Les French Tech Hub : des écosystèmes entrepreneuriaux fédérés

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Les French Tech Hub : des écosystèmes entrepreneuriaux fédérés
Les French Tech Hub : des écosystèmes entrepreneuriaux fédérés au sein de grandes Métropoles
internationales pour accélérer l’internationalisation des start-up françaises et renforcer l’attractivité
internationale de la French Tech.
Cahiers des charges pour la labellisation de « French Tech Hub ».
1. PREAMBULE
La French Tech désigne la communauté des start-up et des entreprises de croissance innovantes
françaises1 ; la French Tech s’illustre dans le secteur numérique et dans tous les secteurs dans lesquels le
numérique est un moteur de développement, les medtech, biotech ou cleantech. Ces entreprises occupent
une place particulière dans l’économie française : elles sont à l’origine de la majeure partie des créations
d’emploi.
L’enjeu aujourd’hui est de créer les conditions qui permettent d’accélérer et d’intensifier la croissance de
ces entreprises pour permettre à la France de faire émerger davantage d’entreprises de taille moyenne et
intermédiaire, leader sur leur marché, en particulier à l’international, et créatrices d’emplois.
Or l’internationalisation est un levier majeur de croissance pour la French Tech. Et ce dans un double sens :
d’une part le développement international des entreprises qui doivent rapidement conquérir des marchés
internationaux pour s’imposer dans une compétition immédiatement mondiale ; d’autre part
l’internationalisation de l’écosystème de start-up en France en attirant des entrepreneurs, des talents et
des investisseurs venus de partout dans le monde.
C’est avec ce double objectif, de « projection internationale » des entreprises de la French Tech et
d’« attractivité » de l’écosystème français, qu’est lancé le présent programme de labellisation de French
Tech Hub.
Ce programme des French Tech Hub s’inscrit dans l’Initiative French Tech, pilotée par la Mission French
Tech au sein du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique. Les partenaires fondateurs de
l’Initiative sont la Direction générale des entreprises, la Direction générale du Trésor, la Direction des
1
Start-up : Le terme de « start-up » désigne ici une jeune entreprise à la recherche d’un modèle économique « scalable» (à
potentiel de croissance forte et rapide) mais aussi, par extension, une entreprise qui a été une start-up et qui exécute un modèle
économique à forte croissance (on parle parfois de « scale-up »).
1
entreprises et de l’économie internationale du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement
International, la Caisse des dépôts, Bpifrance et Business France.
Ce programme s’inscrit pleinement dans la stratégie de soutien au commerce extérieur et aux exportations
des entreprises françaises.
2. OBJECTIFS DES FRENCH TECH HUB
2.1. Définition
Le label « French Tech Hub » reconnaitra des « écosystèmes » :
 insérés au sein de grandes Métropoles d’innovation à l’international,
 structurés pour 1. accélérer l’accès et le développement des start-up et entreprises de croissance
françaises sur ce territoire et 2. renforcer et soutenir l’attractivité de la French Tech auprès des acteurs
de ce territoire,
 organisés selon le présent cahier des charges.
2.2. Enjeux clefs d’un French Tech Hub
Pour atteindre ces objectifs et assurer une plus-value par rapport aux dispositifs existants, l’établissement
d’un French Tech Hub dans une Métropole internationale répondra à deux enjeux majeurs :
1. favoriser les liens « de pair à pair » entre entrepreneurs (et plus généralement acteurs de
l’écosystème entrepreneurial, investisseurs, ingénieur/développeur, etc.) implantés sur le territoire et
entrepreneurs français désirant s’y développer. Pour cela, le French Tech Hub doit mobiliser des
acteurs privés implantés sur place, notamment des entrepreneurs et entreprises françaises, au service
de cet objectif de projection internationale et d’attractivité des start-up de la French Tech ;
2. fédérer sous cette bannière commune les divers dispositifs publics français de soutien aux
entreprises, nationaux et régionaux, présents sur ces territoires. L’objectif est de renforcer la visibilité
et la lisibilité de ces dispositifs aussi bien pour les entreprises françaises que pour les acteurs du
territoire où est implanté le French Tech Hub.
2.3. Secteurs concernés
Un French Tech Hub vise à accélérer l’internationalisation des start-up françaises et l’attractivité de la
France dans tous les domaines innovants, numérique, medtech, cleantech, biotech etc. avec
éventuellement des colorations thématiques en fonction des spécificités de l’écosystème local.
2.4. Territoires d’implantation des French Tech Hub
Les territoires visés sont principalement les grandes métropoles d’innovation internationales ou les
territoires au développement rapide et à très fort potentiel à 5 voire 10 ans (ces derniers à visée
prospective). Pour démontrer l’intérêt d’un French Tech Hub sur un territoire donné, il conviendra de
caractériser la taille et le dynamisme de l’écosystème local en s’appuyant sur les critères détaillés ci-après.
Plusieurs French Tech Hub pourront être labellisés au sein d’un même pays, si celui-ci contient plusieurs
grandes Métropoles.
Aux Etats-Unis, l’ « US French Tech Hub » qui s’appuie sur des équipes implantées à Boston à San Francisco
