Infrastructures Aéroportuaires, Ferroviaires et

Transcription

Infrastructures Aéroportuaires, Ferroviaires et
Contribution d’Henri-Vincent AMOUROUX
Infrastructures Aéroportuaires,
Ferroviaires & Portuaires
LES PORTS AQUITAINS
Le port de Bordeaux
En 2014, le port de Bordeaux a subi le contrecoup d'une mauvaise récolte céréalière et du recul des
granulats pour le BTP. Au final, son trafic global est en repli de 5,9% sur un an soit - 539 499 tonnes.
En un an, l'activité du port girondin est ainsi passée de 9 millions de tonnes à 8,53 Mt.
Les mouvements de navires sont en léger repli : 2 242 mouvements en 2014 contre 2 425 en
décembre 2013 (soit - 183 escales ou -7,55 %).
AUX ENTREES : 6 234 634 tonnes, soit - 3,1 %.
Les produits raffinés atteignent 3 904 707 tonnes à fin décembre 2014, soit une hausse de 1,56 %, ce
qui est un excellent résultat pour le port de Bordeaux comparé aux autres places portuaires dont la
baisse oscille entre -3 % et – 16 % notamment en raison d'une baisse générale de la consommation
des carburants.
Le transport de produits pétroliers par voie ferroviaire au départ de Bassens représente en 2014,
62 000 m3 repartis en 12 000 m3 de Trafic local et 50 000 m3 Hors local pour DPA.
Ces trafics sont pénalisés par la charge acceptable sur la zone de Bassens qui est en charge C alors
que tous les clients et DPA souhaitent charger en charge D.
Le gaz enregistre quant à lui une baisse de 40,18 % principalement due à la mise hors service du
terminal Cobogal à Ambès suite à un incident technique au cours du deuxième semestre 2014. La
forte progression des importations de graines oléagineuses (de 257 579 tonnes à 301 632 tonnes +
17,10%) correspond à l'amélioration de l'outil de trituration de l'industriel Saipol Bassens. La
tendance est identique pour les huiles végétales (80 465 tonnes, soit + 38%). Les activités de la filière
engrais et matières premières progressent de 1,9 %. Les produits chimiques augmentent également
de 2,15 % :
En 2014, Yara Ambès a expédié, par voie ferrée, 52 800T d’Ammonitrate 33.5% sur une zone de
chalandise couvrant la moitié sud de la France et 98 700 t d’Ammoniac dont 50 700 T à destination
de l’usine YARA Pardies(64), le solde à des clients industriels implantés dans le sud France. Le total
des expéditions par fer en 2014 se monte à 149 400 T. A noter que le trafic fut interrompu 10 jours
en 2014 du fait de l’état de la voie ferrée. La mobilisation des industriels appuyés par la Préfecture de
Gironde et les collectivités locales a permis d’ébaucher une solution de régénération de la voie
ferrée et de rassembler les financements correspondants.
Michelin confirme la bonne tendance amorcée lors du 1er semestre et termine l’exercice 2014 à +
15,6 % (de 31 699 tonnes à 36 639 tonnes). Foresa progresse également de 11,53 % (de 59 118
tonnes à 65 933 tonnes). Akzo Nobel est sur une tendance baissière à - 24,45 %.
Les granulats enregistrent un recul de 13,52 % par rapport à une exceptionnelle année 2013. Ce
fléchissement est dû à la fin de certains gros chantiers tels que la construction du stade, la LGV et à la
baisse de la commande publique. Cependant, le marché Bordelais reste soutenu comparé à d'autres
Métropoles et la qualité des granulats en provenance d'Europe du nord est recherchée. Les
approvisionnements par la voie maritime ou fluviale ne font pas concurrence aux carrières de
proximité mais au contraire pallient un déficit en granulats de l'ordre de 3 millions de tonnes dont 2
millions pour la CUB. Les granulats conservent donc leur 3ème place dans les trafics du port de
Bordeaux.
Les bois (bois du nord et tropicaux) : le marché français des bois sciés pour la plupart originaires
d'Europe du Nord ou de Russie - reste très en retrait et subit la plus forte baisse soit – 48 %. Un
opérateur leader Européen est présent sur Bassens. Il s'agit de la société Wolseley France, groupe ISB
qui regroupe les activités de Sinpla et Silverwood. Cette société est présente sur plusieurs ports
directement en concurrence avec Bordeaux jugé moins performant concernant la qualité du service
portuaire.
