui
nous emmène à dire aux femmes de
prendre conscience du pouvoir
qu'elles ont et le faire éclore. Et
pour cela nous les exhortons à
travailler sans cesse, car seul le
travail pourra les libérer pour
qu'elles se fassent une place dans
la société.
Propos recueillis
par Serge ADANLAO
& David HOUNGUE
Femme & Culture
REVELATION DE LA MUSIQUE BENINOISE
Ramou, le nouveau germe qui éclot
Elle s'ouvre comme une fleur dans le jardin musical béninois et s'impose par la qualité de son timbre vocal.
Sorti le 17 juillet 2010, remarqué par le jury des trophées Bénin Golden Awards 2010, son premier album (Irè
Nikan) a déjà le vent dans les voiles. Ramou porte en elle les éléments de la réussite. Retour sur les traces
d'une artiste aux talents exceptionnels qui, depuis peu, fait la fierté des mélomanes béninois.
Eric AZANNEY
rix du meilleur album de
musique
moderne
d'inspiration traditionnelle
au Bénin Golden Awards (Bga)
2010, cinq mois après son
lancement, l'album " Irè nikan "
(c'est toi seul) a confirmé qu'aux "
âmes bien nées la valeur n'attend
point le nombre des années ". Le
succès de celui-ci s'explique par
l'originalité de son contenu.
Constitué de 11 titres scandés dans
de l'acoustique. La réussite que
connaît cet album a des secrets que
sa génitrice dévoile : " Je tiens à
valoriser les vertus de mon
continent, les richesses de mon pays.
On en a suffisamment mais on n'en
est pas conscient. J'exploite tout ce
qui est traditionnel au Bénin :
Zinli, Kaka, Akpala, Gangan houn,
Tchingoumè…", a expliqué Ramou,
fière et très jalouse de sa culture.
Ecoutez " Win vivè " et vous serez
convaincu de ces choix musicaux
qui la logent nettement au
diapason des artistes aux qualités
vénérées. Le titre " Win Vivè " qui
lui a valu le trophée Bga 2010, en
une durée de 4 minutes vingtquatre secondes, vous inonde de
plaisir doublé de grâce. Musique
moderne et traditionnelle
fusionnent et donnent du gospel
chanté avec une voix salvatrice.
Difficile de ne pas approuver la
délibération du jury des trophées
Bga ce jeudi 04 novembre.
Au contact de la musique
Par Martial TSONGA
De l'ombre à la lumière,
Ah les femmes !
ussi mal nécessaire soit elle, la femme reste pour l'homme,
ce que la lumière est aux yeux, l'air aux poumons et
l'amour au cœur. Le plus souvent dans l'ombre, elle
apparait rarement à la lumière du jour. S'excluant parfois ellemême, la femme préfère être à l'arrière plan de la scène. Elle
agit derrière les rideaux, sans être vue ni entendue. N'est ce
pas là l'une des raisons pour lesquelles on dit : " Derrière un
grand homme, se cache une dame de fer " ? Parfois partisanes
du moindre effort, certaines comptent sur leur beauté qui passe
et que le temps efface. Bien vrai que la beauté soit la promesse
du bonheur, il est aussi important et très judicieux de prendre
conscience, qu'elle est une arme qu'il faut user avec le plus
grand discernement. Elle s'épuise au fil du temps qui passe et
qui l'efface, sans parfois laisser de traces. Et pourtant ! Et pourtant
cela devrait être autrement. Ne pas s'apprêter au jeu de cache
cache .Ne pas s'apprêter au jeu des Moyennes Sexuellement
Transmissibles, dans les amphithéâtres et dans nos lycées et
collèges. Où serait passée ce cheval de bataille qu'est
l'émancipation de la femme tant voulue, tant revendiquée ? Où
est finalement passée la revendication de la parité tant souhaitée
entre l'homme et la femme ? Elles seules le savent certainement
.Elles savent ce qu'elles valent .Beaucoup d'entre elles le méritent,
et bien .La preuve, une journée spéciale est décrétée pour elles
seules .La Journée internationale de la Femme. Elles doivent
être célébrées comme il se doit. Je suis de cet avis .Elles le
méritent. Elles le méritent parce qu'il n'y a pas, à mon avis, des
femmes Ben Laden. Elles le méritent, parce qu'il n'y a pas des
femmes Bush qui n'avait pas pu Bombarder Uniquement
Saddam Hussein. Elles le méritent parce qu'il n'y pas des femmes
" politicardes " qui, sans aucune forme de procès, s'abreuvent
dans la rivière de nos larmes et de notre sang. Elles le méritent
parce qu'il n'y a pas de femmes aussi dangereuses que les
auteurs de la Ségrégation raciale aux USA et ceux de l'Apartheid
en Afrique du Sud. Elles le méritent parce qu'il n' ya pas de
femmes inventeurs des armes de destruction massive comme la
bombe atomique ayant détruit Hiroshima et Nagasaki. Elles le
méritent parce qu'il n'y a pas de femmes aussi violentes et
sanguinaires que Dadis Camara, que les rebelles de l'Est de la
République Démocratique du Congo, qui, sans foi ni loi, violent
et tuent les femmes, sans remords ni regret. Elles le méritent
parce qu'il y a de femmes, Gandhi, Mandela, Luther King. Elles
le méritent parce qu'elles incarnent la non violence. Elles ont le
mérite, parce que la femme incarne la douceur. Elles adoucissent
même les hommes les plus criminels de la planète. Elles le méritent
parce qu'elles incarnent l'Amour. Elles le méritent, Dieu serait
sans doute une Femme.
A
P
Naturelle peut-être, mais la voix
de Ramou est le fruit d'un long
travail. Elle a eu le temps de
beaucoup travailler sa voix, sa
technique. C'est depuis le
secondaire qu'elle est mordue du
micro. Mais l'aventure ne
démarrera effectivement qu'après
son baccalauréat. Choriste de
scène, choriste de studio, avec sa
voix à multiples caractéristiques
(alto, soprano, ténor), Ramou
servait les mélomanes depuis un
bout de temps, mais de façon
anonyme. Tenez ! Sa première
entrée en studio s'était faite en
2007 en tant que choriste sur
l'album " Avi ma démè " de Jonny
Sourou. Sur beaucoup d'autres
albums également, elle a posé sa
voix. Avec son talent à peine voilé,
elle s'est faite, très tôt remarquée
par nombre d'artistes de renom,
dont Zeynab, qui la sollicitent pour
des spectacles live, comble même
de son talent. Polyglotte, la vedette
l'est également. La preuve, sur son
tout premier album qui se révèle
aujourd'hui comme un coup d'essai
bien réussi, l'artiste a chanté dans
plusieurs langues nationales. A
titre illustratif, on peut citer entre
autres, le Yoruba, le fon. Et
pourtant, elle est de la partie
En Vérité
Ramounath Sambieni alias Ramou
septentrionale du pays. Voilà donc
une preuve tangible de la
dimension exceptionnelle de cette
artiste dont l'avenir est
véritablement prometteur, même si
jusque là, elle est sans promoteur.
Qui est Ramou ?
Originaire de Matéri, un village
bercé par les vents du Nord,
Ramounath Sambieni vit le jour le
04 janvier 1987 sous un ciel
ensoleillé de Bohicon, dans le
Centre-Bénin où elle fit ses études
primaires. Une fois son CEP en
poche, elle descend sur Cotonou où
elle grandit, poursuit ses études et
vit actuellement. Aux allures
simples, Ramounath semble
prendre la vie du bon côté. On la
voit rarement, le visage crispé. A
qui doit-elle son sourire d'enfant ?
Difficile d'y répondre. Mais on
peut soupçonner un don naturel vu
la spontanéité qui caractérise ce
sourire parfois attrayant et
désarmant. Parlant de qualité, en
attendant qu'elle nous fasse
découvrir ses défauts, Ramou fait
montre d'une humilité de sage,
d'une sympathie qui vous installe
confortablement. Elle a du
charisme. Une fois à son contact,
elle apparaît comme une vieille
connaissance qui communique avec
vous, avec aisance. Elle respire la
communication en fait. Et cela se
justifie bien évidemment puisque
l'artiste fait des études de
communication. D'ailleurs, elle
prépare actuellement, une licence
en communication et action
publicitaire dans une école privée
de la place, et en linguistique à
l'université d'Abomey-Calavi au
département de la Faculté Des
Lettres, Arts et sciences Humaine
(FLASH). De manière subtile,
Ramou met sa formation au service
de son art avec la conviction que
musique et études peuvent se
compléter : " Il n'y a pas question
d'abandonner la musique, les études
encore moins. La musique ce n'est
pas seulement le son. C'est aussi
l'écriture des textes ", a-t-elle
martelé. Il faut dire que sur scène,
elle tient en haleine et suscite
l'adhésion du public. Et quand ses
cordes vocales vibrent, sa voix ne
demande pas si vous êtes mélomane
avant de vous enivrer.
