la pratique de l`audit interne a la societe des industries textiles du

Transcription

la pratique de l`audit interne a la societe des industries textiles du
REPUBLIQUE DU BENIN
----------------
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
---------------UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
---------------FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)
MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCE ECONOMIQUE
OPTION : SCIENCE DE GESTION
LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE
F ILIEREA
: MANAGEMENT
DESDES
ORGANISATIONS
LA SOCIETE
INDUSTRIES
TEXTILESTHEME
DU BENIN (SITEX)
ANALYSE DE LA PERFORMANCE
FINANCIERE DE LA COMPAGNIE
BENINOISE DES TEXTILES (CBT)
Présenté et soutenu par :
GUIDAN K.Urbain
DOLE Sylvain
Sous la Direction de :
Dr da-MATHA Adéola Raymond
Professeur Assistant d’Economie et de Gestion à la FASEG/UAC
Décembre 2009
1
LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTIONS (FASEG) n’entend
donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les mémoires.
Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs
2
DEDICACE
A mon feu père GUIDAN Codjo Marcellin pour te dire que tu as
planté un arbre qui produira des fruits.
A ma très chère maman TOHOUN A. Louise pour ton courage.
A ma tante GUIDAN Cathérine pour ton rôle de père.
A mon oncle GUIDAN Blaise pour tes multiples efforts à mon
encontre.
A WILSON Lionel dans ton rôle de tuteur et de conseiller.
A mon frère GUIDAN Godfried et TOKPOMONHOUN Kévin;
Kévin
ceci est un exemple à dépasser.
Aux sœurs Rachel, Lydia, et Nadège
Nadège, malgré la séparation vous
demeurez toujours dans mon cœur.
A ma grand-mère DAKE Mègnon pour tout ton attachement à mon
avenir.
A toi AKOHA P. Aurore pour ta patience.
Urbain kocouvi GUIDAN
3
DEDICACES
A mon père DOLE Kocou JeanJean-Pierre ; que ton esprit trouve à
travers ce travail le fruit de la graine semée.
A ma mère KOGLOUE Philomène Mammi ; tu ne sais lire ni écrire ;
cependant je serais très ému que tu effleures de tes doigts les pages de
ce mémoire .Que cette œuvre soit un regain de consolation et un gage
de la moisson semence.
A ma très chère chérie DOLE Gninou Sylvie pour ta proximité et
ton assistance.
A toi mon frère ROCK,
ROCK et mon neveu Ibrahim ceci est un exemple à
dépasser.
A vous mes grands- frères Faustin, Frédéric, Alphonse, Pascal,
Siméon qui n’ont cessé de me conseiller, de me soutenir
financièrement et financièrement.
A tous mes amis Daniel, Benjamin, Djigli David, Maxime
BEHANZIN.
A Tous mes oncles TOHOUN Léonard, Dénis, Noël, Benjamin,
Benjamin pour
leur soutient sans faille
Sylvain DOLE
4
REMERCIEMENTS
Plusieurs personnes ont, par leurs encouragements, avis, conseils et appuis techniques
favorisé et contribué à la réalisation du présent document.
Qu’elles trouvent ici l’expression de notre profonde reconnaissance.
Nous voudrions remercier particulièrement:
♦ Le Docteur Raymond da MATHA, qui a par ses conseils, contribué à la réalisation de
ce travail et pour avoir accepté de suivre également ce travail malgré ses occupations.
Ses conseils et suggestions nous ont été utiles à l’élaboration et à la présentation
définitive de ce travail.
♦ A tout le corps professoral de la FASEG, ainsi qu’à son administration.
♦ Au chef comptable de la direction financière Léonard TOHOUN
♦ Aux comptables de la CBT Charles, Arnaud, et Mouslim
♦ A toi Christine HOUENOU pour ta franche collaboration.
♦ Aux amis Mathieu, Lométo, Gabriel, Cyrille, Dénis, Nicolas, Dieudonné, William,
Cosme, Damien, Christian, Assignon, Cyprien, Aimé, Olivier, Jean-Claude,
Martial.
♦ A ma tante MONTCHO Pierrette pour tout son soutien.
♦ Aux oncles Comlanvi, Darius, Alphonse, Ludovic, Narcisse, Siméon, Séraphin,
Gaston pour leur soutien, encouragement conseils très utiles.
♦ A toute la famille DAKE particulièrement Alphonse, Joël Koffi Arnaud, Akoua,
Nadia.
♦ A AVOCE Ernest pour tes conseils.
♦ A toi EKLOU Mensah pour tes conseils et encouragements
Tous ceux qui de loin ou de près ont contribué d’une quelconque manière à la conception,
à la réalisation et à la présentation définitive de ce travail
5
Liste des graphiques
Graphique n°1: Evolution du FRNG
Graphique n°2: Evolution du BFR
Graphique n°3 : Evolution de la TN
Graphique n°4 : Evolution du CAFG, AF, ETE
Graphique n°5 : Evolution du chiffre d’affaire
Graphique n°6 : Evolution de la production
6
LISTE DES ABREVIATIONS
AGOA
: American Growth Opportunities Act
CAF
: Au continue à filer
CAFG
: Capacité d’autofinancement globale
CBT
: Compagnie Béninoise des Textiles.
CI
: code d’investissement
CTEXIC
: China Textile Industrial Corporation for Foreign Economic and Technical
ETE
: Excédent de trésorerie d’exploitation
DAFIC
: Disponible après financement interne de la croissance *
FASEG
: Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
FCFA
: Franc de la Communauté Financière d’Afrique
OHADA
: Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
SITEX
: Société des Industries Textiles
SODECO
: Société de développement du coton
SYSCOA
: Système comptable ouest africain
TPFF
: Tableau pluriannuel des flux financiers
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SOMMAIRE
Avertissement
Dédicaces
Remerciement
Liste des graphiques
Liste des sigles et abréviations
Introduction générale
CHAPITRE 1 : Cadre théorique et méthodologique de l’étude.
Section 1 : Présentation de la CBT et problématique de l’étude
Section 2 : Revue de la littérature et méthodologie de l’étude
CHAPITRE 2 : Présentation et analyse des résultats
Section 1 : Analyse de la situation financière.
Section 2 : Analyse dynamique des flux
CHAPITRE 3 : Analyse des résultats d’enquête et considérations
de politique
(suggestions) pour une amélioration de la santé financière de la CBT.
Section 1 : Vérification des hypothèses.
Section 2 : Recommandations.
Conclusion générale.
Bibliographie.
Annexes.
Table des matières
8
INTRODUCTION
De nos jours, l’évolution rapide du progrès et le développement de
la
concurrence qui en résultent exigent des entreprises un rythme d’évolution qui imposent à
leurs dirigeants de faire le point sur leurs entreprises en procédant à des actions
d’évaluation systématique, des causes de déficiences de fonctionnement, et de déterminer
comment procéder au mieux à tout aménagement des structures et des moyens à mettre
en œuvre.
En effet, nous avons constaté que ces événements touchent des entreprises
industrielles et commerciales béninoises qui évoluent dans un environnement turbulent
largement influencé par les interactions des situations politiques et économiques. Cet
environnement est aussi marqué par une forte concurrence sur le marché.
Ce constat se confirme par la sensibilité du secteur cotonnier, aux différentes
évolutions desdites situations qui peuvent avoir des répercutions
considérables sur
l’industrie textile et par suite sur sa situation financière.
Pour résoudre ces répercutions, diverses mesures peuvent être prise pour
retrouver la croissance de l’entreprise. Il s’avère nécessaire de procéder à un diagnostic
financier pour mesurer la performance de l’entreprise.
C’est pour trouver des solutions à ces répercutions que nous avons choisi de
réfléchir sur le thème <<ANALYSE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE DE LA CBT
>> qui se présente comme un outil efficace permettant de nous donner des indices pour
juger sa situation .Cette analyse permet d’aboutir au diagnostic financier qui consiste à :
-
Repérer les dysfonctionnements dans la situation de l’entreprise et de ses
performances ;
-
Déterminer les causes de ses difficultés ;
-
Proposer des solutions aux déséquilibres détectés afin de les corriger.
Pour y parvenir nous avons articulé notre travail en trois chapitres.
Chapitre 1 : Cadre théorique et méthodologique de la recherche
Chapitre 2 : Présentation et analyse des résultats
Chapitre 3 : Considérations de politique (suggestions) pour une meilleure analyse de la
performance financière la CBT.
9
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE LA
RECHERCHE
Ce chapitre sera consacré à notre expérience de stage à la Direction Financière de la
CBT.
Cette expérience nous permettra de dégager la problématique à laquelle le présent travail
sera consacré.
SECTION 1 : Présentation de la CBT et problématique de l’étude
Paragraphe 1- Présentation de la CBT
Ce paragraphe soulève deux (2) questions fondamentales :
-
Quelle est la présentation du système que nous voulons améliorer ?
-
Comment se présente les mécanismes de fonctionnement de ce système ?
En guise de réponse à ces interrogations, nous allons présenter dans un premier
temps l’historique et la structure organisationnelle de la CBT, et dans un second temps
ses activités, son environnement, et ses ressources.
I-
A-
Historique et structure organisationnelle de la CBT
Historique
Sur décision de la société des industries textiles du Bénin (SITEX), entreprise
publique béninoise, et son partenaire chinois, la China Textile Industrial Corporation for
Foreign Economic and Technical corporation, la CBT entreprise de joint venture a été créé
en 1998 afin de répondre aux nombreuses demandes permanentes de tissus écru de
largeur supérieur à 50’’ que la SITEX ne pouvait produire en raison de ses contraintes
techniques.
Diverses études et négociations se sont déroulées entre 1998 et 2000 avec le
démarrage de la phase projet 31/10/2000 marqué par la pose de la première pierre.
Les manifestations de génie civil, la réception, le montage des équipements ainsi que la
formation du personnel aux essaies de production et la mise en route de l’usine ont été
faits par l’organe de cogestion, ce qui a aboutie à l’inauguration de l’usine le 31/10/2002.
Le capital social de la CBT est d’Un Milliard (1.000.000.000) F CFA. Il est reparti
entre les deux actionnaires comme suit :
- SITEX (Bénin) 49% soit Quatre Cent Quatre Vingt Dix Millions ; (490.000.000)
FCFA
10
-
CTEXIC (CHINE) 51% soit Cinq Cent Dix Millions (510.000.000) FCFA
La CBT a son siège à Lokossa ; immatriculé sous le numéro 52-B et avec un
numéro d’identification unique (IFU) 4923210136838
B- Structure organisationnelle
1- Structures stratégiques
L’instance suprême de la CBT est l’assemblée générale des actionnaires (AGA).
Vient ensuite le conseil d’administration dont six composants sont ceux de l’assemblée
générale à savoir : cinq (05) chinois et quatre (04) béninois présidé par le représentant du
ministre chargé de l’industrie.
L’assemblée générale et le conseil d’administration se tiennent au même moment
une fois par an. C’est à cette issue que sont prises les grandes décisions de l’entreprise.
Le conseil d’administration est composé de neuf (09) membres : cinq (05) chinois
et quatre (04) béninois. La présidence est assurée par le représentant du Ministre de
l’industrie, et la vice présidence par un chinois.
Les autres membres béninois sont :
-
Un représentant du ministre d’Etat chargé de la coordination de l’action
gouvernementale, du plan du développement et de la prospective,
-
Un représentant du ministre des finances,
-
Un représentant du ministre des affaires étrangères.
La CBT est une société d’économie mixte. Elle est gérée par un organe de co-
gestion. L’organe, de co-gestion est composé des représentants de la République
Populaire de Chine et ceux de la République du Bénin. La gestion de la compagnie est
assurée par un Directeur Général de nationalité Chinoise, assisté d’un Directeur Général
adjoint de nationalité Béninoise. Ils ont sous leur responsabilité les autres Directions
Techniques dirigées aussi par des cadres chinois que béninois. Elle a une structure
hiérarchico–fonctionnelle organisée en quatre directions techniques (voir organigramme
en annexe).
11
2- Les structures opérationnelles
Tableau n°1 : Mission des différentes direction de la CBT
DIRECTIONS
MISSIONS
Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique de
gestion des ressources humaines et matérielles. Elle est
Direction Administrative
dirigée par un Directeur Administrative de nationalité
Béninoise compte tenu de la nature locale de la main
d’œuvre.
Elle assure la réalisation quantitative et qualitative de
toutes les activités nécessaires à la production de tissus
Direction Technique
écrus et de fils à tisser à travers ses services généraux
et ses ateliers filature et tissage. Le Directeur technique
est de nationalité chinoise.
Elle est menée par un directeur commercial et a pour
mission essentielle l’étude du marché, la réalisation des
opérations d’approvisionnement, des ventes et toutes
Direction Commerciale
activités liées. Ce poste est dirigé par un Béninois pour
cause des marchés qui sont régionaux et sous
régionaux.
