PLINF - Dossier sdf

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PLINF - Dossier sdf
Sommaire
I / Présentation
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La définition
Les chiffres en France
Les chiffres en Europe et comparaison
II/Les causes
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Les causes sociales
Les causes économiques
III / Les solutions
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Les associations
Les aides humanitaires
Leurs buts
Annexes
Bibliographie
I / Présentation
Définition
Un sans domicile fixe ou SDF est, dans le langage courant, une personne qui réside dans la rue ou dans des
foyers d'accueil temporairement ou non.
Groupe
Dans cet univers hostile, des groupes peuvent se former, mais leur cohésion est fragile. En effet, il s’agit plus
de rassemblements d’individus que de groupes à proprement parler, étant donné l’absence de réels
sentiments d’appartenance.
Chiffres en France
Selon les estimations, l'espérance de vie d’un SDF en France se situe de 40 à 50 ans. Contrairement à une
idée reçue renforcée par les médias chaque hiver, des SDF meurent tout au long de l’année et le froid les tue
moins souvent que les assassinats ou les accidents.
Selon l'INSEE, il y aurait en France 133 000 personnes sans domicile fixe. Parmi ces personnes, 33 000
d'entre elles seraient sans abri ou hébergées en centres d'urgence, 66 000 sont hébergées dans des
établissements sociaux et 34 000 vivent dans des logements temporaires.
L'étude a été établie sur des données datant de 2002 à 2008. Par ailleurs, un autre sondage publié en
décembre dernier révèle qu’un Français sur cinq pense être menacé par le mal-logement et 7% considèrent
être mal logés.
Selon l'Insee, il y a environ 200 000 sans abris en France. 17 % d’entre eux sont des femmes et 20 % ont
moins de 25 ans. Parmi les SDF âgés de 16 à 18 ans, la proportion de femmes atteint 70 %.
Juridiquement, une personne n'ayant pas de domicile fixe n'est pas forcément un « clochard » ou un « sansabri », mais quelqu'un qui doit se doter d'un livret ou carnet de circulation. À noter que toute personne de
nationalité française, même non locataire ni propriétaire a le droit d'obtenir une carte d'identité.
Depuis 1983, en France, le sigle « SDF » remplace la notion de vagabond. Les sans-abri sont souvent dits
« en situation d'exclusion sociale », bien que ce terme prête à débat : beaucoup de sans-abri travaillent (CDD
ou intérim). Le sigle vient de la terminologie policière : c'était une mention notée dans les formulaires en lieu
et place de l'adresse de la personne contrôlée. À l'origine il pouvait aussi s'agir d'une personne habitant
« chez des amis » ou en transit.
L’exclusion sociale est la mise à l’écart d’une personne ou d’un groupe en raison d’un trop grand
éloignement avec le mode de vie dominant dans la société. Le processus peut être volontaire ou subi.
Chiffres en Europe
Le bilan du mal-logement est accablant en France : plus de 30 000 personnes vivent dans la rue ou en
hébergement d'urgence. C'est deux fois plus qu'en Espagne. La France est de loin la plus mauvaise élève de
l'Union Européenne pour l’accueil du sans-domicile fixe.
Selon les chiffres publiés par la Fédération européenne des Associations Nationales Travaillant avec les
Sans-abri, la France est de loin le plus mauvais pays pour l’accueil de personnes sans domicile fixe : près de
33 000 personnes entrent ainsi dans la catégorie "Sans-abri" qui regroupe les personnes "vivant dans la rue"
et "hébergement d’urgence". Rapporté à la population française, cela donne un taux de 52 SDF pour 100 000
habitants, bien loin devant l’Espagne 26 SDF pour 100 000 habitants, la Belgique et l’Allemagne 22 pour
100 000 habitants et l’Angleterre 19 pour 100 000 habitants. La Pologne et la Finlande font meilleure figure
avec 16 et 9 SDF pour 100 000 habitants.
Une meilleure compréhension de ces problèmes constitue ainsi le premier pas vers la recherche de solutions.
Une déclaration multipartite du Parlement Européen adoptée le 16 décembre 2011, demande à l’Union
Européenne de développer une stratégie ambitieuse en faveur des personnes sans domicile et d’aider les états
membres à mettre un terme au sans-abrisme.
Cette déclaration fait suite à la Conférence européenne du consentement sur le sans- abrisme - organisée par
la Présidence belge du Conseil de l’UE les 9 et 10 décembre 2011, qui avait débouché sur un accord
européen en terme de futures actions politiques européennes dans le domaine du sans-abrisme. Reste
maintenant à voir les suites données à ces déclarations.