1 ÈR E EDITION DES TROPHEES DE L'EXCELLENCE FEMININE
Une célébration de l'intelligentsia féminine
La salle de conférence de la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (Ccib) a servi de cadre
à la première édition de l'excellence féminine. Cette initiative de l'association'' ambition'' présidée
par Arsène Yaovi et soutenue par Mme Huguette Akplogan Dossa, présidente de Social Wash
Bénin et marraine de l'évènement, s'est concrétisée le samedi 12 Février 2011.
Victoire KPOGNON
enues de divers
départements et pour la
plupart étudiantes,
onze filles ont planché pour la
phase finale des ''trophées de
l'excellence féminine''. Deux
passages ont été consacrés aux
candidates pour cette finale. Un
premier a permis à ces beautés
intellectuelles de présenter leur
département et de faire son
éloge aussi bien sur les plans
géographique, démographique,
politique, socioculturel,
historique, religieux, culinaire
que touristique sans oublier les
difficultés qu'il rencontre. Par
leur brillante et élégante
prestation, ces filles ont fait
voyager les participants dans
leur département respectif. Le
V
second passage est marqué par
la présentation de l'histoire
politique du Bénin de 1960 à
nos jours. C'était une occasion
pour ces valeurs intellectuelles
de prouver au public leur
maturité intellectuelle et leur
capacité de supporter un public
en s'exprimant d'une manière
aussi brillante et libre devant
lui. Chaque candidate est
soumise par la suite à une série
de quatre questions. Les trois
premières filles issues de ce
concours représentent les trois
filles excellentes pour l'année
2011. Il s'agit de Anicyle
Ahonon, 1ère venant du
département du zou en année
de master, de Murielle
Gnimassou 2ème originaire du
département des collines,
licenciée de droit et de Sophie
Gbesso 3ème, venant du
département du Couffo et
étudiante à la faculté des
sciences agronomiques.
Différents prix comme
ordinateur portatif, imprimante,
enveloppes et bien d'autres lots
ont été décernés à ces valeurs
intellectuelles prêtes à relever
le défi des femmes leaders. Très
enchantée,
Huguette
Akplogan, marraine de
l'évènement a promis
encourager toute sorte
d'initiative visant à sortir la
femme de l'ornière. Elle
souhaite que le succès féminin,
isolé, noté de part et d'autres
dans le pays, donne place à des
dizaines et des centaines dans
le monde.
Engagement Féminin
Flamme
des
Femmes
À la découverte de l'ouvrage critique
de Laure Clémence Capo-Chichi Que la volonté des
femmes soit faite !
LE STATUT DE LA FEMME CHEZ CHINUA ACHEBE
Par Romaric BANON
La condition de la femme dans les sociétés traditionnelles et modernes Africaines a toujours été au centre
des débats sur l'émancipation de la femme sur le continent noir. Dans cet ouvrage intitulé Le Statut de la
Femme Chez Chinua Achebe, et publié en 2008 chez CAAREC Edition, Laure clémence Capo-Chichi,
enseignante à la Faculté des Lettres, arts et sciences humaines(Flash) de l'Université d'Abomey-Calavi au
Bénin, apporte sa contribution à la réflexion à travers une étude critique des personnages féminins dans la
fiction de Chinua Achebe.
Léonce GAMAI
'est par une méthode
d ' a p p r o c h e
pluridisciplinaire
(l'histoire, la psychologie, la
philosophie, la psychanalyse, la
sociologie et l'anthropologie) que
Laure Clémence Capo Chichi mène
dans une étude à la fois descriptive,
explicative et herméneutique d'une
part, diachronique et synchronique
d'autre part sa réflexion sur la
condition des personnages féminins
chez Chinua Achebe. Bâtit autour
de la problématique " La femme estelle opprimée dans l'œuvre de
Chinua Achebe ? ", Le Statut de La
Femme Chez Chinua Achebe est
le regard critique d'une
intellectuelle africaine sur la
condition de la femme africaine
dans l'Afrique précoloniale,
coloniale et post-indépendance.
Préfacée par Noel Dossou-Yovo,
professeur titulaire Cames, Etudes
Africaines Bilingues, l'ouvrage est
la thèse de Phd remaniée de
l'auteure. Il est, dans sa
structuration, divisé en trois
grandes parties dont les deux
premières sont diachroniques et la
troisième synchronique.
C
ENTRE NOSTALGIE ET
CONFUSION
La première partie s'intitule " La
femme aux époques précoloniale et
coloniale ". Elle est descriptive, et
comme l'a souligné l'auteure,
constitue une sorte de mémoire du
passé dans l'œuvre. Elle y aborde
les thèmes tels que la
différenciation sociale des sexes :
l'enfance et l'adolescence, les
fiançailles et le mariage, la vie en
ménage et le décès de l'époux, les
pouvoirs de la femme, l'altération
de la religion au féminin, la femme
dans les cités cosmopolites, la
femme et l'éducation occidentale.
Cette première partie est une
analyse de la condition de la femme
de l'Afrique précoloniale et
coloniale dans l'œuvre d'Achebe.
Contrairement à ce que
soutiennent les ''africanistes''
occidentaux sur la situation de la
femme dans l'Afrique d'avant la
colonisation, cette première partie
enseigne que la femme de l'Afrique
précoloniale " exerce des fonctions
sociales et bénéficie de nombreuses
prérogatives, symbole de son
pouvoir " même si d'autres
paramètres culturels font ombrage
et rendent imperceptibles sa "
prépondérance sociale
".
Cependant, avec l'avènement de la
colonisation et les mutations
socioculturelles qui en découlent,
la femme africaine de l'œuvre
d'Achebe se retrouve dans un
Laure Clémence Capo-chichi
Couverture de l’oeuvre
paradoxe. Elle est, à l'instar de la
société africaine elle-même ; a
cheval entre les pratiques
traditionnelles africaines et les
nouvelles valeurs occidentales. La
femme chez Achebe aspire
beaucoup plus à la seconde donne.
En conséquence, elle " conserve ses
devoirs sociaux, mais perd la
contrepartie hégémonique ". La
modernisation continue causée par
la domination occidentale à
entrainé la disparition et la
perversion de certaines valeurs
endogènes dans lesquelles
résidaient les prérogatives de cette
dernière.
QUEL FÉMINISME POUR
L'AFRICAINE ?
UN NOUVEAU TYPE DE
FEMME AFRICAINE !
La deuxième partie est titrée " la
femme à l'époque post- coloniale ".
Cette partie est plus explicative
que descriptive. L'auteure y
montre que le paradoxe, la
confusion socioculturels nés avec
l'avènement de la colonisation a
donné naissance à " une femme
polymorphe dont les principaux
atouts sociaux sont l'instruction et
le commerce ". Mais ce nouveau
type de femme africaine de l'œuvre
d'Achebe -femme à visage
multiples- n'échappe pas à
certaines pratiques ancestrales
telles que la dot et la polygamie.
Selon l'auteure, la colonisation a
bouleversé le vécu des personnages
d'Achebe. Ils passent d'une
économie de subsistance à une
économie marchande. Dans le
processus d'adaptation à cette
nouvelle donne socio-économique,
les hommes assimilent à double
titre la femme à un objet. D'un coté,
la
femme
est
source
d'enrichissement facile et de
l'autre on l'abandonne à la précarité
dans des unions polygames. La
réflexion de la critique dans cette
partie s'articule autour des thèmes
comme la dot revisitée, la
polygamie en post-colonie, les
mutations identitaires, la
naissance d'une nouvelle race de
femme.
La troisième partie de l'ouvrage est
titrée " femme et idéologie ". Elle
est herméneutique et constitue la
réponse à la problématique autour
de laquelle s'est construite la
critique. Dans cette dernière partie
de son ouvrage, Laure Clémence
Capo-Chichi " démontre que la
femme dans la fiction d'Achebe n'est
pas une laissée pour-compte ".
