passé mode? - La revue L`alimentation
Transcription
passé mode? - La revue L`alimentation
Volume 54 NOVEMBRE 2014 Enjeux SANS GLUTEN PASSÉ MODE? + LES GRANDES TENDANCES SAVEURS DU MONDE PRODUITS SANTÉ SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES POSTE PUBLICATIONS N° 40069320 ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 1497-6714 ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5 4,95 $ LES CONSOMMATEURS VEULENT du poulet pou ppo oul ule letett canadien can ca ana naad adi dieien en Notre No Not tre indust industrie trie estt fi fière è de leu ère leur ur en four fournir rnir Une étude Lég Léger er Market Marketing ting récent récente te révèle que q : Less acheteurs princip principaux aux canadiens croient oient qu qu’il ill est impor important rtant que le ppays ays cr d’origine d’o origine soit étiquetéé sur le poulet trouvent et 87 % d’entre eux tr oouvent qu’il estt important important que le poulet p qu’ils achètent ac hètent soit canadien, canadien, et non importé. importé. Laa majorité des Canadiens Caanadiens (77 %) aauraient uraaient davantage confiance daavaantage confian nce en ll’étiquette ’étiquette étiquette duu poulet qu’ils ont choisi c si elle pr provenait ovennait directement d’un gr producteurs, ggroupe oupe de pr oducteeurs, plutôt pl utôt que d’un dé détaillant étaillant ou d’un transformateur. transformaatteur. C’est C’ ’est ce que nous noous avons avons accompli. accompli. Notree nouvelle marque marque q stoire à racont ter. Donnez à vvos os est làà – et elle a toute une his histoire raconter. con sommateurs cee qu’ils recherchent. recherchent c . consommateurs Contactez-nous Co ntactez-nous pour plus plus de renseignem renseignements ments : mar [email protected] [email protected] et www.poulet.ca www.pouleet.ca SOMMAIRE Volume 54 NOVEMBRE 2014 7 CHRONIQUES 5 PORTRAIT Philippe Valiquette : la survie après Lac-Mégantic 8 5 DOSSIERS 9 LES GRANDES TENDANCES Saveurs du monde Produits santé Solutions écologiques CARRIÈRE Gestionnaire des ressources humaines : l’art de conjuguer efficacité et équité 21 PETITES SURFACES Ambiance : suivons la musique ! ENJEUX Sans gluten : passé mode ? 7 22 RUBRIQUES 4 CALENDRIER 23 NOUVEAUTÉS GOURMANDISES Patate douce : une tropicale au Québec L’ALIMENTATION Une publication des Éditions du marchand québécois, fondée en 1961 7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5 Téléphone : 514 271-6922 | Toronto : 416 283-3170 Télécopieur : 514 271-1308 www.l-alimentation.com 21 9 PRÉSIDENT DU CONSEIL ÉDITRICE RÉDACTRICE EN CHEF COLLABORATEURS J. Gaston Raby Diane Beaudin | [email protected] Karine Moniqui | [email protected] Michèle Foreman, Josianne Haspeck, Denyse Perreault, Françoise Pitt CONSEILLER PUBLICITAIRE ADJOINTE AUX VENTES Éric Faubert | [email protected] Rosa Contrino | [email protected] SECRÉTARIAT ET ABONNEMENT Nicole Pelletier | [email protected] 1 an : 45 $ + taxes INFOGRAPHIE ET CONCEPT Le trafiquant d’images PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION Transcontinental POSTE PUBLICATIONS n° 40069320 ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 1497-6714 DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC Les articles publiés dans L’alimentation relèvent de la responsabilité exclusive de leurs auteurs. Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise que sur autorisation et doit porter la mention « Reproduit de la revue L’alimentation ». Notre magazine est imprimé sur du papier composé de 10 % de fibres recyclées post-consommation. UNE SURFACE DE VENTE REPENSÉE ! Pour mettre la fraîcheur et les produits tendances en valeur. Vins sélectionnés Bières artisanales Cafés internationaux Fromages fins Mets préparés Vous voulez en savoir davantage ? Contactez Pierre Laliberté : 450 662-3383 / [email protected] L’ALIMENTATION novembre 2014 3 Billet LES CHIFFRES DU MOIS par Karine Moniqui, rédactrice en chef BESOIN, MODE OU STRATÉGIE ? Des tendances alimentaires jaillissent constamment de l'horizon du détail. Certaines mettent de l'avant la capacité de l'industrie alimentaire à sans cesse innover; d'autres dévoilent plutôt les stratégies marketing que les entreprises orchestrent pour « surfer » sur la vague. Pour ce numéro de novembre de L'alimentation, nous avons exploré les grandes tendances qui colorent les rayons de vos supermarchés. Dans un premier temps, nos dossiers thématiques vous permettront de savoir ce qu'il y a de nouveau sous le soleil, notamment en ce qui a trait aux saveurs du monde. Les produits ethniques ont depuis longtemps fait leur entrée en épicerie, les changements démographiques ayant contribué à leur essor. En 2011, le Québec comptait 974 895 personnes immigrées, soit 12,6 % de la population totale de la province. Un marché qui représente, encore aujourd'hui, d'excellentes opportunités pour les détaillants, d'autant plus que ces produits ne s'adressent pas qu'à cette clientèle, mais tentent de séduire tous les Québécois. Nous en venons à la même conclusion pour les produits santé et les produits écologiques. Ils sont dorénavant des produits d'usage courant, que les consommateurs n'hésitent plus à mettre dans leur panier toutes les semaines. Santé et responsabilité ne sont plus l'apanage des granos, des écolos et des riches! Les produits responsables se trouvent de plus en plus sur les listes d'épicerie de vos clients. Mais est-ce la même chose pour les produits sans gluten qui, au départ, ne devaient s'adresser qu'à une petite tranche de la population ayant une condition médicale particulière? Passant de la niche à la masse, ces produits répondent-ils à un réel besoin ou sont-ils plutôt le résultat de stratégies marketing de globalisation, qui finissent tout de même par s'essouffler? Un aperçu de la situation, à lire en page 5 dans le cadre de notre chronique « Enjeux ». Bonne cueillette d'informations! CALENDRIER Les 7 et 8 novembre 2014 Du 28 au 30 avril 2015 LA GRANDE DÉGUSTATION DE MONTRÉAL SIAL CANADA Place Bonaventure à Montréal www.lagrandedegustation.com Direct Energy Centre à Toronto www.sialcanada.com Du 14 au 16 novembre 2014 Le 19 mai 2015 CONGRÈS ANNUEL DE L’ADA Hilton Lac-Leamy à Gatineau 514 982-0104 www.adaq.qc.ca Le 26 novembre 2014 ÉVÉNEMENT MARKETING DU CTAC Hyatt Regency à Montréal www.conseiltac.com Du 20 au 22 mars 2015 EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — MONTRÉAL Palais des congrès de Montréal www.expomanger.com 26 % Le taux de croissance annuel composé enregistré par le marché canadien des aliments sans gluten entre 2008 et 2012. Sources : Agriculture et Agroalimentaire Canada, Association canadienne de la maladie cœliaque, Packaged Facts ACTUALITÉS METRO SOULIGNE L’EXCELLENCE DE SIX MARCHANDS CONGRÈS DE LA BOULANGERIE Palais des congrès de Montréal www.baking.ca Du 9 au 11 juin 2015 FMI CONNECT McComick Place (South Hall) à Chicago aux États-Unis www.fmiconnect.net Centre des congrès de Québec www.expomanger.com Centre des congrès de Toronto www.cfig.ca GROCERY INNOVATIONS CANADA Les 13 et 14 avril 2015 L’ALIMENTATION novembre 2014 Le nombre de Canadiens qui sont atteints de la maladie cœliaque. Les 31 mai et 1er juin 2015 Les 28 et 29 septembre 2015 4 350 000 Club de golf Elm Ridge à l'Île-Bizard 514 982-0104 www.adaq.qc.ca EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — QUÉBEC Centre des congrès de Vancouver www.cfig.ca Le pourcentage de Canadiens qui évitent le gluten pour des raisons non médicales, soit 7 millions de personnes. TOURNOI DE GOLF DE L'ADA Les 28 et 29 mars 2015 GROCERY SHOWCASE WEST 22 % POUR TOUT SAVOIR SUR L’INDUSTRIE : www.l-alimentation.com Le 17 septembre dernier, Metro récompensait six de ses meilleurs marchands en leur décernant la mention de « Marchand de l’année » du Québec. Les récipiendaires de ce titre convoité sont : les membres de la famille Riendeau, propriétaires du Metro Plus Riendeau, Ste-Julie; Dominic Beaulieu, propriétaire du Metro Beaulieu, rue Laurier à Montréal; Maxime Kelly, propriétaire du Metro Gracefield de Gatineau; Marie Gignac, propriétaire franchisée du Metro Plus Ste-Foy; Philippe-Alexandre Lemieux, propriétaire franchisé du Metro St-Sauveur; et Richard Champagne, propriétaire franchisé du Metro Belvédère de Sherbrooke. Enjeux SA NS GLU T EN PASSÉ MODE ? QUAND SEULEMENT 1 % DE LA POPULATION EN AMÉRIQUE DU NORD EST ATTEINT D’UNE INTOLÉRANCE AU GLUTEN, LES INVESTISSEMENTS EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT EN VALENT-ILS LE COÛT? DISSOCIATION DU VÉRITABLE PROBLÈME DE SANTÉ À L’EXPLOSION D’UN MARCHÉ AU NIVEAU DE L’INDUSTRIE ALIMENTAIRE. par Josianne Haspeck Q meuneries. L’élimination du gluten dans l’assiette du consommateur demeure un défi de taille puisque ces céréales sont omniprésentes dans l’alimentation nord-américaine. ui consomme les aliments sans gluten? L’alimentation sans gluten s’adresse d’abord et avant tout aux individus qui souffrent d’une intolérance au gluten ou de la maladie cœliaque. Il s’agit d’une maladie chronique inflammatoire du système immunitaire qui s’attaque à la membrane du petit intestin, c’est-àdire que l’intestin grêle absorbe mal le gluten. Bien qu’on parle d’une intolérance et non d’une allergie, toute trace de gluten doit être évitée chez la personne qui en souffre. La présidente de l’Ordre professionnel des diététistes du Québec, Paule Bernier, rappelle d’emblée que l’alimentation sans gluten n’est pas un régime santé, mais un traitement, une alimentation permettant d’atténuer les symptômes d’une maladie digestive. « Il n’y a pas d’avantages point de vue de la santé ou de prévention de maladies cardiovasculaires ou cliniques. Il y a même un danger à suivre un régime sans gluten sans avoir été diagnostiqué cœliaque par un médecin », assure-t-elle. Pour bien comprendre la maladie, il faut savoir ce qu’est le gluten. Il s’agit d’un composé de deux protéines, la gliadine et la gluténine, qui se retrouve dans le seigle, le blé, l’orge et le triticale. La mie tendre et moelleuse de votre pain est par ailleurs redevable au gluten. L’avoine ne contient Si seul un médecin spécialiste, généralement un gastroentérologue, peut diagnostiquer la maladie cœliaque, cette diète spéciale est adoptée par un plus grand nombre de consommateurs pour perdre du poids, améliorer la concentration ou encore guérir certains problèmes de santé. « Le régime sans gluten est conçu pour aider les patients atteints de la maladie cœliaque, une maladie auto-immune permanente. Aucune de ces allégations n’est appuyée par des données probantes », soutient Mme Bernier. Il est certain que toute personne qui mange 3 000 calories par jour, avec ou sans gluten, mais qui n’en dépense que 1 500 va être en surplus calorifique, fait-elle remarquer. ATTENTION AUX CARENCES pas de gluten, à proprement dit, mais sa forte contamination, principalement