la grossesse
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La santé observée dans les régions de France Autour de 3.1 la grossesse Le contexte En 1994, 711 000 enfants sont nés en France alors qu’ils étaient 850 000 au début des années 70. La même année, l’indice synthétique de fécondité français est de 1,65 enfant par femme, ce qui situe la France à un niveau moyen parmi les pays européen (9e rang). L’Europe du Nord demeure de façon générale plus féconde que celle du Sud et c’est dans cette partie de l’Europe que se trouve le seul pays dont l’indice de fécondité dépasse 2 enfants par femme (Islande : 2,14). La Suède, l’Irlande, la Norvège, la Finlande et la Danemark ont un indice compris entre 1,88 et 1,80 enfant par femme. A l’opposé, les pays de l’Europe du Sud présentent des indices inférieurs à 1,45, notamment la Grèce (1,35), et surtout l’Espagne et l’Italie (1,22 pour ces deux pays). La seule exception à cette opposition Nord-Sud est l’Allemagne, avec 1,26 enfant par femme, et, à un moindre degré, l’Autriche (1,44). Les grossesses sont d'une façon générale de plus en plus tardives : 5 % des mères ont aujourd'hui plus de 38 ans. Cette évolution est due à la baisse de la fécondité des femmes de 15 à 29 ans (particulièrement chez les 20-24 ans) associée à une augmentation chez les 30-39 ans, mais aussi à la répartition entre les groupes d’âge de la population féminine en âge de procréer (effet du baby-boom notamment). Or, l’âge joue un rôle important dans l’augmentation du risque de malformations chromosomiques, de prématurité et de mortalité maternelle. Si au début des années 70, la mise en place du programme périnatalité a permis le développement de mesures de surveillance et de prévention dans le suivi de la grossesse et le déroulement de l’accouchement, le récent bilan du Haut comité de la santé publique propose de nouveaux objectifs pour assurer la sécurité de la naissance, qui ont été repris dans le plan quinquennal gouvernemental d’avril 1994. Bien que la majorité des femmes bénéficie des sept examens prénatals obligatoires, elles sont, en 1995, 1 % à être peu ou pas suivies pendant la grossesse (moins de 4 consultations) et 11 % à n’avoir jamais consulté l’équipe de la maternité avant l’accouchement (enquête nationale périnatale 1995, DGS, PMI, SESI, INSERM). Les pratiques obstétricales sont en pleine mutation : techniques de diagnostic anténatal de plus en plus précises, banalisation de l'anesthésie péridurale, augmentation du nombre de césariennes. Concernant les césariennes, les pratiques de certains pays sont très différentes. Ainsi, en 1990, les 3 % de césariennes (par rapport aux accouchements) du Japon Première édition - 1997 1 3.1 Autour de la grossesse s’opposent aux 24 % des États-Unis. Au niveau de l’Union européenne, toujours en 1990, même si l’écart est moins important, on trouve des différences relativement marquées entre la Grande-Bretagne (10 % de césariennes) et l’Italie (20 %). La France se situe dans une position intermédiaire avec 14 % de césariennes, proche du niveau de l’Espagne et de la Finlande. Parallèlement, les techniques médicales du traitement de la stérilité ont bouleversé les pratiques traditionnelles et le concept même de procréation : chirurgie des trompes, inductions ovulatoires, techniques d’assistance médicale à la procréation (4 500 enfants sont nés par fécondation in vitro en 1993). Les conséquences de ces interventions, aussi bien obstétricales qu’à plus long terme sur la santé des enfants, restent encore imparfaitement connues. La loi du 29 juillet 1994 concernant la