journal numéro 41 hiver 2003 année 15
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journal numéro 41 hiver 2003 année 15
Pascal Gravat groupe quivala marseille objectif danse Vera Mantero j o u r n a l n u m é ro 4 1 hiver 2003 année 15 Notre vie est un voyage Dans l’hiver et dans la nuit# Nous cherchons notre passage Dans le ciel où rien ne luit Chansons des gardes suisses# ()7*8) pascal gravat jeudi 16 à 19h vendredi 17 et samedi 18 janvier à 20h30 salle seita, à la friche la belle de mai pascal gravat, groupe quivala : saturne Pièce chorégraphique du Groupe Quivala de et avec : Pascal Gravat Prisca Harsch Anja Schmidt Antoine Lengo Lumière : Nicolas Mayoraz Chargée de production : Damien Valette Administration : Sylviane Borie Coproduction : Ville de Genève et Instruction Publique Loterie Romande A#D#C# (Association pour la Danse Contemporaine) Conseil Général de Seine-Saint-Denis et Forum Culturel de BlancMesnil# Création au théâtre du Grutli (Genève) en janvier C,,C# Repères biographiques Prisca Harsch se forme à l’école de danse de Genève direction Béatrice Consuelo# Puis est boursière à Paris durant $ mois (stages avec Anne Papoulis Louise Burns Ruth Barnet Peter Gross#) )*+,-++ Ballet junior direction Béatrice Consuelo )*++-*, Béjart ballet Lausanne )**, Cie Nomade serge Campardon )**,-*) Cie Verticale danse Diane Decker )**)-*2 Groupe Émile Dubois Jean-Claude Gallotta )**2-*$ Cie Cré-ange )**2 Création du groupe Quivala avec Pascal Gravat Pascal Gravat# En )*7* il rencontre Jean Claude Gallotta et participe à toutes les créations chorégraphiques du groupe Emile Dubois jusqu’en )**8# )*++ Solo vidéo )**8 Carnets de voyage vidéo )**; Ateliers chorégraphiques# )**2 Cie Cré-ange# )**$ Reprise d’un rôle théâtral Squares )**2 Création du groupe Quivala avec Prisca Harsch Le groupe Quivala est né d’une envie commune entre Prisca Harsch et Pascal Gravat de réunir différentes personnes autour d’un projet# Nous proposons un cadre et nous laissons la liberté à chacun de s’y inscrire# Le travail exige de la part des artistes que nous engageons qu’ils se remettent en question continuellement# Nous leur demandons d’être ouverts à la discussion chacun ayant sa part de responsabilité dans l’aboutissement du projet# L’essentiel pour nous étant de rester toujours créatifs# Créations du Groupe L’amour de la fille et du garçon ()**2) La nuit remue ()**7) À des moments différents ()**+) Fictions (C,,,) L’homme traversé (première aventure théâtrale autour de trois textes de William Shakespeare (C,,)) Saturne (C,,)) La pièce ou la personne (C,,C) Antoine Lengo se forme en arts plastiques (peinture gravure photo) et travaille comme facteur magasinier ouvrier vendeur docker gardien de bateaux calorifugeur### De +, à *, il travaille dans la publicité (maquette photogravure exécution) et fait diverses expériences éditoriales (l’amateur de plein air ministère de propagande hédoniste)# En *, il quitte la Communication pour entrer dans la Culture en tant que dramaturge acteur et/ou metteur en sons pour avec et contre des chorégraphes des metteurs en scène et des plasticiens : Marco Berrettini François Bouteau Philippe Decouflé Gérard Delafosse Daniel Denise Foofwa D’Imobilité Donata D’Urso Philippe Enrico Alexis Forestier Marc François Grand Magasin Groupe Quivala Bettina Holzhausen Éric Houzelot Tieri Lancerot Xavier Lot Sabine Macher Alain Michard Pascale Paoli François-Michel Pesenti Martine Pisani Christian Rist Anne Rosset Bruno Sibona Loïc Touzé Frédéric Werlé# Anja Schmidt se forme à l’’École de Danse de Genève (Béatriz Consuelo) puis bourse d’études de $ mois à New York (Studio Merce Cunningham & divers stages)# )*+, à )*+* : Ballet Junior (Béatriz Consuelo)# )*+*-)**) : travaille à Genève avec Noémi Lapzeson et Fabienne Abramovitch# )**C-)**2 : travaille à Paris avec Myriam Dooge puis Catherine Langlade# )**2-)*** : participe alternativement à plusieurs créations de Martine Pisani et du Groupe Quivala# C,,) : interprète de Foofwa D’Imobilité pour la création “Média Vice Versa”# Passer aux aveux# Faire le premier