Elle est chargée de fiabiliser le système d’information
comptable et financière par la maîtrise des risques
Direction Financière
financiers et des équilibres financiers. Elle est dirigée
par un Chinois parce que les financements sont tous
chinois.
Source : Direction administrative de la CBT
II – Activités, environnement, et ressources de la CBT
A-
Activités
L’activité principale de la CBT est la production et la vente de tissus écrus 100%
coton et de fil. Les différents types de tissus fabriqués par la CBT sont :
Tableau n°2 : Différentes qualités de tissu de la CBT
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Catégories Tissu écru
Désignation
Largeur
30x30/68x68 54"
137.16 cm
30x30/60x60 54"
137.16 cm
30x30/60x60 51"
129.54 cm
30x30/68x68 51"
129.54 cm
Mi-lourd
25x24/72x60 51"
129.54 cm
Lourd
20x20/60x60 65"
165.10 cm
Léger
• 20x20/60x60 65" est de deux catégories : le biologique et le conventionnel.
• 30x30/68x68 54" est de deux catégories : la NT et la NTE.
Les différents types de fil sont : -Ne 30 -Ne 25
B- Environnement
La CBT est enregistrée au code d’investissement B. Outre les avantages liés à ce
type de CI elle bénéficie de la part de l’Etat de certaines exonérations parmi lesquelles on
peut citer.
Le principal fournisseur de la CBT est la SODECO. Les ventes de la CBT sont
essentiellement tournées vers l’extérieur notamment le BURKINA-FASO, le TOGO, le
NIGERIA, la COTE –D’IVOIRE.
Le concurrent de la CBT demeure la SITEX ainsi que les produits asiatiques qui
inondent le marché national et régional.
La CBT, outil de développement du tissu industriel béninois doit pouvoir bénéficier
des grâces des différents accords et conventions sous-régionaux et internationaux ratifiés
par le gouvernement béninois dans le cadre des relations commerciales. Le BENIN fait
parti de l’UEMOA au plan régional et a l’OMC au plan international, deux grandes
organisations qui œuvrent pour la promotion des transactions.
C- Ressources
Comme toute unité de production, la CBT dispose d’une panoplie des ressources
qui lui permettent de mener à bien ses activités. Aux nombres de celles –ci, nous pouvons
retenir les ressources humaines matérielles et financières.
1- Ressources humaines et matérielles
a) Ressources humaines
13
La CBT emploi actuellement un effectif total de 771 personnes composées de cadres
supérieurs, de techniciens supérieurs et cadres moyens, de techniciens, agents de
maîtrise et ouvriers qualifiés, Employés, manœuvre ouvriers et apprentis réparti comme
suit :
Tableau n°3 : Catégorie d’agent de la CBT
Effectifs
Qualifications
Nationaux
Hors UEMOA
Cadre sup.
9
2
Tech sup.
10
3
Agent de maîtrise
534
0
Employés, man
218
0
Total
771
5
Source : CBT
b) Ressources matérielles
Les ressources matérielles de la CBT sont composées entre autre de terrain, de
bâtiment, d’installation et d’agencement, de matériel de transport, et d’immobilisations
financières.
2-Ressources financières
Tableau n°4 : Evolution des ressources financières de la C BT
Années
Eléments
2006
2007
2008
-3.424.234.387
-4.194.159.518
-4.174.297.437
877.350.948
853.532.468
533.125.104
Dettes financières
13.987.852.644
13.322.426.064
12.579.334.496
Dettes d’exploitation
2.110.752.868
3.122.722.893
3.455.588.287
Capitaux propres
Amortis et prov. (dot)
Concours bancaires
39.357.330
0
0
Source : Etats financier de la CBT
Paragraphe 2 : Problématique et intérêt de l’étude
I- Problématique, Objectifs, et Hypothèses de l’étude
A. Problématique de l’étude
14
Le Bénin est l’un des grands producteurs de coton fibre de bonne qualité dans la sous
région et moins de 3% de cette production est transformée par l’ensemble des entreprises
textiles béninoises.
L’incapacité de la SITEX à satisfaire sa clientèle en raison de ses moyens en
ressources et matériels limités, fait penser à son extension .Après de nombreuses
tractations pour la mise en œuvre du projet, la CBT naîtra avec des apports qui se
présentent comme suit :
-
Capital social
:
1000 000 000
-
Prêt de l’Eximbank en CHINE
:
12 945 000 000
-
Prêt CTEXIC
:
2 519 430 000
Ce qui montre toutes les difficultés qu’a eu ce projet avant d’aboutir.
Années
2006
2007
2008
Capitaux Propres
-3 424 234 387
-4 194 159 518
-4 174 297 437
Construis dans le but de rentabiliser ses investissements, la CBT ne cesse
d’engranger des pertes énormes se répercutant ainsi sur les capitaux propres.
Le montant de ces capitaux propres déficitaires pose un problème d’ordre juridique
notamment l’article 736 de l’acte uniforme et fait appel en principe à sa dissolution. Ces
résultats déficitaires sont dus à une non maîtrise des charges liées à la structure
économique de l’exploitation .On note ainsi au cours de ce premier semestre 2009, des
heures supplémentaires avoisinant le montant des salaires conventionnels augmentant
ainsi le montant des charges de personnels qui occupe plus de la moitié de la valeur
ajouté.
Malgré une amélioration constatée sur son chiffre d’affaires durant ses dernières
années on note sa dépendance vis-à-vis d’un ou deux clients posant ainsi un problème
de perte de marché ou de négociation avec certains de ces clients. Pour ce premier
semestre la CBT à réaliser un chiffre d’affaires de 2 521 473 375 dont la part d’United
Nigérian Textiles PLC (UNTP) représente environ 60%.
Des difficultés pour l’instant d’obtenir des délais de crédit auprès de son principal
fournisseur de coton qu’est la SODECO.
La situation concernant l’énergie est devenue récurrente et mérite beaucoup d’attention. Il
va s’en dire les charges liées à l’énergie sont exorbitantes et affecte dangereusement les
prix.
En dehors de ses difficultés
inhérentes à l’exploitation d’autres difficultés sont
également à signaler. L’environnement économique désastreux du secteur textile dans le
monde caractérisé par des subventions accordées aux paysans des pays occidentaux
15
ainsi que l’invasion des produits textiles chinois dans le monde faisant donc perdre une
forte part de marché des pays en voie de développement ; la CBT n’est d’ailleurs pas en
marge de ces difficultés.
Eu égard à ses observations, et dans le souci de pérennité des activités de la CBT
nous nous proposons de faire une étude sur les mesures de performance financière,
d’analyser les problèmes et proposer des solutions adéquates.
Pour y parvenir, nous allons répondre à une question fondamentale.
• La CBT est- elle performante financièrement ?
En effet la réponse à ses questions passe par la fixation des objectifs, la formulation
d’hypothèses, la revue de littérature, et une méthodologie de recherche.
B-
Objectifs et Hypothèses de l’étude
1- Objectifs de l’étude
Les objectifs de l’étude ont été fixés par rapport aux problèmes à résoudre et se
présentent comme suit :
a- Objectif général
Il s’agit de contribuer à l’amélioration de la santé financière de la CBT par l’analyse
des donnés et d’une proposition de nouvelle méthode de travail.
b- Objectifs spécifiques.
Ils sont liés aux problèmes spécifiques et sont au nombre de deux (2) .Il s’agit de :
-
Suggérer les conditions pouvant aboutir au respect de l’équilibre financier
fondamental.
-
Proposer les moyens de relèvement du niveau de l’activité ordinaire.
Les objectifs de l’étude étant fixés, nous passerons à la formulation des hypothèses qui
serviront de piste d’élaboration du diagnostic à partir des causes supposées être à la base
des problèmes à résoudre.
2- Hypothèses de l’étude
* Hypothèses n° 1
Le non respect de l’équilibre financier est dû à la dépendance financière de la CBT.
* Hypothèses n° 2
16
La perte de performance économique et financière est due à une baisse du niveau
de l’activité ordinaire de la CBT
II-
Intérêt de l’étude
Pour nous, la CBT est en pleine expansion. Il urge une attention particulière sur ses
activités afin qu’elle puisse atteindre ses objectifs à moyen et long terme.
En tant que stagiaire, l’analyse sur la performance financière nous permettra de
confronter les enseignements théoriques reçus aux réalités pratiques qui nous
permettrons après cette formation d’avoir des outils pertinents d’analyse.
Section 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche
Paragraphe 1 : Revue de littérature.
I-
Clarification de quelques notions liées à l’analyse financière via la
performance
A- Généralités sur l’analyse financière
1- Définition et objectif
L’analyse financière est l’étude de l’activité, de la rentabilité et de la structure financière
de l’entreprise :
-
Soit à posteriori (données historiques et présentes)
-
Soit a priori (prévision)
L’analyse financière constitue un ensemble d’outils d’analyse qui permet :
-
De dégager des résultats, des indicateurs caractéristiques, des ratios et de les
apprécier ;
-
De donner des informations :
.sur l’évolution de l’activité
.sur l’évolution de la structure financière ;
.sur les performances réalisées ;
.d’interpréter ces informations à l’aide du diagnostic,
.d’effectuer des comparaisons : entre le passé le présent et l’avenir de l’entreprise,
ainsi qu’avec d’autres entreprises du même secteur d’activité.
L’analyse financière est une aide à la prise de décision ; elle permet d’améliorer la
gestion de l’entreprise et de répondre aux questions :
.quelle est la valeur de l’entreprise ?
17
.quelle est la capacité de l’entreprise à créer de la richesse ?
.l’entreprise est-elle rentable ?
.sa structure financière est-elle équilibrée ?
.sa stratégie est-elle adaptée à ses besoins et à ses ressources ?
.l’entreprise est-elle compétitive ?
.quels sont les points forts, les points faibles et les potentialités de l’entreprise ?
.quels sont les risques encourus ?
L’analyse financière intéresse particulièrement les dirigeants, les associés les salariés,
les préteurs, les investisseurs ainsi que les concurrents.
2- Les sources d’information de l’analyse financière
L’analyse financière est menée, essentiellement à partir de l’information comptable et
particulièrement à l’aide des comptes annuels : compte de résultat, bilan, annexe .Ils font
l’objet de retraitements et de reclassements, selon la finalité de l’analyse à effectuer, pour
permettre de dégager des informations pertinentes sur la réalité et financière de
l’entreprise.
D’autres sources d’informations financières sont également exploitées, telles que :
-
le rapport de gestion établi par les dirigeants de l’entreprise
-
le rapport général des communiqués à l’assemblée commissaires aux comptes sur les
comptes annuels générale des associés
B- Contrainte de solvabilité : Equilibre financier et le risque de faillite
1- Notion de solvabilité
On
entant par solvabilité la capacité de l'entreprise a assurée à tout instant le
paiement de ces dettes exigibles.
Cette notion de solvabilité dite technique s'oppose à la notion juridique de solvabilité
selon laquelle l'entreprise est solvable si ses actifs permettent de rembourser ces dettes.
2- Définition patrimoniale :
Une entreprise est solvable lorsqu'elle peut faire face à l'ensemble de ses
engagements en liquidant l'ensemble de ses actifs, c'est à dire en cas d'arrêt de
l'exploitation et de mise en vente de ses actifs
Dans l'optique dite fonctionnelle de l'analyse financière, une entreprise est solvable
lorsqu'elle respecte la contrainte d'équilibre financier, c'est l'aptitude à assurer le
18
règlement des dettes quand elles arrivent à échéance ; les dettes sont entendues au sens
large : y compris les dépenses conditionnant la continuité de l'exploitation.
L'étude du bilan permet d'étudier la solvabilité et de décomposer entre solvabilité à
court terme et à long terme. En effet, le risque de non remboursement ne dépend pas
seulement de la solvabilité de long terme de l'entreprise, mais aussi de sa solvabilité de
très court terme ou liquidité.
3-Principe d’analyse de la solvabilité
Deux
ratios permettent d’analyser la solvabilité de l’entreprise. On a le ratio
d’autonomie financière et le ratio de solvabilité générale.
C – Performance économique et performance financière
1- Performance économique
Selon le SYSCOA on attend par performances <<économiques>> de l’entreprise
les résultats obtenus au niveau de décisions économiques précédent les décisions de
financement. Dans cette acception, la performance économique ne saurait être influencée
par le facteur financier dont elle est indépendante .Exemple : le cas des marges brutes, de
l’EBE, du résultat d’exploitation, du délai moyen d’écoulement des stocks ou des
créances.
La rentabilité économique est une mesure de la performance économique dans
l’utilisation de l’ensemble de son actif financé par les «capitaux stables »
Le revenu généré est mesuré par l’indicateur financier que constitue le résultat
d’exploitation
2- Performance financière
Selon le SYSCOA l’appréciation de cette performance fait intervenir, selon les
éléments observés et les ratios :
• la CAFG
• ETE
• Les intérêts payés
• le
résultat
courant
après
impôt
(résultat
des
activités
ordinaires
après
impôt<<théorique>> correspondant)
• le résultat net
• les capitaux propres
• Les dettes financières
• La rentabilité financière constitue la mesure de performance financière
19
II –Fond de roulement et l’ajustement liquidité/exigibilité
A –Définition du fond de roulement
La notion du fonds de roulement est celle qui est la plus utilisé dans l'analyse
financière tant au niveau pratique que théorique.