Cependant, d'après ses termes, le
lecteur de l'œuvre d'Achebe
constate l'affaiblissement, voire la
disparition du pouvoir féminin à
cause de diverses mutations
socioculturelles. En effet, La femme
était un individu dans un tout qu'est
la communauté, garante de son
pouvoir sociale. Obligée par les
exigences de l'histoire, elle s'est
dissociée de cette collectivité et a
perdu, par ricochet, son pouvoir. La
femme chez Achebe se trouve alors
confrontée à un autre défi de
l'Afrique moderne qu'est l'égalité de
droit entre l'homme et la femme. Le
combat pour la parité, en terme
simple. Dans cette troisième partie
de l'ouvrage on fait une analyse
synchronique de la condition des
personnages féminins de Chinua
Achebe. La critique se fonde sur les
thèmes comme la femme censeur
social, la femme dans les mythes et
les contes, la sexualité au
féminin…Le statut de la Femme
Chez Chinua Achebe, loin d'être une
simple critique de l'œuvre d'un
géant de la littérature africaine
d'expression anglaise, est l' " opinion
" d'une intellectuelle africaine sur
la situation de la gent féminine en
Afrique. La réflexion de l'auteure
aboutit à la question de
l'émancipation de la femme africaine.
Pour Laure Clémence Capo-Chichi,
comme l'a si bien mentionné le
professeur Noel Dossou Yovo dans sa
préface, " au lieu d'adopter les thèses
émancipatrices de l'Occidentale,
l'Africaine ferait mieux de focaliser
son énergie sur la lutte contre la
pauvreté qui handicape le continent
".
'il est une créature à qui Dieu a donné une valise
de combinaisons magiques, c'est bien la femme.
Curieusement, elle se contente de se mettre en liesse
pour la joliesse de la valise sans jamais songer à l'ouvrir
pour jouir de ses merveilles. Cette allégorie explique ce
que la femme fait d'elle-même. Elle s'ignore et tombe dans
les abysses ignobles. Elle préfère que son corps règne sur
son esprit et son âme. Elle préfère que ''le paraître''
l'emporte sur ''l'être''. Et tout le piège est là. Le caractère
irrésistible de son physique, au lieu d'être l'accessoire
pour l'atteinte des objectifs est devenu pour elle, le
principal. Que voulez-vous qu'on fasse de la femme
quand des femmes n'ont trouvé de moyen de vivre que
de se mettre presque nues pour servir d'apparat musical
sur les chaînes de télévision ? Que voulez-vous quand
des femmes sont présentes et consentantes du ''drame des
Miss'' et absentes lors de la célébration de l'excellence ?
Que voulez-vous quand le corps de la femme finit par
avoir un prix et alimente bassement le commerce? Que
voulez-vous quand les femmes préfèrent sciemment ou
inconsciemment " subir le poids de leur féminitude " ?
S
L'image que la femme projette est bien la somme de ce
qu'elle fait ou fait faire d'elle. Ce regard critique, très amer
peut-être, montre comme la femme s'est enfermée derrière
ses propres barreaux. La première prison de la femme est
encore la femme. Si elle attend un sauveur, elle finira
enchaînée. Si elle s'évade et décide de lutter d'abord
contre elle-même, elle aura sa pleine liberté que plus rien
ne pourra lui arracher. Plus encore, l'approche genre est
un autre traquenard pour ''clochardiser'' et enfoncer
davantage la femme. Mon esprit souffre le martyr quand
les femmes parlent de parité sans rien faire concrètement
pour mériter le statut réclamé. Je crois dur comme fer
qu'au lieu de tendre la main et attendre que les hommes
leur offrent un ''lambeau de pouvoir'', elles doivent mener
le combat de l'excellence et du mérite. L'excellence n'a
pas de guerre, n'a pas de sexe même si la grammaire
française a voulu que ce soit du genre féminin. J'ai honte
quand au sein des organisations, pour faire élire une
femme, l'on sert bassement comme argument : " il faut
qu'il y ait une femme dans le bureau… ". Force-t-on au
militantisme ? Etre femme ne peut et ne doit pas être un
critère d'élection. J'aurais préféré que ces associations de
défense des droits des femmes se battent pour que plus
de filles aillent s'instruire et qu'elles soient toujours les
meilleures. C'est à ce prix que ce combat remplacera celui
de la faveur et de la médiocrité voilée. On a tôt fait
d'accuser la tradition. Dans une large mesure, c'est vrai et
juste. Mais n'oublions pas que le royaume de Danxomè
savait comme le pensait Mariama Bâ que " la femme est
la racine première, fondamentale de la nation, où se greffe
tout apport, d'où part aussi toute floraison ". Ce royaume
a valorisé les femmes au point de créer une armée de
guerrières, les " amazones " dont la célébrité transcende
les frontières, qui ont mené farouchement et sans complexe
la guerre contre les colons. Malgré tout, je préfère brandir
pour l'instant ce tableau sombre en espérant d’être
démenti.
L'espoir n'est quand même pas interdit. Les femmes
battantes et combattantes ont existé et continuent d'exister
encore. Je veux l'épanouissement de la femme mais pas
au prix de la destruction du tissu social. Je crains que ce
débat très bas, tel qu'il se mène, aboutisse à l'antagonisme
homme-femme. Puisqu'on se plait à dire " ce que femme
veut, Dieu veut ", alors que la volonté des femmes soit
faite. Je fais cette prière au nom de la Femme, de la
Femme et de la Femme…Amen !
Femmes au Campus
JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME
Les femmes journalistes universitaires se prononcent
A l'instar des femmes du monde, les femmes journalistes de la presse universitaire ne comptent pas rester en marge de cette célébration. Elles se sont prononcées également sur
leur parcours en tant que femmes et actrices du monde de la presse.
Aristide SETTIN §
Mimosette KODJO
I d i m a t o u l a y e
YESSOUFOU, étudiante
en 2ème année de
linguistique, journaliste
à Radio Univers.
J'ai une passion pour le journalisme,
également par cette formation que
je suis à la radio je me mettrai au
service de la presse nationale.
Je pense que c'est une journée
louable et qui permet à la femme
de se décider. C'est une journée qui
devrait être un moment de
réflexion à toutes les femmes de se
décider à un certain niveau. La JIF
doit permettre à la femme de
réfléchir pour que nous n'ayons
plus des minorités de femmes dans
les instances de prise de décision.
Et pour également avoir un taux
de scolarisation assez élevé au
niveau des jeunes filles.
La femme journaliste sera
accentuée sur tous les plans de la
société. Elle doit servir d'exemple.
Faire respecter la femme à toute
personne. Montrer aux femmes
comment surmonter leur problème
par elles mêmes.
Chiquita ACROMBESSY,
étudiante en 2ème année
de sociologie, stagiaire à
le Révélateur.
En dehors de la formation
académique, il faut avoir une autre
formation supplémentaire parce qu'
on ne sait pas par où on va prendre
pour accéder à un poste de
responsabilité. C'est également une
passion de faire le journalisme.
La journée internationale de la
femme est une bonne initiative. La
femme a toujours montré ses
capacités dans les prises de
décisions, dans le développement.
La JIF est une occasion pour la
femme de s'exprimer, de montrer
dans le monde la capacité de la
femme et sa force dans le
développement et pour montrer les
décisions qu'elles peuvent prendre
dans sa propre famille.
Victoire
KPOGNON,
étudiante
en
sj4,
journaliste à Le Héraut
Le journaliste a forcément des
aptitudes qui lui permettent de
bien se faire distinguer partout où
il passe. La femme journaliste a
beaucoup à apporter d'autant plus
que en tant que journaliste, elle
peut beaucoup apporter à sa famille
parce qu'elle est à la source de
l'information, donc elle s'informe et
bien pour informer les autres. Je
demande à tous les autres de ne pas
se décourager.
formation à la presse universitaire
va nous servir plus tard.
Le journaliste est un éveilleur de
conscience. Je ne dirai pas que la
femme journaliste va seulement
s'occuper des questions ayant
rapport à la femme mais elle doit
également participer à l'émergence
de notre pays.
La femme journaliste universitaire
doit amener les étudiantes à la prise
de conscience.
Eveiller en elle l'idée de leadership
La Jif est une journée qui est prévue
pour faire comprendre au monde
entier que la femme a une valeur et
il ne faut pas la marginaliser.
Il faut que la femme sache qu'elle a
des droits. Elle doit se battre pour
défendre ses droits et lutter contre
cette marginalisation qu'il y a à leur
endroit.
Patricia
SEGLA,
étudiante en Ling 3 Stag
Le héraut
La presse écrite est pour moi une
issue pour me faire entendre et pour
dire ce qui ne va pas dans mon pays
et dans mon entourage.
La JIF est une occasion qui permet
de donner une valeur à la femme,
pour encourager les femmes à
postuler pour des fonctions faces
auxquelles elles sont réticentes.
C'est également pour faire la
promotion de la femme pour qu'elle
ait le courage pour ne plus être
réticente devant certaines
épreuves. La femme joue un grand
rôle dans la société ; la femme
journaliste surtout parce que
d'abord si elle est femme elle doit
être vue autrement dans la société.
