La France pleure ses champions
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La France pleure ses champions
Spéciale Mercredi 11 Mars 2015 éditorial Hunger Games Dix personnes tuées dans la collision de deux hélicoptères en Argentine, c’est triste mais cela ne fait pas véritablement la « une » en temps normal. Ce qui caractérise surtout le drame, c’est la mort de sportifs de haut niveau et le fait qu’il soit survenu dans le cadre d’une future émission de TF1. Certains se frottaient déjà les mains en se préparant à agonir la téléréalité, opium du peuple et caricature d’une société du spectacle gavée à la vulgarité comme nos corps le sont au stress et à la malbouffe. Manque de chance, l’émission en question relève moins de la téléréalité que du divertissement d’aventure. Et, pour autant qu’on puisse en juger, elle ne se préparait pas nécessairement à taper audessous de la ceinture, à solliciter outrageusement les glandes lacrymales, à se vautrer dans la muflerie hooliganesque ou l’esthétique trash pour camionneurs britanniques. Peut-être une voix « off » un rien racoleuse, montant du fond du pantalon, aurait-elle dramatisé les enjeux. Peut-être aussi l’idéologie du « winner » propre à notre époque du défi permanent aurait-elle imprégné de manière un peu trop surlignée une émission que nous ne verrons jamais et à laquelle la seule vraie critique que l’on soit en droit d’adresser est son titre aussi débile que le « 50 minutes inside » dont TF1 a déjà osé nous gratifier. En fait, la mort de sportifs emblématiques lors du tournage fait apparaître une caractéristique du divertissement contemporain qui, sous une forme télévisuelle, renoue avec l’antique frisson des jeux du cirque. De la compétition entre athlètes de premier plan, de la tactique à foison, une once de stratégie et, bien sûr, de l’astuce, de la pénurie et du danger sont là pour nourrir un suspense d’autant mieux senti qu’il est consommé bière à la main, plateaurepas sur les genoux. Cette variante télévisée des « Hunger Games » hollywoodiens ne mérite sans doute pas le procès d’intention qui lui est déjà intenté. Si elle est le reflet du voyeurisme d’aujourd’hui, elle part d’une idée qui n’est guère pire que les autres. Son degré de qualité aurait dépendu du niveau d’intelligence ou de vulgarité que, parallèlement au cahier des charges, ses producteurs auraient exigé d’elle. Mais cela, nous ne le saurons jamais. Philippe WAUCAMPT. RÉACTION Ancien directeur technique de la boxe « J’ai perdu quelqu’un de ma famille » commençait à surmonter le décès de sa sœur (décédée en janvier à 21 ans dans un accident de la circulation, N.D.L.R.). Après sa dépression suite aux JO de Londres, il avait repris le chemin du ring, donnant son premier combat dix-huit mois après en devenant champion du monde militaire lors de France – Italie à Villerupt (Meurtheet-Moselle). Au fond de votre cœur, quel souvenir garderezvous de ce champion attachant ? Un homme bien, un gars qui a su sortir des abîmes en se remettant en question grâce à son courage et son travail, au point de s’offrir la perspective de participer aux JO de Rio-2016. Alexis Vastine était-il un champion à part tant par sa destinée malheureuse que par son style de boxe ? Complètement. Il aurait dû être sacré champion olympique, il a été volé. Il perd sa jeune sœur et disparaît dans cet accident. C’est une tragédie en trois actes. Sur le ring, Alexis était imprévisible. Avec sa boxe particulière, ses adversaires ne parvenaient pas à le saisir. Il avait le don de l’instinct, du talent qu’il avait beaucoup travaillé. Comment réagit le monde de la boxe ? Aujourd’hui (hier), je suis à l’Insep à Paris. Tous les jeunes pleurent. Un médaillé olympique, ce