On peut distinguer plusieurs types de fonds de roulement :
• Le fonds de roulement brut ou économique :
C'est le concept qui est définit par référence a une entreprise qui vient d'être crée et on
confond souvent fonds de roulement avec encaisse.
Par conséquent le fonds de roulement exprime la part des capitaux dans le degré
d'exigibilité qui sert à financer les éléments d'actif dont le degré de liquidité est assez
élevé.
• Le fonds de roulement propre :
FR propre = Capitaux propres - Actif immobilisé
Ce concept est calculé lorsqu'il s'agit d'apprécier l'autonomie financière de l'entreprise.
• Le fonds de roulement étranger :
FR étranger = FR permanant - FR propre
Il faut remarquer qu'à chaque fois que les fonds propres égalisent l'actif immobilisé. Ce
fonds de roulement est égal aux dettes à long et moyen terme.
• Le fonds de roulement net ou permanant :
Le fonds de roulement net mesure la liquidité de l'entreprise. Cette dernière est
suffisante si les actifs circulants excèdent les engagements à court terme.
Ce ratio peut également s'interpréter comme la mesure dans laquelle l'ensemble des
immobilisations de l'entreprise est financé par des capitaux permanents.
Dans ce cas, le fonds de roulement net finance la partie stable des capitaux
permanents. Si le fonds de roulement net est négatif, cela signifie qu'une partie des
immobilisations est financée par des dettes à court terme auprès des fournisseurs ou des
établissements de crédit. Un fonds de roulement net positif signifie donc que l'entreprise
dispose d'une marge de sécurité suffisante pour le financement de son cycle
d'exploitation.
Ce pendant le calcul du fond de roulement peut ce faire à deux niveaux :
• Le fond de roulement par le haut du bilan
FRN =Capitaux permanant - Actif immobilisé
• Le fonds de roulement par le bas du bilan
20
FRN = Actif circulant - Dettes a court terme
Remarque : Fonds de roulement net et fonds de roulement normatif
Le fonds de roulement net, différence entre capitaux permanents et les
immobilisations nettes, permet la couverture du besoin en fonds de roulement. Grâce au
fonds de roulement normatif, nous pouvons approximer le besoin en fonds de roulement
qui résultera d'une activité prévisionnelle. Le fonds de roulement net doit automatiquement
être supérieur ou égal au fonds de roulement normatif pour obtenir l'équilibre financier soit
une trésorerie positive ou nulle.
• Le fond de roulement financier :
C’est un indicateur de solvabilité et de cessation de paiements. Le fond de
roulement financier représente une marge de sécurité financière pour l’entreprise et une
garantie de remboursement des dettes à court terme pour les créanciers
Par le haut du bilan
Passif à plus d’un an - Actif à plus d’un an
Cette méthode permet d’apprécier le mode de financement des actifs à plus d’un an
Par le bas du bilan
Actif à moins d’un an - passif à moins d’un an
Cette méthode permet de calculer la capacité de l’entreprise à couvrir ses dettes à
court terme.
Dans l’approche fonctionnelle le fond de roulement net global peut être défini
comme étant la marge de sécurité représenté par fraction des capitaux permanents qui
n’est pas utilisée pour le financement d’emplois lié a l’actif circulant et pour faire face au
décalage pouvant se produire entre les sorties et les entrées de fonds.
C’est la partie de l’actif circulant financée par des ressources stables (capitaux
permanents) .Il constitue une garantie de liquidité de l’entreprise .Plus il est important et
plus l’équilibre financier semble, assuré.
-
Par le haut du bilan
FRNG=Ressources stables- Emplois stable
-
Par le bas du bilan
FRNG=ACTIFS CIRCULANTS – PASSIF CIRCULANT
B – Quelques cas d’études antérieurs
1- Le terme du « diagnostic » dans son contexte général et financier
Le terme diagnostic était initialement réservé au domaine médical dans lequel il
s’applique aux méthodes qui ont pour objet de déceler les maladies d’après les
symptômes .L’entreprise présente des analogies avec l’organisme biologique. Il parait
21
donc naturel d’étendre le terme et la pratique du diagnostic à cet organe particulier qu’est
l’entreprise .A cet effet, G.SAUVAGEOT affirme que le diagnostic financier a un sens plus
étroit que l’analyse financière .Par analogie au diagnostic médical qui est l’action de
déterminer une maladie d’après ses symptômes, le diagnostic financier a pour objet de
rechercher le dysfonctionnement dans la situation ou la performance de l’entreprise , de
trouver les causes de ses difficultés , de proposer des remèdes aux déséquilibres pour les
corriger
Selon Béatrice et Francis GRANDGUILLOT (zoo’m Analyse financière 9ème édition)
la finalité de l’analyse financière est d’établir un diagnostic financier qui consiste à
recenser les forces et les faiblesses de l’entreprise afin de porter un jugement sur sa
performance et sa situation financière.
• Les types du diagnostic
La diversité des utilisateurs de l’analyse financière, selon que l’analyste se trouve à
l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise et la multiplicité des objectifs fait que les outils et
les démarches d’analyse sont variés .On distingue dans ce cadre deux types de diagnostic
utilisés à savoir :
-
Le chèque - up
Le cheque up à titre préventif permet de faire périodiquement le point de la
situation. La périodicité du cheque-up varie entre 3 à 5 ans selon l’évolution de l’entreprise
et la conjoncture socio économique.
Le cheque –up permet de révéler à temps les points forts et les points faibles de
l’entreprise et palier les inconvénients qu’ils occasionnent.
-
Le diagnostic de type curatif
Le diagnostic du type curatif est généralement provoqué par une perturbation ou
une déficience dans le fonctionnement de l’entreprise causant des résultats négatifs pour
sa survie. Cette déficience concerne généralement la situation financière, ou la rentabilité
de l’entreprise, comme elle peut être imputable à une activité donnée de l’entreprise
(Qualité des produits ou mauvaise politique de commercialisation de ces produits).
Pour cela, il serait indiqué de procéder à un diagnostic de type curatif qui peut nous
aider à détecter l’origine de la perturbation et de la déficience enregistrée dans
l’entreprise.
• Le bilan fonctionnel
22
Selon le SYCOA le bilan fonctionnel est le bilan dont la structure des différentes
rubriques et des postes est conçue sur la base de la fonction économique et financière
des éléments : investissement, financements propres, dettes financières, actifs et passifs
Le rôle du bilan fonctionnel est
-D’apprécier la structure financière de l’entreprise
-D’évaluer les besoins financiers et le type de financement dont dispose la structure
financière de l’entreprise
-De déterminer les équilibres financiers entre les différentes masses
-De calculer la marge de sécurité financière de l’entreprise
- Il permet d’apprécier le risque de défaillance
-De permettre la prise de décision
L’approche du bilan fonctionnel est plus axée sur la gestion de l’entreprise en
continuité d’exploitation
Son établissement exige un certain nombre de retraitement .Les emplois stables et
l’actif circulant du bilan fonctionnel est évalué en valeur brute.
• Le bilan financier
Encore appelé bilan liquidité selon le SYSCOA, c’est un bilan dont les rubriques et
postes sont fondés sur des critères de liquidité (actifs) et d’exigibilité .Il met en évidence
un « fond de roulement liquidité ».Le bilan liquidité est largement axé sur une optique
d’analyse sécuritaire en terme de solvabilité de l’entreprise. Il est établi en valeur réelle à
l’actif du bilan.
Tableau n° 5: Présentation du bilan financier après restru cturation
Agrégats
Rubriques de l’actif
Rubrique du passif
Agrégats
Grands
agrégats
Immobilisation
Capital social
Actifs
incorporelle
Prime d’émission
Capitaux
Capitaux
fixes
Immobilisations
Plus value de réévaluation
propres
permanents
corporelles
Réserves
Immobilisations
Bénéfice ou perte reporté(e)
financières
Subvention d’équipement
Créances à plus d’un Dettes financières à longs
an
termes
Stock outils
Provision pour risque et
charges a long terme
Fonds de
tiers à
long
terme
23
Actifs
Valeurs d’exploitation
circulants Valeurs réalisables
Valeurs disponibles
Dettes à long terme échéant
Fonds
dans l’année
tiers
Dettes à un an au plus
courts
(diverses dettes)
termes
de
à
Source : Cours GF 4ème année
• Le compte de résultat
Le compte de résultat permet de faire apparaître les soldes intermédiaires de gestion
(SIG), appréciable pour saisir le mécanisme de formation du résultat et améliorer le
diagnostic financier.
Il convient de dissocier :
-Ce qui relève de l’activité normal de la structure (son cycle d’exploitation)
-Ce qui résulte de son mode financement
-Ce qui est du à des éléments exceptionnels
L’analyse du compte de résultat présente un triple objectif :
-Analyser les marges de l’entreprise et déterminer les résultats intermédiaires facilitant
l’élaboration du diagnostic de la structure
-Evaluer l’activité de l’entreprise et sa capacité à être solvable.
-Déterminer les ressources internes dégagées et permettant d’autofinancer certaines
activités.
• Le tableau de financement
Encore appelé tableau des mouvements de trésorerie, il complète les informations
fournies par le bilan et le compte de résultat. Il présente les mouvements ou flux de fond
de relatifs à l’exploitation et aux investissements au cours d’un plusieurs exercices passés.
La construction de ce tableau permet de comprendre l’évolution de la structure et
des liquidités de l’entreprise.
• Le calcul des ratios
Les ratios sont le rapport de deux grands rapports significatives .Les ratios
permettent d’évaluer ponctuellement les soldes des passifs et des passifs apparaissant au
bilan en les comparant à d’autres comptes du bilan ou du compte de résultat.
Sont distingués :
-
Les ratios d’activité,
-
Les ratios de structure financière,
-
Les ratios de rentabilité,
-
Les ratios de liquidités et de trésorerie.
24
• L'état des flux de trésorerie
Selon Johanne TURBIDE et al l’état des flux de trésorerie vise à montrer l’effet des
activités de l’entreprise sur ses ressources financières liquides (ou liquidités).
Il a pour objet de montrer comment les activités de l’entité ont été financées durant
l’exercice et à quoi ont servi ses ressources financières. Il présente les rentrées et les
sorties de fonds de l’exercice selon qu’elles sont liées aux activités d’exploitation, aux
activités d’investissement ou aux activités de financement.
Une bonne gestion des liquidités est souvent ce qui fait la différence entre une
organisation qui réussit à faire face à ses obligations financières de celle qui n’y arrive pas
et qui risque la faillite.
Ce document fournit aux utilisateurs d’états financiers, l’information essentielle sur la
solvabilité de l’organisme.
Selon wikipedia, l’encyclopédie libre un flux de trésorerie (cash flow au sens
original anglo-saxon) est la différence des encaissements (recettes) et des décaissements
(dépenses) générés par l'activité d'une organisation.
Contrairement à la capacité d'autofinancement (CAF, cash-earnings) qui est
constituée à partir de flux de fonds ne tenant pas en compte les décalages de trésorerie
(mais qui est plus simple à calculer), les flux de trésorerie permettent de construire
directement les tableaux de trésorerie (comme ceux préconisés par l'ordre des experts
comptables).
Paragraphe 2 : Méthodologie de recherche
Le respect des étapes de la méthodologie adaptée pour une recherche d’aboutir à
des résultats concrets et faibles.
Ce paragraphe précisera la démarche que nous allons suivre pour mener notre
étude .Aussi présente t-il la manière dont les données ont été collectées et les différentes
outils d’analyse. Son développement reposera sur deux aspects : les aspects théoriques
et les aspects empiriques.
I – Aspect théorique
Ils mettent en évidence la théorie retenue, les normes et les repères liés à la thématique,
les indicateurs et les ratios qui nous permettront d’analyser la santé financière de la
CBT .Ces outils seront présentés relativement à chaque problème spécifique.
Les aspects théoriques retenues par rapport au non respect de l’équilibre financier
nous conduise vers l’analyse de la structure financière de la CBT .Cette étude sera
consacrée dans un premier volet à l’étude du bilan financier ; elle sera pour nous la porte
d’accès à l’examen des masses d’actif et du passif et au calcul des ratios de structure du
25
passif et de l’actif .Dans un second volet,nous passeront à l’analyse de l’équilibre financier
.Cette débouchera sur le calcul des agrégats tels que le FRNG ,le BFR, et la TN. Quant à
la perte de performance économique et financière, ces aspects nous ont orientés vers
l’analyse dynamique des flux. Cette analyse sera menée en deux étapes à l’aide du
tableau pluriannuel des flux économiques de Ghislain de MURARD.
