03-Rencontre avec le roi de Sodome et Melkis-dek
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03-Rencontre avec le roi de Sodome et Melkis-dek
1 SUR LES TRACES D’ABRAHAM, LE PERE DES CROYANTS. 03- L A RENCONTRE AVEC LE ROI DE S ODOME ET M ELKISEDEK . 1. « APRES » QU’ABRAHAM VAINQUEUR… • Il y a toujours un « après… » FUT REV ENU Elle est en relation avec toutes les formes du péché. Cet « après » est en relation avec la victoire précédente qu’Abraham avait remportée sur Kedorlaomer et sur les autres rois qui avaient été avec lui. Note du dictionnaire biblique. « Kedorlaomer ( S., T.) ; Kedor-Laomer (D., Sy. , F., J.) ; en élamite : serviteur du dieu Lagamar. Roi d’Elam, sans doute suzerain de la Babylonie. Au temps d’Abram, Kedorlaomer, allié à Amraphel, roi de Chinéar, à Aryok, roi d’Ellasar, à Tideal, roi de Goyim, fit une expédition vers l’O. en direction de la mer Morte. Le peuple de la plaine avait été asservi 12 ans à Kedorlaomer, puis s’était révolté. La 14e année, ce roi, survenant avec ses alliés, envahit la région à l’E. du Jourdain, depuis Basan jusqu’au pays d’Edom et à l’extrémité de la mer Rouge au S. (où habitèrent plus tard les Amalécites), ainsi que la plaine de la mer Morte. Cette conquête lui assura le contrôle des routes des caravanes allant de l’Arabie au-delà de l’extrémité de la mer Rouge, en Egypte, en Canaan et au N. Mais Kedorlaomer enleva Lot de Sodome, ce qui poussa Abram, assisté de ses nombreux serviteurs et des chefs de clans, ses alliés, à s’élancer à sa poursuite. Ils l’atteignirent de nuit à Dan, le mirent en fuite et recouvrèrent les captifs et le butin. Ge 14.1-16. L’identif. de ce roi n’a pas encore été établie. Albright propose le roi Qitir-Nahhunti I (1625 av. J.- C), mais la date est trop tardive pour qu’il soit contemporain avec Abraham. Les tablettes d’Ebla impliquent la possibilité d’un contact très ancien entre la Syrie et Elam ; aussi la domination, et ensuite l’invasion, de Kedorlaomer des "villes de la plaine" (Sodome, etc., Gn. 14) n’est pas surprenant. » • Rappelons qu’Abraham avait remporté victoire pour venir délivrer son neveu Lot. La signification spirituelle du roi de Sodome est évidente. cette Genèse 13/10 : Lot leva les yeux, et vit toute la plaine du Jourdain, qui était entièrement arrosée. Avant que l’Eternel eût détruit Sodome et Gomorrhe, c’était, jusqu’à Tsoar, comme un jardin de l’Eternel, comme le pays d’Egypte. Lot choisit pour lui toute la plaine du Jourdain, et il s’avança vers l’orient. C’est ainsi qu’ils se séparèrent l’un de l’autre. A bram habita dans le pays de Canaan ; et Lot habita dans les villes de la plaine, et dressa ses tentes jusqu’à Sodome. Les gens de Sodome étaient méchants, et de grands pécheurs contre l’Eternel. 2.3. Reconnaissance ou tentation ? Cette démarche avait toutes les apparences de la reconnaissance, car Abraham l’avait délivré. En fait, cela aurait pu être un piège pour le patriarche. Notons ainsi que la tentation peut venir juste après une grande victoire ou après une grande bénédiction. Ce fut le cas de Jésus ul i- même, tenté après son baptême, la venue du Saint Esprit sur lui et dans un temps de prière et de jeûne. Luc 4/1 : Jésus, rempli du Saint- Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces jours- là, et, après qu’ils furent écoulés, il eut faim. Le diable lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain. Le tentateur n’est pas le plus dangereux quand il s’affiche ouvertement en ennemi. Genèse 14/14 : Dès qu’Abram eut appris que son frère avait été fait prisonnier, il arma trois cent dix- huit de ses plus braves serviteurs, nés dans sa maison, et il poursuivit les rois jusqu’à Dan. Il divisa sa troupe, pour les attaquer de nuit, lui et ses serviteurs ; il les battit, et les poursuivit jusqu’à Choba, qui est à la gauche de Damas. Il ramena toutes les richesses ; il ramena aussi Lot, son frère, avec ses biens, ainsi que les femmes et le peuple. C’est quand il prend les apparences et le langage d’un ami qu’il est le plus subtil et le plus perfide. 2. Genèse 3/1 : Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Eternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t- il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ?… LE ROI DE SODOME VINT A SA RENCONTRE. Genèse 14/17 : Après qu’Abram fut revenu vainqueur de Kedorlaomer et des rois qui étaient avec lui, le roi de Sodome sortit à sa rencontre dans la vallée de Schavé, qui est la vallée du roi. 2.1. La raison de cette venue. En délivrant Lot des mains de ceux qui s’étaient emparés de lui, Abraham avait aussi permis au roi de Sodome de retrouver sa liberté. Il joua ce rôle de composition auprès de l’homme et de la femme en Eden. Il le joua aussi auprès du Seigneur comme il continue de le faire auprès des hommes en général et des croyants en particulier. Luc 4/6 : et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. 