la grossesse

Transcription

la grossesse
La santé observée dans les régions de France
Autour de
3.1
la grossesse
Le contexte
En 1994, 711 000 enfants sont nés en France alors qu’ils étaient 850 000 au début
des années 70. La même année, l’indice synthétique de fécondité français est de
1,65 enfant par femme, ce qui situe la France à un niveau moyen parmi les pays
européen (9e rang).
L’Europe du Nord demeure de façon générale plus féconde que celle du Sud et
c’est dans cette partie de l’Europe que se trouve le seul pays dont l’indice de
fécondité dépasse 2 enfants par femme (Islande : 2,14). La Suède, l’Irlande, la
Norvège, la Finlande et la Danemark ont un indice compris entre 1,88 et 1,80
enfant par femme. A l’opposé, les pays de l’Europe du Sud présentent des indices
inférieurs à 1,45, notamment la Grèce (1,35), et surtout l’Espagne et l’Italie (1,22
pour ces deux pays). La seule exception à cette opposition Nord-Sud est
l’Allemagne, avec 1,26 enfant par femme, et, à un moindre degré, l’Autriche
(1,44).
Les grossesses sont d'une façon générale de plus en plus tardives : 5 % des mères
ont aujourd'hui plus de 38 ans. Cette évolution est due à la baisse de la fécondité
des femmes de 15 à 29 ans (particulièrement chez les 20-24 ans) associée à une
augmentation chez les 30-39 ans, mais aussi à la répartition entre les groupes
d’âge de la population féminine en âge de procréer (effet du baby-boom
notamment). Or, l’âge joue un rôle important dans l’augmentation du risque de
malformations chromosomiques, de prématurité et de mortalité maternelle.
Si au début des années 70, la mise en place du programme périnatalité a permis le
développement de mesures de surveillance et de prévention dans le suivi de la
grossesse et le déroulement de l’accouchement, le récent bilan du Haut comité de
la santé publique propose de nouveaux objectifs pour assurer la sécurité de la
naissance, qui ont été repris dans le plan quinquennal gouvernemental d’avril
1994.
Bien que la majorité des femmes bénéficie des sept examens prénatals
obligatoires, elles sont, en 1995, 1 % à être peu ou pas suivies pendant la
grossesse (moins de 4 consultations) et 11 % à n’avoir jamais consulté l’équipe de
la maternité avant l’accouchement (enquête nationale périnatale 1995, DGS, PMI,
SESI, INSERM).
Les pratiques obstétricales sont en pleine mutation : techniques de diagnostic
anténatal de plus en plus précises, banalisation de l'anesthésie péridurale,
augmentation du nombre de césariennes.
Concernant les césariennes, les pratiques de certains pays sont très différentes.
Ainsi, en 1990, les 3 % de césariennes (par rapport aux accouchements) du Japon
Première édition - 1997
1
3.1
Autour de la grossesse
s’opposent aux 24 % des États-Unis. Au niveau de l’Union européenne, toujours
en 1990, même si l’écart est moins important, on trouve des différences
relativement marquées entre la Grande-Bretagne (10 % de césariennes) et l’Italie
(20 %). La France se situe dans une position intermédiaire avec 14 % de
césariennes, proche du niveau de l’Espagne et de la Finlande.
Parallèlement, les techniques médicales du traitement de la stérilité ont
bouleversé les pratiques traditionnelles et le concept même de procréation :
chirurgie des trompes, inductions ovulatoires, techniques d’assistance médicale à
la procréation (4 500 enfants sont nés par fécondation in vitro en 1993).
Les conséquences de ces interventions, aussi bien obstétricales qu’à plus long
terme sur la santé des enfants, restent encore imparfaitement connues. La loi du
29 juillet 1994 concernant la bioéthique, qui donne un cadrage à ces problèmes,
ne permet toutefois pas de les résoudre tous.
La mortalité maternelle se situe à un faible niveau (9 décès pour 100 000
naissances vivantes en 1988-90), mais, serait plutôt de l’ordre de 14 pour 100 000,
en raison d’une sous-déclaration, ce qui place la France en position médiocre par
rapport aux pays de l’Union européenne.