La première étape reposera sur l’analyse des flux économiques, puis calculer des
indicateurs économiques tels que la VA, l’EBE, l’ETE, le DAFIC, et le ROI.
La deuxième étape consistera à analyser les flux financiers ce qui nous permettra
de dégager les grands soldes tels que le solde financier le solde courant et la variation
disponibilité puis de calculer les indicateurs comme le ROE, et l’effet de Levier financier
(ELF).
II- Aspect empirique
Outils de mobilisation et de présentation des données les aspects empiriques permettent
la mise en œuvre des méthodes d’investigation envisagées. Les informations relatives à
l’amélioration de la performance et la rentabilité de la CBT on été recueillies au moyen de
la recherche documentaire.
1-La recherche documentaire
Les documents internes (statuts, organigramme, notes de service, rapport antérieur des
commissaires au compte, les états financiers) ont été utilisés mais, l’étude documentaire
ne saurait se limiter uniquement à une revue des documents émanent de
l’entreprise .D’ou, l’utilisation de la documentation externes a été un outil précieux dans
la conduite de ce travail de recherche.
Elle nous a
amené à consulter la bibliothèque de la FASEG des travaux des
mémoires, l’Internet.
2- Méthodes d’analyse
Notre méthode d’analyse va consister à analyser les informations comptables et les
entretiens auprès des responsables de la direction financière et de la direction
commerciale de la CBT
La méthodologie étant connue il importe de faire une analyse de la performance
financière de la CBT.
26
CHAPITRE 2 : Présentation et analyse des résultats
Dans ce chapitre, nous allons procéder à l’analyse de la situation financière de la
CBT ainsi qu’à l’analyse dynamique des flux.
Section 1 : Analyse de la situation financière
Dans cette section, l’outil de base sera le bilan dans la mesure oû il constitue une
vraie mine de renseignements .L’évaluation des grandes masses du bilan et l’étude des
relations qui existent entre elles et entre leurs composantes principales qui constituent
l’analyse de la structure financière de l’entreprise.
Paragraphe 1 : Etude du bilan
I- Analyse des postes du bilan.
• Passif du bilan
Le passif du bilan décrit les ressources de l’entreprise .Celles-ci comprennent les
capitaux propres, les dettes financières à court terme les dettes d’exploitation, les dettes
hors activités, et la trésorerie passive.
Les postes du passif sont classés selon leur provenance et par ordre d’exigibilité
croissante.
1- Les capitaux propres
Ils regroupent les moyens de financement mis à la disposition de l’entreprise se
façon permanente comprenant : le capital, les réserves, le résultat de l’exercice, les
subventions d’investissements, les provisions réglementées.
2- Les dettes
Elles représentent le financement externe de l’entreprise ou encore les ressources
remboursables. On distingue : les dettes financières, les dettes d’exploitation et les
découverts.
27
Tableau n°6 : Evolution du passif du bilan comptable de la CBT
2006
2007
2008
montant
Montant
Montant
Capitaux propres
-3.731.390.827
-4.194.159.518
-4.174.297.437
Dettes financières
13.993.295.844
13.327.869.264
12.584.777.696
Passif circulant AO
1.912.452.808
2.922.961.063
3.255.826.457
Passif circulant HAO
199.761.830
199.761.830
199.761.830
Trésorerie passive
39.357.330
0
0
Eléments
Source : Etats financiers de la CBT
Actif du bilan
Partie du bilan décrivant, à une date donnée, l’ensemble des emplois économique
sous contrôle de l’entreprise .Il comprend les immobilisations, les stocks, les créances et
les disponibilités.
1- L’actif immobilisé
Il regroupe les biens et les créances destinés à être utilisés ou à rester de façon
durable dans l’entreprise .Il comprend les immobilisations incorporelles, corporelles, et
financières
2- Les actifs à court terme
Ils regroupent les biens et les créances liés au cycle d’exploitation et qui n’ont pas
vocation à être maintenus durablement dans l’entreprise .Il comprend essentiellement : les
stocks, les créances, les valeurs disponibles.
Tableau n°7: Evolution de l’actif du bilan comptable de la CBT
2006
2007
2008
Montant
Montant
Montant
Actif immobilisé
10.029.764.932
9.494.864.885
8.963.025.565
Actif circulant
2.187.345.060
2.407.347.631
2.669.925.754
196.366.993
354.220.123
233.117.227
Elément
Trésorerie active
Source : Etats financiers de la CBT
28
II- Analyse par les ratios
L’analyse repose sur l’examen des documents d’au minimum deux ans, afin d’éviter
le risque de tirer des conclusions sur la base de situation atypique ou ponctuelle (suivant
ou précédent un investissement important, une restructuration …) ne reflétant donc pas
forcément la situation de l’entreprise. Les grandes masses et ratios servent de support à
cette phase qui consiste à analyser et évaluer :
-
Les risques majeurs
-
L’évolution de la structure financière
-
L’efficacité de l’entreprise
L’analyse de la structure du bilan nous conduira à faire un retraitement et
reclassement afin d’obtenir un bilan financier
Hypothèse de travail
Vu l’absence des informations sur les valeurs réelles du marché, les
immobilisations sont prises à leurs valeurs comptables nettes (on suppose que la
VNC=VR).Ainsi l’actif ne changera pas mais un reclassement se fera donc au niveau du
passif HAO.
Tableau n°8 : Présentation du passif du bilan financier de la CBT
2006
2007
2008
Montant
Montant
Montant
Capitaux propres
-3.731.390.827
-4.194.159.518
-4.174.297.437
Dettes financières
13.993.295.844
13.527.631.094
12.784.539.526
Passif circulant AO
1.912.452.808
2.922.961.063
3.255.826.457
Passif circulant HAO
199.761.830
0
0
Trésorerie passive
39.357.330
0
0
Elément
Source : Nous - mêmes
A –La structure du passif
L’analyse de la structure du passif
revient
donc à analyser la solvabilité de
l’entreprise
1- Ratio d’autonomie financière :
Ce ratio permet de mesurer la capacité de l’établissement à s’endetter. Ce ratio doit
être supérieur à 1/3 (la norme demandée par les banques) c'est-à-dire que les capitaux
propres doivent au moins représenter le tiers du passif du bilan.
R.A.F=
29
Tableau n°9 : Calcul du ratio d’autonomie financière
2006
2008
2008
Capitaux propres
-3.731.390.827
-4.194.159.518
-4.174.297.437
Passif total
12.413.476.985
12.256.432.639
11.866.068.546
-3%
-34%
-35%
R.A.F
Source : Nous-mêmes
Ce ratio est négatif sur toute l’année d’étude .On peut conclure que selon les
mesures traditionnelles des banques la capacité d’emprunté de la CBT est saturée au
cours des trois exercices puisque le ratio est inférieur à 0.25.
2-le Ratio des dettes à court terme (RDCT)
Elle mesure la part des dettes à moins d’un an dans le bilan
R.D.CT
X100
Dettes à court terme =PC +PC HAO +TP
Tableau n°10 : Calcul du ratio des dettes à court terme
Dettes à court terme
Passif total
RDCT
2006
2008
2008
2.151.571968
2.922.961.063
3.255.826.457
12.413.476.985
12.256.432.639
11.866.068.546
17%
24%
27%
Source : Nous-mêmes
Les dettes à court terme occupent une faible part dans le total passif ; ceci montre
le faible niveau d’exploitation de la CBT
c- Ratio de solvabilité générale
Ce ratio mesure l’aptitude de l’entreprise à payer l’ensemble de ses dettes en
utilisant l’ensemble en utilisant l’ensemble de l’actif .Il doit être supérieur à 1.
X100
30
Dettes totales =DF+PC+PC HAO +TP
Tableau n°11 : Calcul du ratio de solvabilité générale
2006
2007
2008
ART
12.413.476.985
12.256.432.639
11.866.068.546
Total dettes
16.144.867.812
16.450.592.157
16.040.365.983
R.S.G
77%
75%
74%
Source : Nous-mêmes
La moyenne des ratios donne environ 75%, on peut conclure que la CBT n’est pas
solvable.
C- La structure de l’actif
Les ratios de structure de l’actif analysent principalement les grandes masses de haut de
bilan. L’établissement de ces ratios représente une forme d’analyse verticale de bilan. Il
s’agit d’exprimer la valeur de certains postes de l’actif en pourcentage de l’actif total.
1- Ratio d’immobilisations
Ce ratio exprime la proportion des valeurs immobilisées nettes dans le total d’actif
c’est- à dire le poids des capitaux fixes dans le patrimoine de l’entreprise.
R.I =
X100
Tableau n°12 : Calcul du ratio d’immobilisation
2006
2007
2008
Immobilisations nettes
10.029.764.932
9.494.864.885
8.963.025.565
Total actif
12.413.476.985
12.256.432.639
11.866.068.546
81%
77%
76%
R.I
Source : Nous- même
On remarque que l’actif immobilisé représente une part importante (en moyenne
78%) dans le total d’actif. Ainsi, ce ratio montre que la CBT souffre d’une sur
immobilisation ce qui représente un risque d’illiquidité qui toucherait la trésorerie (frais de
réparation et de maintenance élevés).
31
2- Ratio de renouvellement ou d’âge des immobilisations :
Ce ratio permet de donner une idée sur le degré de vieillesse des immobilisations
constituant l’appareil productive et de juger la politique d’investissement de la CBT.
Donc, plus ce ratio est élevé, plus les amortissements cumulés sont importants et
plus les immobilisations sont vieilles ou anciennes.
X100
Tableau n°13 : Calcul de ratio de renouvellement des immob ilisations
2006
2007
2008
Amortissements globaux
2.178.706.398
2.725.082.426
3.258.207.530
Immobilisations brutes
12.515.627.770
12.219.947.311
12.221.233.095
17%
22%
27%
R.R.I
Source : Nous-mêmes
Le ratio d’âge des immobilisations de la CBT est en moyenne de 22% durant les trois
exercices ce qui permet de dire que les immobilisations sont encore à l’état neuf.
3- Ratio de liquidité d’actif (RLA)
Le ratio de liquidité d’actif mesure l’aptitude de l’entreprise à transformer ses actifs
circulants à court terme en liquidité afin de faire face aux dettes à court terme.
L’analyse financière reconnait traditionnellement trois types des ratios qui sont :
-
Liquidité générale
-
Liquidité réduite
-
Liquidité immédiate
a-Liquidité générale
Ce ratio mesure le degré de couverture du passif à court terme par les actifs à court
terme. Ce ratio doit être ≥1
R.L.G =
Tableau n°14 : Calcul de ratio de liquidité générale
2006
2007
2008
Actif circulant brut (AC+TA)
2.383.712.053
2.761.567.754
2.903.042.981
Passif circulant
2.151.571.968
3.122.722.393
3.455.588.287
1,1
0,88
0 ,84
R.I
Source : Nous – mêmes
32
Le ratio est en moyenne de 0,94 ce qui est inférieur à la norme ce qui signifie que les
actifs à court terme ne garantissent pas une marge importante des dettes à court terme.
Pour apprécier la liquidité de la CBT on doit recourir à d’autres ratios plus significatifs.
b-Liquidité réduite
Le ratio de liquidité réduite mesure la capacité de l’entreprise à payer ses dettes à court
terme à l’aide des encaissements des créances et de la trésorerie disponible. Il doit être
proche de Zéro. Toutefois, lorsque ce ratio est sensiblement inférieur à 1, il peut traduire
non pas des difficultés financières mais au contraire une gestion de trésorerie.
Tableau n°14 : Calcul de ratio de liquidité réduite
2006
2007
2008
Créance + Disponibilités
1.450.310.403
2.085.150.260
2.039.924.288
Passif circulant
2.151.571.968
3.122.722.393
3.455.588.287
0 ,67
0, 67
0 ,59
R.I
Source : Nous – mêmes
La CBT est en mesure de rembourser environ 64% de ses dettes à court terme en
immobilisant la totalité de ses créances et de ses liquidités et équivalent de liquidité.
c-Liquidité immédiate
Ce ratio mesure le degré des interventions de l’entreprise en utilisant ses disponibilités
immédiates. Un ratio de liquidité immédiate élevé
constitue un bon signe pour les
créanciers mais il peut être un mauvais signe de gestion de trésorerie.
R.L.I =
Tableau n°14 : Calcul de ratio de liquidité réduite
Disponibilités
Passif circulant
R.I
2006
2007
2008
196.366.993
354.220.123
233.117.227
2.151.571.968
3.122.722.393
3.455.588.287
0.09
0, 11
0 ,07
Source : Nous – mêmes
33
La faiblesse de ce ratio pour les trois années indique d’une part l’absence de ressource
non utilisés ou / et d’autres part une mauvaise gestion de compte de trésorerie.
Paragraphe 2 : Analyse de l’équilibre financier
La définition de l'équilibre financier d'une entreprise peut être cernée par référence
à des normes elles-mêmes déterminées par le contexte et les objectifs de l'analyse
financière.