bioéthique, qui donne un cadrage à ces problèmes, ne permet toutefois pas de les résoudre tous. La mortalité maternelle se situe à un faible niveau (9 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1988-90), mais, serait plutôt de l’ordre de 14 pour 100 000, en raison d’une sous-déclaration, ce qui place la France en position médiocre par rapport aux pays de l’Union européenne. Enfin, en 1993, on estime à 220 000 le nombre d’IVG (interruptions volontaires de grossesse) pratiquées en France, bien que 167 000 seulement soient enregistrées chaque année. Cette différence entre IVG enregistrées et estimées, qui diminue dans le temps (46 % en 1976, 30 % en 1983, 26 % en 1993), résulte d’une négligence dans le remplissage du bulletin statistique mais aussi parfois d’une volonté délibérée de ne pas déclarer les avortements pratiqués. 2 La santé observée dans les régions de France 3.1 La santé observée dans les régions de France dans le Nord-Pas-de-Calais L'indice conjoncturel de fécondité est le nombre moyen d'enfants mis au monde par une génération de femmes qui seraient soumises, pendant leur vie, aux conditions de fécondité par âge de la période d'observation, en l'absence de mortalité. Il s'obtient en faisant la somme des taux de fécondité par âge de 15 à 49 ans. Le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances issues de mères d'un âge donné au nombre de femmes de ce même âge. Indice conjoncturel 2,0 de fécondité en 1989-91 1,9 1,8 1,9 1,7 1,8 1,8 Exploitation FNORS par femme L'indice conjoncturel de fécondité varie de 1,4 dans le Limousin à 2,0 dans le Nord-Pas-deCalais. L'indice est supérieur à la moyenne nationale dans beaucoup de régions de la moitié nord du pays, alors qu'il est souvent inférieur dans le quart sud-ouest et à l’Est. En France, cet indice a beaucoup diminué entre 1968 et 1990, passant de 2,6 à 1,8. La baisse a été moins importante en Ile-de-France, Corse, PACA, Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes, régions dont les indices étaient les plus faibles en 1968. Aucune région n'assure, dans les conditions actuelles, le remplacement de sa population (le seuil nécessaire est de 2,1 enfants par femme). 1,8 1,7 1,8 1,7 1,8 1,7 1,6 1,4 Nombre d'enfants par femme 1,5 1,8 moins de 1,8 1,8 Source : INSEE 2 enfants Autour de la grossesse 1,6 1,9 et plus 1,5 1,7 1,8 1,7 France métropolitaine : 1,8 dans la plupart des régions Auvergne -1,81 Lorraine Nord-P-d-C. -1,48 Limousin -1,48 Poitou-Charentes Bse-Normandie Franche-Comté Taux de variation annuel moyen des naissances domiciliées entre 1983 et 1993 (en %) -1,58 -1,44 -1,39 -1,33 Bourgogne -1,32 Champagne-A. -1,31 Pays de la Loire Bretagne Hte-Normandie -1,16 -1,06 -1,01 Centre -0,70 Corse -0,62 Aquitaine -0,57 Picardie FRANCE Rhône-Alpes Alsace Midi-Pyrénées PACA Languedoc-R. Ile-de-France Exploitation FNORS du nombre des naissances Malgré l'augmentation du nombre de femmes en âge de procréer (du fait des générations du baby-boom), le nombre de naissances a diminué depuis dix ans : 750 000 naissances en 1983 et 710 000 en 1993. Au cours de cette période, seules cinq régions n’ont pas enregistré une baisse des naissances : l’Ile-de-France, les régions du Sud de la France, et, à un degré moindre, l’Alsace. -0,53 Moyenne France métropolitaine -0,49 -0,16 0,02 Source : INSEE Baisse 0,17 0,33 0,50 0,59 3 3.1 La santé observée dans les régions de France Autour de la grossesse La fécondité des femmes de 20-24 ans a baissé de 40 % entre 1982 et 1992. Les mères de cet âge mettaient au monde en 1982 un tiers des enfants contre moins d’un quart en 1992. Ceci