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Université du Maine - Faculté des Sciences L’oxydo-réduction 1/9 L’oxydo-réduction I - Les réactions redox. Définitions Une réaction chimique qui modifie le degré d’oxydation d’un des éléments est une réaction redox. On définit l’oxydant: il capte des électrons pour se réduire, par exemple : Fe3 e Fe 2 . On a donc un couple redox: oxydant/réducteur (Fe3+/Fe2+). Chaque couple redox est représenté par la demi-réaction : Oxydant ne Réducteur Une réaction redox engage toujours 2 couples redox suivant le schéma ox1 red2 red1 ox 2 ; par exemple : Fe3 e Fe 2 Ce3 Ce 4 e Fe3 Ce3 Fe 2 Ce 4 La dismutation : C’est l’éclatement d’un degré d’oxydation instable en degrés d’oxydation plus stables (l’un plus grand, l’autre plus faible); par exemple: MnVIO24 MnVIIO4 MnIV O2 ou 2NIV O2 NV O3 NIIO . La retrodismutation est la réaction inverse. II - La pile électrochimique, le potentiel redox Une pile électrochimique est constituée par 2 demi-piles (2 couples redox) reliées par un pont ionique ou une membrane (permettant la circulation des ions). On mesure une force électromotrice (fem=E12) aux bornes de la pile. On convient de représenter la chaîne d’électrolytes constituant la pile en disposant à gauche le pôle - et à droite le pôle +. Une pile décrite par la séquence: Zn Zn2 KCl Cu2 Cu ou Zn Zn2 Cu2 Cu correspond à la demi-pile Zn2+/Zn associée à la demi-pile Cu2+/Cu par l’intermédiaire d’un pont ionique de KCl. 1. L’équation de Nernst : Dans les conditions standard (25°C, P=1atm = TPN) l’ enthalpie libre d’un système (état initial - état final) s’écrit: G H0 TS0 avec G0 Enthalpie (ou énergie) libre, H0 Enthalpie, S0 Entropie et T la température. D’autre part : G0 RT logK nFE0 . Pour une réaction électrochimique, on écrit : 0 Pour ox1 red2 red1 ox 2 avec Q red1 ox 2 ox1 red2 et si E est la fem de la pile G n F E G0 RT Log Q n F E0 RT Log E E0 on obtient Pour une demi réaction : E E0 RT nF Log RT nF Log ox1 red2 red1 ox 2 red1 ox 2 ox1 red2 ox1 ne red1 ox1 E0 0.059 log ox1 n red1 red1 Equation de NERNST - e I 2. La pile DANIELL Elle est formée par les couples Cu/Cu2+ et Zn/Zn2+ (l’électrode du métal plonge dans une solution d’un de ses sels). On mesure une fem de 1.1 Volt dans les conditions standard (25°C) si les concentrations des ions Cu2+ et Zn2+sont égales (mélange équimoléculaire). On constate que l’électrode de zinc est attaquée (dissolution) et que du cuivre se dépose sur l’électrode de cuivre (augmentation de sa masse), ce qui correspond aux demi-réactions et au bilan réactionnel suivants : Pole : Pole : Bilan : Zn Cu Cu2 2e Cu Zn Zn2 2e Cu2 Zn Cu Zn2 ZnSO4 CuSO4 La pile débite jusqu’à disparition de l’électrode de zinc, mais son potentiel varie car la concentration des ions évolue. Université du Maine - Faculté des Sciences L’oxydo-réduction 2/9 3. Echelle des potentiels standards E0: On choisit comme référence l’électrode à hydrogène normale formée par une électrode de platine plongeant dans une solution