a été créé préalablement au présent cahier des charges et sur des bases différentes. En conséquence ces
2
deux Métropoles ne sont pas concernées par le présent appel à labellisation. L’US French Tech Hub, avec
les différents acteurs de ces écosystèmes, seront appelés à faire émerger sur chacun de ces territoire un
dispositif qui se rapprochera de celui défini dans le présent cahier de charges. L’ensemble des initiatives du
pays seront aussi invitées à travailler en réseau américain.
2.5. Indicateurs de réussite d’un French Tech Hub
Des indicateurs associés à la croissance des entreprises de la French Tech :
 Nombre d’entreprises françaises à haut potentiel de croissance présentes ou cherchant s’implanter
dans la métropole ou le territoire innovant en contact avec le French Tech Hub
 Croissance (volume d’affaire) de ces entreprises
 Volume de fonds levés par ces entreprises localement
 « Success stories » de start-up françaises venues se développer dans l’écosystème local
Indicateurs associés à l’attractivité de la French Tech :
 Réputation des start-up de la French Tech dans l’écosystème local (mesurée par exemple par des
études d’opinion, par la présence dans la presse, la visibilité dans les réseaux sociaux, etc.)
 Nombre d’entrepreneurs et des start-up de l’écosystème local attirés en France
 Investissement (nombre d’opérations et volume global) par des VC du territoire dans des start-up
françaises.
3. CARACTERISTIQUES D’UN FRENCH TECH HUB
Les objectifs de la structuration d’un French Tech Hub sur un territoire étranger sont donc de:
 favoriser un développement rapide des start-up et des entreprises de croissance françaises sur le
marché géographique considéré ;
 rendre plus visible et attractive la France auprès des entrepreneurs, talents, et investisseurs du
territoire.
Dans cette perspective, les composantes d’un French Tech Hub sont présentées ci-dessous. Elles pourront
être adaptées en fonction des réalités et des dynamiques propres à chacune des métropoles et des
caractéristiques de la présence française en leur sein.
a. UN ENSEMBLE DE PARTENAIRES PRIVES ET PUBLICS PORTEURS DU FRENCH TECH HUB : des partenaires privés (startup emblématiques, grandes entreprises, sociétés d’investissement, sociétés d’accompagnement à
l’international, etc.) qui portent dans ce cadre des actions bien identifiées pour soutenir les start-up
françaises, et des partenaires publics engagés dans le soutien aux entreprises de croissance françaises
sur le territoire considéré. Le projet doit associer le plus grand nombre possible d’acteurs publics
français, nationaux et régionaux, implantés sur le territoire (Etat, Business France, Bpifrance,
collectivités territoriales, pôles de compétitivité, etc.), ainsi que les organismes consulaires, en
particulier les chambres de commerce françaises à l’étranger.
b. UN RESEAU D’ENTREPRENEURS INSTALLES SUR PLACE ET MOBILISES POUR LA FRENCH TECH. Un réseau structuré de
personnalités entrepreneuriales, entrepreneurs, décideurs de grandes entreprises, investisseurs,
ingénieurs/développeurs, français ou pas etc. très bien insérés dans l’écosystème local. Ces
personnalités joueront d’une part un rôle de « mentor » pour les start-up voulant se développer sur le
3
territoire et d’autre part un rôle d’ « ambassadeur » de la French Tech auprès des acteurs de
l’écosystème du territoire. A cet égard, French Tech Hub entretiendra aussi des relations avec la section
locale des « Conseillers du commerce extérieur » de la France. Il sera par ailleurs attendu de la
communauté de ces entrepreneurs qu’ils contribuent à la stratégie, aux orientations et au pilotage du
French Tech Hub, par exemple à travers des représentants dans la gouvernance (cf. paragraphe h. plus
bas), pour aider le dispositif global à être le plus en phase avec les attentes et les besoin d’une start-up
désireuse de se développer sur le territoire. Ce rôle central devra commencer dès la construction du
présent projet à laquelle ils contribueront.
c. UN ENSEMBLE DE PARTENARIATS POUR ACCELERER L’ACCES POUR LES START-UP FRANÇAISES AUX RESSOURCES ET
INFRASTRUCTURE DE L’ECOSYSTEME LOCAL : par exemple des partenariats avec des incubateurs ou des
accélérateurs de start-up, des cabinets de conseil et de service (juridique, administratif, etc.), des
associations chargées d’animer l’écosystème, des réseaux d’investisseurs, des établissements
d’enseignement supérieur pour favoriser le recrutement, des médias « tech » locaux, des agences de
relation presse et de communication pour la visibilité, etc. Ces partenariats attesteront de l’insertion du
French Tech Hub dans l’écosystème entrepreneurial local et devront permettre d’éviter de créer au sein
du French Tech Hub des services qui dupliqueraient des offres déjà existantes qui seraient portées soit
par des acteurs locaux, soit par exemple par Business France ou les chambres de commerce française à
l’étranger.
d. UN PROGRAMME POUR ACCELERER LA CROISSANCE SUR LE MARCHE LOCAL DE START-UP FRANÇAISES. Un tel
programme d’accélération pourra être porté par un acteur privé, français ou non, ou un acteur public,
mais il sera dans tous les cas opéré par une équipe au profil entrepreneurial avéré. Ce programme
devra jouer sur l'ensemble des leviers de la croissance d'une start-up sur le territoire : insertion dans
l'écosystème entrepreneurial local, mentorat par des entrepreneurs, accès aux clients, levée de fonds,