Enfin, en 1993, on estime à 220 000 le nombre d’IVG (interruptions volontaires de
grossesse) pratiquées en France, bien que 167 000 seulement soient enregistrées
chaque année. Cette différence entre IVG enregistrées et estimées, qui diminue
dans le temps (46 % en 1976, 30 % en 1983, 26 % en 1993), résulte d’une
négligence dans le remplissage du bulletin statistique mais aussi parfois d’une
volonté délibérée de ne pas déclarer les avortements pratiqués.
2
La santé observée dans les régions de France
3.1
La santé observée dans les régions de France
dans le
Nord-Pas-de-Calais
L'indice conjoncturel de
fécondité est le nombre
moyen d'enfants mis au
monde par une génération
de femmes qui seraient
soumises, pendant leur
vie, aux conditions de
fécondité par âge de la
période d'observation, en
l'absence de mortalité. Il
s'obtient en faisant la somme des taux de fécondité
par âge de 15 à 49 ans.
Le taux de fécondité est le
rapport du nombre de
naissances issues de
mères d'un âge donné au
nombre de femmes de ce
même âge.
Indice conjoncturel
2,0
de fécondité
en 1989-91
1,9
1,8
1,9
1,7
1,8
1,8
Exploitation FNORS
par femme
L'indice conjoncturel de fécondité varie de 1,4 dans le Limousin à 2,0 dans le Nord-Pas-deCalais. L'indice est supérieur à la moyenne nationale dans beaucoup de régions de la moitié
nord du pays, alors qu'il est souvent inférieur dans le quart sud-ouest et à l’Est.
En France, cet indice a beaucoup diminué entre 1968 et 1990, passant de 2,6 à 1,8. La
baisse a été moins importante en Ile-de-France, Corse, PACA, Languedoc-Roussillon et
Rhône-Alpes, régions dont les indices étaient les plus faibles en 1968. Aucune région
n'assure, dans les conditions actuelles, le remplacement de sa population (le seuil
nécessaire est de 2,1 enfants par femme).
1,8
1,7
1,8
1,7
1,8
1,7
1,6
1,4
Nombre d'enfants par femme
1,5
1,8
moins de 1,8
1,8
Source : INSEE
2 enfants
Autour de la grossesse
1,6
1,9 et plus
1,5
1,7
1,8
1,7
France métropolitaine : 1,8
dans la plupart
des régions
Auvergne -1,81
Lorraine
Nord-P-d-C.
-1,48
Limousin
-1,48
Poitou-Charentes
Bse-Normandie
Franche-Comté
Taux de variation
annuel moyen des
naissances domiciliées
entre 1983 et 1993
(en %)
-1,58
-1,44
-1,39
-1,33
Bourgogne
-1,32
Champagne-A.
-1,31
Pays de la Loire
Bretagne
Hte-Normandie
-1,16
-1,06
-1,01
Centre
-0,70
Corse
-0,62
Aquitaine
-0,57
Picardie
FRANCE
Rhône-Alpes
Alsace
Midi-Pyrénées
PACA
Languedoc-R.
Ile-de-France
Exploitation FNORS
du nombre
des naissances
Malgré l'augmentation du nombre de femmes en âge de procréer (du fait des générations
du baby-boom), le nombre de naissances a diminué depuis dix ans : 750 000 naissances en
1983 et 710 000 en 1993. Au cours de cette période, seules cinq régions n’ont pas
enregistré une baisse des naissances : l’Ile-de-France, les régions du Sud de la France, et, à
un degré moindre, l’Alsace.
-0,53
Moyenne France métropolitaine
-0,49
-0,16
0,02
Source : INSEE
Baisse
0,17
0,33
0,50
0,59
3
3.1
La santé observée dans les régions de France
Autour de la grossesse
La fécondité des femmes de 20-24 ans a baissé de 40 % entre 1982 et 1992. Les mères de
cet âge mettaient au monde en 1982 un tiers des enfants contre moins d’un quart en 1992.
Ceci s’explique par un retard du calendrier des naissances lié au changement de mode de
vie des femmes. Cette chute atteint presque 50 % dans deux régions de l’Ouest de la
France (Pays de la Loire et Bretagne). Par contre, sur le pourtour méditerranéen
(Languedoc-Roussillon et PACA) et en Alsace, la diminution reste inférieure à 35 %.
