Bon appétit, Dieu cuisine pour nous
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Bon appétit, Dieu cuisine pour nous
« Bon appétit, Dieu cuisine pour nous ! » Un camp d’enfants qui les emmène à la découverte de la notion de nourriture. Comment est-elle présentée dans la Bible ? Quelle importance a-t-elle pour Dieu ? Dans ces documents, vous trouverez un camp presque clefs en main ou des tas d’idées d’animation et de soutien bibliques et théologiques adapté au 6-12 ans. Fiches d’animation arrivée/départ Arrivée - Présentation du camp Idée du camp : vivre une semaine ensemble Quatre types d'activités : o o o o Activités récréatives: jeux, jeux d'eau, rallye, cinéma, boum Activités créatives: bricolage… Activités partage : repas, célébration, en groupe Activités physiques : sport, marche… Trois règles pour le bien-vivre ensemble : o “Lever les mains = se taire” o téléphone : interdit pendant les activités en groupes. S’il y a des enfants qui veulent téléphoner, me le dire. o Casquettes + crème solaire obligatoires quand on est au soleil Présentation des personnes présentes • Trois cuisinières • Une maman de camp : quand vous avez besoin que quelqu’un vous écoute, quand cela ne va pas, quand vous avez besoin que quelqu’un vous aide… vous pouvez aller la voir. Elle va vous aider à faire la vaisselle. • 4 animatrices : elles sont là pour animer différents moments mais elles sont aussi là si vous avez besoin d’un coup de main. Elles sont là pour aider et accompagner. • Pharmacie • 14 moniteurs • Une responsable de camp Charte du camp Départ dans les dortoirs Jour 1 « Bon appétit, Dieu cuisine pour nous ! » Matin Jeux autour du thème : « Bon appétit, Dieu cuisine pour nous ! » Créer des groupes par goûts : tous ceux qui aiment x x x…se mettent ensemble … le sucré … le salé … le mélange sucré-salé … les crudités … les légumes … les frites … la viande … le chocolat … les bonbons Mise en place des groupes : Choisir un nom de groupe (exemple, le groupe « Bonbons et friandises »)... ; trouver un slogan et un visuel publicitaires. Chaque groupe réalise un panneau publicitaire pour son produit en y mettant le nom de chacun. Fabriquer un badge. Après-midi Bricolages : Expliquer comment faire 1 Jardinière aromatique 2 Boîte à décorer avec déco patch 3 Mémo à peindre et coller des choses : faire des paysages. 4 Soit maracas, soit planeur • Jardinière aromatique Mettre la terre - décorer - délimiter les zones - planter. • Maracas Mettre dans la boule (en plastique ou deux pots de yaourt) du sable de différentes grandeurs - coller avec le pistolet à colle – fixer un bâton – décorer à la peinture les maracas. • Cadre de photos à décorer avec déco patch Choisir des images - déchirer et coller - mettre de la colle dessous et dessus – laisser sécher avant d’y mettre la photo. • Mémo à peindre et coller des choses Choisir un thème (paysages, forêt, fleur, mer, chenille, personnes…) - choisir la place pour mettre les ronds qui serviront à coller les choses à mémoriser, dessiner au crayon gris. Peindre et coller ce qu’il faut pour créer le décor - coller au pistolet à colle les ronds - sur chaque mémo, mettre le prénom des enfants. Activités : Chaque groupe ayant choisi son nom, reçoit un cahier qu’il personnalise en mettant le nom de son groupe et celui de chaque membre de celui-ci. Beau temps : sports organisés à l’extérieur Mauvais temps : jeux solidaires organisés à l’intérieur Jeux de ballons : Diviser le groupe en deux, Les répartir de chaque côté de la salle ou du corridor ou dehors. Chaque groupe gonfle des ballons. Chaque groupe doit passer de l’autre côté avec ses ballons en plusieurs passages. 1. Comme chacun veut 2. Sans les mains 3. En faisant voler les ballons. Jeu du (des) mouchoir(s) : Prendre 3-4 mouchoirs (à déposer derrière le dos d’un enfant). Faire un rond, expliquer le jeu (un des joueurs ne se joint pas au cercle et possède le(s) mouchoir(s)). Si un enfant est touché, il va au milieu et chante tout de suite une chanson ou fait une grimace. Commencer avec un mouchoir, en ajouter un deuxième, puis un troisième, etc… Jeu de la balle assise : mettre plusieurs balles. Expliquer le jeu. Deux possibilités de jouer : Chaque fois que l’on est touché, on s’assoie par terre. Quand on attrape la balle, on se relève Ou chaque fois que l’on est touché, on va au bord du terrain. Quand celui qui nous a touché est lui-même touché à son tour, on peut retourner jouer Commencer en mettant une balle, puis une deuxième. Prévoir régulièrement un temps de remise à zéro. Soir Au départ, tous ensemble puis par groupe Exploration du thème : Dieu prépare un festin pour tous Se mettre par groupe avant de commencer. Chaque moniteur donne le cahier. Quelques chants : « Ensemble » (Jean-Jacques Goldmann) « Moi c’est moi » « Bonjour-Bonjour » « Dieu est une fête aujourd’hui » « Où te caches-tu mon Dieu » Un verset à explorer : Introduction : qui est Dieu ? Beaucoup d’images existent pour dire qui est Dieu… Demander aux enfants leurs images de Dieu… Comment imaginez-vous Dieu ? Un homme, Ésaïe a essayé d’expliquer aux gens qui était Dieu. Voici comment il voit Dieu : (vidéoprojecteur) « Sur la montagne de Sion, le SEIGNEUR de l'univers, préparera pour tous les peuples un festin de viandes grasses arrosées de bons vins, un repas de viandes tendres et grasses et de vins purs. » Ésaïe 25,6 C'est une indication centrale du royaume de Dieu. Dieu invite pour un festin. C'est le royaume de Dieu. Dieu invite. Et il invite qui ? Tous les peuples, sans distinction. Dieu prépare un festin, un banquet. Et quand Dieu prépare une côtelette ou des « röstis » ou je ne sais quoi, c'est bon. Je ne sais pas ce que nous mangerons dans le ciel, mais je sais que ce sera bon. Déjà sur la terre, les mets d’un festin, en général c'est plutôt quelque chose de bon. Pour beaucoup de gens, la foi, c'est quelque chose de sérieux, presque sévère, il y a des exigences, il faut se plier à quelque chose, faire des choses ennuyeuses. Pour d'autres, moins on a affaire avec Dieu, mieux c'est, car pour eux Dieu, c'est d'abord celui qui voit tout et qui punit. Pour d'autres encore, Dieu est le Dieu bouche-questions, c'est lui qui est responsable de tout le malheur dans le monde. Ce verset et la Bible nous montrent tout autre chose. Dieu est celui qui nous invite à un banquet. Et il nous invite par amour, pas parce que nous sommes bons, ni même membres de sa famille. Dieu invite tout le monde. Dans la réalité, c'est toujours un peu délicat pour ceux qui invitent, on aimerait inviter beaucoup de gens, ne pas décevoir quelqu'un, mais on est quand même limité. Et il y a ceux qui sont invités, qui sont contents, et ceux qui ne le sont pas, et qui sont parfois un peu tristes. Parce qu'ils ont l'impression d'être mis de côté. Dieu ne met personne de côté. Il invite tout le monde. C'est à cela que ressemble le royaume de Dieu. Quand Dieu invite, son invitation prend la dimension de son cœur. Il s'adresse à tous. Il y a de la place et du bonheur en abondance pour tout le monde et pour chacun personnellement. Dieu n'est pas d'abord celui qui nous donne mauvaise conscience, qui veut nous faire la morale, ou nous rappeler nos fautes, ce que nous avons mal fait ou pas fait pour lui, nous rappeler de temps en temps qu'il faudrait plus aimer son conjoint ou ses enfants ou ses parents ou ses voisins ou son patron ou qui sais-je, qu'il faudrait aller prier un peu plus, lire la Bible. Dieu est celui qui nous invite à un repas, et pas n'importe lequel, un festin. Notre tâche, c'est de se préparer à ce festin. Se préparer et faire connaître la bonne nouvelle : Dieu nous invite pour un repas, un festin, un formidable festin dans le ciel. C'est à cela que ressemble le royaume des cieux. Dieu nous prépare quelque chose de bon. De très bon. Et il nous invite tous. Il est le Roi des rois et il nous invite. Un temps de partage Imaginez Dieu en tant que cuisinier ! De quel outil Dieu a-t-il besoin ? Pour préparer quoi ? Temps de recherche : Mettez-vous par groupe de réflexion et allez chercher un outil pour ce cuisinier : de quel outil Dieu a-t-il besoin ? Pour préparer quoi ? Chaque groupe pense donc à un met/une boisson et va chercher un ustensile (pas un ingrédient). Reprise tous ensemble : Chaque groupe montre son objet et dit le repas qu’il aimerait voir figurer au festin de Dieu. Un temps de vidéo Pourquoi manger ? Comment manger ? Repas et santé Vidéos sur YouTube par exemple "Super size me" cliquer ici Jour 2 « Bon appétit, Dieu cuisine pour nous ! » Matin Ensemble Texte Biblique : Le père et les deux fils (Luc 15,11-32) Raconter l’histoire avec gestuelle (chaque groupe représente un mot) Chaque fois qu’un groupe entend ce mot, il doit faire le geste ci-dessous. - Jésus : lever les deux mains - Père : ouvrir les mains - Le fils cadet : dire au revoir de la main - Le fils aîné : s’essuyer le front. En son temps, Jésus allait souvent manger chez les gens. Il allait chez tout le monde, chez les gens convenables, mais aussi chez les autres. Alors, les gens discutaient entre eux. Ils critiquaient Jésus… Jésus pour leur expliquer pourquoi il faisait cela, se mit à raconter des histoires. Ainsi, il raconta une histoire qui parle d’un père, d’un fils aîné, d’un fils cadet. Voici cette histoire : « Un homme a deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi ma part d'héritage.” Alors le père partage ses richesses entre ses deux fils. Quelques jours après, le plus jeune fils vend tout ce qu'il a reçu et il part avec l'argent dans un pays éloigné. Là, il se conduit très mal et il dépense tout son argent. Quand il a tout dépensé, une grande famine arrive dans le pays, et le fils commence à manquer de tout. Il va travailler pour un habitant de ce pays. Cet homme l'envoie dans les champs garder les cochons. Le fils a envie de manger la nourriture des cochons, mais personne ne lui en donne. Alors il se met à réfléchir. Il se dit : “Chez mon père, tous les ouvriers ont assez à manger et même ils en ont trop ! Et moi, ici, je meurs de faim ! Je vais partir pour retourner chez mon père et je vais lui dire : Père, j'ai péché contre Dieu et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Fais comme si j'étais l'un de tes ouvriers. ” Il part pour retourner chez son père. « Le fils est encore loin. Mais son père le voit et il est plein de pitié pour lui. Il court à sa rencontre, il le serre contre lui et l'embrasse. Alors le fils dit à son père : “Père, j'ai péché contre Dieu et contre toi, je ne mérite plus d'être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite ! Apportez le plus beau vêtement et habillez mon fils. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds. Amenez le veau qu'on a fait grossir et tuez-le. Mangeons et faisons la fête. Oui, mon fils qui est là était mort et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé ! ” Ils commencent à faire la fête. Pendant ce temps, le fils aîné travaillait dans les champs. Quand il revient et s'approche de la maison, il entend de la musique et des danses. Il appelle un des serviteurs et il lui demande ce qui se passe. Le serviteur lui répond : “C'est ton frère qui est arrivé. Et ton père a fait tuer le gros veau, parce qu'il a retrouvé son fils en bonne santé.” Alors le fils aîné se met en colère et il ne veut pas entrer dans la maison. Le père sort pour lui demander d'entrer, mais le fils aîné répond à son père : “Écoute ! Depuis de nombreuses années, je travaille pour toi. Je n'ai jamais refusé d'obéir à tes ordres. Pourtant, tu ne m'as jamais donné une petite chèvre pour faire la fête avec mes amis. Ton fils qui est là a mangé tout ton argent avec des filles, mais quand il arrive, tu fais tuer le gros veau pour lui ! ” Le père lui répond : “Mon enfant, toi, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi. Mais il fallait faire la fête et nous réjouir. En effet, ton frère qui est là était mort et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé.” Distribuer des images à chaque groupe qui doit les mettre en ordre Poser quelques questions : - À la place du fils cadet, seriez-vous revenu vers le père ? - À la place du père, auriez-vous couru vers le fils ? - Que feriez-vous si vous étiez le frère aîné ? Possibilité d’écouter un chant : « Reviendra-t-il ? » et d’en parler Commentaires Tous ensemble Jésus ne faisait pas de différence entre les gens. Il accueillait tout le monde : ceux que l’on regardait comme des « gens biens » mais aussi les autres. Comme cela ne plaisait pas à certains, Jésus en plus racontait des histoires. L’histoire de père et de deux fils parle ainsi de l’amour de Dieu pour chacun. Dieu est comme un vieux père qui se met à courir à la rencontre du fils. Alors que pour un vieux père, cela ne se fait pas, c’est manquer de dignité. C’est s’abaisser, pourtant il le fait. Lorsque le père embrasse tendrement l’enfant, c’est le signe de la réconciliation, l’habit neuf est le signe du salut, les sandales sont le signe d’un homme libre. Dans cette histoire, il y a deux repas : d’abord le repas du fils avec les cochons. Le porc était considéré comme un animal impur, celui qui avait un contact avec de tels animaux ne pouvait plus prier. Ensuite, il y a le repas avec le veau gras. Le veau gras est le signe de la fête. Le départ de la maison Pourquoi quitter la maison ? Contrairement à ce que certains ont pensé, la demande du fils ne correspond pas au désir d'indépendance d'un jeune homme qui se construit. Le désir de voler de ses propres ailes, après avoir bénéficier des tendres soins de ses parents, est en effet tout à fait légitime. Mais dans cette parabole, la demande du fils est une offense. En effet, s'il peut arriver à l'époque de Jésus, quoique plutôt rarement, qu'un père distribue ses biens à son fils avant sa mort, c'est d'abord de sa propre initiative qu'il le fait. Et surtout il garde la jouissance de ses biens jusqu'au bout : le fils devient bien le propriétaire de l'héritage familial - il ne peut donc plus le perdre - mais il ne peut pas l'utiliser à sa guise ni le revendre avant la mort du père. Or dans notre parabole, non seulement le fils cadet exige l'héritage de son père, mais en plus il accapare sa part à son unique profit, pour le dépenser très rapidement. Ainsi, par cette demande, c'est comme s'il disait à son père, ni plus ni moins : « tu es mort à mes yeux » ! Le cadet nie toute sa vie passée. Le texte le précise bien, puisqu'il ne laisse rien dans la maison du père, mais emporte tout au loin. Et le pays lointain, c'est le monde dans lequel tout ce qui est considéré comme sacré à la maison est rejeté. Le retour Le père n'a jamais retiré ses bras, il n'a jamais refusé sa bénédiction, il n'a jamais cessé de considérer son fils comme le bien-aimé. Mais le père ne pouvait pas forcer son fils à rester à la maison. C'est l'amour même qui lui a permis de laisser son fils trouver sa propre vie, au risque même de la perdre. C'est pourquoi aussi il court vers son fils alors même que celui-ci était encore au loin, signe que son père devait guetter chaque jour son retour. Et c'est ici que le mystère de ma vie est dévoilé : la bénédiction est là depuis le début ! Je l'ai quittée et continue à le faire, mais le père céleste est toujours là à m'attendre, les bras ouverts pour me recevoir et murmurer à mon oreille : tu es mon enfant bien-aimé. Le fils a quitté la maison, il est perdu pour son père. Il a quitté la maison plein d'orgueil et bourré d'argent, il revient avec rien, tout a été gaspillé. Mais il revient ! C'est un homme dépossédé de tout. Le fils a pris conscience qu'il était perdu quand il a touché le fond ; quand il n'y a eu plus personne pour lui manifester un quelconque intérêt, quand il a cessé d'exister aux yeux des autres ; quand pour eux, il ne valait pas mieux que les cochons qu'il gardait : cela a été l'électrochoc ! Ce sens de la dignité perdue le rend conscient qu'il est vraiment le fils qui avait une dignité à perdre. Et c'est cette redécouverte de son être le plus profond qui lui permet de rebondir : il n'est pas un cochon mais un être humain, le fils de son père ! Et cette épée en était le signe, le dernier qui lui restait. Le fils prodigue a rebondi parce qu'il a été capable de deux choses : 1) de se rendre compte qu'il s'est mis lui-même dans une situation sans issue et de se reconnaître comme responsable ; 2) de se révolter contre le caractère scandaleux de sa situation : lui, un juif, fils de bonne famille, qui voulait tellement son autonomie, se retrouve gardien de pourceau ! Non, il faut réagir : sur la terre, l'enfer n'est pas normal, il faut s'y opposer ! Il lui faut retrouver sa dignité perdue. Le souvenir du père l'a aidé à revenir à ses sens. Une fois qu'il eut repris contact avec la vérité de sa condition de fils, il a pu entendre - bien que faiblement - la voix qui l'appelait le bien-aimé. Et là, il a choisi de vivre plutôt que de mourir. Le fils aîné Si le retour du fils prodigue est l'événement central de cette parabole, l'attitude du fils aîné a aussi toute son importance dans le message que Jésus veut transmettre à ses auditeurs. Il y a tout d'abord cette méfiance surprenante, alors qu'il entend les bruits de la fête en rentrant des champs. Au lieu de rentrer directement chez lui, il est le maître de maison après tout, le voilà qui va s'informer auprès d'un jeune serviteur. « Décidément, on ne me dit jamais rien » doit-il penser. Puis il y a le coup de tête. Après s'être bien renseigné, il prend très rapidement une décision lourde de sens : il n'entrera pas dans la maison, il ne participera pas à la fête ! Or dans la tradition de l'époque, en cette occasion exceptionnelle par son importance, sa place est auprès de son père : se désister de cette manière, c'est lui faire un affront terrible. Mais l'aîné va plus loin encore puisque son refus d'entrer s'accompagne d'une colère qui éclate contre son père. Sitôt celui-ci sorti à sa rencontre, il porte envers lui toute une série d'accusation, deuxième humiliation pour ce dernier. Il remet d'abord en question son jugement et sa conduite. Puis en faisant un pas de plus, il remet également en question leur relation à tous deux : à ses yeux, son père est injuste à son égard, puisqu'il ne lui donne même pas un chevreau, alors qu'il tue le veau gras pour « ton fils que voilà » ! Le mot est lâché. Par cette expression méprisante, l'aîné se distance de son frère, il s'exclut lui-même de sa famille. Du reste, comme il l'avoue involontairement, le lieu de sa joie est ailleurs : c'est avec des « amis » qu'il rêve de festoyer, amis qui excluent le père et le frère. Il veut se réjouir avec les richesses du père, mais sans le « poids » de maintenir une communion avec lui. Car sa relation au père est devenue celle d'un serviteur face à son maître. Le père semble être devenu un obstacle pour le développement du fils aîné. Alors la question se pose : tout en demeurant sous le même toit, l'aîné ne s'est-il pas éloigné de son père tout autant que le fils cadet, parti au loin ? En fait, le fils aîné est lui aussi bel et bien perdu. Extérieurement, il a fait toutes les choses qu'un bon fils est censé faire, mais intérieurement il s'est éloigné du père. Mais cet égarement du fils aîné est plus difficile à cerner que l'éloignement manifeste du cadet. Du reste, le fils aîné ne s'en rend même pas compte, il y a là encore aveuglement. Après avoir offensé, insulté et accusé publiquement son père, il ose encore affirmer : « Jamais je n'ai désobéi à tes ordres », autrement dit j'ai toujours bien agi envers toi ! La réaction du père Le père sort rejoindre le fils aîné, comme il l'avait fait pour le fils prodigue et il le supplie d'entrer dans la maison. L'amour et la grâce du père se manifestent en ce qu'il ne répond pas aux reproches amers et durs du fils, il ne porte pas de jugement. Il n'émet ni récrimination ni accusation. Le père ne se défend pas et ne commente pas la conduite de son fils aîné. Le père dépasse toute évaluation, pour accentuer sa relation intime avec son fils. « Tu es toujours avec moi » : cette déclaration paternelle d'un amour sans limites élimine toute possibilité que le fils prodigue soit aimé davantage que le fils aîné. Le fils aîné n'a jamais quitté la maison. Le père a tout partagé avec lui. Il l'a impliqué dans toutes ses activités quotidiennes, il ne lui a rien caché. « Tout ce qui est à moi est à toi » Il ne peut y avoir de déclaration plus ferme de l'amour inconditionnel du père pour son fils aîné. Ainsi un même amour illimité, sans