DOSSIER: Le dépistage parce que c`est important de savoir… On
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DOSSIER: Le dépistage parce que c`est important de savoir… On
1x20, 2x20 ou 3x20 ans, quel que soit votre âge, informez-vous et protégez-vous ! LeS IST ET LE sida en chiffreS. Trois personnes infectées par le VIH chaque jour en Belgique. Test «Connaissez-vous les modes de transmission du VIH ?» Comment choisir ses préservatifs : les astuces ! DOSSIER : Le dépistage parce que c’est important de savoir… On vous explique tout ! Visite au Centre Elisa... SOMMAIRE e c q u i, c o c'e s t o u , av m u l e z, me vo us vo o u rs j u o t s i a m réservatif Utilisez un p Sida & IST*. dépister. . us et faites-vouellement Transmissibles *Infec tions Sex p ro t E g E s. Edito. Les adultes, nouvelle cible des campagnes de prévention ................... p. 4 Séropositif, VIH, sida, Késako ?............................................................................ p. 8 Le sida En chiffreS ........................................................................... p. 12 Connaissez-vous les modes de transmission du VIH ? .................... p. 14 DOssier : se protéger en 2012 ................................................................ p. 16 le préservatif, votre ange gardien au 7ème ciel ......................................... p. 18 le dépistage ...................................................................................... p. 24 le safe sex en toutes circonstances ..............................................................p. 28 Que faire si j’ai pris un risque ? ........................................................................p. 30 Vivre avec le VIH ............................................................................................. p. 31 Contacts utiles ..............................................................................p. 33 2 Safe Sex Mag Safe Sex Mag 3 édito Les adultes, nouvelle cible des campagnes de prévention Depuis très longtemps, les campagnes de prévention du sida visent fortement les jeunes. Avec pour conséquence que les adultes ont quelque peu été oubliés par les messages de prévention, jusqu’à laisser planer l’idée qu’ils ne seraient pas concernés par les infections sexuellement transmissibles. En effet, lorsqu’on les interroge, bon nombre d’entre eux ne pensent pas qu’ils pourraient avoir des comportements à risque par rapport aux IST/sida. «Les IST, c’est pour les jeunes, non ?» Or, force est de constater que les adultes présentent aussi des vulnérabilités particulières par rapport aux IST/sida. D’une part, au niveau épidémiologique, les groupes d’âges les plus représentés pour l’infection par le VIH sont les 30-39 ans pour les hommes et les 25-34 ans pour les femmes. Au niveau des IST, l’âge moyen des infections à chlamydia est de 34 ans, alors qu’il est de 41 ans pour la syphilis et de 36 ans pour la gonorrhée. Les groupes des personnes homosexuelles et des personnes migrantes sont aussi fortement touchés par l’épidémie du VIH en Belgique et il est donc important de les intégrer aux programmes généralistes de prévention des IST/Sida. D’autre part, les connaissances des adultes sur le sida sont parfois imparfaites. Beaucoup pensent savoir si un comportement est risqué, et connaître les modes de transmission du sida et/ou comment s’en protéger. Mais lorsqu’on leur demande plus de détails, force est de constater que les informations qu’ils ont, sont souvent très globales. Ceci est confirmé par l’enquête de santé belge par interviews de 2008 qui montre, en effet, que seulement 40% de la population belge reconnaît les 4 contacts proposés comme non contaminant pour le VIH ; et qu’à peine 5% de la population a une connaissance étendue sur la transmission du VIH. Enfin, les adultes peuvent être confrontés à des vulnérabilités et des moments de fragilités spécifiques, à différentes périodes de leur vie, qui peuvent parfois engendrer des prises de risques. Après une rupture par exemple, on peut être mal dans sa peau, et donc pour certains, moins enclin à prendre soin de soi, ce qui peut se traduire par l’oubli du préservatif lors d’une nouvelle rencontre… renforcé par le sentiment que le sida, c’est une affaire de jeunes... Parfois, on peut avoir des relations sexuelles avec son ancien(ne) partenaire, sans préservatif alors que chacun a peut-être eu d’autres aventures... Et comme on était en couple depuis plusieurs années, on ne s’est jamais senti concerné par les messages de prévention et par l’utilisation du préservatif… Parfois même, on n’a pas fait de test de dépistage VIH depuis des années… Quand on est célibataire, et lors de nouvelles rencontres, on ne se protège peut être pas toujours... Le plaisir, le coup de foudre, l’envie, le fait de se sentir amoureux, de connaître son partenaire, l’alcool, peuvent parfois faire en sorte qu’on oublie le préservatif... Tout en ayant, parfois, plusieurs partenaires sexuels durant la même période. Après 30 ans, on n’est pas immunisé contre le sida, mais en parler, c’est prendre le risque que le/la partenaire s’en aille... Quand on a le sentiment d’avoir rencontré, enfin, un ou une partenaire «pour la vie» avec qui on a envie de faire un bout de chemin, on a parfois tendance à abandonner le préservatif un peu trop vite... parce qu’on est amoureux, parce que ça fait si longtemps qu’on ne voulait plus être seul dans la vie,... sans nécessairement avoir passé ensemble un test de dépistage VIH. caoutchouc... Pour d‘autres par contre, c’est plus facile d’utiliser le préservatif avec quelqu’un qu’on ne connaît pas... Quand on a dépassé la cinquantaine et que le préservatif n’a jamais fait partie de sa culture... pourtant il n’y a pas d’âge pour être contaminé par le VIH. Il peut aussi arriver, après plusieurs années en couple, que la routine s’installe et que les hasards de la vie conduisent à des relations extraconjugales, lors desquelles le préservatif peut être oublié vu l’intensité du moment. Ceci conduit à faire courir un risque à la personne avec qui on est en couple, le stress peut alors devenir très difficile à surmonter. On peut aussi, pour diverses raisons, fréquenter des clubs libertins ou encore pratiquer l’échangisme. Ce sont aussi des occasions où des prises de risques peuvent avoir lieu... Mais aussi... un deuil, la perte d’un emploi, les problèmes financiers peuvent avoir un impact sur l’estime de soi, et il y a un risque de sombrer dans la dépression... Autant de freins pour prendre soin de sa santé et pour adopter un comportement préventif adéquat. Connaître son statut sérologique permet aussi de savoir si l’on est infecté par le virus VIH ou pas et de mieux prendre soin de soi et adopter un comportement préventif adéquat. Trop de personnes aujourd’hui, en Belgique, ne connaissent pas leur statut sérologique et sont peut-être infectées sans le savoir... Ces constats montrent que, même quand on est plus âgé, on peut aussi être vulnérable et malheureusement, les IST et le sida pourraient venir chambouler les projets d’avenir... Il faut donc répéter qu’il est important de se protéger et de se faire dépister quel que soit son âge. C’est pourquoi, la Plate-Forme Prévention Sida propose aux adultes une nouvelle campagne de prévention «C’est où, avec qui et comme vous voulez, mais toujours protégés. Sida & IST. Utilisez un préservatif et faites-vous dépister». Celle-ci invite les adultes à se protéger en toutes circonstances, que la relation ait lieu… sur un parking, à l’hôtel, dans la nature, ou dans l’ascenseur, dans les toilettes, sur une aire d’autoroute, dans un parc, une backroom, un club ou tout simplement dans un lit, sous la douche, au sauna, avec ou sans rendez-vous, tarifée ou pas, amoureux ou pas,… Se protéger et se faire dépister sont essentiels pour éviter au mieux une infection au VIH et/ou aux IST. C’est le message de la Plate-Forme Prévention Sida auprès des adultes à travers cette campagne de prévention. Thierry Martin Directeur de la Plate-Forme Prévention Sida Lors de relations sexuelles d’un soir, comme on n’a pas de préservatif sur soi, qu’on est convaincu qu’on n’est pas contaminé, et que le/la partenaire a l’air en bonne santé, on ne va pas se compliquer la vie avec un bout de 4 Safe Sex Mag Safe Sex Mag 5 Laurent e t, g E s. E r t c e o s r en u r s p r é s e r va t i f e t o j u o m a i s t * t il i s e z u n p lié que le sid a existe . de per sonnes ont oub cer ne que les jeu nes «Je cro is que beauco up con ssion que cela ne pre l’im t on s elle nt, So uve pas du tout conscience t en guérir. Elles n’o nt . ou cro ient que l’on peu sse r en Belgique aussi gre qui continue de pro mie en dé ssi épi e au t un st son c’e i que T, qu r la ma jor ité de s IS t C’e st au ssi le ca s pou ent pas ! Pou rta nt tou tèg pro se ne up uco bea p, cou Du . on ssi pro gre » le mo nd e est concer né Laurent , 39 ans, papa ra ment T xuelle , u on s S e T S Infec ti I . r & Sida ous dépiste faites-v nsmis sibles. * , séparé «Après 15 ans de mariage avec Eric, on s, est séparé, on ne s, entendait plus... Il m’a fallu beaucoup de temps avant d’aller de nouveau vers les hommes, et je suis restée seule pendant de longues années. Quand j, ai rencontré Philippe, et qu, on a fait l’amour, je n’ai pas pensé un seul , instant au VIH. J avais pensé à reprendre un moyen de contraception, mais je n, ai pas pensé aux maladies... Depuis le temps... Et puis j, ai toujours pensé que le préservatif est une histoire de jeunes...» Monique Monique, 44 ans, célibataire, divorcée ervatif en début de › L’utilisation du prés uveau pa rtenaire, relation avec un no am ou re us e, es t ap rè s un e ru pt ur e ez les 35 -5 4 an s mo ins fré qu en te ch ans. que chez les 25 -34 t le mo t sid a, ils « Les gen s con na iss en mais ils ne savent ote cap nt le mot connaisse sur la malad ie, le sida pas mettre un visage n ne le voit pas …» qu’o ça n’existe pas parce Marc, séropositif de puis 6 ans. «Je fais partie de la génération pour qui le sida a toujours existé, et même si je pense n, avoir jamais vraiment eu de comportement dit ˮ à risqueˮ, cette maladie n’en reste pas moins quelque chose d, angoissant pour moi. Je sors d, une relation de plus de dix ans et cette peur s’est encore accentuée à cette occasion : et si mon ex partenaire n, avait pas été fidèle ? Le cas échéant, s, est-il protégé ? Il faut que je lui en parle…» Sophie, 35 ans 6 Safe Sex Mag Safe Sex Mag 7 Quels sont les signes de la séropositivité ? Les premières semaines Séropositif, VIH, sida, kesako ? Beaucoup de confusion existe autour de ces termes pourtant bien connus… alors pour commencer, nous vous proposons de faire la lumière sur ce jargon ! Le sida ou Syndrome