Le débat est lancé Résidence

Transcription

Le débat est lancé Résidence
BONJOUR
BOBIGNY
J O U R N A L
D E
L A
Olivia Rosenthal
à Elsa-Triolet
page 13
PHOTO : JEAN-MICHEL SICOT
L E
Résidence
V I L L E
BI BLIOTHÈQU E U N IVERSITAI RE
PHOTO : JEAN-MICHEL SICOT
À livres
ouverts
La fac de
Bobigny
poursuit son
extension.
Lundi dernier,
la toute
nouvelle
bibliothèque
universitaire
était inaugurée. Les étudiants l’ont
déjà faite leur.
pages 8-9
P a r l o n s
f r a n c h e m e n t :
Le
débat
est
lancé
L’intercommunalité est au cœur des 14 rencontres.
page 3
H EBDOMADAI RE
N°
493
SEMAI N E
DU
15
AU
21
OCTOBRE
2009
<2
pa rl on s EM EN T
FR A N C H
Q UA R T I E R L A F E R M E
SÉCURITÉ
a demandé à trois reprises au
ministre de l’Intérieur la mise
en place d’une Unité territoriale de quartier (Uteq) pour le
centre-ville. Elle a essuyé trois
refus, alors que des communes
avoisinantes ont bénéficié de
ces patrouilles d’une dizaine
de policiers affectés à un quartier précis. L’élue a également
réclamé récemment au procureur de la République un
Groupement local de traitement de la délinquance (GLTD)
afin d’essayer d’endiguer la
croissance des vols à main armée dans le centre-ville. Il
s’agit, pour une durée limitée
et sur un périmètre donné,
d’accélérer les procédures de
jugement, d’affecter davantage de policiers et d’optimi-
L’intercommunalité, thème central de ces réunions.
’était la première d’une à partir du travail commun.”En
série de quatorze ren- effet, en 2006, la maire de Bocontres. Mercredi 7 oc- bigny avait lancé un appel à
tobre, le quartier de La Ferme- plusieurs villes pour construire
Amitié-Barbusse inaugurait le une intercommunalité avec
cycle d’automne des réunions comme ossature le canal de
Parlons franchement qui ont l’Ourcq. Ce projet n’a pu aboupour thème majeur l’inter- tir dans sa forme initiale mais
communalité. Pour rappel, Bo- demeure un axe de la future
bigny s’allie avec huit autres intercommunalité. Cette union
villes du département. Un ha- entre 400 000 habitants debitant a interrogé les élus sur vrait, surtout dans le contexte
la pertinence du territoire qu’il du Grand Paris et de la réorgane jugeait pas adéquate, nisation territoriale, rendre
contrairement à celui de plus “forts” ses partenaires,
Plaine-Commune. Une analyse comme le soulignait d’ailleurs
relayée par les élus d’opposi- un résidant qui y voyait aussi
tion. “Il s’agit du croisement de un outil de valorisation du terdeux projets, a expliqué Ca- ritoire.
therine Peyge, et la pertinence Concernant les finances, si les
du territoire se construira aussi maires se sont engagés à ne
C
iberté, égalité pour les
droits des femmes”,
“Solidarité avec les
femmes du monde entier”.
C’est en slogans, mais aussi en
chants et en prises de paroles,
que les Femmes solidaires de
Seine-Saint-Denis ont lancé,
mardi dernier à Bobigny, la mobilisation pour la manifestation nationale du 17 octobre*.
Sur le parvis de l’inspection
académique de Bobigny, plusieurs figures du combat des
femmes dans le 93 se sont succédé au micro. Muguette Jacquaint (députée honoraire) a
parlé d’une “régression des
droits depuis quelques années”,
Mimouna, militante associative à La Courneuve, a évoqué
“la difficile situation des
femmes sans papiers, exploitées”; l’avocate Anne Jonquet
s’est réjouie du “grand nombre
de collectifs qui s’associent pour
réclamer des droits pour les
femmes”, et Ernestine Ronai a
souligné qu’il était “possible de
gagner des avancées si on se
bat tous ensemble”. “Cette mobilisation intervient dans un
contexte économique qui pénalise davantage les femmes”,
a déclaré Sabine Salmon. La
présidente nationale des
Femmes solidaires a souligné
que les salaires des femmes
sont inférieurs de 24 % à ceux
des hommes, que 80 % des
travailleurs pauvres sont des
femmes, et que le temps partiel est imposé dans 85 % des
cas aux femmes. “Ce n’est pas
un hasard si nous avons choisi
le 17 octobre, Journée mondiale
contre la misère”. Une mobilisation pour réclamer des droits
nouveaux (égalité des salaires,
dans la vie politique…), mais
aussi pour sauvegarder des acquis comme le centre IVG
d’Avicenne “menacé de fermeture”, selon la représentante
du planning familial. K. N.
*Place de la Bastille à 14 h 30.
Sur le parvis de l’inspection académique, mardi dernier.
왘Les élus présents à la tribune : Catherine Peyge, Abdel Sadi, Bernard
Grinfeld, Christine Chrétien-Liotard,
Mamadou Barry, Carole Brévière, Leïla
Bouzidi.
CENTRES DE LOISIRS
Maisons du monde
U
PHOTO : SERGE BARTHE
À Bobigny, il faudrait
40 policiers de plus selon
le responsable de
la tranquillité publique.
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
pas créer d’impôts supplétifs,
des éléments inconnus demeurent, en particulier avec la
réforme profonde des finances
locales et la suppression de la
taxe professionnelle. Une
question a porté sur les disparités entre communes sur le
plan culturel et sportif. “Je serai vigilante, a dit Catherine
Peyge, pour que chacun soit
respecté et que Bobigny ait
toute sa place.”
Dans la première partie de la
rencontre, des problèmes du
quartier, essentiellement liés
à la sécurité, ont été évoqués.
Ainsi du stationnement sur les
trottoirs des agents de la Direction départementale de la
sécurité publique (DDSP), nouvellement installée rue de la
République, ou encore des motards qui déboulent à grande
vitesse. La vente d’alcool tardive redevient un problème
avec l’ouverture d’une nouvelle
épicerie. Un arrêté pourrait être
pris mais, pour cela, il est nécessaire que la police établisse
des rapports et le fasse ensuite
respecter.
MICHÈLE KOLOPP
Manif le 17
“L
photo : Henri Peerot
Ici comme dans le reste de la tits commerces”, constate le seFrance, le nombre de mineurs crétaire départemental du synmis en cause s’envole: 25 % de dicat Unité police (ex-Unsa).
plus en 2008 pour la com- Alain Marrec explique par
mune. Contrairement à ailleurs que le taux de chôd’autres villes voisines, Bobi- mage dans certains quartiers
gny n’est cependant pas un est quand même à prendre en
secteur de premier ordre du compte. “Les jeunes sont éclatrafic de drogues
boussés par le
dures, même si elle
manque d’argent
“On doit
n’est pas épargnée
des parents. Les
par le deal de can- essayer d’avoir gens font de plus
nabis, et de co- plus de discus- en plus d’éconocaïne dans une
mies.” Le syndicasions avec
moindre mesure.
les habitants, liste dénonce
“Il n’y a pas de
la politique
instaurer la aussi
zones de non-droit,
du chiffre voulue
confiance” par le ministère
les forces de police
A
LAIN MARREC, DU
vont partout à
de l’Intérieur. “À
SYNDICAT UNITÉ POLICE
n’importe quelle
l’heure actuelle, la
heure”, affirme le
répression est à
responsable local de la tran- son maximum et pourtant la
quillité publique.
délinquance augmente. On
Politique du chiffre. Quelles doit essayer d’avoir plus de dissont donc les causes de cussions avec les habitants, inscette poussée de la vio- taurer la confiance pour simlence ? Et comment y re- plement récupérer des
médier? “Il est de plus en plus renseignements. C’est plus long
difficile d’attaquer les banques à mettre en place, mais plus efultra-protégées, du ficace, ajoute Alain Marrec. On
coup on assiste à un n’a pas laissé assez de temps à
report de la cri- la police de proximité pour déminalité sur des montrer ses capacités.”
lieux plus ac- Vidéosurveillance. Juscessibles que tement, la maire de Bosont les pe- bigny, Catherine Peyge,
photo : Henry Perrot
Face à l’augmentation des vols à main armée
en Seine-Saint-Denis, les élus réclament davantage de policiers et le retour de la police de
proximité. Sans grand résultat pour l’instant.
ser la coopération entre parquet, police, ville, conseil général et bailleurs. Affaire à
suivre pour l’instant. Par
ailleurs, lors d’une réunion au
conseil général rassemblant
élus de gauche et de droite sur
les questions de sécurité en
Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone a réclamé 400 policiers
supplémentaires. “Il en faudrait
environ 40 de plus à Bobigny”,
détaille Jean-François Hirsch.
Les élus sont en outre favorables à la vidéosurveillance
dans les lieux qui reçoivent du
public, mais pas dans les rues.
Le centre commercial de Bobigny 2 et nombre de parkings
sont déjà équipés de caméras.
Médiateurs. Une équipe de 15
agents locaux de médiation
sociale est en outre chargée
d’éviter que de petits conflits
du quotidien se transforment
en gros problèmes en assurant
une présence sur le terrain ou
en organisant carrément des
échanges entre les personnes
en désaccord. Ils sont là avant
tout à titre préventif et non répressif. Dans une optique plus
large de prévention de la délinquance, le service de la tranquillité publique travaille en
partenariat avec le Service municipal de la jeunesse (SMJ), le
service des sports, les éducateurs spécialisés de Vie et cité
et évidemment l’Éducation nationale, surtout côté collèges.
Sans oublier la Maison des parents qui aide les familles en
grande difficulté éducative.
L’objectif étant de lutter au
maximum contre le décrochage scolaire.
Frédérique
Pelletier
<3
DROITS DES FEMMES
Le débat est lancé
Besoin de policiers…
et de proximité
À
Bobigny comme en
Seine-Saint-Denis, un
sentiment d’insécurité s’est emparé de
certains habitants ces dernières semaines. Non sans fondement. Selon l’Observatoire
national de la délinquance
(OND), les vols avec violence
ont augmenté de 14 % sur le
département en juin, juillet et
août 2009, par rapport aux
mêmes mois en 2008. On note
sur la ville une recrudescence
des braquages des petits commerces comme partout en Îlede-France. Plus précisément, le
chef du service tranquillité publique en mairie, Jean-François
Hirsch, développe : “Nous assistons à Bobigny à une stagnation des vols avec violence et
à une baisse des cambriolages.
En revanche, nous restons fragiles du côté des vols à main armée.” Pour rappel, la commissaire du district, Emmanuelle
Lehericy, avait indiqué en mars
dernier une hausse de 7 % de
la délinquance générale dans
l’agglomération entre 2007
et 2008. À l’époque, selon ses
propres termes, “la ville était
plutôt épargnée par les vols à
main armée”. Leur croissance
était néanmoins de
20 % dans le 93.
ACTUALITÉS
ne cinquantaine d’enfants des centres de loisirs balbyniens GuyMôquet, Marcel-Cachin et
Paul-Éluard se sont rendus à
Saint-Denis, mercredi dernier.
Ils répondaient à l’invitation de
l’association Les enfants du jeu,
qui fêtait les dix ans de l’une
de ses activités, la “ludomobile”. Les petits Balbyniens ont
profité d’une installation créée
spécialement pour l’événement. Une dizaine de “maisons du monde”, peintes à la
main et à hauteur d’enfant,
sont disposées dans une
grande salle, avec vaisselle, fauteuils, costumes. En langue “ludothécaire”, Nadège Haberbusch parle d’“espaces
symboliques qui favorisent les
jeux de mise en scène et d’imitation, sans contrainte ni évaluation”. Traduire : un enfant
déguisé en samouraï manie le
sabre puis, quand ça lui chante,
va boire un thé à la maison du
Maghreb, tandis qu’un autre,
vêtu d’un poncho et d’un chapeau mexicain, joue au carrom
(billard indien) puis va voir
ailleurs. Avec des décors très
simples, on suggère un univers,
libre aux enfants de se l’approprier selon leurs envies.