accès aux talents, visibilité et relations média, etc. La candidature au programme sera ouverte à toutes
les start-ups issues des écosystèmes, en France, labellisés Métropole French Tech, y compris
l’écosystème francilien. Le programme pourra être propre au French Tech Hub ou bien être un
programme existant de l’écosystème (typiquement un « accélérateur de start-up ») avec lequel le
French Tech Hub aura noué un partenariat pour y favoriser l’accès pour des start-up françaises.
L’articulation avec l’offre d’accompagnement d’entreprises par Business France ou les chambres de
commerce françaises à l’étranger devra être cohérente et explicitée.
e. UN PROGRAMME D’ANIMATION DE L’ECOSYSTEME DU FRENCH TECH HUB : évènements, networking, réseau
social, plateforme web, etc. Les différents éléments d’animation peuvent bien sûr en partie préexister à
la labellisation.
f.
AU MOINS UN LIEU IDENTIFIE DESTINE A L’ANIMATION ET A LA VISIBILITE DE LA FRENCH TECH SUR PLACE. Ce lieu
pourra aller d’un simple espace d’animation et de networking à un lieu plus intégré offrant des services
comme du « co-working », des infrastructures de réunion, voire des facilités d’hébergement.
g. UN PROGRAMME DE PROMOTION DE LA FRENCH TECH AUPRES DES ACTEURS DE L’ECOSYSTEME LOCAL : il s’agit
d’attirer en France des talents entrepreneuriaux, des start-up, des investisseurs en capital-risque et des
entreprises en forte croissance du pays. L’objectif est de faire reconnaître sur le territoire le dynamisme
des start-up françaises et de renforcer l’image attractive de la France comme pays d’accueil. Le
programme ciblera en particulier des leaders d’opinion qu’il aura clairement identifiés et des media du
pays, et il contribuera à identifier et attirer des talents du pays vers la France. A ce titre le French Tech
Hub pourra s’appuyer sur son réseau local d’entrepreneurs « ambassadeurs » de la French Tech, sur
son programme d’animation et son lieu fédérateur. Le programme s’intégrera impérativement dans les
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actions menées dans le cadre de l’initiative French Tech, en coordination avec les services de
l’ambassade sur place ainsi que Business France.
h. UNE COORDINATION OPERATIONNELLE DES PARTENAIRES DU FRENCH TECH HUB. Sous l’ombrelle collective du
French Tech Hub se met en place une coordination des actions des partenaires. Cette coordination
s’incarnera dans une gouvernance du French Tech Hub. La forme et la structuration de cette
gouvernance est laissée aux choix des partenaires en fonction des pratiques de chaque territoire, mais
elle devra être la plus simple et efficace possible, et respecter les principes suivants : 1. tous les
partenaires (au sens du paragraphe a. ci-dessus) y sont représentés directement ou indirectement ; 2.
la gouvernance traduit l’implication concrète des entrepreneurs locaux (au sens du paragraphe b.) dans
la stratégie et le pilotage du French Tech Hub ; 3. La gouvernance s’appuie au maximum sur des
gouvernances existantes (éviter les redondances), en particulier, pour la coordination des acteurs
publics.
i.
UNE EQUIPE D’ANIMATION DU FRENCH TECH HUB. Cette équipe pourra naturellement être simplement la
mise en réseau des personnes déjà sur place, notamment différents agents publics et acteurs privés
chargés du soutien aux start-up françaises. Une personnalité attestant d’une bonne connaissance du
monde des start-up et de leur fonctionnement sera chargée d’animer l’équipe, et, à ce titre, sera
associé à la gouvernance. La nomination de l’équipe et de son coordinateur, et la validation du
programme d’animation sont confiées à la gouvernance.
La plus-value par rapport à l’existant apportée par le French Tech Hub au développement international des
start-up françaises sur le territoire considéré, mesuré par les indicateurs mentionnés plus haut, et à la
politique d’attractivité de la France, en lien avec les services concernés, est un critère essentiel pour juger
de la pertinence du projet.
4. LIENS AVEC LES ECOSYSTEMES LABELLISES « METROPOLES FRENCH TECH » EN FRANCE
Les French Tech Hub, une fois labellisés, développeront des liens structurés avec les Métropoles French
Tech (y compris l’écosystème d’Ile-de France) pour assurer une cohérence globale et une fluidité de
l’ensemble du système : les stratégies internationales des Métropoles French Tech pourront s’appuyer sur
les French Tech Hub, et les French Tech Hub bénéficieront de la structuration des Métropoles French Tech
en particulier pour faciliter le « sourcing » des entreprises.
5. COORDINATION EUROPEENNE
L’Europe étant, pour certains territoires internationaux, la bonne échelle pour atteindre la visibilité
recherchée, les synergies avec des dispositifs similaires d’autre pays d’Europe sur place seront encouragées
dans les territoires non-européens, lorsque cela sera pertinent.
Par exemple les partenaires, notamment privés, le lieu fédérateur, l’animation, le réseau de mentors, ou
encore le « programme d’accélération » pourraient, dans certains cas, avoir du sens à être partagés avec
d’autres pays européens.
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6. BENEFICES D’ETRE LABELLISE FRENCH TECH HUB
Outre les gains attendus d’une mise en réseau et d’une structuration des acteurs locaux intervenant dans
des secteurs innovants et à forte croissance, les avantages d’une labellisation « French Tech Hub » résident
dans les aspects suivants :

