[mars - 6] blp/marseille/30.pages 10/13

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MARSEILLE
Mercredi 10 Avril 2013
www.laprovence.com
SOCIAL
Dans la rue, FO et la
CGT ont fait le travail
Eaux et assainissement:
on prend les mêmes...
Véolia, Suez et la SAUR guignent ce marché de 3 milliardsd’euros sur 15 ans
D
Nouvelle manifestation contre l’accord sur le travail.
Un baroud d’honneur ? Après
la précédente mobilisation du
5 mars dernier, qui avait rassemblé une dizaine de milliers de
manifestants dans les rues de
Marseille, la CGT et Force
Ouvrière ont de nouveau battu
le pavé, hier matin, pour dénoncer "l’accord scélérat" sur
l’emploi signé entre le Patronat
et trois syndicats (CFDT, CFTC,
CGE-CGC). Un texte ratifié dans
l’après-midi par l’Assemblée nationale (lire page 2). Pour
autant, au départ des Réformés,
l’heure n’était (officiellement)
pas à la capitulation dans un
cortège formé de plusieurs milliers de protestataires. Très peu
de non-syndiqués dans la foule,
mais les salariés des entreprises
en lutte du département : Kem
One, Moulins Maurel, Fralib...
"Que le Medef signe cet accord,
c’est normal", attaquait bille en
tête Eric Chenais, secrétaire général de l’UD CGT, "mais que
des syndicats censés défendre les
travailleurs et un gouvernement
de gauche paraphent cette casse
/ PHOTO P.N
du code du travail, c’est honteux !" Et de faire siffler, à tour
de rôle, les socialistes locaux "Jibrayel, Mennucci, Assouly et Andrieux", ayant tous acté "cette insupportable régression sociale".
Tout aussi offensif, Gérard Dossetto, secrétaire général de FO,
voulait encore croire à "une réaction de la classe ouvrière". "Si cet
accord s’appliquait", assurait-il,
"les salaires vont baisser, les licenciements seront facilités et la
mobilité forcée va s’appliquer...
Mais non, nous ne serons pas corvéables à merci comme le souhaite ce gouvernement !". Une défiance envers le pouvoir socialiste également marquée par une
multitudes de pancartes hostiles. "Hollandreou, ne ne t’avons
pas élu pour appliquer le traité
Sarko-Merkel", ou encore, "le
changement c'est maintenant, le
recul social c'est tout de suite...".
La manifestation s’est finalement achevée à la Préfecture,
sur une promesse ferme : "Un
1er mai de combat...".
Laurent D’ANCONA
epuis le 3 avril au soir, les
six membres de la commission des marchés de
la communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole
(MPM) sont fixés. Selon nos informations, les trois entreprises
pressenties auraient bel et bien
déposé une offre pour le renouvellement de la délégation de service public de l’eau et de
l’assainissement sur les 18 communes de MPM. Sans surprises,
les trois géants français du secteur, en l’occurrence Véolia,
Suez et la SAUR, guignent ce juteux marché estimé à plus de
3 milliards d’euros sur 15 ans.
Pour l’adduction d’eau, la plus
grosse part du gâteau, ils ne sont
que deux sur la ligne de départ :
Les lauréats devraient
être connus d’ici la fin
de l’été. MPM est dans
l’attente.
la Société des Eaux de Marseille
(SEM), désormais filiale à 100 %
du groupe et titulaire des
contrats de distribution à renouveler, et le groupe Suez Environnement, via la Lyonnaise des
Eaux France.
Pour l’assainissement, en revanche, les trois poids-lourds
ont déposé une offre, en direct
ou via leurs filiales : Véolia avec
la SEM, Suez avec la Seram,
RELIGIONS
Quand cinq imams israéliens
visitent les mosquées
Le contrat de délégation de service public qui devrait être signé à l’automne engagera la communauté
urbaine et le(s) entreprise(s) lauréates jusqu’en 2029.