n’est pas n’importe qui. À ce niveau, on dépasse le sport en lui-même. TTE 3 huit français dont trois sportifs de renom tués lundi dans un crash en argentine La France pleure ses champions Le tournage, en Argentine, de l’émission de téléréalité « Dropped » a tourné au drame lundi lorsque deux hélicoptères se sont percutés au décollage : parmi les victimes, les deux pilotes argentins, et huit français dont Florence Arthaud, Camille Muffat et Alexis Vastine. « On est abasourdis » L a nouvelle est tombée lundi soir aux alent ours de 23 heures à Paris, 18 heures à Buenos Aires. Dix personnes dont huit Français ont été tués au cours d’une collision entre deux hélicoptères survenue dans la Quebrada del Yeso, au cœur de la province montagneuse de la Rioja, au nord-ouest de l’Argentine. À l’aube, l’identité des victimes est confirmée. Trois champions figurent sur la liste : Florence Arthaud, navigatrice, surnommée « la petite fiancée de l’Atlantique », Camille Muffat, championne olympique de natation et le boxeur Alexis Vastine. Ils participaient avec cinq autres grands noms du sport à l’émission de téléréalité « Dropped » une course d’orientation organisée par TF1 et produite par la société ALP. Cinq techniciens et cadreurs, tous Français, ont aussi trouvé la mort ainsi que les deux pilotes argentins dans un crash dont les causes restent à déterminer (lire par ailleurs). La disparition de ces trois sportifs de renom et au riche palmarès a endeuillé tout le pays. Hier, à l’annonce de leur décès, puis tout au long de la journée, les messages de soutien aux familles se sont multipliés, venus du monde du sport, mais aussi de la politique, des sponsors et d’anonymes. Minute de silence sur la course cycliste Paris-Nice, brassard noir ce soir pour les joueurs du PSG, hommage national du sport à l’Insep… « Pas elle… » Dominique Nato Le Lorrain, ancien directeur technique de la boxe et aujourd’hui responsable du CREPS de Nancy, considérait Alexis Vastine comme son fils. On vous devine abattu et secoué… Oui, je ne me sens pas trop bien. C’est Thierry Braillard (secrétaire d’état aux sports) qui m’a annoncé la triste nouvelle la nuit dernière. Vous savez, entre Alexis et moi, les liens étaient très forts. J’ai perdu quelqu’un de ma famille. Quand vos destins se sont-ils croisés ? Il avait alors quinze ans, boxait en cadets-juniors. Nous nous sommes quittés sportivement en 2011, avant les Jeux Olympiques de Londres (en 2012). Mais je me suis de nouveau occupé de lui après ces Jeux quand il était à la dérive, au fond du trou (une énorme erreur d’arbitrage lors de ces JO avait brisé sa carrière, N.D.L.R.). Alexis était même venu me voir, récemment, au Creps de Nancy quand on m’a remis l’Ordre du mérite. Oui, il était toujours là, toujours présent… Un mec bien, fidèle en amitié. La famille Vastine et vous, c’est une longue histoire ! Exact, en 1982 à Évreux, son père et moi avions fait une finale au même championnat de France. Nous sommes constamment restés en contact. Avec Alexis, on s’était encore parlé voici quinze jours. Se sentait-il bien ? Oui, cela avait l’air d’aller. Il L’ÉVÉNEMENT 1 L’ex-footballeur Sylvain Wiltord, coéquipier dans le jeu de « Flo », Camille et Alexis, éliminé la veille, a été l’un des premiers à faire part de sa tristesse sur son compte Twitter : Cette photo a été publiée sur le compte Facebook du patineur Philippe Candelero le 7 mars. Elle a été prise dans l’avion au départ de Roissy. À droite, Camille Muffat, Florence Arthaud et Alexis Vastine qui formaient une équipe avec Sylvain Wiltord (au centre), l’autre étant composée d’Alain Bernard (premier plan), Philippe Candeloro, Anne-Flore Maxer (à gauche) et Jeannie Longo (arrière plan). « Je suis