Collectionneur version 2 - Tourisme Deux
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Collectionneur version 2 - Tourisme Deux
Comprendre le pillage en deux minutes Les objets pillés Les intermédiaires A l’heure où cette infographie est achevée, et depuis le décret n°91-787 du 19 août 1991, 11,601,282 objets archéologiques ont été prélevés dans le sous-sol français par des “détectoristes”. Les objets archéologiques qui ne sont pas conservés par le détectoriste, s’il s ne sont pas détruits, sont ventilés dans des réseaux de ventes ou d’échanges. Un vendeur de détecteurs Un “détectoriste” Un collectionneur x x 1ère solution : Retour chez le vendeur de détecteurs dont le réseau de clients compte des acquéreurs potentiels (autres “détectoristes” collectionneurs eux-mêmes) ou vers des réseaux à l’étranger (relations favorisées par la marque de détecteurs notamment). x x x 2ème solution : Lors d’événements organisés par le vendeur, le “détectoriste” se charge lui-même de démarcher ses paires. Les rallyes sont de véritables plaques-tournantes du trafic d’objets archéologiques bourse super rallye FOUILLEUR Multi-Collecs le 24.08.14 le 15.04.14 x x RO 31 ro sée rt oe éhc ra GA C 72 GA C 12 GA C 97 GA x C x x x x Il existe quelques centaines de points de vente en France. Avec une seule marque française, ce secteur est économiquement négligeable. Il est surtout tenu par la pression des fabriquants anglo-saxons qui ciblent les pays à fort potentiel archéologique. Pour aiguiser l’appétit de son client, le vendeur expose dans sa boutique des objets archéologiques : monnaies, fibules, etc. Il propose aussi des ouvrages telle que la collection Carte Archéologique de la Gaule. Les enseignes comme celle ci-dessus sont très présentes sur Internet. La vente de matériel de “prospection” n’est pas le seul créneau... Le vendeur est toujours “détectoriste”. Cette estimation est délibérément basse. Pour ce compte, le nombre d’utilisateurs illégaux de détecteur de métaux en activité a été évalué à 10000. Ce chiffre est nettement inférieur à la seule statistique officielle datant de 1997 (70 000 selon un rapport du Conseil de la Concurrence). 4ème solution : Le “détectoriste” utilise le laxisme de sites d’enchères sur internet ou de ventes de particulier à particulier. Ebay, Le Bon Coin, Delcampe pour ne citer que les principaux. Forums et groupes Facebook sont aussi des supports pour vendre les objets. Une fois équipé, le client prospecte les terrains autour de son domicile lors de “sorties” récréatives, seul ou en groupe. Le “détectoriste” part soit au hasard, à la faveur de son réseau de relation, soit après s’être dûment documenté. La mentalité du “détectoriste” tient sur un credo : l’objet découvert, même s’il est clairement archéologique, n’est pas l’indice d’un site archéologique ! Donc, il se défend de piller le patrimoine. Les objets prélevés, nettoyés par ses propres soins, intégrent sa collection personnelle. Sinon, ils sont triés en fonction de son intérêt, de leur valeur. ebay Ces objets composent un effroyable et titanesque musée virtuel et perdu. 3ème solution : Les “détectoristes” se donnent rendes-vous dans ce type de salon. Ils profitent de l’affluence pour vendre des objets. On les voit faire à la sauvette dans les allées lorsqu’ils repèrent un client ou au “cul du camion” tôt le matin. C’est toujours l’occasion d’échanger des adresses... . A ce stade de diffusion des objets dans les réseaux de vente, quelques archéologues s’estiment en devoir de capter des données scientifiques. Invoquant la valeur intrinséque des objets, une photo leur suffit souvent pour argumenter que l’information est sauvée. Dans certains cas, ils rencontrent les “détectoristes” et relationnent avec afin d’avoir la primeur des données. Ils se posent alors en maillon du trafic. Peu importe les arguments de ces archéologues. Leur démarche cautionne le pillage et introduit dans le corpus scientifique des données toxiques, non sourcées, non contextualisées. Cette démarche est finalement anti-scientifique. halte-au-pillage.org Ces collectionneurs sont la raison même de l’existence du trafic puisqu’ils animent la demande. Et sans demande... pas d’offre. facebook.com/pages/Happah [email protected] Souvent occultes, ces collections disparaîtront avec leurs propriétaires, détruites, dispersées, revendues... Ces objets sont perdus pour la science et ne gardent de valeur symbolique que leur statut d’objet pillé. Association 1901 agréée Patrimoine Le 14 décembre 2013, HAPPAH, tous droits de diffusion-reproduction réservés.
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