Aix en Provence - Circonscription d`Aix-sud

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Aix en Provence - Circonscription d`Aix-sud
Aix en Provence
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PLAN EAC THEATRE 2009/2010
PROJET
THEATRE DU MANGUIER
•
NATURE DE L'INTERVENTION
EN DIRECTION DES ELEVES DE CYCLE 1
Comment exprimer le ‘’jeu’’ d’une émotion par le biais de 3 disciplines
différentes [avec comme support structurant, le conte]
Source de départ : le conte TSINGORY
orale de Madagascar.

LE
DANSEUR, issu de la tradition
1ère séance pour stimuler l'imaginaire et impulser la créativité.
D'abord :
On précise avec les enfants ce qu’est le conte : une histoire dans laquelle
il existe des personnages. Parmi ces personnages il y en a un qui va se faire
tout particulièrement remarquer, au point que sans lui, le conte n’existerait
pas ! En effet c’est lui qui provoque - volontairement ou non - des incidents,
des situations qu’il va ensuite devoir affronter ! Et c’est à cause de - ou grâce
à- ce personnage que les évènements déclenchés vont se transformer en
aventures ! Ce personnage c’est le héros !
Ce héros va donc vivre beaucoup d’émotions, éprouver des sentiments
multiples, des états d’âme !
On explique aux enfants :
- d’abord ce qu’est une émotion, et on cherche ensemble des exemples ….
- puis, qu’on a choisi de relever certains états d’âme ou émotions du
héros dans le conte – la détermination, la peur, la joie -, [la peur est l’émotion
la plus connue et la plus ‘’dite ‘’ chez les plus petits.]
- puis, on leur dit qu’on a sélectionné, dans le conte, deux ou trois
phrases courtes qui expriment ces émotions.
1
- la détermination, (la volonté) (qui lui donne le courage de désobéir, puis
d’affronter ses peurs…)
« Une nuit de pleine lune, alors que le village s’est endormi, Tsingory se lève
discrètement, s’enveloppe dans un grand lamba et quitte sa case sur la pointe
des pieds. Il se dirige, intrépide, sur le sentier de la grande forêt.»
- la peur, (angoisse, panique)
« Tsingory s’enfonce sous les grands arbres, leur feuillage est si dense que les
ombres se font épaisses. En pleine nuit, seul, dans la forêt profonde, on se
fait des idées. »
- la joie, (l’enthousiasme)
« Brusquement son corps vibre, son cœur bat la chamade. Tsingory, tout
guilleret, se laisse guider par le chant d’un oiseau qui le conduit jusqu’à la case
royale. Il s’empare en douceur de l’oiseau ! Tsingory est fou de joie ! Il le
serre bien fort contre son cœur ! »
A partir d’une, deux ou trois phrases extraites du conte, on va
‘’explorer’’ ces états d’âme et voir de quelles manières on peut les ‘manifester’’.
Ensuite :
On propose aux enfants de s’amuser, de jouer pour tenter d’exprimer,
d’interpréter ces états d’âme par trois biais différents :
- le théâtre,
- la danse,
- la musique.
Les intervenants vont sensibiliser les enfants par une première approche
– même brève - des différentes pratiques.
Dans un esprit et une logique de cohérence, la présence à cette première
séance de tous les intervenants est absolument nécessaire et justifiée (la
même base, les mêmes informations, les mêmes questions, les mêmes
réponses, les mêmes précisions, pour tous – enfants, enseignants et
intervenants -).
Nombre d’intervenants : 4  1 comédienne, 1 danseur, 1 musicien, 1 metteur en scène
2
 2ème séance : on aborde le théâtre
D'abord :
Travail « vocal », de la parole, la respiration, l’articulation, la projection,
à partir des trois phrases extraites.
Ensuite :
Travail sur l’imaginaire, l’écoute, sur les sensations, les émotions, les
états d’âme suscités dans les phrases choisies.
Nombre d’intervenant 1 : 1 comédienne
 3ème séance : on aborde la danse
D'abord :
Travail corporel, essayer de prendre conscience du corps dans l’espace,
du geste, du mouvement, du rythme …
Ensuite :
Comment l’émotion vient s’ajouter dans le travail du corps, dans le jeu de
la danse ... tenter d’aborder cette phase …
Nombre d’intervenant 1: 1 danseur
 4ème séance : on aborde la musique
D'abord :
Travail rythmique au moyen de différentes percussions apportées par le
musicien, - mais aussi ‘’fabriquées’’ par les enfants, afin que tous puissent se
servir d’un instrument - Exploration des sons et des silences.
Ensuite :
Travail sur l’imaginaire, sur les sensations, les émotions et les rythmes, à
partir des trois phrases.
Nombre d’intervenant 1 : 1 musicien
3
 5ème séance :
Un tiers de la séance sera consacrée à chacune des 3 disciplines (afin de
limiter le nombre d’intervenants chacun occupera à tour de rôle 1/2 heure du temps) avec
reprise du travail des trois séances précédentes pour une remise en mémoire,
en jeu et en corps de ce qui a été produit une unique fois. Cette séance nous
semble indispensable vu le peu de rendez-vous et l’écart entre ces rendezvous.
Nombre d’intervenants compté : 1 seul [au lieu de 3 présents]
 6ème et dernière séance :
Restitution du travail obtenu lors des trois ateliers, l’un après l’autre.
Puis comme les enfants auront toujours travaillé chaque discipline
ensemble, nous souhaitons dans la dernière étape de cette dernière séance,
séparer la classe en deux groupes pour que les enfants expérimentent à tour
de rôle la pratique d’acteur (comédien, musicien ou danseur) et de spectateur.
Nombre d’intervenants : 4  1 comédienne- 1 danseur - 1 musicien. 1metteur en scène sera présent
*
Au total dans les interventions : 4 artistes différents, qui interviennent seuls sur certaines séances
et ensemble sur d’autres, d’où 12 interventions
[Ces intervenants sont les comédiens, musicien, danseur et metteur en scène du spectacle]
4
•
LA REPRÉSENTATION du spectacle TSINGORY LE DANSEUR
Le spectacle de la compagnie, intitulé Tsingory le danseur est une
adaptation pour la scène de ce conte du même nom à partir duquel élèves et
intervenants auront travaillé. Il mettra bien l’accent sur la complémentarité et
l’interaction des trois disciplines réunies.
La représentation par la compagnie du Théâtre du Manguier, à laquelle
assisteront les classes ayant participé au projet, aura volontairement lieu à la
suite des séances d’interventions avec les enfants.
A l’issue du spectacle, commentaires, interrogations, questions,
discussions, explications, etc. seront échangés entre les enfants et les
artistes.
TSINGORY LE DANSEUR, est un conte de la tradition orale malgache,
adapté par nous pour la scène. Il allie conte, théâtre, danse et musique. Ce
mélange dynamique restitue, dans une joyeuse ambiance pleine d’humour, l’âme
et le charme du beau pays malgache et toute la poésie et la magie propres au
conte.

