Le Musée Correr de Venise

Transcription

Le Musée Correr de Venise
Le Musée Correr
de Venise
(vu par les jeunes pour un public jeune)
(version italienne)
PREMESSE .
Salles n. 1-2
PLANS ET VUES DE VENISE,GRAVURES
Salle n. 3
GALERIE CONSACREE A ANTONIO CANOVA
Salle n.4
SALLE DU TRONE
Salle n.5
SALLE A MANGER
Salle n.6
LE DOGE
Salle n.7
LE DOGE
Salle n.8
BIBLIOTHEQUE DES TEATINI
Salles n.9-10
SALLE DES COSTUMES
Salle n.11
NUMISMATIQUE
Salle n.12
BUCENTAURE
Salle n.13
L'ARSENAL
Salle n.14
VENISE ET LA MER
Salle n.15
SALLE D'ARMES
Salle n.16
ARMES A FEU
Salle n. 17 - 18
ARMURERIE MOROSINI
Salles n. 19 - 20 - 21 - 22
PETITES SALLES MOROSINI
Salles n. 45-46
PETITS BRONZES
Salles n. 48 - 49 - 50
ARTS E METIERS
Salles n. 52 - 53
JEUX ET PASSE-TEMPS DE SOCIETE'
LA SALLE DE BAL
Prémesse
Les élèves d'une classe de 4e (cours expérimental E) du lycée option tourisme Andrea Gritti de Venise Mestre, ont rédigé ce petit précis du Département de l'Histoire de la ville de Venise du Musée Correr,
guidés par leur professeur d'Histoire de l'art.
Après un parcours global mais attentif des différentes salles, les élèves se sont répartis en groupes de
travail (4 ou 5 au maximum) et en fonction de sujets définis par eux, comme par exemple l'expression du
pouvoir et de l'appareil de l' Etat, de la mode, d'une collection de monnaie et d'armes anciennes,
l'illustration de jeux, des sculptures de Antonio Canova, puis ils ont opéré un choix sur base des aspects
les plus significatifs et sur celle de leurs centres d'intérêt.
Le résultat est cette plaquette, facile à la consultation, et non dènuèe de quelques clarifications. Après
cette initiative en langue italienne, les élèves se sont intéressés à la supervision de leur enseignante dans
cette discipline.
P.S. Le précis est dénnée aux visiteurs à l'entrée du Musée.
Le musée Correr porte le nom du collectionneur passionné Teodoro Correr (1750 - 1830), descendant d'
une des plus anciennes familles vénitiennes qui légua ses richesses accumulées durant sa vie à la
Municipalité de Venise.
Depuis son legs, le musée s' enrichit considérablement grâce à d'autres donations et acquisitions.
A partir de 1922, le musée Correr est installé pour une part dans les Nouvelles Procuraties, Procuratie
Nuove, oeuvre de Vincenzo Scamozzi (1552 - 1616) et dans l' aile Napoléonnienne, (en face de la
Basilique St-Marc), due à l' initiative de Napoléon qui l' a fait ériger sur l' emplacement de l' église San
Gemignano datant du XVIe siècle.
SALLE N° 1- 2 PLANS ET VUES DE VENISE, GRAVURES
A gauche trône le portrait de Teodoro Correr , le fondateur du musée du même nom.
En outre cette salle recèle des gravures illustrant des plans de la ville de Venise: leur vision comparée
permet aux visiteurs d' observer les transformations de Venise au cours des siècles.
SALLE N° 3 GALERIE CONSACREE A ANTONIO CANOVA
A l'intérieur de la galerie réservée au sculpteur néo-classique Antonio Canova sont à signaler des oeuvres
aux sujets contrastants: Amour et Mort.
D'un côté deux modèles de monuments funéraires en cyre et en bois, symbolisant la mort, de l'autre deux
bustes de femmes en plâtre et en toile de fond un Cupidon ailé, symbolisant l'amour et la beauté.
VESTALE TUCCIA
Demi-buste en plâtre de jeune fille au visage drapé, aux traits très réguliers et à l'expression délicate et
pensive.
BUSTE SUR PIED DE SAFFO
Demi-buste en plâtre de jeune femme au visage tourné vers la gauche, cheveux bouclés relevés à la
grecque, à l'expression éminemment sereine.
CUPIDON AILE
Cette statue, en marbre, représente Eros appuyé sur un tronc d'arbre avec son porte-flèches et son arc,
ressemblant à un serpent.