II / Les causes
La plupart des causes sont dites sociales. C'est-à-dire qui concerne la vie en société.
La santé
Le monde du sans-abri détient également une conception pauvre de la santé. De ce fait, le sans-abri ne peut
pas se permettre de tomber malade, étant donné la lutte qu’il mène quotidiennement pour survivre. Elle est
également perçue comme dévastatrice, en raison d’une image de soi déjà dévalorisée. Lorsqu’elle est
présente, le sans-abri tend à diagnostiquer lui-même son mal afin de garder ne serait-ce qu’un minimum de
contrôle sur sa vie et sur lui-même. De nombreux syndromes sont liés à la vie dans la rue. Par ailleurs, le
corps sert simplement d’outil pour subvenir aux besoins vitaux et, dans cette optique, doit être fonctionnel.
Toutefois, une contradiction apparaît : la priorité n’est souvent pas accordée à la santé, alors que ceci
permettrait au corps d’avoir un fonctionnement optimal et de remplir les fonctions nécessaires à la vie dans
la rue : « Un jeune homme qui vivait dans un squat s’était cassé le pied […]. Plâtré aux urgences, il avait du
mal à se tenir sur ses jambes. Pour accéder à son squat, il devait monter des escaliers. […] Lassé de ces
difficultés, il a retiré son plâtre après 3 jours (la durée d’immobilisation prévue était de 6 semaines).
Sur la contradiction évoquée ci-dessus, la priorité pour un SDF est l'estime de soi, de conserver ce qu'il en
reste. Ensuite vient le refus du froid puis le refus de la faim. Ensuite vient la sécurité. Puis enfin il envisage
la santé. Les priorités de survie d'une personne qui n’a plus de moyens sont exactement les mêmes mais elle
oublie qu'elle a déjà satisfait les plus urgentes.
L’hygiène
L’importance accordée à l’hygiène varie selon les cas : certains utilisent des douches mises à disposition par
des institutions ou des connaissances, alors que d’autres ne se lavent jamais. La plupart du temps, les
vêtements ne sont pas entretenus, sont portés de jour comme de nuit et lorsqu’ils sont salis ou abîmés, sont
jetés. Cependant, les sans-abris ont la possibilité de laver leurs habits grâce à des machines mises à leur
disposition dans les centres d'hébergement. Ils peuvent se procurer des vêtements par l’intermédiaire
d’œuvres caritatives qui achètent des vêtements sur leurs fonds propres ou « réutilisent » des habits donnés
par ceux qui en ont. L'habillement n'a plus de fonction sociale mais constitue le seul rempart contre les aléas
climatiques. Les vêtements peuvent être la source de différents maux, s'ils ne sont pas lavés régulièrement.
L’alimentation
Les personnes sans domicile fixe sont également confrontées à de nombreux problèmes liés à l’alimentation :
aliments de mauvaise qualité, mal conservés, mal cuits ou trop cuits, avec des dates de péremption
dépassées… Les excès de gras et de sucre posent parfois presque autant de problèmes que le manque de
nourriture. Les carences et les excès sont bien souvent simultanés.
L’alcool
L’alcool est très présent dans la vie à la rue, il donne l'illusion d'aider à surmonter les difficultés (froid,
déprime, solitude…). L’alcoolisé ne perçoit pas la sensation de froid, son corps se refroidit pouvant mener à
la mort. L'alcool est sur le long terme un compagnon souvent trop fidèle, dont on ne peut plus se débarrasser :
la dépendance à l'alcool peut être forte.
On voit souvent les personnes sans domicile fixe comme des personnes désocialisées, totalement exclues de
la société. Or, on s'est aperçu au début des années 2000 que c'était loin d'être le cas général.
Une étude faite en 2004 par l'Insee a montré qu'en France :
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trois SDF sur dix ont un emploi, en général précaire (contrat à durée déterminée, intérim) ; c'est
généralement pour eux le coût du logement et l'insuffisance des logements sociaux qui les
maintiennent à la rue.
quatre SDF sur dix sont inscrits à l'Agence nationale pour l'emploi, et sont donc dans une dynamique
de recherche d'emploi.
S'il n'y a pas double appartenance à ces deux catégories, alors seuls 30 % des SDF en France sont réellement
« désocialisés ».
Le mot « désocialisé » implique de ne plus être à même de vivre comme tout le monde et de ne plus pouvoir
faire le cas échéant les démarches pour cela. Certains SDF ne cherchent pas d'emploi, non pas par désir de
marginalité, mais parce qu'ils considèrent qu'on ne peut pas travailler lorsqu'on n'a pas de logement.