pas de danse bien sûr# Ouvrir enfin après un silence d’outre-tombe la bouche pour les beaux yeux d’une promise ou pour ceux plus vagues d’une assistance aux aguets# Saturne est une histoire de naissance : celle de la vocation (artistique spirituelle ou autre) celle d’un geste celle de la représentation (quelle que soit sa nature d’ailleurs)# Celle du désir donc# Les chorégraphes et danseurs franco-suisses Pascal Gravat et Prisca Harsch complices de longue date en fictions (leur dernière création s’appelait précisément Fictions) invitent chacun à franchir un seuil# À entrer dans un jeu aux règles encore à préciser# Ce qui signifie aussi transgresser cadres de vie et de scène# Saturne est donc et c’est ce qui rend le spectacle passionnant une forme d’expérience partageable une invitation au flou troublante# Spectacle donc ? Oui à condition d’admettre que le sujet ici c’est ce qui précède la danse# Ce qui intéresse Pascal Gravat et Prisca Hirsch auxquels il faut associer Anja Schmidt et Antoine Lengo ce sont les limbes là où le discours cherche son assise le mouvement sa forme# On ne danse pas à proprement parler dans Saturne : la danse n’intervient d’ailleurs significativement qu’au terme du trajet comme enfantée par celui-ci# On invente à vue ou disons plutôt qu’on feint d’improviser un parcours puisque celui-ci a ses étapes obligées son point de chute à l’horizon mais aussi mille lignes de fuite possibles# Est-ce pour autant une création pour forts en thèmes ? Mais non# S’il s’agit bien ici d’accéder à l’innocence du début l’opération implique tous les témoins# Le public est ainsi dispersé sur le plateau# Et les quatre interprètes se faufilent entre les chaises caressent des yeux le spectateur et évitent surtout de lui faire violence# Ils s’exposent donc# L’une raconte par exemple sa première fièvre du samedi soir ses )2 ans tétanisés qui s’enflamment soudain ; un autre connecte Heidegger et Lacan tout en déambulant et c’est alors au sens propre une pensée en mouvement# Ces frictions de pensée et de vie qui ricochent aux quatre coins du théâtre ont la beauté et la volatilité d’une confidence entre deux portes# Chacun est alors libre de cueillir au vol une vérité forcément provisoire et de jeter au vent sa petite boussole intérieure# C’est une invitation à l’élan# Le début de la danse donc# Alexandre Demidof in Le temps )er février C,,C# Le groupe Quivala poursuit son travail autour de l’état d’interprète# Etre sur scène est un acte héroïque où dans l’action comme dans la pensée se raconte la condition humaine# Saturne raconte comment l’homme se voit capable de pensées sublimes et d'actes ridicules### et vice-versa# Nous procédons au déplacement du spectateur de la salle à la scène# Cette proximité crée une forme d’intimité spectaculaire# Ce que nous entendons par intimité c’est la perception de cette partie intime qui anime chacun de nous ; et tout notre travail consiste à faire surgir une forme qui nous ressemble un peu# Dans ce travail nous allons vers la théâtralité nous cherchons l’autre# Celui qui se cache derrière le corps social le corps culturel# L’apparence# Avant les mots il y a la voix avec sa couleur elle nous renseigne sur ce que nous sommes elle est une émotion# Avant le mouvement il y a le corps# Le mouvement est abstrait reste le corps# On peut le décrire comme on décrirait un paysage# Savoir où l’on est# La réalité n’est pas une évidence en soi elle se révèle à travers sa propre existence# Le théâtre au sens large du terme est par excellence le lieu où l’imaginaire essaye de rejoindre la réalité# Une histoire rapportée imaginée ou réelle ne prend vie que dans la mesure où elle se nourrit de l’instant même de sa représentation# Ce qui nous intéresse c’est l’exploitation de cet instant qui inclut objectivement les spectateurs et la réalité du lieu# Il y a forcément une contradiction à vouloir être simultanément présent dans la réalité de la salle (espace public etc#) et en même temps dans l’imaginaire proposé par la pièce (personnages fictions)# Nous tentons de mettre en lumière cette constante