s’explique par un retard du calendrier des naissances lié au changement de mode de vie des femmes. Cette chute atteint presque 50 % dans deux régions de l’Ouest de la France (Pays de la Loire et Bretagne). Par contre, sur le pourtour méditerranéen (Languedoc-Roussillon et PACA) et en Alsace, la diminution reste inférieure à 35 %. En ce qui concerne les femmes de 30 à 39 ans, leur fécondité a augmenté de près de 20 % entre 1982 et 1992, mais ces femmes demeurent moins fécondes que celles de 20-24 ans (hormis pour l’Ile-de-France) ; il en résulte un déficit global de naissances. C’est la région Ile-de-France qui possède la croissance la plus forte (33 %). Cette augmentation est plus marquée, dépassant 20 %, dans les régions du Sud de la France (Languedoc-Roussillon, PACA, Midi-Pyrénées) ainsi que dans le Limousin et le Centre. 170 Evolution des taux de fécondité des femmes de 20-24 ans entre 1982 et 1992 (pour 1000 femmes) 150 1982 Exploitation FNORS 1992 130 France métrop. 1982 : 123 110 70 Source : INSEE 90 France métrop. 1992 : 75 Midi-Pyrénées Ile-de-France Limousin Aquitaine Languedoc-R. PACA Alsace Rhône-Alpes Corse Auvergne Bourgogne Lorraine Centre Poitou-Char. Bretagne Franche-Comté Bse-Normandie Picardie Champagne-A. Pays-de-la-Loire Hte-Normandie Nord-P-d-C. 50 Evolution des taux de fécondité des femmes de 30-39 ans entre 1982 et 1992 (pour 1000 femmes) 75 65 1982 1992 France métrop. 1992 : 59 60 55 50 France métrop. 1982 : 50 Exploitation FNORS 70 40 4 Limousin Poitou-Char. Auvergne Aquitaine Midi-Pyrénées Centre Languedoc-R. Champagne-A. Bourgogne PACA Corse Picardie Bse-Normandie Lorraine Alsace Bretagne Hte-Normandie Pays de la Loire Franche-Comté Rhône-Alpes Nord-P-d-C. Ile-de-France 35 Source : INSEE 45 Depuis 1982, baisse de la fécondité des femmes de 20-24 ans et augmentation de celle des femmes de 30-39 ans 3.1 La santé observée dans les régions de France Taux de fécondité élevé dans le Nord-Ouest entre 25 et 29 ans Autour de la grossesse En 1992, près de 40 % des naissances ont été le fait de femmes âgées de 25 à 29 ans. Entre 1982 et 1992 la fécondité de cette tranche d’âge s’est assez peu modifiée puisqu’on observe une diminution de 3 %. Cette baisse dépasse 5 % dans certaines régions de la moitié Nord (Bretagne, Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France et Franche-Comté). En revanche, la fécondité de ces femmes augmente de 1 à 2 % dans le Sud-Ouest (sauf Aquitaine) et en Picardie. En 1992, la répartition géographique des taux de fécondité des femmes de 25-29 ans met en évidence une zone nord-ouest dont toutes les régions connaissent une fécondité supérieure à 140 pour 1000, ainsi que la région Rhône-Alpes. Dans le quart sud-ouest et en Ile-de-France, les taux de fécondité sont inférieurs à 128 pour 1000. Taux de fécondité des 143,5 en 1992 141,0 141,3 143,4 127,8 1,8 135,4 144,7 150,8 137,3 133,6 Exploitation FNORS femmes de 25-29 ans 132,3 139,9 131,4 Sources : INSEE 128,8 Taux de fécondité (pour 1 000 femmes) 116,9 141,8 123,1 moins de 128,7 128,7 à 139,9 124,2 140,0 et plus 127,7 126,3 131,3 118,3 France métropolitaine : 134,3 dans certaines régions Corse * Taux de couverture par diagnostic anténatal en 1989 pour les femmes enceintes de 38 ans ou plus Nord-Pas-de-Calais Centre Lorraine Rhône-Alpes (en %) Picardie Bourgogne Exploitation FNORS anténatals La proportion de femmes de plus de 38 ans ayant bénéficié, au cours de leur grossesse, d'un diagnostic anténatal (le plus souvent une amniocentèse) était de 56 % en 1989 en France, avec un taux de couverture est très variable, allant de 35 % seulement dans le Nord-Pas-de-Calais à 63 % en Bretagne et en Aquitaine. Mais ces données sont anciennes et auraient besoin d’être actualisées. France métrop. : 56 % Franche-Comté Languedoc-Roussillon Champagne-Ardenne Pays de la Loire PACA Alsace Normandie ** Midi-Pyrénées * % non déterminé Ile-de-France ** Basse et Haute Normandie sont ici regroupées Limousin Poitou-Charentes Auvergne Aquitaine Bretagne 0 10 20 30 40 50 60 70 % Source : Association française pour le dépistage et la prévention des handicaps de l'enfant Encore peu de diagnostics 5 3.1 La santé observée dans les régions de France Autour de la grossesse L'évolution actuelle de la maternité ne s'est pas seulement faite vers une diminution de la fécondité et des naissances, mais également vers un recul de l'âge de la maternité. Ainsi, l'âge moyen des mères est passé de 26,5 ans en 1975 à 28,1 ans en 1992. Non seulement la naissance du premier enfant intervient à un âge plus avancé (26-27 ans), mais les mères de plus de 38 ans sont de plus en plus nombreuses. Néanmoins, tous les ans, 4 à 5000 naissances sont enregistrées chez de très jeunes mères, âgées de moins de 18 ans. 4 % des mères ont plus de 38 ans Les politiques mises en œuvre dans les régions en matière de périnatalité doivent s'adapter aux situations locales. En effet, tout en poursuivant à la fois une politique sociale d'aide aux jeunes mères et un développement du diagnostic anténatal pour les mères les plus âgées, les régions peuvent intensifier l'information davantage vers un groupe ou vers un autre suivant leur importance dans la population régionale. C'est en Ile-de-France que les mères âgées de 38 ans ou plus sont les plus nombreuses, alors qu'en revanche les mères très jeunes le sont plutôt moins qu'ailleurs. Ensuite, on retrouve les trois régions du pourtour méditerranéen qui présentent toutes une proportion de mères de 38 ans ou plus supérieure à la moyenne nationale. Le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Champagne-Ardenne sont les régions où les très jeunes mères représentent un poids plus important, atteignant ou dépassant 1 % de l’ensemble des mères, soit presque le double de la moyenne française. Proportion de mères de moins de 18 ans et de 38 ans ou plus en 1992 Pays de la Loire Lorraine Bretagne Poitou-Charentes Basse-Normandie Haute-Normandie Nord - Pas-de-Calais Exploitation FNORS Centre Champagne-Ardenne Franche-Comté Bourgogne % de mères de moins de 18 ans Auvergne Source : INSEE Alsace % de mères de 38 ans ou plus Limousin Midi-Pyrénées Aquitaine Picardie Rhône-Alpes Languedoc-Roussillon Corse PACA Ile-de-France 0,0 % 1,0 % France métrop. des mères de moins de 18 ans 0,6 % 6 2,0 3,0 4,0 5,0 % France métrop. des mères de 38 ans ou plus 4,3 % 6,0 3.1 La santé observée dans les régions de France Evolution du taux de césariennes entre 1985 et 1993 22 (nombre de césariennes pour 100 accouchements) 1985 20 1993 16 Exploitation FNORS 18 France métrop. 1993 : 15,3 14 12 Source : SESI France métrop. 1985 : 11,8 10 Corse PACA Limousin Ile-de-France Poitou-Char. Midi-Pyrénées Auvergne Bourgogne Bretagne Languedoc-R. Aquitaine Bse-Normandie Pays de la Loire Centre Rhône-Alpes Nord-P-d-C. Alsace Lorraine Champagne-A. 8 Franche-Comté Le taux de césariennes est plus élevé dans le secteur privé, et cette différence s'est encore accrue entre 1985 et 1993, atteignant à cette date 14,2 % dans le public et 16,6 % dans le privé. Seules deux régions possèdent des taux supérieurs dans le secteur public par rapport au secteur privé (Midi-Pyrénées et Corse). Certaines régions ont des taux élevés