/ PHOTO FLORIAN LAUNETTE
l’actuel titulaire des contrats, et
la SAUR en son nom. On rappellera au passage que la SEM et la
Seram étaient toutes deux détanues à 50/50 par Véolia et Suez
jusqu’en 2009, date à laquelle la
Comission européenne a
contraint les deux sociétés-mères à metter fin à cet arrangement historique, qui finissait par
ressembler à peu trop à un cartel
anti-concurrence. Quant à la
SAUR, qui a longtemps semblé
se désintéresser de Marseille, elle avait fini par entrer dans le jeu
par la porte de derrière, en
sous-traitant la gestion de la station d’épuration souterraine
Géolide. Elle en a toutefois été
évincée sans explication au début de cette année. Parce que la
Seram souhaitait maximiser ses
chances dans la course au
contrat de DSP ? Les lauréats de
www.mespromosenville.com
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DANS LES BOUCHES
DU RHÔNE
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Des vente
cette course aux milliards liquides devraient être connus à la fin
de l’été, l’objectif d’Eugène Caselli, président PS de MPM, étant
de soumettre le choix des délégataires au vote des conseillers à la
plénière de fin septembre. D’ici
une quinzaine de jours, on devrait savoir si toutes les offres reçues sont effectivement recevables. Mais cela ne fait guère de
doutes.
Hervé VAUDOIT
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"Il est plus difficile de construire que de détruire" a rappelé l’imam de Drancy Hassen Chalgoumi, y
compris entre dignitaires d’une même religion.
/ PHOTO BRUNO SOUILLARD
Après Paris, la Seine-Saint-Denis et Toulouse,
une délégation de cinq imams
israéliens a été reçue hier à Marseille, dans le cadre du rapprochement inter-religieux encouragé aussi bien par la France
que l’État israéliens. Une visite
à la fois chaotique et pleine
d’espoirs, les visites programmées à la mosquée des Cèdres
et à celle de la Capelette ayant
été annulées au dernier moment, à l’initiative des chefs religieux de ces deux lieux de culte,
semble-t-il sur instruction de la
Grande Mosquée de Paris. Celle prévue à la mosquée comorienne de Saint-Mauront a en
revanche été maintenue, le
cheikh Ali Mohamed Kassim,
grand mufti de la communauté
comorienne de Marseille ayant
à cœur de maintenir "les bonnes
relations qui existent entre toutes les religions." Il est vrai qu’il
faisait partie de la délégation
d’imams français reçue en Israël et en Cisjordanie en novembre dernier, à l’initiative de
l’imam de Drancy, Hassen Chalgoumi, qui prône depuis plusieurs années un islam "républicain", apaisé, respectueux du
droit et vecteur de paix.
Interrogé sur l’étape marseillaise de sa délégation, l’un
des imams israéliens s’est dit
"choqué" de s’être vu refuser
l’entrée dans deux mosquées
de Marseille et "très étonné" des
influences étrangères qui rythment la vie et la pratique religieuse de certains lieux de culte
musulmans en France. "Nous
voulons construire un pont humain, établir une sorte de jumelage de mosquées entre la France et Israël, où près de 20 % de la
population est musulmane", a
rappelé Hassen Chalgoumi, expliquant qu’il était "plus difficile de construire que de détruire",
y compris entre dignitaires
d’une même religion. Il
n’empêche : à l’issue de cette visite à la mosquée comorienne,
la délégation des imams israéliens a été reçue de façon très
fraternelle par une cinquantaine d’imams marseillais réunis
dans une salle du boulevard Danielle-Casanova, en présence
de la présidente du Crif Marseille-Provence, Michèle Teboul, et du président du Consistoire israélite de Marseille Zvi
Ammar.
La journée s’est d’ailleurs
conclue par un dîner dans un
restaurant du Vieux- Port, à
l’initiative du Crif. L’occasion
pour Hassen Chalgoumi et Michèle Teboul de redire à quel
point un dialogue apaisé entre
l’islam, le judaïsme et la chrétienté était le meilleur espoir de
paix, non seulement au Proche-Orient, mais aussi sur les
cinq continents.
Hervé VAUDOIT
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