triste, je tremble, je suis horrifié, je n’ai pas de mots, je ne veux rien dire ». Philippe Candeloro, autre participant, qui se trouvait à 500 mètres du lieu du drame, expliquait : « On est tenus de ne pas s’exprimer sur la catastrophe parce qu’il y a une enquête… On attend l’ambassade qui va nous aider aussi à gérer ce drame. Pour l’instant on a ordre de la production de ne rien dire. On est aidés psycholo- giquement ». Le navigateur Olivier de Kersauson a indiqué de pas se remettre de la mort de Florence Arthaud, qu’il a qualifiée de « personnage de roman. C’était un extraordinaire marin », a-t-il souligné, affecté par la « violence » de la nouvelle. Fabrice Pellerin, entraîneur de Camille Muffat pendant douze ans, a confié sa tristesse : « Il y a quelques jours je mangeais avec Camille au restaurant, on a passé un bon moment. Elle me parlait de cette émission, elle était ravie ». À Mulhouse, Yannick Agnel, son ancien partenaire d’entraînement au club de natation de Nice, a réagi sur son compte Twitter : « Pas elle… » L’hommage de Hollande François Hollande a une nouvelle fois salué la mémoire des « trois champions qui vou- laient encore une fois « repousser les frontières ». » Le groupe TF1 a également indiqué que le PDG « Nonce Paolini et toutes les équipes de TF1 s’associent en ces terribles moments à la douleur des familles et des proches ». Après la mort de Gérald Babin, candidat de Koh Lanta, en 2013, c’est un nouveau coup dur pour la chaîne. Célia MICK Une dizaine de sportifs participaient à l’émission, dont certains ont été directement témoins du drame. Tous faisaient hier part de leur émotion. Sylvain Wiltord, ancien footballeur, sur Twitter : « Je suis triste pour mes amis, je tremble, je suis horrifié, je n’ai pas de mots, je ne veux rien dire #Tristesse #Pleurs ». A l a i n B e r n a r d , n a ge u r, par SMS à l’AFP : « Les autres n’ont pas eu la chance de s’en sortir. On est abasourdis ». Philippe Candeloro, au micro de RTL : « On attend l’ambassade qui va nous aider aussi à gérer ce drame… et pour l’instant on a ordre de la production de ne pas s’exprimer ». Son agent, Alain Leglond, qui s’est entretenu par téléphone avec lui, a complété : « Il ne comprend pas pourquoi eux et pas lui. Eux, ils attendaient leur rotation. C’est-à-dire qu’ils étaient les suivants. Il sanglotait, il était vraiment très choqué ». Guillaume Valladeau, manager d’Anne-Flore Marxer, snowboardeuse : « J’ai eu Anne-Flore au téléphone, elle était en pleurs. Elle n’a pas dormi de la nuit. Elle a tout entendu et a tout de suite compris la gravité de la situation. C’était horrible. On va s’organiser pour la faire rentrer au plus vite. Mais imaginez, elle va devoir reprendre un vol ou un hélicoptère… » Enfin, huitième participante Jeannie Longo ne s’est pas non plus exprimée directement. Une amie à elle, Chantal Delanne, a fait savoir par voie de presse que la cycliste était « choquée ». Alexis Vastine, le boxeur maudit des Jeux Camille Muffat, aussi discrète que surdouée Florence Arthaud,éternelle fiancée de l’Atlantique Ses larmes aux JO de Pékin puis de Londres avaient ému la France du sport : Alexis Vastine, 28 ans, était considéré comme un boxeur maudit après ses deux terribles désillusions olympiques. « Son but ultime était de devenir champion olympique et il se préparait pour Rio-2016 », avance Brahim Asloum, seul boxeur français à avoir été sacré champion du monde (WBA des mi-mouche) et champion olympique (2000) : « Après sa défaite en 2012 à Londres, il avait traversé une dépression puis avait été blessé à plu- Alexis Vastine: le sort s’acharne sieurs reprises. Alexis hésitait sur sa famille. Photo MAXPPP à relancer sa carrière ». Lors des JO de Londres, Vastine