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institut territorial de la statistique et des études économiques Pour en en savoir plus "Comptes Economiques 1996" Notes et Documents N°81 administrations qui ont versé 86,1 milliards de salaires (y e Produit Intérieur Brut (PIB) a atteint compris les charges sociales) voient leur contribu335,5 milliards de F.CFP en 1996. Il tion au PIB augmenter de 1,5 milliard. Ces difféétait de 329,3 milliards en 1995. La rentes hausses ont plus que compensé la diminuhausse enregistrée en 1996 est donc de tion de la valeur ajoutée dégagée par le secteur du l'ordre de 2%. Cependant, si l'on tient Bâtiment et des Travaux Publics (-2,2 milliards) ; compte de l'inflation relevée sur le Territoire au le BTP a souffert en 1996 d’une réduction de son cours l'année étudiée (1,4%, hausse moyenne anactivité confirmée par la baisse de différents indinuelle des prix de détail à la consommation), le cateurs (nombre de logements achevés, productaux de croissance du Produit Intérieur Brut n'est tion de ciment, importations de matériaux de plus que de 0,5%. Le poids du secteur productif construction, etc.). Les autres secteurs ont enregismarchand s'est élevé à 73% du PIB en 1996, celui tré des résultats plus mitigés. Malgré une conjoncdes administrations à 26% et celui des salaires doture moins favorable sur le marché mondial du mestiques à 1%. C'est une répartition qui a peu vanickel en 1996 qu'en 1995, les mines et la métalrié depuis le début lurgie ont pu maindes années 90. Au tenir le haut niveau SECTEURS 1995 % 1996 % cours des dix derd’activité qui avait Agriculture 5 921 1,8 5 812 1,7 nières années, la été atteint l'année Industries alimentaires 5 760 1,7 5 875 1,8 contribution du secprécédente. L'exaEnergie 5 034 1,5 5 504 1,6 teur marchand a été men des différentes Mines 11 175 3,4 11 223 3,3 la plus forte en 1989 composantes de la Métallurgie 17 525 5,3 17 338 5,2 Mécanique montage 5 194 1,6 5 147 1,5 (78% du PIB) et la demande permet de Industries diverses 8 693 2,6 8 151 2,4 plus faible en 1986 constater que la Bâtiment-travaux publics 18 928 5,7 16 776 5,0 (68% du PIB). En contrepartie de la Transports et télécommunications 20 908 6,3 22 634 6,7 1996, le Produit Incroissance a été esServices 68 729 20,9 70 546 21,0 Commerce 73 143 22,2 76 581 22,8 térieur Brut s'est acsentiellement une Production intérieure brute 241 012 73,2 245 587 73,2 cru de 6,2 milliards hausse de la conSalaires des administrations 84 658 25,7 86 118 25,7 de F.CFP. Le premier sommation des méSalaires domestiques 3 625 1,1 3 777 1,1 secteur à avoir partinages (+6,2 milProduit Intérieur Brut 329 296 100,0 335 482 100,0 cipé à cet accroisseliards) et de l’invesUnités : million F.CFP, % ment a été le comtissement des entremerce dont l’activité repose en grande partie sur la prises (+3,9 milliards), soutenu par leur investissecommercialisation de produits importés ; or, en ment en matériel d’équipement (+4,4 milliards) ; 1996, les importations ont connu une hausse imcontrairement à 1995, le solde extérieur a été une portante qui s’est répercutée sur le chiffre d'afcomposante négative ; suite à un accroissement faires du commerce ; la valeur ajoutée dégagée par important des importations et à une quasi-stagnace secteur s’est accrue de 3,4 milliards ; viennent tion des exportations, le déficit commercial avec ensuite les services (hors transports et télécommul'extérieur s'est creusé de plus de 5 milliards ; la nications) qui enregistrent une augmentation de baisse de l’investissement des ménages en logeleur valeur ajoutée de 1,8 milliard, et les transports ments (-2,5 milliards) a également freiné la croiset télécommunications (+1,7 milliard) ; enfin, les sance de l'économie. n o u ve l l e - ca l é d o n i e L 1 RESSOURCES 96 DE L'ECONOMIE PRODUCTION L a production intérieure brute (Pibe) est la contribution du secteur productif au PIB. Elle s'est élevée à 245,6 milliards en 1996. Le secteur tertiaire (commerce, services et transports-télécommunications) a généré plus des deux tiers de la Pibe (69%), le secteur secondaire (industries, y compris BTP) 24%, et le secteur primaire (agriculture et mines), 7%. COMMERCE La "production" du commerce est mesurée par les marges commerciales (différence entre valeur à la vente et valeur à l'achat) perçues lors de la vente de biens importés ou fabriqués localement. La valeur ajoutée du commerce a progressé de 4,7% entre 1995 et 1996. Cette hausse s’explique en quasi-totalité par celle des importations (+6,3 milliards en 1996) qui