2 Corinthiens 11/13 : Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui- même se déguise en ange de lumière. Cela avait été « une grâce collatérale ». 2.2. Ce que ce roi représente. Dans ce cas, il mérite bien son nom de menteur et de séducteur, voulant avec ruse se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Bordeaux, le mardi 7 décembre 2004. Daniel Hébert. 2 Son langage amical cache sa perfidie et ses intentions véritables. Nom abrégé de Jérusalem, il signifie « paisible ». Jésus est le Prince de la paix. Il cherche à corrompre pour perdre et compromettre. • Roi de justice. 2.4. L’intention véritable du tentateur. C’est le sens de son nom. Genèse 14/21 : Le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses. Jésus est venu satisfaire la justice divine à la croix et il justifie ceux qui croient en lui. « Le roi de Sodome dit alors à Abram : Rends -moi les personnes et garde les biens pour toi. » (Bible du Semeur) • « Le roi de Sodome dit à Abram : Donne-moi les gens et garde les biens matériels. » (Bible en français courant) C’est pourquoi il est qualifié de « sans commencement de vie ni fin de jours ». il propose à Abraham de reprendre les gens et de garder les richesses. Cette référence est en relation avec l’éternité du Christ. Derrière cette offre se dissimule une intention à relever. Pour avoir des personnes en sa possession, il est prêt à abandonner des biens. Le tentateur est intéressé par les personnes quitte à les troquer contre des biens. C’est là que se justifie la mise en garde du Seigneur : Matthieu 16/26 : Et que servirait- il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? 3. LA MANIFESTATION DE MELKISEDEK. 3.1. Qui est Melkisédek ? Genèse 14/18 : Melchisédek, roi de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était sacrificateur du Dieu Très- Haut. Hébreux 7/1 : En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très - Haut, -qui alla au-devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout, -qui est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est- à- dire roi de paix, - qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n’a ni commencement de jours ni fin de vie, - mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. Considérez combien est grand celui auquel le patriarche Abraham donna la dîme du butin. Ceux des fils de Lévi qui exercent le sacerdoce ont, d’après la loi, l’ordre de lever la dîme sur le peuple, c’est-àdire, sur leurs frères, qui cependant sont issus des reins d’Abraham ; et lui, qui ne tirait pas d’eux son origine, il leva la dîme sur Abraham, et il bénit celui qui av ait les promesses. Or c’est sans contredit l’inférieur qui est béni par le supérieur. Plusieurs suggèrent que Melkisédek pourrait être Jésus-Christ lui-même se manifestant à Abraham avant l’incarnation ( il s’agirait d’une christophanie, c’est -àdire d’une manifestation du Christ). Il serait plus juste de dire qu’il en est le type et la préfiguration à cause de ces mêmes caractéristiques. « Rendu semblable au Fils de Dieu » est une formule qui justifie cette position et cette interprétation. • • Sans généalogie répertoriée. Sacrificateur du Dieu Très-Haut. Jésus est le Souverain Sacrificateur par excellence, non selon l’ordre d’Aaron qui interdisait d’être aussi roi, mais selon celui de Melkisédek, roi et sacrificateur. • Il est plus grand qu’Abraham. Ceci prouve que si Abraham connaissait le Dieu vivant et vrai, d’autres le connaissaient aussi, ce qui réconfortera ceux qui se demandent si Dieu se révèle bien à tous ceux qui le cherchent. • Il apporte du pain et du vin. Ce « détail » est très significatif de ce que le Seigneur nous offre par son sacrifice et que la cène rappelle, à savoir son corps et son sang. 3.2. Une rencontre providentielle. Il semblerait qu’il y ait eu une sorte de concomitance entre cette manifestation subite et les avances du roi de Sodome. Ce ne fut pas un fait du hasard, mais ce fut une manifestation de la grâce de Dieu. Alors que le tentateur s’approche, s’approche aussi le Seigneur, non avec des richesses, mais avec les symboles de son amour et de son sacrifice. ème Il bénit Abraham qui le lui rend sous la forme du 10 ses biens. de Aucune loi ne l’a contraint à le faire, mais il l’a fait dans un acte spontané de reconnaissance et de générosité. D’ailleurs, il l’avait béni avant l’offrande de sa dîme. Cette révélation de la providence de Dieu a fortifié Abraham pour la suite de la scène et lui a donné la force de résister à la tentation. 