oscillation cet équilibre fragile ce va et vient entre réalité et fiction# Nous cherchons les failles qui nous permettraient de laisser s’infiltrer la vie# Nous aimerions laisser aux spectateurs l’impression que lui aussi pourrait être à notre place une impression de facilité d’évidence ; mais pour parvenir à cette liberté d’être il nous faut constamment nous remettre en question# Ce qui nous semble pour acquis un jour s’effondre le lendemain lors de sa reproduction si nous n’utilisons pas l’instant présent# Il ne suffit pas de reproduire il faut recréer continuellement# Cela ne concerne pas uniquement la problématique de l’artiste en scène mais bien celle de l’individu au sein d’une société# Être là## Pascal Gravat mardi 28 janvier à 20h au miroir, cinéma des musées de Marseille jeu de piste n° 7 autour de Terpsichore en baskets, post-modern dance soirée cinéma En collaboration avec la Cinémathèque de la Danse VINGT ANS APRÈS « Nos vies actuelles ne sont intéressantes que par le biais de la comédie. Il y a un devenir-ludique de toute notre gesticulation individualiste et être “moderne” aujourd’hui, c’est, exactement comme du temps des Lubitsch et des Hawks, coller à ce devenir-là… » jeu de piste Serge Daney Devant la recrudescence des vols de sacs à main Lorsque la génération des post-modern américains rue dans les brancards aux États-Unis dans les années )*$, elle s’inscrit dans le rejet de la modern dance et de la danse classique à la suite de Merce Cunningham ; dans son sillage et contre lui qui ayant ouvert toutes les portes est la figure à contester dans la dissidence# Les questionnements et les transgressions généralement joueuses de cette génération n’en finissent plus de ressurgir plus ou moins explicitement aujourd’hui dans un contexte politique différent# Quelle est l’interaction entre la danse et son contexte politique au sens large ? Est-ce une question ? Une phrase de Nijinski : Moi je pense peu c’est pourquoi je comprends tout ce que je ressens# Et si le dualisme manifeste dans la réflexion de Nijinski (c’est un danseur qui parle) était tout aussi ancré dans l’inconscient collectif que la dimension d’objet coûteux et accessoire suggérée par l’expression c’est sa danseuse ou la nuance de mépris moral implicite dans Et bien dansez maintenant ! ? Yvonne Rainer avec Trisha Brown La création et la perception de la danse sont toujours emballées - comme les autres arts peut-être - dans un fatras historique sociologique idéologique économique… bref politique et culturel qui empêche de la voir telle qu’elle est et même lui fait jouer des rôles# Si aucun spectateur ne s’étonne plus trop qu’elle ne suive pas la musique ou même qu’elle s’en passe carrément on a plus de mal en France à éviter l’obligation de littérature (interne et externe) de discours et la notion de dramaturgie poétique ou théâtrale# Il faut que la danse « veuille dire » quelque chose au sens premier# Mais à un autre niveau que serait-il demandé à la danse de vouloir dire ? Au cinéma récemment deux axes opposés : des sagas fantastiques - Le Seigneur des anneaux ou Harry Potteret des films d’apprentissage - Billy Elliott# Pourrait-on en déduire que le monde sera sauvé par des mâles pré-ados à moins qu’ils ne choisissent de se sauver eux-mêmes tout seuls grâce à l’art# Dans ce dernier cas seulement la danse est efficace et très photogénique# On est loin de Zarathoustra et du MLF réunis mais on le savait non ? Yvonne Rainer avec Robert Morris Alors ? Années )*$, discours sauver le monde comédie… Le C+ janvier soirée cinéma autour de Terpsichore en baskets de Sally Banes - que je suis bien contente d’avoir traduit - pour le plaisir de (re)voir certaines images en réactualisant les enjeux du Judson C, ans après la sortie du livre ;, ans après certains des événements décrits# Et le C, février un Jeu de piste avec Vera Mantero qui a peut-être un autre point de vue sur la situation puisqu’elle vient du Portugal# Denise Luccioni décembre C,,C Terpsichore en baskets post-modern dance de Sally Banes traduit de l’américain par Denise Luccioni# Éd Chiron