a eu pour conséquence directe une augmentation des marges sur importations ; celles-ci représentent, en 1996, 83,9% de la production du commerce. SERVICES, TRANSPORTS ET TELECOMMUNICATIONS Les services (organismes financiers, assurances, hôtels, bars, restaurants, services juridiques, techniques, d'hygiène, de santé, d'enseignement, etc.) et les transports et télécommunications ne cessent de se développer ; leur part dans la production intérieure brute est de 37,9% en 1996. La consommation de certains services (transport international, transport local, restauration, hôtellerie, loisirs, etc.), réalisée par des touristes, est considérée comme une exportation ; elle est estimée à 9,5 milliards. MINES-METALLURGIE Malgré une conjoncture mondiale moins favorable qu’en 1995 sur le marché du nickel, la production minière calédonienne a de nouveau atteint un niveau record en 1996 (122 486 tonnes de nickel contenu contre 119 905 tonnes l'année précédente) et la métallurgie a augmenté ses livraisons. ENERGIE Le secteur de l'énergie regroupe les unités de production d'électricité et de distribution d'eau. La production d'électricité d'origine hydraulique, insuffisante pour couvrir les besoins du territoire, est complétée par une production d’origine thermique. Grace à la diminution de la sécheresse en 1996, la production hydraulique s’est accrue de 71,3%. La consommation de la métallurgie en électricité représente environ les trois quarts de la consommation totale. BATIMENT-TRAVAUX PUBLICS 2 1996 a été une mauvaise année pour le secteur du Bâtiment-Travaux publics ; sa valeur ajoutée a di- DE QUOI DISPOSE LA NOUVELLE-CALEDONIE ? Pibe Importations Total ressources 1992 206,1 88,4 294,5 1993 210,5 87,2 297,8 1994 225,1 87,5 312,6 1995 1996 241,0 245,6 88,0 94,3 329,0 339,9 Unité : milliard F.CFP minué de 11,4% par rapport à 1995 ; tous les indicateurs sont à la baisse : le nombre de logements achevés en province Sud et en province Nord, la production de ciment, la consommation en matériaux de carrières, enfin les importations de matériaux de construction. AGRICULTURE Le secteur de l'agriculture englobe, outre les productions agricoles proprement dites, l'élevage, la pêche, l'aquaculture. L’agriculture a souffert en début d’année de fortes précipitations et du cyclone Betty ; plus de 80% des cultures en place avaient alors été détruites et des importations supplémentaires de fruits et de légumes ont été nécessaires. AUTRES INDUSTRIES Le tissu industriel de la Nouvelle-Calédonie est relativement diversifié. Les autres secteurs industriels (industries agro-alimentaires, de mécanique-montage, diverses) représentent,en 1996, 7,8% de la production intérieure brute. E IMPORTATIONS n 1996, les importations se sont élevées à 94,3 milliards de F.CFP, contre 88,0 milliards l’année précédente. Des hausses importantes ont été enregistrées par les produits énergétiques et par les produits des industries mécaniques et électriques (respectivement +1 et +5 milliards de F.CFP). Les plus fortes augmentations ont été relevées sur les importations de machines et appareils destinés essentiellement à l’équipement des entreprises (+2,3 milliards), de matériel aérien et naval (+1,3 milliard), de produits pétroliers (+1,2 milliard), d'automobiles et de cycles (+1,1 milliard). Les volumes importés ont quant à eux diminué, en particulier suite à une baisse de près de 30 000 tonnes des importations de matières premières et demi-produits, et notamment de matériaux de construction (-16 844 tonnes). Des hausses ont cependant été enregistrées sur les légumes et les fruits, qui ont permis de pallier à la baisse de la production locale. Si la France reste le premier fournisseur de la Nouvelle-Calédonie (41% du total importé), elle a malgré tout perdu des parts de marché par rapport à 1995, au profit des autres pays de l’Union Européenne, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. Définition La contribution du secteur productif à la création de richesses sur le Territoire est mesurée par la valeur ajoutée ; celle-ci se définit comme la différence entre la valeur des biens et services produits (production) et celle des biens et services utilisés au cours du processus de production (consommations intermédiaires). La production intérieure brute (Pibe), contribution du secteur productif au produit intérieur brut (PIB), se compose de la somme des valeurs ajoutées. QU'EN FAIT-ELLE ? 