Compte tenu de leur nature, il apparaît nécessaire de financer la totalité des
emplois stables par des ressources durables. Cependant, pour certains, cet équilibre
financier minimum est insuffisant. L'exploitation de l'entreprise (fonctionnelle) nécessite la
couverture des besoins de financement qui d'une part sont la conséquence des décalages
temporels liés aux délais de règlements des charges et des produits (crédits obtenus des
fournisseurs et crédits consentis aux clients) et d'autre part sont liés à l'existence de
stocks. Il existe donc un besoin permanent de ressources pour financer le cycle
d'exploitation (le BFR). Ce besoin nécessite l'utilisation de ressources durables pour
assurer son financement. · Le fonds de roulement net global qui résulte d'une analyse
fonctionnelle du bilan et qui représente la part des ressources durables qui n'est pas
utilisée au financement des emplois stables,
On peut distingue trois niveau de situation qu'une entreprise peut observée
Ø Équilibre parfait : la situation de rêve. Le FR couvre non seulement la totalité du
BFR mais dégage en plus une trésorerie excédentaire.
Ø Equilibre normal : le FR couvre presque totalement le BFR, le reste est couvert
par le découvert bancaire ou le crédit de trésorerie comme l'escompte d'effets de
commerce, etc.
Ø Déséquilibre : situation inconfortable. Risque important de cessation de
paiements en cas des suppressions des découverts par les banques. En règle générale,
cette situation ne pourra pas durer longtemps car elle conduit directement à la cessation
de paiements. Il faut donc trouver des fonds nécessaires pour combler le déficit : apport
en espèces, crédit à long ou moyen terme afin de renforcer les capitaux propres...
34
Tableau n°15 : Présentation du bilan fonctionnel regroupé
Actif (besoins de financement)
Passif (ressources de financement)
Emplois stables
Ressources stables
.Actifs immobilisée brute
.Capitaux propres
+valeur d’origine des équipements financés par +amortissements, dépréciations et provision pour
crédit bail
dépréciation d’actif
+charge à répartir brut
+amortissement du crédit –bail
-intérêt courus sur prêts
+provision pour risque et charge
-capital non appelé
Postes à éliminer :
.Dettes financières
Capital non appelé
+valeur nette des équipements financés par crédit bail
Primes de remboursement des obligations
-prime de remboursement des obligations
-intérêts courus sur emprunts
+écart de conversion passif
-écart de conversion –actif
-concours bancaires et soldes créditeurs banques
Actif circulant brut
Dettes circulantes
.Exploitation
.Exploitation
Avance et acompte reçus sur commandes
Stock
+Avances et comptes versés sur commandes
+Dettes d’exploitation
+créance d’exploitation
+Produits constatés d’avance
d’exploitation
+effets escomptés non échus
+charges constatées d’avance d’exploitation
+Dettes sociale et fiscales d’exploitation
+écart de conversion-actif
+Ecart de conversion –Passif
-écart de conversion – passif
-Ecart de conversion –Actif
* Hors exploitation
.Hors Exploitation
Créances hors exploitation
Dettes hors exploitation
+charges constatées d’avances hors exploitation
+dettes fiscales (impôts sur les sociétés)
+capital souscrit appelé non versé
+produits constatés d’avance hors exploitation
-intérêts courus sur prêts
+Intérêt courus sur emprunts
.Trésorerie passive
. Trésorerie active
Valeurs mobilières de placement
Concours bancaires courants et soldes créditeurs
+disponibilités
banques
+Effets escomptés non échus
Source : zoo’m analyse financière 9
ème
édition
35
Tableau n° 16 : Présentation en masse global de l’actif du bilan fonctionnel
2006
2007
2008
Actif immobilisé
12.515.627.770
12.219.947.311
12.221.233.095
Actif circulant
2.233.238.731
2.442.223.232
2.701.005.993
199.366.993
354.220.123
233.117.227
14.945.233.494
15.016.390.396
15.155.356.315
Trésorerie active
Total
Source : Nous-mêmes
Tableau n°16 : Présentation en masse global du passif du b ilan fonctionnel
2006
2007
2008
Capitaux propres
-1.194.191.118
-1.428.758.561
-879.566.468
Dettes financières
13.987.852.644
13.721.949.724
12.978.858.156
Passif circulant
2.112.214.638
2.922.961.063
3.255.826.457
Trésorerie passive
39.357.330
0
0
Total
14.945.233.494
15.016.390.396
15.155.356.315
Source : Nous-mêmes
I- Le fond de roulement net global (FRNG)
1-calcul du FRNG
-
Schématiquement le FRNG peut être obtenu comme suit :
Actif immobilisé
Ressources stables
FRNG
Actifs circulants
Dettes circulantes
Plus le FRNG important, plus la sécurité à court terme est élevée et l’entreprise
dispose d’une marge de sécurité.
Calcul de fond de roulement net global
36
Tableau n°17 : Evolution du FRNG
2006
2007
2008
Capitaux propres
-1.194.191.118
-1.428.758.561
-879.566.468
Dettes financières
13.987.852.644
13 .522.187.894
12.779.096.326
Ressources stables
12.793.661.526
12.093.429.333
11.899.529.858
Actifs immobilisés
12.515.627.770
12.219.947.311
12.221.233.095
FRNG
278.033.756
-126.517.978
-321.703.237
Source : Nous- mêmes
Tableau n°18 : Evolution du FRNG
2006
2007
2008
2.233.238.731
2 .442.222.962
2 .701.005.993
196 366 993
354 220 123
233 117 227
AC brut
2.429.605.724
2.796.443.085
2.934.123.220
Passifs circulant
2.112214.638
2.922.961.063
3.255.826.457
39 357 330
0
0
PC total
2.151.571.968
2.922.961.063
3.255.826.457
FRNG
278.033.756
-126.517.978
-321.703.237
Actif circulant
Trésorerie active
Trésorerie passive
Source : Nous – mêmes
En 2006, on a constaté une amélioration de la situation financière de la CBT même
si cela est dû aux dettes à long terme engranger par la CBT au début de sa création.
De 2007 à 2008 le FRNG est négatif, c’est-à-dire que les ressources stables de la
CBT n’ont pas pu être financées la totalité des emplois stables.
Cette situation est due aux pertes engrangées par la société durant ses dernières années.
37
II- Le besoin en fond de roulement (BFR)
Le besoin en fond de roulement (BFR) provient des opérations engendrées par le
cycle d’exploitation, il résulte du décalage dans le temps existant généralement entre les
flux physiques (réel) et les flux monétaires qui représentent les règlements des opérations.
Le cycle d’exploitation se caractérise par une succession d’opération de natures
différentes.
(Approvisionnement, stockage, production, stockage de produit finis) dont le
renouvellement est périodique
BFR= AC (hors TA) –PC (hors TP)
BFRE=Stocks + Créances d’exploitation + EENE + Autres Actif circulant – Dettes
d’exploitation.
BFRE =ACE – PCE
Le BFR se décompose en besoin en fond de roulement d’exploitation (BFRE) et en
besoin en fond de roulement hors exploitation (BFRHE), avec :
BFRHE =Actif circulant hors exploitation – Dettes hors exploitation
Tableau n°19 : Calcul du besoin en fond de roulement globa l
2006
2007
2008
ACE
2.233.238.731
2.442.222.962
2.701.005.993
PCE
1.912.452.808
2.922.961.063
3.255.826.457
BFRE
320.785.923
- 480.738.101
-554.820.464
ACHE
0
0
0
PCHE
199.761.830
0
BFRHE
-199.761.830
0
0
BFRG
121.024.093
-480.738.101
-554.820.464
0
Source: Nous-mêmes
38
L’addition BFRE et BFRHE sont négatifs sur les deux dernières années. Le BFR
s’est amélioré dans le temps et à donc générer des ressources pour l’entreprise ; ce qui
est un bon signe. Cette situation est due à l’âge moyen des fournisseurs qui sont
supérieurs à celui des créances.
III-La Trésorerie nette (TN)
La trésorerie est le montant des disponibilités à vue ou facilement mobilisables par
une entreprise de manière à pouvoir couvrir sans difficultés les dettes qui viennent à
échéance.
Une trésorerie importante représente un capital oisif qu’il faut gérer (investissement,
règlement des dettes), mais une trésorerie négative est un signe d’illiquidité donc l’objectif
d’une entreprise c’est d’avoir une trésorerie nulle (situation d’équilibre)
A –Méthode descriptive
TN = trésorerie actif – trésorerie passif
Tableau n°20 : Calcul de la trésorerie nette
2006
2007
2008
TA
196.366.993
354.220.123
233.117.227
TP
39.357.330
0
0
TN
157.009.663
354.220.123
233.117.227
Source : Nous-mêmes
B- Méthode analytique
TN = FR - BFR
Tableau n°21 : Calcul de la trésorerie nette
2006
2007
2008
FRNG
278.033.756
-126.517.978
-321.703.237
BFR
121.024.093
-480.738.101
-554. 820.464
TN
157.009.663
354.220.123
233.117.227
Source : Nous-mêmes
39
On constate que la CBT possède une trésorerie positive durant toute la période
d’étude ceci peut être expliqué par la capacité de financement des emplois a court terme
par les ressources a court terme ; ce qui signifie que la situation financière de la CBT est
saine et qu’elle est en mesure de financer de financer un surcroît de dépense sans
recourir aux emprunts.
Section 2 : Analyse dynamique des flux
Cette analyse s’effectuera au moyen du tableau pluriannuel des flux financiers
(TPFF) de Ghislain de MURARD .Il comprend les flux économiques et les flux financiers.
Paragraphe 1 : Flux économique
Ce paragraphe nous permettra de mesurer la performance commerciale et économique de
la CBT puis d’apprécier la rentabilité de l’activité. Ce travail se fera à travers le calcul des
grandeurs économiques comme la valeur ajouté (VA), l’Excédent brut d’exploitation (EBE),
l’Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE), et le Disponible après financement interne de
la croissance (DAFIC).
Avant de procéder à l’analyse nous tenterons de présenter le SIG ainsi que la première
partie du TAFIRE.
I-
Les soldes intermédiaires de gestion
La Marge brute sur marchandise (MB/Marchandise)
C’est un indicateur permettant de suivre l’évolution de la politique commerciale. Elle
mesure les ressources d’exploitation de l’entreprise.
Marge brute sur marchandise =Ventes de marchandises – Achat de marchandises
+/- variation de stock.
40
La Marge brute sur matière (MB/Matière)
Prévu par le SYSCOA elle est généralement déterminée dans les entreprises
industrielles ou mixtes et calculé comme la différence entre la production de la période
(c’est-à-dire vente de produits finis, travaux et services, plus production stockée et
immobilisée) et le prix d’achat des matières, corrigé de la variation des stocks
La Valeur ajoutée (VA)
Elle mesure la richesse crée par l’entreprise. Elle évalue le poids économique de
l’entreprise. Son analyse dans le temps permet de mesurer la croissance ou la régression
de l’entreprise. Elle est obtenue de la façon suivante :
VA =Marge brute sur marchandise +marge brute sur matière +subvention
d’exploitation + produit accessoires +Autres produits – Autres achats +/- variation
de stock et autres achats – services extérieurs – impôt et taxes – autres charges
L’Excédent brut d’exploitation (EBE)
Il est obtenu en retranchant de la valeur ajoutée les charges de personnel
Il correspond à la performance économique la plus pure de l’entreprise, puisque
calculé :
-Indépendamment de la politique d’amortissement
-Indépendamment de la structure et de la politique financière de la firme
-Indépendamment de ces éléments aléatoires de la firme.
Le Résultat d’exploitation (RE)
Le résultat d’exploitation est égal à l’EBE, amputé des dotations d’exploitation et
augmenté des reprises d’exploitation.
RE=EBE+Reprise
de
provision
d’exploitation
+
Transfert
de
charge
d’exploitation – Dotation aux amortissements et aux provisions d’exploitation
Le Résultat financier (RF)
Le RF correspond à la somme algébrique des produits financiers et des charges
financières (dont opération sur devise).Il inclus également gains et les pertes de change
ainsi que les dotations et les reprises.
RF=Revenu financier + Gain de change +Reprise de provision financières –
Frais financier – Perte de change – Dotation aux amortissements et aux provisions
financières
41
Le Résultat des activités ordinaires (RAO)
C’est la somme algébrique du résultat d’exploitation et du résultat financier.
Le Résultat hors activité ordinaire (RHAO)
Il est calculé par la différence entre les produits exceptionnels et les charges
exceptionnelles.
RHAO =Produit des cessions d’immobilisation + Transfert de charge charges HAO
+ Reprise HAO +Produit HAO - Valeur comptable des cessions d’immobilisation Charge HAO - Dotation HAO.
Le résultat net (RN)
Différence entre les produits et les charges liés à l’ensemble des activités de l’entreprise.
