Chine 1956 Japon 1957 Vietnam 1963 En parallèle au symposium
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Chine 1956 Japon 1957 Vietnam 1963 En parallèle au symposium
Fernand Gigon, l’œil sur l’Asie En parallèle au symposium consacré à Fernand Gigon et qui se tient cet après-midi à Porrentruy, Le Quotidien jurassien, en partenariat avec le Cercle d’études historiques de la Société jurassienne d’émulation et la Fotostiftung Schweiz à Winterthour, publie neuf photographies tirées de trois voyages marquants du photojournaliste et grand reporter jurassien. Elles ont pour cadre la Chine de 1956, le Japon de 1957 et le Vietnam de 1963. 2. Pékin. 4. Nagasaki. 3. Paysan de la province du Jehol. Vietnam 1963 Chine 1956 En 1956, Fernand Gigon est l’un des premiers journalistes occidentaux à pouvoir entrer dans la Chine communiste. Par la suite, ses voyages répétés et ses ouvrages sur le pays feront de lui un spécialiste reconnu. 1. Peintre peignant le portrait officiel de Mao. 1. Peintre peignant le portrait officiel de Mao Alors que les «China Watchers» tentent de comprendre qui détient réellement le pouvoir politique, Gigon pressent dès le départ le rôle majeur que joue Mao . Cette photographie révèle une puissante symbolique: mise en abîme de la reproductibilité de l’icône, filiation entre le communisme de Staline et celui de Mao, petitesse du peuple face à son chef. 2. Pékin Cette photographie aux effets abstraits de spirales montre des enfants jouant dans des tubes de béton. Elle illustre parfaitement le sentiment de Gigon face à une Après la Chine, l’Asie du Sud-Est est l’autre thème prépondérant de Gigon. Dès 1951, il voyage de nombreuses fois dans la péninsule indochinoise, relate la fin de la colonie française et fixe les affrontements guerriers de cette période en textes et en images. En 1962-1963, il est au front et rend compte de l’engagement militaire grandissant des USA. Il rassemble ses connaissances dans un livre en 1965, Les Américains face au Vietcong. Photos 7, 8 et 9. Chine que l’on connaît sans la connaître, qui fascine et questionne, qui attire l’attention et surprend. La confrontation entre les préjugés et la réalité observée sur le terrain est un enjeu primordial pour le «China Watcher». 3. Paysan de la province du Jehol Gigon réalise volontiers des portraits de personnes qu’il rencontre et qu’il considère comme emblématiques de la société qu’il décrit. Le paysan photographié ici représente ainsi pour Gigon la base de la société chinoise. Japon 1957 En 1957, Gigon effectue un reportage de trois mois au pays des atomisé-e-s d’Hiroshima et de Nagasaki. Il en tire une œuvre essentielle, Apocalypse de l’atome, qui rencontre un écho considérable et qui sera traduite en sept langues. L’ouvrage passe en revue les différentes facettes du nucléaire, ses risques, zones d’ombre et incertitudes quant à l’avenir. Il s’achève sur la mise en service, en 1958, du premier réacteur atomique du Japon, réacteur alors qualifié d’«expérimental». C’était à la centrale de Tokaimura, l’une des quatre principalement touchées par le séisme du 11 mars 2011. La lecture d’Apocalypse de l’atome, qui contient les récits hallucinants des survivants des bombes A, bouleverse durablement. 7. Soldat américain en hélicoptère. 4. Nagasaki 5. Tokyo, Ginza, quartier des plaisirs Journaliste indépendant accompli, Gigon explore de nombreuses thématiques. Le voyage de 1957 est aussi l’occasion de documenter la vie nocturne tokyoïte. 6. Enemon Kawaguchi, l’homme qui a vu les deux bombes atomiques Enemon Kawaguchi, ingénieur d’Hiroshima, vit tomber la première bombe atomique le 6 août 1945. Errant dans les décombres, il prit un train sans en connaître la destination et arriva le matin du 9 août 1945 à Nagasaki, quelques minutes avant le largage de la deuxième bombe. Textes et choix des images: Cercle d’études historiques de la Société jurassienne d’émulation; Karla Andrade, Niels Rebetez, Guillaume Savoy (Université de Fribourg) et Clément Crevoisier (Cercle d’études historiques). PHOTOS © FOTOSTIFTUNG SCHWEIZ 9. Nord-Vietnam (photo de 1954). 5. Tokyo, Ginza, quartier des plaisirs. 6. Enemon Kawaguchi, l’homme qui a vu les deux bombes atomiques. A la découverte de l’œuvre «Fernand Gigon entre Orient et Occident» Pour en savoir plus sur l’œuvre de Fernand Gigon: V la lettre d’information no 41 du Cercle d’études historiques de la Société jurassienne d’émulation parue en mars 2009 à l’occasion du centenaire de la naissance de Fernand Gigon: www.sje.ch/images/docs/ceh_info-041.pdf. V les synthèses des recherches effectuées en 2013 dans le cadre du séminaire d’histoire contemporaine consacré à Fernand Gigon et dirigé par les professeurs Alain Clavien et Claude Hauser: blog.unifr.ch/clioscope/category/histoire-des-medias/. V la Sammlung online de la Fotostiftung Schweiz présente quant à elle 85 photographies de Fernand Gigon: fss.e-pics.ethz.ch. Cet après-midi, à 14 h 30, à l’Espace Viatte de l’Hôtel des Halles, rue Pierre-Péquignat 9, à Porrentruy: exposés et discussions autour de l’œuvre de Fernand Gigon. Les intervenants: Alain Clavien, professeur à l’Université de Fribourg; Karla Andrade, Morgane Bianco, Niels Rebetez et Guillaume Savoy, étudiants de l’Université de Fribourg; Séverine Choffat, Bibliothèque cantonale jurassienne; Alain Campiotti, journaliste et reporter, ancien correspondant à Pékin et New York; Matthieu Gillabert, Cercle d’études historiques de la Société jurassienne d’émulation. Fin vers 18 h, autour d’un apéritif. Organisation: Cercle d’études historiques de la Société jurassienne d’émulation en partenariat avec Le Quotidien jurassien, la Bibliothèque cantonale jurassienne et l’Université de Fribourg. 8. Troupes vietcong et cadavre.