par le blé, la rend souvent non sécuritaire à la consommation. Sa contamination reste difficile à contrôler, car elle se produit directement dans les champs et les L’élimination des produits contenant du gluten n’est donc pas bénéfique en soi pour les personnes ne souffrant pas de la maladie cœliaque. Bien qu’atteignable, la cible des portions recommandées en produits céréaliers par le Guide alimentaire canadien est parfois tout un défi pour L’ALIMENTATION novembre 2014 5 Enjeux les gens qui adoptent ce régime, compte tenu du peu de choix offert comme produits céréaliers sans gluten. De manière générale, les produits céréaliers courants sont très riches en vitamines, en minéraux et en fibres comparativement aux farines sans gluten. L’élimination des céréales courantes sans raison médicale peut donc entraîner une diminution des apports en vitamines, minéraux et fibres. « On sait qu’il y a un risque de dénutrition même pour les personnes cœliaques non diagnostiquées. La personne qui est atteinte de la maladie sans le savoir peut développer une malabsorption pouvant mener à de l’ostéopénie, de l’ostéoporose ou des troubles de fertilité. Il faut respecter un régime strict et sévère », fait savoir Paule Bernier. Pour ce faire, un suivi auprès d’une diététiste est essentiel pour s’assurer de détecter toute carence rapidement. Auteure du livre Le bonheur est sans gluten, Josée Fournier, diagnostiquée elle-même cœliaque depuis 2006, confirme que beaucoup de consommateurs ont arrêté de manger du gluten pour toutes sortes de raisons. Certains ont pris connaissance du régime hypotoxique du Dr Seignalet, des livres de Jacqueline Lagacé, des diètes suivies par les grandes vedettes américaines comme Gwyneth Paltrow. « Ce genre de sortie médiatique a mené à plus de produits sans gluten sur le marché. C’est une bonne chose puisque ça rend mon magasinage plus facile, mais je crois que les gens n’ont peut-être pas la compréhension de ce qu’est un régime sans gluten quand tu es atteint de la maladie cœliaque », soutient-elle. Mme Bernier confirme qu’il importe pour les personnes intolérantes au gluten de s’approvisionner de produits fabriqués par des entreprises qui ne fabriquent pas des produits contenant du gluten pour éviter toute contamination croisée. « Les détaillants devraient faire attention à ne pas tomber dans la mode des aliments sans gluten en affichant et valorisant des produits qui se disent sans gluten sans plus, estime-t-elle. Ça pourrait perpétuer la tendance des aliments sans gluten sans qu’il y ait lieu de le faire. Je ne nie pas qu’il y ait des gens ayant une hypersensibilité au gluten, mais il n’existe pas de critères pouvant l’établir. » La certification est d’une importance capitale pour Josée Fournier. Elle considère la certification canadienne plus sécuritaire avec le Programme de certification sans gluten de l’Association canadienne de la maladie cœliaque qui se différencie des autres programmes de certification par son fondement sur une réglementation de Santé Canada, ainsi que le système testé et éprouvé du HACCP du secteur privé. UNE TENDANCE QUI S’ESSOUFFLE? On croyait que la tendance des aliments sans gluten s’essoufflerait rapidement, mais en fait, les transformateurs lancent toujours de nouveaux produits. Professeur en marketing alimentaire à l’Université Concordia, Jordan LeBel explique ce 6 L’ALIMENTATION novembre 2014 ACTUALITÉS phénomène par le fait qu’il faut du temps pour un industriel à développer un produit goûteux sans gluten, car, pour sa part, il constate plutôt que la tendance est à la baisse. « En juin dernier, au FMI Connect qui se tenait à Chicago, il a été très peu question des produits sans gluten, indique-t-il. J’ai même vu récemment des produits de marque Glutino chez Winners, un magasin de ventes rapides. Le gluten a amené tout un revirement dans l’industrie tant en aval qu’en amont, mais je ne suis pas prêt à dire que la tendance continue. » « Que la variété de produits sans gluten régresse ne m’inquiète pas parce que je sais quoi acheter comme produit pour ma condition, fait savoir Josée Fournier. Je suis heureuse de la quantité de produits sans gluten sur le marché, mais je suis aussi consciente que cela fait partie d’un mouvement populaire. Je suis une personne qui cuisine énormément alors quoi qu’il arrive, mon comportement restera le même. Le vaste choix de produits sans gluten rend simplement ma vie plus facile. » Selon Jordan LeBel, ces aliments répondent, oui, à un réel besoin, mais pour une tranche de la population si infime qu’il s’agit pour bien des industriels davantage une stratégie marketing, dont le prix ne vaut pas la chandelle. À la question, est-ce que les détaillants devraient en faire une section distincte dans leurs magasins, il répond non, mais confirme du même souffle que la fruiterie Val-Mont de Boucherville a développé un service autour de ce genre de produits qui pourrait être bénéfique pour le commerce. En effet, la fruiterie Val-Mont a réservé un espace de 600 pieds carrés pour des produits sans gluten et sans allergènes certifiés sans contamination croisée. On y retrouve des produits de boulangerie sans gluten et frais notamment, mais également des suppléments naturels. La section est bonifiée d’un service-conseil professionnel d’une nutritionniste et d’une naturopathe pour répondre aux questions des consommateurs. « Ce concept est notre élément de différenciation. On voit par nos ventes que ça répond à un réel besoin. On connaît des augmentations importantes. Nos ventes ont doublé par rapport à ce qu’on avait avant de les rassembler », affirme Éric Fortin, copropriétaire des épiceries Val-Mont. Du jeudi au dimanche, selon les heures d’achalandage, l’équipe de spécialistes est en mesure d’aider gratuitement les gens à retrouver le goût de manger, malgré les contraintes qu’entraînent les allergies alimentaires. « Pour ma part, il est facile de repérer les produits sans gluten où je vis, à Longueuil. Les détaillants que je visite ont une section distincte bien que les charcuteries sans gluten, par exemple, se trouvent dans le département de la charcuterie », fait savoir Mme Fournier. Et vous, comme détaillants, quel avenir réservezvous aux aliments sans gluten? IGA DES SOURCES DE BOISCHATEL : UN CONCEPT UNIQUE André Gagné, propriétaire de plusieurs supermarchés IGA des Sources dans la région de Québec, a misé sur l’ambiance pour son tout nouveau commerce situé à Boischatel. Avec la collaboration de Carlo Peirolo, architecte chez Atelier 21, et Célyne Lavigne, designer chez Gestion IDS Design, le premier supermarché construit entièrement de bois massif québécois a vu le jour récemment. Niché en falaise à l’est des chutes Montmorency, offrant une vue impressionnante sur le fleuve Saint-Laurent, l’immeuble de 37 000 pieds carrés se déploie sur trois étages. Quelque 650 mètres carrés du bois québécois de Nordic Structures Bois, fabriqué par Chantiers Chibougamau, ont été utilisés lors de la construction. Un investissement de 14,5 millions dollars qui créera 200 nouveaux emplois dans la région de Québec. Le concept unique construit par les Constructions Dutran inc. comprend un stationnement intérieur chauffé de 90 places, un stationnement extérieur de 80 espaces, un restaurant « La Charpente », une section biologique et sans gluten, un bar laitier, un élévateur. Tout a été mis en place pour offrir aux clients une expérience de magasinage chaleureuse dans un environnement fluide et aéré. « Nous avons modifié le traditionnel concept d’allées d’épicerie à la verticale en direction des caisses enregistreuses pour une approche client axée sur les services », résume la designer Célyne Lavigne. Carlo Peirolo, architecte chez Atelier 21, Alain Gagné, propriétaire des IGA des Sources, Célyne Lavigne, présidente de Gestion IDS Design, et Jean-François Bessette, consultant chez Gestion IDS Design et Meubles Busch. Photos : Gilles Fréchette et Diane Beaudin Portrait BIEN DE CHEZ NOUS ALIMENTS DU QUÉBEC : SAVEURS D’AILLEURS, PRODUITS D’ICI! PHILIPPE VALIQUET T E LA SURVIE APRÈS LAC-MÉGANTIC LE METRO PLUS CENTRE-VILLE N’A PAS BRÛLÉ, MAIS IL ÉTAIT DANS LA ZONE ROUGE, INACCESSIBLE. QUINZE MOIS PLUS TARD, IL ÉMERGE DU CAUCHEMAR ET RENAÎT DANS LE NOUVEAU CENTRE-VILLE, À QUATRE CENTS MÈTRES DE L’ANCIEN SUPERMARCHÉ. par Françoise Pitt P hilippe Valiquette n’a rien oublié. Il était aux premières loges le soir du drame : « C’était un spectacle irréel, se remémore-t-il. Les flammes qui s’élevaient dans le ciel, une clarté comme en plein jour, la chaleur intense, tous ces bâtiments en feu. Une horreur. » Le lendemain, il a voulu se rendre au magasin. Zone interdite. Puis, deux cadres de Metro, Denis Brisebois et Denis Néron, sont arrivés chez lui. « On va tout faire pour t’aider », lui ont-ils dit. Et ils l’ont fait, sans relâche. Le tout nouveau commerce, d’une superficie totale de 34 000 pi², situé rue Papineau, a ouvert ses portes le 16 octobre dernier. Un Metro Plus à la fine pointe des grandes tendances et de la haute technologie. Au lendemain de la tragédie, Metro a rencontré les 100 employés du magasin et leur a offert un soutien psychologique. Fort heureusement, personne ne manquait à l’appel. Le groupement a envoyé un camion de produits de première nécessité pour soutenir les personnes évacuées. Une collecte de fonds dans le réseau Metro a atteint 664 000 $, remis à la Croix-Rouge quelques semaines plus tard. Au nouveau supermarché, trente employés se sont ajoutés à ceux de l’ancien, qui sont presque tous revenus. ÉLEVÉ DANS L’ÉPICERIE C’est dans le magasin du centre-ville de LacMégantic appartenant à son père, André Valiquette, que Philippe a fait ses premières armes. Il est passé par tous les départements alors qu’il étudiait à l’école secondaire. Puis, en 2002, il devient directeur du magasin. Lorsque son père prend sa retraite en 2010, il achète le commerce en proposant aux gérants en poste d’acheter des parts. « J’ai été élevé dans cette épicerie et ces gens étaient là avec mon père, explique-t-il. Il était normal que je fasse équipe avec eux. » Le Metro Plus Centre-ville était un magasin performant, avec des parts de marché en croissance annuelle de 4 à 6 %, que le proprio attribue à sa présence sur le plancher (beaucoup de clients l’ont vu grandir), à sa fierté d’être un marchand Metro, à la qualité du service, au prêt-aux-affaires en tout temps, à son engagement envers ses employés et dans la communauté. Les longs mois Faites une incursion dans le garde-manger d’Aliments du Québec! PAINS BERBÈRES — MAGREBIA Qui a dit qu’il fallait absolument s’exiler pour goûter l’exotisme? Juste ici, au Québec, une jeune entreprise se spécialise dans la fabrication de pains berbères et elle se nomme Magrebia. Des petits pains santé, entièrement naturels et aromatisés