juin C,,C Yvonne Rainer jeudi 20 février à 21h à la friche la belle de mai jeu de piste n° 8 avec vera mantero Suite à la création présentée en mai dernier, Beaux Milieux, Caroline Delaporte, compagnie Echelle 1, poursuit son travail, dans le cadre d’une résidence que nous lui proposons du 1er au 31 mars à la friche la belle de mai. samedi 30 et dimanche 31 mars au studio bird stage professionnel dirigé par pierre droulers en cours d’agrément Afdas Ce stage se situe dans la continuité d’une relation que Marseille Objectif Danse entretient avec Pierre Droulers depuis )*+* par la diffusion d’un grand nombre de ses pièces dont la dernière création Sames en février C,,C# Pierre Droulers a construit un studio de travail à Marseille le studio Bird à Cap )2 tout en continuant de travailler à Bruxelles où il vit# Cette double implantation lui permet d’expérimenter de nouveaux axes et de nouveaux modes de travail# Le stage destiné à des danseurs de niveau professionnel se déroulera au studio Bird# Après une formation artistique à Mudra école multidisciplinaire fondée par Maurice Béjart Pierre Droulers continue sa formation par un voyage en Pologne chez Grotowski# À Paris il participe aux ateliers de Robert Wilson# Un voyage à New York lui fait découvrir le travail de la Judson Church en )*7+ et le ramène à la danse après avoir vu Steve Paxton à St-Mark's Church# A son retour à Bruxelles il crée un solo avec Steve Lacy saxophoniste et compositeur# Après différents projets comme chorégraphe (dont un avec le futur Grand Magasin) ou interprète -entre autres chez Anne Teresa De Keersmaeker et Michèle Anne De Mey- il prépare un dyptique à partir de Finnegan's Wake de James Joyce jouant dans ses spectacles d'une pluralité de modes joués dansés parlés musicalisés# En posant les questions de la forme de la construction d'une pièce il amorce l'abstraction et évacue la théâtralité qui l'encombre# De nouvelles associations et actions le font s'exercer de petites à grandes formes nécessaires pour être plus proche de l'interprète et réinterroger le collectif# En )*** il crée des projets pour des étudiants de PARTS (école Anne Teresa De Keersmaeker) et du Centre National du Cirque de Chalons en France et en collaboration avec Jim Clayburgh signe la mise en scène d’un spectacle musical# En septembre C,,, il crée Ma en collaboration avec les plasticiens Ann Veronica Janssens Michel François et Yuji Oshima# En C,,C il créé le duo Sames# Sont en projets pour C,,8 la création des Parades et la reprise de Ma# stage professionnel dirigé par pierre droulersro rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme mardi 18 février à 20h au miroir, cinéma des musées de Marseille carte blanche cinéma à vera mantero La comédie de Dieu de João César Monteiro# 1995 Grand Prix spécial du jury Venise *2 - Prix Cinéma à Venise Prix des syndicats des journalistes italiens Prix Film Critica Grand prix de la ville de Dunkerque et meilleur acteur (Festival de Dunkerque) Prix Fiuggi Cinéma *$# Né en )*8* à Figueira da Foz station balnéaire du centre du Portugal João César Monteiro est devenu après une quinzaine de films (courts et longs métrages) un des maîtres du cinéma portugais# Son style singulier le montérisme a ses disciples inconditionnels les montéristes# Ce qui se dégage de ses films c’est avant tout une critique radicale mais précise précieuse de la société# Sa poésie mystique est aussi érotique esthétique éthique# Son cinéma est fluide admirablement cadré lent comme la mer de paille typiquement lusophone en confrontant les légendes les voix célestes le décalage surréaliste# Impudique ou exhibitionniste son cinéma son personnage lui-même laissent tomber chacune de ses inhibitions quitte à choquer à nous entraîner dans le désenchantement d'un fado mais chacune de ses images chacune de ses créations se gravent dans nos mémoires# v e r a m a n t e ro jeudi 20 février à 21h à la friche la belle de mai jeu de piste n° 8 avec vera mantero Vera Mantero est née à Lisbonne en )*$$ se forme à la danse classique jusqu’à )+ ans puis intègre le Ballet