réserve, est offert aux deux fils, tout en s'exprimant de manière différente. La joie occasionnée par le retour du fils prodigue ne signifie nullement que le fils aîné était moins aimé. Le père aime tous les deux d'un amour total et il exprime cet amour selon leur cheminement respectif. Car il les connaît tous les deux de façon intime, il comprend leurs dons uniques, leur faiblesse personnelle, ainsi que leur besoin particulier. Moment de Méditation Au départ, chaque enfant écrit son nom sur un parchemin . Musique Chant à écouter : « Tu as voulu de moi sur la terre » Verset à apprendre « Sur la montagne de Sion, le Seigneur de l'univers, préparera pour tous les peuples un festin de viandes grasses arrosées de bons vins, un repas de viandes tendres et grasses et de vins purs. » Esaïe 25,6 Commentaire Dieu cuisine pour nous. Il est au fond de sa cuisine et prépare un festin. Il choisit les aliments les meilleurs. Il mélange les épices et une bonne odeur s’échappe de cette cuisine. Il prépare des desserts paradisiaques. Puis le voilà qu’Il met la table, Il l’arrange, Il la décore. Chacun aura une place. Inviter chaque jeune à poser le parchemin avec son nom sur le tapis. Dieu veut que tous aient à manger, à boire ; que tous soient heureux. Alors, Il a envoyé des invitations à tous, à chacun. Geste à faire Donner à chaque enfant une invitation préparée à l’avance. Chant du soir précédent : « Ensemble » Texte poétique « Le cuisinier » de Marc Antoine DESAUGIERS Un cuisinier quand je dîne Me semble un être divin, Qui du fond de sa cuisine Gouverne le genre humain. Qu'ici-bas on le contemple Comme un ministre du ciel, Car sa cuisine est un temple Dont les fourneaux sont l'autel. Prière « Seigneur, tu prépares un festin pour chacun d’entre nous. Merci de cuisiner par amour. Merci parce que nous sommes tes invités. Merci d’avoir invité… » Chaque jeune lit le nom de son carton d’invitation. Chant à écouter : « Ce jour de fête » Mot final : Chacun de nous est invité et c’est ensemble que nous partagerons un même repas. Musique finale : « Toi, tu nous aimes » Chacun donne à l’autre son invitation qu’il pourra coller dans son cahier. Moment de créativité - Chaque groupe s’assied en rond. - Chacun ferme les yeux et s’imagine un pays parfait, paradisiaque. - Partager avec les autres ce que vous avez imaginez. « Je suis donc venu pour les délivrer, et pour les conduire vers un pays beau et vaste, vers un pays qui regorge de lait et de miel » Exode 3,8 Dans la Bible, on imaginait un pays parfait : Dieu dit à son peuple lorsqu’il était esclave en Égypte : « Je suis venu pour les délivrer et pour les conduire vers un pays beau et vaste qui regorge de lait et de miel » (Exode 3,8) Pourquoi un pays « regorgeant de lait et de miel »? Qu’évoquent le lait et le miel ? Lait : pâturage, vaches et brebis Lait lié à la maman, au bonheur, se savoir aimé : vie Miel : douceur et chaleur. Médicament et force. Dans le dossier écrire le titre de l’œuvre. Ce pays où coulent le lait et le miel fait référence à un pays de pâturages, où paissent les vaches et où poussent les fleurs sauvages dont les abeilles font leur miel. Un pays de lait et de miel : C'est une métaphore heureuse et maternelle qui prétend moins décrire la réalité que dévoiler sa vérité profonde. Cette métaphore s'appuie, pour mieux s'en distinguer, sur un mythe de fertilité emprunté aux cananéens : elle ne dit pas le renouveau de la nature mais la relation particulière entre Le Seigneur et le peuple d'Israël. Pour Israël, son premier-né, le Seigneur Dieu a une tendresse nourricière. Dans la terre promise comme dans le jardin de l'Éden, il y a tant de choses belles et bonnes pour se nourrir et vivre ! Le pays où coulent le miel et de lait (le vin aussi) serait donc un pays où tout un chacun (enfants et adultes) aurait de quoi être satisfait. • Le lait Les Israélites élevaient des bovins, tout comme les Egyptiens. Mais ils élevaient beaucoup plus de moutons et de chèvres. C’est pourquoi le lait de chèvre était plus courant que le lait de vache. De ce lait, très tôt, les femmes firent du beurre. Une ancienne légende relate que le fromage fut découvert par un jeune berger en l’an 4 000 avant Jésus-Christ, lorsqu’il découvrit que le lait qui avait coulé au fond de sa besace en cuir avait fermenté. Le jeune homme le consomma et constata qu’il était délicieux. Le lait : premier aliment de l'homme, indispensable à la survie et au développement du nouveau-né, le lait a toujours possédé une " charge " symbolique extrêmement forte. " Le lait, c'est la vie ", rappelait il y a quelques années un slogan publicitaire. Les prêtres de l'île de Philae, dans l'Égypte ancienne, ne pensaient pas différemment : chaque matin, ils effectuaient des libations de lait sur les 365 tables d'offrandes qui entouraient le tombeau d'Osiris, de façon à aider le dieu à ressusciter. Le lait est aussi un symbole d'abondance, de richesse et de prospérité collective. • Le miel À propos du miel et des mets sucrés, les scientifiques nous disent que dès la naissance, les bébés manifestent une préférence naturelle pour le sucré. La première preuve que nous ayons d’une production de miel vient des montagnes du Caucase et du nord de la Turquie, où des ouvertures dans des troncs d’arbres où s’étaient installés des essaims d’abeilles sauvages, furent élargies pour accéder plus facilement aux rayons de miel. Puis les hommes creusèrent des trous dans les troncs pour y accueillir des essaims. Petit à petit ainsi l’homme a domestiqué les abeilles, la première preuve nous vient d’un relief égyptien dans de 2 400 avant Jésus-Christ. Le miel au-delà de sucré constitue aussi l’un des tous premiers remèdes utilisés par les hommes. Le miel était considéré comme particulièrement efficace dans le traitement de maladies des yeux, des brûlures et autres blessures. Le miel est le plus ancien aliment sucré utilisé par les hommes. Elaboré par les abeilles à partir du nectar des fleurs, c'est le seul aliment qui soit à la fois d'origine animale et végétale. La découverte du miel se perd dans la nuit des temps. Il semble que plus les aliments sont élémentaires, plus ils se sont révélés rapidement aux hommes. Et plus les hommes les ont liés à leur vie symbolique. Ainsi croyait-on en Mésopotamie que les dieux qui buvaient le miel devenaient immortels et exempts de toute maladie. Dionysos, le dieu grec du vin, avait vu les flancs du Mont Parnasse où il établit sa demeure, ruisseler de miel. La Bible est remplie d'allusions au miel, dont les plus célèbres sont dans le Cantique des Cantiques. Le miel dans l'alimentation était mêlé à toutes les sauces. Il adoucissait le sel, coupait la saveur trop forte des épices. Méthode Avec de la peinture, chaque groupe réalise une œuvre représentant un pays imaginaire paradisiaque, un pays où coulent le lait et le miel. Donner un titre au dessin… C’est un pays qui est… Dans le cahier, chacun dessine un met qu’il aimerait bien manger lors du festin de Dieu, dans ce pays merveilleux. Après-midi Activités à l'extérieur - par beau temps : jeux d’eau Soir Tous ensemble Thème : Un pays où coulent le lait et le miel Quelques chants « À chaque instant de ma vie » « Espère en Dieu » « L I B R E » issus des dix commandements « Vous bondirez de joie » « Des milliards de chemins » Introduction Montrer les images du paradis (vidéoprojecteur) On a tous des images d’un pays parfait. Un verset à explorer : dans la Bible, voici ce que Dieu dit lorsqu’il voit son peuple souffrir en Égypte (utiliser le vidéoprojecteur) « Je suis venu pour les délivrer et pour les conduire vers un pays beau et vaste qui regorge de lait et de miel » Exode 3,8 Un temps de partage Chaque groupe a imaginé son pays, voici les images et les titres… Chaque groupe montre son dessin et en dit quelques mots. Chant : « Tout le bonheur du monde » Un temps de vidéo - Repas et Histoire Comment mangeait-on ? Que mangeait-on ? *** Jour 3 « Bon appétit, Dieu cuisine pour nous ! » Matin Texte biblique « La multiplication des pains » - Jean 6,1 à 15 Une histoire à mimer Quelques accessoires/tenues pour permettre à celui qui mime d’entrer dans son rôle. Par exemple : un bandeau, une chemise blanche pour Jésus, un turban, une ceinture, un gilet… Expliquer aux « acteurs » qu’ils devront mimer les gestes correspondant à leur personnage au fil du récit du narrateur. Chacun recevra un rôle au hasard, équipé de sa tenue/accessoire et sera invité à entrer dans la mise en scène. Une petite démonstration est aidante pour permettre à chacun de comprendre. A un volontaire on donne par exemple le rôle de Jésus. Le narrateur dit « ce jour-là il fait très chaud et Jésus marche sur les routes de Galilée. Le soleil tape, Jésus s'essuie le front... » Laisser l'enfant montrer ce qu’il mimerait. Personnages : au minimum : un enfant ou/et un jeune. Jésus, deux disciples Philippe et André, un enfant. Puis à volonté en fonction de son groupe : dix autres disciples, personnes venues écouter/voir Jésus (la foule). La foule pourrait aussi être l'assemblée lors d'une célébration famille par exemple. Possibilité donner aux enfants un panneau avec le nom de leur personnage ou mettre chaque fois un accessoire typique. Un accessoiriste (adulte) est chargé de donner à chaque acteur son accessoire ou de l'aider à enfiler sa tenue. A chaque personnage en gras dans le récit du narrateur, il désigne un enfant, qui passe vers l'accessoiriste, écoute ce que le narrateur raconte de son personnage, puis entre sur scène en mimant son rôle. Puis attend de nouvelles consignes en étant attentif à ce que son personnage continue à faire dans l'histoire. Jésus est souvent en route (ex : le premier enfant est choisi et on l'aide à mettre sa tenue, il entre en scène et mime ce que le narrateur raconte etc.) Aujourd'hui aussi. Il a besoin de se reposer. (inviter l’enfant-Jésus à mimer la scène) Il a eu une dure journée. Il est fatigué. Il traverse donc le lac de Galilée. Il y a là une colline qui surplombe le lac. Il la gravit et s'y assoit sous les arbres. Avec lui, il y a ses disciples. En premier il y a Pierre. (nouvel enfant) C'est un ami très cher. Pierre se tient toujours là, aux côtés de Jésus. Il y a aussi Jean et Jacques, les deux frères. (nouveaux