TSINGORY LE DANSEUR nous emmène à la découverte de Madagascar.
Madagascar, l'Ile Rouge ou la Grande Ile, a su conserver, malgré la
multitude d'influences subies au long des siècles, sa singularité jusque dans
ses récits, contes et légendes
 L'histoire résumée :
Le jeune Tsingory habite avec sa mère dans une petite case en falafa*, à
l'ombre d'un énorme manguier, en lisière de la grande forêt, à la sortie du
village.
Cet enfant là, à n'en pas douter, est né avec la musique dans le sang et le
rythme qui bat dans ses veines !
Un jour, au village, la rumeur se répand que là bas, de l'autre côté de la
grande forêt, le Roi "Andriampandramananitra" possède, depuis peu, un oiseau
fabuleux ! Son chant serait, dit-on, extraordinaire et le plus fascinant de tout
l'océan indien ! Bref, le roi serait complètement subjugué !
Tsingory est intrigué par cette rumeur !
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- " Si j'en crois cette histoire, cet oiseau est le plus grand chanteur qui
soit ! Ô s’il m'appartenait… il chanterait pour moi toute la journée !
J'inventerais les plus beaux pas de danse ! Et je deviendrais le plus grand
danseur du pays ! Oh oui ! Il me le faut ! "
Une nuit de pleine lune, alors que le village s’est endormi, Tsingory se
lève discrètement, s’enveloppe dans un grand lamba** et quitte sa case sur la
pointe des pieds…
* feuilles de l'arbre du voyageur / ** sorte de paréo
Angano, angano, arira, arira ! Conte ! Conte ! Sornette ! Songe !? Mensonge !?...
S'il y a des menteurs, ce n'est pas nous !
Ce sont ceux d'autrefois qui ont déjà raconté cette histoire avant nous !
 Le parti pris:
Nous avons pris le parti d’une scénographie volontairement épurée,
dépouillée, offrant à l'imaginaire de chacun toutes les ouvertures.
Il nous apparait d’autre part comme un contre sens, une inconvenance,
d’opter pour un ‘décor riche’ alors même que les sources de ces contes
naissent dans des régions, des villages, des ’’ cases’’ qui sont dans le plus
extrême dénuement.
Nous conservons la part belle à la parole du conteur qui, tout en suivant
son fil, fait courir les mots ou bondir les silences, en toute liberté, avec
fluidité et jubilation. Le jeu, la danse, la musique, le théâtre surgissent, dans
un jeu complice et une harmonie dynamique.
Par la précision des descriptions du conteur, par des mots, des sons, des
regards, mais aussi en suggérant plutôt qu’en montrant, apparaissent les lieux,
les êtres, les activités, les obstacles, les dangers, les ambiances, l'urgence, la
sérénité, le temps qui s'écoule : ‘’ l’ univers d’un petit village malgache ’’.
Pour ce qui est des ‘’costumes’’, nous avons opté pour des vêtements
traditionnels simples et colorés, comme on les porte là bas, dans la brousse.
Les instruments musicaux, hormis l’accordéon, et les éléments scéniques
et accessoires sont typiquement malgaches.
« Tsingory le danseur » est une invitation au voyage … au pays
imaginaire et … au pays malgache…
***
Marie-Laure Agopian Bosquain
Porteur projet artistique
Cie Théâtre du Manguier.
Tél. : 04 42 96 33 31 ou 06 14 49 01 04
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