Hansel et Gretel - Angers Nantes Opéra

Transcription

Hansel et Gretel - Angers Nantes Opéra
Hansel et Gretel
Hänsel und Gretel
de Engelbert Humperdinck (1854-1921)
NOUVELLE PRODUCTION
Conte musical en trois tableaux.
Livret de Adelheid Wette, d’après Hänsel und Gretel,
conte populaire recueilli par les frères Grimm
dans le premier volume des Contes de l'enfance
et du foyer [Kinder-und Hausmärchen].
Créé au Théâtre Grand-Ducal de la cour de Weimar,
le 23 décembre 1893.
Nouvelle production Angers Nantes Opéra.
[Opéra en allemand avec surtitres en français]
NANTES THÉÂTRE GRASLIN
Vendredi 11, dimanche 13, mardi 15 ,
jeudi 17, vendredi 18 décembre 2015
ANGERS LE QUAI
Mardi 5 , mercredi 6 janvier 2016
en semaine à 20h, le dimanche à 14h30
Représentations avec audiodescription accessibles
aux spectateurs aveugles et malvoyants
Cet opéra enregistré par France Musique, au Théâtre Graslin de Nantes,
sera diffusé samedi 26 décembre 2015 à 19h
dans l’émission de Judith Chaine Samedi soir à l’opéra.
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n°
saison 2015 | 2016
La distribution
Direction musicale Thomas
Rösner
Emmanuelle Bastet
Décors Barbara de Limburg
Costumes Véronique Seymat
Lumière François Thouret
Mise en scène
Assistant à la mise en scène
Clovis Bonnaud
Lise Labdant
Chefs de chant Julien Dupré et Frédéric Jouannais
Régie générale François Bagur
Régie de scène Laura Lépicier
assistante aux décors Peter Vincent Le Texier
Eva Vogel
Hansel Marie Lenormand
Gretel Norma Nahoun
La Sorcière Jeannette Fischer
Le Marchand de sable et La Fée rosée Dima Bawab
Gertrude
Les enfantsEnfants
FigurantsAlban
de la Maîtrise de la Perverie :
Eugénie Bablot, Ilona Bernaerts,
Martin Bire, Jade Boiteau, Mila Bonnerot,
Noé David, Sarah Derrien, Lorina Deuquet,
Lucie Flamant, Julie Gérard,
Gaylor Hafid Lehuédé, Sibille Jobert,
Baptiste Rabouille, Axelle de Thoury,
Margaux Touffet
Gérôme, Nicolas Lainé, Delphine
Manac’h, Antoine Orhon, Pauline Potel,
Benjamin Thomas, Seiline Vallée
Maîtrise de la Perverie
Direction
Gilles Gérard
Chœur d’Angers Nantes Opéra
Direction
Xavier Ribes
Orchestre National des Pays de la Loire
Premier violon
Julien Szulman
Editions Schott
Les décors et costumes de Hansel et Gretel
ont été réalisés par les ateliers d’Angers Nantes Opéra.
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Les musiciens de l’Orchestre
National des Pays de la Loire
Violons 1
Julien Szulman
Marie Lien N’Guyen
Reynald Herrault
Florent Bénier
Dominique Bodin
Tatiana Mesniankine
Benjamin Charmot
Claire Merand
Julie Abiton
Ségolène de Beauffond
Flûtes Patrick Simon
Marion Constant
Julie Brunet-Jailly
Hautbois Alexandre Mege
Jean-Philippe Marteau
Violons 2
Marie-Jo Poullot
Claire Michelet
Pierre Baldassare
Olivier Court
Martine Guyot
Patricia Mace
Lysiane Metry
Christophe Ribière
Bassons Gaëlle Habert
Jérémie Da Conceicao
Altos
Xavier Jeannequin
Stéphanie Blet
Marina Capstick
Françoise Billard
Sylvain Lesjosnes
Damien Sechet
Violoncelles
Paul Ben Soussan
Won-Hae Lee
Suzanne Hoevenaers
Bernard Malait
Claude Zanotti
Bohdana Horecka
Contrebasses
Hervé Granjon De Lépiney
Anne Aelvoet
Michael Masclet
Jean-Jacques Rollez
Clarinettes Sabrina Moulai
Emmanuelle Brunat
Maïté Atasay
Cors Nicolas Gaignard
Dominique Bellanger
Patrick Nicoleau
Michels
Trompettes Jérôme Poure
Eric Dhenin
Trombones Jean-Sébastien Scoton
Michel Zakrewski
Antoine Tacquenier
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Tuba
Timbale
Maxime Duhem
Arnaud Oster
Percussions
Yves Gérard
Christophe Lemarec
Hugo Lemarec
Manon Duchemann
Harpe
Adelin Gaignard
Le Chœur d’Angers Nantes Opéra
Direction Xavier Ribes
Soprani
Isabelle Ardant
Florence Dauriach
Laurence Dury
Fabienne Rispal Eumont
Katia Szumilo
Alti
Rosalind Elliman
Nathalie Guillard
Yaël Pachet
Claire Pénisson
Catherine Zimmer
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L’histoire
Premier tableau
A la maison du marchand de balais. Hänsel confectionne un balai tandis que Gretel, sa
sœur, tricote un bas. Les enfants chantent alternativement des petites chansons, mais cela
ne calme pas leur faim. Hänsel est particulièrement ronchon et sa sœur lui en fait vivement
reproche, mais le garçon se récrie : il en a assez de travailler et de ne pas manger.
Les enfants se taquinent un peu, se querellent gaiement et finalement se réconcilient en
dansant joyeusement, tralalalala… jusqu’à tomber à la renverse — juste au moment où la porte
s’ouvre : c’est la Mère ! Elle gronde ses garnements, leur reproche de s’amuser pendant que
leurs parents triment, se précipite pour chercher le bâton afin de leur en frotter le dos… mais
dans sa colère renverse le pot de lait qui devait fournir le repas du soir ! Une seule solution :
elle fourre un panier dans les bras des deux enfants et les envoie ramasser des fraises dans
la forêt. Puis épuisée, elle tombe sur une chaise et, maudissant sa pauvreté, s’endort.
C’est alors qu’arrive le Père, chantant joyeusement car, la vente des balais ayant été
fructueuse, il revient avec un cabas plein de victuailles. Le bruit qu’il fait réveille la Mère qui,
à la vue de toute cette nourriture, se met à chanter gaiement avec son mari. Mais soudain,
le Père s’enquiert des enfants : où sont-ils donc ? La Mère raconte alors comment, le pot à
lait brisé, elle les a envoyés faire la cueillette dans la forêt proche. Horreur, s’écrie le Père, qui
révèle que les enfants risquent de s’être perdus sur les terres de « la Méchante », la sorcière
Grignote, qui attire les enfants avec des gâteaux pour les faire cuire dans son grand four et les
dévorer quand ils sont ainsi transformés en enfants de pain d’épices. Epouvantée, la Mère se
précipite hors de la cabane, suivie de son mari, à la recherche des enfants.
Deuxième tableau
Dans la forêt. La végétation est très touffue. Hänsel ramasse des fraises pendant que sa sœur
chante gaiement en tressant une couronne d’églantines. Hänsel sort bientôt d’un fourré en
brandissant, triomphant, son panier rempli de fraises. Au loin, on entend l’appel du coucou –
le coucou mangeur d’œufs dit Hänsel. Mangeur de fraises, réplique malicieusement Gretel
en chipant une fraise dans le panier. Et les deux enfants, par jeu, de s’amuser à piquer des
fraises et à les manger… jusqu’à ce que, soudain, le panier soit vide ! Et la nuit qui tombe !
Les enfants se rendent compte de ce qu’ils ont fait : l’obscurité les enveloppe peu à peu, la
peur monte, des bruits inquiétants se font entendre. Les deux enfants se serrent l’un contre
l’autre, de plus en plus angoissés, voyant passer des ombres, luire des feux follets… quand
soudain apparaît un petit homme qui leur fait des signes amicaux : c’est le petit Marchand
de sable qui jette la pluie dorée dans les yeux des enfants pour les endormir. A peine s’estil éloigné qu’Hänsel et Gretel sentent le sommeil les gagner. Ils font leur prière du soir et,
s’étendant sur la mousse en se tenant par le bras, ils s’endorment d’un coup. Dans la nuit noire
alors apparaissent les anges de leurs rêves qui, descendant un escalier de nuages, viennent
faire une ronde solennelle autour des enfants endormis.