avait été éliminé en quarts de finale du tournoi des moins de 69 kg par l’Ukrainien Taras Shelestiuk, sur décision très contestable des juges. Malchance incroyable, il avait déjà perdu en demi-finales aux jeux de 2008 face au futur champion olympique, le Dominicain Felix Diaz, après une décision d’arbitrage également controversée. Médaillé d’argent au Championnat d’Europe amateur à Moscou en 2010, éliminé par deux fois aux Mondiaux (2009 et 2011) au stade des huitièmes de finale, Vastine, poids welter élégant au physique de jeune premier, avait obtenu ses plus beaux succès lors des Championnats du monde militaires qu’il avait remportés à quatre reprises (2008, 2010, 2011, 2014). Ses compagnons du village olympique retiennent son talent pour d’autres sports, gymnastique ou course à pied, qu’il pratiquait pour s’entraîner. Natif de Pont-Audemer (Eure), Alexis était le fils d’Alain Vastine, vice-champion de France amateur de boxe. Il était également le frère d’Adriani, médaillé de bronze de l’Euro-2011. Le sort s’acharne sur la famille. Célie, la cadette de la fratrie, est décédée en tout début d’année dans un accident de voiture à l’âge de 21 ans. Elle n’avait que 25 ans. Et c’était l’une des plus grandes championnes de l’histoire de la natation française. Camille Muffat, décédée lundi dans l’accident d’hélicoptère en Argentine, avait été couronnée par l’or olympique en 2012.Cette athlète discrète avait créé la stupéfaction en juin dernier, en annonçant sa retraite sportive à l’âge de 24 ans seulement, lassée par les longues heures d’entraînement dans les bassins. Spécialiste du 4 nages à ses débuts, elle s’est révélée en 2005. Alors qu’elle n’avait que 15 ans, elle avait battu la star incontestée La nageuse Camille Muffat des Bleus, Laure Manaudou. Une en 2012. Photo AFP aubaine qui deviendra un fardeau pendant deux ans. En 2010, Camille Muffat fait le choix de se mettre au crawl et là, tout s’emballe. En 2012, aux jeux Olympiques de Londres, elle remporte le 400 m libre, l’argent sur 200 m libre et le bronze sur le relais 4x200 m libre, égalant Manaudou avant de la dépasser aux mondiaux. Les médailles affluent, la confiance grandit mais le tempérament reste le même. Cette timide s’amusait d’ailleurs de l’image froide qu’elle renvoyait. Son histoire avec la natation a commencé à Nice. Après sa retraite précoce, la sportive, qui a découvert la natation à l’âge de sept ans dans sa ville natale et lui a tout sacrifié jusqu’à 24 ans, avait dit vouloir profiter de sa vie de couple avec son compagnon, William Forgues, un ancien nageur pyrénéen passé au golf. « Le plus important à retenir, c’est que Camille est partie super-heureuse. Elle était super-épanouie et contente. Être là-bas, c’était son choix à 100 %. Je n’ai plus de larmes. Camille est partie avec le smile (sourire, N.D.L.R.), c’est une certitude » a témoigné le jeune homme en pleurs sur i > Télé. Égérie d’un grand coiffeur, Camille Muffat n’avait pas envisagé sa reconversion mais cela ne lui souciait guère : « Je ne sais pas ce que je veux faire mais je pense pouvoir me débrouiller après pour faire quelque chose qui me plaît. » Le destin ne lui a pas laissé le temps. Florence Arthaud, 57 ans, est entrée dans la légende de la voile en 1990 en remportant la Route du Rhum. Femme éprise de bateaux, d’aventure et de liberté, elle est la première à s’imposer dans un monde d’hommes et gagne son plus célèbre surnom : « la petite fiancée de l’Atlantique ». Elle a passé sa vie sur les océans, à enchaîner les courses. Une vie de voyages et d’amitiés avec les plus grands noms de la voile. « La seule chose qui fait vivre c’est la passion. Je suis plus heureuse de vivre sous les étoiles que dans un cinq