au fenouil, à la nigelle, aux dattes ou aux figues y cuisent jour après jour pour le plus grand bonheur de nos papilles. Et bien que les pains berbères se distinguent notamment par leur saveur, leur mode de fabrication diffère également et l’ingrédient principal en est le temps! Un pétrissage en douceur, une fermentation qui prend tout son temps et une cuisson lente, voilà le secret de leur texture et leur saveur. d’attente des clients sont enfin terminés. « Je ne pouvais faire un pas dans la rue sans que l’un d’eux me demande quand nous allions rouvrir, dit-il. Ils avaient hâte de retrouver leur Metro. » LA RENAISSANCE Philippe Valiquette renaît lui aussi avec son magasin tout nouveau tout beau, à l’avant-garde du concept Metro Plus en ce qui a trait au design, et à la technologie. Décor superbe : belles murales, céramique couleur rouge, bois chaleureux. Plein de nouveautés partout dans le magasin. Le proprio a l’avantage d’être marchand propriétaire du seul supermarché traditionnel de Lac-Mégantic. Les touristes, nombreux l’été, adorent y venir. « Ce que j’aime de mon métier, c’est le défi permanent, déclare-t-il. Chaque jour est un recommencement. Il faut constamment se dépasser, être à l’affût des tendances, garder les yeux ouverts, car tout va si vite, aller voir ailleurs pour faire mieux et, surtout, savoir s’entourer d’une bonne équipe et la motiver. » À Lac-Mégantic, il se bat contre deux escompteurs. Aussi met-il comme priorité, pour lui et son personnel, d’être à l’écoute du client. « Si l’on offre un prêt-auxaffaires impeccable, un service irréprochable et une variété incroyable de produits, les clients vont revenir, insiste-t-il. Ils ont chez nous ce qu’ils ne trouvent pas chez les escompteurs. » La dernière année a été tout un défi pour Philippe Valiquette. « La clientèle nous attend de pied ferme, conclut-il. Il faut être à la hauteur. Mais après la tragédie de l’été 2013, ce ne sont pas les pépins occasionnels qui vont réussir à nous stresser. » Composé de farines variées, d’huile d’olive de la Méditerranée, d’épices de l’Inde, de dattes d’Iran, de figues de Turquie et d’olives de Grèce, les pains berbères n’en demeurent pas moins des produits d’ici, fabriqués par des gens d’ici. Et il y a de quoi en être fier! VINAIGRETTE JAPONAISE SHOGUN — LES ALIMENTS MA Depuis 30 ans, le restaurant Shogun a fait sa marque sur la Rive-Sud de Montréal. Pas étonnant puisqu’il a été le premier restaurant du coin à offrir des sushis, en plus de donner des spectacles culinaires exceptionnels aux accents japonais. Après des années de demandes des consommateurs, le temps est maintenant venu où la fameuse sauce servie en restaurant est devenue disponible sur le marché afin de reproduire à la maison l’expérience Shogun. Parfaite pour accompagner sushis, sashimis, salades, viandes, volailles et fruits de mer, la vinaigrette japonaise Shogun est également une source d’oméga-3 et ne contient aucun gras trans ni cholestérol. Idéale pour ajouter une petite touche d’Asie grâce à un produit bien québécois! Une présentation de : L’ALIMENTATION novembre 2014 7 Carrière GESTIONNAIRE DES RESSOURCES HUMAINES L’ART DE CONJUGUER EFFICACITÉ ET ÉQUITÉ LES GESTIONNAIRES DES RESSOURCES HUMAINES SONT DE VÉRITABLES JONGLEURS MODERNES. TOP DÉFI : ASSURER L’ÉQUILIBRE ENTRE DEUX MONDES, EMPLOYÉS ET EMPLOYEURS. par Françoise Pitt P artenaire d’affaires en ressources humaines chez Provigo depuis sept ans, Claire Charland a choisi de travailler en alimentation. « Ce qui me fascine dans ce milieu, c’est la passion des gestionnaires de l’alimentation, explique-t-elle. Ils ne comptent pas leurs heures, ils sont là pour le client. » Dès son choix d’orientation à HEC Montréal, elle a senti qu’elle pouvait aider une entreprise dans sa volonté d’être un employeur de choix. Développer et maintenir l’engagement des employés, former des talents à l’interne, gérer les diverses facettes des ressources humaines sont parmi ses défis quotidiens : « Chaque jour, on me pose une question à laquelle je n’ai pas la réponse immédiate, parce que la gestion des RH n’est pas une science précise avec des solutions simples. C’est motivant et enrichissant. » L’ÉTINCELLE DES RESSOURCES HUMAINES Les étudiants intéressés par une carrière en gestion des ressources humaines ont deux possibilités : poursuivre une formation en administration des affaires avec une spécialisation en GRH (HEC Montréal, ESG UQAM) ou en relations industrielles (Université de Montréal, Université Laval, UQO). L’étudiant admis à HEC Montréal suivra un parcours qui le mène au baccalauréat en administration des affaires. Il doit passer au travers du « tronc commun », soit des cours obligatoires en marketing, finances, management, gestion des opérations, etc. Ce n’est qu’en troisième année, dernière de la formation, qu’il choisit sa spécialisation : finances, comptabilité ou ressources humaines. « En deuxième année, le cours de gestion des ressources humaines allume l’étincelle chez certains étudiants, révèle Lucie Morissette, professeure agrégée, Service de l’enseignement de la gestion des ressources humaines à HEC Montréal. Avant, très peu d’entre eux ont une vision claire de l’option où se diriger. » Selon les dernières statistiques de HEC Montréal, le taux de placement atteint 92 % en gestion des ressources hu- maines. Les diplômés peuvent espérer un salaire annuel moyen d’entrée de 40 000 $. QUALITÉS REQUISES, EXCELLENTS DÉBOUCHÉS Devant coiffer deux chapeaux, le gestionnaire des ressources humaines est souvent pris entre l’arbre et l’écorce, car il lui faut à la fois défendre les intérêts de l’employeur et être à l’écoute des employés. Il doit développer les habiletés tactiques nécessaires pour que les intérêts de l’entreprise et ceux des employés convergent. Du leadership et une bonne capacité d’analyse lui seront nécessaires pour bien saisir l’environnement économique de l’entreprise afin de proposer les solutions qui s’imposent. Bon communicateur, excellent négociateur, il saura convaincre par sa capacité d’innover et de s’adapter dans différents contextes : croissance, restructuration, modernisation. Au sein des entreprises, son rôle a considérablement évolué, passant de réalisation de tâches au quotidien à l’engagement stratégique dans toute l’organisation. Gérer la complexité et la diversité de la maind’œuvre (jeunes, moins jeunes, immigrants, temps plein et temps partiel, travailleurs autonomes se côtoient dans un même milieu de travail) reste sans doute un des plus importants défis de la profession. Attirer et retenir les meilleurs talents dans un contexte de pénurie ou de grande flexibilité de la main-d’œuvre en est un autre, tout aussi stimulant à relever. « Aucune monotonie dans cette profession, assure Lucie Morissette. Il y a toujours un nouvel enjeu, une nouvelle problématique à gérer. Il faut savoir naviguer dans la complexité. » La profession devient si attrayante que des étudiants ayant choisi une autre option bifurquent vers les ressources humaines. « Ils réalisent que de donner un sens au travail, non seulement au quotidien, mais à long terme, peut faire toute la différence dans une entreprise », précise-t-elle. Ces jeunes loups des ressources humaines, on les retrouve partout : PME, grandes entreprises, milieux syndiqués, agences de placement, institutions bancaires, commerces d’alimentation, etc. Plus ils développent des compétences, plus ils montent en grade. Les possibilités et les défis sont illimités. 8 L’ALIMENTATION novembre 2014 DOSSIER LES GRANDES TENDANCES Saveurs du monde Produits santé Solutions écologiques DOSSIER Saveurs du monde FAIRE LE TOUR DE LA PLANÈTE LA MONDIALISATION ET LES VOYAGES ACCESSIBLES AURONT AMENÉ BON NOMBRE DE NOUVELLES TENDANCES CULINAIRES. PLUS DE FRONTIÈRES POUR LES SAVEURS! par Josianne Haspeck U n sauté de légumes thaïlandais, du poulet General Tao, des raviolis au veau ou un couscous aux pois chiches : nos papilles gustatives peuvent nous amener à l’autre bout de la planète en l’espace d’une bouchée. Comme le temps demeure une denrée rare, les fabricants s’inspirent des tendances culinaires mondiales pour créer des produits faciles à préparer. SALUTE! En janvier dernier, Dr Oetker a lancé la pizza Casa di Mama Inferno, la pizza la plus épicée jamais lancée par le fabricant. Sa garniture est composée de mini-pepperoni épicé, de piments Jalapeño ultras piquants, de poivrons verts et d’oignons rouges sur une croûte mince aux rebords qui lèvent au four. « Les consommateurs sont également plus ouverts aux garnitures et combinaisons moins traditionnelles de pizzas, ce qui peut être attribué à la prévalence de la culture gourmet », affirme Peter Macdonald, directeur du marketing. O’Sole Mio a le vent en poupe, rien de moins. Tout récemment, le fabricant de pâtes fraîches et de sauces a aménagé dans une toute nouvelle usine certifiée LEED à Boisbriand, au nord de Montréal. Un investissement de 65 millions qui comprend de nouveaux équipements importés directement d’Italie et d’Allemagne. Près d’une cinquantaine de produits pour les secteurs de la restauration et du détail ont été lancés ou le seront sous peu. « On s’attend à révolutionner l’industrie », soutient d’emblée Nicolas Pouliot, directeur des ventes et du marketing pour O’Sole Mio. D’ici la fin de 2014 si ce n’est déjà fait, des raviolis artisanaux surgelés, des lasagnes surgelées inspirées de diverses régions de l’Italie, des cannellonis au veau et chou frisé, des manicotis au portobello et fromage, ainsi que fromage et épinards apparaîtront sur le marché. Parmi les pâtes fraîches, des emballages de 250 g de Grandioso ravioloni sont commercialisés en quatre saveurs alliant la courge musquée ou le poulet et le chou frisé par exemple. Des pâtes précuites surgelées ne demandant que 30 secondes à une minute de cuisson sont également commercialisées en six saveurs, dont Tortellini bœuf braisé, Saccottini et Fusilli Trois couleurs. « C’est un rafraîchissement majeur. Le marché était en manque d’innovation depuis quelques années. Avec la nouvelle usine, plusieurs autres produits seront développés, dont des produits prêts à manger », ajoute-t-il. L’entreprise envisage de lancer des pâtes fraîches sans gluten et biologiques au cours de 2015. ¡OPA! Le Groupe alimentaire Miron a fait sa première incursion dans le département de la viande avec les saucisses authentiques grecques Milos. En emballage de deux, les saucisses sont composées de porc, de morceaux de pelure d’orange et assaisonnées d’épices grecques. On les asperge d’un peu de jus de citron et c’est savoureux, assure Fabien Haddad, courtier pour l’entreprise. Ce produit est sans OGM et sans gluten. Des charcuteries de marque Milos ont également été mises sur le marché. Il s’agit de mortadelle et de salami, ainsi que du feta