Les bois tropicaux sont désormais quasi inexistants et la pâte à papier en trafic conventionnel ne
constitue plus qu'un stock de secours pour le client final (Smurfit) qui, peu satisfait de Bordeaux,
réalise l'essentiel de cette activité sur La Rochelle.
Le trafic de charbon en provenance d'Afrique du Sud se traduit par un net repli, comparé à 2013.
L'importation de ce produit est fonction de la demande de l'unique client, Michelin, à Bassens. La
baisse des volumes s'explique par le report en fin d'année d'un gros navire (chaque bateau
transporte à lui seul entre 43 000 et 45 000 tonnes de minerai). Mais la filière Charbon/Minerais
subit une conjoncture économique difficile.
La filière Ciment, laitiers et clinkers est en légère progression par rapport à 2013, actant ainsi le
fonctionnement des nouvelles installations de CIMALIT à Bassens amont (groupe Italcementi).
L'activité du groupe reste cependant très en deçà des engagements de trafic maritime qui avaient
été annoncés. Enfin, aucun indicateur ne laisse présager une évolution positive concernant l'absence
d'activité du site de Lafarge à Bassens. On note toutefois une légère progression du trafic de laitier
destiné à alimenter l'usine de la Couronne de Lafarge (il s'agit là d'un trafic d'appoint qui vient
compenser le déficit des extractions terrestres de proximité).
Marchandises diverses : à fin décembre 2014, les importations sont en net recul dues
essentiellement à la baisse du tonnage import de la filière conteneurs soit -24,7 %).
AUX SORTIES : 2 293 356 tonnes, - 12,8 %.
Pétrole brut et produits raffinés : + 13,7 %
Les exportations de brut de Parentis de la société Vermilion au départ de Bordeaux restent stables
malgré un contexte économique défavorable.
Diester réalise une très bonne performance en augmentant son tonnage exporté de 80 576 tonnes à
126 136 tonnes, soit en progression de 56,54 %.
Avec des céréales en recul de - 14,6 %, l’année civile 2014 aura vu se succéder 2 campagnes
céréalières très différentes. La première (moisson de l’automne 2013) pénalisée par des évènements
climatiques capricieux avec pour conséquence des rendements désastreux en maïs et une moindre
qualité physique des grains exportables. La seconde, totalement à l’inverse, avec des rendements
historiques et des qualités physiques et sanitaires remarquables.
Ainsi, le second semestre céréalier portuaire marque un plus haut historique de 10 ans avec environ
900.000 t chargées sur les terminaux de Bassens et de Blaye. Cette tendance se poursuit sur le 1er
semestre 2015, avec des bilans prévisionnels export au 30 juin attendus au plus haut.
De façon structurelle, la filière blé s’est consolidée. Les agriculteurs du sud-ouest produisent
désormais un blé meunier de qualité et la récolte de juillet 2014 s’est distinguée au-dessus du paquet
moyen français.
Cette filière nécessite toutefois une amélioration permanente des infrastructures de transport
massifié. Le pré-acheminement ferroviaire est trop pénalisé par le mauvais état du réseau capillaire
(ligne Auch-Agen, charge D sur Bassens par exemple) et la cible des navires, entre 20.000 et 30.000 t,
nécessite une amélioration durable des tirants d’eau dans l’estuaire de la Gironde. Sur ce dernier
point, le Grand Port Maritime de Bordeaux a identifié des actions de long terme qui profiteront à la
filière.
Quant aux infrastructures routières, il convient de rappeler que, quelque soient les améliorations sur
le mode ferroviaire, le mode routier restera très largement majoritaire. L’amélioration de la
compétitivité de la filière export céréalière passe donc par des choses aussi évidentes que la
fluidification de l’entrée sur le port de Bassens, le bouclage de la 2*3 voies sur la rocade de
Bordeaux.
Oléagineux (Graines, huiles et tourteaux) : + 26,2 % ; Les exportations de graines oléagineuses
progressent de 91,4 % (de 31 644 tonnes à 60 550 tonnes)
Ferrailles : – 68,69 % ; Ce trafic affiche une baisse importante par rapport à 2013 (100 238 tonnes),
années au cours de laquelle deux gros porteurs spots étaient partis de Bassens avec respectivement
29 643 t et 25 000 t de marchandise, alors que le tonnage des bateaux de ferraille est en moyenne de
3 000 t. Les exportations de ferrailles ont repris à un rythme régulier.