1992 1993 1994 Consommation des ménages 159,5 160,8 172,4 des administrations 20,5 21,6 21,8 Investissements des entreprises 29,5 28,6 27,5 des ménages 16,4 19,3 22,7 des administrations 20,9 21,0 17,0 Variations stocks 0,4 -0,8 -0,4 Exportations 47,2 47,3 51,5 Total emplois 1995 1996 177,9 184,1 21,9 23,2 28,8 24,1 16,2 0,0 60,1 32,7 21,6 17,0 0,3 61,0 294,5 297,8 312,6 329,0 339,9 Unité : milliard F.CFP CONSOMMATION L a consommation est principalement le fait des ménages ; elle a atteint 184,1 milliards en 1996. Les administrations réalisent des dépenses de fonctionnement (hors salaires et transferts divers), assimilées à de la consommation, qui se sont élevées à 23,2 milliards. A noter que, par définition, les consommations intermédiaires des entreprises sont traitées dans les ressources, en intervenant dans le calcul de la production intérieure brute. La consommation occupe plus des deux tiers (67,2%) des revenus des ménages. Le premier poste de dépenses sont les services (y compris les transports et télécommunications) ; en 1986, ils ne représentaient que 26,7% des dépenses de consommation des ménages et les produits industriels divers venaient en premier (31,5%). Les dépenses d'équipement des ménages en logements ne sont pas reprises dans la consommation. Répartition de la comsommation des ménages Services 40,8% Produits textiles 7,0% L Produits agro-alimentaires 24,5% Énergie 3,8% Produits industriels divers 23,9% INVESTISSEMENT es investissements des entreprises se sont élevés à 32,7 milliards en 1996. Les produits des industries mécaniques et électriques en constituent la majeure partie (29,3 milliards) ; les dépenses des entreprises en matériel d'équipement ont augmenté de 4,4 milliards par rapport à 1995, ce qui a eu une incidence notable sur le montant des importations. Les investissements des ménages correspondent à leurs dépenses en logements ; ils se sont élevés à 21,6 milliards contre 24,1 milliards en 1995. Le nombre de logements achevés a baissé de 5,5% dans la province Sud et de 8,5% dans la province Nord (chiffre non disponible pour la province des Iles Loyauté). Les investissements des administrations se sont élevés à 17,0 milliards, dont 13,7 milliards de dépenses EMPLOIS 96 DE L'ECONOMIE d'équipement en bâtiment et travaux publics. Les premiers investisseurs publics en BTP sont les communes (travaux de voirie, de réseaux d'adduction en eau potable, de réseaux d'assainissement). Parmi les dépenses des autres administrations, il faut relever celles de l'ADCK consacrées à la construction du Centre Culturel Jean-Marie Tjibaou (1,7 milliard en 1996). INVESTISSEMENT EN BTP DES ADMINISTRATIONS 1992 Territoire 913 Etat : services civils 1 947 Armées 822 Communes 4 583 CAFAT 61 CHT 98 Provinces 6 124 Autres 1 927 TOTAL 16 474 1993 1994 1995 1996 1 770 810 974 1 255 1 874 1 367 2 069 1 703 1 205 957 1 320 906 4 752 4 254 4 234 4 229 83 83 0 0 147 266 408 232 6 272 3 782 3 700 2 830 1 578 1 694 1 351 2 569 17 681 13 214 14 057 13 724 Unité : million F.CFP E EXPORTATIONS n 1996, les exportations de biens se sont élevées à 51,5 milliards de F.CFP contre 51,2 milliards en 1995. C'est le meilleur résultat enregistré depuis 1989. Les produits issus de l'exploitation du nickel (minerai, produits métallurgiques) constituent la quasi-totalité des exportations calédoniennes (94,0% de la valeur et 99,8% du volume en 1996). Les exportations de minerai de nickel ont atteint 12,0 milliards, soit une hausse de 4,3% par rapport à 1995, les exportations de ferronickels se sont élevées à 28,9 milliards (–1,5%) et celles de mattes à 7,5 milliards (+9,1%). Le supplément de recette obtenu sur les produits du nickel se chiffre donc à plus de 0,7 milliard de F.CFP. Avec une valeur de 3,1 milliards de F.CFP, les exportations des autres produits ont diminué de 9,6%. Parmi ces produits, seulement un peu moins de la moitié (48,5%) sont d’origine calédonienne ; ce sont en majorité des produits de la mer. En 1996, 1,5 milliard de ces " autres " produits calédoniens ont été exportés contre 1,7 milliard en 1995 ; la différence s’explique par de moins bons résultats de la plupart des principaux produits exportés : crevettes, holoturies, thons, squashs, trocas, letchis, déchets et débris métalliques. Les exportations en volume se sont élevées à 4,951 millions de tonnes contre 4,766 millions en 1995, soit une progression de 3,9%. Le tonnage exporté de minerai de nickel passe de 4,589 millions de tonnes à 4,774 millions (96,4% du total exporté). La France et le Japon sont destinataires, à eux deux, d’un peu plus de la moitié des produits exportés (52%). Les Etats-Unis arrivent en troisième position devant la Corée du Sud, l'Australie et Taïwan. Il convient d'ajouter à ces exportations de biens, les exportations de services auprès de touristes internationaux estimées à 9,5 milliards. 