dans les deux secteurs (Ile-de-France, Limousin et PACA), et dans d'autres les taux sont nettement supérieurs dans le privé (Pays de la Loire, Haute-Normandie, Picardie et Alsace). En Franche-Comté les taux sont faibles dans les deux secteurs. Taux de césariennes en 1993 dans les secteurs public et privé (nombre de césariennes pour 100 accouchements) é priv eur Sect 11,4 11,9 13,7 16,0 13,1 13,5 12,6 moins de 13,4 13,4 à 15,0 15,1 et plus 13,0 13,9 15,8 16,7 10,4 moins de 15,5 15,5 à 17,5 17,6 et plus 14,8 15,0 15,7 16,7 16,3 14,9 19,3 16,8 14,1 12,0 15,7 16,6 14,0 16,6 13,6 16,1 16,6 15,5 19,3 21,7 22,2 France métrop. : 14,2 % 17,8 14,8 17,4 13,4 15,1 16,1 14,4 12,9 13,7 15,6 Exploitation FNORS 13,7 c ubli ur p e t c Se Source : SESI en Corse qu'en Franche-Comté Hte-Normandie de césariennes Un peu plus de 107 000 césariennes ont été pratiquées en 1993 en France, soit 15,3 % des accouchements, alors qu'elles n'en concernaient que 11,8 % en 1985. Cela représente une augmentation de près de 30 % de cette pratique en moins de 10 ans. Les évolutions ont été différentes selon les régions. Ainsi, en Auvergne et Poitou-Charentes l'accroissement a été très faible, alors que dans plusieurs autres régions il a été très fort, dépassant 40 % en Lorraine, Picardie et Haute-Normandie. Ces deux dernières régions restent toutefois parmi les régions ayant les taux les plus faibles. La Franche-Comté devient, en 1993, la région ayant le taux de césariennes le plus bas de France. Picardie 2 fois plus Autour de la grossesse France métrop. : 16,6 % 7 3.1 La santé observée dans les régions de France Autour de la grossesse En 1990, en France, 127 équipes ont pratiqué la fécondation in vitro. Elles ont réalisé près de 28 000 ponctions d'ovocytes, et ont obtenu 5 000 grossesses cliniques, ce qui représente un taux de réussite de 18 %. En 1990, les grossesses cliniques après fécondation in vitro représentaient 0,7 % des naissances françaises, avec un écart de 1 à 11 entre les régions extrêmes. 0,7 % des naissances par fécondation in vitro Nombre de % grossesses (*) PACA 576 1,1 Picardie Languedoc-Roussillon 263 1,0 Basse-Normandie Champagne-Ardenne 184 1,0 Nord-Pas-de-Calais 1 500 0,9 Alsace 192 Aquitaine 252 Auvergne Nombre de grossesses % (*) 109 0,4 73 0,4 238 0,4 Haute-Normandie 89 0,4 0,8 Pays-de-la-Loire 127 0,3 0,8 Corse 110 0,8 Midi-Pyrénées 189 Rhône-Alpes Bretagne Ile-de-France 7 0,2 Bourgogne 40 0,2 0,7 Franche-Comté 25 0,2 497 0,7 Limousin 230 0,7 Poitou-Charentes Lorraine 182 0,6 Centre 152 0,5 FRANCE 5 0,1 11 0,1 5 051 0,7 Sources : Groupe d'étude pour la fécondation in vitro en France, INSEE RP90 Exploitation FNORS Grossesses après fécondation in vitro en 1990 (*) % par rapport au nombre de naissances domiciliées dans chaque région Entre 160 000 et 170 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont enregistrées chaque année en France. Malgré une amélioration des déclarations, ce nombre est encore sous-estimé. Le taux d’IVG déclarées rapporté au nombre de conceptions est en légère augmentation en France. En 1992, c'est en Ile-de-France et dans le Sud de la France (excepté la région MidiPyrénées) que les IVG sont les plus fréquentes (entre 19,2 et 21,5 pour 100 conceptions). Elles sont inférieures à la moyenne nationale dans les autres régions à l’exception de l’Auvergne qui se trouve au niveau moyen national. Taux d’IVG déclarées en 1992 17,3 11,2 16,8 15,1 20,6 Exploitation FNORS 17,2 16,5 17,4 15,8 15,3 16,9 16,1 15,8 Source : INSEE Nombre d'IVG pour 100 conceptions 14,8 19,2 18,4 19,5 moins de 17,0 17,0 à 19,6 19,7 et plus 19,7 