Cette liberté est revendiquée,
et la salle est plutôt calme.
“Quand les jeux et l’encadrement sont de qualité, il n’y a jamais de souci”,affirme Nadège.
Jeannine Berrou et Fadila Luc,
directrices des centres de loi-
sirs, semblent conquises. “On
essaie de donner un souffle
nouveau à nos centres de loisirs
et de s’inspirer de ces pratiques”,
affirme Jeannine Berrou. Pour
Nadège, “les enfants sont de
plus en plus “compressés”, tout
ce qu’ils font aujourd’hui doit
être rentable: ici au contraire,
ils font l’apprentissage des
règles sociales par eux-mêmes,
et retrouvent le plaisir de jouer,
d’être un peu libres!” Libre de
s’amuser.
D. T.
Les enfants s’approprient différents univers par le jeu.
photo : Serge Barthe
O N E N PA R L E
PA R E N T S D ’ É L È V E S
Jours de vote
V
endredi 16 et samedi
17 octobre, les parents
d’élèves sont appelés à
élire leurs représentants aux
conseils d’école (1er degré) et
conseils d’administration (2nd
degré). Dans les maternelles et
primaires, désormais fermées
le samedi, le scrutin a plutôt
lieu le vendredi. Chaque établissement est libre de fixer ses
horaires de vote, l’essentiel est
“d’ouvrir le bureau pendant
quatre heures au minimum,
comme l’exige la loi”, explique
Fabrice Coudreau, le directeur
de Marcel-Cachin. Si, dans cet
établissement du quartier du
Pont-de-Pierre, l’élection se déroulera de 14 h 30 à 18 h 30, à
l’école Jean-Jacques-Rousseau
(centre-ville), il y aura deux moments de vote: de 8 h à 10 h et
de 16 h 15 à 18 h 15. “Nous ouvrons le matin et l’après-midi
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
pour toucher le maximum de
parents”, explique la directrice,
Catherine Schweng. Outre l’organisation du scrutin, l’implication des parents varie également d’un établissement à
l’autre. La liste FCPE présentée
à l’école Rousseau compte dix
candidats, soit un parent par
classe comme le stipule la loi.
À Marcel-Cachin, seuls cinq parents sont en lice pour le
conseil d’école. “Il y a pourtant
douze sièges à pourvoir”, souligne Fabrice Coudreau. “On a
du mal à mobiliser les parents
qui ne comprennent pas ou ne
voient pas l’intérêt du conseil
d’école, explique Yannick Blivet,
papa d’un élève en CM1 à Marcel-Cachin. C’est important de
s’impliquer dans la vie de l’école
pour faire bouger les choses en
notre faveur.”
K. N.
ACTU-PHOTOS
Orientation. Vendredi
9 octobre, l’association Réussir
sa rentrée a tenu un rassemblement devant l’inspection
académique de Bobigny, avant
d’être reçue en audience pour
défendre les cas d’élèves toujours sans affectation scolaire.
CAMPUS DES MÉTI ERS
Malfaçons révélées !
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
PHOTO : SERGE BARTHE
Centre-ville.
Dans le cadre de
l’aménagement
de la ZAC de
l’hôtel de ville,
des logements
sociaux et en
accession à la
propriété sont
prévus face
au stade HenriWallon. Cinq
mois après
la pose de la
première pierre,
les immeubles
prennent forme.
le campus a été fermé pendant deux jours.
F
lambant neuf le bâtiment… mais fermé pendant deux jours, les 8 et
9 octobre, après qu’une fenêtre est tombée sur deux apprentis! Si le campus a finalement rouvert ses portes ce
lundi, on sait qu’entre-temps,
il y a eu remontage de bretelles. De fait, Patrick Toulmet,
président de la Chambre des
métiers et de l’artisanat de la
Seine-Saint-Denis, a convoqué
mardi dernier toutes les entreprises associées à la construction de l’établissement :
“Nous leur avons adressé un ultimatum très clair. Au-delà du
15 novembre, si tout ce que
nous avons relevé de malfaçons
diverses et variées n’est pas corrigé, nous entamerons des
poursuites judiciaires.” À bon
entendeur salut ! La sommation était également appuyée
par la Région et le conseil général, cofinanceurs du Campus. Profil bas donc pour les
onze entreprises et autres
sous-traitants de ce chantier,
contraints de se remettre à
l’ouvrage…
Sur les 23000 m2, nul besoin
de chercher longtemps pour
pointer effectivement de multiples dysfonctionnements. Ici,
une ventilation défaillante, de
grossiers défauts de peintures
et des murs qui s’érodent précocement. Là, des sols qui gondolent tandis que l’isolation
<5
des portes s’affiche en d’inopérantes guirlandes disgracieuses. Ça la fiche mal, quand
même,pour ce bel écrin dédié
à l’artisanat. À prendre acte de
la multitude de baies vitrées
et autres fenêtres parant le
campus, on se prend à frémir
quand on sait la société qui les
a posées avait tout simplement omis de les étayer. “Vous
pouvez me croire, les gars de
chez Vulcain ont passé leurs samedi et dimanche à renforcer
toutes les fenêtres et à placer
des compas pour que toutes les
conditions de sécurité soient réunies”, tonnait encore Patrick
Toulmet. Tout va bien dans le
meilleur des mondes, maintenant? C’est à voir. “Beaucoup
de mes collègues pensent que
la rentrée a été trop précipitée.
Avec les élèves, on ne travaille
pas toujours dans des conditions très favorables : il fallait
laisser le temps aux artisans de
terminer leur boulot”, s’indigne
une enseignante. On se remet
l’ouvrage?
ÉRIC GUIGNET
C O M M É M O R AT I O N
En souvenir du 17 octobre 1961
P
PHOTO : SERGE BARTHE
Grémillon. Les palissades de chantiers installées autour des commerces voués à la démolition sont le signe que la réhabilitation de
Grémillon est sur rail. Jeudi 5 novembre, les
habitants sont conviés à un Atelier urbain
portant sur les espaces publics, le stationnement et la circulation.
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
à une commémoration tout
en symboles à laquelle convie
la municipalité de Bobigny, le
17 octobre prochain à 15 h, à
travers le travail de la Pierre
Noire. La compagnie artistique
a en effet imaginé une scénographie sobre, évocatrice de
cette journée, intégrant à
cette commémoration les extraits de la déclaration universelle des droits de l’homme
et des textes inédits de la
classe de première sécuritéprévention du lycée EugèneDelacroix de Drancy. “Cette histoire, ni ma mère née en 1960,
ni moi ne la connaissions. Elle
me touche beaucoup. Je participe à cette commémoration
entre autres parce qu’on n’en
parle pas assez”, avoue Zora,
une des élèves.
“C’est un pas en avant vers la
vérité, expose son professeur
de lettres et d’histoire-géographie, Marie-Christine
Practi-Belmoktar, auteur d’une
pièce de théâtre aux éditions
Marsa sur les événements du
17 octobre 1961. Pour elle, “la
mémoire peut passer par
d’autres voies que celles de la
famille, parfois douloureuses,
mais il est important pour
cette jeunesse de savoir ce qui
s’est passé, afin que ces horreurs ne se reproduisent pas.”
Textes dits, chants kabyles…
de multiples interventions
sont prévues au cours de cette
commémoration. Rima et
Zara, du groupe de chant de la
Maison des parents, entonneront en langue kabyle L’appel
à la joie de la chanteuse Taos
Amrouche. Pour elles, “on ne
peut avancer sans se souvenir,
mais ensemble il faut avoir espoir en la paix…”
MARIAM DIOP
ÉCOLE
70 nouveaux enseignants
PHOTO : SERGE BARTHE
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Sans-papiers. Après des mois de lutte, six des trente salariés sans papiers de la société
Alfa Services-Le Bourget n’ont toujours pas de titre de séjour. Des élus et des syndicalistes du 93 les ont parrainés lors d’une cérémonie, jeudi 8 octobre, à la bourse
départementale du travail.
rolongeant la rue LeylaZana sur quelques dizaines de mètres, la discrète allée du 17-Octobre-1961,
située au pied des tours de la
cité Paul-Vaillant-Couturier,
rappelle à ses passants la répression qui frappa la manifestation organisée par le
Front de libération nationale
algérien le 17 octobre 1961 à
Paris, en faveur de l’indépendance. Maurice Papon était
alors préfet de Police. Jetés
dans la Seine, certains manifestants y périrent, d’autres furent arrêtés et torturés. C’est
F
raîchement débarqués,
les nouveaux professeurs
qui officient cette année
à Bobigny ont été accueillis,
vendredi 9 octobre, par les
élus en mairie. La rencontre a
permis aux enseignants de
rencontrer des services municipaux pour éventuellement
se lancer dans des projets
communs. Cette année, ils
sont soixante-dix nouveaux à
rejoindre les établissements
scolaires de la ville. Souvent,
ils sortent tout juste de leur
institut de formation (IUFM)
et ne connaissent pas la circonscription. Bobigny n’était
“pas du tout” le choix d’Isa-
PHOTO : SERGE BARTHE
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
Badabob. Comme pour
la première édition, le
tournoi de badminton
organisé par l’ACB le
week-end dernier a
connu un franc succès.
ACTUALITÉS
<4
belle Aubert qui débute avec
une classe de moyenne section à la maternelle Louise-Michel. “On sait qu’on doit être
loin les premières années”, ex-
plique cette jeune femme de
25 ans qui vit dans le Val-deMarne mais “j’ai une bonne
équipe, c’est l’essentiel”. Sa collègue Agathe Danel semble
contente: “Au moment de faire
mon choix, j’avais pour critère
de travailler dans une ville bien
pourvue en transports en commun”. En classe, en revanche,
“c’est encore un peu dur”.
Claire Joseph-Reinette, qui enseigne en CE1 à Paul-VaillantCouturier, ne pouvait rêver
mieux:“Après trois ans à SaintDenis, j’avais envie de me rapprocher de chez moi, à Bondy”.
Une autre, enfin, souligne que
“des amis en province croient
que Bobigny, ça craint : c’est
parce qu’ils n’entendent que
parler du tribunal!”. Pour Laurence Blin, “ravie” de leur arrivée, “il est parfois difficile de
travailler à Bobigny, mais c’est
aussi très exaltant. Le département est un véritable laboratoire en termes d’innovation
sociale.”
DOROTHÉE THIÉNOT
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
Tramway
Initialement, le remplacement
du portique de limitation de
hauteur précédant la voie de
tramway (avenue Salvador-Allende) devait intervenir le
12 octobre. Les coupures électriques n’ayant pas été faites
à temps, l’intervention des
équipes de la RATP est différée
à ce jeudi 15 octobre, dans la
soirée. Les embouteillages devraient durer encore quelques
jours.
Retraités
Les organisations syndicales
départementales (CGT, CFDT,
FSU et FGR-FP) appellent les retraités à se rassembler, vendredi 16 octobre à 14h30, devant le secrétariat d’État aux
Aînés (métro Invalides). Les retraités iront défendre leur pouvoir d’achat “largement affecté
par les hausses de prix enregistrées en 2008 et la suppression
de la revalorisation des pensions pendant le 1er trimestre
2009”. Ils réclameront également l’annonce officielle par
le gouvernement de l’abandon
du projet de décret gouvernemental libéralisant et augmentant le coût de l’hébergement dans les maisons de
retraite publiques.
Hector-Berlioz
Les habitants du quartier Hector-Berlioz sont conviés ce
jeudi 15 octobre à la première
réunion des Ateliers projets.