étoiLa navigatrice Florence les », nous confiait-elle en 2009. Arthaud, en 1998. Photo AFP Personnage haut en couleur à la forte personnalité et à la langue bien pendue, « Flo » faisait partie de cette génération de marins surdoués et passionnés qui, inspirés par le maître Eric Tabarly, ont accumulé les succès sur l’Atlantique et autour du monde à partir des années 1970 : Olivier de Kersauson, Alain Colas et leurs équipiers. Elle a aussi ouvert la voie à de nombreuses autres navigatrices françaises, comme Isabelle Autissier, Catherine Chabaud, Maud Fontenoy. Après une vie autour du monde, devenue mère d’une fille à 36 ans, elle avait posé ses valises à Marseille, tout en continuant de naviguer. Elle a surmonté des difficultés de vie comme en 2010, lorsqu’elle avait été interpellée en état d’ivresse au volant dans le Var et placée en garde à vue. En octobre 2011, Florence avait par miracle échappé à la mort, après être tombée de son bateau en pleine nuit au large du Cap Corse. Équipée d’une lampe frontale et d’un téléphone portable étanche, elle avait réussi à donner l’alerte. Deux heures après son appel, elle avait été récupérée par un hélicoptère, consciente mais en état d’hypothermie. « Ce n’était pas mon jour, il y a eu de vrais miracles », avait-elle alors lâché à son retour chez elle. Cette fois, le miracle n’a pas eu lieu pour la petite fiancée de l’Atlantique. Comme d’autres légendes de la voile, Alain Colas ou Eric Tabarly, un destin tragique l’a emporté. La société de production ALP endeuillée Recueilli par Alain THIÉBAUT. « J’ai appris la mort de mon fils en ouvrant mon poste de télévision. Quand les gendarmes sont venus frapper à la porte, je le savais déjà. J’ai du mal à comprendre, à réaliser, à le croire. Ce n’est pas possible, pas encore nous, par pitié. » Alain Vastine Père d’Alexis Vastine, qui a aussi perdu sa fille dans un accident de la route en janvier. Les appareils se sont embrasés en s’écrasant au sol. Photo AFP Outre les grands champions, sept autres personnes ont trouvé la mort dans cette collision d’hélicoptères. La société de production ALP, qui produisait le jeu d’aventures, s’est dite « effondrée » après l’accident mortel. Ils faisaient partie de l’équipe : le réalisateur Laurent Sbasnik, 40 ans, marié et père de deux enfants, avait participé à de nombreuses éditions de Koh Lanta. Il travaillait régulièrement pour Les carnets de Julie sur France 3, avait réalisé une dizaine de Turbo sur M6 et plusieurs épisodes de Des trains pas comme les autres (France 5). La journaliste Lucie Mei-Dalby avait aussi réalisé des fictions notamment pour M6. Le chef de projet Volodia Guinard, 36 ans, marié et père de deux enfants, s’était installé à Nan- tes il y a quelques années. Il a notamment collaboré à la Ferme des célébrités, Incroyable talent, Koh Lanta ou Fort Boyard. Et venait de renouveler, il y a quelques mois, le contrat qui le liait à la société de production Adventure Line Productions (ALP), en charge de l’émission Dropped. L’ingénieur du son Édouard Gilles, 61 ans, a participé à un grand nombre de Koh Lanta et faisait équipe avec Laurent Sbasnik et Brice Guibert sur les Carnets de Julie sur France 3. Mercredi 18 mars, Julie Andrieu leur rendra hommage en leur dédiant l’émission. Le caméraman Brice Guilbert, trentenaire marié et père d’un enfant, originaire de Lyon, collaborait notamment avec Label Info, agence de presse basée à Lyon qui travaille pour M6 et TF1. Il avait travaillé Le cameraman Brice Guilbert venait d’être papa. Photo DR pour Pékin Express et travaillait également pour l’émission de M6 Un trésor dans votre maison. Les deux dernières victimes sont les pilotes argentins : Juan Carlos Castillo et Roberto Abate.