Le journalisme lui permettra de
dire ce qui ne va pas dans la société.
Mais si elle n'était pas journaliste,
elle va bel et bien avoir des choses à
dire mais elle ne pourra pas le dire.
Le journalisme va lui servir de canal
de dénonciation.
Encourager les autres femmes
instruites ou non à se mettre en
valeur, à se faire entendre, à se dire
qu'elles sont capables de beaucoup
de choses comme les hommes.
Hommes et femmes sont égaux.
Véronique Tonoukouen,
journaliste à Le Héraut,
chef Rubrique campus
Il faut dire que quand moi je venais
à la presse, je suis venue comme ça
pour tenter parce que je venais juste
d'arriver à l'université. Il y a eu un
communiqué invitant les étudiants
à s'inscrire dans la pesse
universitaire ; je l'ai fait comme ça
sans une passion particulière pour
la presse. Mais aujourd'hui ça va
bien et je pense que c'est le meilleur
choix que je pouvais faire.
Je pense que c'est une très bonne
chose parce que qu'elle permet de
glorifier la femme, de l'aider à
mieux se porter dans la société.
Mais au-delà de toutes les
festivités, la journée internationale
de la femme doit permettre aux
femmes de réfléchir sur leurs
conditions car il faut qu'elles
sachent que cette journée a été
obtenue par des luttes très âpres
entre les femmes de certains pays
et leurs gouvernements faisant
beaucoup de victimes. Cette
journée doit permettre de réfléchir
sur les conditions féminines de
penser à quoi faire, quels sont nos
tares, nos handicapes dans la société
actuellement et quoi faire pour :
mieux se porter dans la société. L'on
doit donc aller au-delà de l'aspect
festif pour ne pas mettre à l'eau les
efforts consentis pour avoir cette
journée.
Sur le plan national, les femmes
représentent plus de 50% de la
population du Bénin. On ne peut
pas développer un pays avec moins
de la moitié de sa population. Nous
sommes la majorité et je vois que
les femmes sous exploitent leurs
potentialités pour diverses raisons.
Peut-être certaines parce que leurs
compagnons, ne veulent pas
qu'elles fassent ceci ou cela ou on
estime que la presse n'est pas un
métier sérieux pour que les femmes
s'y adonnent. Pour moi les femmes
peuvent travailler dans n'importe
quel domaine. Il suffit qu'elles le
veuillent.
Sorelle EDEY, étudiante
en espagnole 2 chef desk
Société - Economie Radio
Univers
Le journalisme est une passion pour
moi depuis mon enfance. C'est un
métier que j'admire beaucoup.
C'est une question de patience. Je
me disais entre temps que je serai à
l'image d'Annick Balley, Pélagie
Soloté. C'est ce qui m'a conduit à
passer le test de Radio Univers sans
hésitation après l'obtention du bac.
Au cours de la Jif tous les regards
sont tournés vers la femme.je suis
une femme et je suis très fier qu'on
me reconnaisse ma place au moins
une fois dans l'année. La Jif pour
moi est un honneur. Au cours de
cette journée, la femme s'exprime
et s'impose. La femme a pour rôle
de donner de bons exemples. En
tant que femme journaliste
universitaire, il faut qu'on s'affiche
pour laisser nos traces. Je souhaite
que mon nom soit gravé à Radio
Univers comme celui de la première
rédactrice en chef du dit organe. Je
demande aux femmes de ne pas
baisser les bras. On rencontre
beaucoup de difficultés mais
j'invite mes consœurs au
professionnalisme car le meilleur
reste à venir.
Eurelle PRODJINONTO :
Etudiante
en
Sj4,
secrétaire aux finances et
au marketing au journal
Le Héraut
C'est ma passion pour le
journalisme qui m’a conduite vers
la presse universitaire quand je suis
venue sur le Campus. J'admirais la
façon dont les Hommes des médias
présentaient le journal à la radio,
la télévision. Aussi j'aime beaucoup
la lecture. Ce qui fait que lorsque
je lis un journal, j'aimais la manière
dont les journalistes traitent les
informations. La Jif (Journée
internationale de la femme) est la
célébration de la femme. Vous
convenez avec moi que les femmes
ne sont pas nombreuses dans les
instances de prises de décision et
sont réticentes face un certain
nombre de choses ou dans certaines
situations. Il y a donc un besoin qui
se fait sentir pour combler ce vide.
Je crois que c'est dans cet ordre
d'idée que les Nations Unies ont
déclarées la journée du 08 mars,
comme Journée internationale de la
femme. C'est une très bonne chose
en ce sens que C'est une occasion
pour rappeler à la femme toutes les
potentielles dont elle dispose en
matière de gérance, de
gouvernance, d'éducation ; en
somme dans tous les domaines. La
femme journaliste universitaire est
celle là qui doit faire preuve
d'impartialité dans ses articles.
Elle doit dénoncer les problèmes
qui handicapent le développement
du Bénin.
ESPACE-CARICA
Femmes à la Une
POUVOIR FÉMININ SUR LES CINQ CONTINENTS
Le top 10 des femmes les plus puissantes
Le magazine américain Forbes réalise chaque année le classement des femmes les plus puissantes au monde. Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale
de la femme(Jif), votre journal vous offre, bref portrait à l'appui, le classement des dix premières.
classée comme la 4ème femme la est récompensée par une hausse de
Nestor DEHOUINDJI mère de deux filles, Card et Alison. intérêts nationaux des Etats Unis.
plus puissante au monde par le son salaire. En 2005, bien qu'on lui
& Brigitte KADAI
3ème : OPRAH GAIL
5ème : HILARY DIANE
magazine Forbes. Mariée, Nooyi est propose le poste de Directrice
générale de la Commonwealth Bank,
WINFREY
RODHAM CLINTON
mère de 2 filles.
1ère : MICHELLE OBAMA
Gail Kelly préfère rester à St George.
Michelle Obama est la femme du Oprah Winfrey est une personnalité Elle est le fruit de l'union entre Hugh
du
monde Rodham et de Dorothy Howe, Née le
7ème : LADY GAGA
44ème président des Etats Unis, emblématique
9ème : BEYONCE GISELE
Barack Obama et par ricochet la médiatique américain, actrice 26 octobre 1947 à Chicago, dans De son vrai nom Stefani Joanne
KNOWLES
première dame du plus puissant Etat nommée aux "Academy Awards", l'Illinois, Hilary Clinton est Angelina Germanotta, Lady Gaga est
au monde. Née le 17 janvier 1964, à productrice, critique littéraire et l'actuelle Secrétaire d'Etat des née le 28 mars 1986 à New-York de Née le 04 septembre 1981 à Houston,
Chicago, Michelle Lavaughn éditrice de magazine.Née le 19 Etats-Unis d'Amérique. Brillante Joseph et de Cynthia Germanotta. au Texas, Beyonce est une artiste
Obama, de nom de jeune fille janvier 1954 à Kosciusko, de Vernita avocate, elle est l'épouse de l'ancien Elle est chanteuse, auteur- Rnb et pop, actrice et mannequin.
Robinson, est une avocate Lee, une domestique, et de Vernon président Bill Clinton. Hilary compositeur-interprète américaine Elle est la fille de Matthew Knowles,
américaine. En novembre 2008, le Winfrey, un mineur devenu coiffeur Clinton reste première dame de d'origine italienne. Lady Gaga a un producteur de musique
magazine 02138 la classe 9ème des puis conseiller municipal, Gail l'Arkansas durant 12 ans. Son commencé par l'apprentissage du professionnelle et de Tina Knowles,
anciens élèves les plus influents Winfrey est issue d'une famille dévouement pour le travail l'emmène piano à 4 ans et déjà à 13 ans, elle une créatrice de costume et
d'Harvard. Michelle Robinson est la rurale pauvre du Mississipi. Elle est à être élue au conseil des classes dès écrit des ballades et commence à coiffeuse. Elle remporte le nombre
Directrice Générale de "Chicago surtout connue pour son "Talk Show le bas âge. A l'âge de 17 ans dejà, chanter. Elle connaîtra des record de 5 récompenses lors de la
Office of Public Allies", une ", "The Oprah Winfrey Show" qui a elle s'investit dans la campagne difficultés. Mais cela ne l'empêche 48 ème cérémonie des "Grammy
du
sénateur pas de devenir la 1ère artiste depuis Awards" en 2004 pour son travail en
association à but non lucratif gagné plusieurs prix. Elle est la présidentielle
encourageant les jeunes filles au personnalité afro-américaine la plus républicain de l'Arizona, Barry 1999 à classer ses 2 premiers singles solo. Elle remporte aussi plusieurs
travail. Elle a été le mentor de Barack riche du XXème siècle et la plus Goldwatter. Le 03 janvier 2001, Hilary au premier rang du Bill board 100. prix dont celui de la meilleure
prête serment au Capitole dans la Accro de la mode, Lady n'en artiste Rnb lors des "Teen Choice
Obama lorsqu'il est embauché au philanthrope de tous les temps.
chambre de l'ancien Sénat en tant demeure
pas
moins une Awards 2009".
cabinet d'avocat Sidley Austin, où
que sénatrice de l'Etat de New York. philanthrope qui s'adonne aussi à
elle travaillait. Mariée, elle est mère 4ème : ANGELA MERKEL
ème
: ELLEN DEGENERES
Fille de Horst Kasner, et de Herling Elle est stoppée dans son aspiration la sensibilisation des jeunes femmes 10
de deux filles : Malia et Natasha.