L'allure de l'adolescent laisse transparaître un rappel au monde classique cher à Antonio Canova.
SALLE N°4 SALLE DU TRONE
Les fresques de cette salle sont des vestiges néo-classiques qui ornaient le Palais Royal
Des décorations de vastes dimensions tapissent le long des hautes parois. Les danseuses de Francesco
Hayez (1817) sont d'une qualité remarquable.
La pièce est décorée de meubles de la même époque: à noter les deux tables marquetées en marbre sous
lesquelles sont disposées deux corbeilles de fruits, oeuvres de jeunesse de Antonio Canova.
Dans les vitrines se trouvent d'autres oeuvres de Canova : les ébauches en argile et en cire entre lesquelles
est à noter le célèbre groupe: Amour et Psyché.
SALLE N°5 SALLE A MANGER
La salle à manger du Palais Royal a conservé toute son originalité décorative néo-classique.
Sur le plafond est à signaler la fresque de Gian Battista Canal représentant l' Olympe.
Aux murs, la décoration est inspirée des mois de l'année et des signes du Zodiaque; les petits médaillons
dépeignent des rues de Venise et de Milan (capitales du Royaume Lombardo-Veneto) de Giovanni
Borsato. Entre les fenêtres est placé le moulage en plâtre de la Venere Italica, Vénus symbole de la beauté
italienne par Antonio Canova, oeuvre de l'auteur lui-même.
Au centre de cette salle une table ronde du XIXe siècle, aux scènes mythologiques en biscuits de Sèvres,
repose sur trois pieds en bronze en forme de Sphinx ailés.
Sur des chevalets à voir deux tableaux de Antonio Canova, l'un représentant le portrait de Amedeo Svayer
(antiquaire vénitien) et l'autre Amour et Psyché.
SALLE N° 6 LE DOGE
Cette salle et la suivante sont consacrées au Doge, le Magistrat suprême et incarnation de la Sérénissime.
A signaler, aux murs, sur des bancs à dossier en noyer du XVIIe siècle, des tableaux rappelant d'anciennes
légendes et des fêtes suggestives se déroulant à Venise.
La fête pour le couronnement de la dogaresse Morosina Morosini Grimani et Le débarquement à Venise
de Catherine Cornaro (ex-reine de Chypre ), se font face.
Entre les fenêtres un des plus vieux mythes sur la fondation de Venise, La légende du pêcheur, est
représenté; il s' agit de la restitution au Doge de l' anneau obtenu par l' évangéliste St-Marc pendant une
tempête en mer.
Comme pendant, entre les fenêtres, à observer les deux portes d' orgue rappelant La vie du Doge Pietro
Orseolo, qui décida d' abandonner sa charge pour se retirer dans un monastère dans les Pyrénées.
Dans les vitrines, des objets liés à la vie du Doge, comme le rarissime Corno Dogale, bonnet de cérémonie
des Doges, sont exposés.
Dans une vitrine entre les deux fenêtres, la rarissime Veste da Corrucio; c'est-à-dire vêtement de deuil,
que le Doge endossait pendant la célébration du vendredi Saint (la couleur rouge rappelle le sang du
Christ), est à admirer.
SALLE N°7 LE DOGE
Les tableaux accrochés aux murs rappellent quelques processions de Doges, de goût impérial-byzantin. La
Procession du Cortège du Doge sur la Place St-Marc est alimentée d'une très belle xilographie de Matteo
Pagan (copie à presser d'une incision sur bois) et de la toile au centre faite par Cesare Vecellio, cousin du
Titien.
A gauche à observer un cadre: Le Doge en visite à St-Zaccaria et un autre: La procession pour la fête du
Rédempteur qui était célébrée chaque année pour commémorer la fin de l'épidémie de peste de 1576.
Dans les vitrines de droite sont exposés des objets et des documents concernant l'élection du Doge: les
Manine, petites mains, en bois doré utilisées pour compter les votes, les très significatives Promissioni
dogali, c'est-à-dire les sermons du Doge, à l'occasion de sa proclamation.
Dans la vitrine de gauche, sont exposées des Commissioni dogali, c' est-à-dire les prescriptions que le
Doge donnait à ses ambassadeurs et à ses fonctionnaires.
SALLE N° 8 BIBLIOTHEQUE DES TEATINI
Dans cette salle sont disposées des bibliothèques en noyer massif provenant du couvent des Teatini à
Venise, dédié à Nicolò da Tolentino. Elles représentent un magnifique exemple d'ameublement du XVIIe
siècle. A l'intérieur, des manuscrits rares et des volumes parus entre le début du XVIe siècle et du XVIIIe
siècle sont pieusement conservés.