Une rencontre mensuelle où
les Balbyniens interviendront
sur les questions d'embellissement et d'amélioration du
cadre de vie. Rendez-vous à
18h30 à la Maison des parents,
au 32, rue Hector-Berlioz.
A86
Du lundi 26 au jeudi 29 octobre, les trois accès à l’autoroute A86 (depuis la rue de
Stalingrad et l’avenue PaulVaillant-Couturier) sur le territoire balbynien seront fermés
de 10h et 16h. La Direction interdépartementale des routes
d’Île-de-France (Dirif) procédera à la mise en place de barrières servant à fermer les accès au tunnel autoroutier en
cas d’incident grave. Pendant
les travaux, les sorties d’autoroutes restent ouvertes (carrefour Pierre-Sémard et carrefour Repiquet).
Ville fleurie
La traditionnelle cérémonie de
remise des récompenses aux
lauréats du concours local de
fleurissement se déroulera dimanche 18 octobre, à partir de
15 h, salle Pablo-Neruda.
V I E P R AT I Q U E
INFOS VILLE
É TAT C I V I L
Mariages
• Manli Miao et Jianqing Ou
• Nabila Boukhaled
et Foued Mansouri
• Bibi Tengur
et Muktar Beegun
• Sabrina Id Ali Ousaid
et Abdel El-Abyad
• Nadia Bakhou
et Abdessattar Gharbi
• Menel Khelif et Walid Mhira
• Lalatiana Rajoelisoa
et Takifa Ramahaimanana
• Ting Zheng et Tong Zhu
Décès
• Chedli Ghedira
MENUS
RESTAURANTS SCOLAIRES
DU 19 AU 23 OCTOBRE
왘Lundi 19: maquereau à la
moutarde, blanquette de veau,
blé, Rouy, fruits.
왘Mardi 20: carottes râpées, filet de lieu sauce cardinale, haricots beurre, yaourt aromatisé,
beignet aux pommes.
왘Mercredi 21:concombres à la
menthe, spaghetti bolognaise,
crème de gruyère, liégeois au
chocolat.
왘Jeudi 22: taboulé, omelette
aux fines herbes, gratin de brocolis, tome blanche, banane.
왘Vendredi 23:salade cole slaw,
rôti de porc ou paupiette de
volaille, purée de pommes de
terre, petit suisse sucré, cocktail de fruit.
RETRAITÉS
Sortie
Les inscriptions sont ouvertes
8 Salon Studyrama
e
L
e 8e Salon Studyrama des formations et
carrières internationales se tiendra le samedi 17 octobre de 10 h à 18 h à la Cité internationale universitaire de Paris. Ce rendezvous s’adresse aux élèves de Terminale et aux
étudiants de bac à bac + 5, ainsi qu’aux étudiants étrangers qui souhaitent s’orienter vers
un cursus international. Il est également destiné aux jeunes diplômés et aux salariés qui
pour la sortie suivante :
• Jeudi 22 octobre : sortie en
Thiérache dans l’Aisne pour
une visite de la capitale des
sabotiers et églises fortifiées.
Au programme, visites guidées et déjeuner. Participation : 39 €.
왘CCAS – 1er étage de l’Hôtel de Ville.
Tél. : 01 41 60 93 28.
Bibliothèque
Le CCAS et la bibliothèque
municipale s’associent pour
proposer un déplacement en
bus vers la bibliothèque ElsaTriolet. Un vendredi par mois,
un car de la ville est mis à disposition pour vous y conduire.
Un service gratuit pour tous
les Balbyniens. Prochains rendez-vous le vendredi 23 octobre.
왘Pour tous renseignements et inscriptions, veuillez contacter le CCAS
au 01 41 60 93 28.
PERMANENCE
Sans-papiers
La permanence des sans-papiers de Bobigny fonctionne
aux jours et horaires suivants:
mardi 10 novembre de 14h30
à 17 h, mardi 8 décembre de
14h30 à 17 h, mardi 12 janvier
de 14h30 à 17 h. Elle se tient
dans les locaux du Secours populaire français au 16, avenue
Karl-Marx à Bobigny.
MIRE
Point d’accès
aux droits
21 octobre
MAIRIE ANNEXE
>
28 octobre
MAIRIE ANNEXE
>
AILLAUD
4 novembre
MAIRIE ANNEXE
>
R ACINE
EPSTEIN
18 novembre
HÔTEL DE VILLE
URGENCES
F O R M AT I O N S E T C A R I È R E S
왘Tél. : 01 48 31 81 80 (aux heures de
permanences).
>
LES GENS D’ICI
<6
La Mission intercommunale
réunie pour l’emploi (Mire) de
Bobigny, Drancy et le BlancMesnil a mis en place un Point
d’accès aux droits (PAD). Il s’agit
d’un rendez-vous périodique
où une juriste déléguée par le
Conseil départemental d’accès aux droits de la SeineSaint-Denis vient répondre
aux interrogations des jeunes
sur les questions de droit. Destiné en priorité aux 16-30 ans,
le PAD permet une aide à la
compréhension des documents administratifs et à l’accomplissement de certaines
ont l’intention de donner une dimension internationale à leur carrière. Entrée gratuite. Invitations sur www.studyrama.com, rubrique
“Salons”. Renseignements sur www.studyrama.com ou au 0891 36 05 28 (0,225 €/min).
왘Cité internationale universitaire de Paris, Maison internationale, 17, bd Jourdan, 75014 Paris. RER B (station Cité
universitaire) - Métro (ligne 4, station Porte-d’Orléans) –
Tram 3, arrêt devant l’entrée de la CIUP.
démarches, d’obtenir une information juridique précise et
une orientation vers des structures ou des personnes susceptibles de répondre aux difficultés rencontrées (avocat,
huissier, associations spécialisées…).
왘Prochain rendez-vous le mardi
20 octobre à la Mire sur l’antenne de
Bobigny, de 9 h à 12 h. Prendre RDV au
0148969989.
ENCOMBRANTS
Collecte des
“monstres”
de la Convention à Bobigny,
ouvert du lundi au vendredi, de
8h30 à 16 h. Depuis le 14 septembre, pour fixer un rendezvous ou pour toute demande
d’information, vous pouvez
joindre le Centre d’examens de
santé au 0172595601 (prix
d’un appel local depuis un
poste fixe ou selon opérateur
téléphonique).
왘Vous pouvez également adresser
votre demande par courriel à bilan.
sante@cpam-bobigny. cnamts.fr.
A S S O C I AT I O N S
• Lundi 19 octobre pour les cités Abreuvoir, Chemin-Vert,
Paul-Éluard, Berlioz et KarlMarx.
왘Pour plus de renseignements, appelez le numéro vert 0 800 093 001.
C I T OY E N N E T É
Élections en Tunisie
Le consulat de Tunisie à Pantin informe ses ressortissants
que la prochaine élection présidentielle se déroulera du 17
au 24 octobre de 8 h à 18 h
au siège du consulat, 1-3, avenue Jean-Lolive à Pantin.
Écrivain public
L’association Imagine, Cité
Toi ! met à disposition des
Balbyniens un écrivain public,
les mardis, jeudis et vendredis de 13 h 30 à 16 h 30. Adhérents: 1 €. Non adhérents: 2 €.
Adhésion à l’association : 5 €
l’année.
왘Renseignements au 06 12 43 89 54.
25, avenue Salvador-Allende (entrée
derrière le bâtiment).
Bénévolat
L’association des Petits Jardiniers recherche des bénévoles.
왘Contact : 06 43 75 89 96.
CPAM
SANTÉ
Salsa
La Caisse primaire d’assurancemaladie de la Seine-SaintDenis offre la possibilité de bénéficier d’un examen de santé
gratuit au Centre d’examens
de santé situé au 2-4, avenue
L’association K-za Latina vous
donne rendez-vous tous les
dimanches, à Canal 93, pour
des cours de danse salsa :
• Débutants de 17 h à 17 h 50.
• Intermédiaires de 18 h à
18 h 50.
C N AV
Retraite des Franco-portugais
Vous avez travaillé en France et au Portugal ? Venez faire le
point sur votre retraite. La Caisse nationale d’assurance
vieillesse (Cnav) organise pour la première fois, en partenariat avec le Centro Nacional de Pensões, des journées
d’information retraite franco-portugaise, les vendredi 13
et samedi 14 novembre. Des conseillers de la caisse de retraite portugaise et de la Cnav vous reçoivent sur rendezvous pour répondre à vos questions et, éventuellement,
évaluer votre retraite. Vous devez vous inscrire avant le
23 octobre par Internet sur www.lassuranceretraite.fr, rubrique “Actualités régionales Île-de-France”, ou en renvoyant
un bulletin d’inscription disponible dans le réseau d’accueil
de la Cnav et chez ses partenaires (CPAM, CAF Cicas, ambassade, consulat…), à l’adresse suivante: Cnav Île-de-France,
Relations extérieures 932 - 75951 Paris cedex 19.
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
PHARMACIES DE GARDE
DIMANCHE 18 OCTOBRE
Mendelsberg 251, route
de Stalingrad, Bobigny
Tél. : 01 48 37 80 18.
INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS
>M CASALEGGIO //06 22 07 17 25
>M SOUALHIA //06 25 01 62 72
>M LARIVE, M DUCLOT,
//06 86 40 40 72
M BIANNAY //06 85 05 13 53
3, RUE DE LA FRATERNITÉ
>M. PINEAU, M FEUILLOY,
M GOMIS, M HASSANI 31, RUE
ALCIDE-VELLARD // 01 48 30 88 14
>Mme Barros 82, RUE DE L’ÉTOILE
// 01 48 32 80 05
>M. MARQUION, M MERCIER
26, AV. ÉD.-VAILLANT //01 48 91 30 92
ME
ME
ME
ME
< 7
F O U S S E I N I C O U L I B A LY
Entre aide et entretien
ME
ME
ME
LLE
Homme aux deux cultures, Fousseini Coulibaly a déjà eu plusieurs vies.
Il est aussi le vice-président de l’Association des Africains de Bobigny. Portrait.
ME
AMBULANCES
> 01 48 50 16 89
> 01 48 31 13 10
URGENCES MÉDICALES
NUIT, DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS.
> 0148321515
> 06 09 11 78 56
SOS SUICIDE PHÉNIX
> 0140444645
• Confirmés de 19 h à 19 h 50.
• Soirée caliente : après les
cours, ambiance 100 % latine.
Au programme : batchata,
reggæton, merengué, salsa
cubaine et portoricaine, en
compagnie de notre DJ, de
19 h 50 à 21 h 30.
왘Inscriptions à Canal 93. 63, avenue
Jean-Jaurès. Tél. : 01 49 91 10 50 ou
www.canal93. Tarif: 6 € la séance. Se
munir d’une photo d’identité pour
l’adhésion à Canal 93.
Initiations multiples
L’association Tropical Memory
propose des séances d’abdofessiers, cardio, body combat,
body attack, ainsi que des initiations à la salsa, merengué
et kuduro. Tous les samedis
de 9 h 30 à 12 h 30 au gymnase Henri-Wallon (salle de
danse).
왘Inscriptions sur place. Contact : Sophie au 06 50 68 69 04 et Lucien au
06 50 70 72 33.
ALLÔ,
LA MAIRIE ?
STANDARD 01 41 60 93 93
FAX : 01 41 60 93 00
www.bobigny.fr /
Mél: [email protected]
HORAIRES D’OUVERTURE
DU LUNDI AU VENDREDI 8 H 30 > 11 H 45
13 H 30 > 17 H 30. LE SAMEDI DE 9 H À 11 H 45.
ATTENTION : LE PREMIER JEUDI DE CHAQUE
MOIS, LA MAIRIE OUVRE SES PORTES
L’APRÈS-MIDI À PARTIR DE 15 H.