Gulbenkian à Lisbonne# À New-York et Paris elle étudie les techniques de danse contemporaine de voix et du théâtre# En France elle danse pour Catherine Diverrès une expérience unique déterminante parce que j’expérimentais avec elle ce que je savais possible sans l’avoir éprouvé avant : on pouvait faire de la danse avec de la pensée# Elle signe sa première chorégraphie en )*+7# En )*** le théâtre Culturgest de Lisbonne présente une rétrospective de son travail# Elle participe à des projets internationaux d’improvisation et organise des workshops de création/composition# Carlos Pez Gonzalez a étudié la danse à Madrid Amsterdam Vienne et Lisbonne# Il a terminé ses études à School for New Dance Development en Hollande en C,,,# Actuellement il travaille avec Vera Mantero Alice Chauchat et Jérôme Bel et depuis novembre C,,) collabore avec De Beweeging en Belgique# Son premier solo a été présenté dans divers festivals et théâtres# Jo Stone termine ses études en Australie au Flinders Drama Centre Adelaïde en )**2 puis se consacre aux études de danse contemporaine et de butoh à Berlin# Ces dernières années elle a travaillé entre l’Australie et Berlin dans le domaine du théâtre physique pour le cinéma et la téléviJe cherche moins à savoir si ce que je produis est de la danse sion# Elle a été interprète auprès du Ballet C# de la B# ou pas qu’à tenter d’autres corps débarrassés de stéréotypes Constanza Macras L&O Amsterdam Angela Guerreiro et d’habitudes de mouvements conformes# Sur le plateau on Vera Mantero# peut expérimenter rechercher des états perdus ; alors la danse telle que je la conçois c’est peut-être cela : travailler João Samões est né à Lisbonne en )*7,# De )*+* à )**$ il sur ce que l’on a perdu# (Propos recueillis par Laurent Goumare) étudie la peinture et l’anthropologie et collabore avec João Garcia Miguel dans son projet théâtral Olho ainsi que dans la performance collective Cosmic Canabalism à Lisbonne# Entre )**+ et C,,C il danse avec Francisco Camacho et Vera Mantero# Il étudie la danse lors d’un voyage en Inde et à New York# Il a participé au projet d’improvisation "Crash Landing@Lisboa" initié par Meg Stuart David Hernandez et Christine de Smedt# Il est auteur et l’interprète du solo )+ minutes# En C,,) il participe à la création théâtrale de Paulo Castro sur des textes de Lars Noren# Il prépare un solo pour C,,8# Paulo Castro Acteur au Teatro Nacional S# João depuis )**$ il a participé à de nombreuses pièces mises en scène par Ricardo Pais Nuno Carinhas Giorgio Barbieri Corsetti et José Wallenstein# Il met en scène des textes de Dostoievsky Heiner Muller Arrabal Edward Bond Stig Dagerman Lautreamont Paul Auster Lars Noren Thomas Bernard Beckett# jeudi 20 à 19h, vendredi 21 février à 20h30 à la friche la belle de mai vera mantero and guests Transcription phonétique d’un vers du poème A cidade queimada (la ville brûlée) de Mario Cesariny (Que suporte e separe e contem os dois mundos e ondula) direction artistique : Vera Mantero interprétation et co-création : Vera Mantero Sabina Holzer Jo Stone Paulo Castro João Samões Carlos Pez Gonzalez conception visuelle/installation : Nadia Lauro lumières : Jean-Michel Le Lez musique : Nuno Rebelo production déléguée : O Rumo do Fumo co-production : Montpellier Danse ,C Danças na Cidade à Lisbonne Lugar Comum à Lisbonne CAPa/DeVIR à Faro avec le soutien de : l’AFAA – Ministère des Affaires Etrangères Ministère de la Culture – GRI au Portugal Théâtre National de São Carlos à Lisbonne Bazar do Vídeo à Lisbonne création en juin C,,C# je poursuis une chose en effet une chose spécifique# malheureusement c’est une chose tellement imbriquée que parfois je la perds de vue# je peux du moins dire pourtant que j’ai une sensibilité qui fonctionne souvent malgré moi ; on dirait qu’elle se distingue par une notion très nette du tragique ou du rien ou de l’urgence ou de la sensation intense du besoin intense# j’entrevois aussi la dite chose quand j’écoute par exemple ce qui se passe dans le chant et dans la poésie et dans l’art de Caetano Veloso ; j’y écoute quelque chose qui