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l'histoire
Troisième tableau
La maison de pain d’épices. Le jour se lève sur la forêt encore embrumée. La Fée Rosée
apparaît et verse sur les enfants quelques gouttes qui les réveillent. Ils se frottent les yeux,
s’étirent, se taquinent l’un l’autre, se racontent leurs rêves de la nuit… jusqu’à ce que, tout à
coup, au fond de la clairière, ils aperçoivent une curieuse maisonnette faite de gâteaux et de
tartes avec des fenêtres en sucre et une clôture en pain d’épices ! Les enfants s’approchent,
alléchés. Gretel, un peu inquiète pourtant, essaie de retenir son frère mais, poussés par la
gourmandise, ils entreprennent de grignoter la maisonnette. C’est alors que retentit une voix
de l’intérieur. Les enfants, interdits, s’interrompent… mais le désir est plus fort. Ils reprennent
chacun un morceau de la maison-gâteau et se régalent goulûment.
Hélas, pendant ce temps, la Sorcière Grignote est sortie sans bruit et, profitant de ce que les
enfants soient tout à leur affaire gourmande, se saisit d’Hänsel en lu passant une corde autour
du cou ! Le garçon se débat – en vain. La Sorcière se pourlèche déjà en imaginant son festin.
Mais elle fait encore la gentille et offre aux enfants de continuer leur déjeuner en entrant dans
la maisonnette. Hänsel, qui est parvenu à ôter son nœud, comprend qu’il y a danger et entraîne
sa sœur à se sauver avec lui.
Hélas, encore hélas, la Sorcière lève sa baguette magique et, prononçant une formule secrète,
immobilise les enfants sur place. Se saisissant d’Hänsel, figé, elle l’enferme alors dans une
cage, avant de lui donner un panier plein de nourriture – pour qu’il engraisse. Puis elle va
préparer son four, ajoutant des bûches pour qu’il soit prêt à faire rôtir la tendre Gretel tout à
l’heure. Sa joie sauvage est à son comble : elle chante, danse, chevauche son balai, redonne
encore à manger à Hänsel, un peu à Gretel aussi, et danse encore, déchaînée à l’idée du plaisir
qui l’attend. Mais les enfants sont malins. Gretel, répétant en catimini la formule magique,
réussit à désenvoûter son frère qui se faufile hors de sa cage. La Sorcière n’a rien vu, affairée à
préparer son four pour Gretel. Il est chaud à point : elle explique alors à la fillette qu’elle doit
entrer dedans pour voir où en est la cuisson des pains d’épices. Mais Gretel fait la bête, faisant
semblant de ne pas comprendre comment on peut entrer dans le four, et demande à la Sorcière
de lui montrer. C’est le moment qu’attendaient les enfants : dès qu’elle avance la tête dans le
four, ils la poussent tous deux d’un vigoureux coup et claquent la porte sur elle. Hourrah ! Ils
se sont débarrassés de la Sorcière dont c’est le tour de cuire au four.
Puis les deux enfants, heureux comme tout, foncent vers la maison de pain d’épices où ils
commencent à tout rafler… quand, dans un grand bruit, le four explose, libérant une kyrielle
d’enfants-gâteaux dont la croûte se détache peu à peu. Tous se congratulent et dansent une
ronde joyeuse, remerciant Hänsel et Gretel de les avoir sauvés. C’est alors qu’arrivent le Père et
la Mère, heureux de retrouver leurs enfants. Tout le monde s’embrasse, tandis qu’on retire des
débris du four la Sorcière devenue à son tour un croustillant gâteau…
Remerciements à Monsieur Alain Duault pour son autorisation de reproduction de l'argument,
extrait de L'Avant-Scène Opéra (n°104)
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Note d'intention pour Hansel et Gretel
Par Emmanuelle Bastet, metteure en scène
Nous connaissons assez peu en France ce conte de Grimm, mis en musique par Humperdinck. Il
s'agit là pourtant d'une œuvre remarquable, sans doute beaucoup plus riche et profonde qu'il
n'y paraît.
Bien sûr, de prime abord, il y a l'univers très identifiable et stéréotypé du conte : deux enfants
adorables et malins qui, confrontés à un certain nombres d'épreuves, parviendront à surmonter
leur peur et à échapper à un sort cruel, des parents en souffrance commettant par désespoir
un acte aux conséquences terribles, une sorcière cruelle usant de milles ruses pour attirer
dans ses filets les deux gamins imprudents, et enfin quelques personnages poétiques
(un marchand de sable et une fée rosée) tout juste échappés de l'imaginaire féerique
pour apporter apaisement et douceur aux moments les plus angoissants.
On sait depuis Bettelheim que le conte est une nécessité absolue dans la construction
psychique de l'enfant. Le récit initiatique peut se lire comme un résumé de l'aventure humaine.
A travers l'imaginaire et le symbole, il met l'enfant en présence des difficultés fondamentales
de l'existence et en abordant des thèmes aussi effrayants que le rejet de la mère, l'abandon, la
confrontation au mal, la perte de repères, et surtout l'évocation de la mort, il lui fait prendre
conscience de ses angoisses et lui permet ainsi de s'en libérer.
Tous ces aspects sont évidemment très présents dans le conte musical d'Humperdinck et l'on
aurait aisément pu se référer à la psychanalyse des contes pour le mettre en scène, superposer
ainsi l'image symbolique de la sorcière et celle de la mère, son double inversé, évoquer la forêt
dans laquelle les enfants se perdent comme la métaphore de l'inconscient, révélatrice des
pulsions les plus secrètes.
Mais c'est un aspect bien plus spécifique de cette œuvre qui a suscité notre attention car elle
nous questionne avant tout sur le besoin fondamental de se nourrir. Il est question sans cesse
de ce que l'on aimerait manger, de ce que l'on ne peut pas manger, de ce que l'on rêve de
manger, de ce que l'on n’a pas le droit de manger, de ce que l'on est obligé de manger. Manger
ou être mangé…
Besoin, désir, envie, gourmandise, convoitise, privation, frustration, colère, angoisse, dégoût,
douleur, tout sentiment est systématiquement lié à l'idée de consommer. Toute la gamme
des émotions associée à la nourriture est parcourue, du ressenti physique du manque jusqu'à
l'évocation des perversions les plus ultimes, celles du gavage et du cannibalisme. Jouissance et
souffrance, plaisir et effroi sont intimement mêlés dans l'acte de se remplir.
Mais plus que tout, c'est l'idée insupportable de la faim qui prévaut dans cette œuvre.
Hansel et Gretel ont faim, désespérément faim.
Et c'est là l'autre vertu du conte, celle de donner la parole à ceux qui ne sont pas bien nés, à
ceux qui ont tout perdu, aux démunis et aux déshérités. Et l'œuvre d'Humperdinck résonne
tout à coup en nous d'une brûlante actualité.
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note d'intention pour hansel et gretel
Car ce qui était une réalité à l'époque du compositeur l'est sans doute plus encore aujourd'hui
et son œuvre nous oblige à nous interroger sur le fait de littéralement "mourir de faim" dans
nos sociétés modernes et d'être par ailleurs confronté à la surenchère et à la consommation
outrancière.
Qui seraient-ils aujourd'hui ces deux enfants malmenés par la vie ? Certainement ne vivraientils pas dans une petite maison en lisière de forêt, mais bien en ville, sans doute même dans
la rue et dans le dénuement le plus extrême. Ils habiteraient à proximité de poubelles,
essaieraient de se créer un univers plein de fantaisie et de malice pour fuir leur quotidien
tragique. Et sans doute joueraient-ils tout autant, et nous enchanteraient-ils de leurs joyeuses
comptines, car ils sont avant tout des enfants.
Et ce père et cette mère désespérément affamés, qui seraient-ils aujourd'hui ? Des parents
certainement plus émouvants et plus complexes que dans le conte original. Nous sommes
loin en effet de l'odieuse matrone dépeinte par Grimm, abandonnant sciemment ses enfants
et les perdant volontairement dans la forêt. La Gertrude d'Humperdinck est une femme
lasse, humiliée, à bout de force, qui dans un accès de colère, envoie ses petits vers un monde
inconnu et hostile sans avoir conscience des dangers qui les guettent. Et c'est pleine de
remord et en proie à une très vive angoisse qu'elle se lancera à leur recherche. Dans ce monde
impitoyable pour les faibles, elle est elle aussi une victime.