INSCRIPTIONS SCOLAIRES
01 41 60 95 36
RESTAURATION SCOLAIRE-ÉTUDE
01 41 60 95 51
SERVICE MUNICIPAL DE LA JEUNESSE
01 41 60 04 53
ACTIVITÉS CULTURELLES
01 48 96 25 75
48 96 25 60
CENTRES DE LOISIRS 01 41 60 95 67
SERVICE VOIRIE 01 41 60 95 04
SERVICE SOCIAL 01 41 60 99 50
SERVICE HYGIÈNE 01 41 60 95 44
SPORTS 01
COLLECTE SÉLECTIVE ET PROPRETÉ
08 00 093 001
L
e jour se lève sur
le quartier KarlMarx. Les piétons
qui traversent la
dalle passent aux
abords d’un homme
élancé, vêtu de son bleu
de chauffe aux armes
de la Semeco. Certains
ne prêtent aucune attention à cette silhouette
affairée.
D’autres, au contraire,
s’arrêtent, saluent cette
présence familière d’un
sourire ou lui adressent
un geste de la main.
Fousseini Coulibaly, star
de la dalle ? Un peu
quand même. C’est à
lui qu’ils doivent la propreté, même éphémère, de ce morceau
d’espace public au pied
des tours. Éphémère à
cause du respect à géométrie variable que les
uns et les autres manifestent à l’égard du labeur de cet agent d’entretien. Lui, en tout cas,
peut se regarder dans
une glace le soir. Le boulot est fait et bien fait.
Et qu’importe s’il lui
reste encore deux ans
à briquer la dalle avant
la retraite, jusqu’au dernier jour, il aura à cœur
d’être à la hauteur de la
cote d’amour que lui
voue un bon nombre de Balbyniens.
Monsieur propre. C’est qu’il
est connu et reconnu dans le
quartier, Fousseini Coulibaly, le
“monsieur à l’accent africain”.
Les uns l’abordent comme le
Monsieur propre chargé du périmètre de la dalle et des parkings du Chemin-Vert. Une
tâche dont il s’acquitte avec
abnégation depuis 1998, toujours sous les mêmes couleurs.
“Canettes, papiers et petits déchet divers, je ne m’ennuie jamais ici”, dit-il en riant. Mais il
ne rigole pas tout le temps,
surtout quand il se retourne
pour contempler les mètres
carrés fraîchement débarrassés de leurs immondices et
voit, dans l’instant d’après, une
main coupable abandonner
une nouvelle cochonnerie au
milieu de l’espace nettoyé. “Il
y a des gens, on se demande s’ils
font pareil chez eux !” D’autres
ignorent son œuvre de salubrité publique. Ils ne le perçoivent qu’à travers son activité à
l’Association des Africains de
Bobigny. “J’ai accepté le poste
de vice-président en 2008 après
le décès de Monsieur Diallo,précise-t-il. Quand on vit dans une
ville, chacun doit y avoir sa
place, jeunes, adultes, vieux.
Mais pour un étranger, c’est
souvent plus compliqué à cause
de la langue, de la façon de
vivre, des préjugés. L’association
souhaite réunir toutes ces com-
munautés venues d’ailleurs,
dans un but d’entraide mais
aussi pour les encourager à participer à la vie de Bobigny où ils
habitent, où leurs enfants vont
à l’école et où ils payent leurs
impôts. Il est important d’apprendre à tous la nécessité de
partager.” Parole de Balbynien,
qu’il est depuis vingt-deux ans.
“Sex Machine”. Lors des Assises 2009 de la Ville, il a répété
avec conviction combien l’ouverture à l’autre et le dialogue
entre les générations étaient
les moteurs du vivre ensemble.
Les participants garderont également en mémoire, à la fin
des Assises, sa démonstration
de danse enfiévrée sur l’air de
Sex Machine,le tube planétaire
“L’association
souhaite unir toutes
ces communautés
venues d’ailleurs
pour les encourager
à participer à la vie
de Bobigny”
de James Brown. “J’adore la
danse, la valse et le tango en
particulier”, confie-t-il. Cette
passion lui vient de sa jeunesse
de fils de militaire, à fréquenter les Blancs de la gendarmerie locale.
Cuir épais. Tour à tour étudiant au Mali débarqué à l’Alliance française sans bourse en
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
1968, ajusteur-tourneur
dans la métallurgie à
Massy, footballeur amateur à Orsay et fan de
Salif Keita, plongeur en
cuisine à Paris et licencié abusivement, taxi de
nuit braqué à Saint-Denis, chômeur et Rmiste,
sauvé de la mouise par
son recrutement à la Semeco, Fousseini a le cuir
aussi épais qu’un buffle
de savane. La vache enragée, il connaît, l’hébergement en foyer, les
nuits dans la rue et la résidence principale chez
les copains aussi. “J’ai eu
une mauvaise passe durant plusieurs années qui
a brisé mon ménage”,
lâche-t-il. Il se livre avec
pudeur car il n’aime pas
s’apitoyer sur son sort.
Rédemption. Et pourtant, Fousseini revient
de bien plus loin que les
horizons poudreux de la
région de Kayes. “J’allais
très mal dans ma tête et
l’alcool a failli tout emporter.” S’il tend aujourd’hui la main aux autres,
c’est pour en avoir saisi
une, salvatrice, au moment où, comme il
l’avoue, “j’étais au fond
du trou”. Il n’en ajoutera
pas beaucoup plus mais
sait tout ce qu’il doit à
une assistante sociale. “Elle se
reconnaîtra. Je la remercierai
toujours.” Quant aux vapeurs
d’alcool, c’est en rentrant de
son village natal, après 42 ans
d’absence, qu’il est parvenu à
les dissiper définitivement.
“J’avais juré que si je revoyais
mon père vivant, j’arrêterais de
boire.” Ils se sont revus en
2002. Le père et le fils se sont
étreints. La course à l’abîme a
cessé. “Du coup, en 2003, j’ai
même arrêté la cigarette”, précise-t-il en souriant. Aujourd’hui, bien plus que des papiers, ce sont ses doutes que
Fousseini Coulibaly balaye jour
après jour, sur la dalle.
Frédéric Lombard
Photo : Sylla Grinberg
R E P O R TA G E
R E P O R TA G E
<8
sacré. Les ouvrages parlent Elle a aussi noté que c’est au
d’eux-mêmes : Rééducation et fond de la bibliothèque que le
traumatologie du sport, An- calme est le plus grand. Jonanuaire des biotechnologies et than, en 2e année de médedes bio-industries, Atlas d’ana- cine, parle “d’une ambiance
tomie humaine, etc. De quoi propice au travail dans cet esflanquer la migraine aux pre- pace qui n’a plus rien à voir
avec la BU Lebovici”. Mélanie,
mières années.
2 000 étudiants
en 1re année de
par jour. Ici, on ne
LA BIBLIOTHÈQUE DUT de Gestion
des
vient pas jacasser.
OUVRE
AUX ÉTUDIANTS administrative
entreprises, a choisi
L’ambiance est
CINQ JOURS SUR l’option des boxes
résolument studieuse. Si les SEPT DE 9 H À 22 H au rez-de-chaussée : “Je m’isole
“Staps” lisent L’ÉET LE SAMEDI
ainsi mieux du
quipe, c’est pour les
JUSQU’À 19 H.
monde extérieur.”
besoins de leur
cursus. De 1 500 à 2 000 étu- La mezzanine aux poutres apdiants fréquentent la BU au parentes en béton brut est le
quotidien. Elle est la seule des refuge préféré de Sabrina, qui
trois lieux à ouvrir cinq jours prépare le concours national
sur sept de 9 h à 22 h, et le sa- d’interne en médecine. “Je
medi jusqu’à 19 h. “On re- viens 3 à 4 fois par semaine et
trouve les étudiants générale- je trouve l’endroit vraiment très
ment rassemblés à proximité beau et pratique. À un détail
immédiate des rayonnages près cependant, il manque des
correspondant à leur spécia- livres.” Mea culpa de l’équipe
lité”, a observé Bénédicte Ciolfi. de direction, la BU ne tourne
<9
pas encore à plein régime. “Les
ouvrages continuent d’arriver,
la salle informatique est partiellement opérationnelle, il
manque des tables et d’autres
restent à câbler”, reconnaît Bénédicte Ciolfi. Patience, tout
arrivera en temps et en heure.
Pas de quoi contrarier les 14 bibliothécaires et magasiniers
employés sur le site. “Je travaille sur le campus depuis 26
ans et je n’imaginais pas évoluer un jour dans un environnement aussi agréable”, confie
Françoise, assistante-bibliothécaire. Mais que l’actuelle
BU Lebovici ne prenne pas
ombrage de sa cadette. Après
d’importants travaux de réaménagement, elle deviendra
une bibliothèque de recherche,
accessible aux étudiants avancés, aux doctorants et aux enseignants-chercheurs. Chaque
public y trouvera son compte.
Frédéric Lombard
photos : Jean-Michel Sicot
LUNDI 12 OCTOBRE
Jour d’inauguration
M
AU C A M P U S D E L’ I L L U S T R AT I O N
Bibliothèque
modèle
Ambiance studieuse autour des tables
de la nouvelle bibliothèque universitaire
Jean-Dausset, installée dans l’aile sud
du bâtiment de l’Illustration.
et des volumes. La bibliothèque universitaire – BU
comme on l’appelle – prend
ses aises sur 2 788 m2 en rezde-chaussée et en mezzanine.
Elle offre aux 6 500 étudiants
du campus de Bobigny 506
places de travail aux prises
connectées à Internet, une
salle avec 40 postes informatiques, cinq salles de travail en
groupe, quinze boxes de travail individuel et une salle de
photocopieuses.
“Pratique et confortable”. À
portée de mains et de prêts,
sont proposés 40 000 volumes consacrés à la méde-
cine, la santé et l’approche sociale de la santé. Sans oublier
un fonds pluridisciplinaire de
base en sciences exactes,
sciences sociales, et sciences
et techniques des activités
physiques et sportives (Staps).
“L’essentiel des collections est
issu de la fusion de la BU Serge-
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
Lebovici avec celle de l’IUT”, précise Bénédicte Ciolfi, la responsable des trois sites. Elle
qui a connu l’ancienne bibliothèque exiguë et sombre,
inaugurée en 1993, dit avoir
changé de siècle. “Tout y est
plus spacieux, pratique, confortable, attirant”, ajoute-t-elle.
Grâce à ses immenses baies
vitrées d’origine, la lumière naturelle transperce l’intérieur
du bâtiment.
Lieu sacré. Les étudiants bachotent tranquillement, par
grappes ou en solo, sur des
grandes tables claires alignées
contre les murs extérieurs. À
l’entrée, ils ont dû se conformer aux six règles matérialisées en gros sur un panneau :
faire silence, ne pas fumer, ni
boire, ni manger, éteindre son
portable, laisser son MP3 dans
la poche. À dire vrai, ce dernier
commandement n’est pas
complètement respecté. Pour
le reste, on parle à voix basse
entre les rayonnages, comme
on chuchoterait dans un lieu
de cette partie du bâtiment
sous la belle forme d’une bibliothèque ultramoderne la
ravit, tout comme les autres invités. “Une excellente bibliothèque pour d’excellentes
études pour d’excellents étudiants”, a déclaré Jean-Loup
Salzmann qui ne cachait pas
sa satisfaction. “Cette fois, le
millefeuille administratif a parfaitement fonctionné entre la
Ville (qui a donné le terrain,
Ndlr), la Région et l’État”, a souligné Jean-Paul Huchon. Une
réalisation qui met un peu plus
d’huile dans les rouages de l’ascenseur social, indispensable
quand on sait que la moitié des
étudiants qui fréquentent le
campus vivent dans le département.