Granulats : – 57,17 % ; Depuis 2012, l'évolution de l'activité de GSM (Granulats Sables Marins) a
généré des exportations de granulats vers d'autres ports comme Nantes par exemple. Après deux
années 2012 et 2013 exceptionnelles, 2014 est en recul GSM réalisant l'essentiel de ses activités à
l'intérieur de la circonscription du Port.
Malgré la bonne tendance du premier semestre 2014 (+4,5%), la catégorie « autres marchandises »
termine l'année en légère baisse :- 2,31 %
Evolution des lignes régulières
Trafic conteneurs pleins + vides : 56 065 EVP (soit – 0,6 %) ; 590,9 kt (soit - 14,1 %). Deux feeders
assurent chaque semaine des rotations entre Bordeaux, La Rochelle, Nantes, Brest, Le Havre, Anvers
et Rotterdam. CMA-CGM enregistre une baisse de près 5,1 % en volume et 15,1 % en tonnage, quand
MSC progresse en nombre de conteneurs (+ 5,7 %) mais pas en tonnage (- 13 %). CMA reste le
premier opérateur du port en 2014 avec 31 093 EVP, soit un peu plus de 6 000 EVP de plus que MSC,
mais l'écart se comble entre les deux compagnies. MSC avait connu un difficile début d'année 2013,
ce qui explique une évolution plus favorable en 2014. Les deux armements subissent toujours une
situation compliquée :
– arrêt du site du Verdon depuis mi-février 2013,
– repli des escales de MSC sur le site de Bassens, qui a entraîné un certain engorgement de ce
terminal, et des difficultés du manutentionnaire à assurer des cadences en phase avec la
volumétrie des escales,
– choix des deux armateurs de limiter les volumes chargés à Bassens afin d'éviter de laisser des
conteneurs à terre. Certains flux de l'hinterland bordelais sont ainsi acheminés directement
par route ou fer vers les hubs des deux compagnies : Nantes (pour les Antilles) et Le Havre
pour les autres destinations.
Dans ce contexte, les compagnies font le choix de préserver au maximum les frets rémunérateurs (les
conteneurs pleins, + 2,6 % en 2014), quitte à trouver des solutions alternatives pour la logistique des
conteneurs vides (- 11,1 % en 2014).
Bilan des escales de navires de croisière :
39 paquebots et plus de 36 111 passagers (données consolidées) ont fréquenté le port de Bordeaux
en 2014, ce qui constitue un record. De nombreux navires restent plus d'une journée à quai : avec
39 paquebots, ce sont donc 60 journées à quai qui ont été comptabilisées, maximisant ainsi les
retombées économiques directes pour le territoire. Les dépenses passagers sont estimées à plus de
3,5 millions d'euros pour 2014.
Bordeaux est également le port d'attache de quatre compagnies de croisières fluviales (Croisieurope,
Uniworld, Viking River Cruises et Grand Circle Cruise Line) qui proposent des séjours itinérants à bord
de paquebots fluviaux sur la Garonne, la Dordogne et l'estuaire de la Gironde, avec des escales à
Pauillac, Blaye, Libourne et Cadillac, permettant une découverte des vignobles et du patrimoine
girondin. Une nouvelle compagnie est annoncée pour juillet 2015 : Scenics Tours.
L’Organisation mondiale des douanes a distingué ce 28 janvier Bordeaux pour l’exemplarité du
programme POSEIDON (Plate-forme Opérationnelle de Systèmes d’Echanges Informatisés de
DONnées), initiative commune du Grand Port Maritime de Bordeaux, de l’Union Maritime et
Portuaire, et de Direction régionale des Douanes, qui fait de Bordeaux le pilote du guichet unique
portuaire, en couvrant toutes les transactions découlant du transport de marchandises par voie
maritime, depuis l’annonce d’escale jusqu’au moment où les marchandises quittent la zone
portuaire, préfigurant le guichet unique national (GUN), et permet à la chaîne logistique de connaître
et fournir les informations utiles, et aux autorités de contrôle de suivre précisément les flux,
répondant ainsi au défi d’assurer des contrôles douaniers pertinents tout en améliorant la fluidité
logistique.