enfants) Ils s'entendent bien. De temps à autre Jésus leur tape amicalement sur l'épaule. (inviter les enfants à mimer) Ils sont de bons camarades. Ils essaient d’être toujours plus près possible de Jésus. Derrière Jésus, on trouve André et Matthieu. (nouveaux enfants) Ils se tiennent par l'épaule, car ils savent qu'ils peuvent compter l'un sur l'autre. Ce sont de très bons copains. Mais il y a encore Thomas et Judas, Simon, Philippe et Simon, Nathanaël et Thaddée. (suivant le nombre, nouveaux enfants) Ils aiment accompagner Jésus dans ses voyages. C'est un homme extraordinaire et ils sont fascinés par son message, ses actions. Il leur permet de croire et d'espérer en un monde meilleur. Aujourd'hui, ils sont tous là, assis dans l'herbe, autour de Jésus, sur la colline. (mettre les enfants en place) Une légère brise du large souffle, (faire faire du bruit léger aux enfants hors de la scène) tout est paisible et la vue sur le lac qui scintille sous le soleil est belle et reposante. Ils secouent leurs pieds fatigués par la longue marche, ferment les yeux et respirent profondément. Que ça fait du bien un peu de calme, de reprendre son souffle… la brise du vent qui les rafraîchit… Et voilà qu'ils entendent des voix s'approcher. Ils ouvrent les yeux et voient arriver des enfants, leurs mamans, des jeunes, des papas... (ajouter autant de personnes qu’on souhaite en fonction du nombre de personnes qu’on aimerait encore inclure dans l’histoire…). Ils ont vu la barque sur le lac, puis aborder. Tous veulent venir écouter ce Jésus qui raconte des histoires passionnantes sur le ciel, sur Dieu, sur la façon de vivre heureux. Ils sont là, ils regardent, ils écoutent Jésus. Le temps passe. Le soleil commence à baisser à l'horizon. André est assis en tailleur. Pierre se couche sur le ventre, la tête entre les mains ; Matthieu est assis élégamment une jambe croisée sur l'autre ; les autres s'étirent… ça fait déjà un moment qu'ils sont là tous suspendus aux lèvres de Jésus. (faire prendre aux enfants les positions) Jésus fait signe à Philippe d'approcher. (faire mimer la scène) Il lui chuchote quelque chose à l'oreille… que tous ont faim maintenant et qu'il faudrait leur offrir quelque chose… Philippe secoue vigoureusement la tête, non, non, non, il n'a rien. Il renverse ses poches pour montrer qu'il n'a même pas un sou pour faire des commissions… que ses mains sont vides. André s'approche. Il a repéré là au milieu de la foule un enfant (prendre le plus petit du groupe) avec un petit sac à dos : dedans il y a son pique-nique : cinq petits pains et deux poissons (ou deux barres de choc). L’enfant montre avec ses doigts un cinq et un deux. Jésus dit à tous de se mettre par groupes de quatre (ou selon ce qui nous convient le plus dans notre configuration…). L'enfant tend son pique-nique à Jésus. Jésus dit « merci Dieu de nous donner le pain de vie, le pain pour tous ». (donner un papier à Jésus qui lit) Il donne à chacun un bout du pain et du poisson (possibilité soit de mimer, soit de donner pain et chocolat, à voir, si donner, donner à tous même ceux qui ne jouent pas) Tout à la fin, quand tous ont mangé et que plus personne n’a faim, les disciples apportent douze paniers avec du surplus de pain. (donner à chaque disciple un cornet) Est-ce que ce sont des restes ? Les gens qui sont là s'étonnent, sont confus… certains parce qu’ils ne comprennent pas d’où sort ce pain… d’autres parce qu’ils ne comprennent pas comment Jésus a pu nourrir tout le monde… d'autres parce qu'ils se posent des questions sur qui est vraiment Jésus : un prophète, un faiseur de miracles ? Un envoyé de Dieu ? Mais pour tous, ce jour restera un souvenir inoubliable. Ils (foule de gens) repartent et raconteront ce qui s'est passé aujourd'hui. Si douze (disciples) ont un panier de pain : ils l'emportent vers les autres. Chacun devra goûter et découvrir que le pain a bien meilleur goût lorsqu'il est partagé ! Commentaire La multiplication des pains est un repas qui occupe une place à part dans le Nouveau Testament. D’abord par sa fréquence, unique dans les évangiles : on en trouve six narrations, une chez Jean et chez Luc (9,10-17), deux chez Matthieu (14,13-21 et 15,32-39) et chez Marc (6,30-44 et 8,1-10). Par ailleurs, hormis le récit de la passion, il y a très peu de récits communs aux quatre évangiles, et celui-ci en fait partie : c’est dire son importance. Nous allons nous intéresser au récit de Jean, car son évangile rapporte peu de miracles de Jésus (sept en tout) : ils sont donc soigneusement sélectionnés. Ce récit marque le terme de l’activité de Jésus en Galilée. Il en est donc le sommet, et il va être l’occasion pour les disciples de Jésus de se déterminer par rapport à lui : le suivre ou non : Jean 6,60 et Jean 6,6669. Comme à son habitude, l’évangéliste place cet événement dans le cadre d’une fête juive : Il affirme ainsi que Jésus donne un sens radicalement nouveau aux traditions religieuses de son peuple. Jésus, une fois de plus, manifeste qu’il n’est pas indifférent aux besoins des hommes. Jésus sait ce qu’il va faire, mais il met ses disciples (ici Philippe) à l’épreuve : il les amène à réfléchir et à ne pas être de simples admirateurs ou de simples exécutants. Deux cents deniers : il s’agit d’une somme très importante, puisque le salaire moyen d’une journée de travail était d’un denier. Le disciple est donc très normalement dépassé par l’ampleur de la tâche. Il doit faire tout ce qu’il peut, mais il ne peut pas l’accomplir sans le Christ. Cinq pains et deux poissons : nous le savons, il s’agit de la nourriture de base des gens simples. On retrouve exactement les mêmes chiffres chez Luc, chez Matthieu (premier récit) et chez Marc (premier récit). La démesure entre la modestie du point de départ et la profusion finale a manifestement marqué les esprits pour que tout le monde se souvienne de ces chiffres des dizaines d’années après, au moment de la rédaction des évangiles. Jésus distribue lui-même la nourriture aux convives. Dans les autres évangiles, il donne la nourriture à ses disciples, qui la donnent à la foule : Jean insiste davantage sur le fait que c’est Jésus qui donne et se donne, les autres évangélistes mettent davantage en valeur le rôle des disciples, qui agissent au nom du Christ. Cependant ce sont les disciples qui recueillent les morceaux de pains qui restent. Restent douze paniers, soit un par disciple : leur mission se dessine déjà. On sait par ailleurs que le chiffre 12 est le chiffre de l’universalité : ce repas n’est donc pas réservé à quelques-uns. Ces restes abondants, comme le vin de Cana, nous dit l’ampleur du don de Dieu. Débat Pourquoi Jésus se préoccupe-il des gens ? Pourquoi l’enfant a-t-il accepté de partager son repas ? … Chant à écouter « Un pique-nique à Génésareth » (11) Moment de Méditation Au départ, distribuer à chaque enfant un pas. Chacun écrit quelque chose qui lui fait peur, quelque chose qui l’emprisonne, quelque chose qui lui fait mal. Musique Chants « Quand tout au fond moi tout ne va pas » ou « Kumabaya » Chant à écouter : « Pas toujours rose » (12) Verset à apprendre « Je suis donc venu pour les délivrer et pour les conduire vers un pays beau et vaste, vers un pays qui regorge de lait et de miel » Exode 3,8 Commentaire Dieu veut pour nous un pays parfait. Il ne veut pas que nous ayons le minimum, mais le plus. Nous ne vivrons pas de pain seulement, mais de beurre et de miel. Dieu veut pour nous la vie avec ses rires, ses beautés. Dieu veut pour nous la douceur avec la chaleur et le plaisir. Il veut que nous soyons libérés, il veut nous accompagner sur nos chemins. Prière Alors nous pouvons lui parler, lui confier toutes nos peurs, toutes nos tristesses, toutes nos colères… Je vous invite à prier… Dieu, tu veux nous emmener dès aujourd’hui vers un pays de bonheur et de liberté. Mais il y a des choses qui me retiennent en arrière. Je veux les déposer devant toi. Et les enfants posent leurs mots et lisent s’ils le veulent. Chant du soir d’avant « Des milliards de chemins » (13) Mot final On peut vivre sans Dieu, c’est vrai. On peut vivre de pain seulement. Mais on peut vivre avec Dieu. On peut vivre avec sa douceur et sa joie. On peut vivre avec du pain, du beurre et de la confiture. Texte poétique « Tartine, beurre, miel » de Bruno Pirotte [« Papa, une tartine de beurre avec du miel ! » Mon fils sait ce qui est bon. Son grand-père lui a appris que « le pain sec, c’est pour les poules… » L’homme lui, ne vivra pas de pain seulement, mais … avec du beurre et même du miel. L’homme que l’on définit par le strict nécessaire, le minimum, est déshumanisé : c’est l’homme du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance, du Revenu Minimum d’Insertion, du Seuil de Pauvreté, du Besoin Minimum de protéines… Mais ce qui caractérise l’humanité, là où elle s’affirme et se réalise, réside dans ce qu’on met par-dessus le strict nécessaire : le superflu. C’est le rire, le politique, le religieux, l’art, le spectacle, le sport, la gastronomie…L’homme qui dispose de pain seulement ne vivra pas vraiment, et tout système politique qui en fait son projet aura tendance à devenir totalitaire : vouloir assurer à chacun un minimum de survie s’est souvent avéré imposer à tout le monde un maximum de sous-vie. Par contre, avoir la tartine pour projet, c’est garantir le vrai pain qui lui est nécessaire… Si nous revenons à notre phrase initiale, nous la trouvons, avant d’être mise dans la bouche de Jésus par les évangiles, dans le Deutéronome, pour nous y apprendre que l’homme a besoin de la parole de Dieu. Si nous restons dans le même schéma, où ce qui fait l’homme n’est pas le nécessaire mais le superflu, cela revient à dire que la parole de Dieu est de l’ordre du superflu. À quoi cela nous sert-t-il ? Tout d’abord à ne plus présenter la parole de Dieu comme nécessaire, mais à admettre qu’il est tout à fait possible de vivre, sans véritable révolution dans l’évangélisation. Puis à présenter la parole de Dieu comme le beurre qui donne au pain toute sa dignité et à l’homme sa pleine mesure… Il s’agit en définitive de sortir l’évangile de la ration de survie pour le mettre à sa place : le dessert des desserts.] Gestes à faire Coller le pas dans son cahier Et/ou Donner à chaque