Par ailleurs, la crise du logement et le prix élevé de l'immobilier ne sont que les causes expliquant le
phénomène des sans-abris. En effet, l'accès au logement, même pour celui qui peut payer, est restreint de
nombreuses façons. Ces contraintes demeurent considérables, au-delà même du coût du logement en luimême.
Les personnes touchées par ce problème de logement seraient en majorité des hommes et des jeunes mais
aussi des travailleurs comme des ouvriers ou des employés. Par ailleurs, l'étude relève que 282.000 jeunes
adultes doivent habiter chez leurs parents.
La crise du logement concerne également de nombreuses familles. Ce sont les personnes ayant de mauvaises
conditions de logement, habitant dans des logements insalubres avec absence de chauffage, de sanitaires par
exemple. Cela concernerait 2,9 millions de personnes soit 1,1 million de ménages.
Le phénomène des « grands exclus » est un phénomène social complexe à gérer. En effet, il s’agit en général
d’une désocialisation, autrement dit d’une perte du lien social. Une personne pauvre a en général des amis,
de la famille qui peut l'héberger ; si la personne se retrouve dans la rue, c'est qu'elle a coupé ses liens avec
ses amis et sa famille, ou l'inverse, ce qui arrive le plus souvent. Cela peut être en raison d'un déracinement,
d’une personne née à l'étranger ou ayant longtemps vécu à l'étranger, de problèmes psychiatriques, d'un
drame familial, d'un rejet de la part de l'entourage, d'une rupture voulue en raison de sévices subis.
Dans un ouvrage récent, Lionel Thelen, chercheur belge ayant travaillé avec des acteurs institutionnels et des
ONG d’aide aux personnes sans-logis ainsi qu’«en tant que» sans domicile fixe lui-même, cela en Belgique,
en France et au Portugal, met en exergue la violence extrême qu’exerce l’environnement de la rue sur ses
usagers principaux. Afin de survivre à ce milieu destructeur, ces derniers sont contraints à se soumettre à
toute une série d’adaptations qui, à leur tour, vont encore renforcer la dépendance de l’individu vis-à-vis du
milieu. Ce véritable cercle vicieux va mener le sans-abri à ce que l'auteur nomme «L’exil de soi», processus
de désocialisation à ce point poussé pour celui qui en est victime, et se trouve graduellement dépourvu de
tout support social.
De plus, ce cercle vicieux apporte un certain nombre d’évidences montrant que le sans-abrisme peut
conduire aux mêmes extrémités dans des milieux socioculturels très différenciés.
Cet ouvrage met également en lumière le fait que certaines institutions d’aide sociale, ne prennent pas
suffisamment en compte les contraintes environnementales, auxquelles sont soumises les personnes souffrant
d’extrême exclusion, et ainsi ne participent pas au renforcement du processus d’exil de soi.
En effet, les personnes sans domicile fixe sont souvent réticentes à dormir dans les foyers : ceux-ci ne
présentent pas des garanties de sécurité. Ces foyers n'acceptent en général pas les Sans Abris qui ont des
chiens, ni les couples de SDF.
Les chiens, outre le fait d'être des compagnons fidèles qui ne jugent pas, constituent également un moyen de
défense contre l'agression, et empêchent de se faire arrêter par la police ou la gendarmerie lorsque celle-ci ne
dispose pas d'un chenil.
III / Les solutions
Les associations
CROIX ROUGE FRANCAISE
Des foyers pour les SDF
Le phénomène SDF peut aujourd’hui atteindre tous les individus, ceux en rupture familiale, ceux en perte
d’emploi, voire ceux travaillant avec un revenu insuffisant pour éviter la pauvreté. Tant d’individus
prisonniers du classique cercle vicieux qui n’autorise pas à un SDF de trouver un emploi, et à un travailleur
en situation de précarité d’accéder au logement. Pour sortir de ce cercle, les structures d’hébergement CHRS
(Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale) et CHU (Centres d’Hébergement d’Urgence) doivent être
multipliées et relayées par un parc plus étendu de logements sociaux.
Des logements pour les travailleurs pauvres
La situation des travailleurs pauvres est peut-être celle qui suscite le plus d’émoi et d’indignation : il est en
effet inadmissible que le travail ne puisse garantir une vie décente.
La société doit agir avant que ces travailleurs soient à leur tour prisonniers de la spirale de la pauvreté qui
conduit aux centres d’hébergement, avec toutes les conséquences psychologiques que cela entraîne (perte de
confiance en soi, désocialisation,…) et qui exigent ensuite une longue phase de réinsertion. Pour tous ces
travailleurs, des logements sociaux doivent être prévus.