de l’Immuno-Déficience Acquise est une maladie qui s’attaque au système immunitaire. Elle est provoquée par le virus VIH (Virus de l’ImmunoDéficience Humaine). Notre système immunitaire nous protège contre les attaques extérieures (virus, bactéries,…). Il agit comme un bouclier contre les agressions dont notre corps peut faire l’objet. Le VIH attaque le système immunitaire et l’affaiblit progressivement. être séropositif être séropositif signifie que l’on est infecté par le virus, qu’il est rentré dans l’organisme et qu’il a commencé à se multiplier. Une fois que l’on est séropositif, on le reste à vie sans pour autant présenter de symptômes (signes de la maladie). Quelques semaines après la contamination par le VIH, la personne séropositive peut ressentir des symptômes faisant penser à une grippe : fièvre, douleurs musculaires, fatigue, ganglions, éruption cutanée ou diarrhées. Après une ou deux semaines, ces symptômes finissent par disparaître. Cependant, le virus, lui, est toujours présent. Phase sans symptômes Passée cette première phase, le virus se multiplie partout dans l’organisme. Mais aucun signe extérieur n’apparaît. Cette phase peut durer de quelques mois à plusieurs années. Pourtant, le virus continue à détruire progressivement le système immunitaire. «A ve c m o n ex copa in , j’étais très amoureux, je ne mettais pas de préservatif. L à, j , a i fa it un e g ra ve erreur. J, ai eu des petits boutons, des plaques, j, ai pensé que c, était une allergie. Une amie m, a dit qu, elle allait faire une prise de sang. Je lui ai dit que moi aussi ça o é t Mat faisait deux ans que j, en avais plus fait, je sentais qu, il y avait quelque chose qui n, allait pas. J, étais fatigué, je me suis dit que je devais faire la prise de sang chez un médecin. Je sentais que j, allais avoir une mauvaise nouvelle et cela s, est confirmé malheureusement.» Mattéo, 28 ans «Oui mais... Quand même : vous vivez en permanence avec le sentiment de sortir d’une mauvaise grippe... La fatigue devient votre compagne... Passé 17 ou 18 heures, le “régime” baisse... Alors plus aussi performant... Comment expliquer cela à son employeur? Vous vous faites amputer, vous n’avez pas besoin de justifier à votre médecin ou à votre employeur que vous devez tout réapprendre: votre nouveau corps, nouer des liens sociaux, se refaire des amis, réapprendre à vivre avec, à croire en l’amour avec votre jambe en moins. Pour tout le monde c’est évident: ça se voit tellement que vous êtes en chaise roulante! Mais là, on ne voit rien. Si, que vous êtes un peu trop souvent “ailleurs”... Que vous n’êtes plus très “rentable”... Que l’on ne peut plus “compter” sur vous, parce que un jour ça va, un jour ça va pas... Que vous promettez, mais qu’il vous arrive maintenant de ne plus tenir vos engagements... Parce que vous ne pouvez pas, vous ne pouvez plus. Enfin, pas ce jour là. Soudain, vous apprenez la différence entre deux verbes, différence qui vous échappait jusqu’à présent totalement, jusqu’à les intervertir fréquemment : Vouloir et Pouvoir.» Dominick, 47 ans, a appris sa séropositivité il y a 2 ans. être séronégatif être séronégatif signifie que le VIH n’est pas présent dans le corps. Pour le savoir, il y a lieu de faire un test de dépistage tenant compte des délais nécessaires pour qu’il soit fiable à 100%. Ce délai est de trois mois avec les tests classiques (dits de 3ème génération) ainsi que pour les tests rapides. Ce délai est réduit avec les nouveaux tests (dits tests de 4ème génération) qui permettent de détecter la présence du virus après 4 à 6 semaines avec un haut degré de certitude. Voir p.24 – Dossier dépistage. 8 Safe Sex Mag Safe Sex Mag 9 Avoir le sida Au fil des années, le virus se multiplie et affaiblit progressivement le système immunitaire en atteignant les chefs d’orchestre de l’immunité que sont les cellules CD4 ou T4. Lorsque le corps ne peut plus combattre efficacement les agressions extérieures, des maladies opportunistes (des infections ou des cancers) se déclarent. C’est ce qu’on appelle le stade sida. Les traitements Les traitements (appelés trithérapies car ils combinent plusieurs médicaments) ont pour effet d’empêcher ou de retarder l’apparition du stade sida, d’éviter les maladies opportunistes en bloquant la multiplication du virus et en restaurant le système immunitaire. Ces traitements entraînent donc une augmentation de l’espérance de vie des personnes séropositives. ré, «Le sida s’est donc décla monies.» et j’ai fait plusieurs pneu Sylvie «Certaines personnes séropositives rencontrent des difficultés à prendre leur traitement régulièrement car cela leurs rappellent tous les jours qu’elles sont malades. D’autres, au contraire, n’ont trouvé un certain apaisement qu’après avoir commencé le traitement car elles prennent une part active dans la lutte contre la maladie. Que l’on soit sous traitement ou pas, des contrôles sanguins sont nécessaires régulièrement.» Comment se transmettent les IST ? Les IST peuvent se transmettre lors des rapports sexuels avec un(e) partenaire contaminé(e), et cela, qu’il y ait ou non pénétration. Certaines IST se transmettent aussi par les caresses sexuelles (herpès ou condylome), par le baiser (hépatite B) ou encore par le contact avec la peau (en cas de syphilis avec éruption). Mais, pour la plupart, les IST ne se transmettent pas par les gestes de la vie quotidienne. Enfin, les IST augmentent considérablement le risque de contamination par le VIH/sida, et vice versa. Chéril Adant, CETIM (Centre d’étude et de traitement de l’immunodéficience). «Le lendemain du jour où j, ai appris ma séropositivité, j, ai fait encore une prise de sang et on m, a annoncé après une semaine que j, avais une syphilis à un stade très grave. Si je n, étais pas rentré à l, hôpital, j, aurais pu être paralysé. En deux ans, j, ai eu le sida et la syphilis.» Et les autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) ? Le VIH se transmet notamment par voie sexuelle, mais d’autres maladies aussi. On les appelle les infections sexuellement transmissibles (IST) : elles sont contagieuses et se propagent essentiellement par voie sexuelle. Elles sont dues à des agents infectieux : bactéries, virus, parasites. Mattéo Mattéo, 28 ans Outre le sida, les plus répandues sont la syphilis, la blennorragie (gonococcie ou chaude-pisse), les infections à chlamydia, l’herpès génital, les hépatites B et C, les mycoses, les trichomonases, les condylomes et le virus du cancer du col de l’utérus lié aux virus HPV. Comment se protéger ? Dès qu’une personne est infectée, elle peut être contaminante, même en l’absence de tout symptôme. En cas de doute ou après avoir pris un risque (rapport sexuel sans préservatif), il convient de consulter un médecin. L’hygiène génitale ne suffit pas pour se protéger des IST. Le préservatif est un bon moyen de prévention mais ce n’est parfois pas suffisant (voir p.11). La fidélité et la stabilité dans le couple est aussi un bon moyen de prévention si aucun des deux partenaires n’est porteur d’une IST. Quels sont les symptômes ? Des pertes vaginales inhabituelles, des écoulements génitaux et /ou anaux, des odeurs, des boutons, des sensations de brûlure, des douleurs durant les rapports sexuels, des démangeaisons ou des lésions dans la région génitale et/ou anale sont les symptômes les plus courants. Mais il arrive aussi souvent que l’on soit porteur d’une infection sans avoir de symptômes, on peut donc transmettre une IST sans le savoir. 10 Safe Sex Mag La plupart des IST sont faciles à soigner. Le traitement doit commencer suffisamment tôt car un traitement tardif peut avoir des conséquences très graves : stérilité, infections transmises au nouveau-né, bébé mort-né, affections nerveuses, cancers et parfois même la mort. Tout symptôme justifie donc la consultation rapide d’un médecin. Le meilleur moyen est d’utiliser un préser vatif (accompagné, si nécessaire, d’un lubrifiant à base d’eau ou de silicone). Cependant, le préservatif ne suffit pas toujours à se protéger contre toutes les IST, car certaines peuvent aussi se transmettre par le sang, la salive… Les IST (infections sexuellement transmissibles) › Pour plus d’informations sur les IST, nous vous invitons à consulter le site de la Plate-Forme Prévention Sida : www.preventionsida.org ou à commander la brochure «Les IST». Il est très important de savoir qu’il existe un vaccin contre l’hépatite B et contre l’HPV (Human Papilloma Virus, responsable de 70% des cancers du col de l’utérus). Le vaccin contre l’hépatite B est repris dans le calendrier vaccinal des nourrissons et des enfants. Le vaccin contre le papillomavirus est recommandé chez les jeunes filles avant leur première relation sexuelle et, en Belgique, il est remboursé chez les filles qui lors de la première administration ont atteint l’âge de 12 ans mais pas encore l’âge de 19 ans. Par contre, il n’existe pas de vaccin contre le sida. Safe Sex Mag 11 Le sida en chiffres Dans le monde... 34 millions de personnes vivent avec le VIH. En 2010, Depuis le début de l’épidémie, environ 30 millions de personnes sont décédées à cause du sida. En Belgique... Rencontre avec le docteur André Sasse, de l’Institut Scientifique de Santé Publique. «Avec 1.196 nouveaux cas diagnostiqués en Belgique, le nombre de contaminations par le VIH a atteint en 2010 le niveau le plus élevé depuis le début de l’épidémie. Quant au nombre de diagnostics d’infections sexuellement transmissibles (IST), il se maintient à un niveau élevé. Des chiffres qui confirment l’évolution des dernières années : on se protège moins lors des rapports sexuels. Sur l’ensemble des nouveaux cas de contamination par le VIH diagnostiqués en Belgique en 2010, on constate une confirmation de la proportion élevée d’homo/bisexuels masculins. Elle est égale à 45,6% (contre 23,6% en 2002), ce qui est disproportionné si l’on considère la taille de ce groupe par rapport à l’ensemble de la population en Belgique. Ceci dit, avec 49,5%, la transmission par contacts hétérosexuels reste le premier mode de contamination en Belgique. On constate aussi que les personnes migrantes, en provenance de pays où l’épidémie est importante, sont particulièrement touchées par le VIH. Mais le VIH/sida et les IST nous concernent tous : hommes ou femmes, jeunes et moins jeunes, homo, bi ou hétérosexuel/les, belges ou étrangers. Il faut donc continuer à mettre l’accent sur l’information, la prévention à l’égard de la contamination par le VIH et les IST et sur le dépistage précoce de l’infection. Les autres voies de transmission du VIH, bien que toujours existantes, sont en diminution. L’utilisation de drogues en injection intraveineuse est rapportée par moins de 2% des personnes diagnostiquées récemment ; cette proportion avoisinait les 8% en début d’épidémie.» Dr. André Sasse, Institut Scientifique de Santé Publique. Nouveaux diagnostics VIH/année en Belgique (1985-2010) En 2010, 1.196 800 600 400 503 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 1990 1989 1988 Et les IST ? 