Globalement, les statistiques 2014 montrent que le trafic du Port de Bordeaux est majoritairement
tourné vers l'Europe (77,5%), l'Amérique du Nord (11,68%) et le Maghreb 5 % à l'import et qu'il est
orienté vers l'Europe (76,5%), l'Amérique du sud et l'Afrique Occidentale (4,25%) à l'export. Chaque
jour, les liaisons du Port de Bordeaux lui permettent d'être connecté avec le reste du monde.
PERSPECTIVES 2015
Pour 2015, les hypothèses prises tablent sur un rebond de l'activité reposant principalement sur une
stabilité des vracs liquides, une reprise modérée des céréales à 1,15Mt, la consolidation des
granulats, et la reprise de l'activité conteneurs au Verdon.
Le GPM de Bordeaux a identifié la filière conteneur comme un axe stratégique de son
développement. Le projet TCSO Terminal à Conteneur du Sud-Ouest au Verdon a pour objectif de
massifier les trafics conteneurs sur un site unique. Cette activité aujourd'hui éclatée sur deux sites,
basculera sur le terminal du Verdon à l'automne 2015.
C'est l'un des projets phares du projet stratégique du GPMB. Le trafic des conteneurs du GPMB
basculera au Verdon à l'automne 2015. Objectif : stabiliser les flux à 60 000 EVP puis monter en
puissance régulièrement. Les études de marché qui ont été menées montrent que le potentiel de
développement se situe entre 110 et 175 000 EVP soit un facteur de 2 à 3 par rapport à la situation
actuelle…
Le port de Bayonne
Le trafic du port de Bayonne pour l’année 2014 s’établit à 2 602 433 tonnes, stable par rapport à
l’année 2013.
Cette stabilité cache cependant quelques disparités.
D’une part, le port subit la poursuite de la baisse prévue de certains trafics tels que le soufre liquide
qui a cessé d’être exporté à travers le port de Bayonne en fin 2013 après l’arrêt de l’extraction du gaz
de Lacq et le pétrole brut, dont le gisement de Lacq se tarit.
D’autre part, certains industriels connaissent encore les effets du contexte économique difficile: c’est
le cas notamment de CELSA qui a connu un arrêt d’activité en fin d’année du fait des conséquences
économiques et sociales de la crise, ce qui explique le léger recul de son trafic (-2,78%) par rapport à
2013. CELSA reste cependant toujours le premier acteur du port de Bayonne avec un trafic maritime
de 972 704 tonnes réalisé sur l’année.
Toutefois, on peut constater que d’autres trafics permettent d’envisager une reprise d’activité,
notamment en ce qui concerne la filière bois puisque la tendance commence à s’inverser dès 2014.
En effet, les ressources disponibles suite à la tempête de 2009 étant quasiment épuisées, l’import du
bois s’avère nécessaire.
Les trafics de vracs solides, quant à eux, progressent, comme le maïs avec plus de 28% par rapport à
l’année précédente et une prévision au moins aussi bonne pour 2015, le quartz qui repart à la hausse
avec +20% cette année, le maintien des engrais à un niveau soutenu avec près de 500 000 tonnes, et
un nouveau trafic de coke de pétrole en 2014 (36 539 tonnes) qui devrait progresser sur 2015.
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Les espoirs fondés sur le lancement de la ligne feeder Bayonne - Le Havre le 28 mars 2014 proposant
une offre de substitution par voie maritime au transport terrestre, se sont télescopés avec l’abandon
soudain de l’écotaxe qui ne favorise pas d’évidence le report modal. La liaison a été abandonnée
après seulement quelques semaines.
Par ailleurs, 2014 a été l’année préparatoire de grands projets déjà initiés avec notamment :
l’Opérateur Ferroviaire de Proximité devrait aboutir en 2015 avec de nouveaux services proposés
aux industriels régionaux qui participent activement à sa mise en place (prise de participation au
capital et garantie de volumes transportés) ;
la commande de la drague, outil d’intégration port-ville, qui permettra d’améliorer les conditions de
navigation tout au long de l’année et une meilleure efficacité des clapages sur les plages d’Anglet.
L’assemblage du navire est en cours et la livraison programmée pour septembre 2015.
TRANSPORTS VOYAGEURS SNCF
La loi n° 2014-872 du 4 août 2014 réforme le système ferroviaire français en créant un Groupe Public
Ferroviaire (GPF) industriel intégré, rassemblant RFF et SNCF. L’organisation du système ferroviaire
en France est significativement modifiée. Le « système de transport ferroviaire national » est
constitué de l’ensemble des moyens humains et matériels mis en œuvre pour assurer la gestion du
réseau ferroviaire, l’exploitation des infrastructures de service qui lui sont reliées et l’exécution des
services de transport utilisant ce réseau et ces infrastructures de services qui étaient celles de la
Société nationale des chemins de fer français.