Et la maisonnette en pain d'épice, cette maison-piège terriblement tentatrice, mirage
dangereux, que serait-elle aujourd'hui ? Sans doute une pâtisserie de luxe, où macarons,
choux, éclairs s'exposent tels des bijoux clinquants, dans une débauche indécente de luxe et
raffinement. Elle proposerait sa devanture ostentatoire aux yeux émerveillés des enfants aux
ventres vides, leur signifiant cruellement qu'ils seront toujours de l'autre côté de la vitre.
Mais comment convoquer l'actualité, raconter une réalité sociale sans tomber dans le réalisme
et le misérabilisme ? Comment garder la distance et la force d'enchantement propre au conte
tout en témoignant de la cruauté et de la laideur du monde ? Comment parler du dénuement
et de la pauvreté, tout en essayant de créer sur scène un univers poétique et féérique ?
Comment refléter le monstrueux et donner à voir le merveilleux ? Comment par ailleurs
échapper à une caractérisation un peu systématique des personnages, répondant à la typologie
symbolique propre au conte, pour leur donner chair et humanité ? Voici quelques uns des
questionnements qui ont été déterminants dans l'élaboration de notre projet.
Emmanuelle Bastet, novembre 2015.
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Portraits d’artistes
Thomas Rösner
© Carole Parodi
direction musicale
Natif de Vienne, Thomas Rösner fait ses débuts de chef d’orchestre
à l’âge de quatorze ans. Il se forme à la Haute École de Musique de
Vienne et suit des masterclasses auprès de Myung-Wung Chung, Ilya
Musin et Hans Graf.
Sur invitation de Fabio Luisi, Thomas Rösner reprend au pied levé la
direction de l’orchestre de la Suisse romande lors d’une tournée en
1998, ce qui marqua le début de sa carrière internationale.
Depuis, il a dirigé de nombreux orchestres tels que le Deutsches
Sinfonie Orchester de Berlin, les Wiener Symphoniker, les Bamberger
Symphoniker, le Mozarteum Orchester de Salzbourg, le Houston
Symphony Orchestra, le Calgary Philharmonic Orchestra, le Tokyo
Symphony Orchestra, le Bergen Philharmonic Orchestra, l’orchestre
national du Capitole de Toulouse, l’orchestre symphonique de Bâle,
l’orchestre de chambre de Lausanne, la Philharmonia de Prague,
l’orchestre de la radio nationale polonaise et la Sinfonietta Israel.
Thomas Rösner a été Chef associé à l’Orchestre national de Bordeaux aux côtés de Hans Graf de 2000 à
2004 et, de 2005 à 2011, Chef titulaire de l’orchestre symphonique de Bienne.
Au cours de sa carrière, Thomas Rösner a été invité à la Bayerische Staatsoper de Munich, à la Deutsche
Oper de Berlin, au New National Theater de Tokyo, au Welsh National Opera, au Théâtre du Châtelet, au
Grand Théâtre de Genève, à l’Opéra national de Lyon, à l’Opéra de Marseille, au Teatro dell’Opera à Rome
ainsi qu’aux festivals de Bregenz, Glyndebourne et Edimbourg.
Récemment, Thomas Rösner a fait ses débuts aux USA au Houston Grand Opera avec La Chauve-souris
(Strauss) avant de diriger Fidelio (Beethoven) à Zurich et Cosí Fan Tutte (Mozart) à Zurich et au Théâtre
royal de la Monnaie à Bruxelles dans la mise en scène de Michael Haneke. Citons encore La Chauvesouris (Strauss) à la Staatsoper de Stuttgart ainsi que des concerts avec le Scottish Chamber Orchestra,
l’orchestre philharmonique de Marseille, le Beethoven Orchester de Bonn. Il s’est également produit au
Tivoli Festival de Copenhague et au festival Wagner de Genève.
En 2014/2015, Thomas Rösner est invité à diriger au Semperoper de Dresde. Il donne également des
concerts avec les Violons du Roy à Montréal et Quebec, mais aussi avec le Wiener Concertverein à
Moscou, la Toscanini Filarmonica de Parme et au Teatro Carlo Felice de Gênes. Au cours de cette saison
2015/2016, Thomas Rosner dirige notamment L’Elixir d’amour (Donizetti) au Théâtre Royal de la Monnaie
de Bruxelles et L’Enlèvement au sérail (Mozart) à l’Opéra de Tours.
Parmi ses projets, Thomas Rösner retournera au Houston Grand Opéra et au Semperoper de Dresde et
fera ses débuts en Chine au National Theater of Performing Arts de Beijing. Il participera également à un
enregistrement CD avec l’Orchestre de la Radio nationale polonaise.
La discographie de Thomas Rösner comprend un DVD du Trouvère (Verdi) avec les Wiener Symphoniker,
un CD avec les Bamberger Symphoniker comportant des œuvres de Paul Kletzki, la Messe glagolithique
(Janácek) ainsi que plusieurs CD pour Gramola, Guildmusic et ATMA. Son CD Haydn-Arias & Overtures
s’est vu décerné le Juno Award à Toronto en 2012.
A Nantes et à Angers, Thomas Rösner a dirigé Les Noces de Figaro (Mozart) en 2006, Lucio Silla (Mozart)
en 2010 et L’Elixir d’Amour (Donizetti) en 2011, et en 2015 à Nantes, La Ville morte (Korngold) ainsi qu’à
l’Opéra national de Lorraine.
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mise en scène
Après un DEA en Littérature et Arts Comparés, puis une préparation
d’un doctorat d’Etat sur la mise en scène de l’opéra wagnérien,
Emmanuelle Bastet suit une formation d’assistante à la mise en
scène qui la conduit à rencontrer Robert Carsen en 1989. Elle travaille
avec lui sur de nombreuses productions telles que Faust (Gounod),
Les Capulets et les Montaigus (Bellini) et Lohengrin (Wagner) à Genève,
Manon Lescaut (Massenet), Nabucco (Verdi), Alcina (Haendel), Les Contes
d’Hoffmann (Offenbach) et Rusalka (Dvor ák) à l’Opéra national de
Paris et à Turin, Salomé (Strauss) à Lyon, Les Noces de Figaro (Mozart)
à Bordeaux, dont elle assure les reprises à Tel-Aviv, au Théâtre des
Champs-Elysées et à Barcelone. Elle travaille également au Festival
d’Aix-en-Provence aux côtés de Robert Carsen sur Orlando (Haendel),
La Flûte enchantée (Mozart) et Le Songe d’une nuit d’été (Britten) dont
elle réalise les nombreuses reprises à Lyon, Strasbourg, à l’OpéraComique, à l’English National Opera, à Barcelone, à Bergen, au Teatro alla Scala de Milan et au festival
d’Aix-en-Provence.
Elle collabore également avec Yannis Kokkos sur Boris Godounov (Moussorgsky) à l’Opéra national de
Paris, Zelmira (Rossini) à l’Opéra national de Lyon et au Théâtre des Champs-Elysées, Le Vaisseau Fantôme
(Wagner) à Bologne, Pelléas et Mélisande (Debussy) à Bordeaux, Montpellier et Toulouse, Iphigénie en Tauride
(Gluck) au Teatro alla Scala de Milan, Norma (Bellini) au Teatro Colon de Buenos Aires, Didon et Enée
(Purcell) à Nancy et Marseille, Outis (Berio) et Les Troyens (Berlioz) au Théâtre du Châtelet et à Genève, Les
Oiseaux (Braunfels) à Genève, Les Rois (Fenelon) à Bordeaux, ou encore Tancredi (Rossini) au Teatro Real de
Madrid et au Teatro de la Maestranza de Séville.
Elle crée sa première mise en scène en 2002 à l’Opéra national de Bordeaux avec Cosí Fan Tutte (Mozart),
production dirigée par Yutaka Sado et met également en scène Piccolo Cosí, spectacle pour enfants qui
tournera dans toute la France.
Elle a signé la mise en scène de La Flûte enchantée (Mozart) dirigée par Yutaka Sado à l’Opéra de Kobé, puis
a mis en scène un spectacle équestre à l’Abbaye de Royaumont avec Gérard Lesne, Le Mythe du Centaure
en septembre 2008.
Parmi ses projets, citons : Le Songe d’une nuit d’été (Britten) à Bergen, Don Giovanni (Mozart) à Cologne, Les
Pêcheurs de perles (Bizet) à l’Opéra national de Lorraine, ainsi qu’une création, Terminus macabre (Connesson)
à l’Opéra national de Bordeaux.