1987 200 0 › 6 0% des laboratoires de microbiologie de la Belgique ont diagnostiqué 4.687 cas d’IST (dont 3.314 cas 952 1.000 1986 Depuis le début de l’épidémie et ce jusqu’à fin 2010, 24.646 personnes ont été reconnues infectées par le VIH en Belgique et 4.130 d’entre elles ont été diagnostiquées malades du sida. Parmi celles-ci, 1.942 sont décédées. 1196 1.200 1985 depuis l’apparition de l’épidémie en Belgique. 1.400 Nombre de nouveaux diagnostics VIH nouveaux cas de conta mination au VIH ont été diagnostiqués. Ce qui fait une moyenne de 3 nouvelles infections par jour ! Ce chiffre est le plus élevé Répartition par sexe et âge des personnes infectées diagnostiquées (2008-2010) de Chlamydia, 872 cas de Gonorrhée et 501 cas de syphilis). d’augmentation du nombre de cas se confirme en 2011, avec 3.762 cas. Le groupe le plus touché se compose de jeunes femmes entre 15 et 25 ans. › L a syphilis est diagnostiquée chez des hommes dans 79% des cas(1) ; presque tous ont une orientation homo/bisexuelle(2). › L a plupart des cas de gonorrhée ont été diagnostiqués chez des hommes (82,4%)(1). Il s’agit principalement d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes(2). Sources du nombre des enregistrements : Labo vigie Sources sur le comportement : Réseau sentinelle des cliniciens Ref : intro de https://www.wiv-isp.be/Documents/RapportAnnuel%20IST2010.pdf (1) (2) 12 Safe Sex Mag Groupe d’âge › L ’infection à la chlamydia est l’IST la plus fréquemment diagnostiquée et la tendance épidémiologique 60 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 Hommes N=2274 Femmes N=1117 500 400 300 200 100 0 100 200 300 400 500 Nombre d’infectés - VIH confirmés Safe Sex Mag 13 Connaissez-vous les modes de transmission du VIH ? Les idées reçues «Contrairement à une idée répandue, la piqûre 1 - Je risque d’être infecté par le VIH lorsque j’embrasse (french kiss) une personne séropositive. VRAI - FAUX 2 - Je ne prends aucun risque de transmission du VIH lorsqu’avec mon/ma partenaire nous pratiquons le coït interrompu (s’arrêter avant l’éjaculation). VRAI - FAUX 3 - L a pénétration vaginale est plus contaminante que la pénétration anale. VRAI - FAUX 4 - En Belgique, un couple dont l’un des deux partenaires est séropositif donnera nécessairement naissance à un enfant séropositif. VRAI - FAUX 5 - Je peux être infecté par le VIH si je reçois du sperme d’une personne séropositive dans l’œil. VRAI - FAUX réponses Où se trouve le VIH ? Comment se transmet le VIH ? Chez une personne séropositive, le virus est présent dans l’ensemble des sécrétions corporelles. Mais seuls cinq de ces liquides biologiques sont susceptibles de contenir suffisamment de virus pour permettre une transmission : le sang, le sperme, le liquide pré-éjaculatoire chez l’homme, les secrétions vaginales chez la femme et le lait maternel. Pour qu’il y ait transmission du VIH, il faut la présence à la fois d’une porte d’entrée, d’une porte de sortie et d’un véhicule pour le VIH (un liquide contaminant). Cependant, un contact direct de muqueuse à muqueuse peut suffire pour transmettre le VIH. Les portes d’entrée et de sortie sont des muqueuses du vagin ou du col de l’utérus, le méat (l’ouverture du pénis), les muqueuses anales, rectales, buccales, nasales ou des yeux, mais aussi toute plaie ouverte. La peau saine, étant imperméable, offre une excellente protection contre le VIH. Concrètement, la contamination d’une autre personne peut se faire uniquement par trois voies ! accidentelle avec une seringue qui traîne dans un parc ou sur un siège de cinéma ne constitue pas un 1 - FAUX , car la salive n’est pas un liquide biologique risque de transmission du VIH en raison de la survie contaminant. Par contre, si un partenaire séropositif saigne de la bouche et que celui qui l’embrasse à une blessure en bouche, il y a un risque. 2 - FAUX , car il y a une porte de sortie et une porte d’entrée (pénis et vagin ou anus) pour le virus, ainsi qu’un liquide porteur du VIH qui passe de l’un à l’autre, à savoir, le liquide pré-éjaculatoire. Néanmoins, le risque est plus faible que lors d’une pénétration vu que le liquide pré-éjaculatoire est moins contaminant que le sperme. 3 - FAUX , car les muqueuses de l’anus sont plus fragiles. 4 - FAUX , lorsque l’infection est connue, que la mère bénéficie d’un traitement antirétroviral et qu’elle n’allaite pas son enfant, le risque de transmission se situe en dessous de 1%. 5 - VRAI , car le sperme est un liquide contaminant et l’œil est une muqueuse et donc une porte d’entrée pour le virus. brève du virus dans le milieu extérieur (à l’air libre le virus meurt en quelques minutes), mais également en raison du bref temps de coagulation du sang. Le virus, ne peut pas non plus être transmis par un moustique car il ne survit pas dans les glandes salivaires de celui-ci. Le virus ne se transmet pas dans les situations quotidiennes suivantes : cotoyer une personne séropositive, partager son repas, sa vaisselle, son linge, utiliser sa toilette ou sa salle de bains. Enfin, il n’y pas non plus de contamination par la salive, les baisers, les caresses non sexuelles, la masturbation, les larmes et la sueur.» Dr. J-C Goffard, Centre de référence sida de l’hôpital Erasme. 14 Safe Sex Mag Scores Vous avez entre 0 et 2 bonnes réponses › Aïe, les modes de transmission ne sont pas votre fort ! Nous vous conseillons de les réviser un peu car une bonne protection contre l’infection au VIH commence par une bonne connaissance des modes de transmission. En effet, comment puis-je savoir quand et comment me protéger si je ne sais pas à partir de quel moment je prends un risque ? 1. Les rapports sexuels - à haut risque : les rapports sexuels avec pénétration vaginale et/ou anale sans préservatif, même si l’on se retire avant l’éjaculation. Le risque est considérablement augmenté s’il y a présence de sang (provenant de lésions ou des règles). Bien que tous les rapports sexuels avec une personne infectée n’entraînent pas une contamination, il existe des cas où des personnes ont été contaminées à la suite d’un unique rapport sexuel. - à moindre risque : la fellation (contact bouche-pénis), avec un risque plus élevé quand il y a du liquide pré-éjaculatoire ou sperme dans la bouche du partenaire. - à très faible risque : le cunnilingus (contact bouche-vagin) et l’anulingus (contact bouche-anus). Le risque est fortement augmenté pendant les règles ou en cas de lésions. 2. Le contact sanguin - Partage de seringues et/ou autre matériel d’injection par voie intraveineuse (coton, cuillère, garrot, ...) - Du sang contaminé sur une peau blessée. Le VIH est un virus très fragile quand il se retrouve à l’air libre. Celui-ci meurt en effet après quelques minutes, une fois sorti de l’organisme ! Du sang se trouvant dans une seringue n’est pas à l’air libre ! 3. La grossesse, l’accouchement, l’allaitement Vous avez entre 3 et 4 bonnes réponses Il y a risque de contamination entre la mère infectée par le VIH et son enfant durant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement. › Pas mal, vous avez une connaissance des modes de transmission bonne mais partielle. Continuez de vous informer, vous serez ainsi paré en toutes circonstances. «Un traitement antiviral doit être administré à la femme enceinte pendant la grossesse, au moment de l’accouchement et au nourrisson. Lorsqu’il est bien conduit, le risque de transmission est proche de 0 %». Anne-Françoise Gennotte, médecin au CETIM Vous avez 5 bonnes réponses › Bravo, les modes de transmission du VIH n’ont plus aucun secret pour vous. N’hésitez pas à partager votre savoir avec vos partenaires, amis, famille, etc. Cela ne pourra que leur être utile et qui sait, peut-être sauver des vies ! de transmission du VIH Primo-infection = risque important VIH (la suivent l’infection au Dans les premières semaines qui tité de virus dans le sang et période de «primo-infection»), la quan élevée : on est donc fortement le sperme (la charge virale) est très ositivité le plus tôt possible contaminant. Connaître sa sérop ents pour ne pas contaminer permet d’adapter ses comportem séropositif sur trois ne sait pas l’autre. Mais aujourd’hui, encore un fections avec d’autres IST/ qu’il est infecté. Les infections ou co-in le niveau de la charge virale. hépatites peuvent modifier également Safe Sex Mag 15 important d’en parler avec son Si l’un des partenaires est séropositif, il est ntion la plus adéquate, en préve la ager envis pour liste médecin spécia antirétroviral ou non, d’une ment traite fonction notamment de la prise d’un d’autres IST, du fait d’être nce prése la de non, ou le ectab charge virale indét abandon du préservatif uel évent d’un en couple ouvert ou pas. La décision re éclairée, par les maniè de un, comm en prise être devra e au sein du coupl deux partenaires, avec le médecin. 1. Le traitement antirétroviral, un outil de prévention ? En 2008, une équipe de médecins suisses affirmait que, sous certaines conditions, le traitement bien suivi réduisait fortement le risque de transmission du VIH. Cette affirmation a suscité beaucoup de débats. Aujourd’hui, il y a un consensus à ce sujet. Pour que le risque de transmission soit effectivement réduit de manière significative, il faut : - que la personne séropositive prenne correctement son traitement ; - que sa charge virale soit indétectable depuis au moins 6 mois ; - qu’elle n’ait pas d’IST. Ces trois conditions ne peuvent être certaines que dans le cadre d’un couple stable sans partenaires occasionnels. Lorsqu’elles sont remplies, le niveau de protection est proche de celui assuré par le préservatif. Ainsi, à côté du préservatif (féminin ou masculin), le traitement est désormais aussi considéré comme un outil de prévention. Ces outils peuvent se combiner en fonction des besoins des personnes et des couples. Il est recommandé d’en parler en couple avec son médecin spécialiste du VIH afin d’adopter la prévention qui répond le mieux à vos besoins et qui vous assure un maximum de protection, en toute connaissance de cause. 2. L’utilisation d’un vaccin quand il existe. C’est le cas pour l’hépatite B et l’HPV (Human Papilloma Virus) qui peut provoquer le cancer du col de l’utérus. Ce dernier est remboursé chez les jeunes filles avant leur premier rapport sexuel. Votre médecin pourrait vous le proposer en dehors de cette indication. Pour rappel, il n’existe pas de vaccin contre le VIH/sida ! 