Le soleil se couche sur Météo France

Extraction : 30/08/2012 00:00:00
Catégorie : Actualités Régionales
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Le soleil se couche sur Météo France
La fermeture définitive du Centre départemental de
Météo France, à Charmeil, dans le cadre d'un plan
national, est vécue avec amertume.
amertume.Demain, vendredi
31 août, vers 18 heures, les trois derniers employés
de Météo France, à Charmeil, vont quitter leur
bureau.
Définitivement.
Dans l'indifférence quasi générale, le glas aura sonné
pour l'antenne bourbonnaise de Météo France, après
72 ans de bons et dévoués services dans
l'Allier.L'âme de ce centre, Jean-Pierre Sigaud,
trente-quatre ans de présence, à la retraite depuis cet
été, aura sans doute un gros pincement au coeur à la
seconde où la clé va tourner dans la serrure des
locaux de l'aérodrome de Vichy-Charmeil.
« Les centres Météo se cachent pour mourir », écrit-til, plein d'amertume, dans un courriel envoyé, entre
autres, aux médias.
C'est clair comme un ciel sans nuage : la décision de
fermer les centres départementaux de Météo France
ne passe toujours pas.« C'est mal vécu dans les
stations qui ferment et c'est mal vécu dans celles qui
restent et qui ont l'impression de dépouiller les
collègues, confirme Marc Drogoz, responsable CGT
Météo France pour la région Centre-Est.
Il y a un gros malaise dans la boutique. »En poste à
Lyon-Bron, Yannick Mur, secrétaire national de
Solidaires, principal syndicat chez Météo France,
confirme : « Il y a eu une cassure énorme, le
personnel n'a plus confiance dans la direction.
En gros, fermer Charmeil signifie que tout ce qu'ils
ont fait pendant des années ne servait à rien.
Il y a nettement moins d'investissement personnel et
d'enthousiasme dans les rangs »Dans la région
Centre-Est (Auvergne, Rhône-Alpes, Bourgogne),
Vichy-Charmeil est la première fermeture, avec
Ambérieu-en-Bugey, dans l'Ain.
Les fermetures du Puy et d'Auxerre étant
programmées pour 2013.Dans d'autres régions,
plusieurs centres départementaux ont déjà fermé.
« Et on s'aperçoit que cela pose des problèmes,
assure Yannick Mur.
Il n'est plus possible d'apporter la même qualité dans
les prévisions ; le suivi du réseau local est plus
difficile, ce qui dégrade la base climatologique.
Enfin, on prévoit que le suivi des situations de
vigilance rouge ou orange va perdre en qualité. »En
juin, l'équipe de Charmeil, tout comme les syndicats,
a tenté d'obtenir un sursis, profitant de l'installation
d'une nouvelle Assemblée nationale et d'un nouveau
gouvernement.
« Nous n'avons toujours pas de réponse du ministre
de tutelle », relève Yannick Mur.« La décision est
finalement très idéologique, complète Marc Drogoz.
Pour la direction, il faut surtout maintenir les
premières fermetures pour montrer que c'est
inéluctable. »Philippe
Cros
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