bénéficier des marques « French Tech » et « French Tech Hub », et des investissements réalisés pour
leur valorisation en France et à l’international ;

s’appuyer sur les écosystèmes français labellisés « Métropoles French Tech » (qui englobent
notamment les clusters, les pôles de compétitivité, etc.), ce qui lui assurera une forte visibilité auprès
de l’écosystème français et un sourcing de start-up efficace et de qualité. A l’inverse, les « programmes
de développement international » proposés par les Métropoles French Tech seront encouragées à
s’appuyer sur les French Tech Hub ;

intégrer un réseau mondial de French Tech Hub (animation, partage de bonnes pratiques, croisement
des réseaux, etc.) ;

bénéficier de l’appui et de la coordination nationale de la Mission French Tech, en particulier dans la
phase de montage du projet, en lien avec tous les partenaires publics nationaux co-fondateurs de
l’initiative French Tech.
La labellisation French Tech Hub n’est associée à aucun financement venant de l’Etat. Son objectif est
plutôt de :

susciter une mobilisation collective et fédératrice, au sein des grands écosystèmes internationaux, pour
y soutenir la croissance des start-up françaises. En particulier une telle mobilisation est recherchée de
la part des acteurs privés, notamment les entrepreneurs ou investisseurs français sur place, ou encore
les grands comptes,