RE=RAO +RHAO - Participation des travailleurs – Impôt sur le bénéfice
Tableau n°21 : Présentation de l’évolution des SIG de la C BT
SOLDE
2006
2007
2008
MB /marchandise
0
-4.452.000
0
MB/ matière
986.462.685
2.061.527.159
2.736.639.446
VA
333.181.551
1.178.474.828
1.765.787.732
EBE
-65.046.137
608.690.278
860.063.109
RE
-918.248.251
-243.222.862
327421.005
RF
-419.738.300
-523.000.148
-307.558.924
RAO
-1.337.986.551
-766.233.010
19.862.081
RHAO
-3.901.730
-3.702.121
-
RN
-1.341.888.281
-769.925.131
19.862.081
Source : Etat financier de la CBT
Commentaire
A la lecture de ses SIG on peut dire après la traversée du désert des années 2006 et 2007
la CBT a obtenu un résultat positif pour la première fois depuis sa création en 2008 ce qui
de surcroît devrait motiver les dirigeants de la CBT à améliorer leur politique commerciale
et d’emprunter une fois de bon le chemin de la rentabilité.
42
II-
Définition de quelques agrégats de la première partie du TAFIRE
.La CAFG
La capacité d’autofinancement globale (CAFG) représente pour l’entreprise l’excédent de
ressources internes ou le surplus monétaire potentiel dégagé durant l’exercice, par
l’ensemble de son activité et qu’elle peut destiner à son autofinancement.
Elle permet de :
-de rémunérer les associés
- de renouveler et d’accroître les investissements
-d’augmenter le fond de roulement
-de rembourser les dettes financières
-de mesurer l’indépendance financière et sa capacité de développement
-de couvrir les pertes probables et les risques
Le calcul de la capacité d’autofinancement globale (CAFG)
CAFG = EBE
– Charges décaissables restantes
+ Produits encaissables restants
(À l’exclusion des cessions d’immobilisation)
……………
Frais financier
……………….
EBE
Perte de change
………………
Transfert
Charges HAO
………………
d’exploitation
……………
Revenus financiers
……………
Participation
des ……………….
travailleurs
Impôt sur le résultat
……………….
Transferts
de
de
charges ……………
charges ……………
financières
Gain de change
……………
Produits HAO
Transfert de charges HAO
Total II
Total I
CAFG=Total I - Total II
43
Il peut également être calculé à partir du résultat de l’exercice
CAFG=Résultat de l’exercice
+Dotation aux amortissements et provision
-Reprise sur amortissements et provision
+Valeur comptable des éléments d’actif cédés
-Produits des cessions d’éléments d’actif immobilisés
-Quote-part des subventions d’investissement virées au résultat de l’exercice.
. Autofinancement (AF)
AF =CAFG- distribution de dividende dans l’exercice
. L’Excédent de trésorerie d’exploitation (ETE)
L’ETE représente la trésorerie dégagée par l’ensemble des opérations d’exploitation de
l’entreprise ; il permet de financer les investissements d’exploitation, de rembourser les
emprunts, de payer les intérêts, dividende et impôts. Les configurations possibles de l’ETE
sont :
- si l’ETE est négatif, cela signifie que l’activité de l’entreprise consomme de la trésorerie
et traduit une rentabilité insuffisante
- si l’ETE est positif, cela signifie que l’entreprise génère de la trésorerie
ETE=EBE-Variation BFE- Production immobilisée
Tableau n°22: Evolution de CAFG, AF, ETE
2006
2007
2008
CAFG
-488.686.167
82.145.567
552.504.185
AF
-488.686.167
82.145.567
552.504.185
ETE
-806.144.590
1.399.195.962
930.350.380
Source : Etats financiers de la CBT
44
Commentaire : Après cette crise conjoncturelle en 2005 qui s’est répercutée sur les
activités de 2006, la CBT connait des excédents de ressources à partir de 2007 ; la CBT
pourra donc faire face à ses dettes à court terme
Quant à l’ETE l’on ne peut prédire des difficultés de trésorerie à court et moyen
terme à cause des excédents de 2007 et 2008 ; cependant nous devons également tenir
compte de la sensibilité du secteur textile.
III-La valeur ajoutée
A –Répartition de la VA
a- La rémunération du capital humain
Ce ratio mesure la part de richesse crée qui sert à rémunérer le travail des salariés.
X100
Tableau n°23 : Calcul la part du personnel
2006
2007
2008
Charge de personnel
398.227.688
569.784.550
905.724.623
VA
333.181.551
1.178.474.828
1.765.787.732
Part du personnel
119 ,52%
48,35%
51.29%
Source : Nous - mêmes
On constate que la part du personnel dans la valeur ajouté est importante. Cet effet
a généré une EBE négative en 2006. Même si on a observée une baisse drastique en
2007, son importance reste toujours significative durant toute la période d’étude .Les
travailleurs de la CBT gagne plus qu’il n’en produise.
b- La rémunération de l’entreprise
Encore appelé ratio de répartition de la VA consacrée à l’entreprise (RRVA), il
mesure la part de la VA consacrée à l’autofinancement.
R.E =
X100
45
Tableau n°25 : Calcul de ratio de la rémunération de l’en treprise
2006
2007
2008
Autofinancement
-488.686.167
82.145.567
552.504.185
VA
333.181.551
1.178.474.828
1.765.787.732
R.E
-147%
7%
32%
Source : Nous- même
La part de la VA qui sert à renouveler les investissements et à rémunérer les prêteurs et
les associés est négatifs en 2006 ; puis on assiste à son redressement en 2007 et 2008
bien que la contribution du facteur travail reste prédominant par rapport au facteur capital.
III- Etude de la rentabilité économique de la CBT
La rentabilité de l'actif économique est égale au rapport de l’EBE sur l'actif
économique. Ce taux est aussi le produit de deux ratios, la marge d'exploitation et le taux
de rotation de l'actif économique. Ce taux, qui peut être analysé comme le taux de
rentabilité des capitaux propres si l'endettement était nul, est fondamental car il n'est pas
affecté par la structure financière de l'entreprise.
Toutefois, il s'agit d'un taux comptable qui n'intègre donc pas la notion de risque.
Son intérêt dans la prise de décisions financières est donc limité, alors qu'il est très
important pour le contrôle de gestion ou l'analyse financière puisqu'il mesure l'efficacité de
l'activité de l'entreprise d'un point de vue financier.
X100
Tableau n°26: Détermination de la rentabilité économique
2006
2007
2008
EBE
-65.046.137
608.690.278
860.063.109
Actif économique
12.636.651.863
11.739.209.210
11.666.412.631
ROI
-0.05%
5%
7%
Source : Nous-mêmes
Les ROI de la CBT sont très faibles par rapport par rapport à la norme c’est à dire
15% ; la CBT doit donc revoir sa politique commerciale.
46
IV-Le Disponible après Financement interne de la croissance et les flux net de
trésorerie
A- Le Disponible Après Financement Interne de la Croissance (DAFIC)
Il permet de savoir si l'ETE est suffisant pour assurer le financement des
investissements d’exploitation. Il devrait être supérieur à zéro en moyenne sur plusieurs
exercices (indique donc si l'entreprise est capable d'autofinancer ses investissements
d'exploitation).
Si le DAFIC est inférieur à zéro, il faut rechercher les causes possibles : EBE
insuffisant (cf. SIG), BFRE trop important (cf. bilan fonctionnel) ; investissements non
rentables...
DAFIC = ETE - Investissement d’exploitation (augmentation emploi TAFIRE)
Tableau n°27 : Calcul de DAFIC
ETE
Investis d’exploit
DAFIC
2006
2007
2008
-806.144.590
1.399.195.962
930.350.380
22.352.034
22.472.263
1.485.784
-828.496.624
1.376.723.699
928.864.596
Source : Nous même
L’analyse de ses montants du DAFIC montre que la CBT dispose des ressources
nécessaires pour son autofinancement.
B- Flux net de trésorerie.
1-flux net de trésorerie lié à l’activité (FNTLA)
Le montant des flux de trésorerie liés à l’activité exprime la capacité de l’entreprise
de l’entreprise à rembourser ses emprunts à payer des dividendes et autofinancer ses
nouveaux investissements sans recourir à des financements externes, ou cession
d’immobilisation et augmentation de capital
Le terme d’activité est substitué à celui d’exploitation il est en cela proche du
concept d’«operating activities » des normes américaines et internationales. Ce concept
est plus large que celui d’exploitation
- Si la trésorerie de l’activité est positive, cela signifie que l’activité a généré une trésorerie
disponible après accroissement éventuel du BFE lié à l’activité.
-Dans le cas contraire, cela indique que l’autofinancement lié à l’activité a été insuffisant
pour couvrir la variation du BFE lié à l’activité. La trésorerie liée à l’activité ne permet pas
dans ce cas de couvrir les investissements de l’entreprise et les versements de
47
dividendes. La pérennisation d’une telle situation aboutira alors à un accroissement de
l’endettement et donc à des charges financières de plus en plus lourdes et à l’asphyxie
progressive et inéluctable de l’entreprise.
FNTLA=CAFG-Variation BFE
Tableau n°28 : Calcul de FNTLA
2006
2007
2008
CAFG
-488.686.167
82.145.567
552.504.185
Var .BFE
741.098.453
790.505.684
70.287.271
FNTLA
-1.229.784.620
-708.360.117
482.216.914
Source : Nous – même
A la lecture de ces montants, l’on peut conclure qu’en moyenne sur les trois exercices,
que les ressources issues de l’activité
demeurent insuffisantes pour faire face à la
variation du BFE.
2- Le Flux Net de trésorerie sur Opération de Financement (FNCOF)
Le montant des flux liés au financement permet d’identifier les différentes sources de
financement auxquelles l’entreprise a recours (emprunts, augmentation de capital, etc.).
FNCOF=Augmentation des capitaux propres (y compris les subventions)
-Dividendes
-Réductions des capitaux propres
+ Augmentation des dettes financières
-Remboursement des dettes financières
Tableau n°29 : Calcul de FNCOF
2006
2007
2008
Augmentation .Ca pro
-
-
-
dividendes
-
-
-
Réductions Ca pro
-
-
-
Augmentation dettes
464.569.434
308.932.041
255.506.871
Remboursement DF
(759.231.462)
(974.358.621)
(998.598.439)
FNCOF
-294.662.028
-665.426.580
-734.091.568
Source : Nous-mêmes
On constate à l’aide de ce tableau que la CBT est en phase de remboursement de
ses dettes ; il va s’en dire qu’elle décaisse plus qu’elle n’encaisse.
48
3-Le flux net de trésorerie sur opération d’investissement (FNTOI)
Les flux de trésorerie liés aux opérations d'investissement fournissent une mesure
des sommes affectées au renouvellement et au développement de l'activité en vue de
préserver ou d'accroître le niveau des flux futurs de trésorerie. A titre d'exemples, ils
comprennent les encaissements et les décaissements
-
Pour acquérir ou céder des immobilisations corporelles (terrains, constructions,
matériel et outillage,...) et incorporelles (marques, brevets,...), y compris les
immobilisations
produites
par
l'entreprise
et
les
frais
de
recherche
et
développement inscrits à l'actif;
- acquérir ou céder une part du capital d'autres entreprises;
- consentir des prêts ou des avances ou en obtenir le remboursement;
- acquérir ou céder d'autres immobilisations financières (dépôts et cautionnements, titres
de placement exclus de la trésorerie,...).
FNTOI=Cession et réduction de l’actif immobilisé
-
Acquisition d’élément de l’actif
-
Charges à répartir
Tableau n°30 : calcul de FNTOI
2006
2007
2008
12.415.150
10.996.282
200.000
Acquisition
(22.352.034)
(22.472.263)
(1.485.784)
Charge à répartir
(307.156.440)
-
-
FNTOI
-317.093.324
-11.475.981
-1.285.784
Cession
Source : Nous-mêmes
Les flux issus de l’investissement sont négatifs durant la période de l’étude
4-Taux de croissance du chiffre d’affaire et de la production
a-Taux de croissance du chiffre d’affaire
Ce taux résulte l’influence conjuguée d’une variation de prix de vente et de quantité
vendu ou les deux à la fois.
X 100
T
49
Tableau n°31 : Taux de croissance du chiffre d’affaire
2006
2007
2007
CA ht (n)
2.733.759.023
3.376.023.774
4.339.850.416
CA ht (n-1)
1.610.376.797
2.733.759.023
3.376.023.774
69,76%
23.49%
28 ,55%
Taux de croissance CA
Source : Nous-mêmes
On note un accroissement du CA de la CBT environ 5% de 2007 à 2008 ce qui peut
être expliqué par l’existence de débouché pour l’écoulement des produits.
b- Taux de croissance de la production
Ce taux permet de donner une vision sur l’évolution quantitative de la production
(stock PF, stock des produits en cours).
Taux de croissance de P =
X 100
Tableau n°32 : Taux de croissance de la production
2006
2007
2008
P (n)
6.800.640
10.850.680
15.072.120
P (n-1)
5.664.120
6.800.640
10.850.680
20,07%
59 ,55%
38 ,90%
Taux croissance P
Source : Nous-mêmes
50
On note que l’activité de production a enregistré une augmentation de plus de 30%
entre 2006 et 2007.Cette augmentation est due à une reprise correcte des activités après
la crise conjoncturelle qui a frappé la société en 2005.