Actrice d'origines française,
Jentzsch, Angela Dorothea Merkel pour la présidence américaine en sur les risques du Vih/Sida.
anglaise, allemande et irlandaise de
est née le 17 juillet 1954 à Hambourg. perdant les primaires démocrates
2ème : IRÈNE ROSENFELD
par ses grands parents, Ellen
8ème : GAIL KELLY
Née le 03 mai 1953 à New-York aux Elle obtint son Doctorat de physique face à l'actuel locataire du bureau
Gail Kelly est une femme d'affaire Degeneres est née le 26 janvier 1958
Etats Unis, Irène est titulaire d'un en 1986. Actuelle chancellière oval.
australienne d'Afrique du Sud née à Métairie en Louisiane de Betty
Bachelor en arts (Ba) et en allemande, Elle est la 1ère femme à
6ème : INDRA
le 25 avril 1956. En 2002, elle était Pfeffel et de Elliot Degeneres. Elle
psychologie, d'une Maîtrise en occuper ce poste dans le pays de
KRISHNAMURTHY NOOYI
chargée du service clientèle la reçut plusieurs ''Emmy Awards" dont
administration des affaires et d'un Goethe. Angela Merkel est devenue
Doctorat en Marketing et en 2006 la 9ème destinataire de la Diplômée de l'Institut indien de banque de Commonwealth ce qui lui celui de meilleur "Talk Show". Ellen
Statistiques. Le 26 juin 2006 elle est vision pour l'Europe Awards. Le 17 Management de Calcuta et de la afférait la responsabilité de diriger est la première personne
nommée Présidente directrice novembre 2010, le Président des USA Faculté de Commerce de l'université le réseau des filiales de ladite ouvertement homosexuelle à
générale du groupe agroalimentaire lui décerne la " Présidential Medal Yale, Indra Nooyi est née le 28 banque ; c'est d'ailleurs ce qui lui a présenter un évènement aussi
"Kraft Food". En 2008, elle est of Freedom", la plus haute octobre 1955 à Madras en Inde. Le valu le poste de la Direction générale grandiose que la 79ème cérémonie
classée la 6ème femme la plus décoration civile américaine qui est 14 aout 2006, elle est nommée de la banque de St George. Elle fait des Oscars qui eu lieu le 25 février
puissante au monde par le magazine attribuée " à des individus ayant Directrice Générale et présidente du augmenter le capital de cette 2007. Elle se marie légalement avec
Forbes. Mariée, Irène Rosenfeld est contribué à la sécurité ou aux groupe Pepsi CO. En 2006, elle est banque de 3 milliards de dollars et la comédienne Portia de Rossi.
ELISABETH GNANVO,
Une brave dame qui fait ses preuves Femme au Bout des Plumes
Aujourd'hui Directrice adjointe de l'ENAM et maître assistant des universités du Cames en droit
privée, Elisabeth Gnanvo est une dame de fer sortie des sentiers battus.
Victoire KPOGNON &
Johanna NUBER (Vol)
" Je trouve que chacun doit faire ce
qu'il faut pour mériter sa place. "
Telle est l'opinion d'Elisabeth sur
la question de la parité. Elle a dû
lutter pour obtenir son poste de
Directrice adjointe. Originaire de
Wèdèmè, une ville de la commune
de Glazoué, Madame Elisabeth
Gnanvo a soufflé son premier cri de
vie à parakou. Issue d'une famille
très modeste, elle reste aujourd'hui
un produit fini au service de la
communauté universitaire. En effet,
motivée par les conditions
économiques précaires et la rigueur
de ses parents, elle a très tôt compris
qu'il n'y a que le travail qui libère
l'homme. Façonnée par la rigueur
et l'intégrité que lui ont inculquée
ses géniteurs, son objectif le plus
cher était de les mettre dans de
meilleures conditions de vie car, ils
se sont beaucoup sacrifiés pour elle
et l'ont toujours encouragé à aller
de l'avant dans ses études. L'une des
raisons qui l'ont également motivée
à se perfectionner dans le temps,
était la disparition tragique de son
jeune frère très brillant, qui
véritablement avait affecté sa
famille. " Je faisais tout ce qui était
de mon pouvoir pour leur faire
oublier ces moments difficiles "
affirme-t-elle. Mère de cinq
enfants, elle a entrepris les études
supérieures bien après la maternité.
Elisabeth Gnanvo
Sa réussite universitaire est due en
grande partie à l'amour de son mari
et à celui de ses enfants qui sont
toujours restés de son côté. " J'étais
complètement libre dans mes
études avec l'aide de ma famille. Ils
ont fait tous les sacrifices qu'il fallait
car mon mari s'occupait beaucoup
de mes enfants " avoue-t-elle.
Titulaire d'une maîtrise en droit à
l'Université nationale du Bénin,
actuelle Université d'AbomeyCalavi, elle est la secrétaire
scientifique en DEA du droit privé
fondamental à la Fadesp, après un
doctorat à la Faculté de droit et des
sciences politiques de l'Université
d'Aix-en-Provence en France.
Actuellement, elle est Maître
assistante de droit privé. Nommée
en 2006 par la Direction de l'Enam
comme coordonatrice du cycle 2
dans l'option Administration
générale, elle a occupé ce poste
jusqu'en 2010 où elle a été élue
Directrice Adjointe de ladite école.
Sa réussite universitaire est
également favorisée par Madame
Ouinsou Conceptia qui a été son
Maître de mémoire en maîtrise et
qui l'a toujours soutenu. Elisabeth
n'a pas connu que de succès. Elle a
échoué dans sa tentative d'occuper
le poste de Directrice de l'Enam en
2003. Dame de fer, elle a toujours
lutté pour mériter sa place. Pour elle,
"
la parité, oui, l'égalité
mathématique non car il y a des
domaines réservés pour l'homme qui
ne puissent être abordés par la
femme ". Néanmoins, la femme doit
se battre et changer de mentalité au
lieu d'être laxiste. Se prononçant sur
la place de la femme dans la société
africaine, elle pense que la société a
toujours mis l'homme au cœur de
tout et on ne voit pas la femme venir.
Humble et très sensible à tout ce qui
est agréable, Elisabeth Gnanvo
pense avoir une faiblesse majeure :
faire trop vite confiance aux autres.
L'autre défaut que son entourage lui
trouve est d'être incapable de cacher
ses sentiments. Pour la célébration
de la journée internationale de la
femme, elle n'entreprend rien de
particulier. Mais pour elle, chaque
jour peut être une journée de la
femme car elle essaye toujours
d'encourager les filles autant qu'elle
peut.
La femme a toujours été une source d'inspiration inépuisable
pour les écrivains et écrivaines de tous les siècles. Nous vous
proposons ici une collection de pensées sur la femme dans
toutes les dimensions : amour, vie conjugale, éducation,
politique etc. Bonne lecture !
« …Il est temps de faire accepter la femme comme une personne humaine,
la compagne, à part entière, de l’homme. » Mariama Bâ, Entretien in
Afrique nouvelle, N° 1570
« C’est la femme qui fait sa demeure et fait ou refait son mari, et qui fait ses
enfants.» Birago Diop, Les nouveaux contes d’Amadou Koumba
« La femme est la sœur puînée de Dieu, tandis que l’homme n’en est que
le neveu » Jean Malonga, La légende de Mpfoumou ma mazono
« On l’oublie trop souvent, dans la société négro-africaine, la femme ,
gardienne du foyer et du sang….., joue un rôle prépondérant .» Léopold S.