grec Dodoni et du fromage kasséri Dodoni, en format de 400 g et 1 kg. L’entreprise envisage de distribuer et commercialiser plusieurs autres nouveaux produits dès 2015. septembre dernier, une version allégée de la sauce de cuisson pour deux Patak’s Poulet au beurre pour les ménages portant attention à leur santé et bien-être. Cette sauce contient le tiers moins de gras que la version originale lancée en mars dernier, avec trois autres sauces de cuisson pour deux : Tandoori, Tikka Masala ainsi que Cumin et gingembre épicé. Emballées en sachet à maintien vertical, ces sauces Patak’s viennent répondre à une tranche de la population qui gagne en importance et représente près de 60 % des ménages canadiens, selon Gail Castillo, directrice de la catégorie. « Les saveurs de Cumin et gingembre épicé et Tandoori sont deux nouvelles saveurs dans la catégorie des sauces indiennes », ajoute-t-elle. KAMPAÏ! ACCHI SEHAT KE LIE! Pour fêter ses 10 ans d’existence Mito Sushi se diversifie avec le lancement d’une nouvelle gamme de plats asiatiques prêts à manger d’ici la fin de l’année. Trop tôt pour détailler l’assortiment de produits au moment d’écrire ses lignes, la directrice Lucie Benveniste indique que ces mets, qui ne sont pas des sushis, seront de qualité de restaurant comme le veut la philosophie de l’entreprise. Pour attirer les petites familles et les personnes seules qui étaient laissées de côté dans la catégorie, AB World Foods a mis sur le marché, en Pour permettre au consommateur de faire ses propres sushis et de cuisiner des plats asiatiques, L’ALIMENTATION novembre 2014 11 Saveurs du monde Mito Sushi commercialise une gamme de 20 produits de spécialité. Récemment, l’entreprise a élargi sa gamme avec la sauce Nuoc-Mam. « C’est une recette maison à base de sauce de poisson. Elle est produite au Québec. Elle sert à assaisonner les rouleaux impériaux ou rouleaux de printemps par exemple », explique-t-elle. L’entreprise suggère également de la sauce poisson pure servant à la cuisson des plats asiatiques ou pour rehausser la saveur des bouillons, ainsi que des vermicelles saveur carottes et saveur épinards, qui sont utilisées dans les plats asiatiques comme les sautés. Mito Sushi a réinventé sa gamme de sushis livrée directement en épicerie. Depuis juillet dernier, les barquettes de 9 à 20 morceaux de sushis ont été revisitées. D’abord, les contenants formés d’alvéoles dans lesquelles sont déposés les sushis les protègent lors du transport. Pour garantir au consommateur québécois la fraicheur des saveurs jusqu’au dernier jour de consommation (cinq jours), la cuisson du riz, le choix des ingrédients et la taille des sushis ont été revus. Ainsi, le format des sushis a été réduit pour qu’ils puissent être dégustés en une seule bouchée. Le service de recherche et développement a développé une nouvelle méthode de cuisson du riz de façon à conserver son côté moelleux jusqu’à la fin de sa durée de vie et les amalgames de saveurs sont surtout faits de fruits et de poisson, comme litchi ou mangue et saumon. Au total, 11 barquettes sont offertes, en plus des crevettes tempura. « Nos nouveaux sushis ont été pensés en fonction du transport et de leur conservation. Le sushi est un produit fragile puisqu’il est roulé à la main. C’est un produit qui se mange d’abord avec les yeux et il fait souvent partie d’un achat impulsif », soutient-elle. En plus de livrer ses barquettes de sushis déjà emballées aux supermarchés, l’entreprise prépare également des sushis sur place, par des chefs spécialisés dans le domaine. LES SAVEURS DU CANADA À L’ÉTRANGER Ce ne sont pas que les Canadiens qui aiment retrouver les saveurs d’ailleurs dans leur assiette. Grâce à des pourparlers pour un meilleur accès des produits d’ici en Chine, les cerises fraîches et les bleuets canadiens pourraient bien se retrouver dans le pays le plus peuplé au monde. Dès le 1er janvier prochain, un accord entre le Canada et le Japon reconnaîtra les systèmes canadiens et japonais de production et de certification des produits biologiques, ce qui facilitera la vente de ces produits dans les deux pays. Le gouvernement fédéral souhaite que l’Inde identifie l’huile de canola de qualité supérieure du Canada sur les étiquettes des produits de consommation et fasse une place aux légumineuses canadiennes. PORTER UN TOAST RÉCONFORTANT Dans le monde, si bien des pays ont leur cocktail signature, reste que le thé demeure la boisson la plus consommée après l’eau. L’entreprise Stash Tea propose depuis janvier 2014, deux nouveaux produits : le Maté au Caramel salé et le Chocolat blanc moka. Ils sont tous deux vendus en emballage de 18 sachets. « En général, les tendances en matière de desserts continuent de croître en popularité et des thés dessert font une délicieuse et non coupable indulgence. Le thé au Caramel salé fait partie des saveurs les plus populaires dans la tendance dessert », souligne Megan Rolerkite, directrice du marketing. Le Maté au caramel salé est une combinaison de thé noir et de yerba maté tandis que le Chocolat blanc moka est un mélange de thé noir et de grains de café torréfiés. Les amateurs de café pourront visiter plusieurs pays en quelques gorgées en se procurant l’un des cinq cafés vendus en capsules compatibles avec les machines Nespresso de Café Agga. L’entreprise québécoise offre depuis le mois de mai ses cafés meilleurs vendeurs en godet. L’Intenso est flatteur et racé. L’Orgasmo biologique est explosif et acidulé. Ses grains proviennent de la canopée amazonienne et indonésienne. Le Decaffeinato est un café décaféiné naturellement à l’eau, fin et délicat selon la méthode suisse. Torréfié mi-noir tel qu’on le boit en Italie du Nord, le Ristretto est velouté et doux et propose une légère saveur de noix grillées. Quant au Lungo, un nouvel arôme, il est fruité et chocolaté. « Ces cafés sont moulus et les godets remplis, scellés et emballés au Québec. Le café est de la même qualité que nos cafés moulus et en grains grâce à la conception suisse des godets », affirme Philippe Agathiadis, président de Café Agga. Il sait d’ores et déjà que la gamme est appelée à s’étendre. Des capsules compatibles avec les machines à café K-Cups devraient également entrer sur le marché bientôt. Recyclables pour l’instant, les godets devraient être biodégradables au cours des prochains mois, l’entreprise travaillant à cet effet. « Le café en godet est une mode. Les ventes vont vers ça et nous voulons entrer sur ce marché », confirme M. Agathiadis. Importateur de produits gourmets provenant de l’Europe particulièrement, Euro-Excellence a mis sur le marché, au printemps dernier, un chocolat blond. Vous avez bien lu! Il a suffi à un chef cuisinier d’oublier son chocolat sur le bain-marie pour donner lieu à ce chocolat aux notes caramélisées. Seulement deux marques suggèrent cette variété de chocolat. Après avoir lancé le Valrhona il y a un an, l’importateur propose le Ragusa blond de l’entreprise suisse Camille Bloch, un chocolat praliné et aux noisettes entières offrant une texture crémeuse et onctueuse, très riche. « C’est un chocolat entre le chocolat au lait et le chocolat blanc qui est fabriqué selon un type de cuisson différent de celui du chocolat blanc », détaille Yoann Convert, chef de produit de chocolat et de biscuits. Offerte actuellement en format de 100 g, cette gâterie devrait être proposée en plus petits formats et en boîtes cadeaux d’ici la période des Fêtes. Bon voyage culinaire! 12 L’ALIMENTATION novembre 2014 DOSSIER Produits santé BONS CHOIX DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LES CHOIX SANTÉ EN ÉPICERIE ABONDENT. LE PANIER DEVIENT DE PLUS EN PLUS RÉFLÉCHI, SANS POUR AUTANT TOMBER DANS LA MONOTONIE! par Denyse Perreault E n 1997, la première édition de l’Expo manger santé avait retenu l’attention de 2 100 visiteurs. En 2014, l’événement a attiré 20 500 personnes à Montréal en trois jours, soit 1 500 de plus que l’année précédente. Les découvertes se répartissaient entre 294 stands, dont 196 portaient sur l’alimentation saine avec dégustation. Cent onze proposaient des produits biologiques. La santé globale occupait 57 stands, tandis que les soins du corps et l’écologie étaient offerts dans 44 stands. À Québec, en deux jours, on a accueilli 1 000 visiteurs de plus qu’en 2013, avec 8 500 personnes qui avaient accès à 145 stands. Ceux consacrés à l’alimentation saine étaient de loin les plus nombreux, avec 91, dont 64 biologiques. On en comptait 30 pour la santé globale et 24 pour les soins du corps et l’écologie. Le profil des visiteurs? Une majorité de femmes, surtout de la cohorte des 19 à 34 ans. Outre le grand public, détaillants, représentants, thérapeutes et éducateurs étaient au rendez-vous. L’édition 2015 aura lieu au Palais des congrès de Montréal du 20 au 22 mars et au Centre des congrès de Québec, les 28 et 29 mars. MOINS DE SEL Depuis l’amorce, en 2010, du processus de réduction de la teneur en sel dans nombre de produits de la marque le Choix du PrésidentMD, près de 150 000 kilogrammes de sodium ont été éliminés de 471 produits et l’entreprise en a lancé plusieurs à teneur réduite en sodium. En mai 2014, Galen G. Weston, président exécutif de Les Compagnies Loblaw limitée, dévoilait un plan accéléré pour réduire de 20 % la teneur en sodium de 400 produits en 2014 et 2015. Le programme vise les catégories qui présentent un défi en la matière, comme les sauces, les vinaigrettes et les produits de boulangerie. D’ici la fin 2015, la marque aura été scrutée à la loupe pour en retirer chaque milligramme de sodium en trop, tout en respectant les attentes de la clientèle au point de vue de la saveur et de la salubrité des aliments. BOÎTES À LUNCH SANTÉ Depuis septembre 2014, des boîtes à lunch équilibrées et des collations santé signées Isabelle Huot, docteure en nutrition, se déploient au rayon du prêt-à-manger de la plupart des magasins IGA. Ces solutions santé sont aussi pratiques, rapides et savoureuses. Au menu : un premier plat comprenant du poulet BBQ et une salade de riz, canneberges et noix, accompagnés de hummus, carottes coupées, mini concombres et dattes fraîches; et un second proposant des crevettes sur lit de salade de vermicelles au cari, accompagnées d’ananas, cantaloup, melon miel, de tomates, poivrons rouges et céleri ainsi que de hummus d’édamames garni de citron et sésame. Sept collations calment les fringales : quinoa et fruits tropicaux; dattes et noisettes; soya et canneberges; amandes et bananes; mélange du randonneur; pois chiches à la lime; chocolat noir 70 % et avoine soufflée. Un bel assortiment. SANTÉ AU PROGRAMME Metro y va de son côté avec un Programme santé qui a été conçu en collaboration avec les nutritionnistes de l’entreprise. Le site Internet met régulièrement les aliments sains en vedette en