enfant un tissu soyeux et de couleur chaleureuse. Il pourra le coller dans son cahier Musique finale « Jésus le Christ, lumière intérieure » (15) Moment de créativité « Vous êtes le sel de toute la terre » Matthieu 5,13 (Travail en groupes) Jésus s’adresse à une assemblée certainement très hétérogène, exprime ce qu’il voit en eux. Nous pouvons imaginer l’étonnement de l’auditoire ! Il leur parle non pas au futur mais au présent. Il ne leur dit pas : « Vous serez peut-être un jour…, à condition que… » mais : « Vous êtes… » ; Le Christ décèle le fond de ceux qui l’écoutent, leur identité profonde, et veut le leur révéler. Quand nous lisons ces paroles, le Christ nous fait comprendre à nous aussi ce que nous sommes, ce que notre œil ne voit pas encore. « Sel de la terre. » Comme la nourriture, semble dire Jésus, la vie des humains a besoin d’être assaisonnée ! Comment vivre sans trouver goût à la vie ? Par leur recherche du Dieu vivant et de son Royaume, ceux qui écoutent le Christ donnent ce goût à tous ceux qu’ils rencontrent. Plus que par telle qualité personnelle, ils éveillent au goût de la vie par leur attente même de Dieu. … Parmi ceux que je connais, qui est comme « le sel de la terre » ? Qu’est-ce qui me frappe chez eux ? » (Taizé…) Quelle est la signification de cette métaphore ? Cette image du sel a pour but de montrer le rôle du disciple dans le milieu autour duquel il gravite. Son influence sur le monde se compare à l’effet du sel sur les aliments. Le sel possède plusieurs propriétés. Le sel a des vertus préservatives : saler les aliments. Il est employé comme agent de purification. Il assaisonne la nourriture. Il relève le goût pour des aliments sucrés… Animation Faire goûter un met non salé aux enfants. - Qu’est-ce qu’il manque ? - Du goût, du sel. C’est important autrement, ce n’est pas bon. A propos du sel, Jésus a dit ces paroles : « Vous êtes le sel de toute la terre» Matthieu 5,13 À quoi sert le sel ? Donner du goût -> donner du goût aux autres. Préserver les aliments -> préserver la vie Relève le goût des aliments sucrés -> être discret mais permettre que les autres découvrent leur goût Agent qui purifie -> aider à enlever ce qui ne va pas (pollution de la terre)… Par groupe, vous allez sentir plein d’odeurs différentes par exemple : cannelle, vanille, lavande, muscade, curry, piment, poivre… - D’abord, chaque personne va en choisir une qui lui plait et va dire pourquoi aux autres. - Ensuite, vous allez parmi celles-là en choisir une ou deux qui pourrait faire office de comparaison. Vous êtes le/la ……………………………….. de la terre. Essayez de nous dire pourquoi un tel choix. Sur le cahier Chaque personne colle un peu de cette épice et écrit la raison de son choix. Après-midi 1. S'il fait beau ou si la météo est mitigée : promenade plus ou moins longue. 2. S'il fait mauvais temps ou après la promenade : les spécialités de chacun Cirque Cartes postale … Soir Temps communautaire autour du thème : « Vous êtes le sel » Quelques chants « Ne rentrez pas chez vous comme avant » « Avec toi Seigneur tous ensemble » « Sihahamba » « Aujourd’hui, on n’a plus le droit » « Où te caches-tu mon Dieu ? » Un verset à explorer « Vous êtes le sel de toute la terre » Matthieu 5,13 Un temps de partage Chaque groupe a imaginé une autre comparaison… à vous de partager cela. Un chant : « O chou ba rwa » Un temps de vidéo Repas et Monde : Comment et que mange-t-on ailleurs ? Film Max and Co, Ratatouille, Charlie et la chocolaterie, Chicken Run, …. *** Jour 4 « Bon appétit, Dieu cuisine pour nous ! » Matin Texte Biblique « La Cène » - Marc 14,12-16+22-25 Narration en cercle : C’était le premier jour de la fête des Pains sans levain, le jour où on doit tuer les agneaux pour la Pâque. Le jour où on fête le fait que sous la conduite de Moïse, les israélites ont été libérés de l’esclavage. Les disciples… …dirent à Jésus : « Nous allons te préparer le repas de la Pâque. Où veux-tu le manger ? Jésus envoie deux de ses disciples… …en disant : « Allez à la ville Poser l’image de Moïse et la libération Poser douze disciples Poser une bougie/Jésus Mettre deux disciples de côté devant Jésus Poser la couleur rouge Faire aller les disciples … et vous rencontrerez un homme qui porte un pot d’eau. vers un homme avec un Suivez-le. pot d’eau Poser la couleur verte pour la maison. Faire Il entrera dans une maison… aller l’homme vers cette maison … et vous direz au propriétaire de la maison : « Le maître te demande : où est Faire aller les disciples la pièce où je vais manger le repas de la Pâque avec mes disciples ? » vers l’homme En haut de la maison, le propriétaire vous montrera une grande pièce toute Poser la couleur jaune prête avec tout ce qu’il faut…C’est là que vous préparez le repas pour nous. plus petite sur la couleur verte Mettre les disciples sur la Les disciples montent et découvrent la pièce avec tout ce qu’il faut pièce Poser une assiette avec Il y a dans cette pièce : du pain sans levain pour rappeler que les israélites ont du pain sans levain dû partir rapidement (prendre des biscottes) Poser une assiette avec Il y a des côtelettes d’agneau rôties qui rappellent ce que mangeaient les une image représentant israélites lorsqu’ils marchaient dans le désert et le sang qui a sauvé les enfants des côtelettes et de en Égypte l’ agneau Poser une image Il y a des herbes amères, de la mauve, des radis, de la chicorée, pour dire montrant des herbes qu’être esclave, c’est difficile et que la vie est amère. amères Il y a une coupe de vin remplie quatre fois ou quatre coupes. Poser un verre de vin La première signifie : je vous affranchirai » Poser un verre de vin La deuxième : je vous délivrerai, Poser un verre de vin La troisième : j’assurerai votre rédemption, Poser un verre de vin La quatrième : je vous prendrai ». Poser un verre de vin Il y a un bol d’eau salée pour rappeler les larmes versées car la vie en tant Poser un bol avec eau qu’esclave est difficile. salée Il y a un plat rempli d’haroset. C’est une pâte faite de pommes râpées, Poser une assiette avec d’amandes pilées qui fait penser au ciment que les esclaves faisaient en Egypte une image d’haroset Poser une assiette avec Il y a encore un œuf cuit dur, symbole de la vie et de la mort un œuf Faire arriver Jésus et les Les disciples finissent de préparer la table. Jésus et les autres disciples autres disciples, les arrivent. mettre autour de Jésus Mettre d’autres Il y a aussi d’autres personnes présentes pour faire la fête. personnes, mais plus loin Pendant le repas, Jésus prend du pain. Prendre le pain Il dit la prière de bénédiction, il partage le pain et le donne à ses disciples en disant : Partager le pain et mettre « Prenez, ceci est mon corps ». devant les disciples Ensuite, il prend une coupe de vin. Il remercie Dieu, il donne la coupe à ses disciples et ils en boivent tous. Jésus leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de Prendre la coupe et la l'alliance de Dieu. Il est versé pour un grand nombre de gens. Je vous le dis, faire passer à tous les c'est la vérité : je ne boirai plus de vin jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau disciples dans le Royaume de Dieu. » En souvenir de Jésus, dans nos églises, on célèbre la communion. Chacun Mettre l’image de la prend un peu de pain et une gorgée de vin. Cène aujourd’hui. Montrer les images de la communion aujourd’hui. Les enfants peuvent dire ce qu’ils voient et vous pouvez après mettre le texte. Commentaire La cène est un repas, ce mot désigne en latin le souper. La Cène présentée par Jésus se déroule pendant le Seder (1). Le pain (2) et le vin sont les éléments essentiels de la communion. 1. Le repas était préparé pour le Seder, la Pâque juive. Ainsi, le lieu a dû être nettoyé pour enlever toutes les miettes de pain levé, en signe de souvenir que les Israélites durent quitter l’Egypte si rapidement qu’ils n’eurent pas le temps de laisser lever la pâte. C’était ainsi la fête dans la ville. Le repas commence par la bénédiction du vin avec quatre coupes qui seront bues au cours du repas. Les quatre coupes signifient les quatre expressions de la délivrance : « je vous affranchirai, je vous délivrerai, j’assurerai votre rédemption, je vous prendrai ». Pendant le repas, le chef de famille raconte l’histoire de l’exode. Après avoir bu la première coupe de vin, on sert un plat de légumes. Il y avait aussi de l’agneau, un petit peu. Cet agneau devait être âgé de 1 an, c’était pour remercier Dieu d’avoir épargné les premiersnés des israélites. Le chef de famille bénissait le pain sans levain en disant : « Ceci est le pain de l’affliction. Que tous ceux qui ont faim viennent et mangent », il y a aussi des herbes amères, en souvenir de l’amertume de l’esclavage. Parmi elle, les mauves, la chicorée et les radis. Celles-ci étaient trempées dans un plat appelé haroset. Symboliquement, ce plat rappelle aux participants le mortier d’argile et de paille que les esclaves israélites préparent pour construire les villes. Pour ce plat, on utilise des fruits : du raisin, du blé, des dates, des olives, des grenades et des amandes. À la fin du repas, on chante toujours les psaumes 113 à 118. Pour ce repas, il devait y avoir au minimum dix personnes, symbolisant l’unité du peuple. 