3.3. La réponse d’Abraham au roi de Sodome. Genèse 14/22 : Abram répondit au roi de Sodome : Je lève la main vers l’Eternel, le Dieu Très- Haut, maître du ciel et de la terre : je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas : J’ai enrichi Abram. Rien pour moi ! Roi de Salem . Bordeaux, le mardi 7 décembre 2004. Daniel Hébert. 3 Il ne veut rien pour lui de la part du roi de Sodome afin de ne pas lui donner éventuellement par la suite de l’ascendant sur lui. Il refuse de se faire acheter et d’y laisser sa liberté en se trouvant redevable d’une éventuelle hypothèque. Genèse 15/1 : Après ces événements, la parole de l’Eternel fut adressée à Abram dans une vision, et il dit : Abram, ne crains point ; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande. 4.2. Dieu renouvelle sa promesse. Il y a un réel danger à se rendre dépendant des hommes et des autorités pour des biens matériels. Ils risquent ensuite de venir réclamer leur dû et ce que l’on avait cru être gratuit s’avérera très cher. Ainsi en est-il de consulter voyants, magiciens, guérisseurs et autres sorciers, sans oublier tout simplement le fait de se rendre dépendants du monde. Psaume 37/16 : Mieux vaut le peu du juste que l’abondance de beaucoup de méchants. Genèse 15/5 : Après l’avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Telle sera ta postérité. La postérité humaine et terrestre d’Abraham sera ensuite désignée par le sable tandis que sa postérité spirituelle le sera par les étoiles. Genèse 22/17 : je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. « Rien pour moi ». Abraham justifié par sa foi. Genèse 14/23 : je ne prendrai rien de tout ce qui est à toi, pas même un fil, ni un cordon de soulier, afin que tu ne dises pas : J’ai enrichi Abram. Rien pour moi ! Romains 13/8 : Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. 1 Corinthiens 7/23 : Vous avez été rachetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. 1 Corinthiens 6/12 : Tout m’est permis. Certes, mais tout n’est pas bon pour moi. Tout m’est permis, c’est vrai, mais je ne veux pas me placer sous un esclavage quelconque. Hélas, l’histoire de l’Église prouve que la corruption a fait plus de dégâts parmi les croyants trop naïfs que la persécution a pu en faire. Il est préférable de s’attacher aux richesses spirituelles accordées en Jésus -Christ. Elles ne sont suivies d’aucun regret et d’aucun chagrin. Proverbes 10:22 : C’est la bénédiction de l’Eternel qui enrichit, et il ne la fait suivre d’aucun chagrin. 3.4. La sagesse d’Abraham. Genèse 14/24 : Seulement, ce qu’ont mangé les jeunes gens, et la part des hommes qui ont marché avec moi, Aner, Eschcol et Mamré : eux, ils prendront leur part. Il n’impose pas aux autres ce qu’il s’impose à luimême. C’est à chacun de décider en son âme et conscience de ce qu’il a à faire et de prendre ses responsabilités. 4. « APRES » CES EVENEMENTS… Genèse 15/6 : Abram eut confiance en l’Eternel, qui le lui imputa à justice. 4.3. Une scène impressionnante. Genèse 15/9 : Et l’Eternel lui dit : Prends une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe. Abram prit tous ces animaux, les coupa par le milieu, et mit chaque morceau l’un vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea point les oiseaux…. Il faudrait relever toute la typologie contenue dans cette scène et la foi d’Abraham s’appliquant à éloigner les oiseaux de proie de son sacrifice afin de la garder intact jusqu’au moment où Dieu lui-même l’agréera. Genèse 15/11 : Les oiseaux de proie s’abattirent sur les cadavres ; et Abram les chassa. Genèse 15/17 : Quand le soleil fut couché, il y eut une obscurité profonde ; et voici, ce fut une fournaise fumante, et des flammes passèrent entre les animaux partagés. 4.4. Une alliance personnelle. Genèse 15/18 : En ce jour-là, l’Eternel fit alliance avec Abram, et dit : Je donne ce pays à ta postérité, de puis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate. Ces promesses sont fondamentales, car elles sont en relation avec la venue du Sauveur qui s’inscrira dans la généalogie d’Abraham. Matthieu 1/17 : Il y a donc en tout quatorze générations depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations depuis David jusqu’à la déportation à Babylone, et quatorze générations depuis la déportation à Babylone jusqu’au Christ. 4.1. Une rémunération plus grande. 5. NOTRE ALLIANCE EN JESUS-CHRIST. En refusant un quelconque compromis, Abraham a reçu davantage que ce que le roi de Sodome aurait pu lui donner. Bien plus qu’une terre et qu’une postérité, nous avons en Jésus-Christ la paix et une alliance avec Dieu sur la base de son sacrifice. Il a refusé un avantage immédiat et il a reçu un avantage plus grand encore. Bordeaux, le mardi 7 décembre 2004. Daniel Hébert. 4 Matthieu 26/28 : car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés. Bordeaux, le mardi 7 décembre 2004. Daniel Hébert.