3 CIRCUIT ECONOMIQUE 96 FLUX ECONOMIQUES lement des prestations sociales, des pensions et des retraites ; les ménages sont aussi les emes flux économiques étudiés résultent ployeurs de personnel domestique ; les charges sades opérations effectuées par les dilariales supportées à ce titre rentrent également vers agents, acteurs de l’économie cadans la composition du Produit Intérieur Brut. Les lédonienne. Ils sont regroupés en administrations comprennent, entre autres, le Terquatre grandes catégories selon la ritoire, les Provinces, les services de l'Etat présents fonction économique principale qu’ils accomplissur le Territoire, les communes, la CAFAT, les sent. Les entrestructures hospiprises, telles talières publiques, Salaires 3 qu'elles sont déles établissements Achats 184 finies dans les publics adminisInvestissements 22 comptes éconotratifs territoriaux Prestations sociales 17 miques, regrou(par exemple l'APE Autres 14 pent non ou l'ITSEE) ou d'ERevenus des EI seulement tout tat (comme l'AD62 Salaires 77 Impôts 11 le secteur privé CK ou l'ADRAF), Salaires 67 Retraites 20 marchand du les chambres conCharges sociales 1 Bénéfices 14 Territoire (sosulaires, etc. Elles Autres 12 ciétés et entrefournissent des Investisprises individuservices collectifs sements elles) , mais éganon marchands 33 Subventions lement les éta(enseignement, blissements pu4 sécurité, aide méPibe = 246 Achats 23 blics à caractère dicale, etc.) aux Investissements 17 industriel et comautre agents et Exportations mercial comme procèdent à des 61 Autres 4 Charges sociales 24 Impôts 48 l'OCEF ou encoredistributions de Transferts extérieurs re l'OPT. Les enressources (presImportations treprises protations sociales, 87 94 duisent ; elles subventions) ; elles créent des biens occupent un rôle Unité : milliard F.CFP et des services moteur dans l'écodestinés à satisfaire les besoins exprimés par les nomie du Territoire tant par l'importance de leur autres agents : les ménages, les administrations, demande en biens, services et équipements que l'extérieur ou même d'autres entreprises. Pour celà par le volume des revenus qu'elles distribuent (saelles doivent consommer des biens ou des services laires, subventions, prestations sociales, etc.) ; l'acdits "intermédiaires", c'est-à-dire qui disparaissent tivité des administrations engendrent un flux réel dans le processus de production ; la production inde biens mais surtout de services dont les princitérieure brute (Pibe) qui se compose de la somme paux bénéficiaires sont les ménages et les entredes valeurs ajoutées (différence entre la productprises ; cette production non marchande des admiion et les consommations intermédiaires) pronistrations est valorisée dans les comptes éconoduites par les entreprises, mesure la richesse créée miques par la masse salariale brute versée aux mépar les entreprises au cours de l'année et leur nages et mesure la contribution du secteur public contribution au Produit Intérieur Brut (PIB). Les au Produit Intérieur Brut ; les ressources des admientreprises utilisent le travail fourni par les ménistrations sont constituées de prélèvements oblinages en contrepartie duquel elles versent des sagatoires (impôts, cotisations sociales) ou de translaires ; elles investissent pour améliorer ou acferts ; elles versent des salaires et réalisent les équicroître leur production ; elles versent des impôts, pements collectifs (routes, ponts, écoles, etc.). des cotisations sociales. Les ménages consomL’extérieur permet de retracer les flux qui existent ment ; pour pouvoir consommer les ménages disentre le Territoire et le "Reste du monde" (importaposent de revenus (salaires, revenus des entretions, exportations, transferts extérieurs en proveprises individuelles, bénéfices) ; ils perçoivent éganance de l'Etat). L MENAGES ADMINISTRATIONS ENTREPRISES EXTERIEUR institut territorial de la statistique et des études économiques 4 Immeuble Gallieni I - 5, rue Gallieni - 2ème étage - BP 823 98845 Nouméa Cedex NOUVELLE-CALÉDONIE Tél : 27 54 81 - Fax : (687) 28 81 48 - e-mail : [email protected] Directeur de la publication :Gérard Baudchon//Responsable Département Études Économiques et rédacteur : Catherine Lembège Annonier / /Responsable Département Publications et conception graphique : Marie Messing Colmet Daage, réalisation : Bernadette Pham Prix : 500 F .CFP / 27,50 FF