2. Le pain a été l’aliment de base des humains. Les grains de blé mûrs contiennent des hydrates de carbone, des protéines, des lipides, des minéraux et des vitamines. Ils peuvent être considérés comme la source parfaite d’aliment végétal. Il est significatif que le mot en arabe égyptien pour désigner le pain a la même racine que le mot vie. Dans la Bible, il y a plusieurs sortes de pain. Il y a des galettes très plates composées de farines, d’eau et de sel, il y a aussi des gâteaux qui ne sont pas sucrés mais faits avec de l’huile d’olive et des fruits secs. Le pain est la base de l’alimentation et le soutien de toute vie humaine. C’est aussi bien la nourriture des rois que celle du fermier dans les champs. De très nombreuses expressions confirment la signification symbolique du pain comme aliment inclusif de toute nourriture : manger son pain à la sueur de son visage, manger son pain blanc le premier, manquer de pain, vouloir du pain et des jeux, promettre du beurre pour son pain, bon comme du bon pain, ôter le pain de la bouche... Qui est joyeux, mange son pain dans la joie (Qohélet 9, 7 ). Il y a une différence notoire entre les Évangiles et l'Epître de Paul. Dans les Evangiles, il n'est pas fait mention de rectitude, de foi. Bien plus, autour du récit de la Cène, se trouve le récit du reniement de Pierre, de l'annonce de la trahison de Judas. Jésus offre le partage à tous sans distinction. Chez Paul, le rappel de la Cène s'inscrit dans une partie où il parle des désordres dans les assemblées religieuses. Il y a des abus dans la nouvelle communauté, les gens ne prennent pas en compte les autres et ainsi il n'y a plus de communion. C'est pourquoi, il donne du poids à la communion et du sérieux à l'engagement des gens. Il n'y a pas contradiction entre les deux genres littéraires, mais bien tension vivante. Nous sommes tous invités à la Cène, sans distinction, nous pouvons la prendre comme une prière, comme un acte de reconnaissance, dans une grande confiance en ce Dieu d'amour. Et en même temps, le texte de Paul nous invite à toujours reconnaître ce que nous sommes, à toujours nous regarder avec sincérité et nous pousse à toujours aller plus loin. C'est pourquoi dans nos prières, il y a toujours la reconnaissance pour ce que Jésus donne, la demande de l'Esprit dans nos cœurs et la reconnaissance que nous venons à lui humblement. Depuis plusieurs années, il est possible à des enfants de participer à la Cène. C'est vrai, avant, on n'acceptait pas les enfants parce qu'ils ne pouvaient pas comprendre ce qu'ils faisaient. Or, il s'agit d'abord de vivre et le sens de la Cène se révélera petit à petit dans les cœurs. Les enfants ont un sens du geste symbolique différent du nôtre, mais pas moins existentiel. Voici un beau témoignage. Après avoir vécu une communion, une monitrice a demandé aux enfants de représenter ce qui les avait le plus frappé dans la communion. Stéphane a dessiné un pain facilement reconnaissable, puis à côté, une forme ronde et lumineuse dont la signification n'était pas immédiatement évidente. Avec beaucoup de respect, la monitrice a questionné l'enfant : "Et là, Stéphane, qu'as-tu dessiné ?" " Mais, c'est… Le trésor !". Cet enfant a découvert que la Cène était un trésor pour lui. Débat Que pensez-vous que les disciples ont pensé en prenant la cène ? Aviez-vous déjà pris la Cène ? Possibilité d’écouter le chant : « Merci Seigneur pour ce moment » • Chant à écouter : (20) • Mettre le verset et le dire tous ensemble : « Vous êtes le sel de toute la terre» Matthieu 5.13 • Chant du soir d’avant : « O chou ba rwa » (21) • Faire un commentaire : Raconter le conte : Un mandarin partit un jour dans l’au-delà. Il arriva d’abord en enfer. Il y vit beaucoup d’êtres humains, attablés devant des plats de riz : mais tous mouraient de faim, car ils avaient des baguettes longues de deux mètres, et ne pouvaient s’en servir pour se nourrir. Puis il alla au ciel. Là aussi, il vit beaucoup de personnes attablées devant des plats de riz ; et tous étaient heureux et en bonne santé, car eux aussi avaient des baguettes longues de deux mètres, mais chacun s’en servait pour nourrir celui qui était assis en face de lui. • Chant du soir d’avant : Les restos du cœur (22) • Prière : Dieu, tu as besoin de nous dans ce monde. Tu as besoin de notre grain de sel, de notre grain de vie, de notre grain d’amour. Donne-nous le courage de partager, la force d’agir dans le monde. Nous voulons que la vie puisse continuer d’être variée et colorée, c’est pourquoi nous voulons te prier pour… o Et les enfants disent le mot dont ils ont l’image. • Chant à écouter : Comme des étoiles (23) • Mot final : On a des yeux pour regarder la beauté du monde. On a des oreilles pour entendre les bruits du monde. On a des mains pour aider et préserver la vie. o Donner à chaque enfant une main sur laquelle ils pourront coller leur image. • Musique finale : Dieu ne peut donner que son amour (24) Moment de Méditation Quelque chose à faire : Donner à chaque enfant la photo d’un animal ou d’un élément de la nature. Musique / Chant « Pique-nique à Génésareth » (à écouter) « Espère en Dieu » Verset à apprendre « Vous êtes le sel de toute la terre » Matthieu 5,13 Chant : « O chou ba rwa » Texte poétique : conte chinois Pourquoi agir pour les autres, pour la terre, pour la nature… pour faire de la vie un paradis plutôt qu’un enfer à l’image de ce conte… Un mandarin partit un jour dans l’au-delà. Il arriva d’abord en enfer. Il y vit beaucoup d’êtres humains, attablés devant des plats de riz : mais tous mouraient de faim, car ils avaient des baguettes longues de deux mètres, et ne pouvaient s’en servir pour se nourrir. Puis il alla au ciel. Là aussi, il vit beaucoup de personnes attablées devant des plats de riz ; et tous étaient heureux et en bonne santé, car eux aussi avaient des baguettes longues de deux mètres, mais chacun s’en servait pour nourrir celui qui était assis en face de lui. Geste à faire Dire aux enfants qu’ils peuvent ouvrir et découvrir le nom dessus et aller donner un bonbon à celui qui a le nom. Prière Dieu, tu as besoin de nous dans ce monde. Tu as besoin de notre grain de sel, de notre grain de vie, de notre grain d’amour. Donne-nous le courage de partager, la force pour être un ami qui se soucie des autres. C’est ainsi que je te prie pour… Et les enfants disent le mot dont ils ont l’image. Chant à écouter « Comme des étoiles » Mot final On a des yeux pour regarder la beauté du monde. On a des oreilles pour entendre les bruits du monde. On a des mains pour aider et préserver la vie. Donner à chaque enfant une main sur laquelle ils pourront coller leur image. Musique finale : « Dieu ne peut donner que son amour » Moment de créativité « Donne-nous aujourd’hui le pain nécessaire» Matthieu 6,11 Chaque groupe s’assied en rond. Poser au milieu de chaque groupe la phrase biblique : « Donne-nous aujourd’hui le pain de ce jour » Le pain, c’est l’aliment essentiel pour vivre. C’est la base de l’alimentation à l’époque de Jésus. Mais il y a d’autres choses essentielles pour vivre… Par groupe, compléter la prière : Donne-nous pour aujourd’hui du ……………… de la ……………………………. Dans notre société occidentale moderne, nous avons perdu depuis longtemps le sens de ce passage. Tout est calculé, prévu, annoncé à l’avance. En matière de nourriture, nous faisons nos courses pour une semaine, pour quinze jours et parfois même pour un mois. Nous n’avons pas vraiment la notion du « pain quotidien ». À l’époque de Jésus, les choses étaient bien différentes : l’ouvrier gagnait son salaire à la fin de sa journée de travail. Cette paye était souvent si faible qu’elle ne suffisait qu’à acheter les provisions de la journée du lendemain. Il n’était donc pas possible de mettre de l’argent de côté sur un compte, bien au chaud pour l’avenir ! De plus, la majorité des gens à l’époque de Jésus travaillait dans les champs. Une mauvaise récolte entraînait automatiquement une mauvaise paye et donc apprendre à prier « Donne-nous notre pain quotidien » n’était pas une requête anodine. « Donne-nous » ou la reconnaissance que Dieu est à l’origine de ce que nous avons et possédons. Jésus nous enseigne que dans nos prières, il est bon reconnaître que Dieu est la source de tout ce que nous sommes et ce que nous possédons. « Aujourd’hui » ou la confiance que Dieu s’occupe du lendemain. Remarquons bien que Jésus ne prie pas pour le pain de la semaine prochaine ou du mois prochain. « À chaque jour suffit sa peine » disait-il. Voilà sur quoi Jésus a bâti son enseignement (voir Matthieu 6,25-34). Le chrétien moderne est touché de plus en plus par l’angoisse et l’anxiété. Tout est dû au fait que nous laissons la mentalité du monde pénétrer notre cœur. L’homme d’aujourd’hui ne vit que pour le futur. Tout est dirigé pour demain. On a peur de manquer. On a peur de perdre nos acquis. On a peur de l’avenir et nous voulons le contrôler, l’anticiper. Mais l’avenir n’appartient qu’à Dieu seul. Si nous avons une juste vision de Dieu, nous ne nous laisserons pas piéger par l’angoisse du lendemain. Quand nous prions, Jésus nous enseigne à ne prier que pour ce qui est vital pour aujourd’hui. Laissons le lendemain à Dieu car lui seul le connaît et le maîtrise. « Le pain quotidien » ou le désir de n’avoir que ce qui est vraiment nécessaire. Jésus ne prie pas pour du superflu. Jésus prie pour l’essentiel, pour le vital, pour le nécessaire. Que de superflus dans notre société ! Que de choses jetées à la poubelle ! Que d’entassements dans les caves ! Le "pain" peut être différent pour chacun (exemples: "Aujourd'hui, je vais au caté; on va me demander de partager. Donne-moi, Père, la force de partager"; "Il y a un enfant dans le groupe que j'ai du mal à aimer. Apprends-moi, Père, à me rapprocher de lui"; "J'ai toujours envie de parler de moi; les autres ne m'intéressent pas... Apprends-moi, Père, à regarder vers l'autre et à l'écouter..."). Chacun cherchera quel "pain" il est important pour lui (pour sa vie d'enfant de Dieu, d'image de Dieu) de demander à Dieu. Cette demande nous rappelle la phase que Jésus dit (Jean 6,35) Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. Cette demande reflète la demande de ce qui est essentiel. Le pain n'est pas le superflu, mais bien la substance première de l'alimentation de l'époque. C'est le complément de l'eau. Le pain comme nourriture est le pendant de l'eau comme boisson. Cela signifie que nous pouvons demander que chaque jour Dieu nous donne de quoi vivre, nous donne de l'essence de vie. Méthode Chaque personne va faire un petit peu de pain pour le culte de rentrée. Ensuite mettre ensemble chaque petit pain puis les rajouter aux autres. Faire un grand pain réuni de tous les petits pains. Sur le cahier : chaque personne écrit une demande qu’il pourrait faire : « donne-moi ………………… pour aujourd’hui » et écrit celles des membres du groupe. Qu’est-ce qu’il faut pour faire du pain ? Chaque groupe note les ingrédients qu’il faut pour faire du pain : farine, levure, eau, sel. Voilà le pain de base… mais Jésus dit une autre fois, « Je suis le pain de vie ». Qu’est-ce qu’il faut pour que ce pain ait de la vie ? … Qu’auriez-vous envie de rajouter parmi ces ingrédients… lait – miel – sucre – graines diverses… ? Par