Sylvie Spekter
PHOTO : SERGE BARTHE
L
es ateliers de brochure
mécanique ont depuis
longtemps déserté l’aile
sud de l’ancienne imprimerie de L’Illustration, en pleine
reconversion universitaire. Depuis la fin de l’été, ce qui était
une immense coquille vide
aux plafonds hauts comme
des chapiteaux de cirque est
occupé par la nouvelle bibliothèque universitaire JeanDausset. Cet immunologiste
français reçut le prix Nobel en
1980 pour ses travaux déterminants dans la réussite des
greffes d’organes. S’il n’était
décédé en juin dernier, le nobélisé aurait certainement apprécié l’inauguration, lundi dernier, de cet équipement
modèle. Ce fleuron des trois bibliothèques de l’université Paris-XIII accueille les étudiants
depuis le 14 septembre. Il a
coûté 6 millions d’euros à la
région Île-de-France et nécessité 18 mois de travaux. Le résultat mérite le détour. Il se décline d’abord par des chiffres
ardi dernier, la nouvelle BU qui a pourtant la plus grande
amplitude horaire de France
était exceptionnellement fermée pour cause d’inauguration officielle. Une visite guidée par le président de
Paris-XIII, Jean-Loup Salzmann,
le personnel et l’architecte de
la bibliothèque à l’intention de
Jean-Paul Huchon, président
du conseil régional, Jean-Michel Blanquer, recteur d’académie, et Catherine Peyge,
maire de Bobigny. Au rez-dechaussée, Éliane Allegret-Baschet s’est attardée devant
l’expo qui retrace l’histoire de
l’imprimerie du journal L’Illustration, dont son grand-père
était directeur. La renaissance
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
D’ DE KABAL,
“
À
la suite des mauvais
résultats obtenus
depuis le début de
saison et surtout le
7-0 subi à Alfortville, l’entraîneur, Daniel Owona, a préféré
prendre du recul : “C’est vrai
qu’on n’avait joué que trois
matches de championnat, mais
je sentais bien que la mayonnaise ne prenait pas. J’ai préféré
arrêter maintenant en accord
avec les responsables de la section, plutôt que de rester au
risque que cela empire. Ça ne
sert à rien d’être borné et je
pense que c’est la meilleure solution pour le club, l’équipe et
pour moi. Il fallait un déclic.”
C’est devenu une tradition à
l’ACB, car depuis deux saisons,
l’entraîneur en place ne finit
pas la phase aller. Mais cela arrive tout de même de plus en
plus tôt. Pour une équipe en
quête de stabilité, opérer un
changement d’entraîneur à ce
stade de la saison n’est pas forcément l’idéal, mais c’était
peut-être la solution pour relancer cette équipe qui s’enlisait dans une spirale négative.
On le saura prochainement,
voir même très rapidement.
13 buts encaissés. Dimanche
en tout cas, un premier signe
encourageant est apparu
puisqu’aucun but n’a été encaissé pour la première fois de
la saison. Même si la rencontre
se jouait à domicile, et si l’on
peut donc conclure que les
PÈRE DE FAMILLE, ARTISTE,
CITOYEN BALBYNIEN,
FRANÇAIS ET ANTILLAIS.
Mercredi 30 septembre
au matin dans le 148.
Lors d’un contrôle RATP
qui immobilisait le bus
depuis une bonne dizaine de
minutes, j’ai manifesté mon
indignation. J’ai alors eu le choix
entre me taire ou être verbalisé.
Finalement… Je me suis retrouvé menotté au commissariat
de Drancy durant une heure.
Juste ce courrier pour en appeler à notre vigilance citoyenne
vis-à-vis de dérives de plus en
plus nombreuses de la fonction
de contrôleur de la RATP.
Un ressortissant étranger sans
billet, ni argent, ni papiers, peut
aujourd’hui finir son trajet dans
un centre de rétention. Je suis
tout simplement contre cet état
de fait, et je manifesterai mon
opposition à ces pratiques, et à
d’autres, chaque fois que cela
sera nécessaire.
J’ai parfois vu des mères de
famille prendre position ouvertement face à ce type de
déviances, parfois, pas toujours,
et chaque fois des mères.
J’en appelle à vous Mesdames,
il ne nous reste que vous.
Ne laissons pas les dernières
bribes d’humanité s’échapper
des espaces publics.
Ne cessons pas de nous regarder dans les yeux, de nous
parler, de dire et d’affirmer ce
que nous refusons.
Vous êtes les mères de La République.
Bien à vous”
offre de l’argent pour le motiver à aller au lycée. De plus, l’argent servira à payer le code de
la route, mais toute la classe
doit être présente, sinon il n’y
aura rien, ça va créer une drôle
d’ambiance.”
NATACHA, en Seconde
Dessinateur d’exécution en communication
graphique (DECG)
C’est un peu de l’arnaque.
Ils forcent les gens à venir
juste pour de l’argent avec
à la clé le permis de conduire.
De plus, je ne pense que ça va
marcher. Ceux qui ne viennent
déjà pas ne viendront pas plus.
“
Il faut trouver autre chose pour
lutter contre l’absentéisme qui
est fort c’est vrai, mais je ne sais
pas vraiment ce qu’on peut
faire. Orienter vers des filières
qui leur plaisent?”
CLAUDIA, en Seconde
Production graphique
Si j’avais été concernée,
j’aurais été contente, on ne
refuse jamais de l’argent
ni des cadeaux. On fait beaucoup de trajet pour venir ici,
souvent on vient de loin, on est
régulièrement fatigués, on
rentre tard le soir. Ça, nos parents ne s’en rendent pas
compte, ils ne nous voient pas
“
VOS IDÉES, VOS COUPS DE
GUEULE, VOS COUPS DE CŒUR
[email protected]
01 41 60 78 23
9-19, Chemin Vert 93000 Bobigny
PHOTO : SERGE BARTHE
“
Deux classes du lycée
Alfred-Costes
de Bobigny sont concernées
par ce dispositif.
beaucoup, ne nous voient pas
dans les transports. On est là,
on vient, on est en cours et le
fait d’être récompensé à la fin,
ça peut marcher un peu, parce
qu’on n’a pas tous de l’argent,
ça nous motive. Il y a quand
même 40 % d’absentéisme
dans le lycée, c’est beaucoup.”
MARVIN,
en Terminale DECG
C’est une bonne idée, ça va
permettre à certains
élèves de réfléchir un peu
plus, d’aller davantage en cours
et de se lever le matin, s’il y a
une cagnotte à l’arrivée. Il y a
beaucoup d’absents quand
même, parfois jusqu’à la moitié de la classe, voire plus. C’est
comme ça, c’est le lycée.”
“
KARIM, en BEP MEI
Ce serait mieux de verser
l’argent directement aux
élèves plutôt que de leur
payer un voyage ou le code de
la route. Ça marcherait carrément à mon avis. Pour l’instant,
la cagnotte collective, ça peut
aider certains, les stimuler davantage, mais je ne pense pas
“
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
KEVIN,
en Terminale DECG
C’est un peu stupide de
payer un élève pour aller
à l’école. Normalement,
quelque part c’est un peu une
chance, que d’autres n’ont pas
dans certains pays, d’aller en
cours et d’apprendre certaines
choses gratuitement.”
PROPOS RECUEILLIS
PAR FRÉDÉRIQUE PELLETIER
“
N
3 sur 4 pour les filles
Troisième victoire en quatre
matches pour les louves, vainqueurs de l’un des prétendants
au dernier carré, Rennes, dimanche à Wallon (14-8). Et ce,
malgré l’absence de plusieurs
joueuses blessées. Quatrièmes
ex aequo avec les Bretonnes,
les Balbyniennes comptent
7 points d’avance sur le 6e. De
toute vraisemblance, la lutte
pour la qualification en demifinales se jouera donc entre
cinq équipes. Les filles sont au
repos ce week-end.
Bus de supporters
Un bus de supporters fera le
déplacement, samedi à Orléans, pour encourager l’ACB
93. Départ à 9 h de la Maison
du rugby. Tarifs : 12 € pour les
supporters avec carte, 20 €
pour les autres. Déjeuner : 15 €,
enfants 8 €.
Un match nul qui permet
d’enrayer la spirale négative
des trois premiers matches.
points de la victoire ont
échappé aux Balbyniens, ce
match nul vient au moins
enrayer cette spirale de buts
encaissés et permet de reprendre confiance après le
lourd 7-0 du week-end précédent. Après avoir encaissé 13
buts en trois rencontres et au
moins deux par match (4
contre Igny, 2 contre SaintMaur et 7 contre Alfortivlle),
Fin de saison estivale
on retenu pour les
Championnats du
monde, Oudéré Kankarafou a participé la semaine
dernière aux Jeux de la francophonie sous les couleurs de
l’équipe de France. À Beyrouth,
le Balbynien a été abonné aux
RUGBY
En difficulté depuis le début de la saison, l’ACB
a retrouvé quelques couleurs, dimanche, en
n’encaissant aucun but pour la première fois.
Encourageant pour cette équipe qui a de
nouveau changé d’entraîneur.
AT H L É T I S M E
왘Récit plus complet:
http://blog.deuxpiecescuisine.net/post
/2009/10/05/Les-aventures-de-D-deKabale
qu’ici, vous trouviez des gens qui
viennent régulièrement en
cours. Il y a beaucoup d’absentéisme.”
PHOTO : PASCAL RAY-
“J’ai manifesté
mon
indignation”
PHOTO : WILLY VAINQUEUR
C’est ridicule d’acheter des
élèves. Vous croyez qu’ils
vont venir plus souvent en
leur donnant de l’argent. Je
trouve ça pitoyable d’offrir jusqu’à 10 000 euros juste pour
que des lycéens soient présents,
on ne leur demande même pas
de suivre. C’est comme de la corruption. Franchement, c’est
n’importe quoi, ça ne marchera
pas. C’est irréaliste, c’est juste
pour faire la une du Parisien et
des télés. Si vous aviez un fils,
vous n’aimeriez pas qu’on lui
Sur la défensive
DES LECTEURS
L
JONATHAN, en BEP
Maintenance équipement industriel (MEI)
FOOTBALL
COURRIER
Que pensent les lycéens
de la cagnotte ?
<11
7es places. Troisième de sa série
sur 100 m individuel, il a été
éliminé en demi-finale (7e en
10”65). Le relais 4 x 100 m de
l’équipe de France, dont il faisait partie, a terminé également à la même position en
finale en 40”60, alors qu'une
étonnante équipe du Burkina
Faso a remporté la médaille
d'or. “Il faut noter qu'Oudéré a
été victime d'un refroidissement dès son arrivée au
Liban et qu’il n’était donc pas
en pleine possession de ses
moyens”, précise le président
de l’ACB athlétisme, Hervé
Bollinger.
En son absence, les jeunes athlètes de l’ACB ont réussi de
belles performances aux
championnats de France FGST
les Balbyniens ont retrouvé
des vertus défensives avec ce
0-0 contre Évry. Rien n’est parfait et l’ACB cherche encore
son jeu, mais il progresse. Avec
une victoire, un nul et deux
défaites, le club se positionne
en milieu de tableau à la
8e place (sur 12), mais avec un
goal-average négatif (- 8)
qui peut peser lourd dans le
décompte final. Mais d’ici là, il
interclubs élite à Evry-Bondoufle, dimanche. Là-bas, il y a
eu un chassé-croisé entre les
femmes, qui descendent en
Nationale 2, et les hommes, qui
accèdent à la Nationale 1.
L’équipe masculine a même
remporté la victoire avec 66
points, soit 7 points d’avance
sur les seconds (poule de 6),
tandis que la dernière place
des féminines, avec 38 points,
leur a été fatale. À noter, au
rayon individuel, les victoires
de Christie Félicité sur 200 m
et au saut en longueur
(5,25 m), et celles de Jason
Gomes (100 m et saut en hauteur), Vincent Bollinger
(marche), Jérémy Baclet (triple
saut) et Matthieu Bollinger (javelot). Prochaine étape, les interclubs 93 jeunes au stade
Henri-Wallon le dimanche
18 octobre, avant le retour des
cross dès le 15 novembre. S. C.
y a de nombreux points à
prendre.