Senghor, Préface aux nouveaux contes d’Amadou Koumba
« Libérons la femme si nous tenons à vivre…C’est la femme qui fait démarrer
la société. C’est elle qui la fait progresser… » Seydou Badian, Sous l’orage
« Aucune grande carrière politique n’est possible sans les bonnes femmes. »
Boubacar Diop, Les traces de la meule
« La femme a hissé plus d’un homme au pouvoir. » Mariama Ba, Une
si longue lettre
« L’amour d’un homme n’occupe qu’une partie de sa vie d’homme ;
L’amour d’une femme occupe toute son existence. » Byron, Don Juan
« La femme ne voit jamais ce que l’on fait pour elle ; elle ne voit que ce
qu’on ne fait pas. » Georges Courteline, La paix chez soi
« Les honnêtes femmes sont inconsolables des fautes qu’elles n’ont pas
commises. » Sacha Guitry, Elles et toi
« Entre le Oui et le Non d’une femme Il n’y a guère de place pour une
épingle. » Cervantès, Don Quichotte
Proposé par Romaric BANON
BÉATRICE AGUESSY
Engagement Féminin
Une femme au parcours exceptionnel
"Je n'ai jamais pu admettre qu'une fille ou une femme soit dévalorisée à cause de son sexe ". Plus
qu'une conviction, cette première femme médecin du Bénin a choisi comme crédo, cette phrase.
Béatrice Ahyi épouse Aguessy professeur de gynécologie à la faculté des sciences de la santé du
Bénin et fondatrice avec le professeur Alihonou de la clinique universitaire de gynécologie
obstétrique (Cugo) qui deviendra plus tard maternité lagune. Aucun obstacle n'empêchera Béatrice
de rehausser l''image du Bénin en devenant la première femme professeur de gynécologie de la
sous-région.
Véronique TONOUKOUEN &
Adèle TCHEPKO
éatrice Ahyi Aguessy n'a
rien fait d'extraordinaire !
Mais elle sera la première
femme médecin du Bénin. Née le
7avril 1934 d'une modeste famille,
elle a, comme toutes les filles
africaines, contribué avec nanan sa
mère à l'activité productrice de la
maison dès le bas âge. C'est
d'ailleurs aux activités comme le
port d'eau sur la tête tous les matins
à 5h qu'elle doit la démarche
chaloupée
et
l'allure
magnifiquement altière qu'elle a
aujourd'hui. Cette manie de
marquer une à deux secondes de
pause à la pose de chaque pas ne
laissera pas indifférent plus tard ses
camarades de l'université de Dakar.
Elle est éblouissante par son allure
mais encore plus par son talent, son
caractère. Déjà A 6ans, la petite
Béa tenait au respect de son amour
propre. Quelle ne fut pas sa rage
quand à cet âge, l'administration
coloniale la traita de trop immature
pour être scolarisée. En décidant
de ne scolariser aucune fille l'année
suivante, ces gens qui semblaient
vouloir la reléguer à la dernière
place lui avaient donnée sans le
savoir, envie de se propulser à la
première. Mais en entrant à l'école
à 8ans, elle ne projetait pas son
avenir au-delà du Cep malgré le
vœu de son père de compter parmi
ses enfants, un médecin. Mais elle
ira bien plus loin après l'obtention
de son cep et à l'entrée en 6ème en
1948. Après un an en 6ème
classique, elle fut renvoyée pour
insuffisance de notes car elle
préférait de loin les sciences. Elle
entre ensuite au collège notre dame
des apôtres où elle avoue avoir passé
ses plus belles années. A 16ns, son
apparente timidité a laissé place à
un caractère bien trempé et une
volonté de fer. Les cours réservés
aux filles ne proposent pas ses
matières de prédilection car elle
brille dans les matières réservées
aux hommes. Elle suit donc
quelques cours au collège Père
Aupiais pour bien préparer son
baccalauréat. Mais elle échoue
malgré ses excellents résultats en
juillet 1957. L'année suivante, elle
réussit avec mention et s'inscrit en
médecine au Sénégal.
B
Sa rencontre avec le
professeur Honorat
AGUESSY
Elle fut par la suite invitée en
France comme étudiante la plus
méritante de à la faculté de
Béatrice Ahyi Aguessy
médecine de Dakar et rencontre à
un congrès en 1959 son ancien
camarade Honrat Aguessy qu'elle
n'a jamais porté dans son cœur au
collège. Mais à présent elle est
fascinée par son intelligence et sa
beauté. Une attirance inéluctable
et réciproque a donc vu le jour entre
elle et celui qu'elle qualifiait
d'escogriffe chahuteur quelques
années plus tôt. Mais cette relation
qui la conduira au mariage ne l'a en
rien détourné de son objectif ;
prouver qu'on peut être noire et
même femme mais gravir des
échelons. Qu'on peut partir de rien
et tout réussir grace à son travail,
son sérieux et sa persévérance.
Après son doctorat, elle choisit la
gynécologie pour spécialité et crée
avec le professeur Alihonou la
clinique universitaire
de
gynécologie obstétrique(Cugo)
qu'elle nommera après on
agrégation , maternité lagune. Elle
continue son combat pour la défense
des droits des femmes et fait une
rencontre qui la renforce dans sa
conviction selon laquelle la femme
est l'égale de l'homme sur le plan
intellectuel. C’est bien sa rencontre
avec Indira Gandhi, deuxième au
monde élue démocratique à la tête
d’un gouvernement, lors du congrès
mondial des femmes en 1960 après
laquelle elle s'inscrit dans un
combat sans merci contre
l'hégémonie masculine. «Je n'ai
jamais pu admettre qu'une fille ou
une femme soit dévalorisée à cause
de son sexe», confie t-elle.
Femme effacée, mère
exemplaire
Le 1er décembre 1968, elle devient
la 3ème femme médecin du
Dahomey. Et pat trois fois, elle fut
sollicitée par le président Kérékou
pour être ministre de la santé. Des
offres qu'elle a tour à tour décliné
pour ne pas avoir à brimer l'intérêt
du public au nom de la politique.
Mais la profession de gynécologue
ne manque de contraintes. Et
quand Béatrice Aguessy, devient
professeur assistant à la faculté des
sciences de la santé, elle a de moins
en moins de temps à consacrer à son
époux et plus tard à sa fille Bignon.
La grande question était donc
comment concilier la vie de mère,
d'épouse et les obligations
professionnelles. Encore que son
époux a une personnalité aussi forte
que la sienne. Très difficile pour
eux de s'accorder sur ce point
surtout quand elle se levait au
milieu de la nuit pour une
intervention urgente. " je me suis
dit, tu as intérêt à te ranger… il ne
peut y avoir deux capitaines à bord
d'un même bateau. Or, j'étais
capitaine à bord de mon bateau. J'ai
donc décidé de baisser pavillon pour
mener à bien mon ménage". Son
éducation et sa foi l'ont aidé à
tempérer ce feu qui bouillonnait en
elle. Sa capacité à taire
publiquement ses opinions, à
afficher une apparente sérénité
alors qu'elle est hors d'elle
impressionne plus d'un. Elle ne
s'enflamme donc jamais en public
pour ne jamais porter atteinte à
l'image de son époux, pour qui il
est difficile de se contenir. Ses
colères en public sont très
fréquentes et même sa femme n'est
pas à l'abri. Mais pas question pour
elle de réagir, les comptes se règlent
à la maison. A deux, face à face et
seuls à seuls.
Au nom des Femmes
Par Murielle LOGBO
Au commencement
était la Femme !
''Qui va piano va ciano et qui va ciano va lano''. Ainsi
pour dire que lentement mais sûrement la femme mène
sa lutte pour l'amélioration de ses conditions de vie et
surtout pour la prise de conscience dans le but de prendre
une part active au développement durable de notre pays.
Mais il reste vrai qu'au Bénin, un état des lieux sur la
participation de la femme aux affaires publiques présente
un tableau très sombre. Elles représentent plus de la
moitié de la population, mais arrivent difficilement à
occuper des postes majeurs. Ce constat évident, ne devrait
pas en réalité remettre en cause l'effort de celles-là qui,
au quotidien œuvrent inlassablement pour l'affirmation
des femmes. Et je trouve acerbe et réducteur qu'on
rapporte tout au potentiel physique de la femme. Femme,
être aux qualités exceptionnelles, sois fière ! Combien
d'hommes peuvent s'occuper de leurs enfants avec soins
et délicatesse des travaux domestiques et répondre aux
exigences de leur travail surtout lorsqu'il s'agit des postes
de responsabilité ? La pensée misogyne me dira que c'est
le devoir des femmes, mais moi je dis qu'il faut être battante
pour s'en sortir : ''il faut être femme'' simplement. Salut
l'artiste qui certainement après moult réflexions a fini par
dire que " le Bon Dieu est une femme ".