évoquant leurs caractéristiques et les bienfaits qui en découlent. La chef Caroline McCann et la nutritionniste Linda Montpetit multiplient trucs, conseils et recettes. La gamme Irresistibles Mieux-être propose un assortiment de produits sans gras trans ni colorants artificiels, qui sont également faibles en gras, en calories et en sodium. Ils présentent donc un profil intéressant tant sur les plans santé qu’économique. On les trouve dans plusieurs catégories, depuis le poulet refroidi à l’air au beurre d’arachides, en passant par le yogourt, les pâtes alimentaires et le maïs à éclater. TRIO CHAMPION D’entrée de jeu, Justine Sanford, coordonnatrice aux communications chez Nature’s Path, fait état de tendances qui prévalent aux États-Unis tout en s’avérant pertinentes pour le Canada. À titre d’exemple, le marché des céréales chaudes instantanées est en croissance. « Les consommateurs, indique-t-elle aussi, se tournent davantage vers les aliments “avec” des ingrédients plus sains, au lieu d’opter pour ceux décrits comme étant “sans” ingrédients n’ayant plus la cote. On parle d’alimentation intelligente; le chia, le chanvre et le sarrasin en font partie. » Les consommateurs poursuivent leur quête d’aliments contenant peu ou pas de sucre. Les hautes teneurs en protéines sont en vogue tout comme les mets végétaliens, à base de végétaux. La popularité des super aliments se maintient, comme en témoigne le succès du chia et du L’ALIMENTATION novembre 2014 13 Produits santé quinoa. D’où la décision de Nature’s Path d’introduire trois saveurs de céréales chaudes instantanées à l’avoine dans sa gamme de super aliments Qi’a. Il s’agit de Supergrains, Noix de coco crémeuse et Cannelle et graines de citrouille. INCONTOURNABLES Laury Brousseau Tremblay, assistante marketing pour SoLo GI Nutrition, rappelle que les barres SoLo GI sont « définitivement incontournables » quand on parle de produits santé. « Ces aliments à indice glycémique faible contiennent une combinaison optimale de protéines de qualité, de glucides à absorption lente, de fibres et de gras sains, fait-elle valoir. Les barres SoLo GI sont d’excellentes alliées pour assurer le maintien d’un mode de vie sain. Elles aident à conserver un taux de sucre sanguin adéquat et permettent de garder un bon niveau d’énergie entre les repas. Cela favorise le maintien d’un poids santé et aide à prévenir certaines maladies. Les barres SoLo GI sont exceptionnellement savoureuses, ce qui contribue à leur popularité. » SoLo GI Nutrition a récemment élargit sa gamme en ajoutant trois saveurs aux cinq déjà existantes. Grâce à Pomme cannelle avec quinoa, Moka fudge et Chocolat noir amande, il y a de quoi satisfaire les papilles gustatives de tous les consommateurs! 14 L’ALIMENTATION novembre 2014 L’HUILE D’OLIVE, UN PRODUIT SANTÉ Balsamique Olives et cie a ouvert ses portes à Saint-Sauveur il y a un an pour faire découvrir sa cinquantaine de variétés d’huiles d’olive extra-vierge et de vinaigres balsamiques. Francine Gendron, copropriétaire, rappelle que les premières sont riches en acide oléique, un antioxydant, et en oméga-9. Les vinaigres présentent, quant à eux, des propriétés antiglycémiques. L’entreprise importe ses olives d’un peu partout, en fonction des dates des récoltes, afin de toujours obtenir une matière première de qualité. Voilà pourquoi la liste des produits varie en cours d’année. Elle contient des huiles originales, à saveur douce, moyenne ou forte, parfois associées à d’autres ingrédients. L’huile d’olive se marie par exemple à la Truffe blanche, au Chili vert ou à l’Orange sanguine, tandis que le Balsamique se pare de saveurs comme Mûre et gingembre, Figue, Cerise noire ou Chocolat noir… Pour le moment, les produits sont vendus sur place et à la Fromagerie Mont-Tremblant, à Saint-Faustin-Lac-Carré. Des ententes avec le domaine de l’alimentation au détail sont possibles. LA GOURMANDISE, UN ATOUT SANTÉ Pour célébrer le deuxième anniversaire de la marque ïogo, Aliments Ultima a lancé sa huitième ligne de produits : iögo Moment. Jonathan Fontaine, nutritionniste chez Aliments Ultima, parle d’offre gourmande. « Notre équipe de recherche et développement a créé un yogourt riche, onctueux et savoureux, à 8 % de matières grasses. Avec 140 calories, tout est réuni pour se faire plaisir sans culpabiliser. » iögo Moment répond aux attentes des personnes en quête de produits innovants, qui conjuguent plaisir et naturalité. Le produit est riche d’ingrédients naturels comme le lait entier, la crème et les fruits et sa texture s’avère enveloppante. Disponible en deux formats, il met en vedette des combinaisons gourmandes telles que Pomme-caramel et Orange- canneberge ainsi que des versions classiques, avec Fraise champêtre ou Framboise, sans oublier le yogourt avec Pulpe de citron ou Gousse de vanille. La recette ne comporte aucun agent de conservation, gélatine, colorant ou arôme artificiels. Produits santé NOUVEAU QUINTETTE SANTÉ « La dimension santé est une préoccupation constante pour Lassonde, sans compromis sur le goût », confie Caroline Croteau, directrice marketing. En guise de nouveautés dans la section réfrigérée, on remarque Oasis smoothie framboisecerise-grenade avec yogourt grec, sans sucre ajouté. À servir au petit-déjeuner ou en collation santé, tout comme Oasis premium jus d’orange avec calcium et vitamine D, en format 2,63 litres. Ce jus est conçu à l’intention des personnes à la recherche d’un supplément de calcium ou de solutions de rechange au lait. La nouvelle gamme Oasis biologique en format 960 ml est disponible dans la section non réfrigérée. Sans sucre ajouté, elle regorge de fruits certifiés biologiques. Les saveurs inaugurales sont Pomme, Orange-mangue et Pur Déjeuner Orange. Autres nouveautés à teneur réduite en sucre et en calories : les cocktails de jus Del Monte en boîtes à boire contiennent 30 calories par portion et 70 % moins de sucre que la version régulière. Les trois saveurs sont Punch aux fruits tropicaux, Pêche mangue et Explosion de cerises. Trois nouvelles saveurs à signaler, dont Pomme-lime, très tendance, pour la marque Fruité. Offertes dans la section non réfrigérée, en format de 2 litres, avec 50 % moins de sucre que les boissons régulières. Pour développer ces gammes sans sucralose ni aspartame, Lassonde a opté pour le stévia. L’ALIMENTATION novembre 2014 15 Produits santé SANS SUCRE AJOUTÉ En peaufinant ses nouveaux produits sans sucre, à basses calories, Aliments Nutrisoya prend soin de préserver sa « signature ». Ignace Daher, viceprésident ventes et marketing, rappelle que l’entreprise se spécialise dans la fabrication de boissons sans OGM, sans gluten ni produits laitiers, qui se veulent hautement nutritives. « Notre boisson d’amande affiche un taux imbattable de 35 calories par portion dans la catégorie des boissons non sucrées. Nos saveurs Chocolat, Vanille et Original sont moins caloriques que celles des autres marques », précise-t-il. Aliments Nutrisoya a enlevé la carraghénine de ses produits, y compris pour la boisson d’amande, dont le contenant est désormais coiffé d’un bouchon. Cet épaississant ne convient pas aux personnes sensibles à sa présence. Autre élément à rappeler : l’athlète Clara Hughes continue à jouer les porte-parole pour les produits de marque natur-a. SANS LACTOSE Euro-Excellence a récemment lancé le chocolat « sans lactose » Valor. Yoann Convert, chef de produits junior, catégories Chocolat et Biscuits, précise qu’il s’agit de la première et seule tablette de chocolat sans lactose présente sur le marché. « Cette intolérance augmente au fil des ans et la recherche de produits qui n’en contiennent pas va bien au-delà d’une simple mode. Selon la Fondation canadienne de la santé digestive, cette intolérance affecte plus de 7 millions de Canadiens. Ce nombre ne tient pas compte des individus qui n’associent pas leurs symptômes aux aliments. Ce chocolat favorise une meilleure digestion et permet aux personnes intolérantes d’élargir leur choix d’aliments. Sa liste d’ingrédients est simple : sucre, beurre de cacao, lait, lactase, pâte de cacao, lécithine de soja et extrait naturel de vanille. » Consacrée à la fabrication de chocolat premium sans gluten, Valor se veut le leader dans la catégorie du chocolat sans sucre ajouté. Trois nouvelles tablettes avec stévia ont été lancées sur le marché canadien : Crème à la truffe, Crème à l’orange et Crème à la noisette. CHOISIR SON PAIN SANS GRAS SANS SUCRES AJOUTÉS C’EST SIMPLE... COMME Bon MatinMD a réinventé ses recettes et élargi sa gamme de pains Sans gras sans sucres ajoutés grâce à ses pains Supergrains, Multigrains, Festin de grains et 60 % de blé entier. Faibles en gras saturés, ils constituent une source de fibres et sont produits localement au Québec. Enfin des pains qui facilitent votre choix. 16 L’ALIMENTATION novembre 2014 DOSSIER Solutions écologiques ESPACE VERT TANT DU CÔTÉ DES CONSOMMATEURS QUE DES FABRICANTS ET MARCHANDS, ON CONSTATE UNE PRÉOCCUPATION CROISSANTE POUR LES PRODUITS VERTS, HISTOIRE DE MIEUX PROTÉGER NOTRE ENVIRONNEMENT PERSONNEL ET COLLECTIF. par Denyse Perreault L es personnes soucieuses de poser de petits gestes permettant de verdir leur intérieur ne manquent pas de choix dans plusieurs pièces de la maison, comme dans plusieurs tâches au quotidien. Au Québec, Kruger distribue trois marques de la gamme EnviroCare EnviroPlus : Cashmere, Scotties et Sponge Towels. Tous ces produits sont faits à partir de fibres 100 % recyclées et sont porteurs de certifications à saveur environnementale comme EcoLogo, Rainforest Alliance, FSC (Forest Stewardship Council) et Jour de la Terre Canada. Cynthia Cousins, directrice, marques environnementales et recherche chez Kruger, rappelle que l’entreprise a opté pour des stratégies susceptibles de corriger la perception des consommateurs qui trouvent les produits verts plus dispendieux. « Lorsque les produits réguliers sont en vente, il en est de même pour ceux de la gamme de produits verts, précise-t-elle. De plus, sur les emballages, on indique clairement que le produit fournit jusqu’à trois fois plus de feuilles que la version régulière. » C’est le cas pour le papier hygiénique Cashmere. Dans les boîtes de papier mouchoirs Scotties, on trouve 84 feuilles de plus, tandis que la mention « 18 % plus d’essuie- tout » figure sur Sponge Towel. Une invitation sans équivoque. DES PRODUITS CERTIFIÉS Depuis sa création et son introduction sur le marché dans le réseau des aliments naturels, en 1984, la marque Bio-Vert de Savons Prolav a conquis celui de la grande distribution alimentaire et multiplié les types de produits d’entretien of- ferts, depuis les savons pour la lessive et la vaisselle (le savon à vaisselle étant leur meilleur vendeur), en passant par les nettoyants pour planchers, cuvettes, acier