Dans les vitrines, au centre de la salle, sont à noter des exemples de reliures en argent sculpté et en cuir
doré.
Un imposant lustre aux couleurs pastel du XVIIIe siècle réalisé par la verrerie de Murano de Giuseppe
Briati illumine toute la salle, lui conférant une note de raffinement et de gaieté.
SALLE N° 9 -10 SALLES DES COSTUMES
Les matériax exposés dans ces deux salles permettent une vision suggestive des aspects et des moments
représentatifs et pittoresques de la vie officielle à Venise des XVIIe et XVIIIe siècles.
A noter l'exceptionnelle collection de costumes honorifiques qui se réfèrent à la Haute Magistrature de la
République: les 9 trésoriers du Grand Conseil élus à vie, les Procuratori di San Marco, à l'étole en velours
découpée sur l'épaule et les sénateurs à la tunique rouge et ample, alors que la toge noire appartenait aux
nobles sans aucune charge officielle.
Les grands portraits aux murs représentent la célèbre famille Morosini et plus précisément le Doge
Francesco dont, dans la salle n°22, un portrait à cheval est à noter.
Dans la salle n°10, à signaler encore le double portrait du Doge Antonio Priuli et de son homonyme,
procuratore, ainsi que le portrait du sénateur Angelo Memmo.
SALLE N°11 NUMISMATIQUE
A l'intérieur de ce musée encore de nombreuses pièces de monnaies anciennes grecques et romaines, mais
surtout vénitiennes sont exposées, dès origines à la chute de la République de Venise en 1797. A signaler
la collection des Oselle, oeuvres des artisans de Venise et de l'île de Murano, médailles d'or et d'argent,
ayant la même valeur que la monnaie.
Elles étaient frappées à la main et données par le Doge aux nobles en souvenir de l'ancien don des canards
sauvages, oiseaux de marécage.
Sur le plancher se trouve un coffre en métal du XVIIIe siècle. Aux murs deux drapeaux sont exposés: un
étendard du XVIIe siècle de galeazza, navire de guerre datant du XVe siècle en soie rouge et or aux
armoiries du Doge Domenico Contarini et un drapeau à queue d'aronde à l'effigie de Sainte-Catherine.
SALLE N° 12 BUCENTAURE
Le Bucentaure est un légendaire navire de cérémonie sur lequel le Doge et la Serenissima Signoria, à
savoir les chefs des Quarante, de la Quarantia, et les six conseilleurs du Doge, un pour chacun des six
quartiers, sestieri, qui composaient et qui composent encore la ville, se rendaient chaque année, le jour de
l'Ascension, au port du Lido pour célébrer les épousailles entre le Doge et la mer: le Doge jetait un anneau
d'or dans la mer, symbole de l'union parfaite entre la ville et la mer.
De ce navire de cérémonie, plusieurs exemplaires furent construits, le dernier en 1728.
Il mesurait 35 mètres de long et 7 mètres de large et il se déplaçait grâce à 168 rameurs.
Le Bucentaure n'était utilisé que lorsqu'il faisait beau, vu la disproportion existant entre la petite partie de
la coque immergée et les deux étages supérieurs.
Le Bucentaure soustrait de ses éléments décoratifs, fut aussi armé de quelques canons pour défendre la
lagune en 1797; et il fut aussi transformé en prison flottante. Il fut démoli définitivament en 1824.
Dans la vitrine est exposée sa maquette. A noter en outre le grand feu de poupe et sur la parois est
suspendu le drapeau en soie rouge à cinq pointes, lui aussi appartenant au Bucentaure.
SALLE N°13 L'ARSENAL
La salle est consacrée à l'Arsenal, c'est-à-dire au très vaste complexe des chantiers et des bassins gérés par
l' Etat, pour la construction et le maintien de la flotte de guerre et d'une grande partie de la flotte de
commerce.
Sur le mur de droite se trouve un plan fort rare de l'Arsenal (une aquerelle), lequel était un site protégé par
le sècret militaire. Sur le mur de gauche, les tableaux représentant L'art des Marangoni, c'est-à-dire des
artisans qui construisaient les bateaux et L'art des Calafati, des artisans qui assemblaient, vernissaient
l'ensemble des bateaux.
Les armoiries de ces deux confréries sont bien visibles.