5-Durée de crédit – client et durée de crédit – fournisseur
a- durée de client
Ce ratio mesure le délai accordé par l’entreprise aux clients pour le recouvrement
de créance, il est exprimé en nombre de jours et calculer ainsi :
Délais de règlement client =
X 100
Tableau n°33 : Calcul délai crédit client
Client. C.R
Vente à crédit
D.R C
2006
2007
2008
550.195.433
741.508.440
988.799.030
2.733.759.023
3.376.023.774
4.339.850.416
72,45 j
79,07 j
82, 02 j
Source : Nous-même
On observe que le DRC est en moyenne 77,85 jours, ce qui nous permet de parler
d’une bonne politique commerciale adéquate.
Mais la faiblesse de DRC indique au contraire une politique commerciale sévère
qui peut dégrader les ventes. Donc, les dirigeants doivent augmenter le DRC jusqu’il
atteint une durée optimale qui peut minimiser le risque et augmenter la rentabilité (après
augmentation des ventes).
b- Durée de crédit - fournisseur
Ce ratio mesure la durée moyenne en jours du crédit obtenu par l’établissement de
la part de ses fournisseurs.
X 100
Tableau n°34 : Calcul délai crédit – fournisseur
2006
2007
2008
Frs. cpte rattaché
357.628.313
522.131.835
335.388.287
Achat à crédit HT
1.231.176.035
1.028.078.078
1.782.378.187
104,57 j
182,83 j
67,74 j
D.R.F
51
On constate que les délais accordés par les fournisseurs sont en moyenne de 4
mois sur les trois exercices, ces délais vont permettre à la CBT de bien gérer sa
trésorerie.
Il est à remarquer que l’achat de coton chez SODECO par la CBT n’est pas
assujetti à la TVA.
Paragraphe 2 : Les flux financiers
I- Le solde financier (SF)
Il montre quelle est la politique financière de l’entreprise
Si SF< 0 :l’entreprise est peut être en phase de désendettement ou le DAFIC était
important
Si SF>0 :l’entreprise a fait appel à un financement externe (quelle est la situation du
DAFIC ?)
SF=Variation des dettes financières – charges financières décaissables -Impôts sur
les bénéfices - Participation des travailleur
Tableau n°35 : Calcul de solde financier
2006
2007
2008
Variation dettes financières
-279.203.120
-665.426.064
-743.091.568
Charges financières
(368.166.543)
(367.398.535)
(318.217.387)
Impôt sur les bénéfices
0
0
0
Participation des travailleurs
0
0
0
-647.369.663
-1.032.824.599
-1.061.308.955
SF
SOURCE : Nous –même
On constate le SF<0 pour les trois années, ce qui signifie que les nouveaux
emprunts de la CBT
servent pratiquement à rembourser les annuités des anciens
emprunts.
II- Etude de la rentabilité financière et l’effet de levier financier
A- Etude de la rentabilité financière (ROE)
Ce ratio permet de mesurer la rentabilité financière obtenue sur les fonds apportés
par les actionnaires (CTEXIC et SITEX). Elle permet de déterminer ce que rapporte à
l’entreprise un franc de capital.
ROE
X 100
52
Tableau n°36 : Calcul de la rentabilité financière
2006
2007
2008
Résultat net
-3.082.346.106
-769.925.131
19.862.081
Capitaux propres
-1.194.191.118
-1.428.758.561
-879.566.468
2.58
0.54
-0.022
Ratio
Source : Nous-mêmes
On remarque que le taux est faible pendant les trois années. Il devient négatif en
2008 parce que le RN est positif et les capitaux propres sont négatifs
La CBT doit améliorer sa politique commerciale afin d’attirer d’autres actionnaires.
C- L’effet de levier financier
Sachant que l’endettement a une influence sur la rentabilité des capitaux investis,
l’analyse du levier financier permet de mesurer l’effet positif ou négatif de l’endettement
sur la rentabilité, en comparant le coût de l’endettement à la rentabilité économique.
ELF= (ROI – i) D/C avec
i le taux d’intérêt
D la dette
C les capitaux propres
Tableau n°37 : Calcul de levier financier
2006
2007
2008
ROE
2,58
0 ,54
-0,022
ROI
-0,005
0.05
0,07
ELF
2,585
0.49
-0.092
Source : Nous-même
On constate que le recourt à l’endettement a permis d’augmenter la rentabilité des
capitaux propres de l’entreprise ; tandis que au cours de la dernière année le ROE est
inférieur au coût de l’endettement.
III- Le solde courant et la variation de trésorerie
A-le solde courant (SC) ou solde de gestion (SG)
SC=DAFIC+ SF
Un SC > 0 peut refléter la bonne situation financière de l’entreprise
Un SC < 0 reflète la non rentabilité des investissements d’exploitation
53
Tableau n°38 : Calcul de solde courant
2006
2007
2008
DAFIC
-828.496.624
1.376.723.699
928.864.596
SF
-647.369.663
-1.032.824.599
-1.061.308.955
SG
-1.475.866.287
343.899.100
-132.444.359
Source : Nous-mêmes
Après un SG positive en 2007 qui s’est traduit par une bonne situation financière,
le solde replonge dans un déficit en 2008.
B- La variation du disponible (VD)
La variation du disponible sera obtenue à partir du solde de gestion en prenant en compte
les flux liés aux dividendes, aux augmentations de capital, aux produits de cession,
produits financiers et exceptionnels.
VD=SC+Transfert des charges d’exploitation + Autres produits+Produits financiers
+ Produits exceptionnels + Transfert de charge exceptionnelles + Prix de cession
et/ou réduction des immobilisations
+ Augmentation des capitaux propres
+
Variation des dettes hors exploitation – Autres charges - Charges financières –
Investissements financiers - Dividendes distribués - Charges à répartir sur plusieurs
exercices – Diminution des capitaux propres – Variation des créances hors
exploitation
54
Tableau n°39 : Calcul de la variation du disponible
Solde Courant
Transfert de charge
Autres produits
2006
2007
2008
-1.475.866.287
343.899.100
-132.444.359
0
0
0
6.847.349
0
6.896.728
156.669
40.117
Revenus financiers
Produits exceptionnels
0
0
0
Transferts de charges HAO
0
0
0
12.415.150
10.996.282
200.000
Augmentation CAPRO
0
0
0
Variation dettes HAO
0
0
0
Autres charges
(11.712.058)
(9.033.295)
(26.460.811)
Charges financières
(424.863.101)
(530.150.313)
(318.217.387)
Investissements financiers
(17.470.775)
(150.000)
(405.600)
0
0
0
Charges à répartir
(307.156.440)
0
0
Diminution CAPRO
0
0
0
Variation des créances HAO
0
0
0
-2.217.806.162
-184.281.557
-470.391.312
Prix de cession
Dividendes distribué
VD
Source : Nous – même
La variation de disponibilité de la CBT est négative; elle est insolvable
55
CHAPITRE 3 : VERIFICATION DES HYPOTHESES ET
RECOMMANDATIONS
Section 1 : Vérification des hypothèses et analyse critique
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses
L’analyse de la situation financière et de sa performance financière nous révèle
quelques éléments qui nous permettent de vérifier les hypothèses de départ que nous
avons posées
Hypothèse 1
La situation de la CBT est très vulnérable car sa survie dépend des dettes
fournisseurs.
FRNG<0, cette situation est due à :
-une diminution des capitaux propres avec un report à nouveau déficitaire très élevé
-l’ amortissement des dettes financières ;
Mais ce déséquilibre est compensé par un BFR<o ; cette situation est due à la
politique commerciale suivie par l’entreprise.
Une TN>o sur toute l’année d’étude
Donc la CBT jouie d’un équilibre financier
La première hypothèse n’est pas vérifiée.
Hypothèse 2
L’analyse des taux de croissances du chiffre d’affaire et de la production montre
que lorsque la production augmente le chiffre d’affaire augmente.
La baisse du niveau de production enregistrée en 2006 est suite à l’envahissement
des tissus HITARGET sur le marché africain en 2005 qui a entrainé l’annulation des
commandes faites par les clients et le manque de débouché
Quant à la perte de la performance économique, elle est due :
-Une sur immobilisation entraînant une augmentation des charges de maintenance et
d’entretien
-De même la CBT a toujours vendu en dessous de son coût de production et subit donc la
concurrence
La perte de performance financière, elle est due aux nombreuses pertes
engrangées par la société, ainsi que sa dépendance financière en témoigne le RAF, le
RSG et le solde financier.
Par conséquent l’hypothèse 2 n’est pas vérifiée.
56
Paragraphe 2 : Analyse critique
I - Les points forts
• L a qualité des produits
La société produit un tissu de dimension supérieur à 50 pouces, caractéristique
spécifique à la CBT en comparaison avec les autres industries textiles.
• Au niveau de gestion des ressources humaines
La CBT accorde une importance à son équipe jeune de travail par l'accord des
primes de rendements, des indemnités de transport, ainsi qu’une bonne rémunération.
De plus la CBT possède une main d'oeuvre qualifié qui est soumis à un programme
de formation professionnelle pour améliorer leurs compétences et augmenter leurs
rentabilités.
• Au niveau de production
· La CBT utilise des actifs très productifs et qui lui permet d'augmenter sa production pour
satisfaire la demande des clients et améliorer son chiffre d'affaire.
· De l’existence d’un laboratoire contrôle qualité qui permet de vérifier la qualité de la
matière jusqu’aux produits finis.
· La diversification des produits (6 produits).
· Existence d’atelier de réparation
• Au niveau commercial :
· Le chiffre d'affaire de la CBT ne cesse d’augmenter.
.un outil moderne de gestion des portefeuilles des produits et des clients (EBP Gestion
Commerciale)
. Un grand espace de vente dans l’entreprise
· Augmentation de volume de production.
.Amélioration de l'activité commerciale.
• Au niveau financier :
. Un logiciel de gestion comptable et financier : PERFECTO
. Une comptabilité analytique permettant de suivre l’évolution des coûts
Ceci ne signifie pas l'absence de difficultés à savoir :
Les faiblesses au niveau financier
Les faiblesses au niveau commercial
57
II- Les points faibles :
Comme toute entreprise la CBT a des points faibles qui menacent sa performance
• Faiblesse au niveau financier :
-
Faible rentabilité ;
La rentabilité parait mauvaise pour 2006 et 2007 et d’un report à nouveau déficitaire qui
atteint 5.194.159.518 en 2008.
Les causes sont les même : le font de roulement négatif s'explique par une forte
acquisition d'actifs immobilisés devant une faiblesse des capitaux propres
La rentabilité reste faible puisque l'entreprise consacre une grande partie pour
rembourser ses dettes obtenues à sa création.
-
Faible solvabilité et dépendance financière :
La CBT n'est pas en mesure de rembourser ses dettes à court terme en témoigne
le RSG qui sont négatifs: Les dettes sont importantes par contre la rentabilité est faible.
-Déséquilibre financier (FR < 0) :
En revanche le FRNG se dégrade en 2007 jusqu'en 2008.
Pour les liquidités potentielles elles ne couvrent pas globalement les exigibilités
potentielles et des difficultés sont prévisibles en termes d'équilibre financier ; pour la
trésorerie elle demeure positive durant toute la période de l’étude.
Faiblesse au niveau commercial :
- Portefeuille des produits déséquilibrés
Nous avons constaté que la vente du tissu écru occupe une grande place du
chiffre d'affaire total ce qui signifie qu'il n'y a pas un équilibre les tissus et les files
Cet effet peut réduire la marge bénéficiaire de la CBT
-Perte de la clientèle à cause des conditions de paiements devenues
contraignantes
58
Section 2 : Recommandations
Paragraphe 1 Approche de solution aux problèmes étudiés
Après avoir analysé les différents points forts de la société et les problèmes aux
quelles elle fait face, des solutions possibles peuvent être proposées à la société afin de
remédier à ses faiblesses.
Dans se cadre on peut citer quelques solutions qui peuvent être utiles pour
résoudre ces problèmes tel que :
-
La consolidation des capitaux propres par une augmentation de son capital
en numéraire pour réduire son risque financier et diminuer les charges
financières qui sont trop élevés durant les trois années.
-
Minimiser sa dépendance financière vis-à-vis des banques, en diminuant ses
dettes à moyen et long terme qui sont très élevées par rapport à ses capitaux
propres.
-
Faire un équilibre entre le délai de règlement des fournisseurs et le délai des
créances clients pour éviter les problèmes de liquidités. En outre la CBT doit
augmenter le DRC pour encourager les clients à maximiser ses achats.
-
Le recrutement de nouveaux personnels.