3. Le traitement post exposition (TPE). (voir p.30) Il tente d’empêcher une éventuelle contamination après une prise de risque. 4. La circoncision. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a établi, il y a plusieurs années déjà, le rôle que jouait la circoncision dans la prévention du sida. Toutefois, ce n’est pas une protection totale et les hommes circoncis peuvent tout de même contracter l’infection. Des études ont montré qu’elle réduit de 60% le risque de transmission du VIH, entre l’homme et à la femme. La circoncision ne remplace pas les autres méthodes connues de prévention. Elle peut être considérée comme faisant partie d’une stratégie de prévention complète qui inclue toujours le préservatif. Qu’en est-il du traitement préventif pris par les personnes séronégatives ? DOSSIER Se protéger en 2012 Depuis plusieurs années, les avancées thérapeutiques en matière de traitement de l’infection par le VIH ont été importantes et invitent à une adaptation des stratégies de prévention. Il s’agit de combiner tous les moyens de prévention disponibles pour renverser la tendance de l’épidémie et donner à chacun plus de moyens de prévenir la transmission du virus. Concrètement, à côté de l’utilisation du préservatif, masculin ou féminin, d’autres stratégies de prévention et de réduction des risques se sont imposées. Certaines nécessitent de connaître son statut sérologique pour être efficaces. Une bonne raison pour se faire dépister régulièrement ! Citons : le traitement antirétroviral, l’utilisation d’un vaccin, le traitement post exposition, la circoncision. 16 Safe Sex Mag Depuis peu, une nouvelle idée a vu le jour : celle que les traitements antirétroviraux puissent être utilisés de manière préventive par une personne séronégative afin de tenter d’éviter sa contamination par le VIH. Concrètement, la personne non infectée prendrait un traitement afin d’éviter que son/sa partenaire séropositif/ve ne l’infecte lors de relations sexuelles sans préservatif. C’est une nouvelle stratégie de prévention qui, à priori, est réservé à des publics dit prioritaires. L’agence américaine a autorisé la vente de ces médicaments en juillet 2012. Même si la nécessité d’une telle stratégie de prévention n’est plus à démontrer, la Prep soulève de nombreux débats et la validation officielle par les autorités compétentes belge tarde : il n’est donc pas possible, chez nous, de bénéficier de ce système qui permettrait aux personnes séronégatives fortement exposées au VIH de bénéficier d’une Prep de manière encadrée. Une des craintes exprimées par les autorités compétentes est la compensation des risques, en clair un abandon massif de l’utilisation du préservatif et une augmentation du nombre de partenaires sexuels. Soyons clairs : rien de tout cela n’a jamais été observé, ni dans les essais, ni dans les premiers projets pilotes aux EtatsUnis. Néanmoins, à l’heure actuelle, des recherches sont toujours en cours mais elles ne pourront apporter de réponse avant quelques années. Au regard de la dynamique de l’épidémie du VIH/sida, il serait inacceptable de retarder l’accès à un outil de l’arsenal préventif. C’est pourquoi, il serait utile d’interpeller les autorités de santé pour la mise en place d’un accès précoce à la Prep au sein d’un dispositif cohérent de prévention combinée. Aujourd’hui, les dernières données disponibles montrent que cette stratégie est efficace à plus de 90% si le médicament est pris correctement. Au-delà du coût de cette piste (plusieurs centaines d’euros), des éventuels effets secondaires que provoquerait la prise de ces traitements, les autorités médicales recommandent, qu’en cas d’utilisation de la Prep, celle-ci soit réalisée en combinaison avec l’utilisation du préservatif. Mais aujourd’hui, il est clairement reconnu que les stratégies de prévention doivent obligatoirement être diversifiées, c’est-à-dire offrir plusieurs outils pour répondre aux besoins préventifs des personnes. Parmi ces outils, le préservatif bien sûr, qui reste la base de la prévention, mais aussi le dépistage, l’accompagnement en réduction des risques, les traitement des personnes vivant avec le VIH, dit TASP (treatment as prevention), le TPE (Traitement Post Exposition), et maintenant la Prep. Aux personnes ensuite de piocher dans cette boite à outils celui ou ceux qui leur conviendront le mieux à un moment donné, avec un partenaire donné, afin d’optimiser leur capacité à se protéger. Ce choix devrait en tout cas être discuté avec son médecin spécialiste. Pour rappel, pour que certaines de ces stratégies de prévention fonctionnent, il faut connaître son statut sérologique. Dépistez-vous régulièrement ! En connaissant si l’on est infecté par le VIH, on peut avoir un suivi médical efficace, éviter des complications au niveau de sa santé mais aussi faire ce qu’il faut pour éviter de contaminer d’autres personnes. Connaître sa séropositivité le plus tôt possible permet d’adapter ses comportements. En cas de prise de risque ou de doute, le dépistage permet de réduire les risques de transmission du VIH et des IST. Ces différents types de stratégies de prévention, que l’on appelle prévention combinée, permettent à chacun de choisir la ou les manières de se protéger en fonction de sa situation personnelle. Néanmoins, rappelons quand même que le préservatif et le dépistage restent le socle de la prévention du VIH et des autres IST. Safe Sex Mag 17 Le Préservatif Votre ange gardien au 7ème ciel ! L VE PARLER du préservatif et du dépistage avec son/sa/ses partenaires permet souvent d’y voir plus clair et d’adapter son comportement. › Le préservatif reste un moyen efficace pour se protéger du VIH et des principales IST lors de relations sexuelles. Cependant, dans bien des cas, on trouvera toujours un prétexte, une excuse pour ne pas l’utiliser… «ça me fait débander», «ça casse l’ambiance», «Je ne l’utilise plus depuis bien longtemps, c’est pour les jeunes ça !», «Je ne veux pas mettre de barrière entre moi et la personne que j’aime», «Le sida, c’est pas pour moi et en plus je ne pense pas être infecté par le VIH», «Je lui fais confiance, même si je ne le connais pas bien», «Je suis en bonne santé». Pourtant, il peut suffire d’une fois pour être infecté par le VIH ou une IST ! Le préservatif masculin Il est le plus connu et le plus utilisé. L’évolution des technologies a permis de le rendre de plus en plus attractif. Dorénavant, il est nervuré, 1 phosphorescent, avec gel chauffant, de petite taille, XXL, très résistant, ou encore ultrafin… Ces technologies ont aussi permis de produire des préservatifs de qualité. A ce sujet, vérifiez toujours que vos préservatifs répondent aux normes de l’Union Européenne (présence du sigle CE) et qu’ils ne soient pas périmés. «Je crois que certains ont tendance à oublier que le sida est encore présent. (…) Peut-être parce qu, on en parle moins et qu’ils se disent que ça ne les touche plus. C , est moins médiatique. Et puis, il y a aussi les IST. Dans le passé, quand on commençait une relation sérieuse, on faisait le test tandis que maintenant plus. Un ami me disait : «Je connais ma nouvelle copine, donc ça va». Je lui ai répondu : «Connais-tu tous les garçons avec qui elle a couché ?» Laetitia Laetitia «J’ai eu la chance de toujours avoir des partenaires prudents et avec lesquels j’étais sur la même longueur d’ondes en termes de protection. Mais en discutant autour de moi, je me rends compte que les personnes qui ont tendance à croire que ¨ça n’arrive qu’aux autres¨ sont encore beaucoup trop nombreuses et que certaines adoptent donc des comportements que je considère inadéquats. Même si le préservatif a toujours été pour moi un réflexe, je ne peux m’empêcher de rêver du jour où sida, IST et autres "joyeusetés" disparaîtront totalement. Mais, d’ici là… l’eau coulera encore sous les ponts. Alors, n’oublions pas le parapluie !» Hélène, 32 ans. 18 Safe Sex Mag Le préservatif ressemble à un doigt en caoutchouc très fin avec un petit réservoir qui sert à recueillir le sperme. Il faut le mettre avant toute pénétration vaginale ou anale. Pour la fellation, peu de gens ont le réflexe d’utiliser un préservatif. Pourtant, même si le risque de transmission pour le VIH est plus faible, la contamination est possible via la présence de liquide pré-éjaculatoire ou de sperme dans la bouche. Il est également possible de transmettre d’autres IST via la fellation. Pensez à choisir des préservatifs aux goûts fruités ! Mode d’emploi 1 - Déchirez doucement l’emballage pour ne pas abîmer le préservatif (attention au contact avec les dents, les bijoux et les ongles, c’est fragile). 2 - Posez le préservatif sur l’extrémité du pénis en érection. Pincez le petit réservoir entre deux doigts pour en chasser l’air. 3 - Déroulez-le doucement sur le pénis en érection (veillez à le dérouler dans le bon sens). Parfois utile, parfois sympa : pour limiter les risques de rupture, enduisez l’extérieur du préservatif de lubrifiant à base d’eau. 4 - Immédiatement après l’éjaculation, le garçon doit se retirer en retenant le préservatif à la base du sexe pour ne pas le perdre. 5 - Fermez le préservatif en le nouant et jetez-le dans une poubelle. 2 «Quand un homme propose d’utiliser le préservatif, on se dit "Voilà quelqu’un 3 qui se respecte et qui me respecte".» Catherine 4 5 ez un › Pour chaque rapp ort sexu el, utilis nouveau préservatif. rvatifs › Il ne sert à rien de mettre deux prése à la fois. ier e mettez pas le préservatif au dern ›N 6 latoire mom ent car du liqui de pré- éjacu ient des cont qui ent spar tran ide (liqu du gland spermatozoïdes) peut s’écouler on. ulati avant l’éjac es au › Certaines personnes sont allergiqu tifs erva prés des e exist latex. Pour elles, il en. maci phar votre à z ande Dem . sans latex fs à la ous pouvez acheter des préservati ›V de gran en ou hops sex-s les pharmacie, dans ander dem en i auss ez pouv Vous ce. surfa lial. dans les centres de planning fami Si le préservatif se déchire ou reste dans le vagin ou l’anus, il peut y avoir une fuite de sperme et donc un risque de grossesse et/ou de transmission d’une IST. Safe Sex Mag 19 Le préservatif féminin Le carré de latex Encore trop peu connu et fort peu utilisé, le préservatif féminin peut offrir une alternative efficace face au VIH/sida. Comme son pendant Le carré de latex est utilisé pour éviter le contact entre le vagin ou l’anus et la bouche. Il est facile de s’en fabriquer un en découpant un préservatif dans sa longueur et en le déroulant, ou bien à partir d’un gant en latex. masculin, c’est aussi un contraceptif. Le préservatif féminin présente des avantages non négligeables, pour la femme et l’homme ! Il peut être mis en place longtemps avant le rapport (jusqu’à 8 h), ce qui n’interrompt pas les préliminaires. Comme il épouse les formes du vagin, l’homme peut se sentir plus à l’aise que dans un préservatif classique qui, parfois, comprime son sexe. Sa matière conduit mieux la chaleur. Il peut même exciter le clitoris… Il peut aussi prolonger l’intimité puisqu’il n’est pas nécessaire de le retirer juste après l’éjaculation. Et surtout, il offre aux femmes la maîtrise de leur moyen de prévention. , une fois fini, «C’est pratique l’enlève» on tourne et on Sophie ifficulté d’utilisation (implique d’avoir D un peu d’expérience). Peut faire du bruit lors de l’acte sexuel. Difficulté de s’en procurer. Peu accessible. 