Le plan grand froid
Chaque hiver, du 1er novembre au 31 mars, les équipes de la Croix-Rouge française participent activement
aux actions mises en place dans le cadre du plan grand froid. Ce plan est déclenché par le Préfet de chaque
département lorsque les conditions météorologiques deviennent extrêmes.
- Le SAMU social est renforcé : équipes plus nombreuses, fréquence et durée des tournées
augmentées.
- Transport des personnes vers des centres d’hébergement à la demande du 115.
- Distribution de repas et boissons chaudes, denrées alimentaires, couvertures et vêtements chauds.
- Création de places d’hébergement pour compléter les places d’urgence déjà mises en place en
nombre insuffisant pour accueillir l’ensemble des personnes à la rue, lors de l’activation du plan
grand froid, des places supplémentaires sont ouvertes dans chaque département.
- Ouverture la nuit de nos locaux et des lieux d'accueil de jour. Les équipes d'accueil sont renforcées.
ARMEE DU SALUT
Depuis près de 130 ans, l'Armée du Salut se bat contre l’exclusion. Aider dans l’urgence, cela signifie
d’abord accueillir et écouter les personnes en difficulté, apporter des réponses à leurs besoins immédiats, les
soutenir et agir sur les causes de l’exclusion. La Fondation de l'Armée du Salut mène cette action avec le
souci de prendre en compte chaque personne dans sa singularité. En lui offrant un cadre structurant, elle
permet à chacun de faire le point sur sa situation puis d’évoluer vers l’autonomie.
Les aides humanitaires
Les CHUS accueillent les personnes les plus vulnérables de façon "inconditionnelle", c'est-à-dire sans
discriminations, sans sélection des publics accueillis, et notamment sans condition de régularité de séjour.
L’accès à ces structures se fait soit par présentation directe du demandeur, au risque de ne pas trouver de
place,
ou
bien
par
l’intermédiaire
de
la
veille
sociale
départementale.
Les formes d’hébergement sont variées, pouvant aller du dortoir à la chambre individuelle, en passant par
l’hôtel, voire des appartements "banalisés". L’hébergement est généralement gratuit, mais une participation
symbolique peut être demandé, le plus souvent par les établissements proposant des prestations
supplémentaires (laverie, dîner,…).
En France, les « Lits Halte Soins Santé » ont été créés.
Ce sont des structures d'hébergement temporaires qui s'adressent aux personnes sans domicile fixe, sans
distinction de pathologie, quelle que soit leur situation administrative, et dont l'état de santé nécessite une
prise en charge sanitaire et un accompagnement social.
La France doit mettre en place des programmes sociaux, y compris des programmes de soutien, pour aborder
les facteurs liés à l'orientation sexuelle et l'identité de genre qui augmentent la vulnérabilité à se retrouver
sans logis, particulièrement pour les enfants et les jeunes. Des facteurs tels que l'exclusion sociale, la
violence domestique ou de toute autre forme, la discrimination, le manque d'indépendance financière et le
rejet par la famille ou la communauté culturelle, sont également à promouvoir dans les plans de soutien et de
sécurité au niveau des quartiers.
Leurs buts
Accueil et orientation
Au-delà de l’hébergement, une attention particulière est accordée à l’accueil et à l’écoute des personnes.
Le principe de continuité de la prise en charge qui guide légalement depuis le 5 mars 2007 l’action de ces
centres, incite à proposer aux personnes d’entamer un processus de prise en charge adaptée, qui permettra de
trouver des solutions d’hébergement plus stables.
En effet, le CHU développe des relations, en lien avec les services de l’Etat, avec les lieux d’accueil de jour,
les établissements de santé, les services d’urgence psychiatrique, les structures d’hébergement du
département
et
les
travailleurs
sociaux
de
secteur.
Le principe s'adapte également à la situation des différents publics tels que les mineurs, les personnes
étrangères ou les demandeurs d'asile, en établissant le contact avec les organismes spécialisés dans
l'orientation de ces publics.
Accueil d'urgence
Dans ses structures d’accueil, la Fondation de l’Armée du Salut reçoit toute personne en recherche
immédiate d’un lit pour la nuit. Elle leur sert un repas chaud et un petit-déjeuner, fournit le nécessaire
d'hygiène et peut procéder à une première évaluation en vue d’une orientation vers un service social adéquat.
Les sans-abris qui ont besoin d’un suivi médical sont orientés vers des centres d'hébergement adaptés,
comme les Lits Halte Soin Santé.
Secours alimentaire
L’aide alimentaire est essentielle pour les personnes dont les revenus ne leur permettent pas la satisfaction de
ce besoin primaire qu’est l’alimentation. Pour les plus démunis, les soupes de nuit sont aussi l’occasion de
rencontrer bénévoles et travailleurs sociaux, d’échanger quelques mots et de profiter d’un moment de
réconfort.