est très proche du tragique et de la générosité de la douleur et de l’amour de la mort et de la possibilité# je me sens proche de lui et de la façon dont il ressent : physiquement rythmiquement poétiquement tragiquement bonheureument# cette envie de bonheur cette compréhension du bonheur# tout ça tout ensemble# compréhension de la vision# Vera Mantero *, minutes de présence sur le plateau se transforment en épreuve pour le spectateur# On l'écrit au sens le plus noble de ce terme# Impossible d'apprécier cette pièce autrement qu'en acceptant d'en endosser depuis son bout de gradin sa logique d'exigeante entreprise de construction incessamment effondrée de convergence fluctuante vers des formes non bornées de marche butée vers un horizon mou et bouché# Il y a comme du Beckett à l'œuvre sur ce plateau peuplé d'une tribu hébétée plutôt "border" entre attente vague folie penchée curiosité grise enfance mal avalée# Tout paraît très lent dans cette accumulation fragment à fragment# Mais au total on serait en peine de rapporter la multitude des micro événements et situations fulgurantes qui y giflent l'intelligence# Vera Mantero and guests prend une longueur d'avance dans le champ des nombreux travaux chorégraphiques actuels traitant de la communauté# Car sous cette première trame de la réunion des êtres souffle un fond implacablement philosophique consumé de tendresse désespérée de bonheur non atteint de destin pauvrement soumis# Cela non sans produire une gestuelle neuve celle de l'intelligence de la déglingue# Gérard Mayen ),#,7#,C extraits du texte paru sur le site mouvement#net Marseille Objectif Danse et Vera Mantero )**2 : Si elle dansait d’abord et elle parlait ensuite )**+ : On the Edge festival d’improvisation Sabina Holzer a terminé sa formation en )**; à l’Ecole pour le Développement de la Nouvelle Danse à Amsterdam après des études de théâtrephysique à Vienne et en France# Ces dernières années elle a surtout participé à des collectifs d’artistes internationaux# De )**+ à C,,) elle collabore avec les compagnies viennoises Bilderwerfer et Toxic Dreams# En même temps elle co-développe et joue dans différents projets pièces improvisations créations pour des lieux spécifiques un film et un projet avec le Danish Hotel Pro Forma# Elle a participé à un projet de recherche sur la performance en rapport avec théorie/philosophie à Vienne# Elle initie différents duos avec des danseurs et des musiciens présentés dans divers festivals# Depuis août C,,) elle travaille avec Vera Mantero# Elle vient de terminer un solo en collaboration avec le musicien Boris Hauf# Elle est dramaturge coacher et enseignante# Nadia Lauro développe depuis )**$ son travail plastique et scénographique dans divers contextes théâtres espaces urbains galeries ou musées d’art contemporain# Elle conçoit la scénographie les installations visuelles et les costumes pour Ami Garmon Vera Mantero Benoît Lachambre David Hernandez ainsi que Jennifer Lacey# Elle reçoit le prix The Bessies C,,, (New York Dance and Performance Awards) pour l’installation visuelle de Shot (Lacey/Lauro/Parkins/Cornell) Elle participe aux projets d’improvisation Crash Landing (@Louven @Vienne et @Paris) et Not to know initié par Benoît Lachambre et Andrew Harwood# En )**+ elle fonde avec l’architecte paysagiste Laurence Crémel l’association Squash Cake Bureau au sein de laquelle elle conçoit des installations paysagères et du mobilier urbain# Elle réalise la scénographie du défilé de mode de John Galliano pour Dior automne-hiver C,,, et de Kattahari/Guillotel en juin C,,)# Elle a participé à différentes expositions parmi lesquelles la Biennale d’Art Contemporain de Lyon avec Châteaux of France – Lacey/Lauro juin C,,) et avec Golden Week à Osaka/Tokyo juin C,,C# Nuno Rebelo licencié en architecture il débute dans la musique comme bassiste du groupe Streetkids et se fait connaître comme mentor de Mler ife Dada consideré comme un des groupes les plus innovateurs des années +, au Portugal# Il compose pour des pièces de théâtre au cinéma pour la danse etc# Il est le compositeur d’évènements