1 Femidon 2 3 1 2 3 2 Mise en place «Sophie a 57 ans et vit dans la province du Hainaut. Elle a connu le préservatif féminin dans un planning familial proche de chez elle. Elle l’a adopté tout de suite. “C’est mieux pour l’homme car ainsi il n’a pas besoin de mettre un préservatif, et “une fois qu’on l’a mis, eux cela ne les gêne pas”. Elle le pose avant ou pendant le rapport. “Mais je préfère le poser avec eux, sinon ils croient qu’on ne veut pas en mettre. Au début, ce n’est pas facile à mettre, mais après quelques essais, si on fait bien le 8 et qu’on tient bien, l’anneau se met tout seul. Elle reconnaît cependant qu’il est parfois difficile de le faire admettre par les hommes qui lui ont parlé “d’entonnoir” et à qui “voir ce truc qui dépasse coupe tout”.» Sophie © Stan Arte 1 «Je suis un inconditionnel du préservatif féminin ! Le vrai problème, c’est de passer outre l’esthétique qui peut rebuter, donc à ne pas sortir à la première relation avec une fille qui pourrait prendre peur ! Il Fra n ço is peut être posé par l’homme, lors de jeux sexuels pour que ce ne soit pas rebutant pour la femme. Niveau sensation, ça n’a rien à voir avec un préservatif, ça évite beaucoup de désavantages du préservatif masculin. A comparer, on est très proche du rapport sans préservatif. En plus, il est beaucoup plus résistant. Pour les hommes avantagés par la nature, fini la sensation de compression ! L’ essayer c’est l’adopter, même si ça coûte un peu plus cher ! Protégez-vous et amusez-vous.» Ce qui ne protège pas... - Le coït interrompu. Il ne protège pas, le contact entre les muqueuses génitales étant suffisant pour être infecté par une IST. - L es moyens de contraception comme la pilule, l’implant, etc. ne protègent pas du VIH. Ils permettent d’éviter une grossesse non désirée. - Spermicide, éponge vaginale. L’éponge contra ceptive contient de la mousse spermicide qui détruit les spermatozoïdes. Attention, les spermicides qu’elle contient peuvent accroître les risques de transmission, car ils peuvent créer des lésions vaginales susceptibles de constituer des points d’entrée pour le VIH et pour d’autres IST. - Se laver à la poire ou au jet d’eau ne protège pas contre le VIH et les IST. La pression du jet d’eau risquerait d’emmener des bactéries plus loin dans l’utérus pour les douches vaginales, et pour les douches anales, la pression de l’eau risquerait d’endommager les muqueuses fragiles de l’anus. Le lubrifiant Il arrive parfois que la pénétration soit difficile ou inconfortable. Un lubrifiant intime peut alors devenir un allié précieux. En cas de pénétration anale ou de sécheresse vaginale, il est conseillé d’utiliser un lubrifiant à base d’eau ou de silicone (on emploie aussi le terme «gel intime»). Celui-ci peut se trouver facilement en pharmacie, dans les sex-shops ou en grande surface. Le lubrifiant à base d’eau est le seul lubrifiant qui ne présente aucun risque ! La vaseline, le savon et l’huile fragilisent le préservatif, qui peut alors se déchirer pendant le rapport. tif ou de carré de le sexe oral sur ique prat qui re latex , le part enai ndre au moins atte , faire le de t avan ait, l’autre devr s ou s’être dent les deux heures après s’être brossé › Si vous n’utilisez pas de préserva servi de fil dentaire. du préservatif peut protégé à 100%, être pour e sant suffi ne pas être smettre par le sang car certaines IST peuvent se tran › Pour certaines IST, l’utilisation ou la salive. Comment choisir ses préservatifs ? Trop petit, c’est très désagréable et difficile à enfiler. Trop grand, il y a risque de plis voire de déchirement lors des mouvements de pénétration. Pas toujours facile de trouver chaussure à son pied ! Rien d’étonnant puisque chaque pénis a une taille et une forme différente. Comment choisir pour sortir bien couvert ? Trouvez la taille qui correspond le mieux est primordial ! Comment faire ? Vous mesurez le périmètre de votre sexe en érection. Ensuite, vous divisez la valeur obtenue par deux et vous obtenez la taille idéale de vos préservatifs marquée sur les boîtes, à savoir la largeur nominale. Ainsi, la largeur nominale («52 ou 54 mm» en standard), ne correspond pas au diamètre mais au demi-périmètre du pénis. Tenezvous en à cette mesure car le préservatif «standard» d’un fabricant peut être le «grande taille» de l’autre ! La moyenne mondiale de la longueur du pénis est de 14,9 cm, en mesurant du haut de la base, et les préservatifs standards mesurent de 18 cm à 20 cm de long. François 20 Safe Sex Mag Safe Sex Mag 21 E s. g , E E t f o i r Ta r rs p vatif, aussi u o j u o er m a i s t * isez un prés T , util n. S I & a Sid t io a f e ll a l r u o p * In fe c ti ons S © Frédéric Pauwels Huma s Huma ic Pauwel © Frédér Anne Julie emen e x u e ll sm t Tra n is s ib le s. e de avo ir le sid a à ca us «J e ne veux pa s qui es no mb re d’ ho mm quelque s euro s. Le tif, rva se pré ns le faire sa no us dem and ent de ns sa ion lat fel a «l , ent : ça , c est... !! Ils dis onds : rép r leu Je » ! n rie es préservatif tu ne risqu i ! » s, ma is la fille, ou «Toi, pe ut-ê tre pa e s. n i n, E i g E m t e o f Au rs pr ré de latex et u o j u o r mais t T , utilisez un ca * on Infe c ti ux IS Face a us dépister. o faites-v * ellem s S ex u ent Tra nsmis sibles . Julie, prostituée if. Je leur dis que j’en t souvent sans préser vat le savoir ! "T’es pas «Les clients demanden pas me s’ils ne voulaient com t c’es is ma es utr vois d’a peut bien faire sans !" risques, toi ! Alo rs on ont des diplômes ! une fille à prend re des n s intelligents hei ! Ils me hom des t son ce nt Et pourta fait, y en a qui ne s’en qu’ils sont clients … En Mais ils veulent oublier rchent une oreille, une ils sont clients ! Ils che qu’ pte com ais jam t renden de nous que le sexe.» amie, un autre morceau Anne, prostituée 22 Safe Sex Mag Safe Sex Mag 23 Le Dépistage de dou te, le En cas de pris e de risq ue ou les risq ues de dép istage per met de réduire IST. transmission du VIH et des En Belgique, fin 2010, il y avait environ 12.000 patients infectés par le VIH suivis médicalement dans un Centre de référence sida. Malheureusement, dans la réalité, il y a beaucoup plus de personnes séropositives... En effet, un bon nombre de personnes ne connaissent pas leur statut sérologique et peuvent donc être infectées sans le savoir. Réduire le dépistage tardif doit être une priorité. Un test de dépistage est tardif lorsque la personne apprend son statut sérologique quand le VIH a déjà endommagé le système immunitaire de façon importante ou quand le sida est déclaré. Cela arrive en général plusieurs années après avoir été infecté par le VIH. Chez certains patients cela survient beaucoup plus rapidement. En 2010, en Belgique, 39% des diagnostics sont des dépistages tardifs. Aujourd’hui, il est très important de savoir si on est infecté par le VIH. En effet, un diagnostic posé plus précocement permet une meilleure prise en charge thérapeutique. Il permet aussi à la personne d’adapter plus tôt son comportement de manière à éviter la transmission de l’infection à son partenaire. Il est en effet clairement prouvé qu’une personne séropositive qui prend un traitement sans interruption, qui a une charge virale indétectable en continu, et qui n’est pas infectée par d’autres IST, risque beaucoup moins de transmettre le virus à une autre personne. Prendre l’initiative de se faire dépister suppose que l’on se sente concerné : une personne qui ne pense pas avoir pris un risque vis-à-vis des IST/sida ne verra pas forcément l’intérêt de faire le test. De nombreux autres freins au dépistage existent par ailleurs. Ils peuvent relever de la crainte de l’exclusion et de la stigmatisation, de la rupture redoutée avec son partenaire, de la confidentialité, de la méconnaissance de l’existence de traitements gratuits et accessibles… on préfère donc parfois ne pas savoir... Mais c’est jouer avec sa santé et la santé de son/sa/ses partenaire(s). «Il y a 14 ans, j, avais 34 ans et j, étais célibataire depuis 5 ans. Je savais que le sida existait, on en parlait et, malgré tout, je ne prenais pas de précautions. Je me doutais aussi qu, en tant Sylvie que célibataire, j, étais dans une catégorie à risque, mais je n, arrivais pas à faire le test. Je suis allée voir mon médecin traitant pour des problèmes digestifs et, un jour, il m, a dit qu’il avait fait le test de dépistage VIH et que j, étais séropositive. Cela a été un grand bouleversement, évidemment. Ma première réaction a été : pourquoi n, ai-je pas fait le test plus tôt ? , J aurais dû, pour éviter, justement, de contaminer quelqu, un d, autre. C, est ce qui m, a touché le plus à ce moment-là.» Sylvie «à 34 ans, je suis tombée enceinte pour la première fois… Lors de ma visite chez le gynécologue, il m’a informée qu’il faudrait que je fasse un test de dépistage du VIH par sécurité. Je ne comprenais pas très bien, j’étais en couple depuis de longues années et j’avais toujours été Sophie très fidèle. Les résultats sont arrivés :"séropositive" était écrit en gras sur le papier ! ça a été très dur, mais maintenant que mon enfant est venu au monde, je suis heureuse d’avoir fait ce test. Cela m’a permis non seulement de pouvoir bénéficier d’un traitement, et d’être informée de façon à protéger mon partenaire en adoptant les moyens de prévention nécessaires, mais aussi et surtout de donner naissance à un enfant séronégatif grâce au suivi des médecins.» Sophie, 42 ans, séropositive depuis 9 ans, maman d’une petite fille. «Un diagnostic tardif est plus fréquent chez les personnes ne se percevant pas comme à risque, notamment, parce qu’elles vivent selon le modèle d’une relation de couple exclusive/fermée et pensent que leur partenaire est fidèle. D’autres ont des craintes à demander un dépistage parce qu’elles sont persuadées qu’elles sont séropositives et qu’elles seront rejetées par leur communauté ou leur entourage. D’autres encore pensent que "cela n’arrive qu’aux autres".» Chéril Adant, assistante sociale au CETIM 24 Safe Sex Mag Où faire le test ? Et les autres IST ? Il est possible de faire le dépistage dans plusieurs endroits : chez son médecin traitant, dans un centre de planning familial, dans une maison médicale, dans un Centre de référence sida, à l’hôpital et/ou dans un centre de dépistage anonyme et gratuit. Le dépistage des autres IST peut s’effectuer chez un médecin, dans un centre de dépistage, dans des centres de planning, à la Clinic S (voir adresses utiles). Selon l’IST recherchée, plusieurs types de dépistage peuvent être proposés : 1 -Une prise de sang : c’est le cas pour la syphilis notamment. 