fédérer les différentes initiatives françaises publiques (nationales et régionales) et éventuellement
privées sur les grands marchés cibles, en donc, le cas échéant, focaliser et mutualiser les moyens et
investissements pour en accroitre l’impact,

apporter du levier concret à ces projets en terme de visibilité d’une part en France (pour le sourcing
d’entreprises) et d’autre part à l’international, et donc aussi développer leur potentiel à attirer des
partenaires et sponsors, notamment privés,

lorsque c’est pertinent, faire émerger des programmes, en particulier pour l’accélération de la
croissance, dotés d’un modèle économique rentable, lorsque ce modèle existe.
7. PROCESSUS OPERATIONNEL DE CO-CONSTRUCTION ET DE LABELLISATION DES PROJETS
Les partenaires déposant le dossier doivent démontrer comment ils peuvent jouer un rôle fédérateur et
accélérateur au service de la croissance des start-up et autres entreprises innovantes françaises sur le
territoire étranger visé.
Un projet de French Tech Hub s’appuie d’une part sur un existant et d’autres parts sur un projet
opérationnel de développement sur 3 ans visant à renforcer cet existant et mettre en œuvre, le cas
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échéant, les éventuelles composantes précisées dans ce cahier des charges et qui n’existeraient pas
aujourd’hui.
Le dossier devra contenir des informations précises permettant de définir les voies et moyens à mettre en
place pour faciliter la définition de stratégies et actions communes à mettre en œuvre pour faciliter la
pénétration du marché par les entreprises, l’élaboration d’analyses relatives à l’environnement local du
secteur, l’attractivité du marché et la mise en place d’une veille portant sur les opportunités et attentes des
divers acteurs.
L'examen de chaque projet s'effectue en deux phases :

une première phase de présélection sur la base d’un document d’intention succinct ;

une seconde phase, pour les projets présélectionnés, de « co-construction » afin d’aboutir à un projet
détaillé.
6.1. Phase de présélection
La phase de présélection est initiée par le dépôt d’un document d’intention de projet auprès de la Mission
French Tech. Les candidatures ainsi exprimées sont examinées au fil de l'eau et aucune date de clôture
n'est à ce jour fixée.
Chaque dépôt de candidature fait l'objet d'un accusé de réception électronique dans les sept jours ouvrés
suivant le dépôt. En cas d'absence d’accusé de réception, les candidats sont invités à renvoyer leur préprojet.
Ce document d’intention doit suivre le modèle de réponse fourni ci-après, incluant en particulier :
1. Présentation de l’écosystème entrepreneurial du territoire dans lequel s’inscrit le projet de French Tech
Hub. Les critères clefs seront sa taille, sa structuration, sa maturité, sa dynamique de croissance globale
et sa capacité à faire émerger des entreprises à très forte croissance (« belles histoires »).
2. Présentation de la présence d’entrepreneurs et d’entreprises françaises dans l’écosystème.
3. Intention de projet : brève description du projet et de ses composantes.
4. Articulation éventuelle avec des dispositifs d’autres pays européens.
La présélection s'effectue dans un délai de soixante jours suivant la date du dépôt du pré-projet. Toute
candidature n'ayant pas reçu de réponse dans les soixante jours est présumée rejetée.
La présélection s’appuiera sur un comité composé de représentants de partenaires fondateurs de
l’Initiative French Tech, et présidé par le Directeur de la Mission French Tech. Ce comité requerra aussi
l’avis du poste diplomatique de la zone (service économique compétent sur le territoire considéré, service
scientifique et technique, autres services le cas échéant). Cet avis devra notamment éclairer la pertinence
du projet, la notoriété et le positionnement des soumissionnaires, et indiquer si le projet intègre
l’ensemble des représentations locales des partenaires des entreprises à l’international, en premier lieu
Business France, les chambres de commerce françaises à l’étranger et les régions ou agences régionales de
développement.
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6.2. Phase de co-construction et de labellisation
Pour les projets présélectionnés, s’ouvre une phase de « co-construction » à l’issue de laquelle un projet
complet et détaillé sera formellement déposé pour la labellisation.
Les éléments demandés pour ce dossier complet seront précisés au porteur à l’issue de la phase de
présélection, et consisteront à approfondir et détailler ceux qui auront été fournis dans le document
d’intention sur la base du modèle en annexe. Le dossier complet devra en particulier recueillir des
indicateurs et de données quantitatives précises d’une part sur la dynamique de l’écosystème et d’autre
part sur la performance des entreprises françaises dans cet écosystème.
Pour la phase de co-construction, un référent est désigné pour chaque projet, chargé d’accompagner le
projet complet dans son élaboration. Ce référent appartient, sauf exception, au service économique
compétent pour le pays dans lequel se situe le projet.
Tout au long du processus de co-construction, des interactions nombreuses seront possibles avec le
porteurs de projet, afin de rendre le projet plus abouti et de s’assurer qu’il est en phase avec les attentes
du programme et avec le cahier des charges.
Durant cette phase co-construction, le référent mobilisera d’une part la Mission French Tech et d’autre
part, au besoin, les expertises spécifiques des partenaires fondateurs de l’Initiative French Tech.
Au terme de cette période, un dossier de candidature complet est remis à la Mission French Tech.
Le même comité mobilisé pour la pré-selection analysera le projet. Il pourra formuler des questions et faire
des recommandations pour l’amélioration du projet et demander aux porteurs une nouvelle version
prenant en compte les remarques formulées. Après une ou plusieurs itérations, et lorsque le travail de
construction du projet sera jugé par le comité être arrivé à son terme, le projet sera transmis, accompagné
d’un avis du comité, aux ministres en charge de l’économie, du numérique et du commerce extérieur pour
décision de labellisation.
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Modèle d’intention de projet en vue d’une labellisation « French Tech Hub »
Ce document d’intention se veut synthétique. Les éléments demandés ci-dessous seront chaque fois
renseignés en quelques lignes.
1. Le territoire dans lequel s’inscrit le projet de French Tech Hub, et son écosystème entrepreneurial