Les chiffres TER Aquitaine en 2014: 15 lignes TER sur le réseau Aquitain, 35 000 voyageurs par jour, 1
500km de lignes, 155 gares et points d’arrêt ferroviaires, 357circulations quotidiennes en semaine.
Ce sont environ 100 000 trains qui ont circulé avec un taux de régularité globale de 88,9 % à 5 min et
de 93,5% à 10 min, ce qui n’atteint pas l’objectif de 91% à 5 min. Il est cependant en progression par
rapport à celui de 2013, malgré une année fortement impactée par les intempéries, le lancement des
14 chantiers sur Bordeaux liés à l’arrivée de la LGV, le début des travaux du nouvel atelier de
maintenance et l’accident ferroviaire de Denguin le 17 juillet 2014 qui a fait 5 blessés.
2014 est également l’année de mise en service des premiers Régiolis sur les lignes Bordeaux-Agen et
Bordeaux-Hendaye, et du premier Regio 2N sur les lignes Bordeaux-Arcachon et Bordeaux-Agen.
Les travaux de construction du nouveau centre de maintenance financé par le Conseil régional ont
également débuté, nécessitant de revoir l’ensemble des garages des rames sur le site de Bordeaux.
Les comptes rendus des comités de lignes http://www.aquitaine.fr/actions/territoire-durable-etsolidaire/transports-de-voyageurs/presentation-et-comptes-rendus-des-comites-delignes#.VVj3czgw_IU mettent en évidence l’insatisfaction des usagers, notamment sur les lignes nonélectrifiées où circulent des matériels souvent vétustes.
Les chiffres TGV sur la Ligne Atlantique : 23 allers/retours par jour TGV Paris-Bordeaux, 5
allers/retours par jour TGV Paris-Bayonne-Hendaye, 4 allers/retours par jour IDTGV Paris-Bordeaux
dont 1 vers Hendaye.
FRET FERROVIAIRE
Le transport ferroviaire de marchandises est une activité entièrement ouverte à la concurrence (fret
international et domestique) en France depuis le 31 mars 2006. L’activité des nouveaux entrants, qui
était en 2006 très limitée (moins de 1% de part de marché), a atteint pour 2007 une part de marché
de 4,7 % en tonnes-kilomètres transportées, a dépassé en 2008 une part de marché de 10 % et
atteint 20%, fin 2010, pour avoisiner les 35 % à fin 2014 selon l’enquête annuelle de l’UTP.
Après avoir été sanctionnée par l'Autorité de la concurrence pour avoir mis en œuvre plusieurs
pratiques ayant entravé ou retardé l'entrée de nouveaux opérateurs sur le marché du transport
ferroviaire de marchandises, SNCF LOGISTICS continue d’être un acteur incontournable en France,
aujourd’hui, notamment en Aquitaine, mais plusieurs autres entreprises ferroviaires (EF) circulent sur
le réseau ferré français, et il est difficile d’obtenir des indications sur les parts de marché respectives.
Dans ce contexte, M. le Préfet de la région d’Aquitaine a sollicité le 3 mars 2014 la SNCF lui
demandant de communiquer ses données de trafics pour alimenter les travaux de l’Observatoire des
trafics et des évolutions économiques transfrontalières à la frontière franco-espagnole, côté
atlantique, le préfet précisant que sa demande s’inscrit dans le dispositif mis en place par le décret
n°2012-555 du 23 avril 2012. SNCF LOGISTICS a rappelé que son activité Fret est fortement exposée à
la concurrence d’autres entreprises ferroviaires, et entend pour cette raison placer ces données sous
le régime du secret des affaires. Toutefois, en application du décret N°2012-555 du 23 avril 2012 et
conformément aux dispositions de l’article 4, elle a transmis le 2 mai 2014 à Monsieur Frédéric
CUVILLIER, alors secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, les informations et
données souhaitées sous forme d’une annexe spécifique aux données Fret SNCF, frappée de la
confidentialité et non communicable à des tiers en l’état. SNCF LOGISTICS souhaite que ses données
soient agrégées par le M. le secrétaire d’État avec celles des autres entreprises ferroviaires.