2 -Un frottis vaginal chez la femme ou un prélèvement urétral chez l’homme. 3 -Un prélèvement urinaire. 4 -Un frottis de gorge. Même si parfois les symptômes sont difficiles à identifier, il est important de se faire dépister à temps afin d‘éviter des complications qui peuvent être graves dans certains cas (stérilité, attaque du système nerveux,…). Quand faire un test ? Après une prise de risque, si la transmission du VIH a eu lieu, il faut un certain temps pour que les tests de dépistage puissent détecter la présence d’une infection. Ce délai est appelé «période-fenêtre». Cette période-fenêtre était de trois mois avec les tests classiques (dits de 3ème génération) mais les nouveaux tests (dits tests de 4ème génération) permettent de détecter la présence du virus après 4 à 6 semaines avec un haut degré de certitude. Ils sont utilisés dans les centres de dépistages, dans les Centres de référence sida et dans un nombre croissant de laboratoires. Par conséquent, si vous pensez avoir pris un risque, vous pouvez faire une demande de test 4 à 6 semaines après cette prise de risque. Si ce test est négatif, il est recommandé d’en refaire un trois mois après la prise de risque pour que le résultat soit sûr à 100%. Parlez-en avec votre médecin. Pourquoi des délais différents selon les tests ? Les tests de 3ème génération, ainsi que les tests rapides (voir p.26), permettent de détecter les anticorps fabriqués par l’organisme en réponse à la présence du VIH. Ils sont détectables dans le sang 3 à 12 semaines après l’infection par le virus, d’où un délai de trois mois après la prise de risque pour faire ce type de tests. Les tests de 4ème génération, quant à eux, permettent de détecter les anticorps, mais aussi l’antigène P24, qui apparaît plus précocement que les anticorps dans le sang, le plus souvent au bout de 2 à 3 semaines, mais disparaît quelques semaines plus tard. Que faire en attendant de faire le test ? Pendant cette période d’incertitude, il est important de se protéger et de protéger son ou sa partenaire car il est possible d’être porteur/porteuse du virus et il y a donc un risque de le transmettre. Ce risque est d’autant plus important que, durant cette période (juste après la contamination), la réplication virale est très intense et le porteur/la porteuse du virus peut être très contaminant(e). En parler peut parfois soulager, n’hésitez pas à contacter votre médecin, le planning familial, ou un hôpital. Pourquoi faire un dépistage ? 1 - Pour savoir, tout simplement, et peut-être se rassurer. 2 - Après une prise de risque pour savoir si on a été infecté. Pour bien évaluer une prise de risque, il est important de bien connaître les modes de transmission du virus (voir p.15). 3 - Lors d’une nouvelle relation, pour savoir où on en est par rapport au VIH. 4 - Quand on a une relation stable et régulière avec le/la même partenaire et qu’on ne veut plus mettre de préservatif. Les deux partenaires doivent réaliser un test et le résultat doit être négatif pour les deux. Attention de bien respecter les délais nécessaires pour que le test soit fiable à 100%. Ce délai est de trois mois avec les tests classiques (dits de 3ème génération) ainsi que pour les tests rapides. Ce délai est réduit avec les nouveaux tests (dits tests de 4ème génération) qui permettent de détecter la présence du virus après 4 à 6 semaines avec un haut degré de certitude. (Voir Quand faire le test ?) 5 -Lors d’un check-up. 6 -Lorsqu’une grossesse est envisagée. Les recommandations internationales invitent à faire un test de dépistage du VIH/sida au moins une fois par an : - c hez les gays et autres hommes ayant des relations sexuelles entre eux, et étant multipartenaires ; - chez les usagers des drogues ; - chez les personnes multipartenaires ; - chez les personnes originaires des pays à forte endémie (les pays de l’Afrique subsaharienne, l’Europe orientale et d’Asie centrale, du sud et du sud-est, mais aussi l’Amérique du sud). Safe Sex Mag 25 Du changement au centre Elisa, centre de dépistage anonyme et gratuit du VIH/sida. Rencontre avec le docteur Gennotte du Centre Elisa. e ott Dr Genn Les résultats du test La plupart du temps, il faut attendre une semaine avant de connaître les résultats de la prise de sang. Il est recommandé aux médecins de ne pas communiquer les résultats du test par courrier (papier/électronique) ou téléphone. Chaque résultat est donc en théorie donné de vive voix par un médecin, mais en pratique ce n’est pas toujours le cas. C’est très important pour le suivi des personnes et pour l’éventuel accompagnement qu’il faut mettre en place en cas de résultats positifs. Il faut donc retourner là où le test a été réalisé, généralement après une semaine, pour connaître les résultats. Dépistages rapides ? De plus en plus, on parle de «tests VIH rapides». On devrait en fait parler de test à résultat rapide car, en cas d’utilisation de ces tests rapides, il faut toujours respecter un délai minimum de trois mois entre la prise de risque potentielle et le moment du test, comme pour les tests classiques de 3ème génération (voir p.25). Sans besoin de faire une prise de sang, ils permettent d’obtenir en quelques minutes le résultat avec une seule goutte de sang recueillie au bout du doigt ou via de la salive. En Belgique, à l’heure actuelle, certains de ces tests sont utilisés au Help Centre d’Anvers et au Centre Elisa. Ils ne sont pas encore généralisés dans les autres centres de dépistage mais ils y sont de plus en plus utilisés. Ces tests sont aussi de plus en plus employés lors d’actions de dépistages délocalisés au sein d’asbl travaillant avec certains publics prioritaires. 26 Safe Sex Mag Ouvert depuis janvier 2006, le Centre Elisa est le seul centre bruxellois subventionné par l’INAMI et offrant un dépistage anonyme et gratuit du VIH et, dans certains cas particuliers, d’autres IST (hépatite B et C, syphilis, gonorrhée, chlamydia). Mais, suite à une réduction des budgets alloués par l’Etat, les modalités de fonctionnement du centre vont être modifiées. Le docteur GENNOTTE nous explique. «En effet, pour des raisons d’économies, l’INAMI a pris la décision de n’accorder la gratuité qu’aux personnes faisant partie d’un public cible prioritaire. Pour les autres, le test sera payant et ne sera plus anonyme. Ceci pourrait compliquer la situation car certaines personnes pourraient ne pas comprendre ces distinctions faites par l’INAMI mais nous prendrons le temps nécessaire pour leur expliquer.» Ces restrictions sont également d’application dans les Centres flamands et wallons subventionnés par l’INAMI. Pour les personnes sans mutuelle et sans assurance, la situation ne va pas changer puisqu’elles pourront toujours bénéficier du test anonyme et gratuit. Pour les personnes qui veulent être reçues à une heure précise, il sera possible, à partir de septembre 2012, de prendre un rendez-vous pour une consultation médicale de dépistage. Dans ce cas, le test se fera dans un contexte payant et nominatif. Des tests VIH à résultat rapide qui permettent d’avoir un résultat après quelques minutes peuvent aussi être fait au Centre Elisa. Ces tests à résultat rapide consistent en un prélèvement de sang au bout du doigt. En cas de réactivité, le test est immédiatement suivi par un test de 4ème génération réalisé à partir d’une prise de sang habituelle. Les tests à résultat rapide peuvent être réalisés dans un cadre anonyme ou nominatif. Dans ce dernier cas, ils sont payants (environ 5 €). Le docteur Gennotte précise encore que «le Centre ELISA offre également un soutien psychologique gratuit (problèmes d’angoisse liés aux raisons du test, comment gérer l’annonce d’un résultat positif,...)». Le Centre Elisa a également l’avantage d’être proche de la S Clinic qui propose le dépistage et le traitement des autres IST. Pour les horaires du Centre ELISA et les adresses d’autres centres de dépistages, voir «les contacts» en fin de magazine. «Pour moi, Jean-Marc, c, était vraiment un coup de foudre, et je n, avais pas envie de l’embêter avec des histoires de dépistage… Par la suite, j, ai quand même eu des petits doutes. Mais, heureusement, une prise de sang a montré qu, il n,y avait pas de problème. Là, je peux dire que j, ai été soulagée même si j, avais confiance… On aurait dû le faire plus tôt. Il n,y a pas d’excuse, car j, étais déjà allée au Centre Elisa auparavant, et j, avais vu que c, était très bien, que les médecins n’étaient pas trop inquisiteurs. Mais ce n, est pas si facile ; pendant la semaine entre la prise de sang et les résultats, c, est quand même stressant. On n, est pas bien, même si l, on se dit qu, on n, a rien à se reprocher. Beaucoup de gens réagissent comme ça : ils rencontrent quelqu, un, c, est le coup de foudre et ils ne font pas attention.» Vanessa & JeanMarc Safe Sex Mag 27 LE SAFE SEX en toutes circonstances Penser à se protéger et à protéger son/sa partenaire au moment où il le faudrait, ce n’est pas toujours facile ! On trouve une excuse ou l’autre pour ne pas utiliser le préservatif... On ne connaît pas toujours son statut sérologique et celui de son/sa partenaire... ça fait longtemps que l’on n’a pas fait un test de dépistage... Pourtant, que l’on commence une relation amoureuse et/ou que l’on veuille s’épanouir sexuellement, la prévention reste de rigueur ! Il arrive, lors d’une période de célibat qu’on ait plusieurs partenaires, à la suite l’un de l’autre, ou en même temps, que l’on connaît ou pas, sans se «fixer» réellement avec l’un d’entre eux. Ces périodes peuvent représenter un plus gros risque par rapport à l’infection au VIH. Il est donc important d’utiliser le préservatif et de faire un dépistage pour connaître son statut sérologique et éviter d’infecter d’autres personnes. Si le test est positif, l’utilisation de préservatifs sera le moyen le plus efficace de se protéger lors de ces relations multipartenaires et ce en toutes circonstances. Parfois aussi, le célibat n’est pas voulu (après un divorce ou une rupture par exemple), ce qui peut parfois nous rendre plus vulnérable lors d’éventuelles rencontres avec son ancien ou un nouveau partenaire… Ces moments