inoxydable ou autres désodorisants. La marque propose aussi un nettoyant pour fruits et légumes qui aide à éliminer les pesticides, les bactéries et la saleté sur les aliments à l’état frais. L’ALIMENTATION novembre 2014 17 Solutions écologiques André Ouimet, chimiste en recherche et développement chez Savons Prolav, rappelle que toute la production de l’entreprise est biodégradable, non toxique pour la santé et l’environnement, sans danger pour les fosses septiques et qu’on n’a pas effectué de tests sur les animaux. Les produits sont certifiés EcoLogo. Savons Prolav a aussi adhéré au programme de reconnaissance Ici on recycle! Six de ses produits sont approuvés par Santé Canada et la firme détient la Certification fournisseur LEAF. « Plus récemment, signale André Ouimet, nous avons lancé, en format de 100 ml, un Nettoyeur d’écran pour les écrans tactiles (cellulaires, tablettes, etc.) et un Nettoyant pour Tapis de Yoga qui peut en réalité convenir pour tous les tapis d’exercice utilisés lors de la pratique d’une activité sportive et récréative, en format de 480 ml. » De quoi demeurer à la page et actif. POUR LES ANIMAUX ÉCOLOS Verdissement accru aussi dans le domaine de la litière pour chats. Produits Oil-Dri Canada propose la Fresh & LightTM, dont la composition présente certaines caractéristiques comportant des éléments verts. Brigitte Caron, du département des ventes, fait remarquer qu’elle est jusqu’à 25 % plus légère que d’autres litières, ce qui représente déjà une économie au chapitre du transport, puisqu’on peut en acheminer plus avec moins de camions, donc moins d’émissions de gaz à effet de serre. « Le consommateur bénéficie de son côté du même nombre d’utilisations », ajoute-telle. qui facilite le retrait des boulettes. « La formule étant pratiquement vierge de poussière, la litière ne laisse pas non plus de traces, ajoute Brigitte Caron. Elle est disponible en formule multi-chats et sans parfum. » Le contenant de Fresh & LightTM est aussi plus facile à soulever, à transporter et à verser. Son mélange de minéraux avec absorption supérieure emprisonne les odeurs de manière efficace, ce DES EMBALLAGES BIEN PENSÉS Les manufacturiers de produits verts s’ajustent aussi aux attentes des autres fabricants et à celle des distributeurs. « Chez Cascades Groupe CETTE ALLÉE CACHE 25 % D’ÉCONOMIES* Tomra, omra, chef de file en matière matière de solutions de rrécupération, écupération, offr offre e une v vaste aste gamme de e rrécupératrices écupératrices aut automatisées omaatisées eett de pr presses esses à balles de ma m matières tières rrecyclables, ecyclables, pratiques pratiques e ett abor abordables. dables. FFamille aamille Innovante Innoovaante de d presse presse à balles, OR ORWAK RWA AK PO POWER WER • • • • • Production Production de balless jusqu’ jusqu’à à 500 k kg g et g rande capacité capacité tout tout en occupant occupant moins d’espace Débit supérieur et grande moiins d’espace Temps T e emps de cycle cycle ultra ultra rrapide apide de 2 24 4 sec secondes ondes Sécuritaire Sécuritaire , moins bruyante b ante et bruy et dot dotée ée de ffonctionnalités onctionnalités iintelligentes ntelligentes Plusieurs Plusieurs modèles d disponibles isponibles Compacteur Compacteur 3110 - 3115 • Économie Économie de temps, temps, d’espace d’espace et et d’ d’énergie énergie génér g générée ée • Environnement Environnem ment plus h hygiénique ygiénique • Jusqu’à Jusqu’à 8 configurations configurations pos possibles sibles pour une utilisa u utilisation tion optimale dans v votre otre magasin magaasin • Grande Grande efficacité efficacité • Conception Conception basse basse et et peu encombrante enc ombrante • Idéal pour la compaction compaction du carton cart on et et du plas plastique tique Récupératrice R éécupérratric t ce automatisée, automatisée, la ssolution olutioon poly polyvalente yvvalent a e! Fidélise Fidélisez ez votre votre clientèle clientèle en leur offrant offfrant la meilleur meilleure e expérience e xpérie ence client. client. Opt Optez ez pour l’ajout l’ajout de ces ces 3 options option marketing! mark eting! t • Option de ccouponnage ouponna age afin d’augmenter d’augmenter vos vos ventes ventes en magasin m • Option dona donation tion qui perme permett à v votre clientèle valeur otre clien tèle de donner laa v aleur de leur crédit créd à un or organisme ganisme de bi bienfaisance votre ienfaisance de v otre choix • Option loterie loterie v vous ous permettant p perme ttant d’ d’offrir offrir des prix à même le les es ccoupons oupons de rretour etou Pour P our plus d’i d’information, information, ccontactez ontactez notr notre e équipe des ventes ventes TTél. éél. 866 866 364364-1980 -1980 1 18 L’ALIMENTATION novembre 2014 ccourriel: ourriel: o [email protected] eenttes. e canada@ttoom mrraa.coom ww w www.tomra.com ww w w.toomrra. a com m APRÈS Compacteur Compacteur e à déchets déchets T Tom om o AVANT CCompacteurs ompacteurs à déchets décchets et et pour plus pe petit tit vvolume olu o ume Miser sur l’efficacité énergétique des systèmes de ventilation, réfrigération, chauffage, éclairage, …c’est récupérer jusqu’à 80 000 $ par année.* * Selon la moyenne de nos clients en 2013. Projet typique avec retour sur investissement de 2 à 3 ans. Analyse technique gratuite 514.277.2030 Plus de 200 projets depuis 2004. Près de 5 M$ de subventions en 2013. Solutions écologiques Produits Spécialisés — Emballages produits de consommation, nous avons recours à trois principaux matériaux quand vient le temps de développer et commercialiser notre pléiade d’emballages destinés au secteur de l’alimentation, fait remarquer Michel Iliesco, directeur marketing. Et nous aimons y apporter des améliorations. En utilisant le plastique rigide transparent à contenu recyclé RPET, nous avons développé des emballages pour le secteur des maraîchers fait de LDRPET, ou du PET à basse densité à 80 % de contenu recyclé. Cela nous permet de réduire l’empreinte environnementale de notre ligne d’emballage pour champignons, Ultratill. Comparée aux produits d’emballages similaires disponibles sur le marché, fabriqués en HIPS (high-impact polystyrène), elle présente 62 % moins d’impact climatique grâce à nos méthodes et procédés de fabrication. » Mousse de polystyrène composée à plus de 90 % d’air, EVOK compte 25 % de contenu recyclé. Disponible depuis 2013, cette barquette est utilisée dans la fabrication d’emballage alimentaire pour protéines fraîches, ce qui a constitué une première en Amérique du Nord. « Grâce à EVOK, nous avons obtenu une réduction de près de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, explique Michel Iliesco. Pour le transport des œufs, nous proposons Ultracell30, une pâte moulée avec 100 % de contenu recyclé, utilisée dans la fabrication de plateaux d’alvéoles. Nous fabriquons aussi Ultrafit, des porte-gobelets innovant, en pâte moulée, pour l’industrie de la restauration rapide. Nos clients réclament constamment des emballages alimentaires innovants, performants et respectueux de l’environnement. EVOK pour les protéines fraîches et Ultratill pour les champignons répondent à ces attentes. Ces lignes de produits s’adressent aux secteurs maraîchers, de la transformation et du détail alimentaires. » COMPACT! Anne-Marie Fleurant, directrice des ressources humaines chez Tomra, précise que depuis plus de 42 ans, l’entreprise se veut sans contredit le chef de file en matière de vente et service de récupératrices automatisées et des produits connexes. « Nous multiplions les efforts en recherche et développement, afin d’innover et de fournir des solutions technologiques permettant de faciliter la récupération des contenants usagés et des matières recyclables. Depuis quelques années, nous offrons aussi des solutions de réduction des rebuts abordables et pratiques comme nos compacteurs à déchets et nos presses à balles de matières recyclables », explique-t-elle. Les matières résiduelles telles que cartons, papiers d’emballage, sacs de déchets, pellicules de plastique, cageots de bois léger, matières sèches La récupération c'est n tre affaire L’ALIMENTATION novembre 2014 19 Solutions écologiques solides et déchets organiques humides sont aisément gobés par les presses à plusieurs compartiments qui permettent le tri des déchets à la source et forment des balles compactes faciles à recycler ou à jeter. DES BOURSES EMBALLANTES « Notre gamme de compacteurs et de presses à balles répond à une multitude de besoins, qu’il s’agisse de traiter de petits volumes de carton ou de plastique dans les petites surfaces ou de produire des ballots de carton de 400 kg, poursuit Anne-Marie Fleurant. Tomra compaction a récemment lancé la nouvelle gamme de presses à balles Orwak Power. Ces machines sont plus puissantes, plus rapides et plus intelligentes. Elles présentent donc un meilleur rapport qualité-prix. Tomra innove également pour aider les marchés d’alimentation à créer une expérience satisfaisante pour leur clientèle. Ainsi, des options marketing telles que couponnage, loterie ou option donation peuvent désormais être ajoutés à nos modèles de récupératrices automatisées T53 ou T63. » En septembre dernier, ÉEQ a salué le travail de trois étudiants québécois qui ont obtenu des bourses lors de la première édiction de Packplay. Ce projet international de conception d’emballage a reçu plus de 175 candidatures en provenance de neuf universités canadiennes et internationales. Michèle Beauchamp-Roy de l’UQAM a reçu le Grand Prix de 1 500 $ pour « Brrr », un manteau refroidissant pour les bouteilles de vodka. Alex Sauvageau, également étudiant à l’UQAM, a obtenu le Prix design et communication de 1 000 $ pour le projet « L’épicier », un emballage pour la viande. Marine Lastère de l’Université de Montréal a quant à elle récolté le Prix design et fonction de 1 000 $ pour son emballage de lait maternisé fait en papier recyclé. OPTIMISATION Tel que requis par le mandat qui a lui a été dévolu par le gouvernement du Québec en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement, Éco Entreprises Québec (ÉEQ) poursuit ses démarches pour améliorer l’écoconception et l’optimisation des contenants, emballages et imprimés, tout en respectant certains critères de base. Virginie Bussières, directrice des communications chez ÉEQ, souligne le lancement en ligne, le 8 octobre 2014, d’une trousse d’information conçue à l’intention des gestionnaires d’entreprises qui fabriquent ou produisent des emballages ou font affaire avec des fournisseurs, pour les aider à mieux choisir ceux qui leur conviennent, tout en améliorant leurs performances environnementales. « Bâti en collaboration avec des experts de Quantis et de l’Institut de développement de produits, le contenu explicatif de la trousse est très accessible, fait remarquer