AEROPORT DE BORDEAUX
L’année 2014 s’achève sur une croissance du trafic de +7,4 %, avec plus de 4,9 millions de voyageurs.
Une performance remarquable en regard de la tendance économique générale et des résultats des
autres aéroports français et européens.
Les taux de remplissage des avions ont atteint des sommets sur certaines lignes. Toutes liaisons
confondues, il a été en moyenne de 74,22%, un chiffre jamais atteint.
Ainsi, la croissance s’appuie davantage sur d’excellents taux de remplissage que sur une
augmentation du nombre de mouvements d’avions. A fin 2014, le cumul de ces mouvements, tous
types confondus, n’augmente que de 1,9%.
Un record de nouveautés est enregistré, avec 17 lancements de lignes nouvelles ! parmi celles-ci,
Istanbul, l’un des « hubs » mondiaux majeurs, avec l’arrivée d’une grande compagnie régulière de
renommée internationale, Turkish Airlines, et 4 nouvelles compagnies régulières : Aegean Airlines,
Etihad Regional, Helvetic Airways, Turkish Airlines
Le trafic des vols réguliers nationaux enregistre 2.764.200 passagers, en retrait de 1,1%, dû
principalement à la grève d’Air France. Par son volume de trafic, l’axe le plus touché est Paris-Orly
avec -0,4%, l’offre ayant été réduite de 6% et Charles-de-Gaulle dont le trafic de -8,6% est le résultat
de la suppression de la 6ème fréquence et d’une diminution d’offre de 12%. La ligne Bordeaux/Lyon
a atteint un record historique de trafic de 457.145 passagers ; c’est la plus importante ligne
transversale française.
L’ouverture internationale se renforce très nettement avec 2 150 300 passagers enregistrés et une
croissance de +20,8 % par rapport à l’année précédente. En cinq ans, le trafic international a plus
que doublé (+113%).
Amsterdam (KLM et easyJet) + 62,2% (237.500 passagers) , Londres (BA, easyJet et Ryanair),
desservie désormais vers 3 aéroports : +24,6%. (387.100 passagers), Genève (easyJet et Etihad
Regional) : +15% (185.000 passagers) sont des lignes phares.
Le trafic low cost représente 1 972 731 passagers en 2014, soit + 24,6 % par rapport à l’année 2013.
L’activité fret de l’aéroport enregistre une baisse de – 8,1 % par rapport à 2013 avec 24 558 tonnes
transportées, principalement due au net tassement du fret camionné (-14,2 %) et à la baisse du fret
aérien (-0,4%). Le fret postal enregistre également une chute de 6,4 %.
L’Aéroport de Bordeaux Mérignac a accueilli en cumul à fin avril 2015, 1 462 399 passagers, soit une
progression de 5,1 % par rapport à la même période 2014.
Le trafic low cost, à fin avril, est positif avec +10,2% soit 528 402 passagers. Cette tendance devrait
se confirmer dans les mois prochains avec notamment l’ouverture de 4 nouvelles destinations.
L’Aéroport de Bordeaux a engagé de nombreux chantiers structurants pour l’avenir : extension du
terminal billi (construction d’un nouveau hall de 1.000m2 à proximité du terminal billi existant,
spécialement dédié aux arrivées, réaménagement du bâtiment Départs avec deux nouvelles salles
d’embarquement), avancée sur les transports en commun vers le centre-ville et le réseau ferroviaire,
lancement opérationnel du projet de pôle tertiaire « 45ème parallèle » et le développement des
activités immobilières.
Aéroport d’Agen
La ligne aérienne Agen-Paris assurée par HOP vers Paris Orly a connu une croissance
remarquable avec 40538 passagers contre 35874 en 2013, augmentation liée à l’amélioration du
taux de remplissage qui est passé de 53,1% à 61,3%.
Aéroport de Biarritz
C’est le 15ème aéroport français en 2014 avec 1 064 402 passagers, 8 compagnies, et 17
destinations.
2014 fut d’abord une année « technique » aux actions tournées vers la qualité de service
Qualité de service aux passagers et aux compagnies aériennes. 2015 sera dans la continuité avec le
lancement d’un chantier de plus de 2 ans dont la finalité est la reconfiguration des parcs autos et des
voiries, les parkings avions faisant eux l’objet d’une lourde remise en état.