de dépression, d’image de soi plus négative ou de difficultés à vivre seul peuvent parfois être un frein à l’utilisation du préservatif et au recours au dépistage. Lorsque l’on rencontre quelqu’un avec qui on a envie d’entamer une relation durable, il est important aussi d’avoir les gestes adéquats pour ne pas être infecté par les IST/sida. 28 Safe Sex Mag Safe Sex Mag 29 Que faire si j’ai pris un risque ? Vivre avec LE VIH Qu’est-ce qu’une prise de risque ? Où en sont les traitements contre le sida ? Une prise de risque est un moment où vous avez pu être directement en contact avec une ou des IST. Vous prenez un risque en ayant des rapports sexuels sans préservatif, en ne connaissant pas le statut sérologique de votre partenaire, en partageant une seringue usagée ou du matériel de sniff, en ayant un contact direct avec une lésion, etc. Les prises de risque sont souvent plus fréquentes lorsque l’on est sous l’influence de certaines substances telles que la drogue ou l’alcool. Pratiquer le coït interrompu (s’arrêter avant l’éjaculation) consiste aussi en une prise de risque. En effet, il ne protège ni des grossesses, ni de l’infection au VIH/IST car le liquide pré-éjaculatoire peut être porteur de sperme, de VIH ou d’autres infections. Que faire en cas de prise de risque ? - Contactez au plus vite un médecin , un centre de dépistage ou un planning familial afin d’évaluer les risques encourus avec un professionnel. Il pourra éventuellement vous proposer un dépistage adéquat. - Dans les jours qui suivent et en attendant de pouvoir renconter un professionnel, vous pouvez pratiquer un petit auto examen. Munissez-vous d’un miroir et regardez si vous trouvez des symptômes (rougeurs, verrues, plaies, chatouillement, etc.) sur vos organes génitaux ou votre anus. Sachez que certaines IST sont asymptomatiques ! L’autoexamen n’est donc pas suffisant, consultez un médecin. - Le TPE, le traitement prophylactique post exposition. › Aujourd’hui, il est possible d’avoir un traitement d’urgence préventif qui peut réduire fortement les risques de contamination au VIH/sida. 30 Safe Sex Mag Après une relation sexuelle à risque, une rupture, un glissement de préservatif, un partage de seringue ou de matériel de sniff, il faut se rendre en journée dans un Centre de référence sida (adresses dans «contacts utiles», p.33 ou sur www.preventionsida.org) et en week-end ou la nuit dans une salle d’urgence rattachée à un Centre de référence sida. - Attention ! Le TPE est prescrit sous certaines conditions par le médecin de la salle d’urgence ou du Centre de référence sida. La prescription se fait après un entretien avec le médecin qui lui permettra d’analyser le risque de contamination par le virus. Le traitement est gratuit mais les consultations et les frais médicaux divers (prise de sang, éventuelle prise en charge psychologique, etc.) restent à charge du patient. - Ce traitement doit être pris le plus rapidement possible et au maximum 72h après la prise de risque (idéalement dans les 48h) : un rapport non protégé, une rupture ou un glissement de préservatif par exemple. Plus vite le traitement est pris, plus il a de chance d’être efficace. - Ce traitement n’est indiqué que pour un risque isolé et exceptionnel, non pour des risques répétés dans le temps. - Il s’agit d’un traitement lourd qui doit être pris durant 4 semaines, avec un suivi médical et des prises de sang répartis sur une période de 3 mois. - M ême si on présume qu’il peut fortement empêcher une contamination, son efficacité n’a pas été démontrée formellement. Il peut encore malheureusement arriver que certains professionnels ne soient pas au courant de l’existence du TPE. Pour éviter tout problème, emportez cette brochure afin de confirmer vos dires. à l’heure actuelle, il n’existe pas de médicament susceptible de guérir de l’infection par le VIH. Cependant, la médecine fait des progrès et depuis quelques années, on dispose de toute une série de médicaments qui arrêtent la multiplication du VIH et rendent souvent le virus indétectable (entre 70 et 80% dans le cas d’un premier traitement) ; cela signifie qu’il est toujours présent dans l’organisme, «caché» à l’intérieur des cellules et circulant en très faible quantité non détectable par les méthodes standards. Il n’est plus en mesure de détruire le système immunitaire. Mais, il est toujours possible de transmettre le virus à une autre personne même si, avec la prise de traitements, il y a une diminution très importante du risque de transmission. Ces traitements permettent d’une part, aux personnes séropositives de rester plus longtemps en bonne santé et, d’autre part, d’améliorer la qualité et l’espérance de vie des personnes qui sont déjà malades du sida en restaurant une immunité suffisante pour ne plus développer d’infections opportunistes. De plus, l’évolution médicale actuelle permet de réduire fortement le risque d’avoir un enfant séropositif, pour autant que le suivi médical soit régulier et que l’adhérence aux traitements (c’est-à-dire la prise régulière, sans oubli, des médicaments selon la prescription du médecin) de la future maman séropositive soit excellente. C’est dans ce contexte que de plus en plus de femmes et d’hommes décident d’avoir un enfant malgré leur infection en utilisant la procréation médicalement assistée. En Belgique, depuis quelques années, il n’y a pas eu de naissance d’enfant séropositif chez les mamans suivies médicalement dans un Centre de référence sida. Bien que les traitements soient efficaces, ils peuvent être complexes, en particulier chez les patients traités depuis longtemps. Ils doivent être pris régulièrement, sans jamais oublier une seule prise. La prise irrégulière du traitement entraîne une mutation du virus. Le patient se trouve alors en échec thérapeutique et le traitement doit alors être modifié parfois par un traitement plus lourd. est «Même quand on oublie que l’on ocs méd malade (si on peut l’oublier), les s. vous le rappellent tous les jour s secondaires effet des pas e Ne parlons mêm ecins (ou rien méd les n qui n’existent pas selo » M.L. es). qu’avec vous, pas chez les autr En Belgique, les traitements antirétroviraux sont entièrement pris en charge par la mutuelle et sont remboursés à 100%. Par contre, ce remboursement à 100% ne couvre pas nécessairement l’ensemble du traitement (consultations, examens) que doit suivre un patient. C’est notamment le cas lorsqu’apparaissent des maladies opportunistes ou lorsqu’on veut les prévenir. Le coût du traitement peut alors peser sur le budget des malades. Les patients touchés par le VIH atteignent aujourd’hui un âge plus avancé, en raison de la plus grande efficacité des traitements qui a fortement fait baisser la mortalité précoce des malades du sida et rapproche l’espérance de vie des personnes atteintes de l’espérance de vie de la population générale. Il est possible de trouver plus d’informations sur les traitements dans la brochure «Vivre avec le VIH» disponible sur le site internet www.preventionsida.org. Il est en tout cas important, en cas d’annonce de séropositivité, de consulter rapidement un Centre de référence sida afin d’organiser au mieux le suivi médical. «3 mois après avoir découvert m a sé r o p o siti v ité , j, a i commencé le traitement, je me suis senti mieux, j, étais moins fatigué. Je me disais que je savais que je ne serais jamais guéri mais que j, allais réduire le risque de transmission. Je prends mon traitement tous les jours. Pour moi, Mattéo les médocs c, est un dégoût, , c est comme un poison, quelque chose de pas naturel mais je me force, je suis obligé, j, ai peur de la mort, de mourir. Si je les prends pas, j, ai peur de retourner à l’hosto. Je dois réussir ma vie, avancer, accomplir mes rêves. Je suis obligé de travailler beaucoup pour réaliser ma passion, la musique. Parfois c, est difficile, , je me sens fatigué. C est important d, avoir une bonne hygiène de vie. Avant je ne faisais pas attention, je mangeais des saloperies. Maintenant j, ai appris à manger des légumes, de la viande, etc., à prendre soin de moi.» Mattéo, 28 ans Safe Sex Mag 31 CONTACTS UTILES La discrimination, une autre facette de l’infection au VIH Aujourd’hui encore de nombreuses personnes séro positives sont victimes de discrimination à cause de leur statut sérologique. Par exemple, pour contracter une assurance, pour trouver un travail, pour s’intégrer dans un club de sport, pour voyager… De fait, une étude montre que 69% de la population belge témoigne d’attitudes discriminatoires envers les personnes séropositives (Enquête de Santé par interview - Belgique, 2004, ISSP). La discrimination et la stigmatisation ont de nombreuses conséquences : impact psychologique sur les personnes atteintes (dépression, manque d’estime de soi...), obstacles à la prévention (peur d’être dépisté, peur d’être pris en charge, non adoption de comportements de protection de peur d’être suspecté séropositif), autoexclusion... En Belgique, une loi anti-discrimination est entrée en vigueur depuis 2007. La loi a une portée très large. Elle vise toutes les situations de discrimination fondées notamment sur l’état de santé actuel ou futur, dans des champs aussi divers que l’accès aux biens et aux services (le logement, l’horeca, les assurances...), l’emploi dans tous les secteurs ou la participation à toute activité, qu’elle soit économique, sociale, culturelle ou politique, pour autant qu’elle soit ouverte au public. Elle concerne donc aussi les personnes séropositives. © Jonathan Pauwels Plus récemment, l’enquête* sur les conditions de vie des personnes vivant avec le VIH en Belgique francophone, initiée par le GRECOS** et réalisée en collaboration avec l’Observatoire du Sida et des Sexualités, met en avant des discriminations dans le monde professionnel mais aussi dans le monde médical. En effet, 58,4% des personnes sondées n’ont pas révélé leur séropositivité dans leur milieu professionnel. Pour ceux l’ayant révélé, 6,5% déclarent avoir plutôt connu des difficultés à cause de la révélation. De plus, près de 3% de l’ensemble des répondants se sont vu refuser un emploi, un stage ou une formation, près de 2% ont eu leur carrière bloquée, et 1,5% ont été licencié de leur emploi ou bien exclu de leur formation professionnelle. Au niveau médical, 13,1% des répondants ont déjà connu des refus de soins du fait de leur séropositivité et 21,4% déclarent avoir ressenti de la gêne de la part du personnel médical. Les Centres Locaux de Promotion de la Santé (CLPS) Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme peut vous aider dans vos démarches de lutte contre la discrimination. Le Centre enregistrera votre signalement et vous conseillera après avoir