Réorganisation. C’est Luigi Cosenza, entraîneur des moins de
18 ans du club, qui reprend le
rôle d’entraîneur chef. Il sera
épaulé par Ronald Zizi, le directeur technique de la section, et par Matou et Moueza,
qui conservent la charge de
l’équipe réserve. Pour cet ancien joueur de Bobigny, à
l’époque glorieuse où le club
enchaînait les montées, c’est
un souhait de longue date.
“J’attendais ça depuis quelque
temps déjà. Cela fait deux ans
que je m’occupe des moins de
18 ans avec de bons résultats.
Aujourd’hui, les dirigeants me
font confiance pour reprendre
les seniors et j’en suis ravi. Je vais
tout faire pour leur rendre cette
confiance.” Son premier objectif est “d’inculquer aux joueurs
les valeurs de collectif et de solidarité dans un bon état d’esprit. Il va falloir être agressif et
combatif. C’est un challenge
très intéressant et j’arrive motivé avec l’envie que les joueurs
le soient tout autant. Sur ce que
j’ai vu, nous avons du potentiel.
Je n’ai pas de doute sur le
groupe et on devrait obtenir des
résultats.” Pour son 2e match
avec son nouvel entraîneur,
l’ACB se déplacera le dimanche
25 octobre à Saint-Denis
(10e). Sébastien Chamois
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
왘Inscriptions au 01 48 95 47 40
ou sur www.lameute93.fr.
HANDBALL
FÉMININ
Lanterne rouge
Après le résultat nul concédé
ce week-end contre Serris-Val
d’Europe (19-19), les Balbyniennes sont dernières de leur
poule au bout de quatre journées. Réception du leader invaincu Montereau, samedi à
20 h 30 à Wallon, pour la fin
de la phase aller du brassage.
JUDO
Inscriptions
Les inscriptions pour le
judo et ju-jitsu
brésilien sont
ouvertes du
lundi au jeudi
à partir de 18 h
aux gymnases
Paul-Éluard,
Marcel-Cachin
et Timbaud.
Tarifs : 110 €
pour les moins de 6 ans et
160 € à partir de 6 ans.
TAEKWONDO
Rectificatif
Les inscriptions au Bobigny
Taekwondo Club ont lieu tous
les samedis (et non les mercredis comme annoncé la semaine dernière) de 17 h 30 à
19 h 30 à Paul-Éluard. Tarifs :
80 € pour les moins de 10 ans,
100 € (+ 10 ans, étudiants et
Rmistes), 150 € pour les salariés. Il est possible de participer à une initiation gratuite.
왘Contact : 06 08 36 56 67.
PHOTO : PASCAL RAYNAUD
ABSENTÉISME
e lycée Alfred-Costes est
sous les feux des projecteurs depuis le 5 octobre. Deux classes ont
en effet été choisies pour tester le nouveau dispositif expérimental de l’académie de
Créteil afin de lutter contre le
décrochage scolaire. Une cagnotte est attribuée à l’ensemble des élèves pour récompenser non seulement leur
assiduité, mais aussi leur travail et leur comportement. Le
montant de départ s’élève à
2 000 euros et pourra atteindre 10 000 euros en fin
d’année. Cet argent servira à
financer le code du permis de
conduire de chacun. Ces deux
classes sur 26 (électrotechnique et production imprimée)
ont été sélectionnées en raison de leur fort taux d’absentéisme (35 % à un mois de la
rentrée). Deux autres lycées
franciliens sont également au
cœur de cette polémique. Si le
dispositif fonctionne, il sera
étendu à 70 classes en septembre 2010. Réactions des
élèves à la sortie du lycée
Costes.
SPORT
<10
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
PA R L O N S F R A N C H E M E N T
C U LT U R E
<12
A G E N DA
MAGIC CINÉMA
Rue du Chemin-Vert. Tél.: 0141 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. (6,5 € / 4,5 € / 3,5 €)
FESTIVAL RÉSONANCES
9 RENCONTRES DU CINÉMA CITOYEN
ES
DE LA COMÉDIENNE AREEEN OMARI
VENDREDI 16 OCTOBRE
L’INTÉGRALE DE “LA RÉPUBLIQUE-MARSEILLE”
18H30 // Les quais, L’harmonie,
DE DENIS GHEERBRANT,
20H30 // La totalité
du monde, La république,
DE DENIS GHEERBRANT,
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR
SAMEDI 17 OCTOBRE
CINÉ FAMILLE
14H30 // L’envers du miroir,
DE NADIA CHERABI, EN SA PRÉSENCE
14H30 // Le petit monde
de Bahador, 3 COURTS-MÉTRAGES
D’ANIMATION. ENFANTS DÈS 4 ANS
EN PRÉSENCE DE STÉPHANE HESSEL
Algérie, d’autres regards,
DE RAPHAËL PILLOSIO,
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR
20H // Ben Boulaïd,
D’AHMED RACHEDI, EN PRÉSENCE
DU RÉALISATEUR
L’INTÉGRALE DE “LA RÉPUBLIQUE-MARSEILLE”
20H // Les femmes
de la cité Saint-Louis,
DE DENIS GHEERBRANT
21H // Le centre des rosiers,
Marseille dans ses replis,
DE DENIS GHEERBRANT,
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR
DIMANCHE 18 OCTOBRE
FOCUS ALGÉRIE
14H30 // Vivantes, DE SAÏD
OULD-KHELIFA (AVANT-PREMIÈRE),
PREMIÈRE), EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR
SAMEDI 17 OCTOBRE À 18 H
왘MC93 – 1, boulevard Lénine à Bobigny. Tél.: 0141607260.
18H // Walter, retour
en résistance, DE GILLES PERRET,
CONCERT
Justin Adams et
Juldeh Camara
LUNDI 20 OCTOBRE
18H30 // CHEMINOTS, DE SÉBASTIEN
JOUSSE ET LUC JOULÉ (AVANT-PREMIÈRE),
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR
21H // Storm/La révélation,
DE HANS-CHRISTIAN SCHMID
MARDI 20 OCTOBRE
13H30 // Vivantes, DE SAÏD
OULD-KHELIFA (AVANT-PREMIÈRE),
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR
SOIRÉE DE CLÔTURE
18H30 // No Comment,
NATHALIE LOUBEYRE,
EN PRÉSENCE DE LA RÉALISATRICE
21H // Louise Michel,
DE SÓLVEIG ANSPACH,
EN PRÉSENCE DE LA RÉALISATRICE
왘London River
FRANCE/G.-B., 2008, 1H28
RÉALISATION : RACHID BOUCHAREB
Séances: JEU 20H15/ VEN 20H15/
SAM 18H15/ LUN 20H15/ MAR 18H15.
왘Rien de personnel
FRANCE, 2008, 1H31
RÉALISATION : MATHIAS GOKALP
Séances: VEN 12H, 18H15/ LUN 18H15/
MAR 20H15.
JEUNE PUBLIC
왘Kiki la petite sorcière
E N FA N T S
Justin Adams et Juldeh Camara se sont trouvés. L’ex-guitariste de Robert Plant et l’interprète gambien dont le riti
(violon peul) fait des étincelles
propose d’embarquer pour Tell
no lies, une invention musicale
à mi-chemin entre le blues, le
rock, aux confins des musiques
traditionnelles gambienne et
irlandaise. TARIF : 10 €.
Autour des albums, des imagiers, des contes et comptines,
l’imaginaire est toujours en
marche au rendez-vous des
petits-déjeuners du livre.
ENTRÉE LIBRE.
SAMEDI 17 OCTOBRE À 10H30.
왘Bibliothèque Émile-Aillaud,
60, avenue Édouard-Vaillant.
Tél.: 0148478117.
왘Canal 93 – 63, avenue Jean-Jaurès à
Bobigny. Tél.: 0149911050.
Drôle de zig
Pianiste et compositeur, JeanFrançois Zigel n’a rien trouvé
de mieux pour partager sa
passion de la musique que de
décortiquer avec humour les
œuvres du répertoire classique: détournement de
comptine, dialogue avec la
salle… Un samedi par mois, de
septembre à mai, ses concerts
familiaux font mouche!
À PARTIR DE 7 ANS.
DA N S E
Trisha Brown
TARIFS : ADULTES : 8 €, ENFANTS : 5 €.
SAMEDI 17 OCTOBRE À 11 H.
왘Maison de Radio France,
116, avenue du président Kennedy,
Paris 16e. Réservation: 0156401516
ou www.radiofrance.com.
JAPON, 1989, 1H42
RÉALISATION : HAYAO MIYAZAKI
À PARTIR DE 8 ANS.
Séance: DIM 14H30.
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
CE OFFERTE
HETÉE, UNE PLA RNAL
UNE PLACE AC
JOU
SENTATION DU
SUR PRÉ
Petits-déjeuners
du livre
L’architecte
Années 1960. Une chorégraphe fait grand bruit, brisant les
codes gestuels en vigueur pour
repousser les limites du mouvement. Inspiratrice de la Post
modern dance, la New-Yorkaise Trisha Brown débarque
à Pantin.
DU 17 OCTOBRE AU 4 DÉCEMBRE.
왘Centre national de la danse,
1, rue Victor-Hugo à Pantin.
Programme et tarifs au
0141839898 ou sur www.cnd.fr.
Bobigny se met à l’heure
gauloise à l’occasion
des 50 ans d’Astérix.
Ciné
Projection d’Astérix le Gaulois
(1967), Astérix et Cléopâtre
(1968) et Les douze travaux
d’Astérix (1976). Il s’agit des trois
premiers dessins animés tirés
de la fameuse bande dessinée
d’Uderzo et Goscinny.
왘Du 21 octobre au 10 novembre au
Magic Cinéma. Rue du Chemin-Vert
à Bobigny. Séances les après-midi.
Pour les séances scolaires, contacter
Émilie au 01 41 60 12 31.
Expo
a mutation architecturale d’un lieu comme les
Pompes funèbres parisiennes, devenues haut
lieu de création artistique, ne
laissait-elle pas là en suspens
une mémoire, un récit… Partant de là, l’écrivain Olivia Rosenthal s’est interrogée : comment un bâtiment existe-t-il
dans le propos des gens ? De
quelles manières les uns et les
autres en parlent-ils dès lors
qu’ils y travaillent, y circulent,
y vivent ? Et qu’est-ce que produit chez les hommes le fait
de démolir, reconstruire, modifier un espace familier ?
Toutes ces interrogations font
la substance même du projet
artistique “Architecture en parole” d’Olivia Rosenthal, auteur
de sept romans publiés aux
éditions Verticales, dont le déroutant On n’est pas là pour
disparaître (2007), à propos de
T H É ÂT R E À
Astérix à
Bobigny
des mots
L
photo : Victor Tonelli / ArtComArt
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR ET
DE LA RÉALISATRICE
17H // Voyage à Alger
D’ABDELKRIM BAHLOUL (AVANT-
DR
20H30 // L’anniversaire de Leïla,
DE RASHID MASHARAWI,
EN PRÉSENCE DU RÉALISATEUR
PHOTO :
(AVANT-PREMIÈRE)
16H30 // Les racines
du brouillard
DE DOUMIA BOVET-WOLTECHE
17H30 // Ghorba - Légende,
D’AMAL KATEB, EN PRÉSENCE
Un Paris des années 20, en un
temps où l’atmosphère, la douce
folie, la clameur de la capitale aiguisaient l’appétit littéraire d’auteurs américains. Aujourd’hui,
l’un des plus doués de sa génération, l’écrivain Jake Lamar, invite le public à ce Paris décrit par
Ernest Hemingway et lira ainsi
des extraits de Paris est une fête à la MC93. Une lecture en lien
avec Les chroniques du bord de scène de Nicolas Bigards (VOIR
PAGE 13). ENTRÉE LIBRE.