Il est important de dire aujourd'hui, de plus en plus,
beaucoup de femmes ont pris conscience du rôle qui est
le leur dans ce combat. On en veut pour preuve des
braves femmes comme Grâce Dotou, présidente de l'Ong
''Qui di mieux '', institutrice à la retraite et qui a été nommée
déjà en 1973 secrétaire exécutive du conseil de la
révolution du district de Ouidah et qui s'adonne au
recyclage des sachets plastiques ; Huguette Akplogan
Dossa, actuellement responsable de ''Social Watch'',
Clothilde Medegan Nougbode…
Dans la réalité, tout porte à croire que ces mêmes
hommes, qui nous reprochent de ne pas être à la hauteur
de la parité que nous réclamons, semblent nous poser
des obstacles car ils tiennent très souvent des propos de
genre " la femme qui étudie beaucoup est un fléau pour
la vie conjugale ". Que veulent-ils en réalité, ou de quoi
ont-ils peur ? A cette question, ils sont les seuls à trouver
la bonne réponse. Les femmes sont au cœur de la vie et
les hommes le savent très bien. Mais malgré tout, je leur
dis merci au nom des femmes parce que leurs critiques
nous propulsent de l'avant. Alors courage Femme et que
la lutte continue.
ESPACE-CARICA
ELLEN JOHNSON SIRLEAF
Femme en Afrique
Model typique du leadership
politique féminin en Afrique
Première femme élue au suffrage universel à la tête d'un Etat africain, Ellen Johnson Sirleaf est
une économiste formée aux Etats-Unis. Déterminée et engagée dans la défense des droits et des
libertés de ces concitoyens libériens, elle réussit à s'imposer dans un continent où la femme est
souvent réticente à se lancer dans la politique. La consécration de sa bataille pour la paix et la
prospérité a été son élection à la tête de la République du Libéria depuis le 16 janvier 2006.Dans
l'univers de ce model typique de leader politique féminin sur le continent noir.
Léonce GAMAI &
Huguette ZOLLIN
" Ellen Johnson Sirleaf a défendu
les droits de ses citoyens, qu'elle n'a
jamais vacillé, même si les
conséquences ont été pour elle la
mise en résidence surveillée, l'exil,
les menaces de mort et
l'incarcération ", c'est en ces termes
que le Président américain Georges
Bush qualifiait Ellen Johnson Sirleaf
en 2007, lorsqu'il la décorait de la
Médaille de la liberté ; l'une des plus
importantes décoration qu'un
président des Etats-Unis puisse
décerner, pour distinguer les
personnalités ayant apporté une
grande contribution à la sécurité
nationale, à la cause de la paix et de
la liberté, et dans de nombreux
autres domaines. Audacieuse,
optimiste et endurante, Cette
économiste-politicienne libérienne
s'est fait surnommé " dame de fer
africaine " par ces partisans
lorsqu'elle affrontait le chef de
guerre Charles Taylor lors d'un
scrutin présidentiel permis par une
accalmie des violence en
1997.Descendante de l'élite
minoritaire formée des descendants
des esclaves américains affranchis
qui ont fondé le Libéria en 1847,
Ellen Johnson Sirleaf a vu le jour le
29 Octobre 1938. Economiste au
curriculum vitae impressionnante,
elle est réputée pour sa carrière
internationale et nationale
remarquable dont la consécration a
été son élection en tant que
présidente du Liberia en 2006. Ellen
Johnson est une femme intelligente
qui a su braver les préjugés sur la
femme dans un continent où les
pesanteurs sociologiques portent
entrave à l'éclosion de cette
dernière. Mariée à 17 ans, elle a eu 4
fils avant de divorcer de son mari,
aujourd'hui décédé. Ce mariage "
précoce " et son statut matrimonial "
peu recommandée " n'ont fait que la
propulser dans son parcours
académique peint de grands
diplômes. Elle est détentrice d'un
Bachelor of Science (Bsc) en
comptabilité au Madison Business
College, à Madison, Wisconsin ; un
diplôme d'économie de l'Université
de Colorado et un Master en
Administration publique de
l'Université Harvard.
UNE REMARQUABLE
CARRIÈRE NATIONALE ET
INTERNATIONALE
La diplômée de Harvard occupe des
fonctions gouvernementales que
non-gouvernementales aussi bien
chez elle au Liberia que sur le plan
international. Entre autres, A 34 ans,
elle inaugure son parcours à la
fonction gouvernementale en étant
secrétaire d'Etat aux finances du
Libéria. Elle devient par la suite la
Ellen Johnson Sirleaf, première femme chef d’Etat en Afrique
première femme ministre des
finances du Libéria. Elle occupe
aussi plusieurs postes financiers à
l'étranger, notamment dans des
institutions privées, dont la
prestigieuse Citibank américaine.
Sur le plan international, Sirleaf
assume de 1992 à 1997 la
responsabilité régionale du
Programme des Nations unies pour
le développement (Pnud). Pendant
son exil, Ellen Johnson occupe
différentes fonctions prestigieuses
d'Administration assistant et
Directeur du Bureau régional pour
l'Afrique du Programme des Nations
Unies pour le développement
(Pnud) avec le grade de soussecrétaire générales des Nations
Unies…
L'HONNÊTETÉ POLITIQUE
AU FÉMININ
Elle est imbue d'une honnêteté, une
témérité et une intégrité politique
qui lui ont sans doute value son
élection à la tête du Liberia. En 1980,
elle approuve le coup d'Etat de
Samuel Doe contre un régime qui
domine les ethnies locales.
Lorsqu'elle se met à critiquer la
dictature militaire corrompue et
impopulaire qui s'est installée, elle
se fait emprisonner à deux reprises.
Réussissant à échapper à
l'exécution, elle s'exile. En
décembre 1989, elle soutient le coup
d'Etat de Charles Taylor. En 2005,
elle revient à sa position de leader
du parti de l'unité. Mais la
sanglante guerre civile qui s'ensuit
et se répercute sur la Sierra Léone
l'amène à le dénoncer. Elle soutient
les différents régimes qu'a connus
son pays mais sait prendre du recul
à temps. Impatiente de voir un
Liberia pacifique et prospère, elle
contribue à la transition en présidant
de 2004 à 2005, la Commission de la
réforme de la gouvernance, mais
démissionne pour protester contre
l'incapacité du gouvernement de
transition à combattre la corruption.
UN CAS ÉCOLE DU
LEADERSHIP POLITIQUE
FÉMININ EN AFRIQUE
S'il y a un aspect de la lutte pour
l'émancipation, la parité qui fait
encore des insatisfaits dans le rang
des féministes africains, c'est le
nombre réduit des femmes qui se
soient imposé dans la sphère
politique du continent. Et sur ce
terrain, Sirleaf constitue non
seulement un modèle, mais une
légende. Sa carrière politique a
commencé avec sa première
nomination à une fonction
gouvernementale à l'âge de 34 ans.
Cependant, elle confirme son
leadership féminin en fondant
plusieurs mouvements dont l'Institut
national pour les femmes en position
de leadership politique et en
dirigeant en 1997 et 2005 le Parti de
l'Unité. En novembre 2005, à
l'élection présidentielle, Ellen
Johnson, remporte sans aucun
détour au premier tour en
comptabilisant près de 60% des voix,
battant facilement le candidat
vedette George Weah, un ancien
footballeur donné favori. Son
assermentation se fait devant des
dizaines de délégations du monde
entier. " Pour moi, c'est une source
de motivation d'être le porteétendard des femmes du Libéria, de
l'Afrique et du reste du monde. Je
n'ai pas droit à l'échec ", affirme telle. Ellen Johnson Sirleaf relève peu
à peu les différents défis qui
l'attendaient à la tête d'un Etat
ravagé par un quart de siècle de
guerre civile et confirme par ricochet
son statut de model de leader
politique féminin en Afrique.