normale d’ions H+ balayée par de l’hydrogène gazeux sous une pression de 1 atmosphère ([H+]=1M, pH2=1atm): H e 1 2 H2 EH0 / H 0.0 Volt 2 Le potentiel standard E0 d’un couple redox est le potentiel de la chaîne électrochimique constituée par la demi-pile formée par la solution de concentration unitaire ([Ox]=[Red] ) et la demi-pile H+/H2 (c’est donc la fem de cette pile): Les tables rassemblent les valeurs des potentiels standards; le signe du potentiel est celui pris par l’électrode dans la pile réalisée avec l’électrode à hydrogène. III - Les électrodes types Les métaux et les espèces précipitées ont toujours une concentration =1 (activité=1). Le potentiel d’une demi-pile est donné par l’équation de Nernst. 1. Electrode du 1er Type : Electrode Métal-Ion : Un métal plonge dans une solution d’un de ses sels. On retrouve l’expression de Nernst: Mn ne M [M] 1, alors avec 0 E EM n /M 0.059 n log[Mn ] Exemple: Quel est le potentiel d’une électrode de zinc plongée dans une solution 10-3 M de sulfate de zinc ? [Zn2 ] 103 , n 2 , E0Zn2 / Zn 0.76 Volt E 0.76 donc 0.059 2 log10 3 0.85 Volt Electrode à gaz. Un gaz est en équilibre au dessus d’une solution qui contient sa forme oxydée ou réduite . Electrode à hydrogène: (cf II-3), on a H e E 0.059 (pH 1 2 logpH2 1 1 H2 et E EH / H 0.059 (log[H ] logpH2 ) , c’est à dire : 0 2 2 2 ) . L’électrode normale est telle que pH 1 atm donc E 0.059 pH 2 Electrode à oxygène: Lame de platine servant d’anode dans l’électrolyse de l’acide sulfurique dilué (O2/H2O): O2(g) 4H 4e 2H2O E E0O 2( g ) / H2 O 0.059pH 0 E EO et 0.059 4 logpO2 / H2 O 2( g) 0.059 4 log(pO2 [H ]4 ) avec E0O à pH 7 (eau pure,pO2 1 atm) : 2( g) / H2 O 1.229 Volt E 0.815 Volt 2. Electrode anionique L’électrode est constituée d’un métal au contact d’un de ses sels halogénés (Cl- ou Br-) peu soluble. Par exemple : 0 ; EHg / Hg Cl * Hg Hg2Cl2 KCl 2 2 / Cl 0 ; E Ag / AgCl / Cl * Ag AgCl KCls 0.241 Volt , au calomel (Hg2Cl2) Hg 0.222 Volt ,électrode d’argent (AgCl). Dans le cas de l’électrode au calomel, les équilibres concernés sont : 2 1 Hg2 2e 2Hg 2 Hg2Cl2 Hg2 2Cl Hg2Cl2 2e 2Hg 2Cl 2 3 2 2 K s [Hg2 ] [Cl ] 0 2 E3 EHg / Hg Cl / Cl 0.059 2 log[Cl ] 2 E1 E Hg2 / Hg 0.059 2 log[Hg2 ] 0 2 2 2 En identifiant ( E1 E3 ), il vient : 0 EHg / Hg Cl 2 E Hg2 / Hg 0 2 / Cl 0 EHg / Hg Cl 2 2 / Cl 2 log[Cl ] 0.059 2 log[Hg2 ] avec E Hg2 / Hg 0.059 pK s 2 2 0 2 2 0.059 2 solution saturée de KCl Hg2Cl2 parois poreuses Université du Maine - Faculté des Sciences L’oxydo-réduction Avec E Hg2 / Hg 0.792 Volt et pK s 17.74 (K s 1.8 10 0 18 3/9 ), 2 0 EHg / Hg Cl 2 2 / Cl 0.268 Volt Ce sont en fait des électrodes à Cl- (anioniques) et les potentiels standards sont dépendants de la concentration en KCl du pont ionique. En pratique, ces électrodes sont utilisées comme électrode de référence sous 2 formes : Electrodes combinées (2 électrodes dont une de référence : Ag AgCl KCls Electrode de référence (électrode au calomel,) Hg Hg2Cl2 KCl ; KCl 3M ; E0 Ag AgCl 0 ; KCl saturé , EHg / Hg Cl 2 2 / Cl 0.222Volt ) 0.268 Volt 3. Electrode du 3ème type : Electrode redox. Une électrode d’un métal inerte (Platine) plonge dans une solution redox (exemple: mélange Fe3+/Fe2+). On a alors l’expression du potentiel d’électrode: Pour la demi réaction : ox ne red E Eox / red 0 0.059 n log ox red Exemple: Solution contenant 10-2 mole/l d’ions Fe2+ et 10-1 mole/l d’ions Fe3+. 