En ce qui concerne les femmes de 30 à 39 ans, leur fécondité a augmenté de près de 20 %
entre 1982 et 1992, mais ces femmes demeurent moins fécondes que celles de 20-24 ans
(hormis pour l’Ile-de-France) ; il en résulte un déficit global de naissances. C’est la région
Ile-de-France qui possède la croissance la plus forte (33 %). Cette augmentation est plus
marquée, dépassant 20 %, dans les régions du Sud de la France (Languedoc-Roussillon,
PACA, Midi-Pyrénées) ainsi que dans le Limousin et le Centre.
170
Evolution des taux de fécondité des femmes de 20-24 ans entre 1982 et 1992
(pour 1000 femmes)
150
1982
Exploitation FNORS
1992
130
France métrop. 1982 : 123
110
70
Source : INSEE
90
France métrop. 1992 : 75
Midi-Pyrénées
Ile-de-France
Limousin
Aquitaine
Languedoc-R.
PACA
Alsace
Rhône-Alpes
Corse
Auvergne
Bourgogne
Lorraine
Centre
Poitou-Char.
Bretagne
Franche-Comté
Bse-Normandie
Picardie
Champagne-A.
Pays-de-la-Loire
Hte-Normandie
Nord-P-d-C.
50
Evolution des taux de fécondité des femmes de 30-39 ans entre 1982 et 1992
(pour 1000 femmes)
75
65
1982
1992
France métrop. 1992 : 59
60
55
50
France métrop. 1982 : 50
Exploitation FNORS
70
40
4
Limousin
Poitou-Char.
Auvergne
Aquitaine
Midi-Pyrénées
Centre
Languedoc-R.
Champagne-A.
Bourgogne
PACA
Corse
Picardie
Bse-Normandie
Lorraine
Alsace
Bretagne
Hte-Normandie
Pays de la Loire
Franche-Comté
Rhône-Alpes
Nord-P-d-C.
Ile-de-France
35
Source : INSEE
45
Depuis 1982,
baisse de la fécondité
des femmes
de 20-24 ans
et
augmentation de celle
des femmes
de 30-39 ans
3.1
La santé observée dans les régions de France
Taux de fécondité
élevé dans le
Nord-Ouest
entre 25 et 29 ans
Autour de la grossesse
En 1992, près de 40 % des naissances ont été le fait de femmes âgées de 25 à 29 ans. Entre
1982 et 1992 la fécondité de cette tranche d’âge s’est assez peu modifiée puisqu’on
observe une diminution de 3 %. Cette baisse dépasse 5 % dans certaines régions de la
moitié Nord (Bretagne, Nord-Pas-de-Calais, Ile-de-France et Franche-Comté). En
revanche, la fécondité de ces femmes augmente de 1 à 2 % dans le Sud-Ouest (sauf
Aquitaine) et en Picardie. En 1992, la répartition géographique des taux de fécondité des
femmes de 25-29 ans met en évidence une zone nord-ouest dont toutes les régions
connaissent une fécondité supérieure à 140 pour 1000, ainsi que la région Rhône-Alpes.
Dans le quart sud-ouest et en Ile-de-France, les taux de fécondité sont inférieurs à 128 pour
1000.
Taux de fécondité des
143,5
en 1992
141,0
141,3
143,4
127,8
1,8 135,4
144,7
150,8
137,3
133,6
Exploitation FNORS
femmes de 25-29 ans
132,3
139,9
131,4
Sources : INSEE
128,8
Taux de fécondité
(pour 1 000 femmes)
116,9
141,8
123,1
moins de 128,7
128,7 à 139,9
124,2
140,0 et plus
127,7
126,3
131,3
118,3
France métropolitaine : 134,3
dans certaines
régions
Corse
*
Taux de couverture par
diagnostic anténatal en 1989
pour les femmes enceintes
de 38 ans ou plus
Nord-Pas-de-Calais
Centre
Lorraine
Rhône-Alpes
(en %)
Picardie
Bourgogne
Exploitation FNORS
anténatals
La proportion de femmes de plus de 38 ans ayant bénéficié, au cours de leur grossesse,
d'un diagnostic anténatal (le plus souvent une amniocentèse) était de 56 % en 1989 en
France, avec un taux de couverture est très variable, allant de 35 % seulement dans le
Nord-Pas-de-Calais à 63 % en Bretagne et en Aquitaine.
Mais ces données sont anciennes et auraient besoin d’être actualisées.