A la Femme
Par Ghyslain S. KODJO
S'il m'était donné…
S'il m'était donné de proposer une définition de la femme, je
resterais muet. Je ne saurais dire ce que sont les femmes mais ce
qu'on leur a fait et ce qu'on les empêche d'être. Les femmes ? C'est
celles-là derrière qui s'étend le système patriarcal avec sa nullité,
son immoralité, son hypocrisie, sa servilité. C'est encore celle-là
devant qui s'étendent la vie publique, le système professionnel,
avec leur passivité, leur jalousie, leur agressivité, leur cupidité. L'un
se renferme sur elles comme les esclaves d'un harem, l'autre les
oblige à tourner en rond, telles des chenilles dont la tête rejoint la
queue. S'il m'était donné, comme Hiro Nakamura, le pouvoir de
remonter le temps, j'irais en France au XVe siècle et détruirais tous
ces bûchers qui servaient à bruler les prétendues sorcières. Je m'y
attarderais un peu et témoignerais à Jeanne d'Arc toute ma
reconnaissance pour sa bravoure et ses efforts dans la guerre de
cent ans. Je lui présenterais des excuses au nom de l'humanité
pour l'injustice à son endroit commise. J'y resterais encore jusqu'aux
années 1800 et montrerais à Napoléon 1er les photos de Ruth
Perry, d'Ellen Johnson Sirleaf, de Laura Chinchilla, d'Isabelle
Martinez de Peron, de Dilma Vana rousself, de Michelle Bachelet,
de Pratisbha Patil et de bien d'autres encore, lorsqu'il serait entrain
de dire : " les femmes ne se mêlent pas de choses politiques ". S'il
m'était donné, comme Hiro Nakamura, le pouvoir de remonter le
temps, je me rendrais à l'époque de mère Theresa et l'encouragerais
car bientôt elle sera canonisée. S'il m'était donné, comme Hiro
Nakamura, le pouvoir de remonter le temps, j'irais à la cours du
Dahomey et donnerais une médaille à toutes ces femmes amazones
qui, de leur sang et de leur vie, ont avec bravoure et détermination
servi leur royaume. S'il m'était donné, comme Hiro Nakamura, le
pouvoir de remonter le temps, je me rendrais en Côte-d'Ivoire et
désarmerais l'armée afin de permettre aux femmes de faire leur
marche de protestation pacifiquement et sans bain de sang. S'il
m'était donné, comme Hiro Nakamura, le pouvoir de remonter le
temps, je me rendrais au chevet de Conceptia ouinsou au moment
où elle dormait et supplierais la mort de nous la laisser quelques
années encore car nous avons encore besoin de ses sages conseils.
S'il m'était donné, comme Dieu de décider de tout, je mettrai à la
tête de toutes les nations une femme, car si derrière chaque grand
homme il y a une femme, c'est qu'elles ont les secrets du monde.
Oui s'il m'était donné. S'il m'était donné ci, s'il m'était donné ca,
qu'aurais-je fait, moi seul, pour toutes les femmes au foyer qui
sont martyrisées tous les jours. Qu'aurais-je pour la fille du roi de
Kpomassè dont l'appareil génital a été détruit. Qu'aurais-je fait
pour cette femme dont le corps a été rongé par l'acide que son
mari lui a versé dessus. Qu'aurais-je fait pour Yolande glèlè qui fut
vitriolée par son mari. Qu'aurais-je fait pour cette femme à qui son
mari a porté un coup de marteau sur la tête parce qu'elle a refusé
de lui remettre les papiers de la parcelle qu'elle a elle-même
achetée. Qu'aurais-je fait, qu'aurais-tu fait ? Qu'aurions-nous ?
Journées Universitaires de la
Femme (JUF 2011)
(3ème édition)
Programme des activités
Jeudi 10 mars 2011
-Cérémonie de lancement sur le terrain de
Handball
-Conférence débat sur le thème : « Femme,
Pouvoir et Responsabilité sociale »
Communicatrice : Madame Whilhelmine
NOUDOFININ, Présidente de l’Ong Woman
Power
-Finale du Concours Etudiante Leader
-Distribution de l’agenda 2011 de la Femme
-Vente à l’Américaine du N° spécial
Vendredi 11 mars 2011
- Dîner de Gala
- Remise du Trophée Etudiante Leader à la
lauréate
Samedi 12 mars 2011
-Sortie récréative sur la plage de Ouidah
MESSAGE
PORTRAIT
Elisabeth Adimi, une perle exceptionnelle
olonel des douanes,
Directrice générale de la
douane et des droits
indirects, présidente de
l'association " Même famille ",
Elisabeth Adimi, épouse Dansou
est une native de Kilibo. Issue
d'une famille d'un père shabè et
d'une mère originaire de PortoNovo, la première femme shabè
dans le corps des douaniers dit-y
être arrivée par le coup du destin.
En 1962, elle débute les cours
primaires et obtient quelques
années après son diplôme scolaire
le Certificat d'étude primaire
(Cep). De Tchaourou, Elisabeth se
retrouve au lycée Houffon
d'Abomey. C'était une nouvelle
aventure en ces débuts des années
70 avec la vie à l'internat où elle
a réussi à décrocher son brevet en
1972. Après un passage
infructueux à l'Ipec pour des
raisons propres à ses parents, elle
quitte la cité des Houégbadjavi
pour le lycée Mathieu Bouké de
Parakou. Six années plus tard, elle
a passé avec succès son premier
diplôme universitaire série D.
L'après Bac venait de débuter mais
les perturbations sont là. Elle va
perdre pratiquement deux ans à
n'avait pas fait un choix. Parmi
les trois femmes de cette
promotion retenue pour la
douane, seulement Elisabeth et
son amie Catherine Egounleti ont
accepté, la troisième ayant désisté
pour cause de handicap.
C
Elisabeth Adimi, Dga /Douane et Droits Indirects
cause de l'année nouvelle. Puis juridiques (Insj) d'alors. Elle y fait
c'est la mission militaire qui suit, trois années. " Apres le tronc
une alternative obligatoire pour la commun de la première année, il
première génération de bacheliers fallait choisir une option "
à cette époque. Cette étape raconte-t-elle. C'est l'option des
franchie, elle se retrouve à douanes, assurances et banque qui
l'Institut nationale des sciences lui sera choisie puisqu'elle-même
Spécial
de femmes journalistes
Dans son souci de la promotion de la femme dans les
médias, le 1er journal des étudiants,
LE HERAUT Recrute
Vingt (20) étudiantes pour le compte de ses formations
au titre de l’année universitaire 2010-2011
SILENCE, ELLE
RACONTE
L'administration douanière est une
administration pécuniaire. Après
les trois ans de formation, on fait
un stage. On soutient et on avait
le diplôme. Le diplôme obtenu,
c'est le ministère du travail qui
répartissait les étudiants. On nous
a envoyé à la douane le 12 février
1983. On s'y est présenté le 14
février. Le directeur d'alors,
monsieur Germain kitoni nous a
reçus et j'y suis restée pendant
quatre ans et demi avant d'être
affectée au centre de tri postal
rattaché aujourd'hui à l'aéroport.
Là, j'ai fais un an et on m'a envoyé
au Port de Cotonou où j'y suis
restée de 1988 jusqu'en 1991.
C'est en cette année que j'ai été
nommée Chef division des
indemnités et soldes. Deux ans
plus tard, j'ai été mutée pour la
recette de Kraké en tant
qu'inspecteur où j'ai juste fait 4
mois. Plus tard, on m'a affectée
en tant que Chef visite à la recette
d'Hillacondji. Au moment où je
devais y aller, on avait déposé les
dossiers pour la formation
d'inspecteurs. Tout en étant
fonctionnaire, on a continué les
études universitaires en nous
inscrivant à la Faculté des
sciences juridique, économique et
juridique (Fasjep) pour avoir la
maîtrise en droit des affaires et
carrière judiciaire. Cap a été mis
sur Bruxelles en Belgique à l'école
des douanes et d'assises en 1996
pour la formation d'inspectorat.
On était des inspecteurs A3 et
c'est après l'étape de Bruxelles
qu'on est devenu des inspecteurs
A1. En 1985, la douane était un
corps para militaire ; on a été
donc envoyé à Ouidah pour la
formation d'officier. Cette
formation a durée 13 mois. C'est
après cela qu'on a commencé par
porter le grade militaire.
Aujourd'hui, je suis cadre A1-12,
colonel des douanes et Directrice
générale adjointe des douanes et
droits indirects.
Réalisation :
Serge ADANLAO
Beautiful Girl
Pour tous travaux de pédicure
et manicure, fabrication de
perles, de bijoux, décoration de
toutes sortes.
Une seule adresse Beautiful Girl
Période : du 07 au 18 mars au 2011
CONDITIONS A REMPLIR
 Etre inscrite dans l’une des facultés ou écoles du Bénin
 Etre de bonne moralité
 Etre immédiatement disponible
 Adresser une lettre de motivation au Directeur de
Publication
S’acquitter des frais d’inscription s’élevant à
1000 Fcfa
Pour tout autre renseignement, rendez-vous au siège du
journal en cabine B10, ou appelez
Contacts :
96 109 704 / 95 151 753 / 98 729 387
Tél : 97 576 474 / 93 02 85 13
Adresse Cotonou Akpakpa
Djèdjèlayé, C/538