roméo et juliette
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roméo et juliette
elle brÛle la place royale théâtre théâtre Mariette Navarro Caroline Guiela Nguyen Corneille / François Rancillac Emma est morte, laissant derrière elle cinq personnes confrontées à l’énigme d’une disparition brutale. Comment en est-elle arrivée là ? Pourquoi n’ont-ils rien vu ? Se déroule alors sous nos yeux l’effritement progressif du bonheur domestique sous la pression des désirs, de la frustration, du mensonge. Et comme sous l’effet d’une loupe, notre réalité quotidienne la plus banale revêt soudain une fascinante étrangeté, une matière vive et brûlante… 10 MARS 2015 14 Avec son scénario rebondissant de quiproquos en imbroglios cette création s’impose comme une apologie du théâtre classique où la mise en scène de François Rancillac laisse place à toute l’ampleur et au génie de l’écriture cornélienne. La noirceur, la profondeur de ses personnages entre amour et soif de liberté fait résonner toute la puissance de cette pièce écrite par Corneille à l’âge de vingt-huit ans, seulement. 17 MARS 2015 27 roméo et juliette opéra croix-rousse.com croix-rousse.com 04 72 07 49 49 direction Jean Lacornerie place Joannès Ambre 69317 Lyon Cedex 04 Le Théâtre de la Croix-Rousse, association loi 1901, est conventionné et subventionné par la Ville de Lyon, la Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes et est subventionné par le Département du Rhône. Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1054499, 2-1054500, 3-1054505. Siret n° 313 915 019 00050. APE 9001Z de Boris Blacher d’après William Shakespeare mise en scène Jean Lacornerie direction musicale Philippe Forget 23 FEV MARS 04 roméo et juliette opéra | Romeo und Julia opéra de chambre en trois parties | composition Boris Blacher 1943 | livret du compositeur d’après Shakespeare | direction musicale Philippe Forget | mise en scène Jean Lacornerie | avec les chanteurs du Studio de l’Opéra de Lyon (direction artistique Jean-Paul Fouchécourt ) : Tyler Clarke (Roméo), Laure Barras (Juliette ), Sophie-Nouchka Wemel (soprano - madrigal), Alix Le Saux (mezzo - madrigal), Robert Macfarlane (ténor - madrigal), Thibault de Damas (basse - madrigal) et April Hailer(la Diseuse), Alexandre Hernandez et Nicolas Diguet (danseurs) ainsi que l’Orchestre de l’Opéra de Lyon : Catherine Puertolas (flûte), Nicolas Cardoze (basson), Philippe Desors (trompette), Sylvaine Carlier (piano), Kazimierz Olechowski (violon I), Frédéric Bardon (violon II), Natalia Tolstaia (alto), Valériane Dubois (violoncelle), Jorgen Skadhauge (contrebasse) | décors Lisa Navarro | costumes Robin Chemin | lumières David Debrinay | chorégraphies Raphaël Cottin | direction technique Gilles Vernay | régie de scène Georges Keraghel | stagiaire assistant à la mise en scène Julien Lamour | régie lumières Christophe Braconnier, Sandrine Chevallier, Joachim Richard | régie son Bertrand Maia | régie plateau Guy Catoire, Mathieu Hubert | surtitres Christophe Hanniet | habilleuses Valérie Spery, Anne Théodore | maquillages et coiffures Sylvie Barrault, Emma Fernandez, Christelle Desmaris, Jessie-Eve Furcy | régie technique de production JeanChristophe Scottis | les décors et les costumes ont été réalisés par les ateliers de l’Opéra de Lyon | photo fond de scène SLUB Dresden / Deutsche Fotothek / Peter Richard production Opéra de Lyon | coproduction Théâtre de la Croix-Rousse | remerciements Théâtre de la Renaissance et le Théâtre National Populaire durée 1h15 | en anglais et allemand surtitré un opéra composé sous les bombes pour la plus belle histoire d’amour « Boris Blacher, le compositeur de la joie et de la virtuosité, écrit ici une musique dépouillée. Une musique de chambre minimaliste où les timbres des instruments s’opposent plus qu’ils ne s’accordent. Une sorte de fantôme d’orchestre. Ne pas changer une virgule du texte de Shakespeare semble avoir été son mot d’ordre*. Garder quelques scènes essentielles centrées sur le thème du rêve. Il en résulte un Roméo antiromantique, halluciné, passionnant, radical. » Jean Lacornerie, metteur en scène * la partition peut être chantée aussi bien en anglais qu’en allemand avantspectacle présentation de la vie et de l’œuvre de Boris Blacher par Philippe Forget, dans la grande salle une demi-heure avant chaque représentation bord de scène mercredi 21 janvier à l’issue de la représentation « Compositeur pédagogue allemand né à Niu-chang (Chine) de parents germano-baltes en 1903 et mort à Berlin en 1975, Boris Blacher a été l’élève de Friedrich Ernst Koch au Conservatoire de Berlin, où il a fait également des études universitaires d’architecture, de mathématiques et d’histoire de la musique. Avant la Seconde Guerre mondiale, il enseigne la composition au Conservatoire de Dresde en 1938-1939, puis, à partir de 1948, à la Musikhochschule de Berlin dont il est directeur de 1953 à 1970. Blacher est l’une des figures les plus marquantes de la musique allemande du XXe siècle. [...] Sa musique se particularise également par une orchestration colorée, transparente et économe qui la rattache à la tradition française plutôt qu’à l’austroallemande. [...] L’activité de Boris Blacher a été soudain brisée par les nazis, qui classèrent sa musique comme “dégénérée”. Condamné à l’exil intérieur, à l’instar de Karl-Amadeus Hartmann à Munich, Blacher perdit son poste d’enseignant au conservatoire de Dresde au début de la Seconde Guerre Mondiale. Il n’en continua pas moins à être joué et à composer, notamment un opéra de chambre en trois parties dont il rédige lui-même le livret en anglais adapté du drame de Shakespeare Romeo and Juliet. C’est à la demande de l’éditeur viennois Universal Edition que Blacher compose Romeo und Julia en 1943-1944. Le compositeur a extrait de la pièce éponyme les passages qui lui paraissaient essentiels au déploiement de l’intrigue, qui vise plus à l’allégorie du théâtre de tréteaux dans l’esprit de la Turandot de Busoni ou de L’Histoire du soldat de Stravinsky qu’au grand opéra. La musique se caractérise en effet par son économie de moyens, sa transparence et sa clarté qui mettent à nu la violence de l’action et la passion des amants, tandis que le compositeur se plaît à insérer des chansons de cabaret. Créé en concert à Berlin en 1947, cet opéra de chambre a connu sa première production en août 1950 dans le cadre du Festival de Salzbourg mis en scène par Josef Gielen et dirigé par Josef Krips à la tête de solistes du Philharmonique de Vienne. » Bruno Serrou