deux : faire une petite boule avec ce que vous voulez à l’intérieur. Ensuite par groupe mettre les boules bout-à-bout. Puis par grand groupe, regroupez les boules. Cela fait un pain rempli de vie que nous pourrons manger lors du culte de rentrée. Après-midi Rallye : groupe « bonbons et friandises» 7 postes : - soit rallye en revenant au point central (pour éviter les embouteillages) - soit rallye en tournant Poste Contenu Idée Responsables 1 2 3 4 5 6 7 Adresse Rapidité Goût Visuel Manuel Équilibre Tactique Soir Boum *** Jour 5 « Bon appétit, Dieu cuisine pour nous ! » Matin Invités tous ensemble Thème : Donne-nous notre pain Quelques chants : Montrer un extrait de Ratatouille : nourriture et couleurs Une prière de merci Merci pour les repas que nous avons eus Merci pour les mets salés, les gratins, la viande, les légumes Merci pour les mets sucrés, les fruits, les crèmes, le chocolat Merci pour tous ceux grâce à qui nous pouvons manger Merci pour les cuisinières Merci pour les paysans Amen Un verset à explorer « Donne-nous aujourd’hui le pain nécessaire» Matthieu 6,11 Montrer un extrait de film Charlie et la Chocolaterie : quand Charlie partage son chocolat avec les autres. Un temps de partage Chaque jeune vient devant et dit le texte que les enfants ont composé. Une prière finale à lire tous ensemble : Donne-nous le pain d’aujourd’hui Non pas à moi seul, À nous tous et toutes, Au monde entier, Donne-nous ce dont nous avons besoin chaque jour Des mains qui se tendent pour aider Des yeux qui s’ouvrent pour admirer Des oreilles qui se réveillent pour écouter Des pieds qui se bougent par amitié Des cœurs qui se remplissent pour aimer Amen Culte complet Accueil Bonjour et bienvenue ! Dieu nous accueille ! Bonjour à chacun d'entre vous, Bonjour à vous, enfants du camp de paroisse, Bonjour à vous, familles de ces enfants, Bonjour à vous, moniteurs et monitrices du camp, Une pensée pour …et … qui ne peuvent pas être là et qui vous saluent tous. Bonjour à vous, cuisinières et animatrices. C'est bon de vous revoir, c'est bon d'être ensemble. Comme vous avez pu le voir, le camp s’est bien passé, mieux que le temps. C’est vrai, il y a plein de choses qu’on a pu faire… Mais il y a plein de choses qu’on a vécues… Il y a en a même qui ne sont pas photographiées comme les moments de prière et de chants. Le thème de ce culte était « Bon appétit »… C’est vrai qu’on a eu à manger tant physiquement grâce à nos cuisinières que communautairement grâce aux jeunes (2) et aux dames. Sans oublier qu’on a pu manger spirituellement. Durant ce culte et cette journée, nous aurons aussi à manger physiquement par l’apéritif et le repas qui suivront ce culte. Nous aurons aussi à manger communautairement grâce à la communion et aux chants. Sans oublier nous aurons à manger spirituellement par les prières et les paroles… Voici une première parole qui provient de la Bible : « Dieu préparera pour tous un festin, un repas succulent avec des boissons de fête. » D’après Esaïe 25,6 Dieu cuisine pour nous. Quelle belle image de Dieu ! Et Dieu ne cuisine pas du pain sec et de l’eau, mais un festin, un repas succulent…à l’image de ce festin que les cuisinières nous ont préparé pour le dernier soir… C’est ce Dieu auquel je crois et je vous invite à dire une prière de remerciements dite par les enfants du camp et par vous. Je vous invite à dire ce qui est en clair pendant que les enfants diront ce qui est en plus grand… Dieu, La Bible dit que tu cuisines pour nous. Merci parce que tu es un Dieu de vie. Tu mélanges ainsi les goûts de la vie. Merci de nous offrir la vie. Tu prépares un festin. Merci parce que tu es un Dieu de fête. Tu prépares ce que nous aimons. Merci de prendre soin de nous. Tu n’oublies pas les boissons de fête. Merci parce que tu es un Dieu de joie. Tu penses à tout, à nous. Merci de penser à chacun d’entre nous. Amen Pour poursuivre cette prière, je vous invite à chanter le hit de tous les camps… Vous bondirez de joie. Chant « Vous bondirez de joie ». Introduction Des repas dans la Bible, il y en a beaucoup tant dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau. Il y en a un qui revient au moins six fois dans les évangiles… c’est le récit de la multiplication des pains. Je vous invite à écouter les jeunes qui vont lire ce texte : Jeune 1 : Jésus était au bord d’un lac. Jeune 2 : C’est beau un lac. C’est reposant un lac. C’est nourrissant un lac. Jeune 1 : Une grande foule était là. Jeune 3 : Cela fait du bruit une foule. Ce n’est pas reposant une foule. Jeune 4 : Jésus, dis-nous que faut-il faire pour être heureux ? Dis-nous comment vivre ? Dis-nous pourquoi il pleut ? Jeune 1 : Jésus regarde ces gens et dit à ses amis : Jeune 5 : Où pourrions-nous acheter du pain pour leur donner à manger à tous ? Jeune 2 : Jésus regarde. Jésus se soucie. Jésus demande. Jeune 1 : Philippe, un de ses amis dit : Jeune 6 : « Même avec deux cents pièces d'argent, nous n'aurions pas de quoi acheter assez de pain pour que chacun d'eux en reçoive un petit morceau. » Jeune 3 : Cela n’est pas possible. Cela n’est pas réaliste. Jeune 1 : André, un autre des amis de Jésus dit : Jeune 6 : « Il y a ici un garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons. » Jeune 2 : On a trouvé une solution. Jeune 3 : Oui, mais… Jeune 6 : « Mais qu'est-ce que cela pour un si grand nombre de personnes ? » Jeune 5 : « Faites asseoir tout le monde. » Jeune 2 : Il fait bon s’asseoir dans l’herbe. C’est agréable. C’est sympathique. Jeune 3 : Mais ils sont cinq mille. Cela fait du monde, trop de monde. Jeune 1 : Jésus prit les pains et il dit : Jeune 5 : Merci mon Dieu. Jeune 2 : Merci… Jeune 1 : Jésus distribua le pain à ceux qui étaient là. Il leur donna de même du poisson, autant qu'ils en voulaient. Jeune 2 : Chacun eut à manger à sa faim. Jeune 5 : Ramassez les morceaux qui restent, afin que rien ne soit perdu. » Jeune 3 : Et voilà il faut encore travailler. Jeune 6 : Nous en avons ramassé douze corbeilles Jeune 3 : Pourquoi tant de restes. Cela ne sert à rien. Jeune 4 : C'est vraiment lui celui qui devait venir dans le monde. Musique Prédication Imaginez le bruit que fait une foule rassemblée… En tout cas, tous ceux qui ont fait le camp peuvent s’imaginer cela, étant donné le bruit qu’il y avait pendant les repas… Au milieu de ce bruit, se tient Jésus. Et il regarde… Et il comprend… Il comprend que les gens ont faim. Personne ne lui demande à manger. Personne ne lui demande de faire un miracle. Jésus n’a pas besoin que l’on demande pour se soucier de notre bien-être… Jésus est quelqu’un qui regarde et qui comprend… Et voilà qu’il fait une demande à ses amis. Ne pouvait-il pas résoudre son problème tout seul ? A cette question, c’est difficile de répondre, car je ne suis pas Jésus… Alors, j’ai pensé à un texte, peutêtre peu connu, mais qui fait du bien, de Michel Quoist : Si la note disait : Ce n'est pas une note qui fait une musique...il n'y aurait pas de symphonie. Si le mot disait : Ce n'est pas un mot qui peut faire une page...il n'y aurait pas de livre. Si la pierre disait : Ce n'est pas une pierre qui peut monter un mur...il n'y aurait pas de maison. Si la goutte d'eau disait : Ce n'est pas une goutte d'eau qui peut faire une rivière...il n'y aurait pas d'océan. Si le grain de blé disait : Ce n'est pas un grain de blé qui commence un champ...il n'y aurait pas de moisson. Si l'homme disait : Ce n'est pas un geste d'amour qui peut sauver l'humanité...il n'y aurait pas de bonheur. Comme la symphonie a besoin de chaque note ; comme le livre a besoin de chaque mot ; comme la maison a besoin de chaque pierre ; comme l'océan a besoin de chaque goutte d'eau ; comme la moisson a besoin de chaque grain de blé ; l'humanité toute entière a besoin de toi, là où tu es, là comme tu es ; avec ta joie, ton espérance, ta souffrance, ta misère ; l'humanité toute entière a besoin de toi car tu es unique et irremplaçable. Jésus a besoin de ses amis… Observons la réponse des amis de Jésus. Philippe répond : « Même avec deux cents pièces d'argent, nous n'aurions pas de quoi acheter assez de pain pour que chacun d'eux en reçoive un petit morceau. » Pour lui, cela n’est pas possible. Cela n’est pas réaliste… C’est vrai, ce n’est pas possible de changer de chalet, ce n’est pas réaliste de faire un camp avec 80 enfants… et pourtant le chalet s’est avéré pas mal du tout… Faire un camp avec 80 enfants s’est avéré beau… C’est vrai, qu’avant le camp, je me sentais dans la peau de Philippe et j’ai eu beaucoup de sueurs froides. Souvent, on pense à tout ce qui ne va pas aller… et on pense que c’est impossible. Après Philippe, voilà André qui répond : J’ai trouvé un garçon qui a cinq pains et deux poissons… Mais ce n’est pas assez. André aurait pu être vaudois : oui, mais… Il y a toujours un mais… Il y a toujours un problème… C’était un beau camp, mais il n’a pas fait beau. Toujours des mais… Rien n’est jamais parfait alors tout est mal fait… C’est ce que sous-entendent nos mais… Les vacances étaient belles, mais il a fait trop chaud. Je vais bien, mais je pourrais aller mieux. Il y a beaucoup de monde ce matin, mais il manque du monde…Tu as fait cinq, mais tu aurais pu faire six. C’est ce que j’appellerais la tentation de la perfection qui nous atteint tous…Selon un psychologue Frédéric Fanget, la tentation de la perfection est devenue une injonction dans tous les domaines : couple, famille, travail. « Toujours mieux, toujours plus ! » est devenu, parfois même sans que l’on s’en rende compte, le credo de nos vies surbookées. Aucun domaine n’échappe aujourd’hui à cet idéal de perfection, comme si le bonheur passait obligatoirement par un parcours « zéro faute ». Or ce perfectionnisme se paye à prix fort, la moindre défaillance est vécue comme un échec qui remet en cause une valeur personnelle. Et cela provoque bien sûr l’intolérance envers soi et envers ceux qui ne sont pas parfaits. Face à cela, que fait Jésus…Il dit : « faites asseoir les gens » dans un bel endroit, sur de l’herbe…J’ose imaginez que l’herbe n’avait pas subi de traitement auparavant… comme durant le camp… Et j’ose imaginer que cela a calmé l’inquiétude des amis. Jésus fait comme si tout allait aller… Il ne reproche rien à ses amis, il les calme… Il les mets en confiance… Et