15,4 21,3 21,5 20,0 France métropolitaine : 18,3 % 8 18 IVG pour 100 conceptions 3.1 La santé observée dans les régions de France Dans les départements d’outre-mer, l’âge moyen des mères recule mais reste inférieur à la moyenne métropolitaine. L’importance des mères de moins de 18 ans est un trait démographique particulier de ces départements : il atteint, en 1989, une proportion de 7,5 % en Guyane et de 2 à 4 % dans les autres DOM, contre 0,5 % en métropole. Par ailleurs, les mères de 38 ans ou plus représentent un poids voisin de la métropole en Guadeloupe et à la Réunion et un poids un peu supérieur dans les autres DOM. Les données portant sur le diagnostic anténatal chez les femmes de plus de 38 ans ne concernent que la Martinique et la Réunion. Les résultats en terme de taux de couverture sont relativement bons à la Réunion puisqu’ils atteignent 52 % contre 56 % en métropole. Il n’est que de 39 % en Martinique. 7,9 % Réunion 1,9 % Martinique 1,8 % Guadeloupe Métropole Source : INSEE Guyane Exploitation FNORS Taux de variation annuel moyen des naissances domiciliées dans les DOM entre 1980 et 1991 1,6 % -0,5 % Proportion de mères de moins de 18 ans et de 38 ans ou plus dans les DOM en 1989 4,3 Réunion 4,4 Guadeloupe Métropole 4,5 % des mères de 38 ans ou plus 0,5 4,5 7,5 Guyane Martinique % des mères de moins de 18 ans 3,8 5,0 Exploitation FNORS outre-mer Sur la période 1987-89, l’indice conjoncturel de fécondité dans les DOM est toujours supérieur à celui de métropole, et supérieur au seuil de remplacement des générations : 2,1 en Martinique, 2,2 en Guadeloupe, 2,6 à la Réunion et 3,2 en Guyane. Ces dix dernières années, contrairement à la tendance générale en métropole, le nombre de naissances est en augmentation en Guyane et Guadeloupe. Il se stabilise en Martinique et commence à diminuer à la Réunion. Source : INSEE La situation Autour de la grossesse 1,9 5,8 9 3.1 La santé observée dans les régions de France Autour de la grossesse On recense, en 1990, 4 équipes pratiquant la fécondation in vitro dans les DOM (aucune en Guyane). Elles ont réalisé près de 600 ponctions d’ovocytes, qui ont conduit à 135 grossesses cliniques. Le taux de réussite associé à cette pratique atteint 22,5 % soit un meilleur résultat qu’en métropole (18 %). La fécondation in vitro reste cependant plus marginale dans les DOM, puisqu’elle représente 0,4 % de l’ensemble des naissances contre 0,7 % en métropole. Un peu plus de 4500 césariennes ont été pratiquées en 1990 dans les DOM, soit près de 15 % des accouchements contre 12 % en 1985. Cette augmentation n’a pas concerné la Guadeloupe, puisque le taux de césariennes était de 16,1 % en 1985 et de 16,5 % en 1990. Par ailleurs, près de 10 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont enregistrées chaque année dans les DOM, soit environ 20 IVG pour 100 conceptions. Grossesses après fécondation in vitro dans les DOM en 1990 Nombre de grossesses % par rapport au nombre de naissances domiciliées du département 47 76 12 0 0,7 0,5 0,1 0 5051 0,7 Martinique Réunion Guadeloupe Guyane Métropole Sources : Groupe d’étude pour la fécondation in vitro en France, INSEE Exploitation FNORS Evolution du taux de césariennes dans les DOM entre 1985 et 1990 (nombre de césariennes pour 100 accouchements) Exploitation FNORS 18 14 Métropole 1990 : 13,8 12 Métropole 1985 : 11,8 Source : SESI 16 1985 1990 10 8 Guyane Réunion Martinique Guadeloupe Taux d’IVG déclarées (pour 100 conceptions) dans les DOM en 1989 Réunion Martinique Guyane Guadeloupe 24 % 23 % 18 % 14 % Métropole 18 % Source : INSEE 10 Exploitation FNORS