PHOTO : DR
18H30 // D’une seule voix,
DE XAVIER DE LAUZANNE,
FOCUS ALGÉRIE
Jake Lamar
PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY
SOLIDARITÉ PALESTINE
LECTURE
PHOTO : DENIS ROUVRE
JEUDI 15 OCTOBRE
OLIVIA ROSENTHAL
En résidence
à la bibliothèque ElsaTriolet, Olivia
Rosenthal va
s’attacher à
la parole
balbynienne,
bâtisseuse
d’une autre
ville. Premier
rendez-vous
le jeudi
22 octobre
à 19 heures.
J E U D I 1 5 O C TO B R E > M E R C R E D I 2 1 O C TO B R E
<13
Olivia Rosenthal (à dr.) le 26 septembre, lors de l’ouverture de la saison culturelle.
ce qu’elle nomme la maladie veau volet pour opérer un lé- sonance avec ma propre hisd’A. et de ce trou qu’elle crée en ger décalage : “À Bobigny, je toire, voir l’effet qu’elle produit…
disloquant l’identité des êtres. vais essayer de travailler non Ce contact avec les gens, je n’au“Paroles dissonantes”. Pièces plus dans l’espace d’un bâti- rais pas pu l’avoir en restant à
radiophoniques, théâtre, lec- ment, mais à l’échelle d’une ma table de travail, en écrivant
tures, installations sonores ou ville. Bobigny a connu des évo- ce qui me passe par la tête. La
visuelles, tous ces champs de lutions environnementales et rencontre a une vertu, l’ouvercréation, investis au gré de ses s’apprête à en connaître de ture. Et circuler entre ces unirésidences, ne sont que des nouvelles. Quels rapports ses vers me confronte à une diver“variations sur la même ques- habitants entretiennent-ils avec sité de paroles, à des rythmes
tion : quelle est cette chose bi- leur ville ? Comment se l’ap- de voix. Tout cela m’amène à
zarre que l’on appelle la littéra- proprie-t-on ou au contraire travailler sur la langue et sur
ture aujourd’hui ? L’idée étant l’ignore-t-on ? Je ne veux rien ma propre écriture…”
de tenter de faire entendre des attendre de précis des entre- Affiches. Dans la rue pour une
paroles dissonantes.” Aujour- tiens avec tous ceux qui se prê- promenade citadine, un café,
d’hui en résidence à Bobigny, teront volontiers à la rencontre, à la maison, à la bibliothèque,
Olivia Rosenthal poursuit sa ré- si ce n’est d’être guidée par leur le lieu de rencontre est à l’apflexion autour de la langue, de récit. Ce qui m’intéresse, c’est de préciation des Balbyniens, tout
l’écriture et profite de ce nou- laisser cette parole entrer en ré- comme le temps consacré à ce
moment entre parenthèses…
Ni enquête journalistique, ni
sorte de plongée fébrile dans
approche sociologique, ces enLA MC93
l’univers de John Dos Passos,
tretiens ne donneront pas lieu
auteur d’une quarantaine de
à une restitution littérale, Oliromans, poèmes et essais, dont
via Rosenthal le dit : “Il s’agira
éger flottement dans Manhattan transfer et la trilod’une fiction mais certains se
l’air… Il se passe à nouveau gie USA, écrite dans les années
reconnaîtront peut-être dans
quelque chose du côté du 1930. Cette saison, Nicolas
les textes courts que je serai
bord de scène. Les Chroniques Bigards élargit son champ
amenée à produire.” La comdu metteur en scène Nicolas d’action et partage sa résiplicité du graphiste Philippe
Bigards refont surface cet au- dence avec Jake Lamar, écriBretelle permettra aux textes
tomne, à la lueur d’un roman vain américain de roman noir
de se doter d’une véritable
américain toujours aussi noir. habitant en France depuis
identité visuelle pour devenir
Saison 2 : Hello America convie quinze ans. Tous deux animedes affiches que nos artistes
de nouveau à une expérience ront au collège Jean-Renoir de
accrocheront ensuite en divers
de théâtre où spectateurs et Bondy un atelier d’écriture qui
lieux de la ville.
comédiens font territoire com- aboutira à trois petites formes
Mariam Diop
왘Lancement de la résidence artismun autour du rêve américain. théâtrales.
tique d’Olivia Rosenthal, jeudi 22 ocUn dispositif scénique original 왘Chroniques du bord de scène saitobre à 19h à la bibliothèque Elsa-Trioet évolutif que Nicolas Bigards son 2 – Hello America, théâtre.
let. Lecture des Lois de l’hospitalité par
continuera de réinventer d’ici Du 16 au 20 octobre à 20h30 à la MC
son auteur et Julie Moulier. Entrée
avril, pour une création inédite 93. 1, boulevard Lénine. Tarifs : 25, 17,
libre. Tél. : 01 48 95 20 56.
cette fois-ci : Saison 3 : USA, 12 et 9 €. Tél. : 01 41 60 72 72.
America, America
L
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
PHOTO : JEAN-MICHEL SICOT
LA SEMAINE DE BOBIGNY
L’exposition “Drôle de gaulois”
fait le parallèle entre la BD et
les objets exhumés de la
nécropole gauloise, à Bobigny.
왘“Drôles de Gaulois”, dialogue entre
les Gaulois de BD et les fouilles gauloises de Bobigny. Du jeudi 15 octobre
au 30 novembre à l’IUT de BobignyParis-XIII. 1, rue de Chablis. Tél. :
01 48 38 84 04.
Colloque
Une journée scientifique en
présence d’Albert Uderzo abordera différents thèmes, dont
“Le mythe d’Astérix” par le
journaliste Didier Pasamonik,
et “Les personnages d’Astérix
et le rire” par Nicolas Rouvière,
maître de conférence à l’université Joseph-Fourier Grenoble-I.
왘Journée scientifique, jeudi 15 octobre de 9h à 18h au Campus de Bobigny, bâtiment de l’Illustration.
Renseignements : IUT de BobignyParis-XIII. 1, rue de Chablis.
Tél. : 01 48 38 84 04.
E T AU S S I …
Trafic humain
Le trafic d’être humain fait
entre 800 000 et 2,5 millions
de victimes dans le monde
selon les derniers chiffres de
l’Organisation internationale
du travail. Le collectif Ensemble
contre la traite des êtres
humains propose un aprèsmidi de rencontres sur le sujet : projections, expo photos,
information, prévention, état
des lieux…
왘“Journée européenne de lutte
contre la traite des êtres humains”,
samedi 17 octobre. Rencontre publique avec 24 associations.
De 12h30 à 17h30 au chai du parc de
Bercy, Paris 12e. Entrée libre.
Tél. : 01 45 49 74 40.
À VOTRE SERVICE
<14
CONSEIL - PETITES ANNONCES
IMPÔTS
IMMOBILIER
La redevance audiovisuelle
Particulier vend F3 de 56 m2
à Clichy-sous-Bois, cuisine, salon, toilettes séparées, salle
de bain, dressing, deux
chambres, balcon, boxe
+ place de parking privé, sans
travaux à prévoir dans résidence calme de 4 étages,
prix : 110 000 €.
Tél. : 06 11 20 65 12.
EMPLOIS
Dame sérieuse et motivée
cherche quelques heures de
ménage chez des particuliers
ou personnes âgées.
Tél. : 06 68 70 86 15.
Enseignante donne des cours
de maths, physique et chimie,
du primaire jusqu’à la terminale, des cours de soutien et
de remise à niveau, des aides
aux devoirs ainsi que des
cours de français et d’anglais.
Tél. : 06 46 69 06 75
ou [email protected].
Plombier recherche travaux
chez particuliers ou sociétés,
pour tous travaux de bricolage, de plomberie ou de rénovation de salle de bain.
Tél. : 06 34 38 04 86.
Cours d’informatique à domicile et dépannage : initiation à Windows et Internet,
optimiser et faire évoluer son
PC, installation Internet, wifi, création de site Internet
avec formation, récupération
de données perdues, toutes
réparations PC. Chèques emploi service universels et
autres paiements acceptés.
Tél.: 0952610478 après 19 h.
Étudiante en maîtrise de
maths donne des cours de
maths, physique et chimie du
primaire jusqu’au bac S, ainsi
que des aides aux devoirs, des
cours de français jusqu’au collège. Tél. : 06 67 07 51 53.
Jeune fille de niveau Bac + 5,
donne cours de maths et de
français aux élèves de tous
niveaux.
Tél. : 06 24 38 13 84.
Jeune homme cherche des
travaux de bricolage, peinture, électricité ou autre
domaine. Règle et installe
également les paraboles numériques. Tél. : 06 34 79 11 72.
Homme sérieux cherche travaux de rénovation, peinture,
carrelage, parquet, lino, chez
particulier, prix intéressants.
Tél. : 06 99 76 95 32.
Homme sérieux cherche travaux de plomberie, prix intéressants. Tél.: 0666931644.
Dame sérieuse, organisée
et expérimentée cherche
heures de ménage, repassage
chez les particuliers, aide à la
personne, nettoyage de bureaux. Tél. : 01 48 36 36 78.
Jeune fille sérieuse habitant
I
l faudra bientôt s’affranchir de la redevance audiovisuelle qui désormais a
pris le nom de “contribution à
l’audiovisuel public”. La loi sur
le nouveau service public de
la télévision a prévu une augmentation du montant de
celle-ci au 1er janvier 2010 et
son indexation, y compris en
2010, sur l’indice des prix à la
consommation hors tabac. La
date de paiement de la redevance est celle de la taxe d’habitation (15 novembre ou
15 décembre). Un seul avis est
envoyé pour la taxe d’habitation 2009 et la redevance au-
le quartier Jean-Rostand à
Bobigny cherche à garder des
enfants en baby-sitting le soir
et le week-end et peut faire
des sorties d’école avant le retour des parents.
Tél. : 06 19 67 56 15.
DIVERS
Petite télévision, 38 cm, couleur grise, pour enfant, neuve,
avec télécommande, prix :
100 €. Chaise de bureau,
bleue, réglable en hauteur,
prix: 25 €. Tél.: 0670973734.
Rocking-chair, assise cannée à
la main, structure et finition
naturelles, très bon état. Téléviseur à tube cathodique,
Goldstar, 70 cm, avec télécommande, très bon état,
prix : 120 €. Caméscope et
lecteur vidéo numérique
MV400, mini DV, compacte,
très bon état, prix : 170 €.
Tél. : 06 50 09 56 45
ou 01 48 32 45 74.
Gazinière Brandt, prix: 100 €.
Machine à laver, prix : 100 €.
Autoradio, neuf, JVC, sous garantie, prix : 100 €. Alarme
auto pour Golf 4 et Audi, prix:
100 €. Tél. : 06 21 71 14 72.
Machine à coudre électronique, Symphonie 500, Singer, incorporée dans un
meuble rustique + brochure
mode d’emploi, prix : 150 €.
Tél. : 01 48 31 31 50.
Canapé fixe en cuir, 3 places,
prix : 750 €. Canapé fixe en
cuir, 2 places, prix: 650 €. Lits
superposés dans l’état, prix :
60 €. Réfrigérateur de
marque Faure, prix : 50 €.
Machine à laver séchante,
vendue en l’état, prix : 120 €,
diovisuelle. Pour l’année 2009,
le montant de la redevance
pour la France métropolitaine
est de 118 euros.
Il faut rappeler que la redevance audiovisuelle est due
pour les appareils récepteurs
de télévision et pour les autres
dispositifs permettant la réception de la télévision pour
un usage privatif. Les microordinateurs munis d’une carte
télévision permettant la réception de celle-ci ne sont pas
taxables. Ne payent pas non
plus cette taxe, les personnes
exonérées totalement de la
taxe d’habitation ainsi que les
le tout à débattre.