France métrop. : 56 %
Franche-Comté
Languedoc-Roussillon
Champagne-Ardenne
Pays de la Loire
PACA
Alsace
Normandie **
Midi-Pyrénées
* % non déterminé
Ile-de-France
** Basse et Haute
Normandie sont ici
regroupées
Limousin
Poitou-Charentes
Auvergne
Aquitaine
Bretagne
0
10
20
30
40
50
60
70
%
Source : Association française pour le dépistage
et la prévention des handicaps de l'enfant
Encore peu
de diagnostics
5
3.1
La santé observée dans les régions de France
Autour de la grossesse
L'évolution actuelle de la maternité ne s'est pas seulement faite vers une diminution de la
fécondité et des naissances, mais également vers un recul de l'âge de la maternité. Ainsi,
l'âge moyen des mères est passé de 26,5 ans en 1975 à 28,1 ans en 1992. Non seulement la
naissance du premier enfant intervient à un âge plus avancé (26-27 ans), mais les mères de
plus de 38 ans sont de plus en plus nombreuses. Néanmoins, tous les ans, 4 à 5000
naissances sont enregistrées chez de très jeunes mères, âgées de moins de 18 ans.
4 % des mères
ont
plus de 38 ans
Les politiques mises en œuvre dans les régions en matière de périnatalité doivent s'adapter
aux situations locales. En effet, tout en poursuivant à la fois une politique sociale d'aide
aux jeunes mères et un développement du diagnostic anténatal pour les mères les plus
âgées, les régions peuvent intensifier l'information davantage vers un groupe ou vers un
autre suivant leur importance dans la population régionale.
C'est en Ile-de-France que les mères âgées de 38 ans ou plus sont les plus nombreuses,
alors qu'en revanche les mères très jeunes le sont plutôt moins qu'ailleurs. Ensuite, on
retrouve les trois régions du pourtour méditerranéen qui présentent toutes une proportion
de mères de 38 ans ou plus supérieure à la moyenne nationale.
Le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Champagne-Ardenne sont les régions où les très
jeunes mères représentent un poids plus important, atteignant ou dépassant 1 % de
l’ensemble des mères, soit presque le double de la moyenne française.
Proportion de mères de moins de 18 ans et de 38 ans ou plus en 1992
Pays de la Loire
Lorraine
Bretagne
Poitou-Charentes
Basse-Normandie
Haute-Normandie
Nord - Pas-de-Calais
Exploitation FNORS
Centre
Champagne-Ardenne
Franche-Comté
Bourgogne
% de mères de
moins de 18 ans
Auvergne
Source : INSEE
Alsace
% de mères de
38 ans ou plus
Limousin
Midi-Pyrénées
Aquitaine
Picardie
Rhône-Alpes
Languedoc-Roussillon
Corse
PACA
Ile-de-France
0,0
%
1,0
% France métrop. des mères de moins de 18 ans
0,6 %
6
2,0
3,0
4,0
5,0
% France métrop. des mères de 38 ans ou plus
4,3 %
6,0
3.1
La santé observée dans les régions de France
Evolution du taux de césariennes entre 1985 et 1993
22
(nombre de césariennes pour 100 accouchements)
1985
20
1993
16
Exploitation FNORS
18
France métrop. 1993 : 15,3
14
12
Source : SESI
France métrop. 1985 : 11,8
10
Corse
PACA
Limousin
Ile-de-France
Poitou-Char.
Midi-Pyrénées
Auvergne
Bourgogne
Bretagne
Languedoc-R.
Aquitaine
Bse-Normandie
Pays de la Loire
Centre
Rhône-Alpes
Nord-P-d-C.
Alsace
Lorraine
Champagne-A.
8
Franche-Comté
Le taux de césariennes est plus élevé dans le secteur privé, et cette différence s'est encore
accrue entre 1985 et 1993, atteignant à cette date 14,2 % dans le public et 16,6 % dans le
privé. Seules deux régions possèdent des taux supérieurs dans le secteur public par rapport
au secteur privé (Midi-Pyrénées et Corse).
Certaines régions ont des taux élevés dans les deux secteurs (Ile-de-France, Limousin et
PACA), et dans d'autres les taux sont nettement supérieurs dans le privé (Pays de la Loire,
Haute-Normandie, Picardie et Alsace). En Franche-Comté les taux sont faibles dans les
deux secteurs.