Si l’on s’en tient aux chiffres, 2014 n’a pas été une bonne année pour l’activité de l’aéroport, du fait
de l’arrêt ou de la suspension de certaines dessertes ; Avec 1.064.402 passagers, le trafic global est
en baisse de 3,07% comparativement à 2013. Le trafic international régresse de 5,73% tandis que le
national affiche une baisse de 2,31%.Le trafic national dont les liaisons avec Paris représentent 60%
du trafic global, joue en général le rôle de modérateur. En 2014, la grève dure et suivie des pilotes
d’Air France a eu, au contraire, un effet aggravant. Alors que l’offre en sièges a baissé sur les 2
principales liaisons (-4,6% sur Paris Orly et -0,5% sur Paris CDG avec respectivement Air France et
EasyJet), la fréquentation sur ces mêmes lignes n’a baissé que de -2% sur Orly et a augmenté de 3,2%
sur CDG. Ce qui veut dire que les taux de remplissage se sont encore améliorés, et donc
probablement aussi la rentabilité des lignes…
Si l’on regarde l’impact économique de l’aéroport, il s’avère que l’aéroport s’inscrit comme l’un des
principaux pôles économiques du Pays Basque (étude réalisée par la CCI de Bayonne).
Fort de 430 emplois répartis dans 34 établissements au sein de son périmètre, ces entreprises
génèrent un impact économique direct de 32 millions d’euros issu des dépenses effectuées en frais
de personnel, achats de biens et services, investissements et fiscalité.
En parallèle, l’impact économique indirect réalisé par les passagers non-résidents, soit 65% des
passagers totaux de l’Aéroport, est estimé à près de 167 millions d’euros, correspondant aux
dépenses sur l’ensemble de leur séjour. Cette création de richesse est à l’origine d’un impact social
indirect estimé à 2 296 emplois en Aquitaine. L’impact économique induit, qui quantifie le rôle
d’entraînement dans l’économie régionale joué par les flux monétaires issus de l’impact direct et
indirect, est évalué à 597 millions d’euros, soit un impact social induit estimé à 7 095 emplois en
Aquitaine.
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Aéroport de Pau
L’année 2014 a été une bonne année de pause pour l’Aéroport Pau Pyrénées, marquée par une
rechute du trafic néanmoins compensée par un nouvel équilibre de gestion.
C’est un résultat certes mitigé, dû tout particulièrement aux efforts accomplis en matière de gestion
des charges, et de prestations.
Le trafic passager global 2014 est de 621 492 passagers soit une baisse de 3.73% par rapport au
trafic de 2013 (645 577).
Les causes majeures de cette baisse de trafic sont :
l’arrêt en octobre 2013 de la ligne Londres par City jet, et surtout du trafic charter pèlerins qui
l’accompagnait;
la forte grève des pilotes Air France qui a fait perdre à l’aéroport plus de 10000 passagers.
Le trafic des Antonov, venus charger et décharger le matériel et les hélicoptères militaires du 5 RHC,
devient régulier.
Plus d’un million d’euros d’investissements ont été réalisés en 2014, dont la mise en conformité avec
la loi sur l’eau (obligatoire avant 2015) engagée depuis 2010, tout comme la mise en conformité avec
l’accessibilité (handicapés).
L’aéroport, avec l’aide du SMAPP, syndicat propriétaire, a investi en moyenne plus de 1.5 million
d’euros chaque année depuis 2008. En 2015, les travaux de la nouvelle tour de contrôle seront ainsi
engagés.
En termes de trafic, l’aéroport espère 650 000 passagers en 2015 tenant compte du retour des Airbus
de plus de 100 places sur la ligne Roissy CDG et de l’ouverture de deux nouvelles lignes sur Bari et
Naples avec la compagnie Mistral AIR et Balkan express.
Aéroport de Bergerac
Le total pour 2014 est de 277312 passagers ; le nombre de mouvements d'avions a été de 17615
dont 3092 mouvements réguliers. Pour 2015, la tendance reste sur des bases identiques.
L’impact économique de l’aéroport est estimé à 153 millions d’€.
Aéroport de Périgueux
Suite à un appel d'offre avec une nouvelle DSP découlant du transfert de la gestion de la Mairie de
Périgueux vers l'Agglomération, la compagnie Twin Jet, seule candidate, a obtenu la délégation de
service public de la ligne aérienne Périgueux - Paris au mois de janvier, une ligne qui transporte près
de 8 000 passagers par an avec deux allers retours par jour, cinq jours par semaine, dans un avion de
19 places.