il fait avec ce qu’il a… C’est très fort. Il ne refuse pas le peu qu’il a sous prétexte que ce n’est pas assez… Non il valorise ce qui est… Bien sûr, il pourrait avoir plus… Bien sûr, il pourrait faire beau…, pourtant, c’est comme ça… on ne peut pas toujours tout avoir, on ne peut pas toujours être parfait, il ne fait pas toujours le temps qu’on veut… Pourtant on peut faire quelque chose avec ce qu’on a, avec qui on est… Et la première chose que fait Jésus, c’est de dire Merci. Car pour lui, ces cinq pains ne sont pas un dû, mais un don, un cadeau. La vie ainsi n’est pas un dû, mais un cadeau. Chacun de nous est en fait des cadeaux. Et voilà que ce peu devient beaucoup… Certains disent qu’en fait chacun a sorti de son sac son piquenique… Mais ne serait-ce pas aussi un miracle… le miracle du partage… le miracle du don…Avec nos peu, Jésus peut faire beaucoup. Voilà ce qu’ont vécu les gens. Voilà ce que nous avons pu vivre au camp, avec peu de choses, quelques bricolages, quelques jeux, nous avons pu vivre beaucoup de beaux moments. Voilà de quoi nous porter, avec ce que vous avez, avec ce que vous êtes, vous pouvez faire beaucoup. Voilà un bel appel. Mais, voilà que certaines personnes parlent et disent que ce miracle n’est pas utile. Mais, ça n’est pas utile ? Chacun aurait pu rentrer chez lui et personne ne serait mort de faim. De même la foi, ça n’est pas utile ! …La foi est-elle utile ou pas ? On pourrait élargir cette question : un camp c’est en somme assez inutile… de même que l’amitié, c’est assez inutile…l’art, la musique aussi, c’est assez inutile…Comme dit un pasteur : « A quoi donc peut bien servir ce qui ne sert à rien ? » Et dans ce récit, il y a encore pire, car chacun a mangé a sa faim et en plus il est resté douze corbeilles. Un peu à l’image de tous ces pains. A quoi cela sert-il d’en faire autant ? Non seulement le miracle ne sert à rien, mais en plus il y a trop de nourriture. Pourquoi ces restes ? Pourquoi tant de gaspillage ? Comme dit le pasteur d’avant : « Par le domaine de l’utile, nous survivons, mais vivre, n’est-ce pas aussi et peut-être surtout, découvrir la grâce de l’inutile ? » En effet, il faut manger pour vivre. Je ne suis pas libre de ne pas manger ou de ne pas respirer. En revanche, l’expérience de l’inutilité nous permet de découvrir que nous sommes des êtres libres… C’est comme le pain…Pour faire du pain levé, il faut de la farine, du sel, de l’eau et de la levure. Ça on n’a pas le choix. Imaginez un pain sans farine, ce n’est pas possible, ni sans sel, ça n’a pas de goût. Mais il y a une chose que l’on a mis dans nos pains et qui n’était pas utile, c’est du sucre. Chaque groupe a pu mettre la quantité qu’il voulait. C’était intéressant de voir que c’est difficile d’oser mettre ce qu’on veut, d’oser être libre. Le sucre est ainsi complètement inutile mais cela donne un plus au pain. C’est vrai on peut vivre de pain sec, mais la vie est bien triste ainsi. C’est vrai on peut vivre avec un salaire minimum, mais ceux qui en vivent savent combien la vie est dure ainsi. C’est vrai, on peut vivre sans loisirs, mais c’est quand même triste une vie « métro-boulot-dodo ». Vivre, ce n’est pas seulement survivre, c’est vivre en liberté, avec dignité et joie. C’est vrai, on peut vivre sans religion… mais la religion n’est-elle pas comme le sucre dans ce pain… un plus qui lui donne le sens de la fête… le plus qui fait que de nourriture, il devient dessert, le plus qui fait que de banal, il devient un festin partagé ensemble… On peut vivre dans un pays où il y a seulement l’essentiel, mais Dieu promet autre chose : « Je suis donc venu pour les délivrer et pour les conduire vers un pays beau et vaste, vers un pays qui regorge de lait et de miel. ». Ce pays merveilleux, vous pouvez en admirer quelques dessins… En effet, nous avons demandé aux enfants de représenter le pays de leur rêve… Difficile de tous vous les décrire, car il y avait un pays des bonbons, un pays sans apesanteur, le pays de Benoît, … Regardez toutes les couleurs de ces pays… toute cette profusion… qui n’est pas à proprement parlé utile, mais qui est tellement belle…à l’image du pays promis par Dieu, un pays de lait et de miel. Le lait est indispensable à la vie, on le sait, c’est grâce au lait que tout bébé de mammifère peut grandir. Mais le miel, c’est l’extra. C’est le plus… car pour reprendre ce qu’il y a sur les brochures des enfants : on peut vivre sans Dieu, c’est vrai. On peut vivre de pain seulement. Mais on peut vivre avec Dieu. On peut vivre avec sa douceur et sa joie. On peut vivre avec du pain, du beurre et de la confiture. Car, « Dieu veut pour nous la vie avec ses rires, ses beautés. Dieu veut pour nous la douceur avec la chaleur et le plaisir. Il veut que nous soyons libérés, il veut nous accompagner. » Dieu nous souhaite comme dit la chanson que nous avons chantée pendant le camp et qu’on va écouter avec des images… Tout le bonheur du monde…Amen Musique « Tout le bonheur du monde » Chant : « Espère en Dieu, car Dieu espère en toi ». En parlant de nourriture, on a aussi parlé de la prière de Jésus : « Donne-nous aujourd’hui le pain nécessaire.» je vous invite maintenant à prier avec les enfants. Prière avec les enfants Donne-nous le pain d’aujourd’hui Non pas à moi seul, à nous tous et toutes, Au monde entier, Donne-nous ce dont nous avons besoin chaque jour Des mains qui se tendent pour aider Des yeux qui s’ouvrent pour admirer Des oreilles qui se réveillent pour écouter Des pieds qui se bougent par amitié Des cœurs qui se remplissent pour aimer. Amen Introduction à la Cène et à la collecte Nous allons vivre une Sainte Cène. Tous nous sommes invités, quel que soit notre âge. Nous pouvons la prendre comme une prière, comme un acte de reconnaissance, dans une grande confiance en ce Dieu d'amour. Pour nous préparer à la Cène, nous nous souvenons, nous prions avec des mots et des chants. Les enfants présents peuvent tous y participer, sauf si les parents ne veulent pas. Si vous avez un doute, je vous invite pendant la collecte à aller demander à vos parents si vous pouvez prendre la Cène ou pas. Nous ferons la Cène par défilé. A cause de la grippe, nous prenons deux précautions, d’abord avant de couper le pain, je me désinfecterais les mains et nous ne prendrons pas le vin et le jus dans une même coupe, mais dans des gobelets. On le fait ainsi par respect des plus faibles sur qui la grippe peut être dangereuse. Par ailleurs, si vous ne voulez pas prendre la Cène, il suffit de rester à votre place tout simplement. Maintenant nous allons faire la collecte pendant une musique qui nous invite au partage. Collecte pendant musique des restos du cœur Ouverture de la Cène La pâte a été pétrie La pâte a pris le temps de lever La pain a été cuit Le raisin a été ramassé Le jus a été produit Le vin a été fermenté La nappe est dépliée Le jus a été versé Les verres de vin ont été remplis Le pain est posé On est tous réunis ensemble On se réjouit avec celui qui est dans la joie On partage la peine de celui qui pleure On est ensemble On est vivant C’est la communion C’est une fête où Dieu est présent Où la présence de chacun est un cadeau Que cette fête soit belle Je vous invite à poursuivre cette prière par un chant : Tu nous invites à la fête Institution Ce pain, cette boisson, rappellent le pain et le vin que Jésus, la veille de sa mort, partagea avec ses disciples. Pendant le repas, il prit du pain et, après avoir rendu grâce, il le leur donna en disant ces paroles mystérieuses : « Prenez, mangez, ceci est mon corps ». Ayant aussi pris la coupe et rendu grâce, il la leur donna en disant tout aussi mystérieusement : « Buvezen tous, car ceci est mon sang, le sang de l'alliance qui est répandu pour la multitude, pour le par¬don des péchés ». Prière Dieu notre Père, tu es l’amour, tu es la liberté, tu es la joie et la vérité. Tu nous rassembles aujourd’hui comme un Père réunit ses enfants pour refaire avec nous ton alliance pour nous redire les mots de ta tendresse Donne-nous ton Esprit, donne ton souffle de vie afin que nous soyons source de libération. Nous ne venons pas les mains libres, mais nous t’apportons ce que nous sommes. Nous venons avec nos vies, avec nos peines et nos joies avec notre amour. Nous venons aussi avec toutes les personnes qui sont dans nos cœurs, ceux qui sont abattus par la vie, ceux qui sont mis de côté par la société, ceux qui sont affamés de justice, de tendresse, de pain. Sois avec eux sur leur chemin de vie et donne-nous la force d'être aussi à leur côté. Par l’action de ton Esprit, donne-nous de communier avec toi et de communier les uns avec les autres. Que ce pain nous donne la force qui vient de toi, que cette boisson nous donne la joie que tu veux pour nous. Nous avons préparé le repas, viens toi-même le présider. Amen Chant « Saint.. » (Alléluia 62/42) Présentation Le pain que nous rompons est la communion avec la vie de Jésus-Christ dont la mort est signe d’humanité La coupe de bénédiction pour laquelle nous rendons grâce, est la communion avec l’amour de Jésus- Christ dont la résurrection est signe d’espérance. Invitation Le repas que nous avons préparé est comme un repas de noces. C'est lui, Jésus, qui le préside en Esprit. La table est dressée. Voici le pain qui nourrit. Voici le vin qui réjouit. Vous êtes invités. Venez maintenant car tout est prêt Communion Notre père qui es aux cieux Que ton nom soit sanctifié Que ton règne vienne Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés Et ne nous soumets pas à la tentation Mais délivre-nous du mal Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire Aux siècles des siècles, amen. Envoi Durant ce camp, nous avons aussi entendu ces paroles de Jésus : « Vous êtes le sel de toute la terre. » Matthieu 5,13 Dieu as besoin de nous dans ce monde. Dieu a besoin de notre grain de sel, de notre grain de vie, de notre grain d’amour. Que Dieu nous donne le courage de partager, la force d’agir dans le monde. Car nous voulons que la vie puisse continuer d’être variée et colorée. A l’image de ces portraits…Et il est vrai, nous pouvons partir avec cette force qu’est l’amour de Dieu… C’est pourquoi, je vous invite à chanter un dernier chant avant la bénédiction… « Moi, c’est moi » Bénédiction