À Angers et Nantes, Emmanuelle Bastet a mis en scène, en 2006, L’Etoile (Chabrier) — production reprise
au Grand Théâtre de Luxembourg et à Nancy — Lucio Silla (Mozart) en 2010 — production reprise à
Bordeaux — puis Orphée et Eurydice (Gluck) en 2012, La Traviata (Verdi) en 2013 et Pelléas et Mélisande
(Debussy) en 2014.
^
portraits d’artistes
Emmanuelle Bastet
hansel et gretel
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portraits d’artistes
Barbara
de Limburg
© Camille Le Goff & Gabarra
décors
De nationalité belge, Barbara de Limburg étudie la scénographie
à l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de la Cambre à
Bruxelles d’où elle sort diplômée en 1996. Elle débute en Belgique
pour le théâtre et la danse, notamment avec le chorégraphe Bud
Blumenthal sur Groundscape, Les Reflets d’Ulysse et Dowhileloop avant
d’étendre son activité au domaine de l’opéra.
Elle débute à l’opéra comme assistante de Chantal Thomas pour
la scénographie de L’Élixir d’amour (Donizetti) à l’Opéra national
de Paris et au Covent Garden de Londres ainsi que pour La Fille du
régiment (Donizetti) au Covent Garden de Londres et au Metropolitan
Opera de New York dans des mises en scènes de Laurent Pelly.
En 2006, elle signe son premier décor d’opéra pour Cendrillon
(Massenet) au Festival de Santa Fé dans une mise en scène de
Laurent Pelly.
Leur collaboration se poursuit avec La Finta semplice (Mozart) en 2007 au Theater an der Wien, Hansel
et Gretel (Humperdinck) à Glyndebourne en 2008 et au Teatro Real de Madrid en 2015, La Petite
Renarde rusée (Janácek) au Saito Kinen Festival en 2008 et au Mai Musical de Florence en 2009, Don
Quichotte (Massenet) au Théâtre Royal de La Monnaie de Bruxelles et au Teatro Massimo de Palerme en
2010, Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (Weill) au Théâtre du Capitole de Toulouse, L’Enfant et
les sortilèges (Ravel), une coproduction du Festival de Glyndebourne et du Saito Kinen Festival en 2012,
repris à l’Opéra de Rome en 2014 et au Teatro alla Scala de Milan en 2015.
Citons également Benvenuto Cellini (Berlioz) avec Laura Scozzi en 2008 et Le Voyage à Reims (Rossini) en
2009 à Nuremberg.
Au théâtre, Barbara de Limburg a réalisé les décors de Tennessee Williams – Short Stories et de Satie, mémoires
d’un amnésique mis en scène par Agathe Mélinand à Toulouse puis ceux de Sous la ceinture à Bruxelles et à
Bordeaux mis en scène par Delphine Salkin.
Cette saison, Barbara de Limburg signe les décors de Idoménée (Mozart) dans une mise en scène de
Christophe Gayral à l’Opéra national du Rhin, ceux de Béatrice et Bénédict (Berlioz) mis en scène par
Laurent Pelly au Festival de Glyndebourne ainsi que ceux de Madame Bovary (adaptation Paul Emond) mis
en scène par Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps au Théâtre de Poche Montparnasse.
À Nantes et Angers, en 2013, Barbara de Limburg a signé les décors de La Traviata (Verdi) dans la mise
en scène d’Emmanuelle Bastet.
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portraits d’artistes
Véronique Seymat
costumes
Après une formation à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués de
Lyon et à l’Institut des études théâtrales de la Sorbonne à Paris,
Véronique Seymat travaille, dès 1988 en tant qu’assistante aux
décors et aux costumes sur de nombreuses productions théâtrales
et cinématographiques. En 1992, elle crée pour Gilbert Blin la
scénographie et les costumes de Iphigénie en Aulis (Gluck), de La
Pastorale (Charpentier) et Werther (Massenet) à l’Opéra national de
Lorraine et à l’Opéra-Comique. Dès 1994, elle travaille avec Stephan
Grögler ; ils collaborent ensemble aux décors et Véronique Seymat
crée les costumes de productions telles que Le Tour d’écrou, Le Viol
de Lucrèce et The Beggar’s Opera (Britten) et Johnny Johnson (Weill) à
Caen, Hansel et Gretel (Humperdinck) à Lyon, La Bohème (Puccini) à
Bienne, Der Kaiser von Atlantis (Ullmann), La Mort de Socrate (Finzi)
à l’Opéra-Comique, La Traviata (Verdi) à Dublin, L’Anima del Filosofo
(Haydn) à Lausanne, Tancredi (Rossini) à Marseille, La Cenerentola (Rossini) à Lausanne, à l’Opéra national
de Lorraine et à Jerez, Viva la Mamma (Donizetti) à Montpellier, Didon et Enée (Purcell) et Le Triomphe de
l’honneur (Scarlatti) à l’Atelier Lyrique de Lausanne.
Véronique Seymat a également signé les costumes pour Le Secret de Suzanne (Wolf-Ferrari), Le Téléphone
et Aller retour (Menotti), Galina (Landowski) en création mondiale à l’Opéra national de Lyon dans une
mise en scène d’Alexandre Tarta ou encore Becket ou la gloire de Dieu au Théâtre de Paris, spectacle qui lui
a valu une nomination aux Molières.
En 2003, elle a signé les costumes de Niobé et Medeamaterial (Dusapin) ainsi que ceux de Roland (Lully) à
l’Opéra de Lausanne, de Don Pasquale (Donizetti) à l’Opéra de Saint-Gall et en 2004 et de La Somnambule
(Bellini) au Festival de Santa Fe avec Natalie Dessay, production dont elle cosigne les décors et qui
fut reprise en janvier 2005 à Bologne. Citons également en 2006 les productions des Finta Giardiniera
(Mozart et Anfossi) pour la Fondation Royaumont et plus récemment Jeanne d’Arc (Verdi), Le Barbier de
Séville (Rossini), Les Noces de Figaro (Mozart), L’Amour coupable (Pecou) à l’Opéra de Rouen et La Veuve joyeuse
(Lehàr) à l’Opéra national de Lorraine. Récemment, Véronique Seymat a collaboré aux spectacles mis en
scène par Stéphane Grögler, à Bern, en créant les costumes de Un Cœur froid (simu Ho/Hartmann), Als Ob
à partir des musiques composées au camp de concentration de Terezin et d’Orphée aux enfers (Offenbach)
au Greek National Opera.
À Nantes et Angers, Véronique Seymat a cosigné les décors et réalisé les costumes de La Cenerentola
(Rossini) en 2005 et des Noces de Figaro (Mozart) en 2006. Elle a également réalisé les costumes de
Galantes Scènes en 2010, La Rose blanche (Zimmermann) et La Traviata (Verdi) en 2013.
hansel et gretel
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portraits d’artistes
François Thouret
lumière
Après des études de musicothérapie, François Thouret a travaillé en
tant qu'assistant éclairagiste notamment pour Dominique Bruguière.
Il collabore avec des personnalités comme Patrice Chéreau (Phèdre/
Racine, Rêves d'automne/Foss, I'm the Wind/Foss, Elektra/Strauss), Luc
Bondy (Macbeth/Verdi, Hercules/Handel, Idoménée/Mozart, Le Tour
d’écrou/Britten, Le Retour/Pinter, Les Fausses Confidences/Marivaux...),
Jérôme Deschamps (Les Frères Zénith, Les Pieds dans l'eau, C'est
magnifique, Mozart short cut, Zampa...), Deborah Warner (Une Maison
de poupée/Ibsen), Emma Dante (Carmen/Bizet, La Muette de Portici/
Aubert), Christophe Honoré (Dialogue des carmélites/Poulenc), Arnaud
Desplechin (Père/Strindberg), Angelin Prejlocaj, Jorge Lavelli, Lukas
Hemleb, Marc Paquien ou encore Jean Claude Gallotta, Catherine
Diverres, Nicolas Le Riche, Marcel Bozonnet, Yves Beausnene...
Ses rencontres l’ont amené à créer tant pour des metteurs en scène
comme Emmanuel Daumat, Jean-Claude Gallotta (Docteur Labuss et Rue de Palanka), Jean-Louis Martinoty
(Macbeth/Verdi), Carolyn Sittig (Le Journal de Nijinsky), Jean-Romain Vesperini (Faust Bastille) que pour des
créateurs atypiques comme Sonia Wieder-Atherton (Chants d’Est, Vita, Odyssée pour violoncelle et chœur
imaginaire), Sandrine Molaro et Gilles-Vincent Kapps (Madame Bovary), Lucien Clergue (Jazz y Toros).