Hébergement et Réinsertion
Accompagner les gens de la rue vers le logement, nécessite la mise en place d’un véritable accompagnement
social. Au sein des centres d'Hébergement et de Réinsertion Sociale, des hôtels sociaux des maisons-relais,
où les travailleurs sociaux de la fondation agissent au plus près des personnes afin que celles-ci puissent
construire un véritable parcours d’insertion vers le logement dont l’hébergement est parfois une étape
primordiale permettant le réapprentissage des gestes de la vie quotidienne.
L’accompagnement vers le logement, la santé, vers l’emploi sont différentes dimensions de
l’accompagnement global réalisé par les travailleurs sociaux.
Accompagnement vers l'emploi
L’accompagnement vers l’emploi est une dimension majeure dans la resocialisation de la personne. En plus
d’un retour vers l’autonomie financière, l’accompagnement vers l’emploi réalisé au sein des structures
d’insertion par l’activité économique de la Fondation de l’Armée du Salut permet aux personnes de retrouver
une place dans la société, en établissant peu à peu un projet de vie selon leurs envies et leurs capacités.
Accès au logement durable
L’accès à un logement durable et autonome est l’étape finale du parcours résidentiel des personnes en
difficulté. A travers ses hôtels sociaux, ses logements temporaires et la mise en place de dispositifs innovants
qui permettent progressivement à la personne d’accéder au statut de locataire ; la Fondation Armée du Salut
rend possible l’accession à un véritable logement durable.
Quelques exemples :
Pascal a un travail mais ne peut se payer de logement. La cause ? Il s'est séparé de sa femme et il doit verser
une pension alimentaire tous les mois pour ses enfants. Il n'a donc pas assez de salaire avec 1000€ par mois,
il y a aussi le problème des logements : les loyers sont chers et les appartements libres sont loués en priorité
aux étudiants. Il habite un logement mais doit changer constamment car les centres d'hébergements ne
gardent pas les personnes plus de deux mois.
Il existe des foyers d'hébergement comme Emmaüs qui permet d'avoir une boite postale. La plupart des
personnes ayant recours à ce genre d’aide ont honte de leur situation et le cachent à leurs employeurs et
collègues.
C'est difficile car ils ne peuvent se lier d'amitiés avec les membres du travail de peur d'éveiller des soupçons.
Ils sont employés en CDI ou en intérim en général et cette situation n’est pas suffisamment stable pour une
agence immobilière.
Environ un SDF sur trois travaille et les femmes représentent un quart des SDF et un quart de ces SDF ont un
CDI. Ceux qui n'ont pas de CDI ou de CDD travaillent sans être déclarés donc il n’y a pas de fiche de paye
donc
pas
de
preuve
qu’ils
gagnent
des
sommes
régulières.
29 % des SDF travaillent selon l'INSEE. Leur durée moyenne de labeur hebdomadaire est de 32 heures. Dans
plus de neuf cas sur dix, ces SDF sont ouvriers ou employés. Chez les femmes, les professions sont le plus
souvent femme de ménage ou serveuse dans des bars ou petits restaurant. La moitié des SDF qui ont un
travail sont employés dans des associations ou des centres d'hébergements. Dans ce cas, tout en étant
rémunérés
et
parfois
logés,
ils
n'ont
pas
toujours
de
contrat
de
travail.
Contrairement aux préjugés que l’on peut avoir, les SDF ne sont donc pas toujours coupés du monde du
travail et du monde social. Une grande partie de ces personnes est en recherche active d'emploi par euxmêmes ou par le biais d’un travailleur social du centre dans lequel ils sont logés (36% de l'ensemble des
SDF).
Les travailleurs sociaux s'occupent des dossiers des Sans Abri pour ainsi leur faciliter l'entrée dans des
hébergements. 80% des dossiers sont acceptés mais il y a souvent plus de place.
700 000 personnes vivent dans un habitat précaire ou temporaire c’est-à-dire sous location, dans un hôtel,
une tente, une caravane ou dans des bidonvilles).
86 500 personnes sont sans domicile au sens strict. En France, il manquerait 600 000 logements accessibles
aux ménages à revenus modestes. Les loyers et le prix de vente au m² ont flambé ces dernières années,
les loyers sont donc chers et souvent peu accessible aux ménages qui en auraient besoin.
Annexes
BIBLOGRAPHIE
-
Alternatives Economiques n°227
Wikipédia
Site de la Croix Rouge Française
Site de l’Armée du Salut