Taux de césariennes en 1993 dans les secteurs public et privé
(nombre de césariennes pour 100 accouchements)
é
priv
eur
Sect
11,4
11,9
13,7
16,0
13,1
13,5
12,6
moins de 13,4
13,4 à 15,0
15,1 et plus
13,0
13,9
15,8
16,7
10,4
moins de 15,5
15,5 à 17,5
17,6 et plus
14,8
15,0
15,7
16,7
16,3
14,9
19,3
16,8
14,1
12,0
15,7
16,6
14,0
16,6
13,6
16,1
16,6
15,5
19,3
21,7
22,2
France métrop. : 14,2 %
17,8
14,8
17,4
13,4
15,1
16,1
14,4
12,9
13,7
15,6
Exploitation FNORS
13,7
c
ubli
ur p
e
t
c
Se
Source : SESI
en Corse qu'en
Franche-Comté
Hte-Normandie
de césariennes
Un peu plus de 107 000 césariennes ont été pratiquées en 1993 en France, soit 15,3 % des
accouchements, alors qu'elles n'en concernaient que 11,8 % en 1985. Cela représente une
augmentation de près de 30 % de cette pratique en moins de 10 ans. Les évolutions ont été
différentes selon les régions. Ainsi, en Auvergne et Poitou-Charentes l'accroissement a été
très faible, alors que dans plusieurs autres régions il a été très fort, dépassant 40 % en
Lorraine, Picardie et Haute-Normandie. Ces deux dernières régions restent toutefois parmi
les régions ayant les taux les plus faibles. La Franche-Comté devient, en 1993, la région
ayant le taux de césariennes le plus bas de France.
Picardie
2 fois plus
Autour de la grossesse
France métrop. : 16,6 %
7
3.1
La santé observée dans les régions de France
Autour de la grossesse
En 1990, en France, 127 équipes ont pratiqué la fécondation in vitro. Elles ont réalisé près
de 28 000 ponctions d'ovocytes, et ont obtenu 5 000 grossesses cliniques, ce qui représente
un taux de réussite de 18 %.
En 1990, les grossesses cliniques après fécondation in vitro représentaient 0,7 % des
naissances françaises, avec un écart de 1 à 11 entre les régions extrêmes.
0,7 %
des naissances
par fécondation
in vitro
Nombre de %
grossesses (*)
PACA
576
1,1
Picardie
Languedoc-Roussillon
263
1,0
Basse-Normandie
Champagne-Ardenne
184
1,0
Nord-Pas-de-Calais
1 500
0,9
Alsace
192
Aquitaine
252
Auvergne
Nombre de
grossesses
%
(*)
109
0,4
73
0,4
238
0,4
Haute-Normandie
89
0,4
0,8
Pays-de-la-Loire
127
0,3
0,8
Corse
110
0,8
Midi-Pyrénées
189
Rhône-Alpes
Bretagne
Ile-de-France
7
0,2
Bourgogne
40
0,2
0,7
Franche-Comté
25
0,2
497
0,7
Limousin
230
0,7
Poitou-Charentes
Lorraine
182
0,6
Centre
152
0,5
FRANCE
5
0,1
11
0,1
5 051
0,7
Sources : Groupe d'étude pour la fécondation in vitro en France, INSEE RP90
Exploitation FNORS
Grossesses après fécondation in vitro en 1990
(*) % par rapport au nombre de naissances domiciliées dans chaque région
Entre 160 000 et 170 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont enregistrées
chaque année en France. Malgré une amélioration des déclarations, ce nombre est encore
sous-estimé. Le taux d’IVG déclarées rapporté au nombre de conceptions est en légère
augmentation en France.
En 1992, c'est en Ile-de-France et dans le Sud de la France (excepté la région MidiPyrénées) que les IVG sont les plus fréquentes (entre 19,2 et 21,5 pour 100 conceptions).
Elles sont inférieures à la moyenne nationale dans les autres régions à l’exception de
l’Auvergne qui se trouve au niveau moyen national.