Pour Emmanuelle Bastet, il a signé la lumière de La Flûte enchantée (Mozart) à l’Opéra de Kobé.
À Nantes et Angers, François Thouret a signé la lumière des opéras mis en scène par Emmanuelle Bastet :
Lucio Silla (Mozart) en 2010, Orphée et Eurydice (Gluck) en 2012 et La Traviata (Verdi) en 2013.
hansel et gretel
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baryton
© Philippe Pierangeli
portraits d’artistes
Vincent Le Texier
Peter
Agrégé d'arts plastiques, Vincent Le Texier commence l'étude du
chant avec Udo Reinemann puis entre à l'Ecole d'art lyrique de l'Opéra
national de Paris. Les rencontres avec Hans Hotter, Christa Ludwig,
Elisabeth Schwarzkopf ou encore Walter Berry seront décisives dans
l’orientation de sa carrière.
Vincent Le Texier aborde tout le répertoire, du baroque au répertoire
contemporain. Il a crée des œuvres de Mauricio Kagel, Marius
Constant, Georges Aperghis, Denis Levaillant, Kaija Saariaho,
Suzanne Giraud, Einojuhani Rautavaara, Philippe Manoury, Philippe
Fénelon, Flavio Testi...
Il interprète Alessandro Stradella, Marin Marais, Jean-Philippe Rameau,
Chirstoph Willibald Glück, André Grêtry et chante dans le répertoire
mozartien Leporello et le rôle-titre de Don Giovanni, le Comte (Les Noces
de Figaro), Alfonso (Cosí Fan Tutte). Dans le répertoire lyrique du XIXe,
Vincent Le Texier s'est produit dans Le Barbier de Séville et Cenerentola (Rossini), Le Freischütz (Weber), La
Damnation de Faust (Berlioz), Le Vaisseau fantôme (Wagner), Faust (Gounod), Don Carlo et Falstaff (Verdi), Hamlet
(Thomas), Carmen (Bizet), Les Contes d'Hoffmann (Offenbach), La Bohème et Tosca (Puccini).
Il s’est également souvent illustré dans les grandes œuvres du XXe siècle : Pelléas et Mélisande (Debussy),
Salomé (Strauss), Don Quichotte (Massenet), Pénélope (Fauré), Une Tragédie florentine et Le Nain (Zemlinsky),
L’Affaire Makropoulos et Katia Kabanova (Janácek), L’Amour des trois oranges (Prokofiev), Wozzeck (Berg), Oedipe
(Enesco), Der Mond (Orff), Capriccio (Strauss), Le Prisonnier (Dallapiccola) ou encore Saint François d’Assise
(Messiaen). Vincent Le Texier donne également une place importante au lied et à la mélodie, au disque
comme en récital.
Après la première représentation de Pelléas et Mélisande (Debussy) à Moscou sous la direction de Manuel
Rosenthal, une expérience le marquera profondément : celle des Impressions de Pelléas de Peter Brook et
le rôle de Golaud (Pelléas et Mélisande/Debussy) deviendra, jusqu'à aujourd'hui, un de ses rôles phares.
Vincent Le Texier est invité sur de nombreuses scènes (Opéra national de Paris, de Lyon, de Bordeaux,
Théâtre des Champs-Elysées, Cité de la Musique, Théâtre Royal de La Monnaie à Bruxelles, Opéra de
San Francisco, au Grand Théâtre de Genève, Venise, Stuttgart, Munich, Madrid, Bâle, Essen, Sao Paulo,
Concertgebouw d’Amsterdam…) et travaille avec des chefs prestigieux tels que Alain Lombard, Marc
Minkowski, Kent Nagano, John Nelson, Marek Janowski, Emmanuel Krivine, Christophe Eschenbach,
Daniel Kawka, Alain Altinoglu, Myung-Whun Chung, Riccardo Muti, Sylvain Cambreling, Christophe
Rousset, Philippe Jordan, Stéphane Denève, Susanna Mälkki, Charles Dutoit. Ses talents de comédien en
font un interprète très apprécié des grands metteurs en scène (Bob Wilson, Georges Lavaudant, Robert
Carsen, Yannis Kokkos, Laurent Pelly, André Engel, Jérôme Savary, Krzysztof Warlikowski, Christoph
Marthaler, Olivier Py…).
Récemment, il a interprété les rôles de Gessler (Guillaume Tell/Rossini) au Théâtre Royal de la Monnaie
de Bruxelles, Bernard Baer (Les Pigeons d’Argile/Hurel) au Théâtre du Capitole de Toulouse, Docteur Kann
(Charlotte Salomon/Dalbavie) au Festival de Salzbourg, Golaud (Pelléas et Mélisande/Debussy) à Tokyo et
à l’Opéra National de Lyon, ainsi que Balstrode (Peter Grimes/Britten) à l’Opéra de Nice. Il était tout
récemment Balduci (Benvenuto Cellini/Berlioz) à l’Opéra de Cologne.
Parmi ses projets, citons Ruggiero (La Juive/Halévy) à l’Opéra national de Lyon, Don Iñigo (L’Heure Espagnole/
Ravel) au Teatro alla Scala de Milan et Gepetto (Pinocchio/Boesmans) au Festival d'Aix-en-Provence et au
Théâtre de la Monnaie de Bruxelles sur un texte et dans la mise en scène de Joël Pommerat.
Vincent le Texier est à la tête d'une riche discographie, souvent dans des répertoires rares (Marais, Grétry,
Ropartz, Bloch, Boulanger...). Sont parus récemment les DVD de Médée (Cherubini) chez Bel Air Classiques,
Pelléas et Mélisande (Debussy) chez Naive et chez Arthaus Musik) et Les Pigeons d’Argile (Hurel) chez Eole Records.
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© Uwe Hauth
mezzo-soprano
Gertrude
D’origine allemande, Eva Vogel a étudié la musique aux Etats-Unis,
au Collège de Musique de New-York, puis à l’Université de Yale dont
elle sort diplômée d’un Master. Elle travaille en parallèle le chant
avec Christa Ludwig et Brigitte Fassbaender.
Elle devient ensuite membre de l’Opéra Studio de l’Opéra de Cologne
avant d’être engagée comme soliste permanente à l’Opéra de
Düsseldorf ainsi qu’à l’Opéra de Innsbruck où elle a la possibilité
d’élargir son répertoire avec des rôles tels que Orphée (Orphée et
Eurydice/Gluck), Ramiro (La Finta Giardiniera/Mozart), Goffredo (Rinaldo/
Haendel), Lola (Cavalleria rusticana/ Mascagni), Chérubin (Les Noces de
Figaro/Mozart), Hansel (Hansel et Gretel/Humperdinck), Octavian (Le
Chevalier à la rose/Strauss), Flora (La Traviata/Verdi) et le rôle-titre de
Carmen (Bizet).
Eva Vogel a été invitée ensuite sur les grandes scènes lyriques
européennes telles que les opéras de Wiesbaden, de Nuremberg et de Brême, au Concertgebouw
d’Amsterdam, à la Philharmonie de Berlin, au Teatro Massimo de Palerme, à l’Auditorium de Milan et
au Royal Opera House à Covent Garden, ainsi qu’au festival d’Aix-en-Provence et au festival de Pâques
de Salzbourg. Elle travaille avec des chefs prestigieux : Sir Simon Rattle, Sir John Eliot Gardiner, Pietari
Inkinen, Axel Kober, Edo de Waart and Ingo Metzmacher et se produit régulièrement en concerts et en
récitals.
Elle se produit dans Les Nuits d’été (Berlioz), dans les Rückert Lieder (Mahler), Le Chant d’un compagnon errant
et la Deuxième Symphonie (Mahler) et les Wesendonck Lieder (Wagner), la Neuvième Symphonie (Beethoven), le
Stabat Mater (Rossini), les Requiem (Verdi/Mozart)
Elle a chanté récemment Les Nuits d’été (Berlioz) avec l’orchestre philharmonique de Duisburg sous la
direction d’Axel Kober, une soirée Gershwin au festival de piano de la Ruhr, La Walkyrie (Wagner) à Berlin
sous la direction de Simon Rattle, à Palerme et au Festival de Lucerne sous la direction de Jonathan
Nott, la Neuvième Symphonie (Beethoven) à Dusseldorf, Le Crépuscule des dieux (Wagner) à Genève dirigé par
Ingo Metzmacher, La Flûte enchantée et le Requiem (Mozart) à Turin, la Deuxième Symphonie (Mahler) et les
Wesendonck Lieder (Wagner) à Heidelberg, des mélodies de Mahler à Belfast et un récital à Schloss Elmau.