-
La recherche de nouveaux débouchés et créer de nouvelles conditions de
ventes afin de ramener les anciens clients
-
Créer un service marketing permettant de promouvoir les produits de la
société et de les faire connaître au public
-
Se conformer aux exigences des normes internationales pour une certification
ISO, ou pour bénéficier des opportunités de la loi AGOA
Paragraphe 2 : proposition d'une nouvelle méthode de travail
Concernant la méthode de travail nous proposons au dirigeant de la CBT une
méthode qui permet de prévoir et d'éclairer le chemin poursuivi.
Cette nouvelle méthode de travail permettra aux dirigeants de comparer d'une
manière permanente les résultats des objectifs qu'ils sont assignés et procéder ainsi aux
mesures correctives à temps. Pour aboutir a ce travail nous proposons aux dirigeants de
la CBT d'établir un tableau de bord permanent pour contrôler la politique mise en
59
application par rapport à la politique prévue et de ce fait déterminer si les objectifs seront
atteints comme ils étaient fixés et aussi de procéder aux mesures correctives à temps.
Pour permettre le suivi et le contrôle des taches de la totalité de l'entreprise nous
allons proposés des indicateurs pour les services les plus important (commercial,
financier, production).Ces indicateurs trimestriels seront rassemblées dans un tableau de
bord général mis à la disposition des dirigeants de la CBT pour examiner la situation de
leurs organismes à détecter les problèmes rencontrés et donner les solutions pertinentes.
1- Le tableau de bord :
C'est un ensemble cohérent d'indicateur qui sont soumis à la disposition d'un
responsable avec une périodicité qui lui permet d'intervenir efficacement et sur des
éléments significatifs sans être noyés dans les détails .Ainsi le tableau de bord est
caractérisé par :
· Son aspect synthétique.
· Orientation vers l'action.
· Composer d'indicateur financier.
· Il favorise un aspect visualisable.
2-Type de tableau de bord proposé :
Nous avons choisi comme méthode d'analyse permanente un tableau de bord
opérationnels .Ce tableau de bord opérationnels a pour objectif de permettre aux
responsables opérationnelles de piloter son plan d'action en vue d'atteindre les objectifs
fixés. Ainsi à chaque service, on peut dresser un tableau de bord simplifié constitué par
deux ou trois indicateurs.
3-Le tableau de bord proposé au niveau des principaux services de la CBT
a- Service commercial
Afin d'affiner la politique commerciale et marketing, le dirigeant peut avoir intérêt à
décortiquer les factures par segment de clientèle, par ligne de produits ou par zone
géographique. Ainsi, il décompose chaque mois son chiffre d'affaires selon trois
indicateurs d'activité : le montant des facturations, le nombre de clients et le nombre de
prospects.
60
Ainsi, le chef de la CBT peut suivre de près la productivité commerciale, analyser le
chiffre d'affaires réalisé par client.
Le mieux est que l'entreprise ait élaboré en début d'année un budget prévisionnel et
que l'on puisse également comparer les ventes effectives aux projections en jeu, pour
déceler tout dérapage et mettre en œuvre des actions correctrices (pour accroître les
recettes ou diminuer les dépenses).
b- Service production.
Il est capital que le DG de la CBT se dote d'indicateur pour évaluer la productivité
de son affaire. Car ce sont eux qui lui permettent de mesurer l'efficacité de son
organisation et de comparer très concrètement ses performances à celles de ses
concurrents.
Tout dépend des caractéristiques de la CBT et de ses objectifs, ce dernier peut par
exemple choisir de mesurer la production globale par trimestre pour s'assurer qu'elle
s'accroît avec le temps. Il peut aussi nous donner une idée sur le niveau d'activité de la
CBT (sous activité ou suractivité).
c- Service financier
- La mesure de la rentabilité
Le dirigeant de la CBT doit suivre tous les mois ses recettes et ses dépenses, il
peut en revanche se contenter d'un surveille à ce rythme la rentabilité, son chiffre d'affaire,
son résultat net.
- La mesure des coûts
Les dirigeants de la CBT doivent suivre trimestriellement l'évolution de ses
principaux postes de charges.
Pour constituer un indicateur lisible, ses charges doivent être exprimées en
pourcentage du chiffre d'affaires.
Tout en ayant comme objectif l'optimisation de sa production nous proposons des
indicateurs qui permettent de mesurer la part des charges sur les quelles la société peut
agir dans le chiffre d'affaire.
Dans ce cadre nous proposant trois catégories de charges qui sont particulièrement
contrôlées : les frais d'entretien et de réparation, les frais de personnel et les dépenses de
publicité.
61
-
Le suivi d'équilibres financiers.
Le suivi de la trésorerie est incontournable. Le Besoin en fonds de roulement (BFR)
constitue souvent un autre indicateur important. Plus une affaire se développe, plus son
BFR risque de gonfler, et sa trésorerie de plonger dans le rouge. Donc le dirigeant doit
prendre le garde à la cessation de paiements. Pour cela il faut disposer d'un indicateur qui
permettra de prendre les mesures nécessaires au bon moment.
Enfin, si la société a contracté des emprunts, ses dirigeants ont intérêt à surveiller
régulièrement son niveau d'endettement et à le comparer aux fonds propres.
Tableau de bord regroupé
Mission
Objectif
Indicateur
Intitulé
Formule
Service commercial
Suivre le chiffre d’affaire
trimestriel
et
Taux de relance
son
évolution par rapport au
Accroitre
même
volume
trimestre
de
l’année précédente
le
Taux
des
de
concrétisation
Indicateur
ventes
d’activité
Taux
de
croissance du CA
Service production
Permettre de mesurer en
Accroitre
la
Indicateur
particulier l’évolution de
productivité de
production
la quantité produite
la production
de
Taux
de
croissance
de
production
Service financier
Rentabilité
économique
Améliorer la rentabilité
Mesurer
de la CBT
rentabilité
la
Ratio
de
rentabilité
Rentabilité
commerciale
Rentabilité
financière
Déterminer
quelques
indicateurs de charges
(frais
de
dépenses
Minimiser
les
charges
personnel,
Part de charges
Pourcentage
des
dans le CA
charges
par
rapport au CA
d’entretien,
frais de publicité ….)
A surveiller de près :la
-Empêcher
trésorerie et les besoins
trésorerie
la
Trésorerie
-
de
62
en fond de roulement
plonger dans le
pour
rouge
se
retrouver
en
cessation de paiement
-Empêcher
l’augmentation
Equilibre financier
BFR
-
de BFR
-Surveiller
le
niveau
Capacité
d’endettement
d’endettement
(ratio d’endettement inférieur à 1)
63
CONCLUSION GENERALE
Ce projet de fin d’étude a été profitable pour, car il nous a permis de rentrer dans
le milieu professionnel tout en donnant l’opportunité d’acquérir des connaissances
pratiques et théorique sur la méthode de travail au sein de la CBT
Pour comprendre l’évolution passée de la CBT et jugée ses possibilités de
progresser. Dans le futur nous avons essayé dans ce document d’analyser l’équilibre
financier, d’étudier sa rentabilité d’apprécier ses performances à partir des informations
tirées de ses états financiers.
Ensuite nous avons décelé les points forts qui devraient être renforcés, les points
faibles que l'entreprise doit résoudre et enfin nous avons proposés une méthode de travail
qui pourrait être efficace pour la CBT. Il a pour rôle d'éclairer aux chefs de la CBT les
grandes lignes des diverses politiques et les moyens à mettre en œuvre pour un meilleur
fonctionnement de son entreprise à court et moyen terme, malgré les problèmes que nous
avons rencontrés à savoir :
-Le délai de déroulement de ce projet.
-L'insuffisance des informations et surtout dans l'espace.
Mais cette analyse reste insuffisante pour aboutir à un diagnostic financier qui va
s'intéresser à d'autre variables clés qui ont une influence sur la vie de la CBT tels que les
potentiels de production (le capital humain les études et les recherches) et les facteurs de
compétitivité (la politique de formation, le climat social)
Nous ne prétendons pas avoir cerné tous les contours d’une bonne analyse de la
performance financière, mais constitue un point de départ des éléments pouvant attirer
l’attention des dirigeants de la CBT
64
BIBLIOGRAPHIE
• SYSCOA
• LANGLOIS Georges, FRIEDERICH Michelin (2005) .Introduction à la comptabilité ;
collection LMD Foucher
• BUCHER André (juin 2005) ; tableau des flux de trésorerie APCEG, cahier
économie et gestion n°58
• JOHANNE Turbide et al Notion de base de la gestion financière
• Wikipédia, l’encyclopédie libre
• Béatrice et Francis GRANDGUILLOT (9ème édition) analyse financière
• TOHOUN Léonard (2008) Mémoire DESS, Mise en place de L’audit interne à la
CBT
65
ANNEXES
66
ORGANIGRAMME DE LA CBT
Directeur
Général
Directeur
Général
Adjoint
Secrétariat
Particulier
Directeur
Technique
Directeur
Financier
Directeur
Commercial
Directeur
Administratif
Secrétariat
Assistance
Technique
Infirmerie
Service du
personnel et du
Contentieux
Service
Matériel
Service
Vente
Service
Approvisionnement
transit et statistique
Service
Contrôle et Budget
Service Comptabilité et
Finance
Département production
tissage
Département
Service
Département Production
filature
59
Evolution de l’effectif, la masse salariale et de la production
Effectif
Masse salariale
Production en mètre
de tissu
2004
2005
2006
2007
2008
630
345.416.534
7.632.240
603
345.378.751
5.664.120
713
398.227.688
6.880.640
723
569.784.550.
10.858.680
771
905.724.623
15.072.720
60
TABLE DES MATIERES
ENGAGEMENT
DEDICACE
REMERCIEMENT
LISTE DES GRAPHIQUES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE ………………….………………………………………………….…………………………..... 1
Chapitre 1 :
Cadre théorique et méthodologique …………………………………..……………………………………….2
Section 1 :
Présentation de la CBT et problématique de l’étude………………………………..…………………………2
Paragraphe 1 :
Présentation de la CBT ……………………………………………………...…….…….
I– Historique et structure organisationnelle……………………………………..…....2
II-Activités, environnement, et ressources de la CBT……………………….……....2
Paragraphe 2 :
Problématique et intérêt de l’étude ……………………………………………..…….6
I– Problématique, objectif, et hypothèse de l’étude…………………………….…..6
II –Intérêt de l’étude……………………………………………………………………..8
Section 2 :
Revue de littérature et méthodologie …………………………………………………………………....…….8
Paragraphe 1 :
Revue de littérature……………………………………………………………….8
I – Classification de quelques concepts liés à l’analyse financière via la
performance………………………………………………………………….…….9
II –Fond de roulement et l’ajustement liquidité/exigibilité…………………..11
Paragraphe 2 :
Méthodologie de la recherche …………………….………………………..…..16
I– Aspect théorique…………………………………………………………..….17
II-Aspect empirique …………………………………………………………..….17
Chapitre 2 :
Analyse de la performance financière de la CBT………………………………………………………….…
Section 1 :
Analyse de la situation financière…………………………………………………..…………………….....19
Paragraphe 1
1-Etude de bilan ………………………………………………..…………………..….19
I – Analyse des postes du bilan………………………………………………………..19
Paragraphe 2
Section 2
Chapitre 3 :
Section 1 :
Section 2:
II – Analyse par les ratios…………………………………………….…………………20
2 Analyse de l’équilibre financier………………………………..……………………..24
I- Le FR………………………………………………………………..………………….26
II-Le BFR………………………………………………………………...........................27
III-La TN……………………………………………………………………………….…..29
Analyse dynamique des flux………………………………………………………..….30
flux économiques………………………………….………………………..…………..30
Paragraphe 1
I-LES SIG………………………………………………….…………………….……….30
II- Définition de quelques agrégats de la première partie du TAFIRE………..…….30
III -Etude de la rentabilité économique…………………………………..………..…34
IV-Le DAFIC…………………………………………………………..…………..…..….36
Paragraphe 2
Les flux financiers……………………………………..…..……………………....….….41
I- Le solde financier……………………………………………………….……....41
II- Etude de la rentabilité financière et levier financier ……………….…….….41
III- Le solde courant et la variation de trésorerie……………………………..…41
Vérification des hypothèses et analyse critique………………………………………….……………....….44
Vérification des hypothèses et analyse critique……………………………………………….………….…44
Paragraphe 1 Vérification des hypothèses ………………………………..……………………………...…44
Paragraphe2 Analyse critique…………………………………………..……………………………….…...44
I- Les points forts……………………………………………………………..........................44
II-Les points faibles …………………………………………..………………………….……..…45
Recommandations……………………………………………………………………………………………..47
Paragraphe 1 Approche de solution aux problèmes étudiés………………………………………………47
Paragraphe 2 : Proposition d’une méthode de travail (tableau de bord)………………………………….48
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CONCLUSION ……………….………………………………………………………………………….…………………………51
BIBLIOGRAPHIE………….………………………………………………………………………………………………….….52
ANNEXE...…………………………………………………………………………………………..………………………..……53
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