Tél. : 06 60 21 66 32.
Chambre à coucher (lit + matelas + armoire 3 portes). TV
avec meuble. Table de cuisine
+ 4 chaises.
Tél. : 06 74 14 17 81.
Poussette double, grise et
verte, marque Allmand, pratique pour assistante maternelle, prix: 70 €. Canapé marocain sans le lit, prix : 40 €.
Tél. : 06 10 93 77 75
ou 01 48 30 82 60.
Vêtements, vaisselles, objets
de décoration, petits meubles, etc. Petits prix, très intéressants.
Tél. : 01 48 32 99 27 du lundi
au vendredi de 9 h à 18 h.
Cuisinière blanche, gaz de
ville, butane, four pyrolyse,
toutes options, prix : 260 €.
Four micro-ondes, blanc
cassé, 125 W, professionnel,
prix : 20 €. Récepteur satellite à carte, Nokia, noir, prix :
50 €. Extincteur pour voiture
ou cuisine, neuf, sous emballage, prix : 20 €. Vélo enfant,
mixte, noir, prix: 10 €. Lecteur
CD, noir, prix: 10 €. Réfrigérateur de bureau, blanc, prix :
77 €. Tél. : 09 51 78 48 39.
Paire de Converses All Star (44
ou 9,5), déjà portée, prix: 13 €.
Répondeur pour téléphone
fixe, prix : 10 €. Lot de 8 re-
personnes invalides ou mutilées qui étaient déjà exonérées dès lors qu’elles ne sont
pas imposables sur le revenu.
Les personnes d’au moins
70ans, redevables de la taxe
d’habitation, qui étaient déjà
exonérées de la redevance, le
demeurent. Les bénéficiaires
du RMI, en 2008 ou 2009,
sont dégrevés de la redevance en 2009 s’ils occupent
leur habitation principale. Enfin, une seule redevance est
due quel que soit le nombre
d’appareils dont est équipé le
logement.
vues: L’événement, de D’Astier
de la Vigie, de novembre 1967 à août 1968, prix :
20 €. Batte de base-ball Benett, prix : 15 €. Lot de 9 revues Globe, 1987-91, prix: 6 €.
Panetière en bois, accroche
murale, 75 x 30 x 18 cm, claire,
prix : 13 €. Chariot à bagages
métal, 1,20 m, prix : 35 €.
Meuble-étagères de rangement, 4 niveaux, clair, 50 x 45
x 110 cm, prix : 20 €. Statue
en étain de Johnny Hallyday,
debout avec guitare, sur
socle, prix : 80 €. Double album 33 tours, vinyle, Johnny
Hallyday, Zénith 1984, prix :
10 €. Tél. : 0650 30 20 25.
Matelas + sommier, prix :
250 €. Poussette-canne, prix:
10 €. Bureau d'angle, prix :
80 €. Table à langer avec baignoire intégrée, prix : 25 €.
Tél. : 06 42 75 21 46.
Table en mélaminé blanc,
prix : 35 €. TV Brandt 70 cm
avec meuble, prix : 150 €. TV
Philips, 82 cm, home cinéma
avec enceintes infrarouges,
prix: 400 €. TV 23 cm, portative pour les voyages, fonctionne sur batterie et secteur,
prix: 50 €. Porte-vélos, arrière
voiture, port de 2 vélos, neuf,
prix : 45 €. Chaises pliantes,
tissu dans housse, neuves,
prix: 15 € les 2. Lit bébé en pin
avec matelas : prix : 40 €.
Tél. : 06 11 71 44 36.
Appartement F2 dans quartier Édouard-Vaillant, refait à
neuf, proche commerce,
écoles et tous transports,
prix : 107 000 € à débattre.
Tél. : 06 64 84 10 44.
Coquet 2 pièces, proche mairie de Pantin, métro Hoche,
prix : 140 000 €.
Tél. : 06 74 14 17 81.
Appartement 3 pièces 51 m2,
à Bobigny, dans résidence
proche du canal de l’Ourcq,
entièrement refait à neuf, cuisine et salle de bains équipées, cave avec porte blindée,
parking, proche écoles, transports. Tél. : 06 34 40 56 58
ou 06 11 71 44 36.
RECHERCHE
Cherche personne sérieuse
pour installer des stores dans
un salon et une cuisine.
Tél. : 01 71 89 05 40 en soirée.
Fonctionnaire d’état retraité/
pensionné, 62 ans, recherche
location, direct particulier, appartement ou dans pavillon,
environ 50 m2, avec grande
cave ou grenier, loyer modéré,
correct, calme, bien agencé et
chauffé (bcp de mobilier, de
livres), sur 95, 77, 92, 78 ou 75,
impérativement maximum à
50 km de Paris.
Tél. : 06 50 30 20 25.
B É N É V O L AT
La Maison des parents recherche étudiant(e) bénévole
pour enseigner le français à
des parents de toutes origines, 1 ou 2 heures par semaine, cours individuels ou
groupe de deux ou trois.
Contacter la Maison des parents pour plus d’information
au 01 48 45 84 63.
9, RUE DU CHEMIN-VERT, 93000 BOBIGNY TÉL.: 0141607800 FAX : 0141607820 COURRIEL : bonjourbobigny@
BONJOUR hotmail.fr
• DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTRICE EN CHEF : MICHÈLE KOLOPP (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF
BOBIGNY ADJOINT:KARIM
NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION : NICOLAS CHALANDON (78 01) • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT
COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, CLAIRE CHARANSONNET, ÉRIC GUIGNET, FRÉDÉRIC LOMBARD, JEAN-MICHEL SICOT,
DOROTHÉE THIÉNOT• PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • REMERCIEMENTS AU
SERVICE DES RESSOURCES HISTORIQUES • DIFFUSION 0141607800• IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL.:
0149462946) (FAX : 0149462940) • BONJOUR BOBIGNY ESTTIRÉ À 22000 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ.
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
<16
PHOTOS : STÉPHANIE DE BOUTRAY
DÉCOUVERTE
A R C H I V E S D I P L O M AT I Q U E S
L
Exil à La Courneuve
e drapeau tricolore et
celui de la communauté
européenne flottent à
l’unisson en haut de leur
mât. De loin, ils identifient un
imposant vaisseau aux lignes
sobres avec ses murs en
briques, clin d’œil au patrimoine industriel du quartier.
À La Courneuve, le long de l’autoroute A 86, le tout nouveau
Centre des archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères et européennes a jeté les amarres. Le
3 septembre, le ministre
idoine a inauguré ce lieu conçu
par l’architecte Henri Gaudin.
Adieu les panoramas sur la
tour Eiffel et la verrière du
Grand Palais à Paris. Bonjour
le clocher de l’hôtel de ville et
la station Aubervilliers-La
Courneuve sur la ligne B du
RER. Du 7e arrondissement à la
banlieue, le prestigieux Quai
d’Orsay a envoyé respirer de
l’autre côté du périphérique
800 ans de traités diplomatiques. Au total, ce sont près
de 80 km de linéaires d’une richesse exceptionnelle qu’il a
réunis dans un bâtiment de
20 000 m2. Tous les originaux
des 25 000 traités bilatéraux
et multilatéraux signés par la
France s’y trouvent. Derrière
ses murs sont conservés –
entre autres – le testament
politique de Richelieu, les mémoires de Saint-Simon, la
convention d’armistice du 22
Le Centre des archives du Quai d’Orsay vient
d’être transféré en Seine-Saint-Denis.
Il abrite 800 ans de traités diplomatiques
d’une richesse exceptionnelle.
juin 1940 rédigée en Allemand gères a donc regroupé l’enou encore les accords d’Évian semble de ses activités autour
de mars 1962. Les plus ande trois sites au lieu de onze
ciennes pièces datent du jusqu’à lors. Des trois, le derXIIIe siècle. Elles constituent nier-né est le plus moderne, le
l’un des plus importants fonds plus rationnel et le plus foncpatrimonial au monde. S’y tionnel. Parmi les 250 agents
ajoutent des photographies, qui travailleront, à terme, sur
des gravures, des films, des ta- le centre, bien peu regrettent
bleaux, des cartes,
les ors de la capicomme le cartuAU TOTAL, LE QUAI tale. Loin d’être
laire de ChrisD’ORSAY A RÉUNI une forteresse du
tophe Colomb. La
secret, le patriPRÈS DE 80 KM
Direction des armoine qu’il recèle
DE LINÉAIRES
chives diplomaest mis à la dispoDANS UN BÂTIMENT sition du public, et
tiques collecte les
documents depas seulement
DE 20 000 M2.
puis sa création en
des diplomates.
1680. Le site courneuvien ac- Ses trésors attirent en effet des
cueille également le service de vagues de chercheurs et d’unil’immobilier et de la logistique, versitaires, français et étranle standard téléphonique du gers. Ils sont reçus dans des
ministère et la hot line.
conditions d’accueil et une
Plus fonctionnel. Si La Cour- qualité de service largement
neuve est un choix, c’est aussi améliorées par rapport au
une nécessité. Le constat était Quai d’Orsay.
sans appel. Les locaux à Paris Hydrométrie idéale. Le Centre
et en province, où reposaient des archives diplomatiques est
les précieuses archives, étaient structuré en deux espaces
totalement saturés, inadaptés principaux avec un immense
à leur conservation et à leur patio au milieu. Un bâtiment
communication. Lancé dans abrite les magasins des arune vaste réorganisation, le chives tandis qu’une zone ouministère des Affaires étran- verte contient les bureaux, des
espaces de consultation et de
conférences. Le nouveau
centre propose au premier
étage une salle de lecture de
820 m2 et de 160 places, à la
voûte en cathédrale. L’univers
est de bois. Un éclairage naturel indirect permet de ménager les documents. Le centre,
c’est aussi une salle de microfilms et de documents multimédias en libre accès et une
salle des inventaires. Au rezde-chaussée, un auditorium
de 220 places est un lieu de
rencontres et de débats (conférences, colloques, etc.). On y
trouve également un espace
d’exposition. Un espace pédagogique et de découverte accueillera des ateliers destinés
aux jeunes et aux scolaires. En
janvier 2010, les 430 000 ouvrages de la formidable bibliothèque du Quai d’Orsay –
jusqu’alors réservés aux seuls
diplomates – ouvriront leurs
pages aux chercheurs, dans
une magnifique salle de lecture. Dans les étages sont installés les “magasins”, de vastes
salles équipées de centaines
de “compactus”. À l’intérieur
est consignée dans des rayon-
S E M A I N E D U 1 5 AU 2 1 O C TO B R E 2 0 0 9
nages mobiles la mémoire diplomatique de notre pays.
C’est là que les documents précieux sont préservés dans une
hydrométrie idéale. Au Quai
d’Orsay, les mêmes vieillissaient mal à l’air ambiant.
Numérisation. Le département des archives assure aux
documents les meilleures
conditions de conservation par
un travail de restauration, de
microfilmage et une numérisation progressive du fonds patrimonial. Contrairement au
Quai d’Orsay, la place n’est pas
comptée et les équipes de spécialistes peuvent déployer tout
leur savoir-faire dans d’excellentes conditions, et avec un
matériel ultramoderne. À l’atelier de reliure, deux techniciennes d’art réparent livres,
cartes géographiques, tableaux et sceaux outragés par
les ans ou par la maladresse
des hommes. Dressée devant
une baie vitrée, une grosse
presse manuelle de l’époque
Napoléon III n’a rien perdu de
son utilité. Et les techniques de
dorures employées n’ont rien
à envier non plus à celles qui
étaient en cours au
XVIIIe siècle. Les archives diplomatiques sont entre de
bonnes mains. En septembre 2010, elles se tendront vers
le grand public lors des prochaines Journées européennes
du patrimoine.
Frédéric Lombard