Lors de la saison 2014/2015, Eva Vogel a chanté la Missa Solemnis (Beethoven) et le Requiem (Mozart)
à Turin, De la maison des morts (Janácek) à Berlin, La Flûte enchantée (Mozart) à Bologne, L’Or du Rhin
(Wagner) à Munich et s’est produite dans la création de Le Monstre du labyrinthe (Dove) avec l’orchestre
philharmonique de Berlin.
Parmi ses projets, citons une tournée de concerts avec au programme la Missa Solemnis (Beethoven) et
le Requiem (Mozart) à Turin avec l’orchestre de la RAI sous la direction de Juraj Valcuha, De la maison des
morts (Janácek) au StadtTheater de Berlin, La Flûte enchantée (Mozart) à Bologne, L’Or du Rhin (Wagner)
avec l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise sous la direction de Simon Rattle, la création d’un
opéra de Jonathan Dove et la Neuvième Symphonie (Beethoven) avec l’orchestre philharmonique de Berlin
sous la direction de Simon Rattle tout d’abord à Berlin puis dans une tournée qui la conduira à New
York, Vienne, Paris, Tokyo et Taipei.
Eva Vogel participe également au projet d’éducation du Berliner Orchestra avec Simon Rattle.
hansel et gretel
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portraits d’artistes
Eva Vogel
portraits d’artistes
Marie Lenormand
mezzo-soprano
Hansel
Mezzo-soprano française, Marie Lenormand a obtenu un grand
succès à l’Opéra-Comique dans le rôle-tître de Mignon (Chabrier) pour
lequel elle a reçu le Grand Prix de la critique, révélation musicale de
la saison 2009/2010.
Après avoir étudié en France, Marie Lenormand s’installe aux EtatsUnis et poursuit ses études au Conservatoire d'Oberlin où elle travaille
avec Richard Miller avant d’intégrer le Houston Grand Opera Studio.
Elle est remarquée lors de plusieurs prises de rôles à Houston, Oberlin
et au Glimmerglass Opera. Puis viendront des récitals au Carnegie
Hall de New York et des invitations régulières au New York City Opera
ainsi qu’à Boston, Cleveland pour le rôle de Poppée (Le Couronnement de
Poppée/Monteverdi), à Los Angeles pour Chérubin (Les Noces de Figaro/
Mozart), à Cincinnati pour Chérubin (Les Noces de Figaro/Mozart)
et Siebel (Faust/Gounod), à la Nouvelle Orléans pour Siebel (Faust/
Gounod) et Nicklausse (Les Contes d’Hoffmann/Offenbach), San Francisco, Kansas City pour Dorabella
(Cosí Fan Tutte/Mozart). Dès 2004 sa carrière devient de plus en plus internationale : elle se produit à
Toronto, Stuttgart où elle est invitée pour chanter Dorabella (Cosí Fan Tutte/Mozart), au Grand Théâtre de
Luxembourg pour interpréter Le Prince (Cendrillon/Massenet).
Ouverte à tous les répertoires, elle s’illustre dans la musique baroque avec Le Retour d’Ulysse dans sa patrie
(Monteverdi), Persée (Lully), Agrippine et Xersès (Haendel), Le Couronnement de Poppée (Monteverdi), Philemon
et Baucis (Gluck). Souvent sollicitée pour le répertoire mozartien, elle interprète Dorabella et Despina
(Cosí Fan Tutte), Chérubin (Les Noces de Figaro), Zerline (Don Giovanni) ainsi que Annio (La Clémence de Titus)
et le Requiem. Le répertoire français occupe également une part importante de son activité. Elle chante
dans Mignon (Thomas), Faust (Gounod), L'Etoile (Chabrier), Les Contes d'Hoffmann (Offenbach), Les Huguenots
(Meyerbeer), Cendrillon (Massenet).
Si elle affectionne les œuvres du grand répertoire telles que Eugène Onéguine (TchaÏkovsky), La Walkyrie
(Wagner), Falstaff (Verdi), Le Songe d’une nuit d’été (Britten), La Petite Renarde rusée (Janácek), Le Nez
(Chostakovitch), elle participe également à la création d’œuvres nouvelles, comme Cold Sassy Tree (Floyd)
et The Little Prince (Portman).
Sa carrière est marquée par des rencontres avec des personnalités artistiques de premier plan telles
que les metteurs en scène Laurent Pelly, Robert Wilson, Jean-Louis Benoit, le duo Deschamps-Makeieff,
Francesca Zambello et des chefs d’orchestre dont Seiji Osawa, Sir Roger Norrington, Hervé Niquet,
François-Xavier Roth, Christophe Rousset, Leonard Slatkin…
Récemment Marie Lenormand a chanté Le Prince (Cendrillon/Massenet) au Grand Théâtre de Luxembourg,
à Saint-Etienne et à la Nouvelle Orléans, Stefano (Roméo et Juliette/Berlioz) à Tours et Avignon, le rôletitre de La Périchole (Offenbach) au New-York City Opera, Huit Scènes de Faust (Berlioz) à Dresde, Atys
(Lully) avec le Cercle de l’Harmonie, La Chatte et L’Écureuil (L’Enfant et les sortilèges/Ravel) au Festival
de Saito Kinen, Falstaff (Verdi) à l’Opéra de Massy, le rôle-titre de Carmen (Bizet) au Théâtre Impérial
de Compiègne, Cinq Mars (Gounod) à Munich, Vienne et Versailles, Le Pré-aux-clercs (Aubert) à l’OpéraComique et à Lisbonne.
Parmi ses projets, citons la reprise du Pré-aux-clercs (Aubert) à Wexford, Orlofski (La Chauve-souris/
Strauss) à Tokyo, Kyoto et Osaka avec Seiji Ozawa, Persée (Lully) en concert à Metz, Paris et Versailles.
A Nantes et Angers, puis au Grand Théâtre de Luxembourg et à Nancy, Marie Lenormand a interprété
Aloes (L’Etoile/Chabrier) dans une mise en scène de Emmanuelle Bastet.
hansel et gretel
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soprano
Gretel
Norma Nahoun, née à Paris, fut membre de la jeune troupe de l’Opéra
de Dresde de 2012 à 2014 où elle chante Frasquita (Carmen/Bizet),
Philidel (Le Roi Arthur/Purcell)et se produit dans Le Royaume secret
(Krenek).
Pendant ses études à la Hochschule für Musik de Berlin, elle remporte
le Grand prix de la mélodie française de Toulouse, ainsi que plusieurs
prix au concours DEBUT en Allemagne ainsi qu’à la Hanns Gabor
Belvedere Competition. Elle reçoit le prix Voix et celui des amis du
festival des Académies du festival de Verbier en Suisse et du festival
d’Aix-en-Provence.
Lors de la saison 2013/2014, Norma Nahoun fut invitée à chanter
Barberine (Les Noces de Figaro/Mozart) lors du Mostly Mozart Festival
à New York et se produit dans les rôles de Nanette (Falstaff/Verdi)
à l’Opéra de Tours, Laoula (L’Etoile/Chabrier) à l’Opéra national de
Lorraine, Colette (Le Devin du Village/Rousseau) au Grand Théâtre de Genève, Frasquita (Carmen/Bizet) au
Semperoper de Dresde, Lisette (La Rondine/Puccini) à l’Opéra national de Lorraine.
La saison dernière elle a chanté Jacqueline (Fortunio/Messager) à l’Opéra de Saint-Etienne et Barbarine (Les
Noces de Figaro/Mozart) au festival d’Edimbourgh. Norma Nahoun a participé à une tournée de concerts
avec l’orchestre symphonique de Tours et avec l’orchestre de chambre de Stuttgart. Elle fut invitée par
Ivan Fischer à chanter Papagena (La Flûte enchantée/Mozart) avec le Budapest Festival Orchestra, rôle
qu’elle reprend ensuite à l’Opéra national de Paris avec succès. Elle était invitée également dans une
tournée de concerts la menant à Munich, Vienne et Versailles avec le Bayerische Rundfunk Orchester
dirigé par Ulf Schirmer.