Virginie Bussières. Il répond aux principales questions que se posent les gestionnaires et offre des outils d’aide à la décision. La trousse décrit les avantages de l’écoconception et de l’optimisation que pluasieurs entreprises pratiquent d’ailleurs déjà sans le savoir dans le cadre de leur processus d’affaires habituel. » Elle poursuit : « Essentiel, l’emballage doit protéger et promouvoir le produit, faciliter sa manutention et son transport et améliorer l’expérience du consommateur. Un emballage plus écologique ne doit pas compromettre les paramètres d’hygiène et de salubrité, la durée de vie et l’intégrité des aliments, sans oublier la capacité d’absorption des liquides, ni la profitabilité. Intégrer des critères environnementaux à ces fonctions permet de récolter des bénéfices tant au chapitre économique qu’à celui de la réputation. » Une étude de l’Institut de développement de produits a permis de constater que, dans 50 % des cas, la marge bénéficiaire des produits écoconçus est de 12 % supérieure, tandis que, pour l’autre moitié, elle n’engendre pas de gain ni de perte. Verdir ses emballages présente aussi un net avantage au plan de la réputation : entre deux produits équivalents, le consommateur choisit celui dont l’emballage offre une connotation plus écologique. ÉEQ continue à développer des outils pour informer les gestionnaires (une formation sera offerte à Montréal le 25 novembre prochain), sans oublier la nécessité de corriger certaines perceptions des consommateurs. Les résultats préliminaires du dernier sondage Baromètre mené par l’Observatoire de consommation responsable (obtenus juste avant la mise sous presse) indiquent en effet que près de 75 % d’entre eux croient encore que les coûts associés au recyclage dans les municipalités sont défrayés par leurs taxes, alors que c’est plutôt l’industrie qui les assume. « Même si la population est plus sensible au pourcentage de contenu recyclé et à la recyclabilité des emballages, nous devons encore travailler à déconstruire ce mythe, conclut Virginie Bussières. N’empêche que l’entreprise qui verdit ses emballages y gagne, tout comme l’environnement et l’ensemble de la société. » ACTUALITÉS UN NOUVEAU REGROUPEMENT D’ARTISANS FROMAGERS VOIT LE JOUR Un important regroupement de fromagers québécois vient tout juste de voir le jour, légalement constitué sous le nom de la Guilde québécoise des artisans fromagers (GQAF). Celle-ci a pour but de représenter et de commercialiser les produits de ses membres tant au Québec qu’au Canada. Les 21 fromageries québécoises membres de la GQAF desservent actuellement de nombreux points de vente au Québec. ERRATUM Une erreur s’est glissée dans le dossier spécial portant sur les services financiers publié dans l’édition de septembre 2014 de la revue L’alimentation. Dans l’encadré « Des billets sécuritaires », il aurait fallu lire que la valeur des 1,6 milliard de billets de banque canadiens en circulation totalise 65 milliards de dollars. 20 L’ALIMENTATION novembre 2014 Gourmandises PATAT E DOUCE UNE TROPICALE AU QUÉBEC LA PATATE DOUCE EST UNE PLANTE TROPICALE À LAQUELLE SE SONT INTÉRESSÉS LES FRÈRES POULIOT DE L’ÎLE D’ORLÉANS. AUJOURD’HUI, AVEC 18 HECTARES EN CULTURE, LA NOTORIÉTÉ DU TUBERCULE N’EST PLUS À FAIRE. par Michèle Foreman D epuis 2000, Daniel et Guy Pouliot de la Ferme Onésime Pouliot à SaintJean-de-l’Île-d’Orléans représentent fièrement la septième généra- tion à exploiter la terre ancestrale. Ici, on cultive de la fraise et de la framboise, d’été et d’automne, un peu de bleuet et de la patate douce. « Notre père cultivait de la pomme de terre, dit Daniel. Mais sur l’île, les agriculteurs ont dû choisir entre la pomme de terre et la fraise qui ne peuvent cohabiter en rotation des cultures, car un champignon s’installe et empêche l’eau de circuler dans les racines. Nous avons opté pour la fraise, mais nous avions des installations et des équipements pour la culture de la pomme de terre. Nous étions jeunes et ça prenait des défis. En quête de nouveautés, nous avons misé sur la patate douce dont la période de plantation et de récolte s’insérait bien au calendrier de travail pour l’équipe des 128 travailleurs agricoles. » Malgré son nom de patate douce, le tubercule n’a aucun lien de parenté avec la pomme de terre qui est de la famille des solanacées. La patate douce est une plante tropicale qui résiste bien aux moisissures et autres maladies foliaires ainsi qu’aux insectes comme le doryphore. LA « BATATA » Le mot espagnol « batata » est emprunté à une langue Arawaks indigène de la région centrale des Amériques. On connaît le mot français « patate » depuis 1599. On désigne le tubercule Ipomoea batatas de la famille des convolvulacées par « patate », en ajoutant le mot « douce » ou « sucrée » pour éviter la confusion avec la pomme de terre traditionnelle, souvent désignée elle aussi par le mot « patate ». Certains affirment qu’elle vient de l’Inde. Toutefois, des fouilles archéologiques effectuées dans des sites péruviens — où les vestiges les plus anciens datent de 8 000 ans avant notre ère — indiquent qu’elle est bel et bien originaire d’Amérique du Sud. La plante, inconnue à l’état sauvage, serait probablement la première à avoir été domestiquée sur la planète. Elle est répandue depuis très longtemps dans toutes les zones tropicales et subtropicales du monde. Cette plante à tiges rampantes produit des tubercules de forme plus ou moins allongée, voire arrondie, à la pelure très fine. Selon la variété, la couleur de la pelure est beige, brune, jaune, orangée, rouge ou violet, avec une chair tout aussi variable. En effet, presque toutes les combinaisons de pelure et de chair se croisent. La patate douce se cultive tant en région tropicale qu’au Québec où elle est par contre cultivée comme une plante annuelle, sous réserve d’une irrigation convenable. « Un peu frileuses sur l’île d’Orléans, les boutures sont mises en terre manuellement sous paillis au début du mois de juin et leur croissance se fait sous bâche, informe Daniel Pouliot. Cette méthode prévient la prolifération de mauvaises herbes et l’évaporation de l’eau qui alimente les plants goutte à goutte. Au milieu de l’été, on retire la bâche pour pratiquer un désherbage manuel et les plants sont à nouveau recouverts jusqu’au moment de la récolte automnale. Cette culture impose une main-d’œuvre importante, puisque l’on plante, désherbe, revêt l’abri et récolte manuellement, protégeant ainsi la pelure sensible aux blessures. Seul le retrait définitif du paillis de plastique est mécanisé. » En 2001, l’agronome s’est aventuré en culture de patate douce sur 0,2 hectare pour en augmenter sans cesse les superficies qui atteignent aujourd’hui 18 hectares. Chaque bouture peut porter de zéro à huit tubercules. En juin dernier, 700 000 boutures ont été mises en terre. Le rendement anticipé cette année sera donc de quelque 96 000 kilos, vendu exclusivement dans les succursales des supermarchés IGA. La Ferme Onésime Pouliot est le seul producteur de cette envergure au Québec. « Il est intéressant de noter l’augmentation de la demande chaque année », ajoute le producteur. Grâce à l’importante superficie que représentent les deux terres de la ferme, on peut présumer que la production répondra à la demande au cours des prochaines années. Daniel Pouliot annonce la belle récolte de l’automne 2014. Photo : Michèle Foreman de terre, ils peuvent être consommés crus, en carpaccio ou en rémoulade. En Afrique et dans les Caraïbes, la patate douce est à la base d’une industrie prolifique : la fabrication d’une farine moins coûteuse et plus riche que celle du blé. Les paysans en font du pain, des gâteaux et d’autres produits de consommation courante. La patate douce est particulièrement riche en vitamines B6 et C, en cuivre et en manganèse. Elle contient une grande quantité de bêta-carotène et constitue une bonne source de vitamines B2 et B5 (acide pantothénique). Sa charge glycémique est modérée et son pouvoir antioxydant, élevé. Une nouvelle mode culinaire l’a mise au goût du jour pour la rendre disponible tant en restauration qu’en épicerie. SAVOIR-FAIRE DE L’ÎLE Le tubercule constitue un aliment de base; il remplace la pomme de terre. Considéré par les populations qui le consomment comme un aliment de sécurité, il a aidé à sauver plusieurs peuples de la famine en période de conflits ou de sécheresse. Avec une poignée de producteurs, Daniel Pouliot s’est investi dans la création de la certification Savoir-faire île d’Orléans (SFIO). Voilà l’un des premiers territoires à avoir protégé son nom par une certification. Le label est autorisé sur les produits des entreprises de l’île d’Orléans qui sont conformes aux normes des cahiers des charges, avec pour but de protéger l’identité du territoire, de garantir des standards de qualité élevés ainsi que du savoir-faire singulier de l’île d’Orléans. En mets salés, les tubercules se préparent comme les pommes de terre : cuits à l’eau ou au four, frits ou sautés. Plus sucrés, on peut en confectionner des desserts. Contrairement à la pomme Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet des producteurs cités dans cet article, nous vous invitons à communiquer avec l’auteure à l’adresse [email protected]. ALIMENTATION ET PROFIL SANTÉ L’ALIMENTATION novembre 2014 21 Petites surfaces AMBIANCE SUIVONS LA MUSIQUE ! IL Y A LE DÉCOR, L’AMÉNAGEMENT DU COMMERCE, L’ÉCLAIRAGE ET LES ODEURS QUI CONTRIBUENT À L’EXPÉRIENCE CLIENT. MAIS ON OUBLIE SOUVENT LE RÔLE QUE PEUT JOUER LA MUSIQUE. par Josianne Haspeck R éalisée en ligne entre le 16 septembre et le 4 octobre 2013 par Léger pour le compte de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN) auprès de 1 079 propriétaires d’entreprises canadiennes, l’étude La musique et les affaires démontre que la musique améliore l’expérience des clients. Même si la recherche ne cible pas que les détaillants en alimentation, reste que l’on peut facilement penser que les résultats peuvent être transposés au domaine alimentaire. La plupart des commerçants consultés estiment que la musique qu’ils diffusent leur donne un avantage par rapport à leur compétition. « Personnellement, je remarque toujours la musique qui vient de chez nous. Ça m’incite à retourner dans ce commerce-là », estime Geneviève Côté, chef des affaires du Québec à la SOCAN. D’autres effets peuvent cependant être considérés, comme ceux d’améliorer l’expérience de travail des employés et d’encourager les clients à rester plus longtemps. « La musique est essentielle à beaucoup de propriétaires d’entreprises, et son utilisation dans le milieu de travail peut créer une atmosphère unique et invitante, influencer le comportement des consommateurs, améliorer le moral des employés et, somme toute, faire faire plus d’argent aux entreprises », affirme Jennifer Brown, vice-présidente du service des licences à la SOCAN. Si, dans un dépanneur, la musique peut sembler secondaire puisque le consommateur n’est que de court passage, Mme Côté estime au contraire que « la musique peut être plus importante dans les petites surfaces, parce qu’il y a un côté plus intime, une relation encore plus proche. Le consommateur a peut-être envie de s’identifier encore plus et la musique peut aider à créer une relation entre le consommateur et le détaillant. » LES CHOIX MUSICAUX Ayant déjà participé à une étude semblable pour le domaine de la restauration, la professeure de marketing à HEC Montréal, JoAnne Labrecque, précise que le style, le volume et le rythme influencent l’expérience du client. Si un volume trop élevé peut être irritant pour le consommateur, un rythme musical lent va ralentir l’expérience de magasinage et possiblement engendrer une augmentation de la facture moyenne du panier d’épicerie. « Si l’expérience est désagréable, le client va acheter l’essentiel seulement pour s’en aller rapidement. Si la musique lui plaît, elle peut changer l’émotivité et la perception du temps », souligne-t-elle. Les principales raisons de faire jouer de la musique retenues consistent à créer une ambiance à 68 % et à attirer des clients particuliers à 23 %. 