SALLE N°14 VENISE ET LA MER
Cette salle tire son nom de l'imposant Lion de St. Marc en bois, provenant de la basilique qui rappelle la
vocation maritime de Venise qui doit sa propre célébrité et sa richesse à la mer, à travers l'établissement
de comptoirs.
A droite se trouve le cadre de la Bataille de Chioggia, une nouvelle évocation du XVIIIe siècle de la dure
lotte entre Venise et Gênes pour la suprématie navale sur l'Adriatique durant le XIVe siècle.
Sur le mur de gauche, se trouvent deux autres toiles avec déploiements des flottes vénitiennes et turques et
également deux autres tableaux représentent l'affrontement naval au large des îles Curzolari, évoquant de
nouveau la victorieuse guerre contre les Turcs qui a eu lieu dans les eaux de Lépante en 1571.
Dans les vitrines, au centre, à noter des modèles de galères, des bateaux qui constituaient à partir du XVI e
siècle, la force de la flotte militaire vénitienne et deux globes l'un de la terre et l'autre de la voûte céleste,
datant de la fin du XVIe siècle.
SALLE N°15 SALLE D'ARMES
Dans cette salle quelques modèles d'armes et d'armatures datant du XVIe siècle et du XVIIe siècle sont
exposés.
A noter parmi les armures, celle pour les soldats à la cuirasse ciselée et celle à la mode de Maximilien 1er
de Habsbourg (1493-1519).
Dans les vitrines quelques armes tranchantes d'une facture de grande valeur sont à noter.
A signaler, d'autre part, une clef en fer du XVIe siècle cachant un mécanisme pour lancer des dards,
ancienne arme de jet.
SALLE N° 16: ARMES A FEU
Dans cette salle, une curiosité: à admirer des armes à feu provenant de toute l'Europe. La longeur des
canons de certains fusils, la crosse en ivoire incrustée de représentation d'animaux sauvages, comme des
lions et des cerfs, sont particulièrement remarquables.
A noter également, une arme à feu à douze ouvertures, d'où sort le feu, appelé orgue datant du XVIIe
siècle.
SALLES N° 17-18: ARMURERIE MOROSINI
Dans cette salle, sont exposés des objets à la mémorie des exploits des actions extraordinaires sur la mer
du Capitaine Francesco Morosini, le Péloponnésien (Doge de 1688 à 1694).
Au centre de la salle est placé le très rare triple feu de la galère remontant au XVIIe siècle, qui se trouvait
sur le navire de Francesco Morosini durant sa dernière expédition contre les Turcs.
Aux murs sont déployés quelques drapeaux turcs, provenant des butins de guerre de la flotte vénitienne. A
droite, sont à remarquer quelques petits canons de mer et de terre et, sur les murs sont accrochés sept
tableaux, de Antonio Piazza, représentant différents moments de la carrière de Francesco Morosini.
Dans la salle n° 18, dans la vitrine de droite, des armes blanches orientales et un modèle de casque turc
sont exposés; le Kriss de Malabar au manche en ivoire est particulièrement précieux.
Dans la vitrine de gauche l' Epée et l' Armet à la vénitienne, petit casque fermé, qui ornaient les armoiries
de Francesco Morosini sont à signaler.
Dans la vitrine des armes à feu italiennes et françaises, des armures, au centre, sont à noter.
SALLES N°19, N°20, N°21, N°22: PETITES SALLES MOROSINI
Les salles n°19, n°20, n°21, n°22 en enfilade prolongent l'exposition d'armes à feu et tranchantes,
collection personnelle toujours du Doge Francesco Morosini.
Du point de vue de la décoration, l'extrême finesse de l'épée rappelant le calendrier gravé sur la lame et du
très singulier Livre de prière qui renferme un petit pistolet, est à remarquer.
SALLES N°45-46 PETITS BRONZES
Les petits bronzes exposés dans les vitrines de ces salles se réfèrent à la période allant de la fin du XVe
siècle au début du XVIIIe siècle. Ce sont les oeuvres des plus importants sculpteurs de la Rennaissance à
Venise. A signaler: le David de Bartolomeo Bellamo, le Satyre à la musette et la Lampe à huile en forme
de satyre de Andrea Briosco.
L' Apollon, le Jupiter foudroyant, Bacchus enfant de Jacopo Sansovino sont des exemples suggestifs du
style Rennaissance à son apogée. Et encore la très célèbre porte-cochère représentant Neptune et les
chevaux marins de Alessandro Vittoria; Mars et la Paix de Tiziano Aspetti et la Salière en forme de
Neptune et Vénus au dauphin de Girolamo Campagna y sont exposés. Remarquables aussi des statuettes
d'anges avec des instruments de la passion provenant de l'église San Lorenzo.