La saison 2015/2016 marque notamment les débuts de la jeune soprano française à l’Opéra national de
Montpellier, avec l’orchestre national de Lyon sous la direction de Leonard Slatkin. En 2016, Norma Nahoun est de nouveau invitée par l’Opéra national de Lorraine, elle participera par
ailleurs à une tournée de La Flûte enchantée et du Requiem (Mozart) sous la direction de Ivan Fischer et avec
le Budapest Festival Orchestra.
hansel et gretel
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portraits d’artistes
Norma Nahoun
portraits d’artistes
Jeannette Fischer
soprano
La Sorcière
D’origine suisse, Jeannette Fischer, diplômée du Conservatoire de
Musique de Zürich et lauréate du concours des voix et piano des
Jeunesses Musicales, a perfectionné son art avec Rita Streich et
Irwin Gage. Parmi ses rôles de prédilection, Jeannette Fischer chante
régulièrement celui de Berta (Le Barbier de Séville/Rossini), sur les plus
grandes scènes : au Grand Théâtre de Genève, à l’Opéra national
du Rhin, à Pesaro, et à l’Opéra national de Paris, de Clorinda (La
Cenerentola/Rossini) à l’Opéra national de Paris, au Grand Théâtre
de Genève, à Marseille, à Strasbourg… Au Teatro alla Scala à Milan
et au Teatro Real de Madrid, elle brille dans un autre rôle fétiche,
celui de Marcellina (Les Noces de Figaro/Mozart). Son sens comique
et dramatique inné rend inoubliable chacune des figures dont elle
s’empare, comme sa Despina (Cosí Fan Tutte/ Mozart) qu’elle a chanté
à Nantes, Marseille, Bordeaux, Lausanne, ou sa Nella (Gianni Schicchi/
Puccini) sous la direction de Seiji Ozawa à l’Opéra national de Paris dans la mise en scène de Laurent
Pelly.
Sa sensibilité profonde lui permet d’aborder des œuvres plus rares comme La Strada (Rota) au Vlaamse
Opéra, Verfügbar aux Enfers (Tillion) au Théâtre du Châtelet.
Plus récemment, Jeannette Fischer a interprété Fatimah (Marouf, savetier du Caire/Rabaud) à Marseille
et Carlotta (Torvaldo e Dorliska/Rossini) au festival de Pesaro, a chanté dans La Vie parisienne (Offenbach)
à Montpellier, Les Mamelles de Tirésias (Poulenc) à Lyon et à l’Opéra-Comique, La Petite Renarde rusée
(Janácek) à l’Opéra national de Lyon, Hansel et Gretel (Humperdinck) à Toulouse et La Cenerentola (Rossini)
à Rennes.
Parmi ses projets, figurent Les Noces de Figaro (Mozart) au Théâtre du Capitole de Toulouse.
À Nantes et Angers, Jeannette Fischer interprétait Berta (Le Barbier de Séville/Rossini) en 2010.
Jeannette Fischer enseigne par ailleurs à la Haute école de musique de Lausanne.
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soprano
Le Marchand de sable et La Fée rosée
Née en Jordanie, d'origine palestinienne, Dima Bawab a commencé ses
études musicales à l'âge de quatre ans : piano et danse classique au
conservatoire national supérieur de musique/Queen Noor Foundation
à Amman. Elle s’est ensuite consacrée au chant et a intégré le
conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris,
dans la classe de Peggy Bouveret, où elle a été diplômée en 2007
avec la mention cum laude. Depuis la fin de ses études supérieures,
Dima s'est produite fréquemment à travers l'Europe et, fidèle à ses
racines, en Jordanie et en Palestine, dans un répertoire très varié. Elle
a débuté en Juin 2010 à l'Opéra-Comique à Paris, sous la direction
de Sir John Eliot Gardiner dans une mise en scène de Stéphane
Braunschweig dans le rôle d'Yniold (Pelléas et Mélisande/Debussy), rôle
qu'elle a repris à l'Opéra-Comique en février 2014 et au printemps
2015 à Zagreb. En avril 2014, elle a chanté avec grand succès le rôle
de Zémire (Zémire et Azor/Grétry) à l'Opéra royal de Wallonie à Liège et en février 2015, Le Feu et Le
Rossignol (L'Enfant et les Sortilèges/Ravel) à l'Opéra national de Montpellier.
Elle a également interprété Susanne (Les Noces de Figaro/Mozart) en juillet et août 2009 au Music Hall
de Wilton à Londres, Lucy (Le Téléphone/Menotti) en février 2009 en Palestine et en Jordanie, Lois Lane
(Kiss Me Kate/Porter), Le Feu, La Princesse et Le Rossignol (L'Enfant et les sortilèges/Ravel) en juillet 2008
au festival d’Aix-en-Provence, Blonde (L'Enlèvement au sérail/Mozart) en août 2007 à Vannes, Morgane
(Alcina/Haendel) en mars 2007 en collaboration artistique avec la Cité de la musique à Paris et Gloria
(Jerusalem Follies/Al Qudsi) en décembre 2006 à l'Institut du monde arabe à Paris. Dima Bawab a travaillé sous la direction de Sir John Eliot Gardiner, François-Xavier Roth, Guy van Waas,
Louis Langrée, Shlomo Mintz et tout récemment avec Philipp Von Steinaecker pour la Quatrième Symphonie
(Mahler) en Italie. Elle a aussi chanté avec l'orchestre Aurora sous la direction de Nicolas Collon au
Kings Place à Londres (mai 2011) et en 2013 a fait ses débuts au Sydney Opera House avec l'Australian
Chamber Orchestra sous la direction de Richard Tognielli dans l'Oratorio de Noel (Bach).
De 2010 à 2013 elle a tenu les rôles de Papagena et Pamina (La Flûte enchantée/Mozart) mise en scène par
Peter Brook au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris et en tournée mondiale.
Cette saison, Dima Bawab chantera dans Médée (Cherubini) à l’Opéra de Dijon en avril 2016, ainsi qu’en
récital au Concertgebouw à Amsterdam en Janvier 2016.
hansel et gretel
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portraits d’artistes
Dima Bawab
Retour sur le programme d’action culturelle engagé
par Angers Nantes Opéra autour de Hansel et Gretel
La proposition artistique faite par
Emmanuelle Bastet et son équipe de
production propose de visiter l’opéra de
Humperdinck et ce conte des frères Grimm
en posant la question de sa résonnance
actuelle :
Aujourd’hui qui seraient donc ces deux
enfants ? Où vivraient-ils ? Que raconte leur
aventure de notre monde contemporain ?
Ce projet ouvre la possibilité de travailler
sur les contes, leur structure : schéma
narratif, cadre, personnages, quête… et
sur leur résonnance dans notre actualité.
La musique riche de sa fonction descriptive
des personnages, témoin sonore du drame
qui se noue, éléments de langage musical
décrivant en direct l’émotion des personnages
et lien fort avec les schèmes populaires
(ritournelles, comptines…) est travaillée selon
les propositions de la maitrise de la Perverie
et dans l’optique d’un échange musical entre
les élèves — maîtrisiens et les collégiens —
spectateurs, les jours de représentation.
Les professionnelles de l’atelier couture qui
réalise l’intégralité des costumes dessinés par
Véronique Seymat, rencontrent les classes
pour permettre une compréhension du projet
artistique par sa transposition visuelle, les
choix précis des formes, des matières, des
couleurs …
En s’appuyant sur ces sources (conte et
musique), Angers Nantes Opéra, avec
l’aide de l’Unicef, souhaite proposer aux
enseignants et aux élèves d’adopter la même
démarche qu’Emmanuelle Bastet : se saisir
d’une histoire et la relire de leur propre point
de vue dans une mise en perspective avec
l’actualité.
Les publics concernés : des collégiens,
des aveugles et malvoyants, des habitants,
des enseignants…
- trois cents collégiens des départements de
Loire-Atlantique et de Maine-et-Loire issus
de dix classes dans le cadre de Collèges à
l’Opéra.
- des élèves et jeunes aveugles et
malvoyants, certains en inclusion au collège
Aristide Briand à Nantes et au collège
Jean Monnet à Angers et vingt-quatre
autres jeunes issus des instituts des Hauts
Thébaudières (44) et de Montéclair (49)
pour lesquels un parcours de sensibilisation
spécifique, intégrant la découverte par le
toucher des costumes, des matières, a été
imaginé en partenariat avec les instituts,
les bibliothèques et Angers Nantes Opéra.
Ces élèves et jeunes auront assisté à une
représentation avec audiodescription.
- grâce à la Charte Culture et Solidarité
d’Angers, des familles bénéficiant de
l’aide et de l’accompagnement du secours
populaire, vivront rencontres et découvertes
au sein des locaux de l’association et en
partenariat avec les bibliothèques avant de
venir assister à la représentation au QUAI.