0 [Fe3 ] 101 , [Fe 2 ] 102 , n 1 , EFe 3 2 0.77 Volt / Fe E 0.77 0.059 log donc 10 1 10 2 0.829 Volt 4. Electrodes du 4ème type : les électrodes spécifiques. Ces électrodes mesurent l’activité d’un ion. L’expression du potentiel est du type : E A RT zF Log x F avec A=Cte, z charge de l’ion, x étant l’activité de l’ion dont on cherche la concentration. L’électrode à ion F utilise une membrane solide (un cristal de 2 LaF3 : Eu , conducteur F ). Les ions F peuvent être échangés entre le cristal et la solution aqueuse dont on veut mesurer la concentration en F . Il n’y a pas de réaction d’oxydo-réduction. IV - Utilisation des potentiels standards - La prévision des réactions redox 1. La constante d’équilibre et les potentiels redox Soit un équilibre redox : ox1 red2 red1 ox 2 avec Q E E1 E2 0 ou à l ' équilibre E 0 red1 ox 2 ox1 red2 QK et 0 alors E E1 E2 0 0.059 n 0 n log ox1 red2 red1 ox 2 log Q 0 0 log K (E1 E2 ) donc : 0.059 n 0.059 Applications : Pile Daniell :: Cu2 Zn Cu Zn2 ( E0Cu2 / Cu 0.34 Volt , E0Zn2 / Zn 0.76 Volt . n=2). On obtient On pose E E0Cu2 / Cu E0Zn2 / Zn à l ' équilibre E 0 donc : K 1.9 1037 0.059 2 logK E0 log K (E0Cu2 / Cu E0Zn2 / Zn ) 2 0.059 (une fem est toujours positive) (0.34 0.76) 2 0.059 37.3 la réaction sera totale dans le sens choisi (gauche droite) 0 0 Autre exemple : Fe3 Ce3 Fe 2 Ce 4 ( EFe 3 2 0.77 Volt , E 4 3 1.44 Volt , n=1). On obtient: / Fe Ce / Ce On écrit E EFe3 / Fe2 ECe 4 / Ce3 0.059 logK 0 à l ' équilibre E 0 donc : 0 log K (EFe3 / Fe2 ECe 4 / Ce3 ) 0 0 1 0.059 (0.77 1.44) 1 0.059 11.35 Université du Maine - Faculté des Sciences K 4.46 10 12 Ce 4 L’oxydo-réduction 4/9 la réaction sera totale dans le sens contraire au sens d ' écriture , il vaut mieux écrire : Fe 2 Ce3 Fe3 car la réaction sera totale vers la droite Cette réaction redox est utilisée pour pour le dosage potentiométrique du Fer II. 2. Utilisation de l’échelle des potentiels redox standards (conséquence du IV - 1.) Tout couple redox oxyde un couple redox de potentiel inférieur. Exemple : Que se passe-t-il si on plonge une lame de cadmium métallique dans une solution de sulfate de cuivre ? 0 E0Cu2 / Cu 0.34 Volt et ECd 0.40 Volt . Le couple du cuivre est oxydant vis à vis de celui du cadmium. La 2 / Cd réaction susceptible de se produire est donc : Cu2 Cd Cu Cd2 . La lame de cadmium sera recouverte d’une couche de cuivre. Dans le cas inverse où on trempe une lame de cuivre dans une solution contenant des ions Cd2+, il ne se passe rien, le cadmium étant déjà sous sa forme oxydée. 