Taux d’IVG déclarées
en 1992
17,3
11,2
16,8
15,1
20,6
Exploitation FNORS
17,2
16,5
17,4
15,8
15,3
16,9
16,1
15,8
Source : INSEE
Nombre d'IVG pour
100 conceptions
14,8
19,2
18,4
19,5
moins de 17,0
17,0 à 19,6
19,7 et plus
19,7
15,4
21,3
21,5
20,0
France métropolitaine : 18,3 %
8
18 IVG
pour
100 conceptions
3.1
La santé observée dans les régions de France
Dans les départements d’outre-mer, l’âge moyen des mères recule mais reste inférieur à la
moyenne métropolitaine. L’importance des mères de moins de 18 ans est un trait
démographique particulier de ces départements : il atteint, en 1989, une proportion de
7,5 % en Guyane et de 2 à 4 % dans les autres DOM, contre 0,5 % en métropole.
Par ailleurs, les mères de 38 ans ou plus représentent un poids voisin de la métropole en
Guadeloupe et à la Réunion et un poids un peu supérieur dans les autres DOM.
Les données portant sur le diagnostic anténatal chez les femmes de plus de 38 ans ne
concernent que la Martinique et la Réunion. Les résultats en terme de taux de couverture
sont relativement bons à la Réunion puisqu’ils atteignent 52 % contre 56 % en métropole.
Il n’est que de 39 % en Martinique.
7,9 %
Réunion
1,9 %
Martinique
1,8 %
Guadeloupe
Métropole
Source : INSEE
Guyane
Exploitation FNORS
Taux de variation annuel moyen des naissances domiciliées
dans les DOM entre 1980 et 1991
1,6 %
-0,5 %
Proportion de mères de moins de 18 ans
et de 38 ans ou plus dans les DOM en 1989
4,3
Réunion
4,4
Guadeloupe
Métropole
4,5
% des mères de
38 ans ou plus
0,5
4,5
7,5
Guyane
Martinique
% des mères de
moins de 18 ans
3,8
5,0
Exploitation FNORS
outre-mer
Sur la période 1987-89, l’indice conjoncturel de fécondité dans les DOM est toujours
supérieur à celui de métropole, et supérieur au seuil de remplacement des générations : 2,1
en Martinique, 2,2 en Guadeloupe, 2,6 à la Réunion et 3,2 en Guyane.
Ces dix dernières années, contrairement à la tendance générale en métropole, le nombre de
naissances est en augmentation en Guyane et Guadeloupe. Il se stabilise en Martinique et
commence à diminuer à la Réunion.
Source : INSEE
La situation
Autour de la grossesse
1,9
5,8
9
3.1
La santé observée dans les régions de France
Autour de la grossesse
On recense, en 1990, 4 équipes pratiquant la fécondation in vitro dans les DOM (aucune
en Guyane). Elles ont réalisé près de 600 ponctions d’ovocytes, qui ont conduit à 135
grossesses cliniques. Le taux de réussite associé à cette pratique atteint 22,5 % soit un
meilleur résultat qu’en métropole (18 %). La fécondation in vitro reste cependant plus
marginale dans les DOM, puisqu’elle représente 0,4 % de l’ensemble des naissances
contre 0,7 % en métropole.
Un peu plus de 4500 césariennes ont été pratiquées en 1990 dans les DOM, soit près de
15 % des accouchements contre 12 % en 1985. Cette augmentation n’a pas concerné la
Guadeloupe, puisque le taux de césariennes était de 16,1 % en 1985 et de 16,5 % en 1990.
Par ailleurs, près de 10 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont enregistrées
chaque année dans les DOM, soit environ 20 IVG pour 100 conceptions.
Grossesses après fécondation in vitro dans les DOM en 1990
Nombre
de grossesses
% par rapport au nombre de
naissances domiciliées du département
47
76
12
0
0,7
0,5
0,1
0
5051
0,7
Martinique
Réunion
Guadeloupe
Guyane
Métropole
Sources : Groupe d’étude pour la fécondation in vitro en France, INSEE
Exploitation FNORS
Evolution du taux de césariennes dans les DOM entre 1985 et 1990
(nombre de césariennes pour 100 accouchements)
Exploitation FNORS
18
14
Métropole 1990 : 13,8
12
Métropole 1985 : 11,8
Source : SESI
16
1985
1990
10
8
Guyane
Réunion
Martinique
Guadeloupe
Taux d’IVG déclarées (pour 100 conceptions) dans les DOM en 1989
Réunion
Martinique
Guyane
Guadeloupe
24 %
23 %
18 %
14 %
Métropole
18 %
Source : INSEE
10
Exploitation FNORS