SALLES N°48-49-50 : ARTS ET METIERS
Ces salles sont consacrées aux arts et métiers à Venise.
Aux murs à noter des tableaux du XVIe et XVIIe siècles représentant les activités des confréries des
métiers, à savoir les associations des artisans et des commerçants, fondées au Moyen-Age et qui ont
survécu jusqu' à la chute de la Sérénissime (1797). Elles étaient contrôlées par l'Etat par le biais de deux
magistratures: Ancienne Justice et Nouvelle Justice, Giustizia Vecchia e Giustizia Nuova.
Parmi les objets exposés, à signaler des chaussures très intéressantes de l'époque. Elles ont des talonnettes
en bois travaillé qui évitaient aux femmes de tacher leurs vêtements car les rues étaient en terre battue.
Successivement, les talonnettes furent interdites excepté pour les prostituées de ce fait immédiatement
identifiables.
Les soies et les velours exposés témoignent des commerces florissants entre Venise et l'Orient. Mais aussi
d'autres objets curieux comme le porte-perruques en bois décoré à la main et des petits peignes en tortue.
Dans la salle suivante à signaler enfin les très remarquables panneaux sur cuir appelés Cuori d'oro, qui
étaient des éléments de décoration.
SALLES N° 52-53 JEUX ET PASSE-TEMPS DE SOCIETE
Les vénitiens ont toujours aimé les jeux de hasard, qu'ils pratiquaient dans les Ridotti, véritables maisons
de jeux, lieux de rencontre de l' aristocratie vénitienne où, pour garder leur anonymat, ils étaient toujours
masqués tout comme pour se protéger des regards indiscrets des créanciers, qui ne leur laissaient jamais
de répit...
A cause du décret du Grand Conseil, Maggior Consiglio, qui a imposé la fermeture de ces établissements,
les joueurs se retrouvaient dans les auberges et dans les cafés, botteghe da caffè.
Dans cette salle sont exposés quelques jeux, aussi bien des jeux populaires que des jeux d'élite de
l'aristocratie des Ridotti comme les jeux de cartes et de dés, le Gioco dei biribissi, qui deviendra plus tard
la Roulette, le Sbaraglino aujourd'hui connu sous le nom de Backgammon, le Gioco reale, la tombola, le
jeu de tirage le plus répandu.
Dans cette autre salle à voir aussi les jeux de patience, comme les puzzles, le Yoyo et le Kaleidoscope.
Les autres jeux de société étaient pratiqués à l'air libre, comme les épreuves d'équilibre et d'agilité appelés
Forces d'Hercule, Forze d'Ercole, de hautes pyramides d'hommes qui montaient sur une table laquelle
étaient déjà placée sur des bancs ou des bateaux, embarcations à coque plate, si ces jeux étaient pratiqués
sur eau.
SALLE DE BAL
Cette vaste salle est un exemple raffiné de style Empire, décorée sur ses côtés de colonnes de Corynthe
qui soutiennent la balustrade d'où l'orchestre entonnait les mélodies. Le plafond, mis en valeur par les
chapiteaux dorés des colonnes, est orné d'une fresque représentant la Paix entourée de la Vertu et de
Génies de l'Olympe. Le décor est enrichi grâce à des sculptures et des bas-reliefs, oeuvres de Antonio
Canova.
Parmi les sculptures, sont à remarquer: le célèbre groupe de Dédale et d'Icare, une des premières oeuvres
de Antonio Canova où l'esprit du monde classique est déjà présent dans ses recherches.
Les statues d'Orphée et d'Eurydice avec encore des influences de l'art baroque et l'ébauche en plâtre de
Paride, pointillés par une série de clous, utilisés pour reporter les mesures exactes de l'oeuvre sur l'original
en marbre.
Le long de hautes parois à ne pas manquer d'admirer les bas-reliefs en plâtre représentant des scènes
allégoriques ou tirés d'Homère. Ces oeuvres témoignent des diverses tentatives et des études sans répit de
Antonio Canova.
(Classe IV E -a.s. 1993/94 - ITTS "A. GRITTI" Mestre-VE -ins. Graziella FERRARA e Sandra CARNIO)
Istituto Tecnico Turistico Statale "Andrea Gritti" - Venezia Mestre
Ultimo aggiornamento: 02/19/2003 11:22:24