Présentation générale (taille, nombre d’habitants, atouts et faiblesses majeurs, etc.)
Grandes données macroéconomiques du territoire (taille et croissance)
Présentation de l’écosystème entrepreneurial et de sa dynamique (par exemple : succès récent
emblématiques de start-up, nombres d’entreprises en situation d’ « hyper-croissance », chiffres capital
risque et capital développement, entrées en bourses, incubateurs/accélérateurs de start-up renommés,
etc.). Préciser si l’écosystème s’illustre particulièrement dans des certains secteurs.
Acteurs de la formation et de la recherche reconnus internationalement pour leur lien avec les
entreprises et leur capacité à irriguer le tissu entrepreneurial
Existence de politique publique volontariste et d’acteurs publics spécifiques soutenant l’écosystème
entrepreneurial
Pour les écosystèmes encore peu matures d’après les critères ci-dessus mais émergents et à potentiel
exceptionnel à horizon 5 ou 10 ans : donner des éléments de projection et des arguments justifiants ce
potentiel.
2. Présence d’entrepreneurs et d’entreprises françaises dans l’écosystème


Qualifier et dimensionner la présence française dans l’écosystème du territoire (chiffres clefs, listes
d’entrepreneurs ou cadre d’entreprises emblématiques, « belles histoires » de start-up françaises sur le
territoire, etc.)
Structuration existante éventuelle de la présence française au sein du tissu entrepreneurial innovant
(structures, réseau, programme d’animation de la communauté, etc.)
3. Intention du projet de French Tech Hub




Résumer le projet, son positionnement stratégique, son dimensionnement, ses grands objectifs
(qualitatifs et quantitatifs), la plus-value qu’il apportera par rapport à l’existant, etc.
Présenter brièvement la forme que pourraient prendre les 9 composantes du projet (cf. paragraphe 3
du cahier des charges). Il se peut que certaines composantes soient manquantes ou incomplètes à ce
jour, et qu’il s’agisse précisément de les développer dans le cadre du projet.
Présenter l’impact qui pourrait être attendu à 3 ans selon les deux axes du projet : accélérer le
développement des start-up françaises sur le territoire / renforcer l’attractivité de la France auprès des
acteurs de l’écosystème entrepreneurial du territoire.
Préciser comment le projet répondrait aux deux enjeux majeurs d’un French Tech Hub : favoriser les
liens de « pair à pair » entre entrepreneurs / améliorer la lisibilité des dispositifs publics français actifs
sur place
4. Articulation éventuelle avec des dispositifs d’autres pays européens
Liste des dispositifs analogues de tout ou partie d’un French Tech Hub, portés par d’autres pays Européens
sur le même territoire ; préciser les éventuelles synergies qui pourraient être envisagées.
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