tels que l’ouverture de Porto C,,) - Capitale Européenne de la Culture l’hymne de l’Expo *+ ou la musique du spectacle de Philippe Genty pour le Pavillon de l’Utopie (Expo *+)# Il compose pour des chorégraphies de Vera Mantero Mark Tompkins João Fiadeiro Paulo Ribeiro Aldara Bizarro etc# Avec Mark Tompkins il a dirigé les workshops visible sound audible movement à Strasbourg Lisbonne Bucarest et Vienne# Il a participé aux spectacles d’improvisation avec Mark Tompkins Vera Mantero Frans Poelstra Steve Paxton Lisa Nelson David Zambrano Julyen Hamilton João Fiadeiro Kirstie Simson Silvia Real Boris Charmatz Mal Pelo entre autres# Lors de concerts improvisés il a joué avec Peter Kowald Gianni Gebbia Jean-Marc Montera Marco Franco Kato Hideki Shelley Hirsch Michael Moore Gregg Moore Michael Vatcher Paolo Angeli Joan Saura Telectu Lê Quan Ninh John Bisset etc… Tarif normal : )) € réduit : + € intermittents du spectacle : 22, € titulaires du RMI : )2, € Jauge réduite réservation indispensable# mardi C+ janvier à C,h au Miroir cinéma des musées de Marseille jeu de piste n° 7 : autour de Terpsichore en baskets de Sally Banes# Cinéma# Présentation : Denise Luccioni Entrée libre mardi )+ février à C,h au Miroir cinéma des musées de Marseille carte blanche cinéma à Vera Mantero : la comédie de Dieu de Joao César Monteiro# Tarif normal : 22, € réduit : 2 € abonnés : ; € scolaires : C2, € jeudi C, à )*h vendredi C) février à C,h8, à la Friche la Belle de Mai Vera Mantero and guests Tarif normal : )) € réduit : + € intermittents du spectacle : 22, € titulaires du RMI : )2, € jeudi C, février à C)h à la Friche la Belle de Mai Jeu de piste n°+ avec Vera Mantero Entrée libre samedi C* et dimanche 8, mars au studio Bird Stage professionnel dirigé par Pierre Droulers Rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme *le tarif réduit s'applique aux chômeurs étudiants possesseurs de la carte vermeil de la carte friche abonnés théâtre Toursky abonnés Danse à Aix Friche la Belle de Mai : entrée ;) rue Jobin )8,,8 Marseille - ,; *2 ,; *2 ,; Le Miroir cinéma des Musées de Marseille : Centre de la Vieille Charité C rue de la Charité )8,,C Marseille - ,; *) ); 2+ ++ Studio Bird : Cap )2 ) route de La Gavotte )8,)2 Marseille renseignements-réservations Marseille Objectif Danse ,; *2 ,; *$ ;C marseille objectif D a n s E Friche la belle de Mai ;) rue Jobin )888) Marseille cedex 8 télécopie : ,; *2 ,; *$ ;;# e-mail : mod@lafriche#org Marseille Objectif Danse est subventionné par : la Ville de Marseille la Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur - Ministère de la Culture et de la Communication direction de la danse et du spectacle vivant- le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur le Conseil Général des Bouches-du-Rhône# Avec le soutien de l’ONDA# En collaboration avec Système Friche Théâtre Le Miroir cinéma des Musées de Marseille studio Bird Remerciements à Mouvement revue indisciplinaire des arts vivants (s)élection(s)élection(s)élection(s)élection(s)élection(s)élection(s)élection(s)élection(s) spectacles ● La vie rêvée d’Aimé de Mark Tompkins compagnie IDA# Spectacle tout public à partir de )C ans# jeudi C8 janvier à )*h vendredi C; (scolaire à );h8,) et samedi C2 janvier à C,h8, à la Friche la Belle de Mai - Réservations : Massalia ,; *2 ,; *2 7, La famille les parents les ados les prudences de l'expérience et la faim d'exister de la jeunesse : on s'engueule et on s'aime on râle et puis on rit# L'air de rien Mark Tompkins et ses amis jouent et dansent des gravités drôlatiques et des ironies qui peuvent grincer# Mais corps et décors disent la liberté et l'humour pour grandir et pour défendre son être# Parce qu'après tout comment faire pour admettre un Monde qui ne serait qu'antipathies# Philippe Foulquié La famille celle qu’on M sur fond de N# L’adolescence ses troubles ses illusions ses vérités dérangeantes# “La vie rêvée d’Aimé” raconte avec un humour grinçant l’histoire de nos vies quotidiennes# Parents censeurs enfants terribles situations cocasses ou cauchemardesques névroses et obsessions