3. Les représentations graphiques de l’oxydo-réduction : Diagrammes de Latimer et de Frost Exemple du manganèse Diagramme de Latimer. On porte sur un axe de gauche à droite toutes les espèces par degré d’oxydation croissant : Degré d’oxydation 0 Forme +II 2+ Mn Mn +III Mn 3+ +IV +VI MnO2 MnO4 +VII 2- - MnO4 On peut calculer le potentiel d’un couple à partie des valeurs déjà connues en utilisant la relation : nE i i Ej i nj Où ni,j représentent les électrons échangés. On a dismutation si l’espèce située à droite a un potentiel inférieur : par exemple à pH=14, Mn+III, n’est pas stable : 2Mn(OH)3 Mn(OH)2 MnO2 2H2O Diagramme de Frost ou d’Ebsworth. : On trace G* = f(Degré d’oxydation) * G G 0 avec : F nE , G* 0 Plus la pente est élevée, plus le couple correspondant est oxydant Les degrés d’oxydation qui sont à une valeur minimum de G* correspondent aux espèces les plus stables en solution aqueuse (ici à pH=0: Mn2+, MnO4- ) Dismutation pour les degrés conduisant à un G*<0 si l’on joint les voisins immédiats Par exemple à pH=0, Mn3+ se dismute suivant la réaction : 3 2 2Mn 2H2O Mn MnO2 4H ; On peut constater que MnO42 est stabilisé en milieu basique, mais une acidification par un acide faible (CO2 air) provoque sa dismutation suivant la réaction : 2 3MnO4 4H MnO2 2MnO4 2H2O MnO4- 2- MnO4 4 A pH=0 2 MnO2 Mn 0 Mn 3+ 2+ - MnO4 2MnO4 Mn -2 MnO2 Mn(OH)2 0 1 A pH=14 Mn(OH)3 2 3 4 5 Degré d'oxydation 6 7 8 Université du Maine - Faculté des Sciences L’oxydo-réduction 5/9 V - Les facteurs influant sur le potentiel d’oxydo- réduction 1. Le pH, Par exemple, en milieu acide: MnO4 8H 5e Mn2 4H2O avec 0 EMnO 2 1.51 Volt : / Mn 4 8 E EMnO / Mn2 0.059 E EMnO / Mn2 0.059 * 8 0 5 4 0 [H ] [MnO4 ] log 2 [Mn ] pH 0.059 5 log 5 4 [MnO4 ] 2 [Mn ] ' E0 E '0 est le potentiel normal apparent, il varie avec le pH, on voit la 0 conséquence dans le cas du dosage redox de Fe2+ ( E Fe 0.77 Volt ): 3 / Fe2 MnO4 8H 5e Mn2 4H2O Fe 3 e Fe 2 (1) ( 5) MnO4 8H 5Fe 2 Mn2 5Fe3 4H2O On constate que le potentiel varie et qu’à partir d’un pH voisin de 8, c’est le couple du Fer qui devient oxydant. En fait, à partir de pH2 le fer précipite sous forme Fe(OH)3 ce qui modifie les conditions. 2. La précipitation. En général, la précipitation d’un hydroxyde diminue le pouvoir oxydant : Fe 3 e Fe 2 EFe3 / Fe2 0.77 Volt 0 2 dès que pH 2 pour c 0 10 mole.l Fe(OH)3 e 3H Fe 2 1 Fe(OH)3 précipite : 3 3H2O et E EFe(OH) 0 3 / Fe 2 0.059 log [H ] 2 [Fe ] car [(Fe(OH)3 )s ] 1 2 E EFe(OH) 0 2 0.177pH 0.059 log[Fe ] / Fe 3 E0 E ' 0 Fe 3 / Fe 2 Le potentiel diminue avec l’augmentation du pH Les diagrammes de POURBAIX (ou diagrammes potentiel-pH) permettent de suivre l’évolution du système redox avec le pH (et la précipitation éventuelle des phases). On cherche les droites sur lesquelles [Ox]=[Red], au-dessus de la droite la forme oxydée prédomine . Tracé de E = f(pH) dans le cas du système redox Fe3+/Fe2+ (on tracera pour c=10-2mole.l-1) a/ Etude des équilibres de précipitation : Fe(OH)2 Fe 2 2OH [Fe 2 ] Ks K e2 [H ]2 K s 1015.1 [Fe 2 ] [OH ]2 [Fe 2 ] d ' où K e2 [H ]2 log[Fe 2 ] 2pH 12.9 Si [Fe2+]=10-2mole.l-1 , le premier grain de Fe(OH)2 apparaît à pH=7.45 (6.45 pour [Fe2+]=1 M ). Fe(OH)3 Fe3 3OH [Fe3 ] Ks K e2 [H ]3 K s 1038 [Fe3 ] [OH ]3 [Fe3 ] d ' où K e2 [H ]3 log[Fe3 ] 3pH 4 Si [Fe3+]=10-2mole.l-1 , le premier grain de Fe(OH)3 apparaît à pH=2 (1.33 pour [Fe3+]=1 M ) Université du Maine - Faculté des Sciences L’oxydo-réduction 6/9 b/ Etude des potentiels dans les intervalles de pH : Fe3+/Fe2+ , Fe(OH)3 /Fe2+ et Fe(OH)3 /Fe(OH)2 Couple Fe3 / Fe 2 pH 2 0 E2 EFe 3 2 0.059 log / Fe Fe3 e Fe 2 : [Fe3 ] avec [Fe3 ] [Fe 2 ] c [Fe 2 ] sur la frontière (droite) Fe3 / Fe 2 on a : [Fe3 ] [Fe 2 ] c 0 E2 EFe 3 2 0.77 Volt / Fe 0 E5 EFe(OH) 3 / Fe 0.059 log 2 0 E5 EFe 3 2 0.059 log / Fe 0 donc EFe(OH) 3 / Fe (A.N. c 0.01mole.l1) et log [Fe3 ] [Fe 2 ] 0 (indépendant de c) Couple Fe(OH)3 / Fe 2 : 2 pH 7.45 2 0 EFe 3 2 0.77 Volt / Fe [H ]3 [Fe 2 ] Fe(OH)3 e 3H Fe 2 3H2O 0 EFe(OH) 3 [Fe3 ] / Fe 2 0.177pH 0.059 log[Fe 2 ] mais [Fe3 ] 2 K s(Fe(OH) 3) K 3e [Fe ] [H ]3 0 EFe 3 2 0.059pK s 0.177pK e 0.77 0.059 * 38 0.177 * 14 1.006 Volt / Fe 2 E5 1.006 0.177pH 0.059 log[Fe 2 ] sur la frontière (droite) Fe(OH)3 / Fe 2 E5 1.006 0.177pH 0.059 log c E5 1.124 0.177pH Couple Fe(OH)3 / Fe(OH)2 : Fe(OH)3 e H Fe(OH)2 H2O pH 7.45 0 E7 EFe(OH) 3 / Fe(OH)2 0.059 log Fe(OH)3 Fe(OH) 2 0 0.059pH EFe 3 2 0.059 log / Fe 0 K s(Fe(OH) mais [Fe3 ] E7 EFe(OH) 3) K 3e 0 3 / Fe(OH)2 [H ]3 et [Fe 2 ] K s(Fe(OH) ) 3 0 3 Ke 3 0 EFe(OH) 0.77 0.059 (15.1 38 14) 0 EFe(OH) 3 / Fe(OH)2 0 EFe3 / Fe2 2 (indépendant de c) Couple Fe 2 / Fe : Fe 2 2e Fe 0 EFe 0.44 Volt 2 / Fe 0.059 2 log[Fe 2 ] sur la droite [Fe 2 ] c E1 0.44 0.059 2 log c (on trace pour c 0.01 mole.l1) E1 0.499 Volt Ke 2 0.059 (pK s(Fe(OH) ) K s(Fe(OH) ) pK e Fe2+/Fe , Fe(OH)2 /Fe 0 E1 EFe 2 / Fe [H ]2 K s(Fe(OH) ) [H ] 2 0.245 Volt E7 0.245 0.059pH pH 7.45 2) 2 [H ] 0 EFe(OH) / Fe(OH) 3 2 / Fe(OH)2 K e2 0.059pH E7 EFe3 / Fe2 0.059 log 3 K s(Fe(OH) 3 [Fe3 ] [Fe 2 ] [Fe 2 ] c Université du Maine - Faculté des Sciences pH 7.45 L’oxydo-réduction 7/9 Couple Fe(OH)2 / Fe s : Fe(OH)2 2e 2H Fe s 2H2O 0 E6 EFe(OH) 2 / Fe 0 EFe(OH) 2 2 Ks [Fe 2 ] et 0.059 K e2 [Fe(OH)2 ] [H ]2 0 EFe(OH) [Fe s ] / Fe 2 0 0.059pH EFe 2 / Fe 0.059 2 log[Fe 2 ] [H ]2 0 EFe 2 / Fe / Fe log E6 0.06 0.059pH 0.059 0.059 (2pK e pK s ) 0.44 2 (indépendant de c) 2 (28 15.1) 0.06 Volt H+/H2 et O2/H2O Couple H / H2 : 2H 2e H2(g) Ea EH / H 0.059 (log[H ] logpH 0 1/ 2 2( g ) 2 EH / H 0 0 Volt 2 ) 0 Ea 0.059pH 1atm) (si pH 2( g ) Couple O2 / H2O : O2(g) 4e 4H 2H2O Eb EO 0 2 / H2 O Eb EO 0 2 / H2 O 0.059 4 4 (log[H ] logpO 0.059pH (si pO 1/ 2 2( g) 2( g) 0 EO 2 / H2 O 1.229 Volt ) 1atm) Eb 1.229 0.059pH Pour des raisons cinétiques : Eb-0.2 Volt zone de stabilité de l’eau Ea+0.4 Volt Les droites (3) et (4) correspondent aux pH de précipitation des hydroxydes. 