22 L’ALIMENTATION novembre 2014 Les commerçants sondés et certaines entreprises de services musicaux spécialisés tendent à confirmer que l’ambiance de manière générale, sonore particulièrement, peut stimuler l’acte d’achat, donner à la clientèle le goût de prendre son temps et de revenir. En faisant appel à ce genre de fournisseurs, le détaillant peut compter sur une sélection musicale personnalisée dont le contenu peut varier en fonction du jour de la semaine, de l’heure et même des périodes de l’année. Selon le président de NovaVision, Denis Risler, c’est l’objectif que de faire en sorte que la clientèle se sente bien. « L’ambiance sonore comble un vide et ajoute chaleur au commerce comme la peinture sur les murs », affirme-t-il. Les détaillants peuvent même se prémunir des publicités de leurs concurrents en choisissant un service de radio corporative. Le président de PJJ Productions, Pierre Pothier, explique que ce service permet de diffuser des messages publicitaires concernant son épicerie ou son dépanneur par exemple, en annonçant qu’une fournée de pains frais est prête! Heures d’ouverture, produits vedettes ou événements à venir peuvent ainsi être annoncés en circuit fermé. Un service qui peut être cependant moins pertinent pour les petites surfaces indépendantes. « La première question à se poser : quelle est la clientèle à qui on s’adresse? L’erreur souvent commise est de choisir de la musique qui nous plaît alors qu’il faut plutôt choisir de la musique qui plaît au client. En alimentation, on peut choisir de la musique de style adulte contemporain, question de plaire à un plus vaste auditoire », indique M. Pothier. « L’erreur serait effectivement de ne pas s’interroger sur les goûts et le genre musical de notre clientèle. Cela peut varier en fonction de la clientèle du week-end ou de la semaine, qu’on soit le jour ou le soir », ajoute la professeure. Geneviève Côté estime qu’il faut également faire ses choix musicaux en fonction de son modèle d’affaires. « Un commerce qui vendrait des articles importés aurait avantage à faire jouer de la musique du monde, ce qui donnerait le ton du commerce. Si on se reconnaît dans la musique, on se reconnaît dans le commerce », affirme-telle. Dans le même sens, JoAnne Labrecque soutient que la langue a également un impact. « Elle peut amener une cohérence et renforcer le positionnement de l’expérience », ajoute-t-elle. Selon l’étude de la SOCAN, les trois quarts des propriétaires prennent la peine de réfléchir à leur sélection musicale. AVOIR SA LICENCE On peut faire jouer une sélection musicale via le service d’entreprises spécialisées ou via sa propre sélection musicale sur lecteur MP3 dans lequel cas, il faut obtenir une licence auprès de la SOCAN afin de rétribuer les créateurs musicaux. « L’abonnement à un service musical spécialisé fait aussi office de droit de licence », précise Éric Parazelli du service de marketing et communications de la SOCAN. Il y a également l’option de la radio, mais on s’expose à un choix musical et à des publicités qui ne sont pas les nôtres, conclut Mme Côté. INDEX DES ANNONCEURS Boulangerie Canada Bread limitée (La)...............16 Compagnie de Produits Favorite limitée (La) .....17 Éco Entreprises Québec........................................19 Euro-Excellence inc. ................................................5 McCormick Canada...............................................24 METRO inc. ...............................................................3 Mito Sushi inc. ........................................................10 Nature's Path Foods inc.........................................15 Producteurs de poulet du Canada (Les)...............2 Quantum Énergie....................................................18 Savons Prolav inc...................................................20 Solo Gi Nutrition inc. ..............................................14 Stash Tea Company................................................12 Tomra Canada inc. .................................................18 NOUVEAUTÉS UN NOUVEAU PRODUIT À FAIRE CONNAÎTRE ? COÛT : 600 $ | TÉLÉPHONE : 514 271-6922 PLAISIR ET QUALITÉ POUR UNE OFFRE DE SUSHIS RÉINVENTÉE ! Mito Sushi inc. réinvente sa gamme de sushis livrée en épicerie et service alimentaire pour garantir aux consommateurs québécois le plaisir et la fraîcheur d’une explosion de saveurs jusqu’au dernier jour de consommation (5 jours). Le contenant est adapté au transport, les ingrédients sont sélectionnés pour leur qualité et leur conservation, le tout à un prix très compétitif. Ces nouveaux produits respectent notre tradition d’offrir des sushis de qualité restaurant à prix d’épicerie. RENSEIGNEMENTS : [email protected] QUATRE PIZZAS ARMÉNIENNES AUSSI LÉGÈRES QUE SAVOUREUSES ! Porté par son succès en boulangerie, Arouch offre maintenant quatre pizzas arméniennes à croûte mince, déclinées en quatre saveurs : poulet, épinards, saucisse arménienne et lahmajoun. Ces pizzas traditionnelles légères sont confectionnées à la main avec des ingrédients frais et sains, et sont prêtes à manger, chaudes ou froides. Retrouvez les saveurs de l’authentique cuisine arménienne au rayon prêt-à-manger de votre supermarché IGA. Aussi offertes chez les marchands indépendants. CHOISIR SON PAIN, AUSSI FACILE QUE DE DIRE « BON MATIN » Bon MatinMD a réinventé ses recettes et élargi sa gamme de pains sans gras sans sucres ajoutés grâce à ses pains Supergrains, Multigrains, Festin de grains et 60 % de blé entier. Faibles en gras saturés, ils constituent une source de fibres et sont produits localement au Québec. Enfin des pains qui facilitent votre choix. RENSEIGNEMENTS : www.painreinvente.ca RENSEIGNEMENTS : www.arouch.com PASSEZ LE MOT ! Les fromages à tartiner Black Diamond présentent deux délicieuses saveurs uniques : Jalapeño ainsi que Fines herbes et ail. Uniques à la catégorie, ces fromages à tartiner sont extrêmement polyvalents. Le piment jalapeño équilibre le piquant du fromage pour créer une saveur plus amusante, alors que les fines herbes et l’ail, d’une saveur plus douce, apportent un côté gastronomique aux plats. Offerts dans un emballage refermable pratique, les fromages à tartiner Black Diamond deviendront vite les préférés de la famille. RENSEIGNEMENTS : www.blackdiamond.ca ARNEG CANADA INC. VOUS PRÉSENTE LE MUNICH Nous sommes très fiers de vous présenter notre nouveau comptoir : le Munich. Ce présentoir de type îlot, vous permettra de mettre en évidence vos produits, tels que la bière de microbrasserie, le vin, les fromages et charcuteries, et même les produits laitiers. Présentement offert en module de 12 portes, il sera bientôt disponible en module de 8 portes. RENSEIGNEMENTS : VOTRE REPRÉSENTANT ARNEG CANADA AU 1 800 363-3439 RAGUSA ÉLARGIT LA CATÉGORIE DU CHOCOLAT ! En lançant un chocolat blond, Ragusa révolutionne le marché du chocolat. Cette tablette est composée de noisettes entières et d’une pâte pralinée, riche et onctueuse, enrobée d’une mince couche de chocolat blond aux notes caramélisées. Offert maintenant en format de 100 g, Ragusa Blond sera aussi disponible en boîte cadeau et en format 4 x 11 g dès le début 2015. RENSEIGNEMENTS : YOANN CONVERT, MARKETING, EURO-EXCELLENCE, 514 355-5674, [email protected] L’ALIMENTATION novembre 2014 23 NOUVE NOUVEAU! O OUVEAU AUU! EA U! Sauces à poêlée Sauces p poêlé ée Club House Cllub l b Ho ouse Une p percée percé ée qui q renouvellera ll lla catégorie! ég reno uvellera ! Des solution solutions ns repas repas p pratiques ratiq ques et simp simples less au goût mais maison. son. Il ssuffit uff ufffit de verser ve ers rse se er et et de e mélanger mé élaange er + Préssentoir Présentoir préemballé prée p emballé Les préparations humides humidees à repas stimuleront la croissance et attireront de la l catégorie g attirero ont de nouveaux acheteurs acheeteurs 901091929 90109 91929 • TTous oouus les produits ont été très bienn cotés dans nos essais canadi canadiens ens tilisation à la maison1 d’utilisation d’u marquée uée pour les prépara préparations tions humid humides des (+308 %), mais • La croissance sera surtout marqu préparations catégorie tions sèches (+0,4 %) continueront de dominer les ventes v de la ca tégorie2 les prépara • Unee nouvelle façon qui s’offre auxx familles pour aagrémenter grémenter les plats plats mexicains, qui constituent, aaprès près les sauces, le plus vaste segment de la ca catégorie atégorie dess prépara préparations tions à repas3 • Unee façon simple et différente d’a d’apprêter apprêter le poulet, la source dee protéine p populaire au Canada4 la plus D’autres D’autrres présentoirs sont offerts, offertss, renseignez-vous auprès auprès de votre représentant représsentant McCormick. www www.clubhouse.ca w.c .clubhouse.ca 1-800-265-2600 1-800-265-2600 1 Es Essais sais d’ d’utilisation employés McCormick ormick Canada, aavril vril et mai 2014. ’utilisation à la maison maison par les emplo yés de McC o The Mc McKinsey Group, U.S.. Pur Purchase Structure Kinsey Gr oup, U.S chase Struc ture Study, Study, 2014. 20144. 3 Niels Nielsen en Mark MarketTrack, réseaux nationaux, entes, 5522 ssemaines emaines ssee tterminant erminant le 3 mai 2014. etTrack, ttous ous rés eaux na tionaux, vvaleur aleur des vventes, 4 Statistique Statistiqque Canada, CANSIM, tableau tableau 002-0011, 2013. 2 *®TM/MD McCormick Canada
Documents pareils
Boulangerie et céréales - La revue L`alimentation
Une publication des Éditions du marchand québécois,
fondée en 1961