tendresse et frictions sont mises en scène dans un décor “boîte à malices”# Portrait d’une famille plus vraie que nature caricature d’une société “modèle” ou modèle d’une société “caricature” Mark Tompkins nous tend le miroir de nos vies sous forme de comédie musicale à la française# Un spectacle joyeux ludique débordant d’énergie de simplicité et de fraîcheur# ● Georges Appaix compagnie La Liseuse : “M# encore !” au Domaine de Grammont à Montpellier (Théâtre des )8 vents/Montpellier Danse) les C7 et C+ mars# , +,, $,, 7;, rencontre ● La danse contemporaine le jeu et les jeunes Dans le cadre du groupe de réflexion mis en place par le Théâtre Massalia sur les relations qu’entretiennent le théâtre et les arts en général avec le jeune public Mark Tompkins interviendra en partant de son expérience autour de la commande qui lui a été faite du spectacle La vie rêvée d’Aimé et nous parlera de son expérience de travail avec des jeunes de son questionnement de ses envies ou de ses renoncements# mercredi CC janvier à )2 h# Renseignements : Massalia ,; *2 ,; *2 7, publications ● Catalogue en images textes… et sons du Groupe Dunes Ce catalogue propose un parcours à travers deux installations vidéo : Vous êtes ici ! présenté en )*** à Marseille sur le toit terrasse de la Friche la Belle de Mai - photographies de Laurent Malone ; Sans titre provisoire installé en février C,,C dans la cour de La Ferme du Buisson à Noisiel pour le Festival Temps d’Images – photographies de Marcus Robinson# Des textes abordent cette démarche artistique selon plusieurs points de vue : - l’art vidéo - Françoise Parfait historienne de l’art auteur de Vidéo un art contemporain aux Éditions du Regard ; - le cinéma - Pierre Barboza spécialiste des images numériques auteur de La Parenthèse indicielle dans l’histoire des images aux Éditions L’Harmattan et Les Nouvelles Images aux Éditions Somogy ; - l’urbanisme - Jean-Pierre Charbonneau urbaniste auteur de Transformation des villes mode d’emploi aux Éditions de l’Épure ; - le mouvement - Christine Rodès critique de danse contemporaine directeur de projet au Groupe Dunes# Le livre est accompagné d’un CD audio avec + séquences extraites des compositions sonores spatialisées dans les installations vidéo# Édition bilingue (français-anglais) format C) x C8 cm *$ pages en quadrichromie design LMX# Prix de vente : )$ €# À voir et à commander sur le site www#groupedunes#net# ou par tél# ,; *) 2, ,, )*# actions artistiques Georges Appaix compagnie La Liseuse : en collaboration avec Système Friche Théâtre il a été envisagé de mener avec une école primaire des actions artistiques autour du thème de la chanson en intégrant l’écriture la voix la danse le mouvement# Projet qui s’échelonne sur une année scolaire en avançant par étapes entre l’automne et les représentations de “Non seulement…” création C,,8 en mai à La Friche# Écrire une chanson la transposer à l’oral voix chantée voix parlée et trouver des relations entre la voix et le mouvement# Travail sur la musicalité des corps et des mots le rythme la coordination# La Liseuse - Georges Appaix *) rue d'Endoume )8,,7 Marseille# T ,; *) 2* 8; $, - F ,; *) 2* 8; $)# laliseuse@wanadoo#fr - http://www#lafriche#org/laliseuse conseil d’administration : Odile Cazes Madeleine Chiche Nicole Corsino Norbert Corsino Bernard Misrachi Geneviève Sorin déléguée générale : Josette Pisani comptable : Catherine Djaouane coordinatrice des projets : Lydia Ramos chargée du développement des publics et de la communication : Blandine Cordellier conceptrice des jeux de pistes : Denise Luccioni coordinateurs techniques : Xavier Longo et Serge Maurin conception et réalisation des publications : Francine Zubeil rédaction : Josette Pisani jeudi )$ à )*h vendredi )7 et samedi )+ janvier à C,h8, à la Friche la Belle de Mai Pascal Gravat groupe Quivala : Saturne groupe dunes © Laurent Malone j o u r n a l n u m é ro 4 1 hiver 2003 année 15 Si vous désirez recevoir régulièrement le journal-programme de Marseille Objectif Danse veuillez nous 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