3. La complexation La formation de complexes agit sur les propriétés oxydo-réductrices. En général, il y a diminution du pouvoir oxydant en relation avec la stabilisation du complexe. On traduit l’évolution du potentiel par un diagramme. E'0 f(pX) Complexation de Fe3+ par les ions F- : en milieu fluorure F- : Fe3 F FeF2 avec pKD 5.2 . On a donc les équilibres redox : FeF2 e Fe 2 F Comme Si cFe2 [Fe 2 ] cFe3 total [Fe3 ] [FeF2 ] [Fe3 ] (1 0 E EFe 3 2 0.059 log / Fe soit [F ] [Fe3 ] [Fe 2 ] (1 [F ] KD 1 0 E EFe 3 2 0.059 log / Fe 1 [F ] KD '0 Fe 3 / Fe 2 E EFe3 / Fe2 0.059 log '0 car [FeF2 ] avec [Fe3 ] 1 [F ] cFe3 total cFe2 ) cFe2 0.059 log [Fe3 ] [F ] cFe3 total cFe3 total 0 E EFe 3 2 0.059 log / Fe E KD ) cFe3 total cFe2 KD KD Université du Maine - Faculté des Sciences donc L’oxydo-réduction 1 EFeF2 / Fe2 0.77 0.059 log '0 1 [F ] KD pour pF 5.2 '0 EFeF2 / Fe2 8/9 1 [F ] KD 0.77 Volt pour pF 5.2 1 [F ] KD EFeF2 / Fe2 0.77 0.059pF 0.059pK D '0 et EFeF2 / Fe2 0.463 0.059pF '0 '0 EFeF 2 2 est le potentiel normal apparent pour pF <5.2. / Fe * Cas du Cobalt +III Le potentiel standard du couple E0Co 3 / Co 1.83 Volt est très élevé; en conséquence, les ions Co3+ ne sont pas 2 stables dans l’eau : ils oxydent l’eau avec dégagement d’oxygène : 2Co3 H2O 2Co 2 1 2 O2 2H . Cependant, dans l’exemple qui suit on pourra vérifier que la complexation des ions Co3+ provoquant une diminution du potentiel ; celui-ci n’est plus oxydant vis à vis de l’eau et les complexes du Co3+ deviennent très stables dans l’eau. On considère le cas de Co3+ complexé par l’EDTA et on se place à pH 11 dans le domaine de prédominance de Y4(voir « Les Complexes - IV - Influence du pH sur la complexation »). Dans ces conditions, les espèces présentes participant aux équilibres sont : Co3 e Co 2 Co 2 Y 4 CoY 2 pK D 16.3 2 Co3 Y 4 CoY pK D 36 3 1 2 4 CoY e CoY 2 de 1 E0Co3 / Co2 1.83 Volt 4 on écrit : si c Co3 total E E0CoY / CoY 2 Equilibre redox en milieu EDTA [CoY ] 0.059 log 2 [CoY ] [Co3 ] [CoY ] [Co3 ] (1 [CoY ] [Co3 ] alors E E0Co3 / Co 2 0.059 log [Co 2 ] 0.059 log 2 [Y 4 ] KD ) [Co 2 ] (1 [Co3 ] [Co 2 ] ) 2 [Y 4 ] KD ) 1 [Y 4 ] KD 1 4 1 / Co ) [Co3 ] (1 [CoY 2 ] c Co2 total [Co 2 ] [CoY 2 ] [Co 2 ] (1 1 E0Co3 0.059 log [Y ] c Co3 total c Co2 total KD 2 '0 E Co 3 total / Co 2 0 E'0 ECo 3 2 3 Co total / Co total total / Co 2 0.059 log(1 [Y 4 ] KD 1 Le domaine de prédominance des complexes permet de déterminer les valeurs du potentiel normal apparent du couple Co3+/Co2+ en milieu EDTA à pH>11 : ) 0.059 log(1 [Y 4 ] KD 2 ) Université du Maine - Faculté des Sciences pY 4 4 pK D 1 [Y ] 1 alors KD L’oxydo-réduction 9/9 4 [Y ] KD 1 2 ECo3 total / Co2 total ECo3 / Co2 1.83 Volt '0 0 pK D pY 4 2 pKD 1 4 alors 1 [Y ] KD 4 mais 1 1 E'0 3 2 Co total / Co total 0 ECo 3 2 / Co [Y ] KD 2 0.059pK D2 0.059pY ECo3 total / Co2 total 0.294 0.059pY '0 pY 4 pK D 1 4 2 4 alors 4 [Y ] KD 4 et 1 2 KD 1 '0 ECo3 total / Co2 total '0 ECo3 total / Co2 total 0.668 Volt 0 ECo3 / Co2 [Y ] 0.059(pK D pK D ) 1 2 On peut constater qu’une faible quantité d’EDTA (10-16.3 mol.l-1) est suffisante pour faire descendre le potentiel du couple dans la zone de stabilité de l’eau (à pH11 : -0.9 Volt zone de stabilité de l’eau 1.0 Volt).