analysé la situation. Vous pouvez contacter le Centre via la ligne verte au 0800/12.800 ou via le site internet www.diversite.be «Je ne suis pas parti physiquement ce jour-là. Mais, dès cet instant, ma vie affective, ma relation aux autres, ma vie amicale, ma vie sexuelle, ma vie… tout a été changé, comme ça en un instant : le 25 mai 1985, j’ai appris que j’étais séropo.» M.L. «Je ne parle pas des infirmières qui refusent de rentrer dans votre chambre, de l’accès aux prêts, aux assurances-vie, aux soins dentaires, aux soins médicaux en général. «Vous devez passer en dernier Monsieur, vous comprenez...» M.L. Les Centres Locaux de Promotion de la Santé sont des ASBL agréées par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour organiser la promotion de la santé dans leur région. Les CLPS offrent un accompagnement méthodologique aux organismes et aux acteurs de terrain pour favoriser la réflexion et la conception des projets et mettent à leur disposition de la documentation, des formations et des outils adaptés. Les CLPS développent également un réseau de diffusion afin d’informer les intervenants de terrain des brochures en matière de santé. Bruxelles : rue Jourdan 151 - 1060 Bruxelles www.clps-bxl.org - 02/639 66 88 Brabant Wallon : av. Einstein 4 (bât. Copernic) - 1300 Wavre www.clps-bw.be - 010/62 17 62 Charleroi-Thuin : av. Général Michel 1b - 6000 Charleroi www.clpsct.org - 071/33 02 29 Hainaut Occidental : rue des Cordes 9 - 7500 Tournai www.clpsho.be - 069/22 15 71 Huy-Waremme : chaussée de Waremme 139 - 4500 Huy www.clps-hw.be - 085/25 34 74 Liège : place de la République française 1 - 4000 Liège www.clps.be - 04/349 51 44 Luxembourg : rue de la station 49 - 6900 Marloie www.clps-lux.be - 084/31 05 04 Mons-Soignies : rue de la Loi 30 - 7100 La Louvière www.clps-mons-soignies.be - 064/84 25 25 Namur : blvd Cauchy 16/18 (local C03) - 5000 Namur www.clpsnamur.be - 081/75 00 46 Verviers : rue de la station 9 - 4800 Verviers www.cvps.be - 087/ 35 15 03 Les organismes de prévention et d’information grand public, jeunes et adultes Fédération Wallonie-Bruxelles Plate-Forme Prévention Sida. rue Jourdan 151 - 1060 Bruxelles www.preventionsida.org - 02/733 72 99 Namur Service de Santé affective, sexuelle et réduction des risques. Accueil, écoute, expertise en matière de sida, IST, assuétudes, aide aux malades. Dépistage anonyme et gratuit. rue Docteur Haïbe 4 - 5002 Saint-Servais. http://pointsrelaissida.jimdo.com - 081/77 68 20 Liège Sidasol rue de Pitteurs 18 - 4020 Liège. www.sidasol.be - 04/366 96 10 Charleroi Sida-IST Charleroi-Mons. Accueil, écoute, information, dépistage et suivi psycho médico-social des patients VIH. c / o Polyclinique CHU Charleroi, boulevard Joseph II - 6000 Charleroi. www.sida-charleroimons.be - 071/ 92 54 10 Mons Place Nervienne, 33 (site CPAS) Bloc Glépin n° 6 - 1er étage - 7000 MONS www.sida-charleroimons.be - 065/82 27 55 Aide Info Sida Pour toutes questions sur le sida et/ou un soutien psychologique aux personnes séropositives, malades et leurs proches. De 18h à 21h en semaine - 0800/20 120 Sida’sos ASBL de prévention des IST/sida par les jeunes, pour les jeunes - www.sidasos.be - 02/303 82 14 *p.16 et 19, C. Pezeril, Premier résultats de l’enquête «Les conditions de vie des personnes séropositives en Belgique francophone (Wallonie et Bruxelles). **GRECOS : Groupe de Réflexion et de Communication sur la Séropositivité. 32 Safe Sex Mag Safe Sex Mag 33 Les organismes thématiques SidAids Migrants / Sireas asbl Prévention à l’attention des publics migrants et réfugiés. rue de la Pépinière 6 - 1000 Bruxelles. www.sidaids-migrants.be - 02/502 36 76 Ex-Aequo Prévention à l’attention des personnes homosexuelles. rue Locquenghien 41 - 1000 Bruxelles. www.exaequo.be - 02/736 28 61 Modus Vivendi Prévention à l’attention des usagers de drogues. rue Jourdan 151 - 1060 Bruxelles. www.modusvivendi-be.org - 02/644 22 00 Espace P Prévention à l’attention des prostitués (hommes & femmes) et de leurs clients. rue des plantes 116 - 1030 Bruxelles. www.espacep.be - 02/219 98 74 Antennes locales - Liège : 04/221 05 09 - Charleroi : 071/ 30 98 10 - Namur : 081/77 68 21 - Mons : 065/84 70 09 - Arlon : 0479/36 24 33 Service éducation pour la santé Prévention à l’attention des détenus. chaussée de Waremme 139 - 4500 Huy. www.ses-asbl.be - 085/21 25 76 où se faire dépister ? Il est possible de faire un dépistage chez son médecin, dans une maison médicale ou un centre de planning familial ! 3 centres sont subventionnés par l’INAMI. Attention : L’INAMI a modifié les conditions pour pouvoir bénéficier de la gratuité du test et de la consultation médicale. En fonction de votre profil de risque, le médecin pourra évaluer si vous rentrez dans ces conditions. Si ce n’est pas le cas, les consultations et les tests seront payants et remboursés par la mutuelle selon les modalités habituelles. Anonyme ou pas, les résultats du test sont toujours confidentiels. Bruxelles Centre Elisa : (sans rendez-vous) Tout public : le lundi de 08h à 13h15 et le jeudi de 16h30 à 19h15. Uniquement personnes âgées de 15 à 25 ans : le mercredi de 12h30 à 15h15. rue des Alexiens 11 - 1000 Bruxelles - 02/535 30 03 34 Safe Sex Mag Liège Centre de référence du CHU de Liège : quai Godefroid Kurth 45 - 4020 Liège (sur rendez-vous 5ème étage) - 04/270 31 90 Anvers Help Center : du lundi au vendredi de 13h30 à 18h, fermé le jeudi à 15h. Sans rendez-vous, le lundi de 17h à 19h et le vendredi de 16h à 18h. Sur rendez-vous, du lundi au vendredi (réservation téléphonique). Possibilité de se faire dépister pour les IST. Renseignez-vous. Sint-Andriesstraat 7 - 2000 Anvers 03/216 02 88 - [email protected] Centre de référence du CHU de Liège quai Godefroid Kurth 45 - 4020 Liège (5ème étage) - 04/270 31 90 Clinique IST S CLINIC - CHU Saint-Pierre (site César de Paepe), rue des Alexiens 13 - 1000 Bruxelles - 02/535 37 32 dépistage et traitement des IST avec et sans rendezvous le mardi de 14h à 17h et le vendredi de 9h à 12h UTI, Hôpital Erasme rue de Lennik 808 - 1070 Bruxelles - 02/555 39 03 Pour le Traitement post exposition (TPE) Centres reconnus par l’INAMI pour la prescription du traitement post- exposition non professionnelle au VIH Lieu CHU Saint-Pierre Les autres centres de dépistage n’ont pas de subvention de l’INAMI mais ont parfois la possibilité d’offrir l’anonymat et la gratuité. Renseignez-vous. En journée Le mardi de 14h à 16h30 et le vendredi de 9h à 11h30 avec et sans rendez-vous la S Clinic Nuits et week-ends Salle des urgences rue Haute 290 1000 Bruxelles rue des Alexiens 11 - 1000 Bruxelles Tél. : 02/535 37 32 En dehors de ces périodes : à la salle des urgences Liège/Verviers - CHPLT Verviers, hôpital de jour : (sans rendez-vous du lundi au vendredi de 10h à 16h) rue du parc 29 - 4800 Verviers - 087/21 29 58 Cliniques Universitaires Saint-Luc Centre de prise en charge de l’UCL Service des Urgences -Clinique St-Joseph : rue de Hesbaye 75 - 4000 Liège - 0800/24 124 (n° gratuit) avenue Hippocrate 10 - 1200 Bruxelles Tél. : 02/764 21 56 ou 02/764 11 11 avenue Hippocrate 10 1200 Bruxelles Hôpital Erasme ULB UTI - Consultation d’immunologie Service des Urgences route de Lennik 808 - 1070 Bruxelles Tél. : 02/555 46 88 ou 02/555 31 11 route de Lennik 808 1070 Bruxelles Aids Referentiecentrum Service des urgences rue Laarbeek 101 - 1090 Bruxelles Tél. : 02/477 60 01 rue Laarbeek 101 1090 Bruxelles Centre Arthur Rimbaud CHU-Charleroi boulevard Janson 92 - 6000 Charleroi Tél. : 071/92.23.06 Service des urgences CHU de Liège Polyclinique Brull Centre de référence ULG CHU de Liège Service des Urgences quai Godefroid Kurth 45 - 4020 Liège Tél. : 04/270 31 90 Domaine du Sart Tilman 4000 Liège Aids Referentiecentrum UZ Gent De Pintelaan 185 - 9000 Gent Tél. : 09/332 26 81 Service des Urgences Instituut voor Tropische Geneeskunde U.Z. Antwerpen Nationalestraat 155 2000 Antwerpen Tél. : 03/247 64 65 Service des Urgences, Aids Referentiecentrum Leuven - K.U.L. Leuven Herestraat 49 - 3000 Leuven Tél. : 016/34 42 75 Service des Urgences Hainaut - CHUPMB - site Ambroise Paré : boulevard Kennedy 2 - 7000 Mons - 065/39 25 59 (sans rendez-vous du lundi au vendredi de 7h30 à 17h30. - Sida-IST Charleroi-Mons : c / o Centre de Référence Sida du CHU de Charleroi, sur rendez-vous. boulevard Joseph II - 6000 Charleroi. 071/92 54 10 ou 071/92 23 05 -Grand Hôpital de Charleroi Site Notre-Dame : (sur rendez-vous) - Grand’rue 3 - 6000 Charleroi 071/10 38 00. Test gratuit mais la remise des résultats est payante (non anonyme). Les centres de référence sida Pour le dépistage et/ou le suivi des personnes séropositives et malades du sida. Centre de référence SIDA - CHU Charleroi boulevard Paul Janson 92 - 6000 Charleroi - 071/92 23 07 UZ Brussel VUB Centre de référence de l’UCL Hôpital St-Luc : avenue Hippocrate 10 1200 Bruxelles - 02/764 21 55 Centre de référence de l’ULB (pas de dépistage) CHU St-Pierre, CETIM : rue Haute 322 - 1000 Bruxelles - 02/535 31 77 Pour trouver un centre de plaNNING boulevard Jansson 92 6000 Charleroi De Pintelaan 185 9000 Gent Wilrijkstraat 10 2650 Edeghem Herestraat 49 3000 Leuven FAMILIAL proche de chez vous : www.loveattitude.be Safe Sex Mag 35 Recevez de l’info sur le sida dans votre boite mail ! Inscrivez-vous au sida flash via notre site internet www.preventionsida.org et recevez des infos par mail sur la prévention, la solidarité et l’actualité concernant le VIH/sida. En quelques clics, restez informé ! Toute l’info sida sur votre Smartphone ! De votre téléphone ou de votre ordinateur, rendez-vous sur www.preventionsida.org Suivez la page Facebook Plate-Forme Prévention Sida Devenez fan sur: Merci aux partenaires du projet : Planning familial de Jette, SES Huy, Espace P, Fédération des centres de service social (FCSS), Sida Sol Liège, Centre de référence sida CETIM, Centre Elisa, Aide Info Sida, CPLS de Namur, Sida/ IST Charleroi-Mons, Tels Quels / CVPS, CHU Liège, Question Santé, SidAids Migrants, Modus Vivendi, Maison intergénérationnelle de Liège, Forest Quartier Santé, Ex Aequo, Levi’s, Maison de quartier Millénaire de Bruxelles, Maison de quartier Buanderie, Service de Santé affective, sexuelle et réduction des risques de Namur, EFT le Plein Air, Observatoire du sida et des sexualités, Sida’sos, Fédération Laïque des Centre de Planning Familial (FLCPF). Merci à Stan Arte, Jonathan Pauwels et Frédéric Pauwels Huma pour leurs illustrations ainsi qu’aux modèles des photos et aux personnes ayant participé aux focus groups. Merci aussi aux docteurs J-C Goffard, A-F Gennotte et A. Sasse. édition 2013 www.preventionsida.org Ed. resp. : Thierry Martin, Plate-Forme Prévention Sida - rue Jourdan 151 - 1060 Bruxelles. Ou scannez ceci.