- une classe culturelle Opéra de l’école
Jules Ferry Ce2 de Saint Barthélémy d'Anjou :
vingt élèves et leurs parents assisteront à la
représentation du 5 janvier 2016, à l’issue
d’un parcours de sensibilisation les menant
du Théâtre Graslin à Nantes au Quai à
Angers.
- un atelier artistique avec un
établissement scolaire de Montoir-deBretagne
- vingt enseignants d'écoles élémentaires de
Maine-et-Loire dans le cadre d’un stage de
l’Inspection académique : les 6 et 20 janvier
2016.
hansel et gretel
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Hansel et Gretel et l’UNICEF
Hansel et Gretel, frère et sœur vivant dans une misère d’un autre temps, ayant traversé les
contes des frères Grimm, ont été recueillis, moins résignés et plus joyeux, dans l’opéra de
Engelbert Humperdinck. Cette « féérie » du livret de Adelheid Wette, la sœur de Humperdinck,
risque de faire oublier la pauvreté de ces enfants, leur abandon par un monde incapable de
les préserver. Ces gamins oubliés, déshérités, loin d’avoir disparu, continuent de hanter une
actualité qui les affiche sans retenue sur Internet, dans les journaux et télévisions.
Comme une question sans réponse.
Dans sa mise en scène de l’opéra de Humperdinck, Emmanuelle Bastet a voulu retrouver ces
Hansel et Gretel d’aujourd’hui, comment ils vivraient, comment ils rêveraient, comment d’être
frère et sœur leur ferait vaincre la détresse. L’occasion pour Angers Nantes Opéra de regarder
et faire regarder en face cette enfance douloureuse mais jamais résignée. Ici et ailleurs.
En s’associant avec l’UNICEF, en usant de la compétence de ses bénévoles dans le dialogue
qu’ils savent nouer avec les citoyens, l’Opéra espère mettre en lumière ces « enfants invisibles »
qui pourraient être les nôtres.
Les Enfants invisibles [All the Invisible Children], c’est d’ailleurs le titre d’une « collection » de six
portraits d’enfants du monde, une série franco-italienne de courts métrages, commissionnée
par l'UNICEF et présentée pour la première fois au festival de Venise en 2005.
Angers Nantes Opéra et l’UNICEF ont choisi de présenter l’un de ces courts métrages,
Joao and Bilu de Kátia Lund (Brésil), dans les classes des collèges de Loire-Atlantique et de
Maine-et-Loire qui assisteront à l’opéra. Plus que de simples projections, ces interventions
veulent créer des moments de parole libérée pour des collégiens confrontés avec brutalité,
jour après jour, aux images d’actualité exhibant leurs presque semblables.
Comme une réponse aux questions que nul ne pose.
[email protected] www.unicef.fr
hansel et gretel
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hansel et gretel
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Angers Nantes Opéra est financé par
Nantes Métropole et la ville d’Angers,
l’État – Préfet de la région Pays de la Loire – direction régionale des affaires culturelles,
le conseil régional des Pays de la Loire,
le département de Loire-Atlantique,
et reçoit l’aide du département de Maine-et-Loire.
Monochrome Noir
LOGOTYPE 2015
Le logotype Nantes Métropole est une entité immuable, dont les transformations envisageables sont définies
dans la charte graphique. Toutes autres interprétations graphiques de l’identité visuelle sont interdites.
Pour tout complément d’information, contactez le Service Communication externe de Nantes Métropole.
Partenaires institutionnels de l’action culturelle en 2015-2016
État - Préfet de la région Pays de la Loire —
direction régionale des affaires culturelles
Service éducation artistique et culturelle
Service du développement des publics et
des territoires
Rectorat de l’académie de Nantes
Direction des services départementaux
de l’éducation nationale de Loire-Atlantique
Ville de Nantes
Direction du développement culturel
Direction du patrimoine et de l’archéologie
— Nantes, ville d’art et d’histoire
Direction des solidarités
— Carte blanche
Mission citoyenneté et territoires
Direction de l'Education
— Service de la Réussite Educative
Ville d’Angers
Direction cultures, patrimoines, créations
Cellule médiation et développement culturel
— Charte culture et solidarité
Service éducatif, Angers, ville d’art et d’histoire.
Direction des services départementaux
de l’éducation nationale de Maine-et-Loire
Conseil régional des Pays de la Loire
Direction des solidarités
- Pôle autonomie des jeunes
— Pass culture sport
Direction des lycées
- Pôle actions éducatives
Département de Maine-et-Loire
Département de Loire-Atlantique
Pour la promotion France Musique, Fip, Ouest France et Télérama.
hansel et gretel
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Réalisation programme :
Noir Métropole
Noir 100 %
Les prochains rendez-vous
d’Angers Nantes Opéra
Hansel et Gretel
Cet opéra enregistré par France Musique,
au Théâtre Graslin de Nantes,
sera diffusé samedi 26 décembre 2015
à 19h dans l’émission de Judith Chaine
Samedi soir à l’opéra.
À Nantes
CONCERT Misa a Buenos Aires
Piazzola, Oblivion et Histoire du Tango,
pièces pour flûte et harpe
Palmeri, Misa a Buenos Aires
pour soprano et chœur, bandonéon,
quintette à cordes et piano
avec Sophie Angebault, soliste invitée,
le Chœur d’Angers Nantes Opéra,
dirigé par Xavier Ribes
et l’ensemble Da Camera,
dirigé par Georges Lambert
au Théâtre Graslin
Mercredi 16 décembre 2015 à 20h
Les Chevaliers de la table ronde
de Hervé (1825-1892)
Orchestration Thibault Perrine
Direction musicale Christophe
Grapperon ; mise en scène, costumes
et scénographie Pierre-André Weitz
NOUVELLE PRODUCTION
Dans ce bien étrange Moyen Âge,
on galope, on fait tournoi, on courtise,
on défaille, on rit, on raille et ferraille…
et l’on chante !
Inventeur de l’opérette, Hervé sait mener
rondement son affaire. Le livret, artistiquement bricolé, décalé avec soin, pousse
l’absurde jusqu’au délire. On y sourit sous
cape, on y éclate de rire, jamais on ne s’y
ennuie !
NANTES THÉÂTRE GRASLIN
Samedi 9, dimanche 10 , mardi 12,
mercredi 13, jeudi 14 janvier 2016
ANGERS GRAND THÉÂTRE
Samedi 16, dimanche 17 ,
mardi 19 janvier 2016
en semaine à 20h, le dimanche à 14h30
Séances en audiodescription accessibles
aux spectateurs aveugles et malvoyants.
Pour en savoir plus
« Les Chevaliers de la Table ronde de Hervé :
Offenbach avant Offenbach » présenté
par Alexandre Dratwicki, directeur scientifique du Palazzetto Bru Zane – centre de
musique romantique française. Conférence
organisée par le Club Graslin Opéra
Mardi 5 janvier 2016 à 20h00
à la salle Jules Vallès - Médiathèque J. Demy
15 rue de l’Héronnière – Nantes
et aussi
Conférences du Cercle
Richard Wagner
Les Chanteuses du Bayreuth des Années
30 : Margarete Klose, Maria Müller,
Frida Leider, Germaine Lubin,
par Jean-Luc Pirovano, membre du Cercle
Richard Wagner des Pays de la Loire
Samedi 12 décembre 2015 à 15h
au Foyer du Théâtre Graslin
Les œuvres symphoniques de
Richard Wagner par Emmanuel Hondré,
directeur du département concerts
et spectacles de la Philharmonie de Paris
Samedi 9 janvier 2016 à 15h
au Foyer du Théâtre Graslin
Plein tarif : 8 € / Tarif réduit pour moins de 25 ans,
demandeurs d’emploi et membres du Club Graslin : 4 €
Concert des élèves
du Conservatoire de Nantes
Dimanche 24 janvier 2016 à 11h
au Théâtre Graslin
Entrée libre en fonction
des places disponibles
Renseignements / Réservations www.angers-nantes-opera.com
Nantes :
Billetterie au Théâtre Graslin
ouverte le mardi de 14h à 18h ;
du mercredi au samedi de 12h à 18h
Par téléphone : 02 40 69 77 18
Angers :
Le Quai :
Billetterie ouverte du mardi au vendredi
de 13h à 19h et le samedi de 15h à 18h
Tél. 02 41 22 20 20
Grand Théâtre : Billetterie ouverte
du mardi au samedi de 12h à 18h30
Tél. 02 41 24 16 40